L'indépendance belge

1425 0
16 december 1915
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 16 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6db2x/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

SGèmc année. No. 297 L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: ÏUDOE HOUSE. TUDOR ST., LONDON. B.C. 11, PLAGE DE I.A BOURSE. T OVIK' F s ITTriVI Ifi riPTPATPPr 1Q1^ TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: L0NDRES> JEL 1)1 16 DECEMbRL 1915. {3 mois, 9 shillings. ) abonnements : i 6 mois. 1> shillings, f conservation' par le progrès. * 1 an, 32 shillings. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Pas de changement dans les Balkans. — Les menaces turcoallemandes contre l'Egypte. — Travaux de défense bri= tanniques. — Nouvelle escarmouche à la frontière tripolitaine. — Les paquebots hollandais ne passent plus par le canal de Suez. — Le nou» veau commandant en chef des troupes britanniques en France et en Flandre. Le cœur sous les armes. — Franz Hellens. Lettre d'Italie. — Silvio. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre du Havre. — Jean Bar y. Une protestation. — Pierre Nolhomb. Gaz asphyxiants. — Bofaby. Noël du Soldat. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. il en débarque encore toujours à Alexan- Maintenant, que les Allemands ont dé- drie ! claré close la campagne balkanique, et Pourtant, les Turco-Allemànds ne sont qu'ils semblent, avoir abandonné, provi- pas restés inactifs non plus. soire.nient, tout au moins, l'idée de pour- On dit qu'une ligne a double voie se- suivre les troupes alliées sur territoire fait établie de Damas à Jérusalem et k grec, ie moment est venu d'examiner les Gaza et continuerait même au delà de probabilités d'une nouvelle offensive de l'ancienne frontière turco-égyptienne nos ennemis sur un autre théâtre de la vers l'isthme de Suez. Jérusalem serait guerre. transformé en un camp retranché, où se- Bien qu'il soit beaucoup question de- raient massés cent mille hommes. Les puis quelques jours de projets allemands couvents et les hôpitaux sont occupés par sur le front occidental, il est probable '®9_ états-majors. que nos ennemis choisiront, pour la cam~ population est soumise à une sur- pagne d'hiver, un théâtre d'opérations veillance rigoureuse. où les conditions climatériques leur per- Mais les lurcs manquent de fusils, mettent de déployer une plus grande ac- P°m* les exercices et les tirs, la même tivité qu'il n'est possible de le faire eu arme sej't successivement à cent soldats. France et en Russie Les vieilles hallebardes des couvents et Des informations "de source neutre" ,des musées servent pour l'escrime à la indiquent tantôt les Dardanelles, tantôt baïonnette. L artillerie dispose de quatre l'Egypte, tantôt la Mésopotamie, comme fleces de campagne de différents mode- champ de la prochaine offensive de nos les qui passent de peloton a péloton. ennemis. Une chose est certaine, ils ne Lf ,fcro«Pes qui, sous le commande- resteronfc pas inactifs. Une attaque con- meu^ ^6 Ujemal pacha, ont attaque le tre les Alliés retranchés dans la près- «anal do ®uez e" dernier, sont a qu'île de Gallipoli, dont parle une infor- J*a*a> « ïeur eftecfclf éteindrait 70,000 mation de Genève, offrirait les mêmes in- lor>imes. eonvénients qu'une poursuite des Alliés , ,La nouvelle expédition serait comman- I jusqu'à Salonique. A supposer qu'au dee pai le geneial von Tr^psemer. r prix de sacrifices énormes l'ennemi par- . ^ **>us °CS rf>nsexS™™ats sont exacts, I vûawe a jeter nos troupes ? la nui. la ;3 Iu.U° sur ce ivont P6 Kc«der8 présence de notre flotte rendrait illusoire f1 nea\ com™e ,nteret efc com™« 1ŒP®r- un succès chèrement acquis. ^c?' a cel!e (im se poursuit sur les Quant à la Mésopotamie, il faut con- no3 " euiopeen.. . , n , 1 V - - i. i "ar une curieuse coïncidence, on an* ! venir qa elle est un peu eloignee, et les im • ha i i . . 3. ^ . 3 nonce auiourd hui d Amsterdam ûue raisins indiens sont tout de meme encore • '' t i » , , / , 'He verts j^squ a nouvel ordre les paquebots liol- î.ieu vei s. landais à destination des Indes néerlan- Reste 1 Egypte et le^ canal de Suez, taises ne passeront plus par le Canal de nœud ombilical qui relie les Indes tant Suez, mais emprunteront l'ancienne rou- roiivoitées à la mère j>atiie. par ]e Cap de Bonne Espérance, qui En le coupant, les Allemands porte- allonge le voyage de douze à quinze jours, raient non seulement un coup sensible au Cette décision a été prise, dit un commu- prestige de la Grande-Bretagne mais ils nique officiel, -tà la suite de l'incertitude atteindraient notre puissante Alliée dans croissante quant à la possibilité d'obte- I «ss œuvres vives. Mais nos amis anglais nir le charbon nécessaire dans les sta- | ne plaisantent pas lorsque le ''plus pur tions habituelles." joyau de la couronne" est en jeu, et nous En même temps, nous arrive une délie sommes nullement étonné d'appreu- pêche annonçant une nouvelle escarmou-dre que les mesures les plus complètes che du côté de Mersa Matruli, frontière ont été prises par eux en vue de cette tripolitaine, où une bande de 1,200 Ara-nouvelle menace allemande. bes avec des canons et des mitrailleuses Un missionnaire anglais venant de a été défaite par les troupes du colonel Jaffa, et qui est arrivé à Rome, raconta Gordon. que.' \ C'est donc simultanément de l'ouest et de l'est que les Turco-Allemands l'isthme est merveilleu- comptent menacer cette fois l'Egypte et eement fortifié, et que le nouveau front ie Canal de Suez. africano-asiatique, avec ses multiples li- Sur le front occidental, les aviateurs gnes de tranchées, peut être considéré sont, depuis quarante-huit heures, très maintenant comme inexpugnable. actifs, et font d'excellente besogne. Ce récit est confirmé par un télégram- Le haut commandement des troupes me de la " Koelnische Volkszeitung, ' britanniques passe entre les mains du dont un correspondant qui vient de faire général sir Douglas Haig, qui lors de la la traversée du canal annonce que ' 'des bataille de la Marne fit preuve, comme centaines de mille" ouvriers, - tant an commandant de la première armée bri- glais qu'indigènes, sont occupés à creuser tannique, de grande énergie et d'une Ides tranchées et à construire des fortins, science tactique remarquable. et que de nombreuses canonnières sont à Avec le général de Castelnau, le nou- l'ancre dans le canal même. Sur la rive veau chef des armées britanniques coopé- l orientale d'importants travaux sont en rera, nous n'en doutons pas, au triomphe cours qui permettront d'inonder de grau- prochain de nos armes. des étendues de terrain. A en croire ce Le général French, créé vicomte, a ac- correspondant-, 240,000 soldats seraient cepté le commandement en chef des for- clés à présent concentrés en Egypte, et ces britanniques dans le Royaume-Uni. LE CŒUR SOUS LES ARMES. L'évolution. dresser tout à coup, l'occasion surgis- I! ne s'agit pas ici, comme on le pense saht. L'exemple encore récent de cet bien, du cœur de Fantasio, de flirt, de officier qui tua sa femme, parce qu'elle correspondance amoureuse ou amicale s interposait entre son devoir et lui, en ■entre les soldats du front et quelque est une preuve suffisante. Comme tous bienveillante marraine. Ces relations les sentiments, toutes les passions, épistolaires ont leurs côtés utiles èt pit- l'amour, s'il se présente, prend au front toresques. Le soldat isolé de tout, des proportions cornéliennes. Mais il vivant dans cette société d'un nouveau y règne peu, faut d'objet pour s'exercer, genre, cette sorte d'internat au grand Pour un Roméo dont les nuits dans la a'lr qu'est le front, reprend en somme tranchée s'emplissent de plaintes et de des attitudes et une mentalité de grand soupirs, il en est cent autres qui ont enfant qu'il faut distraire, gâter. Il est conclu une sorte de trêve avec l'amour, juste que les cœurs de l'arrière aillent Us gardent l'image aimée dans leur a«ux. cœurs, compie un dépôt sacré, mais Mais là-bas, sur la ligne du feu, les leurs pensées sont aux choses du cœurs, qui battent sous l'armure, les moment, tandis que cette image repré- cœurs vaillants, ne sont plus les mêmes sente le passé et l'espoir de l'avenir. riu autrefois. A vrai dire, s'il est un En d'autres mots, l'amour existe eb- sentjment peu de saison au front, un core là-bas, mais il demeure à l'état intiment qui s'atténue et devient à la latent. Pour beaucoup, ce recul forcé I "%rue une sorte de souvenir sacré, c'est leur a fait voir l'amour sous un jour plus i amojjr. X011 pas qu'il ne puisse sere- élevé. Bien des cœurs blessés avant la guerre, ou bl ;sés, ou trop légers, se sont retrempés à la dure discipline du front. . /• Une famille nouvelle. Il en est ainsi de tous les grands sentiments humains, bons ou mauvais, qui peuvent se donner libre carrière au f.ront : amitié, dévouement, sacrifice, haine, envie. -Loin de disparaître ou de décliner parmi 'les hommes, devant la mort et le danger, on observe au contraire qu'ils se déploient avec une force plus grande. Le cœur souï, les armes y bat triplement ; et des sentiments qui, dans la paix, ne faisaient que vaciller, deviennent ici de véritable brasiers. On ne vit pas de long> 'fiois parmi des hommes voués aux mêmes peines, aux mêmes ■risques, sans s'y attacher à la longue. Il se forme une sorte de lien de famille entre soldats d'une même unité, et les amitiés ou les haines qui y naissent., se nouent et se dénouent comme dans la vie commune. La guerre donne les ■mêmes leçons que la vie, mais en grand, enfonçant les notes. Quelqu'un se .plaignait de ce que la guerre n'offrit que des spectacles pittoresques, curieux et poignants à coup sur, mais passagers, d'un aspect trop particulier. C'est qu'il ne connaissait pas les h<_. '.me^JB me les avait pas observés, 'A ne voyrs; on quelque sorte que l'extérieur du trafiqué spectacle, sans en écouter les résonnances profondes. Le visage nouveau de la vie. Les hommes restent ce qu'ils sont, même lorsque la vie s'offre devant eux avec un visage nouveau. Mais si ce visage prend le masque effrayant de la mort, ils redoublent de sincérité. On peut affirmer que c'est alors que leur caractère se ramasse le plus clairement. Qui a vu agir les hommes dans le moment, du danger peut les juflfer sans crainte de s'égarer, car tous les mouvements du cœur apparaissent alors avec une énergie inconsciente et redoublée. Quel est donc le motif de cet accroissement de forces morales chez les hommes privés des stimulants sociaux ordinaires, et pourquoi se manifestent-elles avec cette sincérité, ce désintéressement, que l'on ne trouve pas dans les milieux ordinaires? On voit ici des ennemis de vieille date se réconcilier avec le geste le plus sûr de la franchise,uniqucMnentparce qu'ils se sont rencontrés sous' le même uniforme, devant un ennemi commun, renouvelant ainsi dans l'obscurité de leur condition le grand exemple de Charles VII et du duc de Bourgogne s'em-brassant devant Orléans. On voit, d'autre part, cet autre phénomène réconfortant d'amitiés anciennes renforcées, de nouveaux liens qui se créent souvent entre des êtres de conditions, d'essences et de caractères bien différents, amitiés qui prennent âlors un aspect mâle et farouche. On se ferait tuer plutôt que de s'abandonner l'un l'autre, et cela in-stinctivèment.Instinctivement ! voilà un mot qui explique d'une façon lapidaire le pourquoi de cette recrudescence des sentiments. Il est certain que la Sensation du danger rapproche les hommes, il est incontestable aussi que devant la possibilité de la mort à bout portant, les intérêts immédiats baissent pavillon; on ne raisonne plu>, on agit. Or, dans l'action, c'est le cœur qui parle le plus fort. On ne raisonne plus... Voilà le grand point. La communauté de vie, le fait que chaque homme se nourrit comme t,on voisin, accom- • » f plit les mêmes gestes, est dispense surtout des soucis du gagne-pain et doit se passer aussi des jouissances auxquelles il aspirait jadis, tout cela crée autour du soldat ufie atmosphère nouvelle, souvent bienfaisante, où les idées peu à peu font place aux simples mouvements du cœur. On se déshabitue de penser; on se laisse guider par ses instincts. Nouveaux instincts. Il arrive ainsi que les instincts pervers ou médiocres tombent au profit des meilleurs, que la mollesse se change en bonté, l'estime en amitié profonde, et par une volte-face étrange la lâcheté de caractère en héroïsme. Ce dernier cas est des plus fréquents. N'est-ce pas dans "Dingley," des frères Tarand, qu'un voyou de Londres, taré et marqué des vices les plus repoussants, devient au front un excellent soldat, un homme régénéré par le mystère du danger? Hélas ! on y voit aussi les haines grandir, et parfois éclater d'une manière tragique. Si, en général, l'homme qui se bat fait peu de cas de isa vie, à plus forte raison se moque-t-il de l'existence des autres lorsque ses mauvais instincts l'y poussent. On m'a cité l'exemple d'un soldat qui s'était pris d'une haine implacable pour un officier, et cela pour un motif futile, pour une expression un peu vive qui avait échappé à cet officier devant 1111 acte d'indisci pline. Cette haine s'était accrue de jour en jour, inexorable, farouche, irraisonnée. Le soldat finit par tuer. L'idée fixe était devenu une véritable folie. Mais ces exemples sont infiniment rares. Les frères t-nnemis sont plutôt un produit de la paix que de la guerre. Achab tue Naboth pour s'emparer de sa vigne ; mais au front ces ressentiments tombent la plupart du temps d'eux-mêmes. Un exemple à opposer à celui du soldat assassin, c'est celui de.cet autre, humble troupier, ordonnance d'un, officier d'infanterie, dont le dévouement a!!a jusqu'à la mort. Aventuré dans une région dangereuse, cet officier avait recommandé au soldat de se tenir caché, jugeant inutile d'exposer cette vie dans une circonstance où rien ne l'y obligeait. Mais l'existence de l'ordonnance était indissolublement unie à celle de l'officier, comme çelle de l'esclave à son maître. Le soldat suivit celui-ci à la dérobée et, le voyant atteint par une balle, se jeta en plein feu pour arracher ie corps à l'ennemi. Ce soldat, qui tombe volontairement, victime de son attachement, n'est-ce pas une figure digne de l'antiquité héroïque? Plutarque et Montaigne 11e nous proposent pas de plus poignants exemples ! Quelques exemples. j'ai eu l'occasion de fréquenter longuement un soldat, dans son ordinaire braconnier et grand chasseur d'hommes, qui -fut de plus déserteur, et qui venait de se racheter en s'engageant poui le front. C'était vraiment une belle figure de soldat, généreux, hardi, intrépide, et discipliné jusqu'à l'aveuglement. La pire injure qu'on pouvait lui faire était de sourire à ses paroles. On lui eût dit, en plaisantant: "Tu n'oserais pas te tuer!" qu'il se serait tué sur le champ, par la plus convaincante des ripostes. Et cet autre humble troupier, sorte —— 1II—IIW ■ I ■■IIHIMII M d'Oreste, dont l'histoire demeurera cependant obscure, et qui tua sa mère pour châtier sa trahison devant l'ennemi. Le récit m'a a été fait par un officier digne de foi. Cela se passait en octobre 1914. Pendant lte premières journées de l'Yser, au cours d'une reconnaissances dans une ferme où l'on soup-" connaît que les Allemands se cachaient, on surprit une femme terrée dans une cave. Pas l'ombre d'un ennemi, du reste ; on se mit à interroger cette femme; elle affirma qu'aucun Allemand n'était passé par là, ni aux environs ; et comme elle paraissait de bonne foi, les troupes se remirent en marche. Mais à peine eurent-elles dépassé le pignon de la ferme qu'une effroyable fusillade crépita. La femme était demeurée .sur la route. On vit un soldat se précipiter vers elfe et la terrasser d'un coup de crosse C'était son fils. Cette effroyable tragédie est un des épisodes, à coup sûr nombreux, un des plus atroces mais aussi des plus grandioses, de cette guerre. Qu'on reprenne' maintenant tous ces exemples, cette simple poignée de faits parmi des milliers d'autres, qu'on les pèse et qu'on les décompose. Ils ne sont vraisemblables que situés sur ce grand théâtre de la guerre où les poussées de l'instinct et les gestes du cœur sont exaltés par cette triple cause : la présence du danger, le désintéressement de l'action commune et les concessions généreuses de l'intelligence aux directions morales. Rien n'est plus passionnant que de sonder le cœur humain, toutes ses grandes forces permanentes ëe déploient devant le danger avec une simplicité de ligne, une pureté, une clarté, une absence de complications, telles que l'on en demeure toujours étonné comme devant une constante merveille. FRANZ HELLENS. LETTRE D'ITALIE. Le bluff du chancelier allemand.—Tous jusqu au bout.— Manœuvres de couloirs. [De notre correspondant.) Rome. 10 novembre. Le dernier discours du chancelier alie-niaud au Reichstag n'a produit ici qu une bien faible impression. On l'a lu avec curiosité et on y a vu la preuve que l'Allemagne essaye de faire le gros dos ppur effrayer ses adversaires. Cette énu-mération des succès allemande et des avantages obtenus dans les Balkans grâce à la trahison du roi Ferdinand, ces éloges et ces remerciements adressés à ceux qui versent leur sang pour assurer le triomphe de la grande Allemagne qui, après la victoire, les écraserait, l'exposé de cette colossale duperie dont les alliés et les auxiliaires de l'Allemagne consentent à être les victimes donnent, dans leurs ensemble, l'impression que. dans les sphères officielles allemandes, règne une impression de découragement et on éprouve le besoin de ranimer le courage des populations et de l'armée par un étalage pompeux des succès que la politique et la stratégie militaire allemandes sont censées avoir remportés sur tousjes fronts. Ironie lourde. Quant à l'ironie que le chancelier a employée pour démentir les désirs de paix de l'Allemagne et pour désavouer les manœuvres qui, dans plusieurs pays, ont révélé ces désirs, on sait à quoi s'en tenir ici où on a eu à plusieurs reprises la preuve que l'Allemagne était l'inspiratrice de ces manœuvres. Je puis même ajouter que l'Italie même a été, comme la Serbie, comme le roi Albert de Belgique, comme la Russie, l'objet d'habiles sondages destinés à savoir s'il était possible de jeter, ici ou là. les bases d'une paix séparée. C'est donc en vain que M. de Bethmann-1 lollweg s'efforce de contester par ses fanfaronnades oratoires, que l'Allemagne soit, parmi les grandes Puissances belligérantes, celle qui éprouve plus vivement non pas le désir mais le besoin de poser les armes-et de reprendre haleine. Elle se sent à bout de force et de souffle au moment même où les Puissances de la Quadruplice vont atteindre le maximum de leur capacité offensive, dont on avait trop né-gligé le développement au début de la guerre. Relativement à la situation du côté du front italien, le chancelier a poussé vraiment: trop loin son bluff oratoire. Parler de 3a résistance victorieuse des forces autrichiennes alors que les troupes italiennes sont maîtresses de la ligne de J'Isonzo et sont solidement établies sur le Carso, alors que Gorizia agonise et que, d'un bout à l'autre des Alpes, tous les débouchés à travers lesquels, seJon 1 le plan du général Conrad, les bataillons habsbourgeois devaient passer en courant pour aller faire en huit jours une promenade triomphale à Milan, tenir un pareil langage devant une telle situation, c'est en vérité trop compter sur la crédulité publique. La réponse de l'Italie. L'Italie a répondu d'avancé aux intimidations du chancelier en adhérant au pacte de Londres et en rendant ainsi définitive l'alliance militaire qui la liait aux Puissances de la Triple-Entente. Cet acte rend superflue toute déclaration de guerre à l'Allemagne et met fin aux suspicions que les ennepiis de la Quadruplice essayaient de jeter sur l'attitude et les intentions de l'Italie. A l'heure qu'il est, le mot d'ordre de la Quadruplice est : "Tous jusqu'au bout !" Ceux d'ailleurs qui faisaient semblant de douter de l.a loyauté du gouvernement italien, ne connaissaient évidemment point le caractère des hommes qui président actuellement aux destinées de l'Italie et qui sont, par leur droiture et leur probité, l'honneur de leur pays. A la Chambre italienne. La Chambre italienne vient de repren-' dre ses travaux, et ses premières séances n'ont donné lieu à aucun incident retentissant ; mais ce calme apparent ne) prouve point que tous les ennemis de la politique suivie par le. ministère actuel aient désarmé. Nous avons assisté aux manœuvres de couloir et aux petites intrigues qui avaient pour objet d'ébranler l'édifice ministériel et de préparer sinon de provoquer une crise. Les socialistes-officiels, neutralistes impénitents, sont! toujours d'accord avec l'élément giolit-tien avec lequel ils agissent de concert, mais sans succès. L opinion italienne est plus que jamais convaincue de la légitimité des raisons qui ont déterminé la guerre contre l'Autriche, et de la nécessité de pousser cette guerre jusqu'au» bout, d'accord avec les autres Alliés de la Quadruplice. La conviction qu'il s'agit d'une lutte sans merci, de laquelle dépend non pas la prospérité mais l'existence même des peuples civilisés, est désormais profondément enracinée dans l'âme du peuple italien qui ne tolérerait point un gouvernement hésitant ou faible en présence du danger qui menaça l'indépendance italienne et la liberté européenne.Le gouvernement italien prend des' mesures pour pouvoir contribuer au ravitaillement des malheureux Serbes et pour pouvoir offrir une hospitalité convenable aux réfugiés qui, à travers l'Albanie, parviendront à venir chercher un asile dans la Péninsule. Le fait que

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes