L'indépendance belge

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s.n. 1915, 31 Juli. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9g5gb1zc8x/
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RGème année. Fu~ 17Q L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY, BELGE nniMTîNPNTï 15 CENTIMES administration et redaction : bubeaux a paris : 3 mois, 9 shillings > ttjdor house, ttjdor st., londqn. fi.c h. place de la bourse. LONDRES, -SAMEDI 31 JUILLET 191o. abonnements : J 6 mois. 17 shillings. - CONSERVATION PAR LE progrès. telephone: city 3960. teleph.S | jjjjlfj. h AN, 32 shillings. J SOMMAIRE. SITUATION : Les Allemands passent la Vistule entre Varsovie et Ivangorod.—Offensive du général Mackensen contre le chemin de fer Lublin-Cholm.—Activité des aviateurs français.—Contre atta-ques autrichiennes repoussées sur le front italien. La race des monstres.—Albert Franck. Lettre du Vatican. Lettre de Madrid.—J. B. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits Menus, menus propos.— Bob. Vandervelde à Manchester et à Blackpool. La Princesse Clémentine au Collège Belge des Nurses. La Commission budgétaire. Conseil de ministres. En Belgique. Le 21 juillet. Echos. LA SITUATION. Samedi, midi. Les nouvelles du front russe ne son guère encourageantes. Les armées allemandes qui opèrent ai Sud-est de Varsovie ont remporté deu; importants succès qui ne pourront qu< précipiter la décision du grand-duc Nico las d'évacuer Varsovie. Il s'agit de l'a vacce des troupes du général voi Woyrscli, qui sont parvenues à se force: un passage sur la Vistule entre la Pilic; et Kôzienioe, entre Varsovie et Ivango rod, et de la rupture, par les troupe: commandées par le général von Macken sen, des lignes russes entre Lublin e Cholm, à l'ouest de la Wieprz. Comme le dit le communiqué de Ber lin, ce double succès, ainsi que l'ava-nci de la garde prussienne au nord-est di Krasnostaw, à proximité de la ligne d< chemin de fer Lublin-Gholm, à dû é-bran 1er tout le front russe entre la Vistul et le Bug et Berlin afîîrme que nos Allié sont en retraite sur toute la ligne, excep té dans la région de Grubieszow. Par contre, sur la Xarew, les Russe résistent victorieusement à tous les as sauts, et le communiqué de Pétrogra< parle de pertes allemandes très sévère lors d'une tentative de l'artillerie en nemie de s'établir sur la rîve gauche d la Nare-vc, au point de confluence de 1; Szkwa. Du côté de Rozan, ainsi que dans 1; direction de Sierok et de Pultusk égale ment, toutes les attaques allemandes fu rent repoussées. C'est donc par le su< qu'il faut s'attendre à voir les armée teutonnes s'élancer à la poursuite de Russes en retraite. Le colonel Repington, l'éminent cri tique du " Times," se demande dan quelles conditions cette retraite s'effee tuera si le Grand-duc a l'intention d maintenir dans les forteresses de Var sovie, de Novo-Giorgiewsk et d'Ivan gorod des garnisons suffisantes pour le défendre, ou s'il a décidé de les évacue complètement après les avoir déman telées. Cette question est importante au poin de vue des opérations futures, et 1 sacrifice d'une centaine de mille homme qu'exigerait la défense de ces trois for teresses serait compensé en partie pa le retard qu'entraînerait pour les armée poursuivantes, la défense, jusqu'au bout de ces places-fortes. Sur le front occidental on signale de actions d'artillerie dans la région d Saint-Georges et de Steenstraete, ei Champagne, en Argonne et dans le Bois le-Prêtre. Dans le secteur de Souchez on s'es battu à coups de grenades et de pétards de même sur le plateau de Quenneviàres Sur le front britannique les Allemand ont fait usage hier de jets de flammes qui leur ont permis de réoccuper du côt-du Château de Hooge, à l'est d'Ypres une section de tranchées que les troupe britanniques avaient conquises récem-r ment. Sur le front italien, les Autrichiens ont livré une série d'attaques destinées à ré-1 conquérir le terrain perdu ces jours der-" niers, mais nulle part leurs efforts n'ont ' abouti. Dans la vallée de Travenanzes. en Cadore, et dans la vallée de San Pelle-1 grina, les Italiens laissèrent l'ennemi approche r-àcent mètres de leurs positions, 1 puis, ou\ rant un feu meurtrier, le décimèrent et lui firent de nouveaux prison-' niers. * Dans la vallée de la Fella, les " Al-1 pini" ont occupé les crêtes qui descendent vers Lîissitz. Sur le plateau du Carso, les Autri-; chiens ne sont pas parvenus non plus à : arrêter les progrès de nos Alliés, qui leur : ont enlevé encore quelques tranchées. Les opérations navales se réduisent à ï une tentative autrichienne de réoccuper s par surprise, l'île de Pelagosa, occupée - mardi dernier par les Italiens. Une escadre composée.de deux croiseurs légers s et de six torpilleurs bombarda la côte, après quoi un débarquement fut effec-■; tué. Mais les occupants de l'île repous-3 sèrent le corps de débarquement sans . difficulté. Pendant quelques Semaines il n'a plus t été question des Zeppelins, et on s'étonnait de voir les Allemands abandonner t pendant la saison la plus propice, -leurs raids sur les côtes britanniques. . On disait que nos ennemis étaient en j train de construire un dirigeable d'un . type plus- perfectionné et d'un plus grand rayon d'action, capable d'entamer la lutte avec les aéroplanes artmés. A en croire des informations de source suisse, ce " super-Zeppelin " viendrait d'être lancé à Friedrichshafen. Il se distin-guerait des Zeppelins ancien modèle par sa forme légèrement modifiée et par ses moyens de défense. L'arriére-, au lieu d'être pointu, serait plat et trois propulseurs blindés lui donneraient une vitesse énorme. La nacelle comporterait deux cabines blindées et armées de canons de petit calibre. C'est * ce nouveau dirigeable qui serait destiné particulièrement aux raids à longue dis- = tance. Voilà une nouvelle qui stimulera encore l'audace de nos aviateurs, qu-i at-' tendent avec impatience l'occasion de ' gagner les dix primes de mille livres sterling chacune, promises aux aviateurs 5 qui renouvelleront le -magnifique exploit J du regretté lieutenant Warnefo-rd. 1 En attendant ils ne chôment pas. Les derniers communiqués annoncent en effet toute une série de raids dont les plus t importants sont ceux effectués par des , escadrilles aériennes contre les-gares de * Fribourg et.de Chauny, et contre les 5 raffineries de pétrole à Pechelbronn, en-, tr-e Haguenau et Vissemboûrg. En tout, une dizaine de gares et d'é-, tablissements militaires ont été ainsi i bombardés. TRIBUNE LIBRE. LA RACE DES MONSTRES. ». Une lutte de civilisation. Il importe, avant que d'accomplir tout acte, de savoir pourquoi l'on agit, et de le bien savoir. Beaucoup d'entre nous, combattants engagés volontairement/ ont raisonné à fond leur décisive démarche, le jour où la Mort ne leur a plus semblé un épouvantail. Pour la plupart de ceux-là, la lutte actuelle est une lutte de civilisation. La caractéristique de la civilisation allemande, c'est-à-dire de la manière de percevoir, de sentir, de penser, d'agir, propre aux Allemands étant le dogmatisme, il est fatal que les nations douées d'un génie différent le défendent contre 1 agression intel'ectuelle des Germains. On s'est donc étonne de l'opposition entre les progrès de la culture technique et ceux de la culture morale en Allemagne. _ J'ai déjà dit aux lecteurs de 1' " Indépendance,' que les progrès techniques repondant aux besoins animaux, immé diats de l'humanité, prenaient fatalement le pas sur les autres. M. Detry leur a expliqué entre autres qu'on avait faussé l'âme teutonne; ce qui m'a fait me demander si cette âme a des prédispositions spéciales pour être faussée dans le sens qu'indique M. Detry. Car, après tout, cette éducation mégalomane de l'esprit allemand n'a pas eu lieu en dehors de lui, sans sa complicité au moins subconsciente, à moins de lui supposer une Direction morale permanente, un Magistère intellectuel, quelque chose comme un Saint-Siège du Caporalisme. J'admets—ce qui n'est d'ailleurs pas prouvé:—que la Maison de Hohenzollern ait joué-oe rôle-là depuis la fondation du royaume de Prusse. Dites-moi alors comment, sans convulsions apparentes, une aus,si totale évolution de l'âme allemande ait pu se produire ? Mieux que cela. La Prusse n'a commencé son hégémonie (d'abord -morale] en Allemagne qu'après Iéna (1806). Même en 1864, même en 1866, Guelges, Prussiens, Fra nef or toi s et Autrichiens se mangeaient le nez. Si, dès 1870, ces discussions ont fait place au sentiment d'une commune filiation, si l'Allemagne est une et indivisible; si l'Allemagne de Goethe et d'Uh-la-nd, l'Allemagne du ...Ich ging i-m Walde So fuhr mich hi-n... le " gemuthliclxes altes Land " de jadis, est devenu l'Usine de MM. Krupp et Cic., si l'acre nuage vomi par les cheminées d'usines a remplacé les senteurs du " vergiss-mein-nicht "—on ne va tout de même pas soutenir qu'il y a ici une métamorphose aussi subite que regrettable. Si cela est ; — alors la guerre finie, nous aimerions les Allemands débarrassés d'une dynastie malfaisante; nous les considérerions comme des frère^... frères égarés, des frères néanmoins pour de bon. Malheureusement pour les âmes sensibles qui espèrent, après la guerre, tendre une main fraternelle aux destructeurs de Termonde et aux pétroleurs de Louvain amendés et devenus, tels le Diable de la Chanson, ermites sur la fin de leurs jours, il y a des gens qui ont risqué leur vie pour débarrasser le sol belge de ces indésirablissimes et qui, eux, ont vu de près et estimé à fond !... Ceux qui ont reçu le Quatre Août un fusil dans les mains ont vu quelque chose ! Nulles mémoires, nulles descriptions ne pourraient rendre le tragique intérêt de ce qu'ils savent par expérience personnelle.L'incurabilité des Boches. Ce qui, dès maintenant, leur apparaît comme bien établi, c'est l'uncurabilité des " Boches." Médicalement parlant, la race allemande est atteinte d'infantilisme congénital. Je m'explique. Depuis Renan et la découverte de la p^lygénésie de l'espèce humaine, on admet assez couramment que certaines races sont '" irréductibles" qu'elles proviennent d'une souche propre et que, tout compte fait, elles sont supérieures ou inférieures aux autres. Exemple : les Bosschimen, les indigènes des îles Salomon et des îles Andaman, les Maoris. J'affirme — quelque paradoxale que ma thèse puisse paraître à première vue — que la race allemande se trouve dan= une pareille situation vis-à-vis du groupe indo-européen. Dès la préhistoire, elle s'affirme telle. Sans vouloir établir, me tabler sur la dissemblance essentielle du crâne de Néan-derthal, d'une part, et des crânes de Moustiér et de Spv d'autre part, je me contente de noter que nos paléontologues ont remarqué' la différence de vie en deçà et au-delà du Rhin. Au seuil de l'Histoire, Velleius Pater-culus, Tacite, Suétone, Jules César ont noté le caractère spécial, étrange du Germain. Il est à la fois religieux, ivrogne, cruel, communiste, polygame, bon père de famille. En guerre, il combat en rangs serrés et les femmes prennent part au combat, puis rafflent le butin.Nous verrons tantôt que toutes ces caractéristiques ne s'excluent aucunement. Plus tard, les invasions suscitent les Chansons de Geste. Alors qu'er France et en Espagne naissent spontanément la Chanson de Roland et le Romancero du Cid, l'Allemagne n'avait pas encore de langue nationale. Ce n'est qqe vers 1300 que le cure Conrad traduit en allemand la Chansor de Roland,et que le curé Lamprecht,Herbert de Fritzlar, Henri de Waldeck, Wolfram d'Eschenback pillent et plagient la littérature d'oc et d'oïl. Les Nie-belungcn paraissent plus tard sous leui forme définitive; quoique, à vrai dire, dès le Vie siècle, des chansons célébrant la boisson, l'amour et le meurtre eussent grand succès,outre-Rhin. Helgaire, évêque de Meaux, nous conte dans sa " Vie de Saint-Faron " : " La Victoire de Clotaire II sur les Saxons donna lieu à des chants publics, célébrant les blessures et les. mutilations des guerriers, chansons qui. volaient de bouche en bouche, et que les femmes chantaient en cœur en battant des mains ! " L'opinion d'une femme allemande. Le 4 novembre 1914, devant Raims-ca-pelle, je trouvai dans la poche du cadavre de Ku-rt Schapiro de Altona, —outre un portrait exécuté par les bons soins de son sergent-major et -une Bible de poche " Feklzugs-Mission, Wittenburg 1914,' — une carte-postale de sa femme Guste, Elle lui enjoignait de n' " épargner aucun bandit belge ou français," ajoutani ceci, qui est intraduisible pour qui garde le respect de la femme : " Ich wurde den Ilallunkcn so gerne selbst die Gliedei zerreiszen ! " Quel beau tableau poui l'édification des femmes futures on pourrait peindre ! D'un côté, les compagnons d'Aria-vistc se ruant sur les oppida gauloises, suivant leurs maris sur des chariots et inventoriant le butin,—de l'autre, les diaconesses voleuses et receleuses sur les champs de l'Ourcq et de l'Oise. Au milieu, les princesses et duchesses exhibant les ro-bes et le linge rafflés par MM. leurs " Gemahlen " chez -leurs hôtes trop bénévoles. Le tryptieju-e est complet... Et la Kleptomanie reconnue. Cette kleptomanie prouve le peu de développement du sens moral chez les " Boches." Qui dit voleur, dit bientôt tueur. Aussitôt leurs cruautés nous ont-elles été contées " à la grosse par des hommes compétents comme Joseph Bédier et Pierre Nothomb. On éprouve, à lire les " Barbares en Belgique," du dernier, une sorte de stupeur mêlée de haine fé-re>ce ; on se surprend à ce -serrer poings et dents,... et deux minutes plus tard, on hausse nerveusement les épaules, comme nour dire : " Allons ! pas de mauvais sang ! Ce ne sont, après tout, que des primitifs ! " Ils sont cruels jusque e|ans leurs manifestations religieuses. Cêlles-ci ont toujours fait l'occasion d'un déploiement de violence agressive qui caractérise l'enfance mal élevée. Combien de villes et de contrées prospères n'ont point été ravagées, sous prétexte de religion, par les Francs-Juges, les Spirituels, les Hussites, les Luthériens, ces antipodes moraux des Anglicans ? L'enfant non-éduqué, laissé à soi, s'attaque aux objets inanimés et aux personnes de sa force, lui aussi. La caractéristique principale de l'enfance, c'est l'excès. Dépourvude mesure, l'enfant va d'instinct aux actes et aux solutions les plus simplistes, les plus exclusifs; il est tranchant, dogmatique dans ses affirmations ; ses connaissances sont parfois approfondies, mais toujours irrégulières, touffues, l'enfant est facilement pédant. Moralement, livré à lui seul, l'enfant descend vite la pente du dévergondage, il devient un anarchiste de fait, et parfois, de théories. En même ternp^, iî conserve une certaine émotibilité. Un beau paysage lui fait éprouver un frisson de plaisir. Il est amateur de musique et de littérature. Mais ses goûts se portent plutôt vers les œuvres lyriques, où prédomine l'imagination, que vers les ouvrages d'envergure plus haute. Le Nature parle à ses sens avant que le Monde abstrait ne se révèle à son intelligence. L'enfant n'est pas un inventeur, mais il a des qualités d'assimilation et de reproduction parfaites. D'ailleurs, il se plie à merveille aux exigences et aux enseignements des âmes fortes. Individuellement, il ne peut rien. Collectivement, quelque chose. Tout compte fait, il n'est encore qu'ur jeune produit de la Nature^ à peine éclos de l'animalité, et qui sent bourdonner er lui les voix puissantes et les impulsion; physiques de l'Instinct. Tel est l'enfant. La race enfant, Eh bien, à la lumière des faits historiques, la race allemande apparaît nette-' ment comme une race-enfant, à peine dégrossie, et qui n'a que le vernis factice de la civilisation dont elle se vante. Puis-je résister ici au plaisir de citei le magistral portrait cjue Pierre Nothomb a tracé de l'Allemand? Ouvron; les " Barbares en Belgique " au chapi tre dix-septième : " Le peuple allemand a-t-il perdi cette sorte de poésie un peu obscure, e . ce rêve aux yeux bleus dont nos grands ' pères évoquaient volontiers la grâce: N'y a-t-il pas une Allemagne plus profonde, songeuse, religieuse, savante, e: qui n'est pas ici (parmi les pétroleurs e les Soleilland de la Campagne de Belgique) ? Cette Allemagne plus profond; existe, mais elle n'est étrangère à aucur des crimes que j'ai dits. Le professeu; Lasson l'a déclaré : l'Armée allemand< est, pour ainsi dire, une image réduitf de l'intelligence et de la moralité di peuple allemand. " La psychologie de l'assassin heurt* violemment nos âmes .de civilisés. Ell< concorde pourtant, dans chacun de se; traits avec ce que nous savons de 1; grossièreté, de l'orgueil, dé la violence de la bassesse et de la poésie du peuplt 1 germain... " Aucune nuance, aucune délicatess< d'âme... Avant tout, la grande questioi est de savoir si, à midi, il mangera de: fèves ou du saucisson..." L'obscurité lui fait peur, comme au; • gosses. -'Ce n'est point facile," avoue ur carnet de route de se trouver ainsi, de faction, la nuit... Nous eûmes bientôt une certaine impression (quel mot discret !) lorsque la lune se cachait et que le vent se levait." Et Nothomb, après une analyse de carnets de route, conclut : La marque de sa barbarie. " N'est-ce pas ici l'Allemand instinctif, avec son inintelligence de brute, son cœur sensible et son goût grossier? " Au fond, c'est bien cela, si l'on y réfléchit, la marque de sa barbarie. Il ne fait pas de distinction entre ce qui est beau et ce qui est plat, entre ce qui est bien et ce qui est mal... Il ne discute pas ce qu'on lui dit; il ne raisonne pas ce qu'il fait; il est l'expression servile et inconsciente d'une culture de primaire (d'une série de clichés et stéréotypie), qui est le contraire de la civilisation. Tout ce que ses yeux rencontrent l'intéresse au même titre. Tout ce qu'ordonne ou tolère le maître lui paraît naturel et simple. Il n'a ni réserve, ni coe)uetterie, ni pudeur, ni vergogne. Il est discipliné, mais par tempérament et non par vertu." Tempérament inculqué artificiellement à coups de schlague, depuis le Roi-Sergent. Il es't religieux, mais commettrait, sur un signe impératif, tous les sacrilèges. Il est chaste, mais pas en campagne. Il est sentimental, mais féroce." Et aflyès un examen nouveau de documents, Nothomb laisse tomber ce jugement définitif, cette ineffaçable flétrissure : " Tout le peuple allemand n'est-il pas là, avec sa brutalité de sauvages, son irrémédiable platitude, sa lâcheté foncière, son goût de "gemuth," son mysticisme des heures de peur, sa grossièreté des jours de facile victoire-—avec cette crédulité passive et imbécile qui accepte sans contrôle, parce qu'elle vient d'en-haut, la plus infâme et la plus risible calomnie. ' ' 9 La grossièreté germanique. Ne reconnaît-on pas là le Germain d'avant le Christ, brutal, sensuel, grossier, ivrogne, avec, en un recoin caché de son cœur, une petite fleur bleue qui se résout après analyse froide, en une simple peur... la peur de l'Univers peuplé ele forces mystérieuses et inconnues... la peur du sauvage fétichiste. C'est le même personnage qui s'installe en maître dans les chemins de fer, aux tables d'hôtes, grand buveur, grognon, suivi d'une ribambelle d'enfants, issus du pays qui donna le jour à Moltke et à Eulenbourg. Veut-on exprimer, en société allemande, le plaisir qu'on éprouve dans la compagnie d'un i>on-v:vant? On lui tape sur la cuisse en s'exclamant : " Bist doch ein Saugrober Kerl !" (Quelle bonne grossière crapule tu fais donc—en traduction littérale). J'avais amassé une documentation jadis, me préparant à un travail sur l'Allemagne. La guerre est venue, qui a rendu ces papiers inuti'es. Chacun voit et comprend. Les crimes, les monstrueux attentats physiques et moraux perpétrés par l'Allemagne avec la sereine tranquillité d'une conscience angélique ont fait de ma thè-. se une évidence. L'Allemand n'est pas né naturellement : bon. Il y a encore de l'animal en lui. Nous Belges, en savons quelque chose. Qu'on se garde donc bien, au jour de ■ la définitive reddition de comptes, de dis-; tinguer et de punir les uns en pardon- ■ nant aux autres. L'Allemagne tout entière est groupée i autour de ses chefs. Elle est une grande s-ociété anonyme où tous les actionnaires ■ profitent des entreprises des ayants-pou-' voir. Une tutelle pour f Allemagne. Pour que la Paix soit établie de façon . assurée sur les Nations, il faut que cette . race jeune, imparfaite, sauvage, d'autant i plus dangereuse qu'elle s'est mieux as-• slmilé les progrès techniques de ses . sœurs, soit réduite à l'impuissance. Il . faut que lui soit imposée une Direction , morale, une Tutelle. Alors, l'éternelle peur des Invasions, . des ruées de l'Est vers l'Ouest s'éva-. nouira, et les cœtirs dilatés* traduiront ; les Te Deum par un cri de recon-nais-L sance envers les Artisans de la sécurité finale. : On clamera : Pour toujours, la Paix et l'Indépendance. Et ces voix, mêlées au , son joyeux des cloches, répandront sur i la terre de Belgique une définitive allé-; gresse ! ALBERT FRANCK, : Ex-Rédacteur au " Phare de Calais," Caporal au 3e de Ligne, 4/111, 5e i Division.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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