L'indépendance belge

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05 november 1915
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s.n. 1915, 05 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jj5q/
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SCêms aimée. No, 262 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNIS ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTÎMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: TUDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. u- PJ'ACE.J3E LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: I 238I75. r — „ , . — tOXDRES, VEXDRED1 5 NOVEMBRE 1915. ABONNEMENTS: t 3 MOIS, 9 SHILLINGS, j 6 MOIS, 17 SHILLINGS. 11 AN. 32 SHILLINGS. Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouvelle crise ministérielle en Grèce. — Importantes déclarations de M. Vénizélos.— Dissolution ou suspension de la Constitution.—Les Bulgares aux portes de Nish.—Renforts franco» britanniques.—Succès russes à Dvinsk et sur la Strypa.—Combats en Champagne.—Sous=marin allemand échoué. — Encore un Zeppelin détruit. Le prix de la vie.—Jules Coucke. Lettre de Hollande.—Dr. Ter-■\vagne. En ces temps de douleurs et d'espoir (XLIII).—C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Pour la Noël des soldats.—Emile Yander-vel.de. Histoire de Charleroi.—Léon Souguenet. L'Yser, fleuve sanglant.—Auguste Marque. Ligue des Patriotes. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Une nouvelle crise vient d'éclater e: Grèce. Le cabinet Zaïmis, qui fut constitué le 5 octobre, a donné sa démissior après avoir été mis en minorité à k Chambre. Celle-ci, par 147 voix contri 114. lui a refusé un vote de confiance, La crise a été provoquée par un incideni dû à l'attitude du ministre de la Guerre. Je général Yanakitsas, lequel, aprè-une remarque désobligeante du députt Vlachos, quitta bruyamment la Chambre, emportant ses papiers et refusa dt présenter des excuses à la Chambre, après que ,1e député Vlachos eut fait amende honorable. Au cours du débat qui suivit et qui ni se termina qu'à 4 heures du matin, une discussion très animée eut lieu s laquelle participèrent les principaux chefs politiques. M. Vénizélos intervint à deux reprises dans !e débat, critiquant la politique balkanique du cabinet. Un député gouvernemental ayant imprudemment mêlé le souverain dans cette discussion en demandant à M. Vénizélos " s'il pensait que le Roi désirait la destruction du pays," l'ex-clicf de cabinet rappela, avec beaucoup d'à-propos, " que dans un gouvernement constitutionnel il n'y avait pas place pour des responsabilités de la Couronne." H ajouta que ceux qui étaient prêts à admettre que dans un gouvernement parlementaire il pût y avoir " une politique de la Couronne," étaient indignes de représenter un peuple libre et souverain î La Grèce, a ajouté l'ex-Premier, est un royaume constitutionnel, ou plu-•tôt une démocratie présidée par un roi. Le Cabinet seul est responsable, et.la nation a prouvé aux dernières élections qtf'ëlîe entend maintenir la constitution existante. ''J'admets," a dit .M. Vénizélos, que le Roi ait le droit d'être en désaccord avec le gouvernement responsable "s'il ,a des raisons de croire que ce gouverne-imenit n'est pas en accord avec ,1a nation, niais après ïes récentes élections il ne saurait être question d'.uai désaccord de éegenre et aujourd'hui fa Couronne n'a pa-- le. droit d'être, à nouveau, en rit'saecord sur la même question." Le rlief de la majorité a ajouté qu'il reconnaissait que le Roi Constantin était un général distingué, mais qu'au point de vue politique il n'avait pas la même expérience. Enfin, M. \ énizélos avoua, sans ambages, qu'il était diamétralement opposé à la politique poursuivie par le Cabinet Zaïmis et que s'il lui avait jusqu'à présent accordé son appui, S c était pour ne pas aggraver la situation [ créée par l'action de la Couronne et I parce qu'il était impossible, vu l'état de mobilisation, d'avoir recours à de nou-I velles élections. En d'autres termes, M. Vénizélos a mis au Roi et au cabinet le marché à la main : gouverner selon la Constitution, ou suspendre celle-ci. A Athènes, 011 croit généralement que le Roi aura recôurs à la dissolution du Parlement. Si le souverain fait appel à M. Vénizélos, le chef incontesté de la majorité parlementaire, il approuve implicitement sa politique, c'est-à-dire la jonction de la Grèce avec les Alliés. Quant à violer ou suspendre la Constitution, ce qui équivaudrait, à un coup d'Etat, on n'y croit pas, vu le danger qu'il y aurait, en ce moment, de heurter de front la volonté de la majorité du pays. Le développement de la situation militaire dans les Balkans est susceptible d'influencer sérieusement les décisions du roi Constantin. Cette situation est, pour autant que nous soyons informé, la suivante : A l'est, les Bulgares se trouvent aux portes de Nish et occupent des positions à moins de dix kilomètres de la ville ; au nord-ouest, les forces qui opéraient dans la région de Kragujevatz-L'shitze ont opéré leur jonction avec celles venant de Bosnie, par Vishegrad ; dans le sud-est, les troupes françaises se sont retranchées sur le front Strpu-mitza-Krivolak et d'importantes forces britanniques arrivées jeudi ont occupe des positions en échelon, à l'arrière des lignes françaises et formeront l'aile droite des troupes alliéesr On signale également des forces britanniques à Ochrida, à l'ouest de Mo-nastir.Sur le front oriental, le général Russky continue de donner du fil à retordre au général Hindenburg, dont les troupes ont essuyé un nouvel échec au sud-ouest de Dvinsk, tout en obligeant les Russes, dans un soçteur voisin, à évacuer des positions conquises récemment.Sur ,1a Strypa, Russes et Allemands se disputent avec acharnement le village de Siemikovice, où les troupes du général Ivanoff ont fait, depuis le 1er novembre, 8,000 prisonniers. Le fait que les Allemands prétendent en avoir fait, de leur côté, 3,000 dans la même région, indique suffisamment le caractète violent de la lutte dans cette partie du théâtre de la guerre. L'offensive russe englobe tout le front de la Strypa, défendu par les armées des généraux Pflanzer, Baltin et voi Bothmer. Sur le front occidental, ia lutte pour' la possession des positions autour de la Ferme Chausson se poursuit avec âpre té, Perdues en partie par les Français l'autre jour, elles furent reconquises par eux avant-hier et reperdues hier. On annonce de La Haye qu'un sous-marin allemand qu'on dit être le " U 8 " s'est échoué sur la côte hollandaise. L'équipage sera interné. Des nouvelles de source française, provenant de Belgique, parlent de la des» truction d'un Zeppelin qui serait tombé à Poix Saint-Hubert dans la province de Luxembourg. Ill~ll«ll If II !■ I mi LE PRIX DE LA VIE Encore qu'il y ait ample matière à épi--'-jguer sur pareil sujet, je n'ai pas dessein, ue parler de la vie chère qui est une réalité très positive et bien précise—n'en déplaise à M. Mithouard, le distingué président du conseil municipal de Paris, qui n y voit qu'une formule "vague et ^définie, ' suivant un mot qui a fait le °ur de la presse française et dont la for-line dépasse sans doute les prévisions de son auteur. Non ! c'est le prix et, si l'On J- ut dire, les fluctuations de valeur de •1 vie huma ne que je voudrais proposer comme sujet de méditation à mes lecteurs.L se fait sur le front un gaspillage ef-■ene niais nécessaire de munitions, en eme temps qu'une consommation cf-, 1 d»:e et fatale de jeunes existences. s {.enrées et les provisions alimen-• - es matières premières, le eom-' ' ' 'es objets manipulés, tout a en chéri clans des proportions exorbitantes tout, hormis le prix de la vie humaine. Par une sorte d'ironie amère et de paradoxal contraste, on serait tenté de dire que sa valeur a diminué dans la mesure même où s'est accru le coût de tout ce qui est nécessaire à sa conservation et à son entretien. Si cruel que ce puisse paraître, on fiirt par s'accoutumer à la concision sèche et tragique des communiqués officiels, et la pensée des quotidiennes hécatombes de victimes ne précipite plus, comme a.u début, les battements de notre cœur. Ce n'est pas que ceiuû-ci se soit endurci, inos facultés d'©mot ton sont demeurées intactes et chaque jour leur fournit de nouveaux aliments pathétiques ; mais, en s'appiiquan.t à un infinité de cas particuliers, elles se sont dispersées ; depuis quinze tr.ocs. en s'exerçant continûment dans ie temps et dans l'espace sur l'immense théâtre ides hostilités, e'<Ies se sont étirées et .amincies ; elles p'ont plus 2e iloisir de se fixer ini de se concentrer sur J'uh ou' il'aùtre épisode dramatique de cette guerre, dont ie sublime et le tragique pétrissent 3'histoire, et ce qu'elles ont gagné en surface elles l'ont perdu en profondeur. Les vies humaines n'apparaissent dès iors plus que comme des unités confondues parmi les ,millions d'existences engagées à chaque heure dans l'horrible mêlée et qui ste dépensent avec frénérie, Sans calculer ni compter. Si leur va&euir globale et collective est formidable, leur valeur individuelle, par bo-ntre, est cotée plus bas dans d'échelle sociale qu'elle me (Te fut jamais depuis un siècîie. M. Ch. Richet en donne une explication psychologique curieuse, dails aine étude sur "L'Idée de la Mort et le Prix de la Vie-," parue dans la "Revue des Deux Mondes" du 15 septembre dernier. B fait «n rapprochement ingénieux entre le jo-ueur qui expose sa mise sur le tapis vert et Ses nations européennes qui engagent leurs fils—inestimables trésors ! — sur Les champ de bataille "comme gigantesque enjeu du gigantesque ctanflit..." "Dans ,1a guerre d'aujourd'hui, .constate M. Richet, la notion vraie .de la vie humaine s'efface comme la îloticn vraie de la pièce d'or devant une tab'e de jeu." Comparaison d'une parfaite justesse ! Et, pour la poursuivre, ajoutons que, comme le croupier rafle du geste mécanique de son rateau les louis d'or accumulés en tas devant les joueurs malchanceux, ainsi la camarde coupe du tranchant de sa faux 'es innombrables existences juvéniles marquées du signe de la fatalité. Au milieu de cette mêlée indistincte et aveuglé, que peut peser encore la vie de l'étri. humain emporté comme un' fétu de paille dans le tourbillon sanglant? Elle est, sans aucun doute, sous-évaluée à l'heure actuelle, tandis qu'avant tourmente, dej habitudes sinon de mollesse, du moins de confort et de bien-être la faisaient priser apparemment à trop haut prix. Il est permis dç croire que il es'ancien s, dont M. Richet évoque le grand souvenir, se faisaient de la mort une idée plus juste et plus mesurée. Socrate, Platon, Lucrèce, Marc Aurèle, les Stoïciens, les Epicuriens, les Cyniques, quelles que fussent leurs conceptions matérialistes 011 spiritualistes dt; l'univers, ont regardé la mort avec sérénité, de face et sans effroi. Souvenez \ ous de la fin de Socrate, vaillant et philosophant avec une lucidité d'esprit parfaite, quelques instants avant de boire la ciguë fatale. Lucrèce, le profond poète panthéiste,.a sculpté des pensées marmoréennes sur la mort dans quelques vers hautains de la plus noble inspiration. 11 estime qu'il est consolant de songer qu'après les agitations souvent stériles de la vie, nous trouverons le repos et l'oubli suprême, sans qu'un regret quelconque puisse nous effleurer au cours de ce sommeil éternel. Marc-Aurèle,à son tour, et tous les Stoïciens, inclinent leurs méditations avec complaisance sur ce sujet voilé de mystère. La crainte du trépas est, d'après eux, un sentiment inférieur qu'il faut bannir du cœur humain et que ne sauraient éprouver les caractères bien trempés et les âmes fortes. La mort n'est-elle pas une fatalité inévitable et un refuge contre les misères de la vie? Préparons-nous donc h l'accueillir sans faiblesse comme sans forfanterie. Ainsi tûuté la pléiade des poètes et des philosophes de l'antiquité s'est dirigée d'un pas égal et d'un cœur ferme vers ,l'aboutissement de la destinée humaine, que ce fût à travers des chemins semés ele myrtes et de roses, en pratiquant le "carpe dierrt" d'Horacs et en cueillant au jour le jour les joies fugitives, ou que ce fût en dissertant de sujets philosophiques dans les jardins fleuris d'Acade-mus ou bien encore que ce fût en suivant les routes austères de la vertu et dû renoncement. La mort livide—pallida mors —n'a jamais revêtu pour eux ce masque grimaçant et hideux que lui ont prêté; en répandant 3a peur et l'effroi du trépas, Ses superstitU'fions grossières du imoye-n-âge dont témoignent .notamment îles imaginations démoniaques qui ont inspiré Les sculpteurs de gargouilles ides églises ainsi que les diabdieriés cornues et fourchues d'un Jérôme Bosch. Puisons à la source de la sagesse antique® v-t, suivant que l'homme conserve ou perd prématurément J'exeroLce de ses façu'ités corporelles et intellectuelles, considérons ,1a mort comme la fin d'un beau jour ou comme le suprême refuge (contre les déchéances physiques et morales; ,aux incroyants, elle apparaîtra comme le repos définitif et absolu ; aux ■esprit- .religieux, comme le passage-transitoire, après îe stage terrestre, qui conduit aux béatitudes éternelles ; en .aucun cas, et. si prononcé que soit 1e goût de la vie, elle me doit évoquer des limages d'épouvante et de terreur. En ces jours gris de la Toussaint, qui «'accordent avec le cours de nos ré-tlexinns, songeons que, tout près des lignes de feu, dans d'humbles cimetières <cte campagne plantés de buis et de cyprès, ou même dans de simples champs criblés de petites croix de bois, des mains pieuses fleuriront les tombes de tant de héros Inconnus morts obscurément pour lia patrie. Consenons-leur le pilus pur de nos pensées et, de toute notre (ferveur, haussons nos âmes au niveau des grands sentiments qui ont exalté Seur foi et leur courage. Ils ont fait le don magnifique de leur jeunesse, de ieur force, de leur ardeur, de 'leurs espoirs et de (leurs .amours, oui, de tout eux- mêmes, et rien ne saurait exprimer la grandeur d'un tel sacrifice. Mais, du (moins, ignoreront-ils les amertumes .et les incertitudes qui sont, à l'heure présente, le îlot de tant de lamentables humains. Que d'hommes, déracinés par la guerre de leur milieu, éloignés de leurs (intérêts matériels, sevrés de leurs affections familiales, interrogent avec anxiété d'avenir; car nous sommes ainsi faits •que la confiance la plus robuste a-parfois besoin de il'étai de la certitude. Mais tr'est en vain que, nouveaux Œdipes, ils demandent au Sphinx sur quelles routes de clarté ou d'ombre va s'engager-Jeut* destinée. Le Sphinx de la vie dvmeure impénétrable et muet, et nul jaimai! n'a déchiffré le mot de l'énigme... JULES COUCKE. LETTRE DE HOLLANDE. Pour se faire une idée de l'opinion de la presse néerlandaise. Un lecteur pro=germain. Voilà, par exemple, une chose bien difficile que de se fa-ire une idée exacte de l'opinion en ce pays par l'examen de ce qui se diît dans les journaux. La mentalité est une affaire bien compliquée et offre bien des surprises. C'est ainsi qu'on a pu lire dans 1-e [ "Nieuwe Courant" un article envoyé par un lecteur (système fort employé ici) sous le titre : "Est-ce que la Hollande est encore un ■Etat souverain" et accusant violemment le g'ouvernement britannique d'entraver le commerce au mépris du droit, j "Il y a des limites à tout," dit le cor- s resppndant du journal. C'est -une opinion. Le "Nieuwe Courant" donne "la 1 Sienne dans une note qui déclare : -'ont •coraprehoiis le aentimeîsl qui dicte <<>.< lighea, mais la consé<jueneo du fiit de montrer I03 dents, c'est la guerre-. Si ie lioai hollandais 1 rugit et si l'on 11e fait pas attention à ses rugis- 1 seraent® çt qu'alors il ne iccmtre pas les dents, il ] est bien plus misérable qu'avant, lorsqu'il trouve satisfaction dans lo fait qu'on limitait sa liberté : par des mesures qui n'étaient pas dirigées contra lui. Et celui qui veut que notre lion morde, ; devra so demander si le fort qu'éprouve notre pays est- assez sérieux pour l'entraîner à la gue'-re. Il nous semble d'une façon absolue que ' ee:a u est pas le cas: ce que notre pays a souffert ' jusqu'ici ne fournit pas una juste cause à la guerre, ni du côté anglais ni du côté allemand. ; Cela est probablement aussi l'opinion du gouver- 1 nement et il agit en conséquence. ( L'opinion du ^Télégraaf." \ Et voici maintenant une troisième opi- 1 r.ion :eî!lc est du "Telegraaf" du 24 oo rtbbrë. On verra que lie grand journa'î î tVAmsterdam ne mçt pas de gants. L'ar- î | !jicle est intitulé : 4'Complices' Les pratiques sombres commises dans ces tout 1 derniers temps par 'les autorités allemandes en Belgique ont de nouveau réveillé îe peuple néer- 1 landais qui s'abandonnait doucement au soin- ? msil. La condamnation à mort de trois faibles S femmes par un conseil de guerre composé de c puïs "Gottrmit-unser" a provoqua une indigna- \ tion amère et de l'horreur et le terrorisme des j Allemands en Belgique, à en juger par la pro- ' clamation que nous avons publiée hier, prend C dès proportions épouvantables. Pendant ce € temps-là, ie peuple néerlandais considère le spectacle en baillant, et en tenait les mains dans les \ pcches. À cuoi servent donc les protestations des pays c neutres contre la terreur allemande, ce que cer- 1 tains proposent? Le meurtrier abandonne-t-il sa victime, qu'il est occupé à étrangler, si un spec- c tateùr compatissant lui frâppe sur l'épaule et lui £ fait remarque*' poliment qu'il contrevient aux lois de l'humanité? A quoi servent les paroles et les suppliques vis-à-vis de fous qui sont en proie à une fureur san- c guinaire et qui se vengent de leur impuissance à l'égard des grands pays, sur un petit peuple? Et le peuple néerlandais continue à assister au ^ spectacle en baillant et en tenant les maiûs dans les poches. j Si un meurtre est commis devant votre porte, que ferez-vous ? Vous réfugierez-vous en-dessous de la table, de peur? Crier au secours en gesti- t culant alors que vous savez qu'on ne vient pas au secours? Courir à toute vitesfee aux bureaux d'un journal pour gagner un quart de florin, comme salaire de l'apport d'un fait-divers? Il y 9, des gens qui se conduisent ainsi. Ou bien, au \ péril de votre propre vie, sauterez-vous à la gorge ^ du coquin pour le forcer à lâcher sa victime? Y v a-t-il encore des gens qui agiraient de la sorte? ( Avec combien d'émotion touchante it"a-t-on pas j fait des toasts, penda.nt des années au frère ~3a- a mand. peut une Grande-Néerlande une et insé- \ parable? Et a»vec combien de tranquillité dans c la conscience laisse-ton maintenant étouffer et écraser ce frère! ^ Le3 temps sont révolus depuis longtemps où un c peuple, poussé par des mobiles élevés et humains, ] partait en guerre, et ce serait une folie que d'at- a tendre un idalisme quelconque du peuple néerlandais, qui est devenu riche à cause la guerre. f, Mais ce que nous pouvons bien attendre, et ce ( sur quoi nous ne cesserons d'insister avec l'éner-gie et la vigueur dont nous sommes capables, c'est une stricte neutralité du gouvernement de ce j peuple de marchands qui savent bien calculer et 0 qui ee livrent hardiment à la contrebande. Bn sommes-nous si loin avec le g ou ve raie ment * que îe premier ministre germanophile est devenu t un prd-consul, qui dicte ea volonté à tous les r autres ministres? Un Treub et un Loudon n'ont- € ils donc plus- rien à dire dans ce cabinet, qui favorise de plus en plus ouvertement 1*Allemagne? t Et est-il donc vrai, ce qu'on chuçliotte de plus en r plus obstinément,. qu'il existe un traité secret g entre la lîollande et l'Allemagne, traité d'après lequel nous aurions pris sur nous de protéger la frontière nord-ouest de l'Allemagne en échange de la promesse très problématique que notre neu- r tïàiité ne sera pas violée? [ Ce dernier petit échantillon du traitement pri ' i-ilégié que notre gouvernement accorde aux in* Lérêts allemands n'est-il pas le plus éloquent? Bn sommes-nous donc si loin qu'un gouverne-nent hollandais empêche de libres néerlandais l'aller où ils veulent, qu'il emprisonne l'agent néerlandais d'une fabrique anglaise—cet homme» i été remis en liberté depuis—lorsqu'il fait une perquisition domiciliaire chez cet homme et qu'il : m pêche s 93 ouvriers de gagner des salaires de >0 a 80 florins, tandis que pendant des mois et les mois des agents allemands poursuivent à leur ti?e leur petit trafic Contre les machinations (à la Kuyper) et lea ntri^ues, ce gouvernement est non seulement impuissant, il semble mémo céder, et si les indices 10 trompent pas, il s'est déjà aventuré loin dans me direction que le peuple néerlandais ne veut xuîlement voir suivre, car si une partie de ce» peuple—voire même ujie grande partie de ce xpuple—est peu idéaliste, la meilleure partie du peuple est encore tellement libre et fière qu'elle ie souhaite pas d'être comprise parmi les complices des coquins de l'Europe. Et un gouvernement qui s'abaisse à.- l'être, doit bien savoir ;e qu'il fait! Les diplomates hollandais. Ccrte nervosité 'se comprend - aû mo< nento'ù l'on annonce que l'ambassadeur néerlandais en Roumaine a déclaré pudiquement que ies Pays-Bas doivent s'affilier à la Confédération germanique. 'jt "Telegfraaf" ajoute ces mots à ,1a îouvelle : Notre ambassadeur à Bucarest est le jhr. dr. 2. G. W. F. van Vrodenburch. Il est on même emps accrédité près de la cour de Serbie. Vôîlà donc le second ambassadeur néerlandais lui se déclaïc publiquement partisan de l'Aile-nagne. D'abord notro ministre à Rome puis «lui do Bucarest. On peut être convaincu tu'il se trouve encore plusieurs éléments suspecta >armi nos représentante à l'étranger et un n,et* oyage serait plus que nécessaire.—Kéd.) Le "Nieuwe Courant," tout en voulant irranger les choses, ne cache pas ses ap* >réhélisions dans les lignes suivantes : Cette nouvelle nous paraît invraisemblable au >lus haut degré. On ne connaît rien des sentiments très germa» top hi le s de jhr. Van Yredenburch, et nous avons qu'il est un homme très prudent. Il notas emble absolument incroyable que lui, en sa [ualité de ministre d'un état neutre auprès d'un ■ut-re état ^utre, qui se trouve dans une posi* ion si délreate, aurait pris le parti d'un olea iclligérants ; il nous paraît plus incroyable encore» u'il aurait pris part à une agitation intérieure n lïoumanie. Le bruit aurait -pris origine à cause de l'homo-[[v-mie du ministre avec Dr V. C. A. baron vfc» rredenburch, un des rédacteurs du "Toekomst»" ont on connaît bien les. sentiments germano* ihiles. En tous cas, notre gouvernement ne laissera pa3 .e s'informer de l'origine de cette nouvelle daji-ereuse et y mettra nn aussitôt que possible. L'assassinat de Miss Cavell. Il est bien rare de voir toute la pressa le Hollande unanimement d'accord sni* in point. Le fait vient de se produire à 'occasion de l'assassinat de Miss Cavell. Tou-- les journaux ont manifesté leur terreur sans restriction. Le ' ' Xieuwe Rotterdam sche Co liant" : On peut être étonné à juste titre' qu'un tribu-l3.1 militaire, composé d'hommes qui ont pro-abljèment la Croix de Fer sur la poitrine et qui euvent être censés sentir de l'amour pour de3 étions viriles et chevaleresques., qui feraient pro-J àblement la même chose s'ils devaient se trouer dans les circonstances où s'est trouvée Mlle» îavell. et estimeraient dans ce cas qu'ils fdtté ■>ur devoir, aient £>d agir contre une femme vec uno 'telle sévérité. $t l'on s'étonne encore» ien plus que cette punition ait été m;se eu xécution. Peut-être cela provient-il de notre tempéraient, mais nous n'avons jamais pu constater tojit o qui, d'après quelques-uns, se trouve encore de eau et de chevaleresque dans la guerre. Nous vons vu la guerre autrement, quelque chose.de égoûtant et cet événement est un des plus dé-oûtanta de cette guerre. L'exécution do Mlle Javèll est une nouvelle preuve que la guerre étruit tout sentiment d'humanité. Il y a encore plus do vies de femmes en jeu, 'our sauver ces vies, le Pape et îe roi d'Espa-ne ont dû faire appel à l'empereur d'Allema* ne. Il est stupéfiant que cela ait paru nécessaire, [ serait plus stupéfiant encore si cela était inu-ilc. N'est-oe pas le devoir des neutres d'ap-uyer la demande du Pape là où le mal peut nccre être enrayé? Non pas de demander la. race pour entraver le droit, — il n'est pas ques-ion de cela — mais de l'humanité pour ce qui e peut pas être considéré, même en temps de» uerre comme le dreit? L' "Algemeen Hancie'sblad" : l® bombardement ds îooalltés de la côtft qui "étaient po.6 défendues, ies attaques des 'Acudc ,î!S sur des villes cnve'rter, l'é^éEeSieiit de iiiisitania " «t I Arabie,-" et maintenan: ù#

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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