L'indépendance belge

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s.n. 1915, 08 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4f1mg7gr2j/
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g6ème année. No. 108 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: OME PENNY, BELGE. CONTINENT s 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : IUD0H HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. a> !^ACE DE X,A BOURSE TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 238 75 LONDRES, SAMEDI 8 MAI 1915. f3 MOIS, 9 SHILLINGS. 1 ABONNEMENTS: i 6 MOIS. 17 SHILLINGS. Y CONSERVATION PAR LE PROGRES. <-1 AN, 32 SHILLINGS. ) - S O M MA / R E. LA SITUATION: Le " Lusitania " coulé.— Plus de mille victimes. — La bataille de Galicie. L'attitude de l'Italie. — A. Borboux, député. La série des crimes. — Camille Roussel. Lettre de Russie. — J. W. B. Lettre du Havre.— Pierre Nodrenge. — Billet parisien. — Jean-Bernard. LA SITUATION. Samedi, midi. Les Allemands ont mis à exécution la menace qu'ils avaient faite il y a quelques jours de couler Je 'transatlantique "Lusitania.'' Ce splendide paquebot, un joyau de la Compagnie Cunard, a été torpillé, vendredi après-midi, à dix milles de la côtc d'Irlande et à 25 milles du port de Queenstown. Le bateau, touché par deux torpilles lancées sans le moindre avertissement, a coulé très rapidement, en huit minutes, dit-on, et de nombreux passagers et membres de l'équipage ont péri. Parti de New-York samedi, le " Lusitania" avait à bord 290 passagers de cabine, 662 de seconde, 361 de troisième classe, et 665 membres d'équipage. Les quatre cinquièmes des passagers étaient de nationalité américaine. Parmi les personnalités les plus connues et sur le sort desquelles on est encore, à l'heure où nous écrivons, sans nouvelles certaines, on compte le millionnaire Alfred Vanderbilt, le grand financier E. S. Pearson, Charles Froh-man, Charles Klein, bien connus dans le monde du théâtre, Herbert Stone, fils du directeur-général de l'Associated Press, ainsi que Mme De Page, femme du chirurgien bruxellois qui revenait des Etats-Unis, où elle avait fait une fructueuse collecte pour les blessés belges. Le nombre des victimes dépass», croit-on, mille, et la liste des survivants sera publiée inccssament. C'est là le plus gros " succès " qu'aient à enregister les pirates teutons depuis qu'ils proclamèrent le blocus maritime des lies Britanniques. Le " Lusitania " était en effet un des plus grands et des plus rapides paquebots de la marine britannique. C'est lui qui, en 1908, battit le record de la traversée de l'Atlantique en effectuant le voyage en quatre jours vingt heures et huit minutes. Sa vitesse étant de 24 nœuds, on le croyait à l'abri d'une attaque des sous-marins et les Teutons, en coulant le meilleur coursier des mers ont, sans doute, voulu prouver que dorénavant aucun vapeur ennemi, à moins qu'il ne soit convoyé par un navire de g"uerre, ne sera en sûreté devant leurs sous-marins.11 est incontestable que la destruction annoncée d'avance dans les journaux-américains, d'un paquebot aussi rapide est un fait d'une portée considérable et dont les conséquences peuvent être incalculables.C'est non seulement une atteinte directe et très sensible portée au prestige maritime de la Grande-Bretagne, mais un assassinat en masse,prémédité et méthodiquement exécuté de civils, neutres pour la plupart, et qui, il faut l'espérer, secouera la conscience des Etats neuves, spectateurs indifférents de la longue série de crimes teutons. II ne suffit pas que quelques Allemands soient houspillés comme ce fut le cas hier à l'annonce du désastre à New-ïork, il faut que le monde civilisé tout entier coopère à la mise hors d'état de nuire de la bande d'assassins qui dirige les destinées de la na-. tion Tv -naniqué: Mai-- le " Lusitania " n'a pas été la seule victime des sous-marins ennemis. Ceux-ci ont également coulé deux grands vapeurs de la ligne Harrison, le " Centurion " et le " Candidate," de 5,945 tonnes et de 5,858 tonnes. Tous deux ayant été torpillés à 50 milles de distance l'un de l'autre, également au sud-est de la côte d'Irlande, on est convaincu que se sont les mêmes sous-marins qui guettaient le " Lusitania " qui coulèrent ces deux vapeurs. Comme on annonce d'autre part que le chalutier " Benington " a été coulé par un sous-marin allemand à hauteur d'Aberdeen, sur les côtes d'Ecosse, il faut en conclure que les Allemands, ayant augmenté sans doute leur flotte sous-marine, ont décidé de frapper un grand coup, destiné, comme leurs fausses victoires en Galicie, à impressionner les neutres qui font mine de se joindre aux Alliés. Mais il est plus que probable — l'attitude de l'Italie, les bruits de rappel de M. Yénizélos à Athènes et le voyage de M. Savoff à Saint-Pétersbourg l'indiquent — que les Etats neutres, devant le danger allemand devenu universel se rendront compte, mieux encore qu'avant, que leur seule chance de salut est de faire cause commune avec les Alliés [ pour le Droit, pour la Liberté, pour la Justice. Comme le fait observer un long communiqué français publié hier, les offensives réitérées des Allemands pendant les derniers quinze jours contré les positions françaises—à l'exception de la surprise criminelle d'Ypres—ont toutes échoué, et les pertes teutonnes au cours des combats en Belgique, sur les Hauts de Meuse, en Woevre et dans les Vosges ont dépassé 35,000 hommes. La bataille en Galicie se poursuit, très acharnée, mais il ressort de plus en plus clairement des communiqués russes que la grande victoire allemande n'est qu'un bluff monumental qui discréditera à tout jamais l'état-major austro-allemand. La concentration d'une puissante artillerie—quatre cents bouches à feu—a permis aux Allemands de forcer le passage sur le Dunajetz, mais les Russes se maintiennent sur leur seconde ligne et restent solidement établis dans les Bes-kides, contrairement à ce qu'affirmaient les bulletins de Berlin et de Vienne. Dans les Dardanelles tout va bien. Les troupes françaises qui avaient été débarquées sur la rive asiatique pour faire diversion, pendant que les Anglais débarquaient dans la presqu'île de Gallipoli, se sont réembarquées et seront utilisées sur un autre point du territoire ottoman. Les conversations de l'Italie avec l'Allemagne et l'Autriche continuent. On dit que le Kaiser a menacé l'Italie, en cas de rupture avec l'Autriche, d'envoyer contre elle " ses meilleures armées. ' ' Il est question à Rome d'ajourner au 20 mai la rentrée des Chambres. L'ATTITUDE DE L'ITALIE. L'attitude prise par l'Italie inspirait, l'autre soir, les réflexions suivantes à une personnalité germanophile : — Il n'y a pas à ergoter, me dit-il, l'Italie avait partie liée avec l'Allemagne et l'Autriche. Elle a bel et bien trahi en ne marchant pas à leur côté dans Je conflit actuel. — Un instant! répliquai-je. En admettant même votre point de départ, 1 Allemagne ne devrait-elle pas être la dernière à oser se plaindre? Guillaume II ne s'était-il pas engagé 8 i especter les frontières des neutres? L Allemagne n'était-elle pas une des principales Puissances garantes de la neutralité belge? Bien plus, n'avait-elle pas accepté d'être une de nos protectrices? Or, en se faisant notre agresseur, elle a été la première à proclamer que les trakes ne nous lient que pour autant qu'ils nous sont utiles, et qu'une nation, quand elle n'y a plus intérêt, a le droit ce les considérer comme "des chiffons de papier." L'Allemagne n'aurait donc pas a se plaindre d'une nouvelle application de ses propres principes. Ce ne serait que prêté-rendu, et ce serait justice. . ' Makun examen, plus attentif des trai tés en face de la situation actuelle nous montre que, dans les circonstances présentes, l'Italie ne devait rien à l'Allemagne, que le Traité invoqué n'est pas applicable en l'espèce. En effet, l'Alliance austro-italo-ger-manique est purement défensive. Si l'Allemagne avait été l'objet d'une agression quelconque, nul doute que l'Italie eût dû lui prêter main-forte. Au contraire, ne nous trouvons-nous pas en ce moment devant une guerre de conquête entreprise par l'Allemagne? Ou-blie-t-on que l'Italie, elle aussi, est une des Puissances signataires de la Conférence de La Haye? — Sans vouloir discuter ce point, répondit notre interlocuteur, on s'explique mal que l'Italie préfère le succès de la Triple-Entente au succès de ses propres alliés. — Un instant encore. La Triple-Al-liance fut conclue au lendemain de la g'uerre franco-allemande. Jusqu'en 1870 la France avait laissé à Rome une armée d'occupation pour défendre les derniers restes des. Etats Pontificaux. Pendant la guerre la France rappela son armée, et l'Italie en profita pour achever sou unité en prenant Rome au Pape. De 1871 à 1880 la France resta, en grande majorité, monarchique et catholique. L.'Italie avait donc tout à craindre de sa part. Bismarck sut profiter de cette circonstance pour l'amener à s'allier aux deux grandes Puissances du centre de l'Europe. Plus tard, l'établissement des Français en Tunisie, que les Italiens convoitaient depuis longtemps et où ils étaient et sont encore plusieurs fois aussi nombreux que Français, vitw encore resse; r<^ les liens de la Triplice. Ces causes ont aujourd'hui disparu. Personne ne prétendra que la France songe encore à rendre Rome au Pape ; de plus Français et Italiens ont aujourd'hui des intérêts communs et des relations de bon voisinage en Afrique, depuis l'établissement des Italiens en Cv-rénaïque et en Tripolitaine. Les Turcs, ennemis des Italiens, sont les tons amis des Allemands. Plusieurs fois les Italiens ont surpris des officiers turcs excitant contre eux les populations musulmanes de leur colonies africaines; récemment ils ont surpris dans la même besogne, fies officiers allemands. Enfin, on n'oublie pas combien l'Allemagne se fit, sous-main, l'ennemie de l'Italie, dans l'affaire de la Tripolitaine. Tout porte donc aujourd'hui l'Italie à se détacher de l'Allemagne et â s'unir à la France. Quant à l'Autriche, elle est et restera, malgré tous les traités possibles, l'ennemie historique et héréditaire du peuple italien. — Restons, reprit notre germanophile, sur le terrain des intérêts purement actuels : au lieu de conserver une neutralité plutôt favorable aux Alliés qui caractérise la position prise par l'Italie, celle-ci aurait intérêt à prendre l'attitude opposée. Elle ne peut, en effet, trouver avantage, éventuellement, à prendre part à l'action contre la Triplice, puisque de part et d'autre, les belligérants lui promettent à l'emi des agrandissements de territoire sans qu'elle ait à bouger pour les obteni;. * —Profonde tfrrfcur. ^x.tmiubiVs 'les promesses des uns et des autres : l'Autriche, dit-on, offre le Trentin et promet de laisser aux Italiens les mains libres en Albanie. Tiendrait-elle parole en cas de victoire? Il serait étrange de vojj- une nation victorieuse consentir à se priver bénévolement d'une partie de ses territoires et, en laissant prendre l'Albanie à l'Italie, donner à celle-ci la clef de l'Adriatique, la seule mer sur laquel'e elle ait elle-même accès. L'Italie ne doit-elle pas craindre, au contraire, la victoire de Guillaume, qui pourrait, alors enfin, lui faire payer cher l'inaction conservée par elle durant cette guerre? En réalité, l'Italie joue ici son indépendance nationale. L'Autriche n'a pas abandonné son rêve de reprendre la Vénétie ou la Lom-bardie. A Vienne, des membres de la famille Impériale portent encore les titres de Prince de Parme et de duc de Toscane. L'écrasement de la France ne serait-il pas l'établissement de l'hégémonie germanique en Europe et !'asservissement de la race latine? Or, les latins d'Italie ont connu pendant assez de siècles cet asservissement. Ce n'est qu en 1857 et avec l'aide de leurs frères latins de France qu'ils ont commencé à secouer le joug de J'Empire d'Allemagne,. Il me serait que jur.e que les Italiens d'aujourd'hui se souvinssent de Magenta et de Solférino et rendissent à la France sa politesse. Voyant maintenant ce que les Alliés peuvent offrir aux Italiens et ce qu'ils ont intérêt à leur donner, afin d'affaiblir d'autant la coalition austro-allemande. Dans quatre provinces autrichiennes le peuple parle encore italien et demande la réunion à la Mère-Patrie. L'Italie a une occasion unique d'achever définitivement son unité nationale. De plus, elle pourrait faire de l'Adriatique une mer bien à elle, où l'Autriche n'aurait plus accès. Si l'Allemagne entend considérer la Triple Alliance comme rompue vis-à-vis de l'Italie,celle-ci ne peut rester isolée. Ce serait pour elle situation trop périlleuse. Tôt ou tard, elle devra s'appuyer sur l'Angleterre et la France, les deux plus fortes Puissances méditerranéennes. Elle peut donc avoir tout intérêt à intervenir, à un moment donné, énergique-ment, dans le conflit actuel. Son intervention serait d'ailleurs décisive. Elle trancherait la question en faveur des Alliés d'autant plus qu'elle entraînerait immédiatement celle de la Roumanie, aut-e pays latin également intéressé dans l'affaire. On réaliserait ainsi une vaste ligue des honnêtes gens contre l'autocratie prussienne. Ce serait plus que jamais la lutte des démocraties modernes contre la caste féodale de l'Allemagne. Celui qui s'est proclamé le futur "Empereur de l'Europe " verrait l'Europe entière coalisée contre lui. Vraisemblablement, des deux empires germaniques, l'Italie la lutte serait courte. L'Allemagne et agrandie serait une des principales uni- l'Autriche se rendraient à merci et evi- tés de la vaste fédératioîi d Etats curc- teràient par là un plus grand massacre péens qui imposera au monde le désa,.- d'hommes. mement et la paix. Et plus tard, après le démembrement A. BORBOLFX, jeputé^^ LA SÉRIE DES CRIMES. Le 'f Lusitania," les Allemands— et certaines illusions... Samedi. — La caractéristique de la plupart des crimes allemands est de rester ignorés de la population allemande... Ainsi, on constate que la presse, qui " éclaire " les malheureuses populations soumises au parti militaire, ne souffle pas un mot des horreurs produites par les poisons divers employés par les criminels dirigeants. On continue à bercer cette population d'illusions en lui parlant de sa Kultur... En ce qui concerne le crime d'hier, celui relatif au " Lusitania," le silence ne sera pas gardé : les dirigeants allemands vont, cette fois, crier victoire, et les journaux de là-bas parleront. Ils diront que leur victoire consiste dans le fait d'avoir récemment prévenu officiellement les voyageurs, à New-York, de n'avoir pas à s'embarquer parce qu'ils étaient menacés ; ils diront qu'ils sont si "sûrs" d'eux-mêmes qu'ils peuvent annoncer leurs crimes, et les perpétrer jusque vers les côtes britanniques... Cela, en effet, peut être considéré par eux comme une victoire matérielle... La question est de savoir maintenant ce que penseront les Etats-Unis? Ces pensées, on les devine... Et ceci constitue une défaite morale pour les' Allemands. Quoique ces derniers .puissent penser, cela a plus d'importance que cela n'en a l'air. On le verra bien plus tard. Il n'est pas mauvais de rappeler que les Etats-Unis ont, dans leur Note à l'Allemagne, prévenu celle-ci du danger "qu'il y aurait pour elle à attenter aux libertés des citoyens Souhaitons que la population allemande soit prévenue des crimes de ses maîtres, et que, si elle n'est plus apte à protester efficacement, elle comprenne au moins à quels abîmes on l'a menée... Mais pendant que ,-cette population reste ignorante (parce que les Maîtres le veulent) des crimes qu'on commet en son nom et que la presse lui cache, on rencontre des groupements ouvriers dans les pays Alliés, qui, animés d'excellentes intentions, mais bercés d'illusions, réclament la paix. Le "premier mai " a donné naissance à de nombreux articles de journaux spéciaux à ce sujet. — Bonnes intentions, répétons-le, mais pas opportunité, et grandes illusions.En effet, certains des principes développés par ces groupements ouvriers sont excellents pour la lutte en temps de paix, et nous n'y contredirions pas... Mais l'illusion de ceux qui " réclament c'est de croire que la population allemande est à même de faire un effort pour une libération quelconque, tant qu'elle sera sous la coupe du parti autocratique. Avant la guerre, nous disions : — Tant qu'il y aura des " kaisers,"' la politique démocratique sera déclarée en faillite le jour où ces " kaisers" le voudront... Les mêmes groupements ouvriers disaient alors : — Peuh ! Les organisations socialistes sont assez fortes pour résister. Les événements ont montré la situation réelle : certains groupements ouvriers sont - ils revenus aujourd'hui à la même erreur que celle du passé ? C'est là une grande faute, dans laquelle tombe, par exemple, " l'Union des Métaux," organe de la Fédération des ouvriers des métaux de France... Les principes développés sont excellents; mais, en ce moment, c'est de îa théorie de dupe, car le gouvernement militarisme allemand peut s'en fortifier et exploiter même le socialisme asservi de son pays pour amener une paix qui lui serait avantageuse... Qu'on se rende donc compte que, peur le moment, tout l'effort doit servi <-à amener une situation empêchant l'autocratie allemande, laquelle a déclanché la guerre, de se relever. C'est là la leçon qui doit servir aux populations pour se débarrasser des vieux régimes antidémocratiques. Et la leçon, alors, ne sera pas perdue. Elle le serait si une paix prématurée survenait et permettait au militarisme allemand de se redresser, plus puissant... La bête n'étant pas mise dans l'impossibilité de nuire, son venin serait tou-I jours agissant—et la population allemande, même socialiste, ne se rendrait pas compte de son erreur... CAMILLE ROUSSEL. LETTRE" DESRUSSIE La mission extraordinaire belge en Russie a reçu à Pétrograd un accueil des plus chaleureux. Les journaux de tous les partis saluent unanimement les représentants du pays héroïque et publient des articles enthousiastes sur le peuple belge et son Roi. La réception de la colonie belge le 18 avril, dans l'hôtel de l'Ambassade de Belgique a revêtu le caractère d'une manifestation touchante. L'ambassadeur de Belgique, avec tout le personnel de l'Ambassade, se tenait dans le grand salon où se trouvait aussi le général de Witt, chef de la mission, accompagné du baron de Rit-tel et de son aide-de-camp, le major Renés. Les Belges qui s'étaient rendus à l'Ambassade pour acclamer le général appartenaient à toutes les classes de la société; il y avait même parmi eux une cinquantaine d'ouvriers, hommes et femmes. L'Ambassadeur, comte de Buyssère, leur souhaite la bienvenue et dit qu'il était heureux de saluer ces com-femmes précisément en ce jour solennel pù se trouve parmi eux l'un des plus brillants représentants de l'héroïque armée belge, le général aide-de-camp de Witt. Après avoir dit un mot de regret pour l'absence cles maris, des frères, des fils de plusieurs des assistants, qui se trouvent loin de leurs familles, dans les rangs de l'armée belge, l'Ambassadeur a exprimé l'espoir que dans un avenir prochain après le triomphe de la Justice, quand l'ennemi cruel serait chassé de la Belgique, tous se trouveraient réunis. Puis il leva sa coupe en l'honneur du roi Albert. Le général de Witt, qui prit ensuite la parole pour remercier l'ambasadeur, exprima également sa confiance dans le triomphe de la justice du droit et son espoir de la libération prochaine de leur chère patrie. Le général se plut aussi à constater quels rapports amicaux et cordiaux se sont établis entre les peuples russe et belge, et il parla avec émo tion de l'accueil enthousiaste fait par tous à la mission belge, depuis l'empereur jusqu'aux classes les plus humbles .de la société. Le général de Witt, pendant son séjour à Pétrograd, a eu une longue conférence avec plusieurs ministres, notamment avec le ministre de la Guerre et le ministre des Affaires Etrangères. La mission belge en quittant Pétrograd doit se rendre à Moscou. • • * Des renseignements excessivement intéressants sur la situation politique de la Roumanie sont parvenus dans les sphères diplomatiques de Pétrograd. Le seul parti qui soit encore germanophile est le parti socialiste, travaillé par le fameux Sudekum. Les socialistes roumains maudissent Guesde, Vaillant, Hervé, qu'ils qualifient de traîtres en même temps qu'ils glorifient le patriotisme militaire des socialistes allemands. Ils se montrent aussi extrêmement violents envers la Serbie, oui a oser imposer la guerre à l'Autriche uniquement parce que celle-ci avait apporté sa belle culture dans ce pays barbare. Dans les autres partis, il en va autrement. Les sentiments hostiles contre la Russie, à cause de l'occupation de la Bessarabie qui étaient autrefois entretenus par le défunt roi Carol, sont maintenant remplacés par les calculs beaucoup plus avantageux de prendre la Transylvanie à l'Autriche avec l'aide de la Russie. Les intellectuels roumains, dont beaucoup ont été instruits en France, se révoltent à l'idée seule que la Roumanie latine pourrait lever le glaive contre la grande République latine. Le peuple qui, sans doute, est loin de considérations pareilles et ne connaît pas la France, ne comprend pas de son côté la possibilité de se battre contre le voisin russe orthodoxe et encore pour les Allemands,* surtout depuis que l'Allemagne

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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