L'indépendance belge

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15 augustus 1916
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s.n. 1916, 15 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rv0cv4d02n/
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C 7 o *n r> t»nnr\f\ No 192 L'INDÉPENDANCE i iRflr1 i ievi■ . anrip nr*■ mvt BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) riUTHUiïic-uiNi : wimc rcixnr ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • tPDOR HOUSE TUDOR ST.. LONDON. E.C. U' PLACE DE LA BOURSE, TELEPHONE : CITY SQfifl TELEPH ; i 3 1 1 "57 MARDI 15 AOUT 1916. Et) vente à Londres à 3 h. le lundi 14 août. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS :j6 MOIS. 17 SHILLINGS. [CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. * ( 1 AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION * wx j Lunbi, midi. L'avance générale des Alliés con tin dans les meilleures conditions. Samedi matin, au sud-est de Ypr un corps allemand, nouvellement arri au front, sortit de ses tranchées pour ; taquer notre front, mais fut vite ! poussé. Les attaques allemandes en masse pc reprendre les tranchées capturées veille et occupées par les troupes brits I niques furent arrêtées par un feu nou d'artillerie causant de fortes pertes l'ennemi, qui dut se retirer. La lutte fut reprise ensuite par j 'amis britanniques, qui gagnèrent du t rain au nord-ouest de Bazentin le Pet | vers Martinpuich, où quelques trancn [ ennemies (furent occupées. Au nord-ouest de Pozières l'avanpe I -plus importante et s'accomplit sur 2 ■ 400 mètres de profondeur, sur un frc I de 1,500 mètres. Pendant ce temps, les Français con lidaient leurs positions, poussaient u reconnaissance à l'est de la gare de He repoussaient une violente attaque con la carrière au nord du Bois de Hem, ■ cupée avant-hier, et arrêtaient par rideau d'artillerie les assauts contre Maisonnette. Puis, pendant la nu après une soigneuse préparation par 1' tillerie, les ardentes troupes françai attaquaient la troisième ligne de tr; chées allemandes à l'ouest d'Hardeco et, dans -une magnifique attaque, er vaient toutes les tranchées et leurs poi fortifiés sur une longueur de 6 kilomèt et demi et sur une profondeur de 60( 1,000 mètres et allaient occuper lé vill; de Maurepas ainsi que le cimeti ds cette commune. Les prisonniers a mands étaient plus de 1,000 et 30 ] j trailleuses tombaient dans les mains [ nos alliés. Une contre-attaque allemande fa K entrer Cléry et Maurepas; de mê K qu'une nouvelle tentative venant ■ Combles contre l'église et le cimetière ■ Maurepas, échouèrent complètement. A Verdun les Français ojat légèremi ■ avancé au sud de l'ouvrage de Tlii; I mont. Près de Fleury deux attaques I unit de la part des Allemands contre [ position française du village et du no I est de Fleury furent -complètement ; poussées, et le samedi se passa en un Lense duel d'artillerie à Fleury Vaux Chapitre. Sur le front italien la poursuite < Autrichiens se poursuit sans arrêt. ] troupes, italiennes ont déblayé le plate de Doberdo, au sud-ouest de Gorizia, il y avait plusieurs positions fortifiées, ils marchent sur Tolmino, dont la pi serait imminente, et que les Autriche auraient déjà abandonné. Et de Milan est arrivée une nouvs qui sera chaleureusement accueillie ] tous les Alliés, c'est celle de l'accord cc plet entre l'Italie et la Grande-Bretaj au sujet du fret. Après discussion avec Runciman tous les malentendus ont dissipés et l'entente pour les transpc est conclue à la satisfaction de l'Ita et l'on peut dire de tous les Alliés. Les Russes ont voulu fêter le jour l'anniversaire du Tzarevitch de brilla façon. Les troupes des généraux Stcfc batscheff et Sakharoff, sous la haute rection de BrussilofE, ont enfoncé t' le front austro-allemand, si fortem renforcé depuis l'hiver dernier, en Tarnopol et Buczacz, et poursuivent 1- avarms an 1 n • V/rjL A XVill ' » Du 4 au 11 août, un corps du gén ue ral Sakharoff a fait 307 officiers 16,594 soldats prisonniers et captu 2S, 4 canons, 47 mitrailleuses et 16 mortier vé De leur côté, dans le même temp it- les troupes du général Tscherbatsclu "e- faisaient 1,263 officiers et 55,158 solda prisonniers, capturant 55 canons, 211 rr ur trailleuses, 29 mortiers et 128 caissons la Tandis-que le général Lechitsky, du 1 •n- au 10 août, faisaient 171 officiers, 10,4; rri soldats prisonniers, en prenant 9 cauo à et 77 mitrailleuses. Total donc: 1,741 officiers et 82,2i îos soldats prisonniers : c'est un joli cliiffi sr- Nous avons lu avec satisfaction qu it. dans la journée du 11, les mitrailleus 3es et canons belges avaient pris. une va lante part à la bataille. ut La ville de Stanislau, qui a été occ à pée par Lschiteky, était presque i int t-acte. Il n'a fallu que réparer les Voi ferrées et les troupes russes marcho so- vers le nord pour atteindre Hallick, ne vers le sud, où elles ont passé la riviè m, Bystritza. Il semble que Lechitsky tre rompu toute liaison entre l'armée oc- Bothmer et celle de l'archiduc Karl, un Lemberg sera donc menacée avant pe la Les troupes du général Bothmer pou it, ront-elles y arriver en temps et da ar- quel état seront-elles ? ses Entretemps, les diplomates alieman m- s'agitent. De Bethmann-Hollweg et v< irt Jagow se sont rendus à Vienne pour o le- tenir l'adhésion de l'empereur Franço tits Joseph à leur grand projet de reconstit res tion de la Pologne. La manœuvre e ) à claire, Mais quel beau geste le Tsar a ige rait à faire ! Les Polonais du nord comi sre ceux du Sud, de tous les partis, auraie le- certes plus de confiance eu sa parole q ni- dans un écrit signé par le diplomate i de chiffon de papier. Au Caucase, les Turcs résistent ite l'ouest de . Jamishkhan, tandis qu' tne' battent eh retraite, activement pôursi de vis dans les environs de Sakhiz. de D'aviation n'est pas restée inacti tous ces jours derniers, snt L'aviateur Lenoir a culbuté son se lu- tième appareil allemand sur les bords de la Meuse. la Des escardilles ont jeté 120 bombes s rd- la gare de Metz-Sablons et les ateliers rô- baraquements environnants. in- Le corps des aéroplanes anglais a e* et cu'té un raid à grande distance av grand succès, mais on ne dit pas où. les Les aviateurs italiens se sônt partie je s lièrement distingués de leur côté. Le 1 :au août une escadrille de 19 appare où Caproni, escortés par des aéroplar et Nieuport, traversaient l'Adriatique ise allaient attaquer, près de Fiume, la ti mis importante usine de fabrication des te pilles de Whitehead et d'autres mat ïlle riels de guerre, ainsi que le chaiiti >ar naval du Danube. 'in- Malgré le bombardement nourri c ;ne canons anti-aéroplanes, le succès de l'« M. pédition fut complet. L'on vit d'i: été menses réservoirs à pétrole flamber, rts les usines, avec leurs matériels., détruit lie, tandis qu'au chantier naval se const taient mains dégâts, mais moins imp< de tants. L'impression causée fut énorn nte Elle ne l'est pas moins que celle pi er- duite par le raid des aéroplanes austi di- allemands sur Venise. Mais dans sut autre sens. Ici les vandales se sont ait înt qués à une ville ouverte, détruisant tre propos délibéré des monuments d's sur séculaires et précieux. Telle est la Ki LE PANGERMANISME A l'heure où l'étreinte des Alliés I serre méthodiquement l'anneau d' I qui entoure les Puissances Centrale l'heure où la victoire finale du Dro I fait plus de doute pour ceux qui pen I et réfléchissent, il est permis de pens I la Paix et de prévoir les conditions i seront imposées à nos ennemis. De I gues rumeurs commencent à faire : I sion tantôt à la défection de la Turc I désireuse de sauver par une paix hê I les débris de son empire, tantôt à i de l'Autriche qui se lassé peut-être d battre pour le roi de Prusse. Je n'h< pas à dire qu'une paix séparée ave Turquie ou l'Autriche, avant la dé: complète et définitive de l'Allemagne fait un désastre pour le monde en | La condamnation, la peine doivent solidaires entre les Puissances Centr; I comme le crime a été commun. Conc une paix séparée avec la Turquie, < I lui assurer son territoire européen, < maintenir allumé un foyer redout qui a mis l'Europe à feu et à sang, < renoncer à solutionner définitivemer question d'Orient. Traiter avec 1 triche avant de traiter avec l'Alterna; —►«> . res- c'est laisser à celle-ci l'occasion de cier commencer à bref délai le crime de 191 s, a c'est lui conserver le seul facteur qui t ne permette de reprendre son rêve hide sent de pangermanisme. er à Un livre récent d'André Cheradan qui "Le plan pangermaniste démasqué va- vient de résumer avec précision la d< dlu- trine pangermaniste. Notre presse bel u-ie, en a peu parlé. L'ouvrage mérite d'ê tive lu et discuté. Il apprendra beaucoup :elle choses à ceux qui ne bornent pas k e se ambition à vivre au jour le jour des co :site muniqués officiels. Le Pangermanisi c la est une théorie d'origine prussienne c aite vise en dehors de toute question de h , se- gue ou de race à absorber les divers tier, régions dont la possession est considéi être comme utile à la puissancd des Hoh< îles, zollern. lute II comprend la conquête ou l'incorp ;'est ration dans l'Empire allemand, non se •'est lement des territoires slaves ou polona ab'e de la Prusse Orientale et de la Polog •'est russe, de la partie danoise du Schleswi it a de l'Empire austro-hongrois, de l'Aise 'Au- et de la Lorraine, mais également jne, cours et de l'embouchure des gran Eil vente à Londres à 3 h. le lundi 14 « fleuves qui traverseront ces territoire le cours du Danube tout entier, les < naux du Rhin, de la Meuse, de l'Esca s- 11 prôné l'étendue des frontières de et Grande Germanie jusqu'à l'embouchi ré de la Somme. Il complète par l'Ail a. nie économique (et l'on sait ce que ci s, veut dire) avec la Turquie et la Grè< II en résulte que si ce plan était réali ts l'Allemagne dominerait l'Europe et [i- rait, en effet, maîtresse du monde. Il p: se schématiser en une seule image. C'< er la possibilité d'établir son contrôle al 50 mand sur le chemin de fer Hamboui ns Golfe Persique. Dos 1911, après multiples efforts, dont faute de pi: )2 nous ne pouvons donner le détail, ce p' e. fut arrêté. Il devait grouper en i e, vaste confédération d'Europe centra es, l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, il- Pays-Bas, la Belgique, le Luxembou: le nord de la France suivant une lig u- allant de l'embouchure de la Somme n- Belfort, la Suisse, puis la Pologne t< es entière, les provinces bailiques, lés tr nt gouvernements russes de Ko-vno, Vr èt et G'"odno, soit envi on 1,723,000 ki re mètres carrés,, habité , par 162 millk a d'habitants. Il contrôlait, en outre, 3e T urquie et les Balkans, soit, au tôt plus de 4 millions de kilomètres car et 204 millions d'habitants. Encore, d; r_ ce calculs, ne tenons-nous pas conr ûs des ambitions colossales des pangérn nistes. Ce plan a été exposé en dét (js en 1911 dans l'ouv-açe de Tannenbe m La puissante société pangermaniste a b- mande, l'Altdeutsch': Yerband, dis is- déjà en 1905, dans une de ses publi u_ tion.s :''La Grande Miemagnc et l'I ,st rope Centrale en 1950." y u- "Sans doute, les Allemands ne p ne pîeront pas seuls le muvel Empire ai nt constitué, mais "seuls" ils gouver ne ront, seuls ils exerceront les droits p< 1U tiques, serviront dans la marine et 1' mée, seuls ils pourront acquérir la te.' à Ils auront alp~s, cdfiime au moven â; ils 'e sentiment d'être qn^p.eupjc de ntaiU" ii- toutefois, ils condescendront à ce que travaux inférieurs soient exécutés ) ve tes étrangers soumis à leur dominatioi N'est-ce pas cette révoltante thcc p- politique que les Boches viennent d'; is pliquer aux malheureuses populations Lille et de Roubaix. Ce plan a été i ur connu par la diplomatie, celle-ci n'ei et aperçu ni l'étendue ni la réalité. guerre actuelle n'en est que là par 1' é- lemagne. Provisoirement, elle se fia ec même de l'avoir atteint dans sa p grande partie. Lorsque 1e chance u- Bethmann-Hollweg déclare que la p> er ne peut se faire que si les données de ils carte de l'Europe telle qu'elle est aujo cô d'hui, il reste fidèle à ce plan. L'Aller et gne occupe à l'ouest la plupart des te •es toires qu'elle désire s'annexer. L'inc >r- poration de la Hollande ne serait qu -é jeu pour elle le jour où elle établii er définitivement son empire sur la Bel que et le nord de la France. L'Aller es glpic ne s'en cache pas, d'ailleurs ! I x- veut acquérir à l'ouest 120,000 kilor n- très carrés. Elle en occupe 90,000, di et 76 p.c. A l'est, elle occupe 260,000 k m, mètres qarrés sur les 343,000 auxqi a- elle veut bien limiter son ambition : do >r- 75 p.c.. En Autriche-Hongrie, dans ie Balkans, en Turquie, elle contrôle, p; ■o- ne pas dire plus, 2,350,0001 kilomèt o- carrés sur les 2,700,000 kilomèt in qu'elle se propose d'intégrer dans ■a- empire, soit, "grosso modo," 89 j de L'effort militaire et diplomatique a mand a donc réalisé eh 1914 et 1915 p il- de 75 p.c. de son programme pangen niste. Voilà le fait dans 1c passé. ™ L'heure présente nous montre qm rêve allemand prend fin à l'est e l'ouest. La Russie, la France et Grande-Bretagne se chargent en ce i ment de rappeler à la réalité l'audacie -c. ambition de cette monarchie de pi 4^ qu'on appelle les Hohénzollern. lui A l'Est et à l'Ouest le fameux plan ux compromis. Il ne leur .este que le S Une union politique et économique a ie, l'Autriche-Hongrie, la Bulgarie et ," Turquie constituerait dans l'avenir )C- danger énorme pour la paix du mon ge elle couperait l'Europe en deux et 1 :re serait à la disposition de l'Allemagne de ressources économiques suffisantes p ur lui permettre de se reconstituer rap m- ment. Il faut donc lui opposer de ce < ne des barrières définitives. Ethniquerr [ui ces barrières existent. Ce sont tes po in- lations tchèques et polonaises dépend «s de l'Empire austro-hongrois, les pop; ée tions slaves du sud du même Etat et in- Puissances Balkaniques suivantes : Roumanie, la Serbie, 1e Monténégrc io- la Grèce. Je ne parte pas de l'Albanie :u- ne peut être qualifiée d'Etat, enc is, moins de puissance. Il faut mettre ces ne pulations à même de remplir 1e rôle g, barrières contre l'Allemagne. Il s'en ce que 1e démembrement de l'Autriche s' du pose. D'Etat allemand inspiré et g ds verné par Berlin, il faut transfor; s : aussi complètement, c'est démembrer ;a- l'Autriche-Hongrie en Etat slave. La jt. majorité de sa population est slave. L'é-la lément allemand doit y perdre sa prépon-tre dérance. La morlarchie des Habsbourg >a- a trahi ses peuples. Les trois quarts de ;la ses sujets sont sympathiques aux Allié.-:e. et hostiles à l'Allemagne. Leur indépensé, dance de Berlin priverait l'Allemagne se- d'un concours effectif militaire, indispen-:ut sable pour réaliser te Hambourg- Golfe îst Persique. Traiter séparément avec Fran-te- cois-Joseph, laisser sa maison à la tête R- de la monarchie dualiste, c'est affermit de dans un avenir prochain la puissance al-ice lemande. Ce qu'il faut, c'est l'abattre l'Empire austro-hongrois, rendre la liberté aux peuples qu'il a asservis, élever ainsi entre Berlin et Constantinople une barrière infranchissable désormais à ia Kultur pangermanique. Or ce résultat ne peut être atteint que par l'écrasement complet et définitif de l'Autriche. Toute tentative de paix prématurée de sa part n'aura qu'un seul but, éviter la liquidation définitive. Ce serait un concordat préventif à la faillite. La paix du monde exige la faillite définitive. PAUL DU CHAINE, Avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles. LETTRE DE HOLLANDE. •ne Petites nouvelles. k )ut La distribution des prix à P école belge ois ce La Haye a été l'occasion d'une belle na manifestation patriotique. Salle bondée, lo- Discours excellents des directeurs Pcrcy »ns et Gunsburg ; orchestre remarquable la sous la direction de M. De Kcers- al, maecker; récits, chants et chœurs res émotionnants des élèves. On sait que iris leur nombr^ est de 425 ! Les ministres îte de France, d'Italie et de Belgique, ainsi ia- que te président du comité officiel, Àlbé- aii rie Rollia, assistaient à la cérémonie. 'S- L'inconscience des Allemands ne pour- te- rait mieux éclate- que dans 'a façon dont ait ils interprètent tes admirables manifes- ;a" tarions du 21 juillet à Bruxelles et à -u" Anvers, Le Dr Gonizen envoie de Bruxelles, -U- à la "Kolnische Zeitung" du 27 juillet, "si la re'ktion baroque que voici. On remar- ie- quera qu'il a soin de passer sens silence 'u* la condamnation de Bruxelles à un mil- ar- lion pou"- manifestalion intempestive. re- C'est intitulé: La Manifestation verte. 1 Lu Belgique ft en ivanirereairo le -21 juillet. 'Si , E:i Irmus <!f- paix. o;i coi.nnçnçali à fête* ,-c les jour l'aprês-iliitli. Jrunes et vieïix se rectlsienl )ar en pèlerinage vers la foire au Boulevard du i." Midi et s'y divertissaient jusqu'au soir. De-• j puis que les Allemands . occupent la Belgique le Bruxellois est devenu pl«s patriote, de sort' 1P" que les heures d'après-midi et du soir ne lui de suffisent plus, mais qu'il doit y ajoiiter celles ne- du matin pour pouvoir fêter suffisamment, l a Toutefois, les autorités allemandes ont mis [ a une petite sourdine au "patriotisme" trop bru-yant qui a fortement monté en graines depu;-le temps que dure la guerre. Les grand-s ré-unions et les grandes manifestations ?ont in-lus lerdites. De même*il fut défendu de fermei 1er les maga-sins et les ata'iers, procédé deveni; aix soudain cher aux habitants. Pour le surplu; la cependant, lo Bruxellois était libre de "fêter.' ur_ Aussi ne s'en est-il pas fait faute. Cela Commença tout doucement "dès le matin. Le moi W~ d'ordre répandu mystérieusement était : verl n~ Les comités secrets et les cliques affectionnent or- le changement. Lorsqu'en automne da l'an 'un née derniere. il fut interdit de porter er ait manière de démonstration les insignes noire o-:. j'aunes-rougo, la feuille de lierre devint 1; b signe "vrai Bel'jo." Pour ceux qui ne sonl pas bien au courant du langage des fleurs e qu'il MOit dit que dans le langage des fleur: ne- belge—où serait-ce le langage universel de< )11C fleurs? la feuille de lierre signifie: "Je meur-lo- où je m'y attache" (sic dans le texte aile ejs mand). "Par malheur" le divertissement ai moyen jlu lierre ne se prolongea que jusqu'à! ' moment où les Allemands eux aussi se paré rent de la feuille. Et pourquoi pas? Tou lur Jjqj, Allemand ne se dit-il pas: ,lo meurs où j; m'attache. La guerre l'a prouvé p'.us qu'à suffisance. Cette foiîrÇi, Bruxelles était consacré an vert. La chc e eut des débuts fort timides. On ne savait pas si peut-être les "méchants" allemands... Mais lorsque ceux-ci firent bonne mine au jeu bruxellois, bien vite mainte poitrine d'homme' s'orna d'un ruban vert. Pou les dames ecl i n'était pas suffisamment vert encore: Leurs moyens de démonstrations lurent, des blouses vertes, des tabliers verts, des chapeaux parés de vert et des ombrelles vertes-Il y eut jusqu'à des chiens—c'est une question de goût—ornés du vert du jour de fête national?. Vraiment, il paraissait que les "pâlriu-tards'i' bruxellois étaient victimes d'une maladie générale (calembour intraduisible (Griin-dungsfieber). "Ornés" de cette manière, ils passèrent en masses par les rues principales .dé la villa. Mais il fallut passer tout au mbins une lois par la rue Neuve pour se découvrir devant le monument des soldats belges tombés lor> de la révolution do 1831. C'est de cette façon que l'on "manifesta" jusque tard dans la nuit. A ce moment, l?s boulevards entre la Gare du Nord et la Bourse étaient noirs de monde. Lu police belge et des soldats allemands faisaient le service d'ordre. Pour autant que nous sachions, il n'y a pas eu d'excès graves, à ^exception d'un seul en--. Comme partout où il y a beaucoup de moircte» il y eu plusieurs intraitables rjui ne furent satisfaits qu'après leur arrestation. Celui qui ne veut pas entendre, doit sentir! Cependant, à un endroit, les manifestations prirent un caractère qui eût pu avoir de.s suites dangereuses, si nos soldats s'étaient comportés tlî t'- même façon que les B dges. Ce fut dar-5 la matinée, aux environs de Sâinte-Cudule. Le cardinal Mercier avait assisté à Sainte-GudUle à un office pour célébrer la mort des soldats belges tombés. Grâce à la prière instante d'un chanoine, la solennité clans l'égiise se passa sans vacarme. Mais lorsque le prélat quitta l'église, des cris retentirent. rappelant ceux qui fure&fe remarqués en haut ii"u ecclésiastique, par lesquels le cardinal fui accueilli par certains Ita'ïens lois de son séjour à Reine. Mais les postes de garde allemands conservèrent leur sang-froid et ainsi cet événement par,-a .sans conséquences giave?. Ainsi les Bruxellois ont heureusement leur fête nationale derrière eux. grâce aux autorités allemandes qui les laissèrent "mani-, fester" de cette, façon. Cela n'empêchera nature'lement. pas les partisans de la "culture latine" de continuer à injurier en secret les ; "barbares" et à imaginer de nouvelles légendes i connue celles d'officiers allemands roués de , coups et tués le 21 juillet et du casque de soldat lancé en l'air devant la Bourse et de la, i prise de Lille par les Alliés et de leur entrée i prochaine à Bruxelles. Pendant ce temps, la . machine administrative allemande continua tranquillement de travailler, ét les Belges ■ manifestent vert. LÀ VIE DE PARIS. >.c. Ile , Paris, 7 aou lus na- Dans les théâtres. — Un suicide. — allusion blessante. — Une évocati ' 'f Aujourd'hui, il n'y a plus ds p 1 a lèges; ouvre une salle de spectacle veut et qui peut-. La ville de Paris no" même propriétaire de quatre salles U!?e théâtre Sarah Bernhardt, le Chat oie la. Gaîté et le théâtre Marigny. Ces c derniers ont fait parler d'eux au Pa cst On a dû mettre la Gaîté sous séqiu uu* pour une cause assez embrouillée. Qi veG au Théâtre Marigny, il a été loué à 'a Abel Deval qui, médecin, lauréat un Conservatoire, comédien de talent-, de ! un des rares directeurs de Paris qui i ais- su gagner des millions par une adm des tratipn prévoyante. Le théâtre IV °ur gny lui a été cédé par la ville moyen de- Fr. 25,000 par an. Il l'avait sous- ôté à un M. Daly, moyennant Fr. 15 ent par mois plus 12 p.c. sur les recettes pu- dessus de cette somme. M. Abel E ant n'avait pals fait une mauvaise aff. lia- mais la guerre a éclaté, M. Daly n'a les payé, et il a fallu le faire expu 'a Tout n'est pas rose dans cette pr > et sion, lucrative parfois, de locata-ire qui théâtres municipaux. ore De temps à autre, pendant les po- tr'actes, on se rend au Palais de Ju de pour y exposer non seulement des ( suit tions de loyers impayés, mais aussi im- questions de testaments. Un de ces ou- niers procès avant la guerre fut ner ejui fut intenté au comédien Brûle t. les parents d'une actrice de beaucoup de Une beauté et de peu de talent; elle était jolie à souhait, amoureuse comme on l'est à vingt ans quand on n'a que le rivi- culte de la beauté. C'était un ménage qui irrégulier mais charmant; elle l'aimait est avec une passion nerveuse. Un jour, ., le désespérée de l'inévitable abandon, elle îlet, se suicida en laissant toute sa for- leux tune, qui était assez importante, lais, à l'infidèle. Les parents réclâ- istre nièrent leur part de cet argent qu'ils lant n'avaient pas procuré; mais ils perdirent; . M. leur procès, et M. Brûlé fut judiciaire- du ment maintenu en possession. Au ccurs est des débats, les avocats lurent une sorte ienfc de journal intime de la pauvre enfant, inis- carnet navrant et véritablement curieux, lari- où les cris d'amour alternent avec les riant cris de désespoir, livre de souffrance dans loué tous les cas. Au milieu de ces conn ,000 dences, entre deux accès de morphine, i au- la malheureuse se souvenait des croyan- 'eval ces sommaires de son enfance m peu lire, négligée et elle invoquait la Vierge plus Marie, lui demandant ce qu'il fallait lser. faire. Cette prière naïve au milieu de afes- ces luttes passionnées pour des plaisirs des lascifs a quelque chose de touchant. Mais la foi n'était qu'un éclair de déses- en- poil-, la malheureuse, après avoir écrit stice son testament en faveur de celui qu'elle [ues- ne cessa d'aimer, s'empoisonna, ajout i-it des un feuillet dramatique à cette niîtoira der- si pittoresque des coulisses parisiennes jelui Elles ne sont pas toutes dramatiques yar ces histoires* mais elles sont parfois bien

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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