L'indépendance belge

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s.n. 1916, 03 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28912r48/
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|7êase anaé», No. S4- L'INDÉPENDANCE fS Irl h2 B? CONTINENT: ig CENTIMES ROYAUME-UNI : ONE PENNY D JLi lV fljf# (hollande : 6 cents.) tCOTB1 HoS ÏCDOE 'st5'l^DOsf B.C. «> LABOUESE.^ LONDRES, VENDREDI 3 MARS 1916. ABONNEMENTS: j6 5fOll[ 17 SHILLINGS! £ CONSERVATION PAR LE PROGKÈ3. TEUêPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238-75. ' t AN. 32 SHILLINGS. LA SITUATION. V ENDBEBl, miai. Les communiqués allemands devien- E0Efc de pîus eiî Plns inoc'e'3tes en ce qui concerne les opérations autour de Ver-dan. Us parlent de "sacrifices inutiles de la part des Français pour reprendre le fort de Douaurnont. ' ' comme s'ils y étaient, eux, installés en maîtres et non en prisonniers! Nos ennemis éprouvent donc lo besoin d'amplifier leur succès, et cela prouve qu'ils le considèrent eux-mêmes comme incomplet et insuffisant en regard du prix payé, tant en hommes qu'en munitions. Bien que les Allemands cachent jalousement) le chiffre de leurs pertes, on s'accorde généralement à le fixer a 125,000 ou 150,000, comprenant les régiments d'élite: prussiens, poméraniens, silésiens et rhénans, qui sont généralement tenus, en réserve jusqu'au moment suprême, quand il s'agit de frapper le coup décisif et d'enlever, ou de reprendre, une position à tout prix. Pendant les huit jours que dura la bataille, l'ennemi n'a pas livré moins de 26 attaques d'infanterie, dont chacune en plusieurs vagues successives, et quand on connaît l'effet meurtrier de's 75 français et des mitrailleuses, on peut aisément se rendre compte à quelle boucherie ces assauts ont dû donner lien. Les communiqués de Paris, plus explicites que ceux de Berlin, nous ont annoncé hier que les Allemands, après un bombardement intense, ont attaqué 'e saillant de Fresnes, mais qu'ils ont été expulsés des éléments de tranchées où ils avaient pu prendre pied un moment. Simultanément avec cette attaque avait lieu un violent bombardement des posi-: t-ions françaises au nord-ouest de Verdun, f entre Forges et Malancourt (rive gauche do la Meuse). Le duel d'artillerie dans ■ m secteur n'a pas donné lieu jusqu'ici à f une action d'infante, ie, mais il semble ! bien, d'après le dernier bulletin de Paris I; être le prélude d'une nouvelle grande of-j* fensive allemande par l'ouest. Le bom-b&rdement a, en effet, redoublé cl'inten-sité depuis hier et s'étend depuis Mort-Homme (au sud de Béthincourt) par Kègneville-sur-Meuse et le Mont du Poivre, jusqu'à Douaumont, soit sur un front de 15' kilomètres environ. Mais le haut commandement français tient la situation bien en main, et la résistance de nos Alliés sera aussi acharnée sur la rive gauche de la Meuse qu'elle le fut sur la rive droite. C'est avec une vive satisfaction que nous apprenons l'heureuse diversion provoquée par nos Alliés britanniques du oote d'Ypres où, grâce à un habile coup de main, ils ont repris aux Allemands la tranchée dite "internationale" tout en faisant 80' prisonniers. Les Allemands avaient déjà creusé des galeries de raines dont l'explosion devait leur faciliter un nouveau bond en avant et que nos Alliés ont immédiatement détruites. L'artillerie est très active, nôus dit-cu, au sud-ouest d'Ypres (de Vierstraat à Boesinghe) et au nord du fronKbfelge. Les seules nouvelles intéressantes du iront russe proviennent d'Arménie où I nos Alliés, poursuivant les Turcs, avancent d'un côté vers Efzingan, capturant des canons abandonnés par l'ennemi et, de 1 autre, vers Bitlis, dont l'investissement doit être, à l'heure actuelle, un fait accompli. Enfin, dans le nord, Trébi-zonde, évacuée en grande partie par l'élé-. mens civil, se prépare à l'entrée des trou pes tusses, que rien ne semblé pouvoir ar rêter dans leur glorieuse marche en avant Sur le front italien le mauvais temp empêche toute action importante et seule les patrouilles de nos Alliés et> l'artilleri-peuvent montrer quelqu ' activité. Les sons-marins allemands et les mine sont responsables de la perte du vapeu russe "Alexander Wentzel" (18 vie times), du pêcheur de mines françai "Au Revoir," du voilier italien "Elisa' et de plusieurs bateaux de pêche britanni ques dont les équipages ont été débar qués hier à Lowestoft. L'amirauté britannique vient de pu blier !e texte officiel des in'struct'on données aux navires de commerce bri taniiiques en vue de la " défense " con tre des attaques de sous-màrins. Cetfa publication a été décidée en vue de met tre fin aux interprétations erronées qu'exploitait le gouvernement aile mand pour essayer de justifier sa politi qite nouvelle à l'égard de la marin" marchande des Alliés. Cette publication ne pourra qu'aide le président Wilson dans la lutte qu'i a — très courageusement, il faut le re connaître — entreprise contre l'indiffé rènee d'une partie de la populatioi américaine dont certains éléments sém blenfc prêts à toutes les concessions plu tôt que de voir les Etats-Unis entraîné dans un conflit avec l'Allemagne. En Roumanie, il est question d'un1 réorganisation ministérielle, qui aurai lieu dès la rentrée de M. Filipesoo d' Pétrograd, où il a eu une entrevue ave le Tsar et le général Kouroptakine, 1 nouveau commandant des armées russe du nord. Interrogé par un rédacteur de la ' 'Ga zètte de la Bourse/' l'ex-ministre rou main de la guerre a déclaré: "la po s.ition de la Roumanie est excellente mais ne m'en demandez ni les causes, n des explications, car cette belle positioi de ma patrie pourrait souffrir d'uni éloquence .superflue." N'essayons pa d'approfondir ce langage sybillin et bor lions-nous à enregistrer ces paroles ei même temps que l'acte par lequel le goti vernement de Bucarest vient de renfor cet les restrictions relatives à l'exporta tien du bétail, des céréales, huiles miné raies, etc. C'est sans doute en réponse à ces der ttières mesure? que le gouvernement bulgare vient de décider là requisitioi de toutes les denrées alimentaires déte nues par les'particuliers. Si ces réquisi tions prouvent, l'existence de stocks su périeurs aux nécessités du moment (jus qu'à la nouvelle récolte), le superflt sera envoyé en Allemagne et en Autriche où- le' manque de vivres se fait de plus ej plus sérieusement sentir. Voilà une dé cisio-n qui ne manquera pas d'accroit-re 1 mécontentement du peuple bulgare qui de même que le peuplé turc; aspire à 1; paix. Mshs le9 Allemands, en répartissan adroitement leurs garnisons tant en Bul garie qu'en Turquie, se sont mis en mesu re d'imposer leurs volontés à leurs 'alliés imprudents. Loin d'apporter leur c-on cours aux Turcs dont les provinces asiat-i ques sont- menâcées, les Allemands s'ins tàllent dans la presqu'île de Callipoli, oi ils tiennent solidement les clés des dé trûit-S, et les Bulgares les voient installé tout aussi' solidement sur le Danube e sur les rives de la Mer Noire. LES DEUX COURAGES. La retraite héroïque. On ne dira jamais assez l'héroïsme de armée belge pendant les premiers mois Je campagne. II convient de le chanter et d en conter dès maintenant Ie3 péripéties les plus humbles, les plus obscures. '! ne faut pas se lasser de dire et de redire que fut l'admirable résistance de Liège *7 toute la suite malheureuse, mais glorieuse aussi, de la retraite par longs a-coups, dont chaque épisode marque une dure leçon pour l'ennemi. Plus tard, le roman s'emparera dè cette matière riche par excellence, le théâtre !" Kr,a 'a glorification; les arts trouvent ià des motifs d'exaltation et de poignants sujets de drames. Mais aujour-" :1'i) en pleine angoisse, en plein espoir ' n'est pas à la littérature; 6 *n ^ aux paroles simples et mâles, à ce les qui doivent réconforter et soutenir. faut parler, mais ici l'accent compte P "s que la forme. On attend de chacun ' ; "lots virils, encore que le lyrisme des P°è es puisse dès maintenant se ^B&ner «bre cours. . 'e ne feaj-plils l'éloge de l'armée qui; <a'"t Liège et Anvers, contint- pendant e ^maines des forces de beaucoup su- érieures et gagna sur l'Yser.une des plus roglailtes batailles de l'Histoire. Je vou-rais montrer que oetto armée, qui n'était as préparée à la- guerre au même titre ue les arméès des autres pays, pour qui 3 guerre semblait à peine une menace, uand elle s'é&t trouvée en face de l'en-ahisseuv, a trouvé en elle les.deux qua-ités qui font les grandes et solides ar-lées, ce double courage qui doit vaincre : eîui de l'attaque et celui de l'attente, 'ous deux, dans notre petite armée, ont té poussés au sublime. Du premier, je suis peu qualifié pour arler. D'autres, qui ont été mêlés au ourbillon des premiers mois de guerre, ht dit." d'une façon claire et poignante ■élan magnifique des troupes belges, leur rdenr à l'attaque, leur endurance et la randiose résignation, soutenue par l'es-■cir. le pîus ferme, dans la retraite. Cet loge n'est pïïis à faire, bien que, je le épète, on ne sàurait assez y insister. Le courage de l'attente. C'est de cet autre courage, celui de 'attente, de la longue et dure-âttente de i revanche, 'que je veux parler, parce u'orr a peu Abordé ce sujet, qu'on n'a 'as assez montré jusqu'à quel degré d'hé roïsme cette patience du soldat a su atteindre. Depuis la bataille de l'Yser, l'armée belge attend, en quelque sorte l'arme au pied. On verra que c'est là une façon de parler, et que cette façon d'attendre implique les plus dures épreuves. Cette providentielle inondation de la région de l'Yser, qui couvrit en quelques heures les luxuriantes campagnes de Dixiuude et du Veurne Ambacht, marque le commencement d'une ère nouvelle, caractérisée par I 'arrêt définitif de l'ennemi dans cette région particulièrement sensible et par une recrudescence de forces pour l'armée belge. En parlant d'une recrudescence de forces, j'ai en vue la reconstitution physique des éléments divers de notre année et sa trempe morale nouvelle dans une des épreuves les plus terribles qu'une armée ait jamais eu à supporter. Cette inondation de l'Yser, qui rend toute opération militaire très difficile, pour ne pas dire impossible, est en quelque sorte une arme à double tranchant- II est vrai qu'un© nouvelle poussée ennemie de ce côté est de moins en moins probable ; il est certain que pendant ces longs mois d'attente, l'armée, qui, après la retraite d'Anvers et la bataille de l'Yser, était dans un état précaire et fort amoindrie, a pu se réorganiser de façon à présenter actuellement à l'ennemi une barrière aussi redoutable que celle de l'inondation même. Mais qu'on n'oublie pas que cette armée venait de perdre la plus grande partie du pays, et que le moment où le repos sonnait pour elle était celui où elle ne demandait qu'à se jeter en avant avec les forces alliées qu'elle venait de rejoindre, après plusieurs jours de bataille, devant l'Yser. Passe encore les premiers mois. Le soldat, fatigué par cette dure campagne, avait besoin de repos. Il le mérita largement. Mais l'inaction est le pire des dangers pour une armée qui vient d'agir; il faut le craindre plus que l'épidémie. Notre armée, depuis plus d'un an, souffre de ce mal sourd, et non seulement elle l'a supporté jusqu'ici, mais elle a fait mieux, elle l'a vaincu. Aucune plainte. "Quand un soldat se plaint de la peine qu'il a, qu'on le mette à rien faire." Cette phrase est de Pascal, qu'on ne peut se lasser de lire, à oette époque surtout où l'homme a besoin de toute son énergie. Le soldat belge, par le fait de l'inondation Surtout, "a été mis à rien faire," et pourtant il ne s'en est pas plaint. Encore- faut-il s'entendre sur ces derniers mots. Il a été mis à rien faire: c'est-à-dire qu'il a dû s'abstenir d'attaquer l'ennemi, depuis plus de quinze mois, qu'il n'a même pas eu à subir d'attaques sérieuses de la part des Allemands, sauf celles d'Ypres qui eurent leur contre-coup sur 1© front belge-, et qui permit aux grenadiers, on s'en souvient^ de se distinguer à Steenstraetè. Il est vrai que, d'une façon générale, tous les soldats des armées alliées doivent se plier, dans cette guerre de tranchées, à une discipline nouvelle où l'endurance passive est pour une grande part. Mais il importe de considérer quek l'armée belge est beaucoup plus éprouvée à ce point de vue, car elle sait que l'inondation entrave ses mouvements et qu'elle ne pourra se porter en avant sans le signal des Alliés. Le soldat belge sait qu'il restera in agissant, momentanément du moins, et qu'il lui faut attendre des jours meilleurs pour reprendre l'offensive. Et malgré cela, loin d'être démoralisé, il se trempe tous les jours davantage, il s'affermit dans l'attente. Il bout d'impatience, mais il comprend qu'il faut attendre. Les conditions de l'attente. Or, -quelles furent jusqu'ici les conditions de cette longue et pénible attente de pîus de quinze mois ? On les connaît. Cependant, il faudrait être Dante pour dépeindre ce purgatoire avec les couleurs qui conviennent-. 11 est- certain que l'armée belge vit, devant- l'Yser, dans une sorte de"bien-être matériel qu'elle a du reste bien mérité. Mais il n'en fut pas toujours ainsi. Les premiers mois notamment, ceux de l'hiver 1914-1915, fuirent terribles. La pluie ne cessa pas; la gelée y ajoutait son mal cuisant; dans les t-rancliées inondées, le soldat trempait clans la boue jusqu'aux genoux. Le froid .lui soudait les pieds à la terre. C'est ainsi que pendant une grande partie de l'hiver, il fut obligé d'attendre, inactif, sous une avalanche presque continuelle d'obus ennemis, qui l'atteignaient sans qu'il lui fût pqssible d'apercevoir un seul Allemand. L'épreuve était- dure. Il s'en tira cependant vaillamment.Depuis, on a pu construire des abris imperméables à la pluie. Le soldat est bien ravitaillé. Mais la parole de Pascal resté vraie: le repos pour le soldat-, c'est le grand danger, et il faut le craindre d'autant plus qu'il est plus facile. Le mérite de notre armée n'en sera que plus grand, d'avoir su vaincre- cet ennemi sournois et invisible. Mais ce repos, il faut voir comme nos soldats ont su l'organiser. Car si ce mot veut dire qu'on ne se livre plus aux grandes attaques d'infanterie, il n'exclut pas les travaux divers de la défense. Tandis que de part et d'autre, comme ^indiquent les communiqués quotidiens, l'artillerie se livre à. des duels incessants et souvent terribles, nos régiments éparpillés dans les tranchées se fortifient journellement. Les travaux d'avant-postes, que chaque soldat doit accomplir à tour de rôle, constituent de difficiles et longs exercices dans un terrain détrempé par les pluies et l'inondation. Energie décuplée. Qu'on se représente les vastes plaines cîes environs de Dixmude et de Furnes, complètement inondées, où n'émergent que quelques routes, quelques lagunes à peine et des îlots formés par les fermes çà et là. C'est dans ce terrain que les avant-postes doivent se mouvoir la nuit, en pleine obscurité, sous la menace cîes obus et des shrapnells. Si dures que soient les corvées, le soldat les accomplit-plus volontiers quand il peut se porter à l'attaque. Mais s'il doit les exécuter sous le tir ennemi, sans moyen de riposte direct, il lui faut apporter là une énergie décuplée. Telle est la situation de l'armée belge depuis des mois. Attendre, vaillamment attendre, sous l'orage presque journalier de l'artillerie ennemie. Elle ronge le frein, l'impatience la tourmente, mais elle sait que le grand ennemi actuel c'est le temps, et qu'il faut le vaincre avant tout. Vertus guerrières. Quelle est maintenant la cause de cet admirable courage moral dont nos soldats font preuve ? Où cherchent-ils la force d'attendre dans les conditions difficiles où ils se trouvent'? Pour expliquer oela, il faudrait refaire la psychologie de notre race, montrer ses qualités d'assimilation, d'énergie; cette démonstration a été faite trop souvent pour qu'il soit nécessaire d'y revenir. Qu'il nous suffise d'admirer comment ces qualités, ces traits fonciers, se sont réalisés avec vigueur, et comment ces vertus, que l'on avait coutume de considérer comme des "vertus bourgeoises," dans l'immense tranquillité, la sécurité où nous' vivions avant l'invasion barbare, sont devenues des "vertus guerrières."Lorsqu'on fera plus tard l'histoire détaillée et coordonnée d& la campagne de l'armée belge, il faudra qu'une grande part soit consacrée à la période si longue et qui, à premier abord, semble vide d'in-cid-ents marquants, depuis la fin de la bataille de l'Yser jusqu'à la prochaine offensive. C'est une période d'héroïsme, à la vérité, aussi grandiose que celui de la première époque. On ne se doute pas, lorsqu'on n'a pas pu approcher du front, de la quantité d'énergie morale qui se dépense chaque jour dans les tranchées belges, devant la vaste inondation de l'Yser. Ce courage obscur, stoïque, patient, vaut qu'on le chante un jour avec les couleurs qui lui conviennent, avec l'accent de l'épopée. Il ne paraît pas, les ailes déployées, dans une large et magnifique envergure, mais caché, terré dans les abris, rampant sur les routes à demi-inondées, enfonçant jusqu'aux reins dans la boue de l'inondation, et sans cesse sous les coups des obus, des shrapnells et des balles. Seule, parmi celles des Alliés sur le front occidental, l'armée belge a trouvé devant elle cet ennemi terrible et journalier, sombre et traîtreux: l'eau. Mais, loin de la redouter, elle a su, après l'avoir vaincue, s'en faire à son tour une rude mais puissante alliée. praxt'/ (-TErr.p.vs; LETTRE DU VATICAN. {De notre correspondant particulier.) ] Le départ du cardinal Mercier. L < i Rome, Vatican, 25 février. \ : Le cardinal Mercier est parti hier soir < i à 3 heures, par le train de Florence. ^ • La séance de la Congrégation des ( i Etudes, qui avait été fixée d'abord au ! vendredi 18 courant, fut retardée à ( > causé de l'indisposition du cardinal Bis- , leti, qui devait la présider en sa qualité ] ■ de préfet de cette nouvelle congréga- ] > tion. Les cardinaux se sont enfin réunis j mardi matin pour entendre le rapport ] ■ présenté par le cardinal Mercier et pour ( > le discuter. Le lendemain, le primat de j > Belgique a eu une longue audience de ( congé et le Pape lui a accordé de nom- . breux privilèges spirituels pour la Bel- . gique, le comblant lui et tous les Belges • des plus abondantes bénédictions aposto- i liques. \ - Jusqu'au dernier moment le cardinal .1 ! Mercier a travaillé. Hier matin a été 1 > tenue une seconde séance de la Congre- ] > gation, dans laquelle on a concrété le 1 • pian d'études dans les séminaires et les - universités, et on a résolu quelques diffi- ! ■ cultés. A la fin de la séance, les cardi- ^ ' naux présents ont embrfssé le primat de 1 Belgique et lui ont souhaité bon voyage 1 ' et bonne fortune, car on est générale- * ■ ment peu rassuré sur 1© sort qui' attend 1 - le cardinal à son retour en Belgique, où ( • les Allemands semblent lui réserver de ( nouvelles avanies et certainement lui 1 créeront des difficultés. 1 De retour à la maison généralice des Rédemptovistes, le cardinal a eu à peine ' le temps de déjeuner, de faire ses adieux J aux amis et de recevoir les hommages de'? ! ' religieux qui depuis quelques semaines * lui avaient offert l'hospitalité la plus 1 cordiale et sympathique. ! Le cardinal s'est rendu ensuite an 1 Collège Belge, où il a encore salué les ! élèves et leur a donné sa bénédiction, ' 1 l'accompagnant de paroles d'encourage- ' ment et d'espoir. Du Collège Belge il ' s'est rendu directement à la gare. ' c L'ovation finale. s Le public avait eu connaissance de i l'heure du départ, aussi une foule nom- . breuse se trouvait dans les rues que le < cardinal devait traverser pour se rendre à la gare. La foule acclamait, saluait et i criait: "Vive le cardinal! Vive la Bel- i gique !" Aux abords de la gare, pour retenir la i foule, il a fallu organiser un service d'or-- < dre, tant on se pressait pour voir et sa- i • luer encore une fois le cardinal et lui sou- < haiter de revenir bientôt à Rome lorsque t î la Belgique, comme tous le souhaitent, < ; sera nowellement libre et indépendante. 1 l On avait mis à la disposition du cardi- ; ; nal le petit salon royal, où il fut reçu i oar les deux ministres de Belgique, par sir Howard, envoyé extraordinaire d'Angleterre près le Saint-Siège, auxquels ;'étaient joints des prélats et des religieux belges et français. Le cardinal, très ;mu, a remercié tous des témoignages l'affectueuse sympathie. Etaient présents: le député Destrée, }ui fut acclamé par la foule; le baron .-■an Zuylen; le comte de Lichtervelde ; VI. Papelans de Kerohoven; Mme Hub-aard ; la comtesse de Cadoma avec sa Hle; le commandant Masure; le colonel Morel ; le général Valsecchi et plusieurs officiers supérieurs italiens. Mme Dubois, femme cîu consul de Belgique, a offert au jardinai un bouquet de roses avec noeud îux couleurs belges. Le discours de M. Carry. La presse italienne et étrangère était; iussi représentée par un grand nombre de journalistes, et M. Carry, président du Syndicat des correspondants étrangers, a pris la parole au nom de tous, s'expri-nant en ces termes : "Au moment où Votre Eminence s'apprête à quitter Rome et l'Italie, permettez à la presse italienne et étrangère de -•ous présenter ses vœux respectueux pour m heureux retour en Belgique. En rentrant au milieu de vos populations si durement éprouvées, dites-leur bien que le îoeur du monde entier et, en particulier, ie-l'Italie, bat avec elles, tous nous compatissons à leurs souffrances, nous applaudissons à leur indomptable héroïsme. "Il y a une Providence pour les na ions comme pour les 'individus. La Belgique lutte et souffre avec trop de constance et de courage et subit un martyre vop dur pour qu'elle n'obtienne pas les réparations qui lui sont dues; le droi' peut être un moment violé et étouffé. nais il finit par triompher. "En rentrant au milieu de vos dio-ïésaîns vous leur apporterez, Eminence, :a nouvelle- des imposantes manifestations de sympathie et d'estime qui vous mt accueilli, partout et spécialement sur cette terre de Rome, qui est non seulement la terre de l'art et de la beauté, mais aussi du droit et de la justice. A revoir bientôt à Rome, après le jour le la revanche et de la victoire." Le cardinal a répondu : Je vous remercie, vous et tous les Italiens, du bel ieeueil qui m'a été fait. Les représentants de la presse romaine ont eu la délicate pensée d'offrir au cardinal un beau drapeau belge et, vivement ému, il a pris dans ses mains le li-apeau et l'a baisé. L'heure du départ at-ant arrivée, le cardinal, avec son vi-:aire général, est monté dans le- compartiment de première classe qu'on lui avait réservé et, restant à la portière, il a encore salué, serré la main aux plua

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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