L'indépendance belge

1394 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 22 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4j09w09s1s/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

« 83' ANNÊH t>imanche 22 mars 1C14 .DMINISTRATION ET RÉDACTION 1 r, me dH «table». lli-uxelle* ÎOHEà'JX PABISIEIS : 11. place d» ia Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE 1îlÇJl iî m. M Sr. I r.ois, 15 fi. S jtoii.- S fr. XEHSSU8S(Sr.-DJ - H !r. - 15 h. - Sir. jœt » 40ir. » 22 à. » Uv, ÉDITION HEBDOMÀtUmS llnternatianalt it fSutn-mul » PAGES, PARAISSANT LE MBRCftKSr Jn un . li-nnc» iU mois 125 fraucë L'INDEPENDACE BELGE •ebqis êotetofis — srr pagsa CMfëULYATHJfl' PÀS LE PEQGBK8 - <- -—" ■ " - «1 S» 81 Dimanche 22 mars 1914 Les annonces sont reçuesî A BRUXELLES : aux bureaux du jouro»*. À PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES ; chez MM. John-F. Jonea & G>, tfi Saow HiiL, JL. G. ; à f Agence Havas, n° jiS» Cheapsiùo E. CL*, et chez Keyroud & Fils, Lui, 14-18, Queea Victoria Street, et T. B, BrcwO% Lid, n° 163, Queen Victoria Street, n AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Eokia, & A ROTTERDAM ï même Ùrniô, Wynhaven, 413. 0i ALLEMAGNE, EN AUTRiCHE-BONGRIE et EUS SUISSE, aux Agences de Ja MaLon Rudolf Mo8S\ *fi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. ^NEW-YORK : T.B. Browne. Ltd, 7, East42nd SireeU • Édition du matin « Aujourd'hui Revus politique. LA SITUATION DANS L'ULSTER. — Mesures militaires.- — Démission en masse d'officiers, — Les intentions <lu gouvernement. £n Albanie. — Essad pacha menace de démissionner. — Le protectorat des catholiques albanais. Au Mexique, — Nouvel incident américano-mexicain. — La situation à Torréon. — La situation financière. En Allemagne. — Les relations russo-allemandes. — Les incidents alsaciens. .En Russie. — Le gouvernement et la Douma.fin Italie. — La catastrophe de .Venise. Notes du Jour, par J.-B. En France. — L'affaire Rochette devant la commission d'enquête. En Belgique. — Le projet scolaire. Chronique mondaine. Les Théâtres à BruieBeS. Lettre sur la Mode. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies 'de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre E sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à S heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 21 mars Revue Politique La démission de M, Monis, ministre de la marine de France, démission qui n'était que provisoire jeudi, est définitive depuis hier. M, Monis a estimé avec raisôn qu'il devait être entièrement libre pour se défendre conto la grave ac- 1 cusatipn' portée contre lui et pour s'ex- 1 jjliquer devant la commission .qui lait une enquête parlementaire sur l'affaire c Rochette. La démission de M. Monis,- 1 pyant été acceptée, M. Doumergue a * aussitôt complété sa combinaison minis- 1 térielle en confiant le portefeuille de la 1 marine à M. Gauthier, docteur en méde- J fine, sénateur de l'Aude, qui fut minis- *■ tre des travaux publics dans'le cabinet Kouvier de 1905. La situation ministérielle est donc ré- c g'iée, mais on ne peut se dissimuler que les incidents qui ont suivi l'assassinat de. M. Gaston Calmette ont déterminé en France une véritable crise politique. Les t dépositions de MM. Monis, Caiilaux et Kabre devant la commission d'enquête confirment qu'il y eut bien réellement une intervention du président du conseil d'alors, if. Monis, auprès du procureur général. M. FaBre, pour obtenir la re- ' mise de l'affaire Rochette, et que cette J intervention se produisit à la demande de M. Caiilaux. Seulement, l'ancien pré-si dent du conseil et l'ancien ministre fies finances donnent à cette intervention une portée autre que celle que lui . donna le procureur général Fable dans j le rapport que l'on connaît. M. Monis , a qualifié cela de « petit incident ». M. ; Monis a expliqué que M. Caiilaux lui ! déclara qu'il avait de la gratitude pour ( im avocat et qu'il lui serait agréable "de le lui prouver à l'occasion d'une demande de' renvoi formulée par lui au : sujet de l'affaire Rochette. M. Caiilaux ajouta que si le renvoi était refusé, l'avo- ! cat « ferait une plaidoirie retentissante, taisant allusion à des émissions ayant entraîné des pertes pour l'épargne et qui n'avaient jamais été poursuivies ». M. Caiilaux ajouta encore qu'il y avait à cela un intérêt politique. C'est là-dessus que M. Aidais fit venir le procureur gé- ; néral pour se renseigner auprès de lui à fin d'exécution, mais il se défend d'avoir exercé une pression sur M. Fa- : bre. M. Caiilaux, de son côté, a expliqué j comment, M. Maurice Bernard, l'avocat de Rochette, vint le trouver pour obtenir la remise en question, et comment il en parla à M. Monis, après s'être enquis qu'il n'y avait aucun inconvénient à cela. M. Fabre, procureur général, a : raconté dans sa déposition- comment il j reçut un « ordre » de M. Monis à l'effet , de provoquer la remise de l'affaire Ro- ] fihetle, et M. Bidault de l'Isle, président , Jle la chambre des appels correction- | xiels, reconnut à son tour qu'après avoir , refusé la remise à l'avocat, de Rochette, il vit le "procureur général Fabre, qui lui , fit connaître que le président du conseil, ] M. Monis, estimait préférable, de reporter l'affaire Rochette à une date où i'émo- , tion soulevée par différentes affaires se- , rait apaisée. M. Bidault de l'Isle ne vit , là qu'une question d'opportunité et accorda la remise, puisqu'elle était demandée à la fois par l'avocat rie l'inculpé et par le procureur général. Voilà les faits tels qu'ils sont établis 1 par la première séance de la commission d'enquête. La note de M. Fabre, qui a été lue à la Chambre par M. Barthou,est . 'donc pleinement confirmée en ce qui 1 concerne le fait même de l'intervention de. M. Monis à la demande de M. Cail- < laùx; mais les dépositions devant ia commission d'enquête diffèrent, essentielle- : nient en ce qui concerna le caractère et < ia portée de cette intervention. Même < en admettant sans réserve les explications de M. Monis et de M, Caiilaux, on 'doit considérer que cette intervention du président du conseil auprès du procureur général dans un procès financier comme celui de Rochette constitue un l'ait extrêmement grave. 11 est inouï que, pour obtenir une remise de ce genre, on ait invoqué « l'intérêt politique », qu'on ait paru céder à la crainte que l'avocat de Rochette aurait pu, dans sa plaidoirie, l'aire allusion aux émissions qui furent désastreuses pour l'épargne française et qui ne donnèrent pas lieu à dés poursuites — allusion qui aurait pu avoir des conséquences politiques. Cela témoigne tout au moins' chez M. Monis et chez M. Caiilaux d'un manque absolu de tact politique, et s'il s'agissait, uniquement de se renseigner auprès du procureur général «à lin d'exécution», il semble que ce dut être là le rôle du garde des sceaux et non le rôle du président du conseil, le garde des sceaux seul ayant qualité pour s'occuper de choses judiciaires et pour intervenir auprès des magistrats, dans des affaires d'ordre administratif. Quelle que soit la façon dont on l'envisage, il est bien certain que l'intervention de M. Monis, à la demande de M. Caiilaux, est insolite et ne peut provoquer qu'une impression pénible dans l'opinion publique. Il n'est pas contestable que l'intervention du pouvoir exécutif aux dépens de l'indépendance absolue du pouvoir judiciaire constitue un véritable péril dans l'Etat moderne et expose la nation qui tolère une telle intervention, aux plus cruelles déceptions. L'administration de la justice doit être, indépendante de loule influence politique' et ignorer tout intérêt politique, fût-ce pour la simple remise d'un procès. S'il en était autrement, la démocratie perdrait la plus sûre, de ses garanties. LA Situation dans lister 1 c Mouvements de troupes c Dublin, .vendre'i, 20 mars 1 Une grande activité .régne dans les mi- ' lieux militaires de Dullin, et il parait, cer- ( tain que le tfiotwement des troupes dans ' l'Ulster est le résultat d'un plan concerté. [ Dans1 la soirée, des détachements d'offi- 1 ciers et de'soldats du régiment'd'infante- 1 rie du Yorlcliire se sont embarqués sur les navires de guerre qui étaient arrivés, dans la baie do Dublin, et les navires sont partis pour une destination inconnue. L'n con- 1 tre-torplMeur est arrivé ducs la baie de Du- < Win une heure plus tard et- y a jeté l'ancre, -i On assure que les troupes déjà stationnées dans l'Ulster seront remplacées par i des régiments de Curragh ou d'autres, (a) • Officiers démissionnaires 3 Londres, samedi, 21 mars. ; Le « Daily Mail » a reçu, tard dans la ) soirée, une dépêche de son correspondant déclarant que tous les officiers de cavale- ; rie de la garnison de Curragh étaient dé- ] missionnaires. i Cette dépêche a été communiquée à mi- j nuit au ministre de la guerre, qui a répondu : « Sous cette forme, la nouvelle est j fausse. Le ministère de la guerre a reçu la nouvelle de quelques démissions et il est en train de les examiner. » Le « Daily Mail » déclare que le gouvernement a reçu la nouvelle de ces démissions tard dans l'après-midi et qu'une con- ( férence des ministres a été convoquée d'urgence à la résidence du ministre de la guerre. MM. Asquitli, le colonel Seely, , Winston Churchill et des membres du War Office y assistaient. La conférence a commencé à S heures et elle s'est continuée jusqu'à 11 heures. Après la conférence, M. Winston Churchill a appelé immédiatement l'amiral prince i/ouis de Battenberg à l'amirauté.Le « Daily Mail » dit que dans celle conférence les ministres ont exprimé la conviction qu'ils réussiront à limiter l'étendue ' des démissions. Le « Daily Telegraph » annonce qu'il a reçu la nouvelle, à une heure avancée de la soirée, que quelques officiers du 5" régiment des lanciers, en garnison à Dublin, avaient remis, leur démission pour protes- 1 ter contre l'envoi de' ce régiment dans l'Ulster, mais cette nouvelle n'a pas été confirmée jusqu'ici. (a) Déclarations ministérielles Londres, vendredi, 2U mars. Les ministres Birrell, Burns, Sir John Simon ont fait des discours hier soir dans lesquels ils ont montré 'a résolution uu gouvernement de faire adopter le « home rule » entièrement. On n'emploiera ies for-oss de la Couronne que dans un but légitime et pour maintenir l'intégrité du domaine du Roi. Sir J. Burns a dit que le gouvernement ne se laissera pas intimider par les insultes ou ies menaces. Sir John, Simon a déclaré que le gouvernement ferait tout pour éviter des désordres, mais il faut que la loi soit observee sans hésitation. (a) Le nombre des volontaires Londres, samedi, 21 mars. Les volontaires de l'Ulster, d'après le colonel de Repington, correspondant militaire du (i Times », sont au nombre d'environ 110,000, de de s gaillards, bien équipés, bien approvisionnés, bien commandés par d'anciens officiers, l.e quartier, général est insiaîlé dans le vieil hôtel de ville de Belfast. Hier soir, il y a eu un grand remue-ménage, des ordres sont partis dans toutes les directions, portés par des automobiles et des cyclistes. Le château de Craigavon, situé a peu de kilomètres de Belfast, où est descendu sir . UU1HUM Edward Carson, et où sont réunis les prir cipaux chefs orangistes, est gardé jour e nuit par 3,000 volontaires. Le plan du gouvernement est de 'concer trer toutes les troupes de l'Irlande sur le frontières de l'Clster, d'occuper dès aujoui d'hui les positions stratégiques les plus in portantes et de grouper las corps détaché qui pourraient être trop facilement '(oui nés. , (8) tavelles de l'Étranger albanie j Essad pacha menace de démissionner " Vienne, vendredi, 20 mars. p On. mande de Durazzo a la Xuuvelle Presse libre : Au dernier conseil des ministres, Essad Pacha a demandé de mettre 25,000 hommes sur le pied de guerre et de les diriger vers n l'Bpire pour prendre possession du aays. lissai Pacha aurait déclaré que si l'on ne procédait pas à bref délai à une action j. énergique dans le sud de.l'Albanie, il serait contraint à démissionner. ■ Le conseil des ministres a déiidé de e charger le général Dewear, commandant c de la gendarmerie, de faire un rappjrt té- c légraphique sur l'action du'gouverneur gé- j, néral Thomson. (a; j allemagne i Les relations russo-allemandes c Berlin, vendredi, 20 mais t La Gazette Nationale publie un entre- s tien que son correspondant de Saint Pé- r •tersboui-g a eu aujourd'hui avec i-e comté '« Witte au sujet de l'état des relations rus- a so-alîemaindés, au cours duquel ■ celui-ci se serait exprimé aimsii : j A part 1e renouvellement de la convention coTomerciale allemande, rien, ne touche plus profondément la Russie que ses relations avec l'Allemagne et entre les deux pays il n'existe sur toute la ligne au-oun motif de défiance. Les deux nations ■ ont besoin de la paix et la veulent." Le ' comte a ensuite exprimé cette opinion qu'il ne croyait pas à des complications politiques dans un avenir prochain. 11 termina j en disant qu'en présence des sentiments unanimement, pacifiques des deux monarques, le bruit fait récemment dans les journaux n'était que le résultat de la nervosité générale et du besoin de Sensatir^ife (a.) , Changements ministériels On mande de Berlin au « Matin » : < Les jouimaïux se font l'écho de bruit® qui i circulent depuis quelque temps à Berlin et : ne semblent pas sans fondement, j M. de Jagow, secrétaire d'Etat aux affai- ) res étrangères, abandonnerait la politique < aussitôt après son mariage s'il ne trouvait ; pas lui poste d'ambussadeui; à sa convenance. Son successeur serait probablement i M. von Wangemliedm, ambassadeur d'Al- ] lemagne à Constantinople. ' i M. Zinunenmann, sous-secrétaire d'Etat aux affadiras étrangères, deviendrait am- 1 bassadieur à Tokio et serait remplacé par M.' von den Bussche-lladidenhausen, ministre d'Allemagne à Buenos-Aires. i Ces changements éventuels n'auraient < lieu qu'à la fin de la session parlementaire, a (a) < en alsace 1 Incidents entre civils et miltaires Strasbourg, vendredi, 20 mars. 1 On sait que plusieurs personnes ont été : condamnées à la prison ou à l'amende pour insulte à des militaires. Ces poursuites ont été intentées à la suite d'instructions que le secrétaire d'Etat a fait parvenir à ia podi-ce et au -parquet. En vertu .de ces instructions tout délit de cette nature doit ùtre réprimé- très énergi-quernent. L'autorité militaire a pris des dispositions pour que ces incidents ne soient portés à la connaissance de la presse qu'après l'accomplissement rapide des formalités judiciaires. Ceci dans le but ' qu'ils ne fassent l'objet d'informations erronées.* * * Aujourd'hui le tribunal correctionnel do , Strasbourg s'est occupé, dans une audience qui a duré-toute la journée, tl'une série ; d'à fia ires relatives à des agressions de la , part de la population civile contre l'élément militaire. La plupart des cas se. rattachent , à des laits tout U fait -isolés. Il ne s'agissait. en aucune façon de manMeatations hostiles de la . part de la population alsacienne contre l'élément militaire* mais de bagarres insignifiantes telles qu'elles peuvent se produire dans n'importe quelle gar- , nison. Le dernier cas est plus intéressant. C'est, celui de la rencontre qui s'est- produite cer- . tain son- de carnaval entre plusieurs officiers, qui sortaient d'une brasserie, et quelques gens sans aveu. Cette affaire avait fait le tour de la presse allemande,qui l'a présentée sous un jour inexact. A la suite de nombreux témoignages le tribunal a reconnu la culpabilité d'une seule femme, une fille publique qui vivait sous le contrôle de la police. Cette femme a été condamnée à trois semaines de prison. (a) AUTRICHE-HONGRiE Emission de bons du Trésor \ ienne, vendredi, 20 mars. L'ajournement du Parlement ayant rendu impossible l'approbation parlementaire de la loi. autorisant un emprunt, il sera émis, en vertu d'une ordonnance impériale, des bons du trésor jusqu'à concurrence de 375 millions de couronnes, bons amortissables en quinze ans et au moyen de tirages au sort par séries. La -commission du contrôle dé la Dette publique, composée de membres des deux - Chambres, a autorisé par 3 vois contre 2-t l'apposition de son visa sur les bons du trésor à émettre.. Les deux membres de la commission du contrôle de la Dette. publaque qui ont voté •contre l'apposition du visa sur les bons du trésor ont déclaré avant de voter qu'iils admettraient un emprunt remboursable en «ix- fins an nmvimnm (a) six ans au maximum. (a) brésil Vente de canonnières Rio de Janeiro, vendredi, 20 mars. Les journaux annoncent que le gouver- ^ lieraient a décidé de vendre les canonnières ^ de fleuve » Javary », « Madeira » et « Soli- ^ moos »,; actuellement en construction en J, Angleterre, à. cause de leur structure im-propre à la navigation fluviale. (a) ^ bulgarie i —Le générai de division Teneff est nom- cj, , mé chef d'état-major. (ai) 00 espagne Le général Marina offre sa démission ; Madrid, vendredi, 20 mars. Le bruit court qu'en raison des termes employés hier par le fils de M. Maura au ■ cours d'une conférence qu'il fit au Cercle n ■ conservateur mauriste sur les phases de • la campagne de Melilla en 1909, le général ^ Marina aurait mis ce matin à la disposi-tion du gouvernement ses fonctions de ré- jV sident général au Maroc. Le président du conseil aurait télégraphié au Roi, qui se trouve à la chasse à Moratalla, pour lui signaler cette démission et le conseil des . ministres aurait été convoqué pour cet j > après-midi afin de s'occuper de cette a . affaire,. (a) italie pS Entrevue du Roi hl avec l'empereur Guillaume dt Rome, vendredi, 20 mars. cl' ^ Une note officieuse annonce que le Roi se ,1: rendra à Venise pour se rencontrer avec " l'empereur Guillaume II. Il sera accoinpa- 'j' ' gné du marquis di San Giuliano, ministre 1 ' j des affaires étrangères, et d'une suite. e' Le 25 mars, un déjeuner aura lieu au " j palais royal, et le soir à S heures l'empe- s* y reur d'Allemagne offrira un dîner à bord Ll' ' du vacbt « Hohenzollern ». (a) n' . cl Le cabinet Salandra Rome, samedi, 21 mars. n * On annonce Ijue le ministère est définiti- ti vement constitué comme suis : ir Présidence du conseil et intérieur : M. h ; Salandra; affaires étrangères : M. di San i Giuliano; colonies : M. Martini; justice : d t M. Dari; finances : M. Rava; trésor : m. p Rubini; marine : M. Mille; instruction pu- q - blique : M. Danco; travaux publics : M. si e Ciufelli; agriculture : M. Cavasala; postes : i1 t M. Riccio. p Les ministres ont prêté serment ce ma- ti t tin,- à 9 heures, entre les mains du Roi. Le 1' .- ministre de la guerre n'est, pas encore définitivement désigné. (a) ■t Lock-out contre les gens de mer r Rome, vendredi, 20 mars. S( La Tribiina publie une dépêche de Gènes disant que la Fédération des armateurs a n ,t décidé le lock-out pour rappeler à la fédé- !. ration des gens de mer le ie.<vpect de l'ac- y cord de juillet 1913 que les armateurs es- timent avoir été violé par les équipages. (] 200 navires, c'est-à-dire plus de la moitié de la mariné marchandé italienne, vont ^ se trouver immobilisés. (a) r LA CATASTROPHE DE VENISE Venise, vendredi, 20 mars. La municipalité a reçu de très nombreux P 1 témoignages de condoléances. h Le Roi a télégraphié pour s'associer au x deuil de la ville. u ~ La junte municipale a décidé que des fu- S nérailles solennelles seraient faites aux victimes aux lirais de la ville. o s Le vapeur a été renfloué vers le soir et d j conduit par un remorqueur dans le bas- c ; sin de l'arsenal. On n'y a trouvé que deux s: cadavres, celui d'une femme et oelui d'un ri homme, mais il manque au moins encore les cadavres de trois personnes disparues 0 et on craint que le courant ait emporté a.u large les corps d'autres victimes. Gela aug-e mente, l'incertitude et l'émotion. Cependant a on espère que le nombre des victimes sera n t inférieur à celui que l'on supposait tout d lt d'abord. *• Le cardinal patriarche s'est rer.âu dans • 3 les hôpitaux. Il a béni les victimes et a ré-l" conforté les survivants. (a) e Venise, samedi, 21 mais. l" Le nombre des cadavres retirés est de '" quatorze. Dix ont pu être identifiés. Trente-sept passagers ont été sauvés. Les cada-;t vres retrouvés ont. été transportés cette '" nuit à l'h6pital civil. Les obsèques auront lieu lundi. Le défilé des familles des victi-mes a duré toute la nuit: (b) Y mexique r Américain fait prisonnier a Washington, vendredi, 20 mars. Les Mexicains s'étant emparés du sujet L s américain Charles Ballard, le gouverneur 1 du Texas a avisé le gouvernement qu'on !" j_ lui demandait d'envoyer un détachement 1 en territoire mexicain pour le délivrer, pi us tard, on a appris qu-, Charles Ballard avait c pu s'enfuir en franchissant le Rio délia Grande à la nage. (a) J- La situation financière i it Mexico, vendredi, 20 mars. c i- Les . banquiers opposent un démenti à S il. l'information suivant laquelle ils auraient r consenti au général Huerta l'avance exigée i- par lui de 18 millions de pesos par mois. ; L'affaire est encore à l'étude. (a) ! Al t A Torréon c te New-York, vendredi, 20 mars. i ix- Selon des nouvelles de Chihuahua. l'ar- t J. mêe rebelle a avancé jusqu'aux faubourgs p u de Torréon. De gros canons ont été pla- n cés. u Le général Torréon compte attaquer p é dans, une semaine au plus tard. L'armée S' u qu'il commande en personne est forte de p s 12,000 hommes et possède 40 canons et une U n grande quantité de munitions. (a) b monténégro d Traité d'alliance démenti Getitigne, vendredi, 20 mars, ®. On déclare officiellement, sans aucun fondement, l'information publiée par cer- ^ tains journaux relativement à un' pré- ^ 3 tendu traité d'aîlianoe entre le Momténé- '* gro, la Serbie et la Grèce et à un projei ^ n d'entrevue des rois de Monténégro et de Serbie sur le champ de bataille de Kos- ,■ sovo. (a) ' roumanie r — Le Sénat a adopté la convention con- clue à La Haye en 1912 et concernant le n commerce de l'opium. (a) q russie n n Le gouvernement et la Douma (l Bruit de démission !' 13 du ministre de l'intérieur u Notre correspondant de Saint-Pétersbourg ^ 'e nous écrit : ~ La Douma vient de terminer l'examen 0 du projet relatif à la réforme du Sénat. La j; réunion secrète du 17 mars continue à faire IV jet de nombreux commentaires, entrefe- Il C nus surtout par la presse libérale sous l'in-» ^ spiration de laquelle les députés des grou- ; ^ pes de l'extrême gauche ont déposé hier 'jj une demande d'interpellation au sujet de , ^ leur exclusion de la dite réunion. Le mé- 6 contentement pro' Au-é dans les sphères 5 parlementaires par le refus opposé par le ' président du conseil à un examen de la po- j litique intérieure ne s'est pas atténué ces ' ie derniers jours, et le « Retch » fait remar- ^ quer dans son éditorial que c-e refus, jus- g ;e tifié par la forme, ne n'est pas par le fond. ^ îc En effet, .la politique intérieure et la po- litique extérieure sont étroitement liées par j re l'ensemble des intérêts qu'elles défendent, j et, à moins qu'elle ne renonce à remplir le j lu mandat que la nation attend d'elle, l'oppo- j e_ si tion doit profiter de toutes les occasions ^ qui se présentent pour rappeler au gouver- q nement ce que le pays est en droit de ré- ~ clamer. Le bruit qui a couru de la retraite du r ministre de l'intérieur, bien que démenti r li- très catégoriquement n'en .-ubsiste 'pas- ( moins comme l'écho d'une décision prisé en j J. haut lieu. ^ m On ne peut s'empêcher de se souvenir da c : démenti formel qui avait été donné au dé- c ,1. part de M. Kokovtsefl' deux jours avant u- qu'il ne quittât son poste. Nous tenons de J. source autorisée que la démission de M. ^ : Maklakoff aura lieu vers la fin mars sinon I plus tôt. On cite comme successeur éven- j a- tuel M. Sturmer, membre du conseil de f l'Empire. (a) J fi. A LA DOUMA ] La Douma a voté les crédits nécessaires j pour : une quatrième école d'artillerie, qui j serait installée à Kiew. ( es Elle a renvoyé à la commission des fi- ( ,a nances, après une courte discussion, )\ { e* question des indemnités à verser aux ou \ lC~ vriers blessés au cours des troubles qui ont îS" eu lieu au mines d'or de la Lena, ainsi j qu'à leurs familles. (a) j ^ suède ! Pour la défense nationale i Stockholm, vendredi, 20 ma. .. 1 La nouvelle brochure publiée récemment ' ix par l'explorateur Sven Hedin en faveur de I la défense nationale, sous le titre « Deu- < îo xiéme avertissement », va être répandue à un million d'exemplaires à travers la | :u- Suède. ic- L'auteur estime que la stricte neutralité 1 observée jusqu'à présent par la Suède est ; et dangereuse. Il engage son pays à s'atta- ls- cher, dans sa politique extérieure,aux puis- i ax sances de la Triple-Alliance et partieuhè-în rement à l'Allemagne. (a) es turquie ÎU La santé d'Abdul-Hamid Constantinople, vendredi, 20 mars. L'ex-sultan Abdul Hamid est gravement , r'| malade. On craint une issue fatale à bref , ut délai. (a) ns .W FRANCE Notes du Jour (De notre correspondant.) Cent mille Parisiens de tous rangs suivant un cercueil et cinq cent mille curieux se pressant sur les trottoirs des ' rues où le corbillard allait passer, tel est le spectacle auquel nous venons d'assister. On avait annoncé des troubles, des mouvements des royalistes, des tumultes, que sais-je ? Rien de tel ne s'est produit, et c'est au milieu d'un calme impressionnant que ce cortège, d'un effet émolionnant, a traversé, pendant deux heures, une partie de Paris. Ce fut une imposante manifestation de sympathie pour la victime de M"" Caiilaux; conservateurs et républicains marchaient derrière le cercueil, animés d'une même, pensée d'indignation, causée par le geste de la femme de l'ancien ministre des finances. La cérémonie, fixée à midi, avait lieu dans une petite église de la rue Ampère, bien trop exiguë pour contenir les porteurs de cartes, car, comme au spectacle, on n'entrait qu'en présentant une invitation encadrée de. noir. Dès onze heures du mati^ les abords de la cha pelle 'étaient pleins cle curieux. On arf< mirait, et non sans raison, la merveilleuse floraison des couronnes envoyées par les journaux, les syndicats de presse, les grandes administrations et aussi par les amis personnels du mort. Accotée contre les murs de l'église, encombrant presque tout le trottoir, cette moisson fleurie couvre plus de traite métrés de long. Ce ne sont qu'écroulement de roses, cle tulipes, de violettes de Parme, et même d'orchidées, dont les frêles et délicates ramures jettent une note de mièvrerie élégante dans cette débauche de fleurs. Sur les larges moires qui ban-derolent tes gerbes et les couronnes, je relève au hasard les inscriptions suivantes : 1' « Association des Artistes dramatiques; l'Association des directeurs de' théâtre; l'Association des Journalistes parisiens; le Syndicat des secrétaires de! rédaction », etc... Le « Syndicat de la Presse parisienne», où on ne fait pas de politique et. qui est composé de journalistes de toutes les opinions, avait envoyé une inu mense couronne en feuilles de lauriers d'argent, les branches ont cinq mètres de haut et trois de large; au milieu, une inscription simple :« Hommage, à Gaston Calmette, victime de son courage. » C'est une appréciation, et c'est une opinion, qui est celle de ceux qui ne mettent pas la passion politique avant la vérité. Le côté parisien se manifeste par des centaines d'actrices en toilettes un peu exotiques, très lardées, venues là avec des sentiments de réelle tristesse, mais me sachant pas les exprimer avec cette discrétion nécessaire en pareille circonstance. Leur émotion est. sincère, à coup sûr, mais elle se traduit un peu vivement,: on dirait que ces dames, parmi lesquelles il y a quelques demoiselles, veulent que l'effet, dépasse la rampe. Braves gens au demeurant, mais qui sont en scène et ne peuvent s'empêcher de s'y tenir au premier plan. D.e nombreux barrages d'agents éta-> blissent un service d'ordre et dégagent la rue Ampère, mais les curieux refoulés se massent sur le boulevard Males-herb.es. là la cohue est compacte et la foule difficile à maintenir. Les agents sont un peu nerveux et les manifestants se montrent irritables. Des camelots crient des titres de journaux dont les grasses manchettes annoncent des articles encolérés pour on contre le geste irréparable de M*» Cai)« laux. Ce sont de simples feuilles hâtivement tirées et qui sont toutes humides encore de l'encre d'imprimerie. On se les arrache et chacun lit et commente! selon son impression personnelle. Dans la foule, en général, on juge sévèrement la prisonnière de Saint-Lazare, et les ouvriers, qui sont là en nom-< bre, trouvent qu'on a toutes les indulgences dans les prisons de Paris pout tes détenues de marque. — « Si c'était une pauvre femme comme nous, le plus méchant coin de la prison serait bon pour elle, tandis que pour une dame de la haute on se met en frais », expliquait un terrassier en cotte bleue, qui, la.pioche sur l'épaule,: était accourii d'une rue voisine pouE voir passer le cortège. — « Pour sûr, ajoute une grosse maman, une amie à moi avait cogné un peu fort sur la maîtresse de son mari, elle a été trois mois à Saint-Lazare, et on la tenait à la dure, l'obligeant à cirer les parquets. Mais pour celle-ci qui assassina, il n'y a pas à dire, on lui envoie des tapis, de bons petits dîners fins, des chemises de dentelles. Et on appelle ça la justice; malheur!... Comme, la foule, s'était amassée autour de la femme du peuple, qui parlait haut, les agents sont arrivés faisant circuler et montrant une nervosité, qui aurait été mauvaise si le public n'était, sem-ble-t-il, résolu de demeurer calme, mal-i gré tout. Les petits trafiquants qu'on rencontre dans les manifestations populaires,; qu'il s'agisse d'une cavalcade, du passage d'un souverain étranger ou d'un enterrement célèbre, sont à leur poste qui avec des échelles, qui avec des bancs ; quelques-uns ont amené des charrettes à bras et la location des places commence. Le temps n'est guère propice, un vent violent souffle en rafales et des ondées froides trempent jusqu'aux os les curieux, venus là dans l'espoir d'assister, à quelques bousculades et rafraîchissent les cerveaux-, surexcités des manifestants enragés. La rue Jouffroy, par laquelle le cortège doit s'engager en quittant l'église de la rue Ampère, est, elle aussi, envahie par la foule, qui encombre les trottoirs et la chaussée. De loin tous ces parapluies qui ondulent et s'enchevêtrent, qui parfois même sont brutalement. retournés par le vent, présentent un pittoresque coup d'oeil. Les commerçants, qui redoutent les manifestations bruyantes, ferment leur boutique, tes lourds rideaux de fer descendent en grinçant d'un bout à l'autre de la rue. Los photographes bravent ie vent et la pluie ; ils se sont, installés sur les balcons, et on y aperçoit ies « tournistes » des cinématographes qui, avec leur appareil, attendent pour prendre tes films qui, projetés, ce soir même, sur les écrans, seront les clous des spectacles du boulevard. Un camelot crie « Le Vengeur ! », et un autre, plus placide, vend une carte postale assez mal tirée et bien peu artistique représentant grossièrement un coùn du bureau de M. Calmette et dans deux médaillons le portrait de M"" Caiilaux et de sa victime. Le service religieux est long, et il est

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes