L'indépendance belge

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08 november 1916
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s.n. 1916, 08 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7d28q/
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S7èine année No 265 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) i ADMINISTRATION ET REDACTION : tudoe HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C TELEPHONE: C!TY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH .(311-57 e i tutKM.. j 238-75. MERCREDI 8 NOVEMBRE 1916 En vente à Londres à 3 h. le mardi 7 nov. (3 MOIS, 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS :i 6 MOIS, 17 SHILLINGS. (• CONSERVATION PAR LE PROGRES 1 AN M SWTT.T.TKfïS LA SITUATION. « % Mardi, midi. Les Allemands ont réagi avec plus d : ligueur hier en Picardie. Contre-atts Î pliant efi force sur les deux extrémité . du , saillant constitué dans leurs ligne j par l'avance franco-britannique, ils pai vinrent à réoccuper une partie du terrai qu'ils avaient dû abandonner la veille P;| est-à-dire aux environs de la Butte d 9 1 VVarkiicourt (front britannique), ain; qu'au village dç Saillisel et au sud-oue; I du Bois de Saint-Vaast (front français' I Sur les autres points, les attaques furer I ■ -^poussées, et l'ennemi souffrit terrible j lient par le feu des mitrailleuses et de Batteries de 75. Les pertes des Allemands ont été pai t' J tieulièrement sévères du côté du Boi H de Saint-Vaast, dont ils voudraient ir terdire l'accès à nos Alliés, mais dont ce I pendant ils ont retiré une partie de l'ai iillerie lourde qui y était abritée. Aux dernières nouvelles, les Françai progressaient dans la partie septentric nale du Bois et le total des prisonnier faits en deux jours dans ce secteur s chiffre à 600, ce qui indique que les éve nements se développent favorablemer ; fl pour nos amis. H Pour une fois que les Allemands sor ' ■ parvenus à reprendre une parcelle du tei I rain occupé par les Alliés, ils profiter I de l'occasion pour transformer des suc [ ces locaux en " victoires éclatantes reir portées par ies troupes allemandes cor ! tre des forces ennemies considérable; soutenues par toute la puissance de leu artillerie, et attaquant sur un front d \ingt kilomètres !" Or, comme résultat de ce gros succè; nos ennemis n'ont à enregistrer que que que 300 prisonniers qui, opposés au milliers faits par les Alliés, font vra ment triste figure. Mais il s'agissait pour nos ennemis d j faire oublier au plus vite le sanglai: l échec des entreprises du Kronprinz Veiduri et pour cela tous les moyens or v-té jugés bons. Pour le moment, seule l'artillerie e; :ngagée sur le f,ront meusien, mais i est peu probable que le général laisse l'adversaire longtemps en paix. Sur le Carso, les troupes italiennes or H repoussé une série d'attaques ennemie; I après quoi elles ont redressé un peu leui lignes qui faisaient, saillant sur plusieui points. Les Autrichiens amènent e hâte des renforts dont le passage a ét , signalé entre Trieste et Obeina. Dans les Carpathes boisées les All< mands ont remporté un avantage loc; en entrant dans une ligne de tranchée russe établie dans la région de Kirlibab; Mais les Russes ayant reçu des rei forts, chassèrent l'ennemi et réoccupt rent leurs positions originales Plus au sud, à proximité de la fror ticre roumaine, nos Alliés s'emparèrer de toute une série de hauteurs et ram< lièrent près de 400 prisonniers, six m Irailleuses et beaucoup d'autre matérie Le succès des troupes du général vo Falkenhayn dans la région de Prédé; < st resté sans lendemain. Nos Alliés or repoussé les nouvelles attaques que l'et nemi déclanche contre leur centre et lei aile droite, et la situation dans ce se< tcur reste inchangée. Dans les autres passes, un \ioler duel d'artillerie se poursuit, et dans 1 vallée de Jiul l'avance roumaine a él arrêtée, les Allemands ayant reçu de renforts. Dans la Dobroudja, le général Mai H kmsen, n'osant pas s'aventurer pli loin, s'est résigné à battre en retrait< Ses troupes, en se retirant, brûlent le villages roumains au fur et à mesu e qu'elles les évacuent. Sur le front danubien, tout est rent s dans le calme et il n'est plus questiu -, dans les communiqués de Bucarest, d - détachements ennemis débarqués sur n rive roumaine, en face de Roustchou Les sous-marins britanniques po e faire moins parler d'eux que 1 >i pirates teutons, n'en sont pas moins a l tifs, mais comme ils ne chassent que i. gros gibier, ils ont plus rarement l'c t casion de marquer un point. - Le dernier succès à porter au comp s de nos Alliés est Le torpillage d': dreadnought allemand toliché par u - torpille lancée par un sous-marin brita s nique opérant dans la Mer du Nord - proximité de la côte danoise. Le comni - niqué de l'Amirauté dit qu'il n'a pas e - possible de déterminer la nature exac du dommage occasionné, mais le navi > a été atteint. - Les sous-marins allemands ont coi s le vapeur norvégien "Lanao," incene e la barque suédoise "Bertha" et captt - le vapeur danois "Ulla. " D'autre pa t le vapeur allemand "Anatolia," capte par les Alliés au Pirée, a été amené t Malte. La situation en Grèce est loin d'êt satisfaisante. Les pro-Germains con nuent leur campagne ailtivénizéli; et anti-alliée, et répandent des bruits te dancieux qui représentent M. Vénizél comme ayant l'intentioh de march avec ses troupes sur Athènes, e M. Vénizélos a répondu à "ces attaqu par la publication d'une note dans 1 ;, quelle il définit les visées exactes > !- mouvement nationaliste qui ne tend ni se lement à restreindre les prérogativ - royales mais à préciser les droits obligations du souverain. e M. Vénizélos, interrogé sur l'éventu t lité de la convocation de l'ancien à Chambre élue en mai 1915, a < t que la convocation n'était pas impr bable et qu'il organiserait éventuel .1 ment des élections dans tous les d il tricts qui ont adhéré au mouvement n tionaliste, ce qui permettrait égaleme d'assurer la représentation adéquate d it colonies au parlement. ;, Pàrlant des rapports entre le gouvi s nement provisoire et les Alliés, M. \ s nizélos s'est déclaré satisfait de ce q n les Puissances Alliées ont reconnu " é facto" son gouvernement et qu'il esf rait bien qu'il serait bientôt recon ?- complètement. / il 11 y a lieu de faire remarquer à ce pi s pos que le premier acompte de l'empru i. accordé au gouvernement proviso i- vient d'être versé. - Un autre membre du gouverneme provisoire, l'amiral Condouriotis, da i une interview à 1' "Eleftero iypos, it fait des déclarations bien plus catéy riques et a déclaré sans ambages qe i- a informé le Roi que s'il continuait "s: 1. politique, un mouvement révolutionna n éclaterait inévitablement ! il D'autre part, les révélations nouvel it sur la duplicité du cabinet Skouloui i- dans l'affaire élu fort Rupel, ainsi q il la perquisition effectuée au domicile député Calimassiotis, qui communiqu par télégraphie sans fil avec les soi it marins allemands et qui assurait a réapprovisionnement des pirates teutoi é ont fourni la preuve qu'il existe en Grè s des éléments qui pactisent ouverteme avec nos ennemis et qui rendent il -- soires les assurances de neutralité de s nées par les autorités d'Athènes. Aux Alliés de tirer les conclusions s giques de cet état de choses ! I LA PROPAGANDE YOUGOSLAV Un entretien avec M. Hincovic. Notre estimé et dévoué collaborateur '* Sil vio," qui, depuis de nombreuses années, nou* envoie de si intéressantes lettres d'Italie, > i-'gnalé dans ses dernières lettres l'intensi propagande yougo-slave et dans sa corres ilance du 1er novembre il semblait jeter 11 sui-,)icion sur la provenance des fonds alimen tant cette propagande. évidemment notre ami " Silvio " était «l'absolue bonne foi et il ne faisait, sans doute que refléter l'opinion régnant dans certain: feiîlps italiens, car "Silvio" pense, agit cuit toujours, et comme de juste, en boi patriote italien. Sa correspondance a donc profondémen eiuu les propagandistes yougo-slaves, ce qu se conçoit. Aussi avons-nous reçu la protes tation ci-dessous que nous reproduisons av«< eittpvessenient, surtout après l'entretien qui "ous avons eu l'honneur d'avoir avec M. H Hincovic, ancien député croate et délégué ai Parlement de Budapest. W. Hincovic nous rappela les longues perse "liions dont les Croates ont été les malhcu iPuses victimes des Allemands et des Magyare lHH n'ont jamais pu se les assimiler. T1 non-u'fit une narration pathétique de ce que le-' roates eurent à souffrir de poursuites d< toutes espèces, de vexations de tous genre-''e procès de haute-trahison, de condamna V ' tions a mort. Lui-même est en exil et ser eaiprisoné et sans doute* fusille s'il remett pied sur le sol natal. Toute sa vie il l'a consacrée a lutter pe ' la libération de ses compatriotes, avec dévouement sans borne et avec un désintéi sement absolu. Aussi, M. Hincovic et 1 comité de Londres avaient-ils été très pé blement surpris et profondément atteints i la correspondance ele " Silvio," qui sembl rappeler les insinuations de certaine pre italienne nationaliste à outrance qui pe: que le mouvement yougo-slave pourrait b avoir une origine autrichienne, ce qui cep 1 dant ne résiste pas au raisonnement. M. Hircwic nous a montré et prouvé d viennent les fonds pour la propagande you ' slave: en majeure partie de l'Amérique Sud. où les, Yougo-Slaves sont très nombre et dans une situation prospère. lîien e ' [ dans une réunion du Congrès d'Antofriga ' I la caisse de propagande reçut 120.000 peset 1 I Nous avons vu le montant de l'encaisse et ' la réserva; nous avons lu les listes de so ' I seription, nfuns, prénoms et domiciles a ' les engagements de versements mécsui ' Nous avons enfin vu le montant total des penses du comité de propagande et cer ' elles n'approchent pas de ce que nous voyi ' dépenser pai les Allemands dans un seul pi ' neutre. .Nous yuuvou» eluiic dire que jugeant ai sur pièces nous reconnaissons que la prove nance des fonds de propagande du Comiti Yougo-Slave est pure, nette, saine, et il t'au re louer ces ardents patriotes qui poursuiven avec une telle énergie la libération des vie r£ times germano-magyares. n, Le problème de la libération, es Mais comment ^e fera cette libération? la H c*t certain que l'Italie, qui s'est laneéi b- élans la mêlée pour assurer son avenir dan* ur l'Adriatiqup. tiendra à assurer sa puissanci sur la côte dalnînte. La coopération de 114b, cs lie à la guerre aura eu de telles eonséquen c" ces, elle aura été entrainée à de telles dépen le ses, que des compensations sérieuses lui seron O dues et accordées, fi n'est donc pas douteux Hue l'Italie puisse se contenter du Trentii j. et de Trieste. Le rôle si important des sous marins, dont la puissance d'action se eléve 1,1 loppera encore, interdit même à l'Italie de si ne. désintéresser de la côte adriatique qui si n- dresse en face d'elle depuis Pola jusqite Cat à fcaro. L'Italie est donc amenée à réclamer ave< u_ 1» plus grande énergie sa prédominance su: cette côte; par là seulement elle pourra êtri L sure du lendemain. :^c D'autre part, si la> Serbie reçoit la Bosnii re et l'Herzégovine, pourrait-elle en outre de maneler l'annexion de la Croatie et de la Sla ,|£ vonie:j Les Puissances hésiteraient, certes jj • avant ele recréer dans les Balkans une Puis ., sance slave qui aurait du coup une impor 1C tance capitale. Le problème, ou plutôt les problèmes, d'à re près la guerre seront ainsi très multiples e' à très compliqués par suite des compétition* d'intérêts enchevêtrés. Et la solution la plu: re naturelle ne serait-elle pas la constitution d'ui gouvernement croate-slavonien ayant à sa têt i 1 un prince russe et placé sous le prOtectora de l'Italie, qui pourrait occuper Pola, Fiùme n- Spalato, Haguse et Catturo? os er La lettre de M. Hincovic. Londres, 3 novembre, es Monsieur le Directeur, a- Dans 1' "Indépendance Belge" du lei lu novembre a paru une lettre de Rome oi il- la propagande yougo-slave est traitée de es "suspecte." "Cette propagande," écri et votre correspondant, "très intense e poursuivie avec une variété et une ri a- chesse de moyens peu communes, exige ne des ressources matérielles dont seul' ur lit peuple favorisé par i:i fortune pourra" o- disposer. Or, nous savons que les Slave; e- du Sud ont toutes les vertus qui formen s- les grands peuples, mais que leur éia a- de fortune pécuniaire n'est pas, hélas nt à la hauteur de leur héroïsme." Par con es séquent, votre collaborateur conclut ; des "origines obscures et suspectes' ■r- d'une "qeuvre louche," comme il se plai é- à appeler notre propagande. ue Tout ça concorde admirablement ave< de les calomnies des jingos impérialiste: ié- italiens dont votre correspondant s'es va fait l'écho, j'espère inconscient. L'"ldc; Nazionale" a même, en dénonçant ou o- vertçment .les membres du Comité You nt go-slave comme des agents à la so'.dt re autrichienne, réclamé dts gouvernement: alliés des mesures de rigueur contre nous nt Hélas ! plus une calomnie est bête, plu-ns facilement est-elle crue. A la solde aulri a chienne, nous,dont le premier mot de pro °- pagande est la destruction indispensabli 'il de l'Autriche-Hongrie ! Des agents au i" trichiens, nous, des proscrits, pendus s irc nous commettions l'imprudence de re franchir le's frontières austro-hongroises nous dont la fortune est confisquée pour le prétendu crime de haute-trahison, consistant justement dans notre propagande ! ' D'où proviennent nos fonds? Nous n'avons rien à cacher. Notre propagande est alimentée par nos compatriotes qui, au nombre d'un million et demi, vivent ^ dans les deux Amériques et les Domi-; nions britanniques. Ceux aux Etats-Unis • sont, il est vrai, pour la plus grande par- • tie, de petits ouvriers aux grands cœurs qui nous envoient des oboles modestes, mais d'autant plus significatifs. Mais i ceux de l'Amérique du Sud sont plus for-■ tunés, et leur générosité est à la hau- • teur de leur patriotisme. Dans'un grand ! Congrès des organisations yougo-slaves ! du Ch' i, de l'Argentine, 'de la Bolivie, du Pérou et de l'Ouragouay, tenu à Anto-fagasta le 23 janvier 1916, les cent mille : Yougo-slaves y représentés passèrent une résolution par laquelle tous les liens avec ! la monarchie et la dynastie des Habsbourg furent proclamés comme brisés. Et en déclarant le Comité Yougo-slave à Londres comme représentant légal des pays yougo-slaves sous le joug austro-magyar, le Congrès s'obligea de lu-. " fournir les finances nécessaires pour ; sa propagande. Magnifiquement, ces ! organisations sud-américaines taxè-, rent elles-mêmes leur contributions an-> nuelles à 120,000 pesetas, en ajoutant ; qu'au cas d'insuffisance de £ette somme • quelques-uns de nos richissimes compatriotes seraient disposés de combler les trous. Et c'est ainsi que le Comité Yougo-slave reçoit régulièrement, par l'intermédiaire de la Lloyd's Bank Ltd, . chaque trimestre anticipativement, ( £1,000 de la seule " Narodna Obrana" (Défense Nationale) à Valparaiso, embrassant les organisations yougoslaves des Républiques sud - américaines. Mais, comme je \ iens de le dire, ce n'est pas tout. Les grands industriels et armateurs' yougo-slaves en ' Argentine, au Chili et ailleurs ont leur ceeurs et bourses ouverts pour notre œuvre, et le secours de nos émigrés aux Etats-Unis et aux Dominions britanniques est, bien que plus modeste, autant précieux et touchant. Je me permets, Monsieur le Directeur, de vous soumettre quelques cablegram-mes et lettres de Yalparaiso et Antofa-gasta documentant l'envoi de sommes importantes et aussi quelques journaux vougo-slaves, rédigés en serbe-croate et ' espagnol, d'où vous pouvez vous rendre compte de la vérité exacte de ce cjuc je 1 viens devancer sur la povenance des fonds pour la propagande yougo-slave. En faisant appel à votre sentiment de justice et de loyauté, je vous'prie,- Monsieur le Directeur, de bie-r vouloir publier cette lettre. Yeuillez agréer l'assurance de mes sentiments distingués. Pour le Comité Yougo-slave, H. HINKOYIC, Aticien député croate et délégué au Parlement de Budapest. les , m , I .... — «mu . B LA VIE DE PARIS. ait * Les avocats morts ?■ la guerre. Paris, 2 novembre. r(' En honorant les avocats morts , à la ,nL guerre — on en compte 124 à l'heure ac-iu_ tuellc—le barreau parisien a été amené in_ par les circonstances à donner un exemple d'union sacrée en provoquant tous les [0_ cultes à célébrer des cérémonies commé-moratives. Ce fut d'abord l'office solon-nel ele la Sainte-Chapelle où le cardinal Amettc prononça une très belle oraison Ede ces jeunes gens morts pour la patrie. Puis ce fut au Temple de l'Oratoire où le pasteur Roberty parla cloqucmment ait de la bravoure des avocats tombés en ait première l'gne ; à la Synagogue, 'e Grand Rabbin de France, M. Dreyfus, mag-nifia en termes elevés 1 héroïsme des UIJ o __ . « es- morts du Barreau. Le 29 octobre, la on quatrième cérémonie, laïque, celle-là, eut ni- i;eu dans la grande salle de la Bibliothè->at' que et ce fut le bâtonnier, Mtre Henri Robert, qui rendit hommage à ses jeunes confrères disparus dans le rayonnement ien de leur jeunese offerte à la France, ca-3u- tholiques, israélites, libre - penseurs, tous ont leur part dans ces souvenirs 011 pieux. M. Poincaré, qui fut membre du (pj Conseil de l'Ordre et avait des chances d'être nommé bâtonnier quand il fut élu ue président de la République, a prononcé 5ta hier un très beau discours-—un de plus ^ — discours de foi dans la victoire et de ^ reconnaissance pour les morts. Il" M. Théodor. dé- Cette séance fut marquée par la prêtes sence du bâtonnier du Barreau de Bru-)l)s xelles, M. Théodor, qui avait été emme-' né prisonnier en VHemagne après son ainsi - titude ferme, digne et lière en face des T insolences allemandes. Le Barreau de Paris pria Alphonse XIII d'intervenir el celui-ci, prouvant, comme l'a dit Mtre Henri Robert, que " la neutralité n'empêche pas la bonté," a obtenu des Prussiens qu'ils lâchent leur proie. Mtre Théodor a été libéré, et il a reçu l'hommage de tout Paris, les éloges de tous le; journaux sans distinction et les marques d'une admiration méritée. La présidenl de la République a tenu à lui apporte! lui-même le cordon de commandeur de la Légion d'Honneur; ses collègues de Barreau parisien l'ont acclamé quand i a rappelé dans un beau style, mais avee des tremblements de voix émus, les souf frances endurées pour la justice qu il dé' fendit en face de l'envahisseur. Le débu fut particulièrement impressionnant : " ... Je suis un proscrit, commença M. Théo dor, on m'a interdit mon foyer et ma terr natale. On m'a séparé des miens et de mes con frères. Entre eux et moi règne un silence d' mort. De ma patrie, je ne sais plus rien ; * peine je perçois l'écho lointain et intermitten de ses tortures et de ses douleurs..." Plutôt mourir. Et quand il résuma en deux mots l'at titude de la Belgique "plutôt mourir qui trahir,*' il fut interrompu par des.salve: d'applaudissements qui n'en finisSaieti pas. Tout le discours serait à citer c'est un des beaux morceaux d'élo quence que nous ayons entendu ai Palais de Justice de Paris, où les chefs d'ejeuvre oratoires ne sont pas rares. "...La Belgique fut châtiée. On lui march sur le corps, on meurtrit son âme. On decrèt de haute trahison le père qui n'empêche pa son fils de rejoindre ses drapeaux, transforman en un délit infâme le plus saint, le plus sacré liïïiïïmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim Loin de la grande circulation dans les faubourgs* N° 6 " Hammersmith Mail Ce sentjer tranquille le long de la rivière a conservé, malgré la construction de plusieurs usines, son aspect ancien. En arrivant de la ville au pont de Hammersmith prenez à droite et longez la Tamise jusqu'au delà des^angars a canots où le " Lower Mail" débouche par un passage étroit dans l'Upper Mail à côté de la veille taverne, " Doves." C'était la taverne fréquentée par Thomson dont le poëme le plus célèbre, " The Seasons," donne son nom à la maison contiguë. En face de " Doves Bindery " est située la maison en style Georgien dans laquelle William Morris installa sa presse Kelmscott en 1890. C'est là qu'il imprima 53 ouvrages, comprenant le merveilleux " Chaucer " qui est considéré comme le livre le plus beau qui ait jamais été produit. L'on peut voir dans la "Public Library " de Hammersmith un rayon de livres de Kelmscott avec l'autographe de Morris. Au delà des "Doves" se trouve Kelmscott Ilouse, que Morris habita pendant plusieurs années, éditant, reproduisant, peignant et imprimant, tel un artisan habile du moyen-âge.^ A cet endroit a été érigé, dans les années récentes, le club d'habitation et les ateliers de Hamp-sliire, institution créée en vue d'encourager les arts et les aptitudes parmi la classe ouvrière, comme l'aurait voulu Morris lui-même : les traditions de Kelmscott survivent aux ateliers de reliure "Doves." Les vieux ormes splendides se trouvant près du bastion du mur de la rivière datent du règne de Catherine de Bragance, qui les a plantés ; Kelmscott House est située sui^l'emplacement d'une maison que la reine avait fait construire après la mort de Charles II. Le premier occupant de Kelmscott House fut Sir Francis Konalds, qui inventa dans cette maison, en 1816, la télégraphie électrique. Vers l'ouest, au delà des huileries, se trouve Hammersmith Terrace, où vivait Loutherbourg, R.A. qui était aussi un mystique. (No 13). Black Lion Lane monte vers la grande artère à King Sfcreet. Ver» Hammersmith Broadway par les Bus Nos 9, 11, lia, 11b, 27, 33, 73 et 74 ; suivez ensuite Bridge Road jusqu'à Hammersmith Bridge. De King Street par le Bus No 27, en correspondance au Broadway avec les services ci-dessus. The London General Omnibus Co., Ltd., Electric Railway House, Broadway, Westminster, S.W 94 llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllj le plus douloureux de ses dévoirs. Les richesses sont anéanties, fruit d'un labeur séculaire. Des milliers de civils sont fusillés. Cinq cent mille Belges errent de par le monde, sans moyens d'existence. Sept millions d'êtres humains vivent en pays occupé, sous la constante menace de la famine et des pires événements. Des hommes, au cœur vaillant et fier, accoutumés à demander leur pain au travail, vivent de charité. Elles sont navrantes les files de malheureux qui attendent, par centaines, aux portes de distributions de secours, le morceau ele pain ou la maigre aumône en argent, qui doit les empêcher de mourir de faim. " Mais, derrière ces visions d'horreur, une aube se lève : celle du jour grandissant des réparations et de la victoire. La victoire est à nous. Nous vaincrons. Dieu le veut. Déjà le monde respire. L'humanité reprend sa marche, uq instant interrompue, vers de plus hauts avenirs. La France ue cessera pas de rayonner sur le monde. Les nations continuerons à s'abreuver aux sources de son iutellectualité si pure, si vivante, si féconde. La petite Belgique renaîtra de ses ruines plus glorieuse..." Nous retrouvons là l'avocat à l'âme ferme qui adressait à von Bissing 'a fameuse protestation : "Tout dans l'organisation judiciaire allemande en Belgique est contraire aux principes du droit. " La fameuse "Kultur" était souffletée - par le représentant autorisé du Barreau 3 Belge parlant au nom du droit. Poursuivant son réquisitoire, le bâton-3 nier Théodor montrait dans une phrase 1 méprisante les procédés employés par les fc agents judiciaires de l'oppresseur. Une protestation. " La police secrète sans insignes extérieurs, - se mêlant à la population de la rue, dans les î cafés, sur la plate-forme des tramways, tendant 5 l'oreille aux conversations, prête à eu saisir les t secrets, à l'affût, non seulement des actes, mais des intentions." Cette protestation, faite à Bruxelles au j lendemain de l'invasion du Palais de . Justice par la soldatesque, claqua comme un soufflet sur la joue élu vainqueur. Von Bissing ne pou\ait pardonner, et 3 celui qui avait osé parler ainsi fut traîné 3 dans les camps allemands, enfermé dans t les cabanons, el'où il nous est revenu. Dans son discours si ibrant, le b£«

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