L'indépendance belge

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23 december 1918
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s.n. 1918, 23 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7s7hq3sr8z/
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Lundi 23 décembre 1918. mmmM. m ' 10 centimes 8Ô9 année, L'INDEPENDANCE BELGE TÉLÉPHONE » Direction.. .. n » m m A 2278 Administration » m m B 73 Rédaction. M » « » » B 75 Adresse télégraphique i LINDEBEL-BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION j RUE DES SABLES, 1? - ... ' - . - t,-" •' »' ' y » - ■ " j- - ; r i ABONNEMENT • •MOT i,tti M (r.i éx nàk, 1* (h, trab mofa, 4 tnan, tmsm » Un m, 40 k) ah maW, U ttJi "7~. Irait mak, H. hux*. f—— — A NOS ABONNÉS L'Aministration des postes mettra incessamment en circulation les quittances d'abonnement à 1' «Indépendance Beige» pour 1919. Le prix de l'abonnement est actuellement iixé à 24 Irancs par an. Nous prions nos abonnés de réserver, bon accueil à nos quittances. »** •Ceux de nos abonnés de l'agglomération bruxelloise de province, de Hollande et du Grand-Duché de Luxembourg, antérieurement servis par la poste, sont priés de faire renouveler leur abonnement à i administration des postes de la région. DEMAIN le présent Immédiat absorbe toute notre attention. Il est, d'ailleurs, plein do choses passionnantes. Kous avons vu s'accomplir soudain des événements heureux, longtemps attendus, mais à peine espérés. La splendeur absolue de la victoire dépasse nos plus beaux rêves. L'écroulement do la Force a été si brusque que nous en sommes encore stupéfaits. îvous avons passé presque soudainement de l'angoisse à la sécurité. Et depuis six semaines nous sommes éblouis par toutes les manifestations du triomphe. Jfous sommes gi'isés par le présent. Nous a/vons presque oublié l'horrible passé. Et n.ous no songeons pas à l'avenir. Le présent est trop peuplé de concrètes, de sensibles évidences : ces soldats qui défilent, ces chants, tous ces fiers spectacles qui se succèdent, et puis les problèmes urgente qui se posent en même temps que reprend l'activité. Enfin, dominant tout, cette impression enivrante de la liberté reconquise, assurée, du grand péril conjuré, de la victoire enfin, de la victoire ! Etat d'esprit singulier, qui obscurcit un peu la vue. Nous éprouvons tous la sensation d'un dénouement. Il semble que l'action fiévreuse, pathétique qui a secoué le monde pendant plus de quatre ans, soit terminée. Presque personne ne s'aperçoit que ce n'est pas fini, que, si le cauchemar a pris fin, va commencer peut-être la réalisation d'un rêve, d'un rêve longtemps caressé par des hommes trop rares et qui passaient pour des utopistes.Si les jours splendides que nous vivons jnarquaient simplement la fin de la guerre, la ffaerro eût été inutile. II faut qu'elle ait été utile pour que notre allégresse soit justifiée. Il faut que nous puissions célébrer non pas seulement la fin de cette guerre, mais la fin de la Guerre. Je sais, je sais que do toiles paroles, un tel espoir font encore sourire certains hommes. C'est que, précisément, ils sont dominés par cot état d'esprit singulier dont je parle et qui nous empêche, non seulement de nous détacher du présent immédiat, mais encore de voir dans ce présent autre chose que les faits, les faits violents et inattendus. Nous ne voyons pas ce qui se passe en ce moment de profond, nous n'attachons plus d'importance aux paroles. Or, il en retentit de formidables qui permettent d'entrevoir un monde nouveau, le monde que contemplaient dans leurs rêves ceux que l'on appelait hier des utopistes. Ces prétendus utopistes ne se trompaient que sur un point. Us ne prévoyaient pas que le bien immense qu'ils voulaient sortirait de l'idée du mal, que seule la vue de ce mal Inspirerait à l'humanité la volonté de le vaincre, enfin, définitivement. 11 fallait cela. Il fallait que les hommes Vissent la guerre, subissent l'abominable fléau qu'en avait fait leur science. Je me suis souvent rappelé, durant ces années de désolation, co mot inquiet d'un ami, dans les premiers mois do 1914. à l'heure où l'on sentait déjà la menace. Il me disait, parlant de nos communes appréhensions : « Le grand danger est on ceci : la plupart des hommes manquent d'imagination. Ils no se représentent pas ce que ce serait la guerre aujourd'hui. » Cela était vrai. Personne, personne n'imaginait les horreurs que la guerre déchaînerait. Personne ne s'attendait à la voir durer aussi longtemps, à voir surtout autant do victimes, d'aussi multiples et profondes répercussions. On pensait aux guerres du passé : quelques batailles et ce serait fini. Si l'on avait prévu, si l'on avait eu plus d'imagination, sans doute la guerre eût été impossible. Lo peuple allomand lui-même n'en aurait pas voulu. Aujourd'hui, on a vu, on sait. Il fallait cela, hélas ! pour que l'on fût épouvanté à l'idée de recommencer pareil drame. On no recommencera pas. Toutes les voix qui, en ce moment, s'élèvent le proclament : il faut que l'on ne puisse plus recommencer. Il faut qu'enfin l'humanité vive et travaille dans la paix assurée, il faut que son génie, ce génie qui fit, pour la guerre, tant de prodiges, se consacre enfin, dans la quiétude, à faire plus do vie et plus do bonheur. Toutes les voix disent cela : celle de JL Wilson, colle de M. Lloyd Georges, celle de SI. Clemenceau, toutes les voix qui vont so faire entendre à la Conférence de la Paix. Car la Conférence va se réunir. C'est ce grand événement que fait oublier le présent enivrant : dans quelques semaines, c'est-à-dire demain, vont commencer les plus solennelles délibérations que los hommes aient jamais entreprises pour déterminer l'avenir do l'humanité tout entière. On va tenter do donner enfin à tous les peuples lo droit de vivre comme ils l'entendent; on va tenter de se mettre d'accord pour organiser la société des nations, la suppression des grandes armées permanentes, l'arbitrage des conflits par un tribunal international. On va même tenter, afin de rendre les conflits moins fréquents, de trouver des solutions communes aux problèmes économiques ot sociaux. Et l'on va tenter tout cela dans l'atmosphère créée par l'horreur de ee que l'on a vu et par le chute du monde abominable qui a déchaîné ccttc horreur. A coté de cet avenir gros d'espoirs, d'espoirs naguère invraisemblables, en présence de ce rêve qui, pcut-ctrc, va se réaliser, lo présent, si grisant qu'il soit, est peu de chose. Ce qu'il faut regarder anxieusement, c'est cet avenir qui promet tant de bienfaits hier inespérés. G. V. Z. ■ ... ...i. 1 ■■ ^ O-lfr-'" ' •' •» '■ ■ La Morale publique Un pays occupé souffre de mille façons. Xous venons d'en faire l'expérience. Pendant quatre ans, nous avons subi le régime le plus débilitant, le plus élouffant, le plus empoisonné que l'on puisse imaginer. On ne dira jamais assez combien l'air fut vicié autour de nous, combien nous avons dû lutter contre les forces réactionnaires qui essayaient de tuer en ûous l'enthousiasme et la pensée libre, et combien nous avons dû tendre nos volontés pour ne pas nous laisser entraîner par les courants déprimants et défaitistes soigneusement alimentés par certains foyers criminels. Pendant quatre ans, nous avons assisté à la mort lente de nos institutions. Une à une, soit de gré, soit de force, elles cessèrent d'être actives, et furent remplacées par des arrêtés dictés par l'arbitraire d'ennemis sans conscience. Toute notre vie publique fut paralysée, et c'est à peine si certains coins de notre vie privée purent échapper à la brutale inquisition de ceux qui croyaient ainsi anesthésier nos sentiments les plus tenaces. Rien ne leur semblait inutile, qui servait leurs projets. Tous les moyens, même les plus bas, même les plus vils, surtout ceux-là, ils devaient pensaient-ils, les mettre en œuvre pour endormir notre défiance. L'insinuation, la platitude, la séduction, fonctionnèrent en même temps que la menace, la répression et le peloton d'exécution. Parfois, comme s'ils sentaient eux-mêmes l'énormité de leurs actes, ils confisquaient, à leur bénéfice exclusif un article de la Convention de La Haye, et pouvaient ainsi tromper quelques naïfs ou ceux qui cherchaient l'occasion de se rapprocher d'eux. S'il y eut, parmi nous, des brebis galeuses, il y eut aussi, il faut le dire, plusieurs mauvais bergers. Doit-on s'étonner, dans ces conditions, si la morale publique a subi l'influence des êtres hypocrites et grossiers qui avaient la prétention de gouverner la Belgique. Personne n'ignore que tous les fonctionnaires allemands, depuis les chefs de district' jusqu'au plus obscur employé des chemins de fer se laissaient acheter sans vergogne par ceux qui avaient besoin de laisser-passer ou de passeports. Tout le monde sait aussi que ces' messieurs faisaient des affaires avec certains civils malhonnêtes qui ne rougissaient pas d'obtenir de cette façon des passeports de commerce, de commerce illicite. Nous venons d'apprendre, d'autre part, par les arrestations récentes, que le service d'espionnage de la rue de Berlaimont avait recruté un tas d'individus aux mœurs douteuses, et que beaucoup de misérables'gamins surtout s'étaient livrés aux gens tarés qui poursuivaient les Belges, honnêtes. Nous savons que certaines de,ces jeunes fripouiles avaient pouf mission de dénoncer les femmes qui devaient être soumises à des visites médicales. Bref, nous avons été entourés pendant quatre ans, et le mal se propageait de semaine en semaine, par tant de vilenies, par tant de laideurs mqrales, que les maîtres de l'heure, —■ de l'heure allemande — excusaient, provoquaient et encourageaient, que la santé publique a pû être touchée. Cela seul explique aujourd'hui que les membres du Parquet sont surchargés de besogne et que les prisons de Saint-Gilles et de Forest sont remplies d'adolescents pervertis. Nous voyons aujourd'hui, en pleine lumière, ce que fut, chez nous, l'œuvre des espions, militaires ou non, qui souillaient nos villes et nos campagnes. Une œuvre de corruption morale, avant toute chose. Car c'est un fait, et il est inutile de se le dissimuler, notre population est corrompue. Pour toutes sortes de raisons. On n'assiste pas, sans danger, à l'altération des sentiments les plus nobles et les plus purs. Il n'est pas possible d'échapper entièrement à la contagion des instincts mauvais partout étalés. Même les plus forts, ceux dont la conscience solidement affermie résiste à toutes les perfidies, se rappellent sûrement avoir eu des moments où la claire notion des principes sains et droits leur a paru s'obnubiler. Les enfants et les jeunes gens des deux sexes ont eu, dans les rues obscures, de déplorables exemples. Il leur sembla bon de les imiter, et nous avons pu assister à des scènes pénibles qui se reproduisent encore, malgré les lumières retrouvées. Aussi bien, que l'on pense à l'aspect de nos boulevards d'il y a deux mois, après huit heures du soirl Ce n'est pas tout. Il y eut d'autres dépravations. Nous avons tellement été habitués à dissimuler nos actes, même les plus simples, même les plus naturels, nous avons tellement dû camoufler nos gestes les plus humbles et les plus familiers, nous avons été forcés si souvent de déguiser nos phrases, nos paroles les plus élémentaires, que beaucoup de gens ont encore l'esprit faussé par une déformation que quatre ans de guerre n'ont fait qu'étendre. Cette situation dans laquelle nous nous retrouvons aujourd'hui est des plus graves.il ne suffit pas de constater que no3 soldats et les soldats alliés sont plus souples, plus légers que les brutes incultes de Germanie. Il ne suffit pas de crier c Vive le Roi! », de chanter « Madelon 2 ou la « Marseillaise », de lire des journaux de Paris ou de boire des boissons anglaises pour que l'épuration soit faite. Les envolées lyriques seules sont impuissantes à purifier la morale publique. Il faut agir et sans retard. Les efforts de tous seront nécessaires pour cette oeuvre salutaire. Tout n'est pas fini. II ne faut pas nous croiser les bras. Le désordre moral dans lequel le pays s'est enlisé un peu à la fois durant les années qui viennent de s'écouler doit être réparé. La santé publique doit être rétablie. Dans l'œuvre du relèvement national, la victoire des armes ! n'est qu'une étape, écrivait récemment quel qu'un. S'arrêter, c'est en perdre le fruit. J.-J, Hommage à la Belgique Le M"séchai Joffre à l'Académie Le nia: liai Joffre, élu, i! y a un an, membre de Académie française, a, nous l'avons annoncé, été reçu, jeudi, par l'iilustre compagnie.Le maréchal, qui est un très bel orateur, — on se rappelle qu'il défendit, en qualité dè commissaire du gouvernement, !a loi de trois ans, devant la Chambre des députés, — a prononcé un discours de réception fort éloquent. Il a fait un éloge vibrant du soldat français. Le maréchal a rendu hommage à la Belgique. U a dit : « Je ne puis me rappeler sans une profonde émotion les journées qui précédèrent et suivi- ! rent celle où fut signé l'ordre de mobilisation. ' A ces. heures tragiques, je 6entis naitre dans l'armée, qui venait se ranger sous mes ordre;. cette résolution, ce renoncement, cette confiance qui proclament la justice de la cause et rendent les armées invincibles. !St » Ce peuple amoureux de liberté acceptait 1er ave0, fermeté la dure servitude de la guerre, parce qu'il avait conscience d'avoir voulu sincèrement la paix, et qu'un sûr instinct lui dévol-lait la grandeur de la tâche qu'il devait accomplir : faire la guerre, non seulement ipour que la France demeure grande et belle, mais aiussi pour que les peuples vivent libres, pour que l'honnêteté et la loyauté des faibles soient défendues contre la méchanceté et la félonie des ns forts. înj » Et comme l'Allemagne voulait, du premier jus jour, infirmer cette croyance, elle prenait trai--,n_ treusement à la. gorge la Belgique, petite par ja_ son territoire, grande par sa vaillance et sa de loyauté, la Belgique qui, meurtrie, salie, brûles lée, piétines, après trois mois d'un long marier tjw, trouvait sous l'impulsion courageuse .de et son Roi, la force de contribuer à arrêter sur tés l'Yser la ruée désespérée die son formidable au- adversaire. » ent Ce passage du discours du grand soldat français a été longuement applaudi, la ECHOS Ua conseil des ministres aura lieu aujourd'hui, sous la présidence du Roi. A l'ordre du jour figure la question du suffrage universel. On assure qu'un projet précis serait soumis au conseil. Le prince de Galles assistera au bal qui sera donné, le 31 décembre, à l'Hôtel de ville de Bruxelles. Le merveilleux décor de l'Hôtel de ville de Bruxelles verra sous peu une fête nouvelle de fraternité interalliée. Les officiers français, en garnison dans la capitale, y inviteront à un bal, le 6 janvier, les notabilités de la société bruxelloise. Le ministre de la Justice vieilt de créer une commission chargée de préparer un avant-projet de loi abrogeant l'article 310 du Code pénal et organisant la liberté syndicale. Sont nommés membres de cette commission : MM. Ansiaux, professeur à l'Université libre de Bruxelles, directeur de l'Institut Sol-vay (sociologie) ; Dullaert, directeur général au ministère de la Justice; H. Mangin, avocat à la Cour d'appel de Bruxelles; Mertens, secrétaire de la Commission syndicale du Parti ouvrier et des syndicats indépendants ; R. P. Rutten, secrétaire général de la Fédération des unions professionnelles chrétiennes. M. Dullaert a été nommé président de la commission; M. H .Mangin, secrétaire. Le gouvernement espère que les étoffes qui ■doiveiit nous arriver d'Amérique ne tarderont pas à nous parvenir, car il y a toute une catégorie d'ouvriers aui doit être équipée au plus tôt : ce sont les ouvriers des chemins de fer. Depuis la libération du territoire, le Conseil académique de l'Université de Gand a tenu plusieurs séances, toutes marquées par des faits mémorables. Tout d'abord, une adresse a été envoyée au Roi. Puis, les professeurs Pi-renne et Frédéricq, revenus de leur long exil en Allemagne, ont été l'objet d'une émouvante manifestation de sympathie, au cours de laquelle le pro-recteur-professeur de Bran-bandere a dit tout ce que ces deux savants ont souffert pour la cause du droit en général et de l'Université française de Gand en particulier.Ensuite, le Conseil a conféré le diplôme de docteur « honoris causa » de la faculté de Droit au président Wilson, à Clemenceau, à Lloyd George ; de la Faculté des sciences aux maréchaux Foch, Joffre, à l'amiral Beatty et au général Léman; de la Faculté de philosophie et lettres au cardinal Meroier. Au sujet de la réouverture des cours, aucune décision n'a encore été prise. Le Conseil académique a exprimé le désir qu'ils ne recommencent avant que les combattants de l'Yser n'aient été mis en mesure de les suivre. ' Il a prié, à cet effet, le ministre des Sciences -■ et des Arts de rechercher les moyens de facili- ■ ter aux étudiants sodats la fréquentation des • cours, et de leur permettre de passer des exa- 1 mens en dehors des délais légaux. 1 La Fédération sioniste belge de Hollande a envoyé, à l'occasion de la délivrance de la Belgique, un télégramme de félicitation au 1 roi Albert, et au gouvernement, télégramme < dans lequel elle exprime l'espoir que la BeL i gique libérée soutiendra aussi le peuple juif f dans sa liberté. La Fédération a reçu du Roi et I de notre ministre-président des télégrammes 1 par lesquels ils répondent de manière très q cordiale à ces souhaits. j A partir de mercredi, deux trains ciruleront j chaque jour dans les deux sens, sur la ligne s Envers (Sud) Hoboken, Wilryck, Vieux-Dieu, i :ontich, Boom, Termonde. Les heures de dé- < ?art d'Anvers (Sud) seront approximativement t, i h. 25 et 16 h. 20, et les heures de rentrée à f cette gare 9 heures et 21 heures. j; Remarquons, d'autre part, que deux trains s ;ircul<ftt déjà «ître Anvers (Waes) et Saint S'icolas. Départs d'Anvers à 7 h. 22 et 19 h. 19. f, Départs de Saint-Nicolas à 5 h. 45. et 16 h, 20, Le prix du pain. Nous avons dit hier quel lacrifice mensuel formidable l'Etat devrait fai- D 'e pour, imitant le gouvernement français, lous céder le pain à cinquante centimes au 1, ieu de quatre-vingts. A ce sujet, on fait ob- t, server, avec raison, que les secourus de la vil- e de Liège n'ont jamais payé plus de quaran- „ e centimes, la caisse communale supportant p a différence. a P Une grande et émouvante manifestation a d :u lieu hier, à Ixelles, en l'honneur des sol- tats de toutes les nations alliées morts pour n a cause du Droit et enterrés au cimetière de ® a commune. Les enfants des écoles, massés devant l'Hô- È el communal, ont chanté la « Brabançonne », S iuis se sont formés en cortège. Toutes les so-iétés de la commune les attendaient place iainte-Croix et se sont jointes à eux. La foule pieuse s'est dirigée vers le cime-ière où, devant les tombes des héros, M. )ocq, ff. de bourgmestre, a prononcé un dis- n ours magnifiant la vaillance de ceux qui ti ont morte pour nous. Des gerbes, des palmes, n: es couronnes ont été ensuite déposées en n" bondance par les délégués des groupes, sur h ?s tertres qui recouvrent ces chères dé- cl ouilles. se di Une figure se détache de la foule des Belges q' ui, pendant l'occupation, ont payé de leur ie leur fidélité à la patrie. C'est celle de la M etite.vendeuse Gabrielle Petit. Cette héroïne, ,di peine âgée de dix-huit ans, a été l'usllïée q> ar les Allemands pour avoir fait passer la a •ontière à plusieurs jeunes gens, et uotam- re lent à son fiancé qui, quelques mois plus Ai ird, fut tué au front.' Lo sjTidicat national des employés qui, le 1 mai 1910, avait déjà fait • célébrer- mi ser- re vice funèbre à sa mémoire, lui a rendu hier un hommage public. Après une messe dite à son intention dans l'église des Riches-Claires, un nombreux cortège s'est rendu au cimetière des fusillés, au Tir national. Des discours ont été prononcés et des fleurs déposées sur la tombe de cette humble victime de la férocité allemande. Pour les Innombrables jeunes femmes et jeunes filles qui ont collaboré à la victoire finale en travaillant sans relâche dans les fabriques de munitions, on vient de trouver, en France, un Joli néologisme ; les .< muni-tionettes ». Il fallait, pour cette profession féminine issue des nécessités de la guerre, un nom pas trop rébarbatif : les Parisiens, qui avaient déjà les midinettesj l'ont créé. C'est « Sambre-et-Meuse j> que les musiques militaires ont joué en entrant à Bruxelles. C'est « Sambre-et-Meuse ' qu'elles ont joué en Alsace et en Lorraine. On sait que l'air de e Sambre-et-Meuse » est de Robert Planquette. Mais on ignore, sans doute, qu'il fut transformé en pas redoublé, en 1879, par le chef de musique du 18° régiment d'infanterie à Pau. Ce chef, nommé Ransky, militarisa l'air de Planquette à la demande du colonel Millaud. Il y introduisit le roulement des tambours, l'éclat des clairons et composa de toutes pièces le trio de la deuxième partie. Le général Ferron, qui avait entendu le pas .redoublé lorsqu'il commandait le 18° corps à Bordeaux, s'en souvint lorsqu'il devint ministre de la guerre, en remplacement du général Boulanger. Il décida alors que « Sambre-et- >leuse » deviendrait « défilé national ». « Sang belge!» Comédie patriotique en S actes, écrite dans les tranchées de l'Yser, par J. Herman, lieutenant de l'armée belge, tel est l'alléchant programme de trois représentations de gala organisées à la Salle Patria par le cercle « Esperanza », au proflit de l'œuvre nationale « Aide et apprentissage aux invalides de la guerre », « Sang belge! » est une pièce bourrée de bonnes intentions, de nobles sentiments et de tirades vibrantes. Le public de la première lui a fait un accueil enthousiaste. Entre le premier et le deuxième acte, Mlles Nice et Buys-. se, et M. José de Trévi ont chanté avec grand succès des airs patriotiques. La musique du 2e grenadiers, sous la direction de M. Qui-naux, participait à la fête, qui s'est terminée par une magistrale exécution d'« Entre-Sarn-bre-et-Meuse », tambour-major et clairons sur scène, avec un groupe de poilus formant tableau.; Le général Biebuyck honorait cette représentation de sa présence. Le gouvernement attire l'attention du public sur ce fait que, dans la circulation des billets allemands en Belgique, se sont introduite:, des coupures do 1,000 mark et de 100 mark que la ReichSbank déclare avoir émises pos--téaeurement à l'évacuation du territoire. Ces billets sont reconnaissables aux caractères suivants : 1° les deux timbres apposés au bas du recto du billet, l'un à droite, l'autre à gauche, sont de couleur verte (ils sont de couleur rouge sur les billets antérieurs à l'évacuation) ; 2» De même, le numéro qui figure à droite et à gauche du billet, au recto, est imprimé en vert au lieu d'être imprimé en rouge. Ces billets ne sont admis ni à l'échange contre de la monnaie nationale ni en libération des souscriptions aux bons du Trésor 5 p. c( Les détenteurs de ces billets s'exposent à les voir confisqués et à être poursuivis en exécution de l'arrêté-loi du 22 octobre 1918. Les penseurs sont des voyants. Victor Hugo a prophétisé le retour de l'Alsace-Lorraine au foyer de la France, et nos lecteurs se souviennent de son discours prophétique, que nous avons réimprimé. Ernest Renan a prédit que l'Académie française se hâterait d'accueil-lir le vainqueur de l'Allemagne. C'est ce que rappelle M. Jean Richepin en recevant sous la coupole le maréchal Joffre : « Quelqu'un qui est bien sûr d'en être c'est : le général qui nous ramènera la victoire. En : voilà un que nous ne chicanerons pas sur sa , prose, et qui nous paraîtra tout d'abord un su- I jet fort académique! Comme nous le nommerons par acclamations, et sans nous inquiéter de ses écrits! Ohl la belle séance aue celle où on le recevra! » Les penseurs sont des voyants.., ] Assis dans une volturette à pédalais qu'il ac- ' tienne avec des leviers à main, un jeune otû- 1 cler belge, la poitrine couverte de décorations < so promène, depuis quelques jours, çà eb là j dans Bruxelles. On le rencontre partout, au ( Bois, à l'avenue, dans le bas de la vilie Preste léger, audacieux, il file entre les voitures es^ e quive les autos, se rit du danger... Il a les deux r jambes coudées... L'autre jour, comme il fendait la foule compacte, au boulevard Adolphe^fax, trois chasseurs alpins, qui se ballad&ient de ce côté 'e I virent soudain fondw sur eux. Sans se èon-carter, d'instinclti, avec cette admirable spon-;anéité. du Français, ils s'arrêtèrent, firent Iront, et, immobiles, raides comme des p.eux „ ils rendirent les honneurs au héros aui rms- u sait... s La foule, émue, se découvrit... Et bien des k îemmes pleuraient. ———' Une remarque ourieusa que l'on peut faire d ous les jours, en ce moment, au hasard de la promenade... Avec leur bonnet de police, leur trogne en- î -uminée de beaux gars bien portants, leur noustache tombante, leur carrure large, leur ïllune un peu massive... et aussi avec leur per- 0 cétuel air grognon, nos « jass » ressemblent souvent à l'dmagB que nous nous faisons, d'à- " >rès les illustrateurs du des grognards ? le l'Empire. B Les soldats français ne nous donnent a/uoune- 01 nent cette illusion. Les nôtres seuls font son- 31 ;er aux fidèles de la vieille garde... Quoi d'étonnant, d'ailleurs, si l'on songe que r< leaucoup de soldats de Napoléon étaient Bel- f ;es ?.... ti Dans l'Entre-Sarabre, maintes familles mon- n< rent, encore avec orgueil»la grande latte de ? 'aïeul qui se battit à Waterloo .. _____ n A Gand, es ne furent pas seulement les lal-les et les cuivres que les Allemands réquisi-tonnèrent. Les appareils photographiques e nêmes furent saisis. Les habitants, tout au .. noins une partie d'entre eux, les portèrent à J a kommandantur, où les officiers teutons hoisirent les meilleurs pour leur usage per- P' onnel. C'est pourquoi on ne rencontrait pas ans les rues de la ville un de ces soudards or ui ne fut muni de quelque appareil. Ils les ont naturellement emportés avec eux. cr lais ceux qui étaient demeurés à la komman-antur y ont été retrouvés; il y en a environ fa uinze cents. Et l'administration communale ai commencé la restitution à leurs propriétài- de :s respectifs, chose facile, attendu -iue les to llemands avaient donné décharge, » ur La presse- parisienne peut enfin publier des sa snseignements circonstanciés sur les dégâts fa r causés dans la région parisienne par lïs bom i bardements allemands. Pour rétrospectif , qu'ils soient, ces renseignements n'en demeu : rent pas moins saisissants,-t Durant les cinq mois de guerre de l'annêi 1 191-5, Paris — la banlieue non comprise re i çut 15 engins, dont 17 dans la seule joumfe du il octobre. En 1915, il y, eut .70 engins dont 62 le 20 mars. En 1916, 61 engins. Ëi t 1917, li engins seulement 3 Mais les Allemands se rattrapent en 191£. I - y eut, pendant ces dix mois de fin de guerra 1 396 engins oui firent 3,211 victimes, dont W ■ morts et 809 blessés. Les canons à longue por tée lancèrent 168 obus, qui firent 196 morts e > 417 blessés. Les avions ot zeppelins lancèren î 228 engins, aui firent 206 morts et 392 blessés. Les arrondissements qui souffrirent le plus furent les 6®, 7e, 15», 10», J9> et 4«. La plus forte journée de canonnade lu i celle du 23 mars 1918, avec 21 projectiles . La plus cruelle journée fut celle du 30 janviei 1 1918, avec 89 bombes, qui firent 36 morts et 195 blessés, l .-r- Il y a, rue d'Arenberg, un grand monument ; non encore achevé; un grand monument carré, solide, colossal, qui fit pendant quatre ans la déception des Bruxellois. Il s'élevaii là, orgueilleux oomme un « feldwebel », raide ' et gourmé comme un • offizier », un * offi ' zier » avec un von. Ce monument, c'est la t Deutsche Bank » . que garde aujourd'hui, baïonnette au canon. ' un brave « jass » en uniforme kaki. Et de braves gens se demandent si on vs ; laisser debout cette façade laide, avec ses statues grotesques,: Pas si vite, pas si vite! Ne jetons rien pai terre. La « Deutsche Bank » est sacrée; la , « Deutsche Bank » c'est un symbole. Rien qu'à [ la regarder, nous pouvons nous sentir ragail-lards, et nous pouvons nous dire : — C'est ■ de là que sortira l'argent des indemnités. » ; En ce moment, tout ce qui rappelle les ( finances allemandes est tabou. Et plus tard, quand la « Deutsche Bank » aura perdu son caractère symbolique qui doit la faire respec-é ter aujourd'hui, elle pourra servir encore d£ ; musée : musée des horreurs, avec, comme pièce capitale, la fameuse façade qui nous fait hurler à présent, Un aveu sincère, enregistré pat El Libéral, un grand journal de Madrid, et qui pourrait - être utilement médité par nos bons amis, les Hollandais : ' Du jour où commenceront" les préliminaires du congrès de la paix, nous autres, Espagnols, nous vivrons de dures angoisses. L'heure de l'expiation sonne pour les peuples qui. Par incapacité morale, par absence d'idéal, par inertie politique ou par une crainte inexplicable, ne voulurent d'aucune manière avoir leur part des douleurs de la guerre libératrioe, démocratique et rénovatrice* L'Espagne fut l'un des pays aui se laissèrent le plus gouverner par ces passions, par cet égoisme. Dès maintenant son calvaire commence. Qui l'aidera à porter la croix? Mourra-t-elle oubliée, en plein abandon? » Oui, — et c'est eux-mêmes qui le disent : l'heure de l'expiation est venue pour les neu très qui se sont félicités durant quatre ans d'échapper aux souffrances-de la guerre et de gagner-beaucoup 4'argeht. Tout finit par s'éclaircir, pourvu qu'on ait de la patience. Ainsi, nous nous étions demandé souvent déjà pour quelles raisons il était si difficile d'obtenir des renseinements précis sur certains soldats en campagne. Pour un rien, nous aurions accusé les services com pétent-s de négligence. Faut-il dire que ceux-ci ne sont pas coupables, et qu'ils font de louables efforts pour donner satisfaction à tout le monde ? Mais — il y a un mais, un gros mais — ce sont les soldats eux-mêmes qui parfois préfèrent rester dans l'obscurité. Pourquoi? C'est bien simple. Certains ont trop aimé la vie de famille. Etre seuls, là-bas en exil, au sortir des tranchées, c'était pour eux une véritable souffrance. Ils avaient aussi l'horreur de l'immoralité, des bordées qui diminuent et avilissent un homme. La vie familiale les tentait. Mariés en Belgique déjà, ils se souvenaient trop des joies du foyer, pour pouvoir y renoncer si vite. Alors, ils se sont mariés une seconde fois en Angleterre Certains, poussant plus loin le culte familial ont convolé une troisième fois en France. Et d'autres, prisonniers en Allemagne, ont essayé là bas de se faire un foyer, et se sont remariés encore. On comprend que ces épouseurs tenaces ne tiennent pas à ce que leurs femmes connaissent le lieu où ils se trouvent. Ils font le mort; tls recherchent l'obsCurité; ils ne demandent qu'à disparaître. Et c'est pourquoi, pour certains soldats, il est tellement difficile d'obtenir d&s renseignements précis. ■»»■» ■ -— ■»»-» . — < Monsieur Grincheux ; M. Grincheux est Beige. Il a d'ait-leusa des 1 cousins en France... eb ailleurs. Mais ses cou- , sins, nous nous en moquons un peu, et c'est „ lui seul qui nous importe. M. Grincheux a un beara passé. Comme SI est 1 tirés vieux, il a eu d'innombrables occasions d'exercer sa verve intarissable. Il a « grinehé » sous tous les régimes. Inve.--iablement, inlassablement, il a trouvé que touî était mauvais, que tout allait mal, que les gens en place étaient des paresseux es des inoapa-bles. Ah I s'il avait, lui, quelque chose à dire on verrait bientôt tout changer ! Quelquefois, on t'a pris au mot. On lui a demandé des conseils. On lui a offert de lui passer Sa main. Mais aussitôt il s'est défilé, se refusant ohsttaément à agir, voulant à toute for-oe prouver la vérité de l'adage : fta critique ost aisée, mais l'art es# difficile, J> Pendant ta guerre, pendant ces quatre du-res, péniblas années au cours desquelles il nous ^ a falluttant de patience pour supporter les tor-tures de toute sorte, physiques ët morales, qui î nous étaient infligées, M. Grincheux s'est assi-gsné un rôle de premier plan, un rôle dé gran- „ de vedette. Estimant, sans doute, que nous c n'avions pas suffisamment conscience de nos | maux, il s'est attaché, avec tout le talent qu'on lui connaît, à les intensifier, à les décupler par ^ ses remarques fielleuses et malveiUarïte--, ' ei lies événements militaires, en tout premier lieu, sollicitaient son âpre causticité. La bou-cho amère, il allait prophétisant des catastro-" n phes, décourageant toutes tes espérances. 3é — Les Allié©,' proféraU-ft sentencieusement, el ont bien déçu les Bruxellois Et cette phrasé prudhommesque n'est as, pi croyez-le, de notre invention I pi Il excellait à souligner ce qu'il croyait, les d' fautes oie l'Entente. Il exagérait à. plaisir tes bî avantages obtenus par l'ennemi. D'après lui, a de notre coté rien ne marchait. De l'autre, qi tout allait à merveille. su M. Grincheux est donc un mauvais citoyen, un traître? Que non pas.' Il aime son pays à a:: sa façon. Elle consiste à juger tout ce qui s'y qi fnif ave/*» -irrÎA iMnftmraKl.-. «m- qui ee taH aJHeuïs avec une Snduigetooe exoee-ctife sîve. neu- C'était, uaguère, -le même M.- Grincheux qui ap«s une excellente représentation à la Mon-inêe naie, s'éoriaiti, en rodant des yeux blancs : - re- — Ah 1 sf voue voyiez cela à l'Opéra I Para, née oh 1 Paris 1 :1m, pe la cfttique militaire, il évoluait «ans diffi-tsn ouieé ver3 la crjftqiue alimentaire, Pesten* &m-tre les files, il ahurissait les employés des ma. i. Il gasms de ravitaillement par ses réctomattoi® rHK saugrenues. 11 appelait la malédiction des dieux ■«r- contre les dirigeants du Comité national <m% por- accusait de tous les crimes et; rendait tespoc s et sables de tous nos malheurs. D'une ignorano» rent monumentale, ne sachant rien de l'crganisatiMi ses. du Comité, des obstacles que les AUemandE Mus mettaient sans cesse 6 sco bon fonctionne. ment, refusant stiuipidémenit ■ de tenis' corjmte lut d»s circonstances exceptionnelles dans, las-les. quelles nous vivions, il excitait las pauvrets can-iq, t™ »os sauveurs et se gordaji'bien de s'en prea*. dr-e aux Allemandsjios vrais affameurs j) txà en somme la mouche du coché, à la -pinûre vénéneuse. Il irrita nos plaie?. Û faillit noue lent falre perdre le seul bien que nous avoihs con-ent, serve : notre bonne humeur. itre trois fois heureuse de là Victoire ralt el de la Délivrance. àde Êes sombres pronostics de M, Grincheux se otti- wwiwnt démentis — et «mimant! — par Ies faita ^'Entente n'était <tano pas M sotte, ni 5^ t S) Allemands si farts l ion, On eflfe pu croire qu'après cette ironique 'leçon, »M. Grincheux se serai* tu désormais «u-va «t tâché d« se taire oublier. Nous compilons sta- sans notre hôte. M. Grincheux ne se tait j»-mais, ne se Saïs»e jamais oublier. M 3 vécu B par Vit et il vivra! C'est à lu<, peut-être que Barbey, la d Aurevilly, pensait en ec-rivatrti: . Ce W m [U'à meurt pas ! » ail- M. Grincheux a grinehé tout bas pour lui l'est même, pour s'entretenir la blls, ckeràat que > tsntosaient -les acclamations et les cris de* vie. les toire. lie tumulte apaisé, sa voix de crécelle a ird, toutt de suite repris son grinçant monologue, son A peine' le dernier Allemand avaiit-il franchi >ec- nos portes qu'il récriminait déjà : de — Eh bien, Ils sont revenus, les nôtres I Et ime pourtant rien n'est changé 1 Y voyez-vous pSag fait- clair dans les rues? Les œufs sont-ils à dix-centimes? Vous jette-t^on des poulets rôtis à la tête? Les allouettes vous tombent-elles,toutes ToX, crntfis, dans a bouche ?..; lYmgt-quatre heures ■ait P°™ aller X Bruges I C'est soandetenx I... Et les les tramways!! L'encombrement y est-il moindre?.... Eh quoi! on n'a pas arrêté, Jugé, 00a-, mi- damné, pendu déjà tous les suspects' La res, justice n'agit donc pas ! Tout va maï, moji ses. Dieu, tout va malt Quel pays 1 lies N'essayez pas de iiui répondre, de -lui exifjlli nce quer qu'on no peuî tout faire à la fois et qu'à! tin- ce Dieu qulil invoque, en levant au ciel dœ na- bras désespérés, il a fallu sept jours entiers rre pour créer îe monde.., M. Grincheux ne vous Es- écoutera pas. . le n vous en voudrait d'iasisier, car il redoute, cet plus que tout d'être convaincu.- H se ccmplatt >m- dans le marasme. Il s'en nourrit. Rrauvez-hï: Ta- que ses critiques sont mal îondées et vous lui Ôtez toute raison d'exister. t : Puisqu'il refuse de nous entendre quai)(d nous eu. M démontrons la vanité de ses criafilkries.-ms rendons-lui la monnaie de sa pièce et boude chcns-nous les oreilles 1 Cet incorrigible ba^ vard n'est bon S rien. Ses jérémiades ne feront pas progressez' les choses d'un millième de mfi-ait limètre.. Qu'il grinche donc dans le désert ! de- G. R, , il its —— ■>***-— s- Les Troupes françaises >a- La u Joyeuse Entrée "delà 46' division ol- Le Tout-Bruxelles des dimanches s'était donnt. :er rendez-vous, hier matin, sur le parcours de 1s. 46e division française qui, le long des boulevards nt du centre, puis des boulevards extérieurs, fut is, acclamée et fleurie par une foule particulièrement «r dense et enthousiaste. =si Devant l'hôtel de la légation de France où il- avaient pris place le général Desgouttes e't le général Grandier, chef de la division, l'afilu.ence us était énorme. Des gens s'étaient hissés sur lo toit ul' des tramways, des aubettes et dans les arbre* «t Les clameurs de fête 11e cessèrent pas tandis que -r- défilaient, à une allure endiablée, au son de mu-" siques alertes, les bataillons compacts de chas-seurs alpins, la cavalerie et l'artillerie division-■?- "aires. Les soldats semblaient très touchés de ces témoignages répétés d'admiration et de recon-naissance. Les officiers saluaient du sabre. Les hommes répondaient aux cris de .. Vive la t: France, vivent les Poilus l » par de retentissants Vive la Belgique! ... Figures martiales et joyeuses, aux yeux clairs et vifs, au sourire spi. j:[ rituel et sympathique. I ar la rue de la Loi, les troupes ont gagné leur cantonnement de Woluwe- Saint-Lambert, Un rayon de soleil illumina un instant la perspective et 1 arc de triomphe du Cinquantenaire s'ouvrât là-bas dans une lumière d'apothéose. Au loi'a - marchant dans une gloire, les bataillons noirs' * par blocs, montaient vers l'arcade entre des rangs pressés de spectateurs agitant mouchoirs et chapeaux...Après le défilé, la foule entoura les généraux -k etJes acdama longuement, puis elle entonna la 0 - Marseillaise .., qu'elle répéta au moment où les généraux Desgonttes et Grandier apparurent au SE balcon de la légation. Aux côtés du ministre !s de France et de 1 échevin Lemonnier,ils rendirent à la foule bruxelloise, avec une émotion visible son salut affectueux. il son salut affectueux. * * ^ Le Suffrage universel fêté par les socialistes bruxellois Parmi fix)id assez vif et sous un soleil ua peu pâlot, les socialistes bruxellois ont fêté, dimanche matin, la victoire du Suffrage Universel, selon les rites traditionnels des grandes manifestations prolétariennes, dont Bru guerr ava^ perc*u te souvenir' depuis la Affluence énorme aux environs de la Maison du Peuple,, où tous les groupes se sont organisés en.un cortège imposant qui, après' avoir décrit une boucle au Grand-Sablon, csf descendu par la rue Joseph Stevens, au cou: de la cité, parmi lequel il a évolué pour verïi ensuite se disloquer à son point de dépaVl. Comme-tous les cortèges organisés par i'e parti socialiste, celui-ci était bien ordonné. Il a néanmoins quitté le Sablon avec un très sérieux retard, tandis qu'un avion français effectuait le <: looping » sous le ciel bleu. Les contingents étaient bien fournis Lo premier drapeau, derrière l'Harmonie- du Peuple, était porté par. un de nos soldats, suivi :l'un'e trentaine de ses camarades. Quelques banderoles nouvelles sont " venues s'ajouter ï celles que nous avons connues naguère, et 3ui réclamaient plus de droits, l'égalité de suffrage, les trois-huit, etc. Le groupe le plus intéressant est celui des agents cles pouvoirs publics qui, avec la conquête du s. U., fêtent la reconnaissance de la [iberté syndicale 2 ce sont, les emniov^s r.om-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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