L'indépendance belge

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10 februari 1915
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s.n. 1915, 10 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/804xg9g35f/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. t ONDRFS mfrprROT 10 FFVR1FR 1Q1S begistered at the g.p.o. r d TELEPHONE: CITY 3960. JAJJNDKLS, MERCK> L)i 1U i<E\kiLly iyit>. Ag A NrBWSPAPER Conservation par le Progrès. S O M MA 1 R E. LA SITUATION : Villes belges et françaises bombardées par les Allemands—Carnage d'Allemands dans les Carpa= thés—Incidents socialistes à la Diète de Prusse — La question du blocus allemand. Chantons l'aurore.—Emile Royer. Lettre de Russie.—J. W. B. Billet parisien.—Jean Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Caliban II.—Horace Van Offel. Echos. La taxe sur les absents.—M. La réunion de la " Belgica." Les instituteurs anglais à la guerre.—E. S. La reconstruction de la Belgique.—E. N. Œuvre de vêtement du soldat belge. Pour les soldats belges internés en Hollande. Le péril. Nécrologie. LA SITUATION. Mercredi, midi. La journée d'hier a été caractérisée : par le bombardement de plusieurs villes | françaises et belges, par les Teutons. Furnes et Ypres ont reçu un certain ! nombre d'obus allemands, mais il semble | que les dégâts ne soient pas très considé-| rables, et, jusqu'à présent, aucune perte en vies humaines n'est signalée. L'artillerie belge a répondu en détrui-| sant une ferme que les Allemands du-i rent évacuer. En France, Soissons et Reims ont été soumis à un bombardement en règle | avec l'intention, de la part des Alle-' mands, d'incendier les quartiers visés, les projectiles utilisés étant des obus incendiaires.Au cours du bombardement de Reims, des obus, tombés dans les villages de Bezannes et de Béthuny, ont tué plusieurs femmes et enfants. Détail intéressant, on a constaté que l'effet des obus allemands de gros calibre est beaucoup moins désastreux qu'auparavant et on en conclut que les projectiles allemands de fabrication ré-S cente sont défectueux. Pont-à-Mousson a été bombardée à deux reprises et là également des femmes et des enfants furent tués. Au cours d'un duel d'artillerie entre les batteries allemandes et françaises à proximité de la frontière suisse, plusieurs obus allemands tombèrent sur le territoire fédéral des deux côtés de la route allant à Beurnevesin et Pfetter-house.Dans le district de La Bassée les Allemands font encore toujours preu/e d'une grande activité, et différents indices indiquent que l'ennemi a l'intention de faire une nouvelle tentative pour s'emparer de Béthune. Le correspondant du Central News à Amsterdam signale des concentrations assez import mtes de troupes allemandes autour de L i Bassée. Les troupes du Kronprinz de Bavière qui opèrent dans le secteur auraient été renforcées par des troupes provenant des armées de von Biilow et du duc de Wurtemberg. . En Argonne, de violents engagements se poursuivent du côté de Bagatelle. Les bulletins français et allemands sont d'accord pour dire que les positions respectives y ont été maintenues. L'enjeu des opérations dans ce secteur est la fameuse route allant de Vienne-le-C1 Iteau à Varennes, dont les Allemands voudraient s'emparer afin de raccourcir leurs communications entre leurs armées en Champagne et sur la Meuse. JH V/ 4 A A « V * i. En Russie les Allemands se trouvent isée aux prises avec des difficultés croissan-illes tes. is. D'après les dernières informations de tain Pétrograd, le général von Hindenburg ible semble abandonner définitivement la idé- partie en Pologne Centrale. Il se rend per- compte de l'impossibilité de forcer les lignes russes devant Varsovie et son at-rui- tention est attirée plus vers le nord, où du- l'offensive russe fait des progrès inquiétants qui menacent directement les com-été munications allemandes avec Thorn. -gle Depuis quelques jours déjà, les Alle-dle- mands, cédant à la pression russe dans ses. l'Est Prussien,y ont envoyé des renforts, in- notamment dans les districts de Khor-ge}e-Johanmsburg et de i^asdene. ms> Néanmoins, l'avantage est resté aux ^.e Russes, dont l'avance continue oblige usl" l'état-major allemand à modifier ses plans. Le but de grand-duc Nicolas est •ïu.e évidemment de décongestionner certains :a''~ secteurs du front oriental, où la pression eux de l'ennemi devenait gênante. 'e,s Dans les Carpathes, on continue de se rc~ battre avec un acharnement inouï, et , Pétrograd affirme que des combats à, e a l'arme blanche d'une violence inégalée em" dans l'Histoire, ont eu lieu. C'est en for-^ mations compactes que les troupçs alle-71 . mandes avancèrent, et c'est par milliers s . que leurs hommes furent fauchés. Les USj'" pertes allemandes dans cette partie du I® théâtre de 'a guerre se chiffrent par dizaines de mille, ter- . , En une seule journee les Russes cap- jes turèrent 5,269 hommes et officiers et ,e dix-huit mitrailleuses. Près de la passe jn de Tokolka les Allemands ne revenaient pas moins de ving-t-deux fois à l'assaut, tion r , em_ Sur mer on signale le bombardement dj de Yalta, la cité balnéaire russe, par le (|es croiseur Breslau. de D'autre part, les croiseurs russes 5ie. bombardèrent une batterie turque près ire de Trébizonde, et coulèrent un vapeur et été plusieurs embarcations turques, des Comme nous l'avons fait pressentir, de les difficultés économiques en Allemagne commencent à produire leur effet. Les ige- socialistes sont de plus en plus mécon- ga- tents, et leur attitude devient menaçante, nds A la Diète de Prusse il y eut des inci- ons dents symptomatiques, et on annonce 'en- que d'autres incidents surgiront lors ds est la réunion de la commission du budget :-le- du Reichstag. Cependant l'attitude hos- nds tile à la guerre, adoptée par Liebknecht rcir n'est pas approuvée par la majorité des iées députés socialistes, dont 53 contre 33 se sont prononcés contre lui. Champagne et sur la Meuse. | sont prononcés contre lui. CHANTONS L'AURORE. Nous avons visité l'ambulance de la Croix Rouge que dirige M. le Dr. De-page. Elle est superbement installée. Le grand chirurgien en règle lui-même l'administration dans tous les détails, malgré qu'il ait constamment des blessés et des malades à opérer. Il est au surplus entouré de nombreux et précieux dévouements. Et si ce n'étaient propos douloureusement ironiques, on serait tenté de dire que les soldats soignés ici, sont des privilégiés. Ainsi, même au milieu des pires misères humaines, tout privilège n'est point aboli. C'est d'ailleurs le hasard qui le plus souvent octroie celui d'être accueilli dans cet hôpital. Des brancardiers qui y sont a,tta- * la chés, vont ramasser les blessés jusque sur les champs de bataille, et quand une ,e opération chirurgicale s'impose, elle est 1- pratiquée sans délai, et présente les plus 1- grandes chances de réussite. :s Mais l'ambulance n'abrite pas que des r- soldats. On nous fait arrêter devant un x lit où dort un enfant. C'est une fillette >s de trois ans. Des boucles blondes lui font it un visage de petit ange, tel que les pein-i, tures religieuses en ont fixé le type dans i- notre imagination. Son sommeil est plein it de douceur et presque de sourire. Elle 1- est cependant affreusement pâle. Le chi-c- rurgien soulève le drap, et nous voyons > deux petites jambes qu'enveloppe le lin-î- ge de pansements, ou plutôt deux tron çons de membres. La pauvre petite a les jambes emportées par un obus à F"i nés ! Pauvre être, dont !;ï cœur, lui, n'a j: été mutilé! Que sera sa vie? De qu chagrins ne séra-t-elle pas tissée? V< quelles infortunes matérielles et mora va se traîner cette entant? Lé chirurgien ramène le drap sur c et il sourit avec bonté. Ses soins la s; veront. Vivre, n'est-ce pas ce que lui < mandent les malades et les blessés, n me ceux qui soutirent abominahleme même ceux qui n'ont plus en perspect: que peine et misère? Dans la même chambre est un ble: allemand. La présence, tout à côté lui, de l'enfant aux jambes emporté' lui cause-t-elle un remords? Ou n'es qu'une brute insensible, comme doiv< — l'être cet Empereur et ce Kronprinz < sciemment ont déchaîné tant d'horreui Nous passons. Voici une pauvre femme qui a eu 1 paule fracassée. Elle a été d'un coura /ent admirable. Elle l'est encore. On ne jan- jamais entendue se plaindre. Elle r pas .trente ans. 5 de —Vous allez vo-ir maintenant, nous iurg le médecin, une autre malheureuse qu la perdu dans le bombardement de Furr end son mari et trois de ses quatre enfan les II ne lui reste plus qu'un seul de ceux-at- qui n'a pas été atteint, tandis qu'el , où même était blessée à la jambe, uié- Quel spectacle douloureux va être < om- lui de cette épouse et de cette mère cruellement éprouvée ! Mon cœur se s Ule- re, tandis que le docteur ouvre la po lans de la chambre où elle est. irts, Et tout de suite j'aperçois la bon :ior- et joviale figure d'une grosse mam qui, d'a-us*- sutt ul, d&iie&se ùe aux des "bonjours" polis à ses vi lige teurs. Elle paraît contente, sanë dou ses d'avoir échappé à la mort et d'être bi est soignée. Qu'elle a l'air d'une bra a;ns femme ! Elle doit être tout à fait comi îion cela, la maman que l'autre jour, da son agonie, à l'une des ambulances se Calais, appelait un petit soldat flamar et en répétant sans cesse : " Moederl 's :d moederke ! " alée ' Celle-là attend encore là-bas, derri< jor_ les lignes allemandes, son fieu pa jle_ pour la guerre. ;ers Du moins, la mère plantureuse < Les était devant nous, connaissait l'arrêt du destin, et je ne sais pourquoi sa face jouie et sympathique me remit tout coup en mémoire, par un singulier cc traste, ces vers gracieux et ténus d'j 'aP fred de Musset : et Quand j'ai traversé la vallée, . Un oiseau chantait sur son nid. lent II avait perdu dans la nuit au t. Ses petite, sa chère couvée. Et pourtant, il chantait l'aurore! lel?t Telle est la force de la vie ! " I f 6 morts vont vite," toujours. Actuel ment, c'est dans une galopade écheve 5S®S qu'ils disparaissent. Sur le fro ->res quand le soldat apprend que l'un :r et l'autre de ses camarades a été tué, i expression de mélancolie voile son ltir> gard, ses yeux un instant sembh s'humecter, mais aucune larme ne pe Les à ses paupières : il s'est ressaisi déjà, :on- virilement il songe au combat. C'< nt;e- pour le salut de la patrie qu'il faut 1 nc'_ ter, c'est pour que la Belgique rei >nre vienne, dans tout son territoire, im ; de pendante et libre, c'est pour que ceux < 'ÉTet survivront à la guerre, et aussi les géi ^os" rations à venir, puissent marcher îcht nouveau vers l'idéal de justice et de p des grès social qui est issu des révolutic ^ se d'Angleterre et de France, et aussi notre révolution de 1830, et que les T< hë tons sordides avaient rêvé de confisqi au profit de leur culture de plate dis pline, de grossièreté et d'inique brutî té. L'autre jour, comme je visitais un ique lage de la Flandre, vingt fois bombai une déjà, à un moment où des obus y to est baient encore, un soldat chétif soi plus d'un bâtiment en ruine et m'interpel C'était un jeune garde que j'avais des souvent à la maison du peuple de To: : un nai. Il se distinguait alors par l'ard« ette de sa propagande antimilitariste. E font les premiers jours d'août, il s'était < ein- gagé, et voici que je le retrouvais lans front sous l'uniforme d'un combattan ilein Ah ! certes, il ne reniait pas ses î Elle ciennes convictions. Et pour affirn chi- qu'il n'avait pas abandonné son id< ■ons d'avant la guerre, que le grand rêve lin- fraternité humaine imprégnait encore ron- pensée, que la force ne tuerait pas eu' droit, que ce n'était pas la fin des idée ir- qui nous étaient chères, il s'écria comme s'il était au meeting : " Nou *as faisons la guerre à la guerre, citoyen els Nous luttons pour la civilisation. E ïrs cette guerre est la dernière. Après, 1 les paix ne sera plus troublée par le despc tisme et le militarisme prussiens. Le lie ouvriers connaîtront plus de justice, e lu- ils l'auront bien gagné. " "Et sortant d le- dessous sa veste une découpure de jour lê- nal qu'avait souillée la boue des tran it, chées, au son des obus dont le giroie ve ment emplissait l'air de longs et stri dents sifflements préludant aux détona ,sé tions formidables, il lut d'une voix enfié de vrée : >S T ' ' La guerre., a mis au premier rang le 0eupl< >ll Oui, c'est le peuple de France qui, par ses vertu :nt magnanimes, s'est tiré des suprême périls. • Quel plus haut destin pouvons-nous rêver, nou: i ses représentants, que de rester les exécuteurs d 'S . sa pensée et les serviteurs de sa vaillance? Au seuil de cette année 1915, qui, à un siècle d distance, évoque de si tragiques souvenirs et d si foudroyantes leçons, jurons de demeurer ju: qu'au bout, sans fièvre comme sans jactance, se ['a mandataires fidèles, et d'accomplir avec lui 1 plus sain devoir qu'ait jamais affronté une famill humaine. ^ Ce que mon jeune camarade me lisai j là, c'était le discours qu'a prononcé M Desphanel à la Chambre des Députés d ls France quand il y a quelques jours cj est remonté au fauteuil de la présidence je' Le petit soldat m'en citait à présen certaines phrases par cœur : Le noble sang de l'héroïque peupl s- belge, qui, par un acte unique dans l'his toire, s'est sacrifié à l'honneur, a coul ;te avec le sang français sur les champs d bataille pour faire jaillir des horreurs d ne la guerre et des. ombres de la mort le „ victorieuses clartés de la justice éter an „ ' , nelle. 1<X s;_ Dans son exaltation, mon jeune gard te me dit: " Lisez, lisez aussi, citoyen, 1 en discours de M. Antonin Dubost. " E ve sur la découpure du journal souillée d ^e la boue des tranchées, gagné peut-êtr ns à l'émotion de mon juvénile interlocu teur, songeant que non loin de moi de 1C| hommes tombaient pour ce qui se trou -e' vait imprimé sur cet autre " chiffon d ' papier," je relus ces lignes dont la beau ,re té m'avait d'ailleurs frappé déjà, quan rij je les avais trouvées dans les journau de l'époque : jui Toute une race s'est grisée du rêve impérial ] plus menaçant que'le monde ait jamais connu.. , C'est en proie à cette ivresse qu'elle se rue au re" carnages et aux incendies, faible désastre encoi à à côté des richesses morales lentement acquis* >n- par civi^sati°n et qui périraient par so , 1 triomphe. Tout ce que les hommes ont fait d beau et de grand depuis cent ans, cette rac brutale le veut ruiner ou pervertir! Nous avons cultivé la science pour embellir < enrichir la vie, et elle l'a organisée pour la moi et la destruction ; nous avons encouragé l'éveil d« nationalités, et elle n'a grandi que de leur 01 pression; enfin, nous bâtissions un temple à ] paix, et elle n'y entrait avec nous que pour mieu -es préparer son agression. le- C'est entre ces deux conceptions : le développa [^0 ment harmonique de l'Humanité dans la ricl] variété de toutes ses races, et la domination un ^ verselle de l'une d'entre elles, élue par le plu OU cruel et le plus sanguinaire des dieux, que 1 nc lutte est maintenant engagée. EJle est donc ] plus grave de l'Histoire, et il faut qu'elle s termine par l'anéantissement, sans merci, et sar ïnt réveil possible, de ces despotismes anciens moi J-J0 strueusement rpssuscités. et Jè dus prendre congé de mon vaillan ;st ami. ut- Et tandis que notre automobile filai le- entre les prairies inondées et nous me ié- nait à d'autres lieux tragiques, je son lui geais à tout ce qu'il y a d'affreux, mai ié- en même temps de noble, de beau, d'in de comparablement grand, dans le.s évént -o- ments qu'il nous est donné de vivre. Un ,ns fillette de trois ans gît sur un lit d'hôpi de tal, les jambes enlevées. De ses quatr ;u- enfants, une maman voit un obus en tue 1er trois sous ses yeux. Des petits soldat ci- meurent à l'ambulance, appelant en vai: lIî- la "moederke* " qui les vit partir en pieu rant, et qui ne les reverra plus. Mais d 'il- fiers gars sont toujours aux tranchées dé et quand ils en reviennent dans les ma m- tins brumeux, ils chantent l'aurore tit sachant que les despotismes ancien la. seront anéantis " et que le peuple verr; vu un jour prochain le lever du soleil. ir- EMILE ROYER. ;ur p.S.—M. Marcel Loumaye, qui anté 'ès rieurement déjà avait bien voulu prête 'n_ une attention bienveillante à mes arti au des, écrivait dans " l'Indépendance ' t- d'avant-hier que " les députés Destrée in- Rover, et Terwagne ont confessé, ave 1er une franchise à laquelle on ne pourrai îal trop rendre hommage, les erreurs fia de grantes de certains points de leurs théo sa ries." MM. Destrée et Terwagne répon le dront sans, doute pour eux. Mais, à moi s sens, aucun principe du socialisme n'a , failli ; les social-démocrates allemands s ont trahi l'Internationale ouvrière, ce qui . est bien différent. Et la leçon à tirer de , t l'événement sera peut-être qu'il convien- .1 dra de se montrer moins féru d'un socia- , - lisme exclusivement attaché aux maté» s rialités de l'histoire et de la vie contem» t poraine, tel que le concevaient certains e penseurs et l'ensemble des syndicalistes - allemands, et de reprendre la tradition du - socialisme intégral tel qu'il était issu de - la grande Révolution française. E. R. - LETTRE DE RUSSIE. , s L'incident Witte.—Les Allemands . peints par eux-memes. — Une * adresse des femmes de Moscou e a ?a Majeste la reine Elisabeth. e ® Des télégrammes ont déjà transmis c très sommairement, dans tous les journaux, le bruit d'après, lequel l'ancien ministre des Finances, comte Witte, ^ aurait dit publiquement que l'Angleterre j seule retirerait des avantages de la guerre actuelle et le démenti de ces t paroles par le comte Witte. Mai*, présenté aussi sommairement, e l'incident Witte ne reflète pas tout la " vérité, car il se rattache étroitement aux e tentatives desespérées des Allemands de semer la discorde entre les Alliés et de s provoquer des troubles intérieurs dans ■ chaque pays séparément. Les Allemands, pour qui tous les-movepa sont- e bons, ont commencé depuis longtemps à " préparer la guerre, non seulement mili-1 tairement et financièrement, mais si l'on c peut dire, des grèves considérables ont éclaté, simultanément en Russie dans s presque toutes les branches de l'indus-. trie métallurgique et textile. Ces grèves e ont coïncidé avec le voyage du président - Poincaré en Russie, et le jour de la visite du Président de la République Française s à la Municipalité de Pétrograd, des troubles ont éclaté et des barricades ont e été dressées. Une enquête minutieuse a x établi d'une façon certaine que ces grèves ® avaient été fomentées par l'Allemagne. n On a arrêté plusieurs agents provoca-® teurs allemands qu soudoyés par ceux-ci.L'Allemagne avait espéré que ces « grèves occasionneraient des difficultés ^ insurmontables ail gouvernement pour x la mobilisation ; mais là, comme ailleurs, ils se sont trompés. Et, à la première an-e nonce de la guerre, les grèves ont cessé 'j comme par enchantement, et les élé-» ments les plus révolutionnaires se sont e unis au gouvernement pour lutter contre s le militarisme et la barbarie allemande. 1 S'étant trompés de ce côté-là, les Al-t lemands se sont tournés du côté tout opposé et sont allés cherch|pr des Alliés t parmi l'élément ultra-conservateur. Ils ■ en ont trouvé un, le Dr Dubrovine, un " des chefs des fameux "cent noirs" orga-s nisateur des pogromes juifs, des procès " rituels et éditeur d'une feuille qui s'ap-~ pelle " Le Drapeau." Dans cette e feuille, qui du reste n'a guère de lecteurs " et qui n'existe que par les subsides de e quelques fanatiques, les Allemands ont 1 développé la thèse que la chute de l'em-s pire allemand ferait courir un grand-1 danger au principe autocratique de la ' Russie, et qu'il est nécessaire pour la e Russie d'avoir comme voisine une Alle-' magne forte et non une République. La " Russie, où par un phénomène extraordi-' naire, la censure, pendant la guerre, ne s s'applique que strictement aux commu- 1 niqués militaires, la presse est maintenant beaucoup plus libre qu'elle ne l'est dans d'autres pays où la liberté de !a - presse était un principe fondamental. r C'est ce qui explique que M. Dubovrine - put développer dans sa feuille toutes ses ' théories que parfois les journaux ci-, taient comme exemple " d'une neutrali- 2 té digne de la camisole de force." t Voyant que Dubovrine était un allié - compromettant, les Allemands tâchèrent - de pinétrer dans les hautes sphères, et - récemment, plus de 4,000 personnes ont i reçu, à Pétrograd, une notice dans la- Sfièoie année. No. 35.

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