L'indépendance belge

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30 augustus 1915
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s.n. 1915, 30 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9z90864785/
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86ème année, No.J204 L' INDÉPENDANCE ROYAUME.UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIME administration et redaction" : tcdor rousk. tudor st., londox e c. TELEPHONE: CJTY 3960. bureaux a paris : 11. place de la bourse- TELEPH., {III.U. " LONDRES; LUNDI 30 AOUT 1915. fô MU1S, y C5iii ) ABONNEMENTS ; j 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f 11 AN, 52 SHILLINGS. ' Conservation par le 1jrogres. S O M M R E. LA SITUATION : La retraite russse. — Progrès austro=allemands sur les deux flancs. — Bombardement intensif sur le front occidental. — Activité des aviateurs alliés. — Les Italiens gagnent de nouvelles tran= chées et détruisent des forts autrichiens. — Nouveaux nuages dans les Balkans. — Offensive imminente contre la Serbie. — Concentration d'une armée austro=-altemande à la frontière roumaine. — Le Japon fournira des munitions aux Russes — Progrès du cttoléra en Allemagne et en Autriche. Ce que veut l'Allemagne. — Pau! Otîct. Lettre de Russie.— J. W. B. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, faits propos. — Bob. Mme Emile Vander» velde. Notre vaillante année. — Nie Bar. A Beimont House. Bru= xelles occupé.-—Candide. La Belgique continue à être considérée comme pays ennemi.—C. W. Echos. Moniteur. LA SITUATION. ■ Llndi, midi. Les armées allemandes continuent d'avancer en Russie, mais sur aucune partie du front telles ne sont parvenues jusqu'à présent à mettre en danger nos alliés. Le progrès le plus sérieux revendiqué depuis samedi par l'ennemi est l'avance sur la Zlota Lipa, dans le sud, où, depuis la réoccupation, de Lemberg, les opérations avaient été complètement arrêtées.' Les Austro-Allemands ont franchi la rivière-au nord et au sud de Brzezany, et poursuivent les Russes, dont les contre-attaques n'ont pu arrêter l'ennemi. Dans le district de Brest-Litowsk nos alliés ont enecfe dû céder du terrain et le communiqué allemand affirme que les Russes se sont retirés jusqu'à proximité de Kobryn. A l'est de Kovno l'ennemi a également progressé. Mais l'intérêt principal reste concentré sur les opérations de son aile gauche. Celle-ci dessine une vigoureuse offensive dans la dirction de Friedrichstadt avec l'objectif évident de s'emparer de la ligne de ch-emiji cte ici Mitau-Kreuzbùî'g. Cette dernière ville constitue le point de jonction des lignes de Riga et de Mitau à Dvinsk. Les Allemands comptent couper le chemin de fer et occuper les Ijigries sur la Dwina: Sur le front occidental l'artillerie des Alliés redouble d'activité, et les aviateurs harcèlent l'ennemi en attaquant vigoureusement tous les points de con-cencentration à l'arrière du front. A l'ouest de Lille, aux environs de Ra-dinghem, l'artillerie arrêta net les forces ennemies qui se préparaient à attaquer les positions françaises et infligea des pertes considérables à l'assaillant. Dans la région d'Arras toutes les tentatives ennemies de forcer nos lignes après le bombardement traditionnel préalable furent repoussées. Une tentative_ des aviateurs allemands d'effectuer un raid sur Paris a lamentablement échoué. Aucun des six appareils ne parvint à franchir la " zone de protection " de la capitale et, en rebroussant chemin, un des Taube fut descendu par l'artillerie et le pilote tué. Les troupes italiennes ont infligé des pertes importantes à l'ennemi dans la vallée du Strino (Trenti'n) et ont-gravement endommagé les forts autrichiens de Saccarana et de Lazzi Alti. Dans la vallée du Sexten plusieurs attaques ennemies ont été repoussées. Dans le Val Sugana et dans la A-ailée de l'ondo, les Autrichiens détruisent les forts, les routes et la voie ferrée. Un coups de main italien contre les positions ■ennemies établies sur le sommet du Mont Rombone, à une altitude de plus de 3,000 mètres, n'a réussi qu'à moitié, et les Autrichiens occupent encore une par- j tie de leurs tranchées. L>ans une-de' celles-ci, les Italiens ont découvert deux Flâmmenwerf.er,." ces fameux appareils projecteurs de flammes que seuls les Allemands avaient utilisés jusqu'à présent sur les l'rcnts occidental et oriental. Sur le front serbe, c'est-à-dire sut*, les rives du Danube et de la Sa\e, les Autrichiens construisent fiévreusement des retranchements que l'artillerie serbe s'applique conscienceusement à démolir. Le .correspondant da " Times " à Bucarest parle de nouveaux nuages qui s'accumulent à l'Orient. Le correspondant affirme tenir de bonne source que les Puissances centrales s'efforcent de provoquer une nouvelle guerre - balkanique en-excitant la Bulgarie contre la Serbie. Quant à la nouvelle offensive autrichienne' contre la Serbie, elle commencerait dans les premiers jours. Elle viserait,,comme nous, l'avons indiqué déjà, l'étroite bande de territoire qui, à la frontière roumaine, sépare la monarchie austro-hongroise de la Bulgarie. Afin de neutraliser la Roumanie, les Au s L-o-Aîfert! tfrrdS"weo» îeeii tf eraiem une armée de 200,000 hommes à Brasso (Ho-ngrie), à proximité de la frontière roumaine. On ne sait toujours . rien do certain au sujet de d'attitude de la Bulgarie. L.'officicuse ' 'Narodna Prava" dit, en réponse à la demande de convocation du Sobranié, que le gouvernement déclarera au moment opportun " qu'il n'abandonnera pas-sa neutralité tant que les droits de la Bulgarie, violés par le traité de Bucarest,ne seront rétablis, mais si la situation devait changer et si une intervention active dans la guerre devenait nécessaire, le gouvernement ne manquerait pas .de consulter le Parlement. " Ce langage à double sens laisse la porte ouverte à toutes les suppositions. Des nouvelles intéressantes parviennent du Japon. Le correspondant du " Times " à' Tokio est autorisé à dire que le principal objet de. la visite de l'ambassadeur de Russie à Nikk, où il doit conférer avec le Mikado, est d'obtenir de ce dernier l'autorisation pour la fourniture, par le Japon, de munitions de guerre pour la Russie. Signalons, à propos des sentiments du japon sur la guerre, que le baron Kato, l'ex-ministre des Affaires Etrangères, a. déclaré, au cours d'une meeting d'unionistes constitutionnels, qu'il ne doutait pas le moins du monde de -ia complète victoire des Alliés, et que si, après la guerre, l'Allemagne attaquait le Japon, elle trouverait devant elle des canons, des vaiss.a;ux et des hommes. Les dernières informations venues de Berlin et de Vienne montrent que le choléra, et aussi lé tvphus," font de sérieux ravages dans les empires du centre. CE QUE VEUT L'ALLEMAGNE. On fait la guerre pour une cause. On cherche la victoire pour réaliser un objectif.Savoir ce que veulent respectivement les belligérants est d'un suprême intérêt : Pour se former une idée de ce que sera 1 organisation future du monde ; pour intensifier ses efforts ou les atténuer dans une moindre crainte de demain ; pour faire comprendre aux neutres l'intérêt d être à nos côtés, moralement et militairement.Que veut l'Allemagne? Wes dirigeants ne sont pas encore sortis des généralités. Les partis, eux, ont émis des prétentions diverses qtii finissent peu à peu par converger. Récemment deux documents ont, ct?r publiés, auxquels, on ne saurait attacher trop d'importance. D'abord, parce que tout en émanant de 'deux sortes de groupes, i un les grandes Associations industrielles et agricoles-, l'autre'les intellectuels, ils concordent dans leurs grandes lignes ; V— ensuite parce qu'ils sont on harmonie avec les théories qui paraissent aujourd'hui triomphantes du pangermanisme enseigné dans les universités et répandu dans le peuple. Désidérata généraux. L'un de ces deux mémoires, celui des intellectuels; pose en ces termes les desiderata généraux de l'Allemagne: "Nous vouions nous fortifier contre de nouveaux ennemis ; nous voulons que notre patrie soit agrandie et si protégée que nous n'ayons pas besoin d'en sor-tir... Naturellement nous ne demandons pas la domination dans lé monde, mais la possibilité d'étendre notre culture, notre puissance industrielle et commerciale sur toute la terre. " Ceci revient à dire : (1) Qu'il faut constituer par conquête des territoires et des biens, c'est-à-dire, en les prenant aux autres, tout ce qu> est nécessaire pour constituer une Allemagne idéale, se suffisant complète nie lit à elle-même. 12) Qu'il faut, en outre, à l'Allemagne, sans réciprocité, l'expansion dans le monde entier. Ces prétentions sont révoltantes, car elle foulent impunément aux pieds les droits égaux des autres peuples. , Elles prennent une singulière signification quand on lit les conséquences pratiques et précises, d'une insolence, inouïe, qu'en tire i-É T-émoire des grandes associations économiques. Les voici résumées : . .V l'Allemagne, il faut d'abord 1a Belgique, parce que ies côtes beiges seront la menace permanente contre l'Angleterre, et parce que ; l'industrie beige, additionnée à celle de l'Allemagne, donnera décidément à celle-ci la première place dans le monde. Mais les côtes françaises menacent encore de plus près l'Angleterre. Il faut donc aussi, dit le mémoire, réclamer ces côtés jusqu'à la Somme. Sur ces côtes il faut des ports qui soient vivants. Sans hinter-îand, ils ne le seraient pas. Donc l'hin-terland aussi- doit être annexé. L'Est français doit être occupé, pour des raisons stratégiques. Peut-on laisser les mines de fer allemandes de Lorraine, si .indispensables en temps de guerre, à ■portée d'une destruction des grands canons de l'avenir? Belfort et Verdun sont des menaces pour l'Allemagne. Il faut dès lors annexer le territoire, jusqu'à la ligne de la Meuse, Il y a à cela un autre motif. Pour être eu sécurité, il est nécessaire que l'Allemagne ne soit pas exposée un jour à manquer de ce qui est indispensable à la guerre telle qu'elle se pratique aujourd'hui : le charbon et le fer. L'Est contient le bassin de Bryey. Mais, continue le mémoire, quand on aura fait cela on aura considérablement renforcé l'Allemagne de territoires industriels. En vertu d'un principe d'équilibre, il lui faudra par conséquent des extensions de territoires agricole». La pré-Sente guerre, en effet, a démontré combien fut hèuretisé pour l'.fîlerh'àgne sa constitution bi-partite, industrielle et agricole. Le contrepoids du territoire industriel de l'ouest doit être, de toute nécessité, un territoire agricole à l'est: Ce sera facile à avoir. Comme la Russie rie pourra payer des indemnités de guerre en or, elle payera en cessions territoriales.Encore, quand on parle de telles cessions, faut-il bien s'entendre. 11 ne s'agit pas d'annexion dans l'ancien sens du mot, alors que les populations simplement changeaient dé maître. Les cessions doivent être faites en " territoire sans propriétaires, sinon les nouvelles terres ne pourraient être utiles aux Allemands. Et ce principe, qui va de soi à l'Est, doit aussi recevoir application à l'ouest, à propos duquel l'on fait une distinction entre les populations de race germanique et les autres. Les Flamands, eux, seront conservés dans leur pays, car- ils sauront comprendre les avantages d'un retour à leur "vraie patrie." Les autres (on ne parle pas des Wallons, mais on spécifie les Français)," devront être évacués en France. On ne commettra pas à nouveau la faute commise en Alsace-Lorraine. Plus de résistance intérieure : soumission ou exil. Et ejxil préventif de tous ceux qu'il est présumé impossible de pouvoir soumettre. Au demeurant la nécessité d'avoir la tranquillité intérieure s'ajoute la nécessité d'avoir' des "territoires sans propriétaires." Pour les Belges, il est spécifié que toutes leurs forces économiques, entreprises, grandes affaires, etc., doivent passer aux mains des Allemands, car il serait trop dangereux de laisser aux Belges de tels moyens d'influence. Le mémoire est réaliste et précis jusqu'au bout. Il tire des faits d'autres conséquences encore. Puisque les nécessités stratégiques imposent que l'Allemagne puisse désormais se suffire à elle-même en temps de guerre, il faut se rendre compte du sens nouveau des mots " frontières stratégiques." Dorénavant, ce ne sont plus des fleuves ni des montagnes, simples obstacles naturels, qui peuvent constituer de telles frontières. C'est, entr'autre chose, les éléments économiques et en premier lieu : le fer et le charbon. Le fer est nécessaire aux armements; le! charbon est la base de la métallurgie, des explosifs, de la fabrication de l'amo-niaque, du benzol, qui remplace la benzine, du goudron et des huiles minérales nécessaires à la marine, de la naphtaline où la technique de demain trouvera la matière première du pétrole indispensable aux torpilleurs et aux sous-marins d'un pays,' qui n'a pas de gisement d'huile naturelle. Dès iors, que l'armée fasse connaître ses besoins ; on les transformera en unités de fer et de charbons, et tout ce qui manquera au sol actuel de l'Allemagne, «. on se le procurera par annexion de territoires qui les possèdent ! - Est-ce tout? Non. A ces nécessités stratégiques, il faudra ajouter les "nécessités. diplomatiques." Celles-ci s'expriment aussi en besoins de fer et surtout, de charbon. Les. Etats neutres industriels ont, en ef-fe£„ besoin de combustibles pendant 1a guerre. 11 est, diplomatiquement, inadmissible, dit le mémoire, qu'ils soient obligés de les obtenir de belligérants, ennemis de l'Allemagne. Déjà pendant cette guerre, le charbon belge a été délivré par l'Allemagne à la Hollande et à la Suisse, et on a ainsi pu lier de quelque manière ces Etats envers l'Allemagne.Cette expérience met en évidence une nouvelle nécessité pour la sécurité de l'Allemagne. Est-ce tout cette fois? Nullement. Le mémoire s'étend encore sur quelques autres "nécessités." Celles d'a voir des colonies (la France en a beaucoup trop, • dit-il) ; celle d'obtenir des avantages douaniers ; celle de se faire payer de fortes indemnités de g'uerre. Une fois les appétits allumés, pourquoi ■arrêter en .chemin? Au début de la guerre, le représentant du Kaiser avait dit-de'la violation de'la neutralité de la Belgique, en termes lapidaires qui dispensent de toute démonstration : " Né* cessité fait loi." Depuis, tous les bons Allemands s'efforcent de découvrir de nouvelles " nécessités " pour l'agrandissement et la prospérité de leur patrie. De là, les quatre ordres de nécessités^ exposées avec grand luxe de détail, sinon avec fondement, par les Associations économiques et par les intellectuels : les nécessités stratégiques, politiques, économiques, diplomatiques. C'est fou, mais d'une folie logique singulièrement dangereuse ! • PAUL OTLET. LETTRE DE RUSSIE. ... ». Les procédés allemands dans les pays balkaniques.—La Russie et la mer ouverte.—L'opinion du prince Kropotkine. L'emprunt international. L'effort allemand. Les Allemands,qui n'ignorent pas que l'ouverture des Détroits sera pour <;ux le coup fatal après lequel ia débâcle ne saurait tarder font, on le sait, tous leurs efforts pour empêcher les peuples balkaniques encore neutres de prendre parti pour la Quadruple Entente. A cet effet, . ils emploient tous les moyens, les bons et les pires. Un diplomate russe qui vient de passer trois mois à Sofia et qui a pu étudier de près les agissements des Allemands, raconte à ce-propos des choses fort intéressantes. Dans les pays neutres, et, en particulier, en Bulgarie, lés Allemands commencent d'abord par mettre en branle leurs nationaux qui y résident, ensuite il- se mettent à l'affût des personnages les plus louches, aventuriers, noceurs, joueurs suspects, et, en général, tous les gens sans foi ni loi ayant toujours besoin d'argent. Il est vrai que parmi ceux qui se vendent à l'Allemagne il se trouve aussi des personnages très influents, mais leur rôle est autre, et s'ils font aussi de l'agitation, ils font surtout de la politique-Par exemple, l'un d'eux, sollicité par l'ambassadeur d'Allemagne, a fait publier dans un journal de.Vienne une longue interview,et dans quelques journaux allemands, quatre articles contre la Russie, dans lesquels il tâche à prouver que, de toute son âme, la Bulgarie aspire à se rapprocher de l'Autriche. Pour cette besogne il a reçu 200,000 marks. Un autre fait paraître un journal nettement russophobe, et, pour l'amour de la Bulgarie, probablement, l'Allemagne donne à ce journal une subvention de 1,000,000 de marks. Mais ce sont là les aristocrates de la bande recrutée par les Allemands ; les simples ■ ouvriers de l'influence allemande sont plus pittoresques. En général,. ils sont payés cinq francs par jour et on leur indique les restaurants et les débits où ils peuvent manger et boire gratuitement, mais où, en revanche, ils doivent proférer des injures à l'adresse de la Russie et glorifier l'Allemagne. Pour fréquenter les restaurants plus convenables, comme par exemple, le (restaurant " La Bulgarie," les Allemands engagent pour la même besogne dès gens de meilleure mine, qui reçoivent 1,000 francs par mois. Mais ceux-ci, outre leurs fonctions gastronomiques, doivent à l'occasion prononcer des discours politiques, réunir des groupes et organiser des mouvements contre la Russie. Du reste, tous ces " messieurs" sont soumis à une surveillance étroite exercée par l'attaché de la mission autrichienne, M. Laxa, et les paresseux sont punis d'une amende ou même mis à la côte, tandis que des primes spéciales sont accordées à ceux qui font du " bon travail." L'Allemagne et la Bulgarie. Mais si, par ces procédés, les Allemands croient se frayer un chemin vers le cœur du peuple bulgare, ils se trom- < pent cruellement. Qu'ils essaient un peu d'aller dans les campagnes, nous dit le i diplomate russe, et le paysan bulgare leur montrera avec des arguments • "très frappants" quelle est sa sympa- • thie pour la cause des Allemands. , Ajoutons, pour être .complet, qu'à ! Sbfia fonctionne une filiale de la soi- < disant organisation révolutionnaire "Ukhraine," soutenue par les couronnes < autrichiennes et les marks allemands. Ces Ukhrainiens font paraître un journal, où la Russie est traitée de belle manière et, en général, ils agissent comme les "messieurs" qui, pour citicj francs par jour, s'enivrent à la prospérité de l'Allemagne et de l'Autriche. Cependant, malgré ies agissements de l'Allemagne et les hésitations des pays balkaniques, le peuple russe reste confiant: "Constantino-ple doit être à nous tôt ou tard, ne iùt-ce qu'au siècle prochain" écrivait en 1877 le célèbre Dostoievsky ; et le peuple russe, malgré des revers momentanés, sait que l'heure est proche. Aspiration de la Russie. Cette aspiration de la Russie à "respirer l'espace libre des mers et des océans" semble maintenant tout ce qu'il y a de plus légitime, et une grande revue américaine, "Century Magazine," dans un article intitulé "La Russie et la mer ouverte," a exposé avec beaucoup de justesse la situation qui fut faite autrefois à la Russie par le refus des Puissances de l'Europe occidentale à reconnaître la légitimité de cette aspiration, et celle qui résulte des conditions présentes. Dans cet article, très lu et très commenté par toute la société russe, l'auteur, après avoir exposé dans un court aperçu historique la marche du développement de la Russie, le ralentissement de cette marche sous l'influence du joug tartare, parle des rêves de Pierre le Grand voulant pour son immense empire la libre issue de la Mer Baltique et de la Mer Noire. Dans cette aspiration légitime -vers 'a liberté, le commerce, la civilisation, la Russie trouvait chaque fois devant elle l'épée des peuples d'Europe. La conséquence de cet isolement de la Russie fut, pendant les dernières cinquante années, quatre grandes guerres, et chacune d'elles, si l'on met bas le masque des pourparlers diplomatiques, était provoquée par l'aspiration du peuple russe à la liberté des mers, la civilisation. " Bien que la cause immédiate des guerres de Turquie et de Crimée, dit l'auteur, fût le désir de secourir les chrétiens et. de les délivrer de la tyrannie turque, il n'en est pas moins vrai, pour quiconque va au fond des choses, que le véritable objectif de la guerre était Constantinople, et pendant la guerre russo-turque, la Russie se serait emparée de Constantinople si l'Angleterre et l'Europe ne l'en eussent empêchée." Voilà pour le passé. La Russie et Constantinople. " Il serait intéressant, dit ensuite l'auteur, de savoir ce que pense maintenant l'Angleterre de sa politique lors de ces deux guerres. Etait-il avantageux le chercher d'exclure la Russie pour que sa place à Constantinople et en ^sie-Mineure soit prise par les Allemands? Est-ce que l'Allemagne est une roisine moins dangereuse aux Indes que la Russie, qui cherche l'issue vers la mer ? Si après la guerre turque Constantinople était revenu à la Russie, certainement l'Europe n'avrait pas cor.-îu les troubV-s qui l'ont bouleversée ccs lernièreà année-. La Russie aurait éta-oli la paix dans , les Balkans. Mais devant l'attitude hostile de toutes les na-:ions de l'Europe occidentale, la Russie s'est tournée vers l'Orient. C'était un ong chemin à travers toute l'Asie, niais .•'était quand même un cheirln vers la mer. Là encore, la Russie rencontra un nnnemi, l'allié de l'Angleterre, le Japon, :i ce fut la quatrième guerre, consé-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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