L'indépendance belge

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s.n. 1914, 18 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s756d5qf8v/
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KlO Centime SN 6EL0IQVE 6T A PARIS c S5' ANNÉE Mercredi 18 mars 1914 ADMINISTRATION ET RÊDACTIC rue des Sable», Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE M1610K. Un m. 20 ir. (Mit, lOfr. 3moi«. UIKHNUMIMJ » Mfe » 15 ff- » ! (TUIHR » «tr. » Bit » î ÉDITION HEBDOMADAIRE tlitiriltiiiili it d'Outre-mirl » PAGES, PJlRAISSAOT LE MERCREDI Un 9ît ifun j/tlx. molt»,lû frau L'INDÉPENDANCE ÏBOTS SÙjlïïariS TAS 3&CZ. — SEC PAGES BELGE eroïïEnrairtfiV Mfi ££ F20GBÎ X' Vf Mercredi 18 mars 1914 Les annonces sont reçues t A BRUXELLES *. aux bureaux au jou~ SL PARIS : 12, place de la Bourse» A LONDRES : chez Mil* Joan-F. Jones & CPt IP J| Sûow HiiL, E, C.; à fAgence Havas, n® 413, Cteapsiàe E, C. ; et chez Neyroud <& Fils, Ltd, B»» 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. BrowîW^ Ltd, ûu 1&5, Queen Victoria Street. £ AMSTERDAM : chez ISijgb & Van ûitmar, Rokin, t» A ROTTERDAM : même lirine, Wynhaven, 113. vgft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et EBî SUISSE, aux Agences de ia Mauou Rudolf Moss^ ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. _ ^îtlAll «lu tnntïi Aujourd'hui Revue politique. France.— L'ATTENTAT CONTRE M. C METTE. — M™ Caillaux tire sur Calmette. — Mort de la victime. — raisons de M0" Ca.il]aux. — Démis de M. Caillaux. — L'émotion à Pari Lettre de Londres. En Belgique. — M. Vandervelde et le i libéral. Chronique mondaine. La question coloniale. Informations Sinancières et industrielle Nouvelles diverses de nos corres] dante. Les dépêches suivies de la lettr. sont celles qui ont paru d'abord c notre première édition, publiée à 4 1 res de l'après-midi; les dépêches sui de la lettre B sont celles qui ont p d'abord dans notre deuxième édit publiée à 6 heures du soir; les dépê( suivies de la lettre G sont celles qui paru d'abord dans notre troisième tion, publiée le matin. BRUXELLES, 17 mars Revue Poiïtîqu C'est une tragédie qui, brusquem vient modifier la situation politique France : Mme Caillaux, femme du nistre des finances de la Républiqu tué hier M. Gaston Galmette, direc tlu « Figaro », et le soir même M. < laux a donné sa démission'de mini: Voilà le drame dans toute sa br.ute Nos lecteurs savent que M. Caln poursuivait dans le « Figaro » une placable campagne contre M. Gaill campagne purement politique et malgré l'extrême violence de ton, dévia jamais de son but politique « Figaro », à tort ou à raison, s' donné pour tâche de renverser le m tre qui avait pris la direction du ] radical unifié et qui voulait Taire a tir l'impôt sur le revenu. M. Gain avait porté contre M. Gaillaux plûsi accusations graves; il lui avait repr notamment d'avoir usé de son intlu politique pour favoriser certaines < les financières, ce que M. Caillaux : formellement démenti. 11 y a deu: trois jours le « Figaro » avait publié lettre de M. Gaillaux, écrite il y a sieurs années, et dans, laquelle le m tre des finances se vantait d'; « écrasé » l'impôt sur le revenu en ; l'air de le défendre; hier enfin, le gai'O », pariant des variations polit du ministre des finances, publiait note jadis écrite par M. Gaillaux et laquelle il se donnait comme réj cain progressiste, adversaire de j'i sur le revenu. Lundi après-midi, Caillaux se rendit dans les bureai <c Figaro » et abattit M. Gaston Gai de six coups de revolver. Le cas de feintne d'un ministre de la Répul: intervenant à coups de revolver une lutte politique ne peut qu'êti vèrement apprécié. On ne saurai trouver la moindre excuse et ce certainement pas la situation pol de son mari que M"" Caillaux a si en tuant le directeur du « Figaro Caillaux a compris que son mainti bajic dù gouvernement, devenait ii sible et dès lundi soir il a démissi La retraite de M. Caillaux m singulièrement le caractère du cl Doûmergue. t)n n'ignorait pas q ministre des finances, chef du pal dical unifié par le. Congrès _ de exerçait une influence considérabl la politique générale du cabinet morgue, influence qui paraissait p oontre-baloncer celle du présider] conseil lui-même. M. Caillaux t prononcé contre le service militai trois ans et à plusieurs reprises, il affirmé sa volonté de faire aboutir pût sur le revenu, mais le cabinet mergue ne s'en était pas moins, la pression des circonstances, ralli oèrement au service de trois ans difficultés avec lesquelles M. Ca. était aux prises au Sénat démonti suffisamment que la réforme f n'était pas près d'aboutir. 11 n'en c-: moins vrai que l'extrême-gauche liste soutenait le cabinet Doumerg raison même des tendances perse les. de M. Caillaux. Le soutiendra encore maintenant que M. Cailla retire le la combinaison ministéi D'autre part, il est certain que la rc de ivl. Caillaux facilitera un rappi nu-nt entre le cabinet Doumergue l'épublicains qui se sont groupés a de MM. Briand et Barlliou. 11 faud tendre de savoir comment la com son de M. Doumergue sera rem par suite de la nécessité où l'on se ve de remplacer M. Caillaux, pc rendre compte dans quelle mesv ministère français se trouvera ti ou .onsolidé par la retraite du mi de? finances. lies élections suédoises qui auroi te. . mars courant auront une i ia.'îce politique considérable par qj/'oitob t.e f0nt uniquement sur la tic la défense nationale. On se le abinet libéral démocratique ' ; t v r .i n r> m ni c rvnr'A* se trouvait en opposition avec. le I qui,dans un discours, avait ouvertemi encouragé la grande manifestation < paysans en faveur du renforcement la défense nationale. Le cabinet Sta CAL" au contraire, voulait attendre les él f M tions du mois de septembre proch; - Les ayant de poser cette question et il si ssion tenait, de plus, que la déiense nation ris. n'exige pas un renforcement aussi ci sidérable que certains le prétendent, parli ministère présidé actuellement par Hammerskjoeld — et qui devait pro der à la dissolution de la Chambre pi qu'il ne disposait pas au sein de cellc . _ d'une véritable majorité — a ordor t™>n- immédiatement la consultation du pa * Aussi la campagne électorale la p énergique se développe-t-elle dep quinze jours à travers toute la Suède cette campagne, qui porte uniquem re A pour ou contre le renforcement de dans défense nationale, a-t-elle quelque i jjeu. modifié le cadre ordinaire des par • i C'est ainsi qu'il s'est constitué un pi libéral partisan de l'accroissement paru i'armée et qui s'oppose au parti libt ition, (je concentration démocratique qui é jehes représenté au pouvoir par le cabi ii ont Staaî. Comme il suffit de dépla . édi- 3° sièges pour modifier la.majorité, libéraux modérés font un effort coi dérable. Il est curieux à noter que to sshb ia jeunesse universitaire prend une f active, il la campagne en faveur de défense nationale, et cela malgré le f ■ longement considérable du service n taire des étudiants que comportera .réforme. 11 serait assez difficile de prévoir sue de cette lutte, où toutes les questi purement politiques s'effacent devan question de la défense du pays, nent, élections de 1911 ne fournissent gu îe en une base, d'appréciation, puisqu'il c i mi- époque 43 pour, cent des électeurs sîé ue, a tinrent du scrutin. Quel que soit icteur résultat, le nouveau parlement n'a Cail- à trancher d'autre question que c listre. de la réforme militaire et au mois talité. septembre prochain on procédera ; mette élections ordinaires. e im- llau-x, ^ taveîlBS de l'Étrange s'était — "S ALBANIE aboU- Les oîiiciers hollandials mette f Haye, mardi, 17 mar sieuxs _ lg ministre de la guerre a reçu un roche gramme die l'Albanie portant que les ; Uènce velles suivant lesquelles des officiers allai- landais auraient été faits prisonniers : avait complètement fausses. ( ix ou é""e ANGLETERRE a plu- jniuig. CHAMBRE DES COMMUNES l'avoir M. Asquith dit que ses déclaration; ayant lundi au sujet de i'Ulster ont été faites s « Fi- de servir de base pour l'élaboration <1 itiques sohition. L'accueil qui leur a été fait j 'it une pas en<;oui'ageant. il attend un vote :t dans principe avant de donner des détails. :.publi- M.; Bonai' Law ne peut pas discuter i 'impôt ces conditions. 4 \[»« M. Asquith donnera bientôt l'ocoasio: tux du discuteï la politique du.gouvernement. ^cette EN AUSTRALIE ibiique Attentat à la dynamite dans Londres, mardi, 1T ma tre sé- On mande de Melbourne au « Daily lit lui legraph » : M. Lee, secriHaire du bu i n est de coionisation, a été grièvement b ililique aujoiurd'taii par l'explosion d'un pa sauvée qui lui avait été envoyé de Sydney. 3 ». M. experts oint déclaré que le paquet oont iien au de ja dynamite. Deux antres personnes impos- été Weseoes également et le local a îionné. partieilement détruit. nodifie •abinet BULGARIE l'rtf ra- Le résultat des élections Pau, Sofia, lundi, 16 ma fie sur b;après des données émanant des . Dou- lieux compétents, les partis gouverne parfois taux reçoivent comme résultat final, lit. du les élections complémentaires d'hier, s'était sièges au Sobranàé contre. 118.à tou lire de partis d'opposition .réunis. Le gouv il avait ment obtient ainsi une majorité de ; r l'im- ges. ;t Dou- Les milieux officiels s'en monitreo sous tisfaits. liésin- CHINE et les aillaux Nouveaux massacres traient Londres, mardi, 17 m; fiscale On mande de Pékin au « Times » est pas massacres auraient eu lieu dans le SOCia- nage de Laotao. Il y aurait 500 hab gue en tués et 4,000 blessés.Les brigands vio 50nnel- las femmes et détruisirent les proprié' au^ se MEXIQUE âri.elle? Un échec des insurgés retraite. . H.oclie. New-York, mardi, 17 m i et les Une dépêche de Laredo annonce q aut our fédéraux meàc 'ns auraient bal lu i idra at- surgés au Canyon Bustamente. Il y nbinai- 5(Xl tués et blessés. Les insurgés s'enf naniée, abandonnant une grande quantité d ••è trou- abandonnant une grande quantité d )0ur se de munitions. ! affaibli RUSSIE ministre L'Allemagne et la Triple-Entel Bruit invraisemblable ont lieu Londres, mardi, 17 m impor- On mande de Saint-Pétersbourg au 1 le fait mes » : Le « Novoio Vremia » prêter a ques- . des conversations sont engagées entr sait que lin et Paris dans le but de faire entre ; Staaf lemagne dans la Triple-F.ntente. Le «1 mi'îl rrn'il c'.<»cTit /l'un hfl.llATI (i'PRSâi. luumu Int SUISSE '®s Mort subite de M. Gobât de Berne, lundi, 16 mars Le conseiller national Gobât, directeur bureau international de la Paix, titula U!1 du prix Nobel pour la paix, présidait après-midi la séance de la conférence de Paix, lorsqu'il tomba inort, frappé d'une )n" taque d'apoplexie. (a ff (M. Gobât .était une des personnalités "y pùus en vue des miliaux pacifistes. Il é' v" le père de M"* Marguerite Gobait, ne correspondant à Berne, à laquelle n< patentons nos sincères condoléances.) ys. TURQUIE lus La question du Dodécanèse fct Londres, mardi, 17 mar: ^nt Une note officieuse annonce que la T ' ja quie n'admettant pas la proposition itali ,eu ne de laisser les fonctionnaires italii (je; dans la mer Egée, l'Italie réclamera irt| nouvelles concessions. i raî VENEZUELA Lait. Mouvement révolutionnaire net New-York, mardi, 17 marc cer On annonce de Georgetown (Guyane les glaise) qu'un grave mouvement • rév< ïsi- tionnaiiie a éclaté à la frontière vénés ute lîeime. Une troupe d'environ quatre ce art rebellas prépare une ai taque contre S la José. Un générai • fédéral et soixante h< ro- mes soud en danger. 0 lili- ■ la ï» Lettre de Londrt ; la (De nolri correspondant.) Les ère ïtte Les concessions de M. Asquith à l'Uls bs- _ Le fusil et le bulletin de vote. •— le budget de la guerre. — L'invasion e ara service militaire obligatoire. Le but ;j|e de la marine- dé LONDRES, le 15 mari 1UX On peut aujourd'hui se rendre exa ment compte de l'accueil fait par le ï lement et par le pays aux propositi de M. Asquith pour le règlement an Me de la question de i'Ulster. [|* Comme M. Asquith lui-même l'a prévu, elles n'excitent dans aucun ca — aucun enthousiasme. Les libéraux leur reprochent de t aocorder aux menaces des fanfarons I'Ulster, de leur faire des concessi 9 qui mettent en danger l'unité de ài. lande et affaiblissent par avarice l'a' rité morale du futur Parlement de M- blin- I^es conservateurs ne leur pardonr SL'n pas de permettre malgré tout Félabli a' ment du « home rule » et d'assuré premier fonctionnement ' du « Pai ment Act ». Mais les gens raisonnables de tou^ i de partis, tout en reconnaissant les défi ii'fln et les dangers de ces propositions, ' ■ullc savent gré de rendre l'espoir aux pi I'est sans de la conciliation et dans tous Ue cas de dissiper les craintes de guerri vile. lans Comment ne croirait-on pas à la sibilité de la conciliation quand on i da sidère la réponse que fait M. Asq aux demandes des adversaires du « me rule »? Les conservateurs vt les unionistes mandaient que le pays soit appelé prononcer une fois de plus sur le « s- me rule ». M. Asquith leur répond Te" le pays sera conseillé encore deux reau au moins sur cette question, en 191 essé en 1920. jjuat Les orangistes demandent que le: Des mités protestants de I'Ulster soient suait clus du « home rule ». M. Asquith ont répond : « Prononcez vous-même, . été cœur vous en dit, votre propre, ei (b) sion au moyen d'un référendum ». La seule différence entre l'exclu accordée par M. Asquith et celle r mée par l'organisateur de la résist orangiste, Sir Edward Garson, c'est rs. M. Asquith propose que cette exclu mi- soit temporaire, tandis que Sir Edv men- Garson voudrait qu'elle soit défini ipirès Est-il admissible qu'entre ces deux * 127 positions si voisines 011 ne trouve s les un terrain d'entente? enne- A supposer cependant qu'on ne tr 1 siè- pas ce terrain d'entente, la propos de M. Asquith n'en rend pas moir t sa- guerre civile et l'emploi de la.force (b) à fait invraisemblables et même in sibles. En proposant de substituer ù lutte fratricide 1111 pacifique ref< dum, M. Asquith a, en réalité, ôté 1 irs_ sil des mains des orangistes et l'a . ]3es placé par le bulletin de vote. Ce qu voisi- orangistes croyaient ne pouvoir ob itants 1ue I)ar 'a résistance armée, ils son érent surés désormais de l'obtenir par un és (a) Pie vote. Quelle excuse pourraient-i' voquer à présent pour avoir recoi la force? Décidément les conservateurs, unionistes et les orangistes ne son' lrs. de taille à jouter contre M. Asquit» x les Grâce à son admirable sang-fro >s in- son ingéniosité, à son inlassable 1Urait leté, la phase tragique de la résis airent I'Ulster au « home rule » se 'arrrni chose close, espérons-le, pour jam; irmes -s * * En présentant mardi dernier son get à la Chambre des communes, lonel Sooly, ministre de la guerre, un exposé de la situation de l'ai très intéressant et très rassurant. ! gleterre, d:après lui, posséderait ui ars. bon canon et un fusil de toute prei « Ti- classe ; elle serait assurée d'avoir d que disposition, le cas échéant, trois foi: ; Ber- de chevaux qu'il ne lui en faudrail r l'Ai- armée régulière comprendrait des ïmes» ves plus fortes qu'à aucune, époque fa) armée territoriale serait de mieu [fi UU 1UCIUU mieux instruite; de meilleurs arrangements auraient été pris en vue d'une rapide mobilisation. Si la guerre éclatait demain, un corps expéditionnaire de t 'du 162,000 hommes, bien équipés, bien 1 ■ , exercés, bien armés, pourrait être im- 1 , médiatement réuni et embarqué pour < , un point quelconque du globe, en lais- < ,a sant néanmoins derrière ,lui d'amples 1 ® forces pour la défense du territoire du ; Royauine-Uni. La seule ombre au ta- 1 bleau est qu'en dépit des.ailéohantes an- 1 ■alt nonces insérées dans les jfeurnaux à prix 1 tre d'argent par le ministre de la guerre, le 1 >us recrutement de l'année régulière donne encore des résultats sensiblement infé^ rieurs aux effectifs prévus. L'armée territorial ■ est de 05,000 hommes au-des- 1 sous des chiffres d'établissement. Mais même de ce côté il y a progrès, les ' ûr. recrues, quoique insuffisantes, sont ce- 1 en_ pendant plus nombreuses qu'elles ne ■ ,ns l'ont jamais été. 1 de Au sujet du problème de l'invasion, a) le côionei Seely s'est borioé à dire que 'e premier ministre se réservait de s'expli- ' quer ù ce sujet le jour prochain où le sous-comité chargé par le comité de 'a défense impériale d'étudier la question soumettrait son rapport au Parlement. an- On connaît déjà par ce qu'a déclaré M. Asquith, le 22 février dernier, à une dé-né- putation de la « National Service Lea-iiits g-ue » dans quel sens se prononce oe an- rapport. Ses conclusions, très fortement >m- motivées, tendent à établir que la flotte >) anglaise est aussi capable qu'elle l'a ja-mais été de protéger la Grande-Bretagne contre toute tentative d'invasion. Le colonel Seely n'a pas parlé non IC puis du service milita're obligatoire. W Ijes déux questions d'ailleurs se tiennent. Lord Roberts, dans une lettre publiée avant-hier par le Daily Mail, disait : ter. « En cas de guerre européenne, nous Le comptons sur l'aide de la France pour ' le assurer à nos troupes le libre passage '9et dans la Méditerranée ou pour renforcer nos garnisons dans les ports de cette i. mer en Egypte. Nous comptons sur elle ••te- également pour assurer la sécurité d'une r„r_ bonne moitié de nos approvisionneur mente qui nous arrivent par la route de la Méditerranée. Une pareille dette sur mer ne doit-elle pas être payée par un ,ajt sérieux appui sur terre? » mp Cet argument, bien qu'il semble irréfutable, ne changera pas l'opinion des rop Angiàlf sur le serv:ce militaire obliga-de kiifevoui tsus. Si quelque jour ils se otis raliient à l'idée de la conscription, ce ne ['Ir- sera pas pour des considérations de po-ito- litique internationale telles que celles Du- alléguées par Lord Roberts, ce sera parce qu'ils auront peur d'une invasion.Tant lent que le comité de la défense impériale, sse- dans lequel ils ont la plus grande con-j, le fiance, leur dira qu'avec leur flotte "s •lia- n'ont à craindre aucune invasion, i!s resteront, fidèles à leur système actuel . les d'engagements volontaires. tuts # eur irti- Après la présentation du budget de la les. guerre par le colonel Seely, nous avons ! ci- eu la distribution, par M. Winston Churchill, du « papier blanc » cont©-P°s" nant l'exposé du budget de la marine. -9n" Comme nous l'avions prévu et aninon-,iith cé; m. Lloyd George n'a pas persisté l10" dans la campagne en faveur du désarmement qu'il avait si malencontreuse-de- ment commencée le 1" janvier par son i se interview du Daily Chrovicle. Il s'est ho- rallié aux propositions de M. Winston que Churchill, qui sont aujourd'hui aecep-fois tées par tout le gros du parti libéral. 5 et Finalement, le budget naval anglais pour 191-1-1915 s'élève à 51,550,000 'i-; co- vres, soit à peu près à un million ster-3X-; ling par semaine. Ii est- en augmenta-'eur tion de 20 millions sterling ou de 66 i' 'e p. c. sur ce qu'il était la première an-clu- née de l'avènement des libéraux au pouvoir et de 4 millions et quart sur le bud-sion get de l'année dernière. «la- jjg programme des constructions nou-ince velles, qui comprend quatre dread-5U noughts, quatre croiseurs légers, douze contre^torpilleurs et un nombre indéter-/ard miné de sous-marins, ne satisfait com-tive. piètement personne. Ioe Daily Mail 'e Pro" trouve tout à fait insuffisant. Le radical Pas et pacifiste Daily News le qualifie au contraire de « monstrueux », sans se mve dissimuler toutefois qu'il n'existe pas ttion l'ombre d'une chance pour que la ma-l'j; jorité libérale de la Chambre des com-munes le réduise d'un seul penny. pas- une ^ "mi FRANCE [•cm- e les ï«- L'Attentat contre M. Galmette sim- s in- —— irs à LES CIRCONSTANCES DU DRAME les M. Galmette se <1 posait ù quitter le « Fi- . pas garo », à 6 h. HO du soir, lorsque M°" Cail- 1. laux, qui l'attendait depuis quelques in- id,- à stain'ts, entra avec lui dans son cabinet, nabi- Elle sortit alors 1 revolver qu'élle tenait *mce dans son manclicr. et tira plusieurs coups ]pble ja ^ m. Calniette tomba sur un fauteuil, us. grièvement blessé. Ses collaborateurs du <1 Figaro » accoururent et arrêtèrent M™ bud- C^fifaux, qui fut c nduite au- commissariat, e 00_ M. Calniette fut placé dans un automobile 1 fait e' cor,<luit dans une maison de santé de ■mée Neuilly. Le bruit d,a l'attentat, s'étant i-api- j'\n- dément répandu, lenu devant l'hôtel du 1 très " PlSaro » une foule considérable. n'(-'rc Les blessures de M. Calmette a sa ! plus I-® bulletin de santé de M. Calmette dit ,. gon lu'U fut atteint j>ar trois balles : une dans léser- 'a région thoracique, une dans la partie ; son supérieure de la cuisse et la troisième pé- en nétra dans le j>etit bassin. M. CALMETTE A SUCCOMBE M. Calmette est mort. Le bulletin rédigé par- les médecins as; ant M. Caknette dit qu'au moment de 1' ivée de M. Calmette à la maison de sai 'état du blessé était tel que -toute tentât l'opération semblait impossible. Mal* les injections intraveineuses de seru-m, ileasé ne repris pae complètement ooniu :ance. A 12 h. 15, profitant d'une lég imélioration, on décide, de tenter une 0 •ation, mais, en raison de son extrême liesse, M. Calmette succomba au début 1 ne de l'opération. LE DRAME Voici, d'après le ci Figaro », un récit aillé du drame : Il est utile — et c'est un devoir — .1 ( jlir que MB> Caillaux n'a pas agi dans nouvemént d'indignation irréfléchie; qu' ivait froidement, prémédité son crime, ju'eile l'a exécuté avec une complète n .rise de soi. Elle était arrivée au « Figaro » une lie ivant notre directeur. Elle demanda îhef des huissiers de l'introduire. Il rép lit que M. Calmette n'était pas venu :ore. Elle déclara qu'elle l'attendrait. Et, îffet, elle alla s'asseoir dans le salon d lente. Pendant une longue heure, elle y ueuxa, tenant dans son manchon le re ver chargé, et attendant avec patienct moment où elle s'en servirait. Elle avait dit à l'huissier : — Dès que M. Calmette saura qui suis, il me recevra. Et il n'avait pas insisté davantage, une discrétion compréhensible. Pourtant, lorsque M .Calmette fut ei dans la maison, l'huissier alla trouver Caillaux et lui dit : — Si vous voulez que je vous annonc M. Calmette, il faudra, madame, que v me remettiez ' '"e carte. Il ajouta : — Sous enveloppe, si vous voulez. Alors elle sorlit de son manchon une veloppe à l'en-tête de la Chambre des pu-tés, et qui renfermait sa carte. Il était six heures et demie. M. Ga: Calmette accompagnait à la poj-te de cabinet un visiteur quand la carte lui présentée. Froidement, notre directeur montra te carte à l'ami qui prenait congé de Celui-ci eut un geste de stupeur. — Vous la recevez? dit-il. — Sans doute. Je ne puis refuser de cevoir une femme. Et M. Calmette donna ordre qu'on il duisît la visiteuse' . M°"> Caillaux s'avançait au même ment, très cairtie, les déux mains j gées dans un manchon. M. Calmette laça pour la laisser passer et reierrn porte de son cabinet derrière lui. Au me moment cinq détonations éclatai Des rédacteurs se précipitaient et I vaient devant M. Calmette, debout, pâle, appuyé à un fauteuil, M°" Cail armée d'un revolver qu'ils lui arrachi des mains. Tandis que M®". Caillaux gagnait le tibule de la rédaction, en proférant des roies de vengeance incomipréhens pour ceux d'entre nous qui survenaie: ce moment — car le bruit des détonal n'avait pas été perçu aux étages s rieurs de l'hôtel — le blessé était ét* dans un fauteuil, et recevait de ses c borateurs les premiers soins, ce pen que les médecins étaient mandés par phone, et que de la Pharmacie Normal-rivaient les secours nécessaires. Notre- directeur avait conservé tout lucidité, tout son sang-froid. Tandis c le déshabillait pour panser la seule b!< re qu'on o.peirçût à ce moment — une î de balle qui rayait le milieu de 1a- poi d'un trait sanglant — a murmura (et parole le dépeint tout entier aux veu ceux qui le connaissent) : » Je vous die m'exeuser... » On avait étendu le blessé sur un d; et à oe moment s'était révélée l'exisl d'une blessure plus grave. Une seconde le avait perforé le côté gauche. A haï du point où le projectile avait pénétr ceinture trouée du caleçon portait une ge tache de sang'. M. Calmette avait subi avec un adi ble calme -'a. fatigue des premiers pi ments. Il murmurait : « Je 11e suis très bien. » Il avait accepté quelques tes d'un cordial, et semblait sommeil] Pendant ce temps, la nouvelle, très propagée, attirait au « Figaro » une d'amis profondément émus qui,entrés le vestibule de la rédaction, s'arrêt stupéfaits devant la seule femme qu présente à oe moment parmi nous : Caillaux, qui semblait au bout, d'une 1 heure 11e pas comprendre elle-même les quatre agents envoyés '.u poste ■ rue Drouot ne l'eussent point airrètéi aore! L'un d'eux, h qui cette scandaleuse chalance était reprochée, répondit : « n'avons pas le revolver ! » On l'alla prendre sur la cheminée d-binet de M. Calmette, où il avait été sé. 11 contenait encore une balle. On l'arme aux agents qui firent signe al< Mm° Caillaux de les suivre. Au même moment arrivait au « Fig le docteur Reymond. Après avoir v l'état du blessé — assisté du docteu: tourneur qui avait donné à M. Cal: les premieis soins — le docteur Ttey informait le professeur Hartmann, téléphone, de l'état sérieux du blessé, demandait de le recevoir d'urgence 1 clinique. Une voiture d'ambulance t aussitôt, et à sept heures et demie le fesseur Hartmann arrivait à son tour examiner notre oher directeur, et l'a< pagnait lui-même jusqu'à Neuilly. M. Calmette était toujours en pleine session de son sang-froid. Au mome: quitter son oabinet, il remit à un colla teur aes clefs, son gortefeutlle et c papiers, et,, d'une voix admirablement calmais- — Dites bien que j'ait fait mon devoir, ir- Et la voiture d'ambulance l'emporta vers .té, Neuilly. ive Ses derniers mots, en s'éloignant de rré nous, furent : « Ma maison... mes amis...* Ie L'agonie ils- ire M. Calmette avait été trazis.pL d'un-p£. gence dans une voiture d'ambu. .; à ■ai_ la maison de santé de la Société u assis-ng. tance chirufigicaie, 26, boutevaid Victor-Hugo, à Neuiily. Les docteurs Hartmann et Reymond qui raccompagnaient le firent immédiatement installer dans une dest dé- chambres du r ez - de -ch a ussée. Cependant, de tous les points de Paris, iîa- dos amis accouraient aux nouvelles. Un '-:l important service d'ordre était installé de-3II0 vajtt la porte de la maison de santé et et quelques rares, personnes seules étaient 'at- admises. Devant l'aggravation des symptômes, are iœ doateurs Hartmann et Raymond, au qu'avaient rejoints le dopteur Cuaéo et on- notre collaborateur Maurice de Fleury, dé-®n- cidaàent d'intervenir. Hélas ! l'état de M. Calmette était désespéré. La mort suivait ^ en bientôt. 'at- Ligg chirurgiens ont aussitôt rédigé le de* procès-verbal suivant, qui fut communiqué '°1- à la presse ; Ie « Au moment de l'arrivée de M. Caime4|i à la.maison de santé, l'état de stock était tel que toute tentative opératoire sembla je impossible. A la suite d'injection intraveineuse de sérum..., etc., le pouls se re-Par monta un peu sans que cependant le malade eût complètement repris cmmaiis-sance.» A minuit. 15,profitant de cette très légère amélioration, on décida de tenter une in-e 's tarvention. Mais, en raison de son extrême 0U3 faiblesse, M. Calmette a succombé au début même de l'opération. » Neuilly. 17 mars, 1 heure du matin» » Docteur Bernard Ccxto, » Docteur E. Reymond, » Docteur Hartmann. » iton L'arrestati- de M" Caillaux son Après avoir tiré sur M. Calmette, M"* fut Caillaux était restée dans le cabinet du directeur- du « Figaro ». Elle fut appréhendée cei- par un huissier. Elle le pria de la laisser, lui. —. Je ne veux pas m'enfuir.J'ai mon auto en bas pour aller au poste avec les agents.. L'huissier, cependant, ne la quittait pas. re- Elle répéta : — I.&chei-œoi. Je suis une dame. itro- Elle traversa, hautaine, le groupe de rédacteurs pûles d'horreur. Elle les toisa, et mo- dit d'une voix qui ne trembait pas : ilon- — Puisqu'il n'y a pas de justice en Frau-s'et- œ... 1 la _ Taisez-vous, lui cria l'un de nous, mê- Après ce que vous avez fait, vous devez ent. vou-3 taire! rou- _ Ce n'est pas à vous que je parle, ré-très pondit-elle sur un ton froid. laux Et elle demeura pendant, vingt minutes lient — car les agents apparus réclamaient on ne sait, quoi avant de se saisir d'elle — elle ves- demeura debout, t -_nquille et assurée. P8" A la fin, quelqu'un supplia les agents da bles l'emmener, de ne pas nous imposer le sup< it à plioe de voir cette femme paisible, à deux ions pas de celui qui agonisait upé- Elle approuva de la tête. Et oomme on sndu l'emmenait, elle fit une inclination de tète olla- 4 celui qui avait parlé : dant — Merci, monsieur, dit-elle. télé- Et. elle partit, marchant devant le; î ar- agents. L'interrogatoire de Mm® Caillaux ? ,sa Interrogée au commissariat, M™ Caili uon jallx i ap[x>lav la campagne menée par le *Sce " F'^aro " contre M. Caillaux, au cours de f'1 laquelle fut publiée une lettre privée adres-■f'tt^ sée à une femme qui était elle-même indi-x ^ gnée. Eïle se renseigna sur les moyens d'arrêter la campagne, mais apprit qu'il " était très difficile sinon impossible d'intervenir judiciairement. Apprenant que des ,enœ 'ettres P'06 intimes enoore allaient paral-' tre dans le « Figaro », elle résolut de l'em« lteur Pocher. Elle acheta un revolver et se fit ç conduire au « Figaro ». Après une longue lar- attente, elle fut. reçue par M. Calmette, qui s'enquit courtoisement de la ca/use de n;ra. sa visite. Mm* Caillaux sortit alors un re-înse- volver de son manchon et tira. Des gar< çons accoururent, la désarmèrent et la résout- mirent aux agents. M"3» Caillaux ajouta |r que, son intention n'était pas de tuer M. v'j(e Calmette, mais uniquement de lui donner foule une Ieî°n- dane Pénible entrevue aient M- et M™* Caillaux ont eu une courte en-i fût trevue au commissariat. Tous deux ont jl» conservé un parfait sang-froid. (a) lemi- Comment M. Caillaux apprit la nouvelle 1ue M. Caillaux avait passé la plus grandij le la partie de l'après-midi au Sénat. 11 était ren-; en" tré depuis quelques instants au ministère des finances, quand il apprit, par un coup ?on" de téléphone de la préfecture, l'agression ^oua contre M. Calmette. Rien dans l'attitude de Mme Caillaux ne permettait de prévoir sem-î,011* blable acte. Il semble très probable que M. iépo- camaux offrira sa démission de ministre, ^ml qui sera acceptée, et sera remplacé au mi->rs nistère des finances par un membre actuel du cabinet. iro » érifié Manifestation contre M. Caillaux ■ Le- Les journaux rapportent que, à l'issue d« nette l'entrevue que M. Caillaux eut ayee sa Tiond femme, alors qu'il regagnait son auto, plu-par sieurs centaines de personnes poussèrent et lui des huées à son adresse : m sa — Mort à Caillaux! Assassin! Démission: rrlva Démission ! i pro- Ces manifestations se seraient renouve-pour lées pendant la nuit devant l'hôtel du mi-;com- nistre des finances. Au cours de ces manifestations, organl*. pos- sées par las Camelots du Roy, la police a it de arrêté plusieurs de ceux-ci, notammenr. bora- MM. Octave de Barrai, le baron de Lamot-.ivers te, Gaston Baetzt Rogier, Lacroix.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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