' sous la direction du prince Léopold de Bavière. D'autre part, la Roumanie ne pouvant plus être une menace pour les Puissances Centrales, il est vraisemblable que le maréchal von Maokensen, le perceur de murs, vienne réellement, ainsi que le fait annoncer Berlin, combattre avec ses phalanges contre l'un des groupes d'armées-i alliés. Toutefois, nous ne pensons pas que ce soit sur le front de bataille principal qu'il portera le poids de ses armes, d'autres projets gigantesques germant dans le cerveau du Kaiser, à qui revient l'initiative de l'offensive actuelle. M. Clemenceau, çevenu du front, a nettement résumé la situation en quelques-uns de ces mots clairs dont le "merry old man" (comme l'appellent les Tommies) a le secret: "La bataille n'est pas finie; elle sera dure; mais nous la gagnerons." L'activité des troupes françaises n'est pas limitée au seul front de l'offensive ^teutonne. Les vaillants poilus ont, en effet, exécuté de fructueux coups de main au nord-ouest de Reims, en Champagne et sur la rive gauche ile la Meuse, où ils ont pénétré en différents points dans les tranchées ennemies, y capturant des prisonniers et des mitrailleuses. Ils ont également repoussé des détachements ennemis en reconnaissance, à l'est de Reims, dans le bois d'Avocourt et au nord de Saint-Dié. i En Italie, les patrouilles alliées restent actives sur tout le front et des détachements ennemis ont été repoussés dans *6 Ponale et sur le front de Grappa. On signale également des actions d'artillerie intermittentes en différents points et des salves de mortiers-de tranchée particulièrement meurtrières pour l'ennemi, au =ud de San Dona, sur la Pi ave. En Macédoine également il y a eu une certaine activité et le général Guillau-mat, dans son dernier communiqué, annonce qu'une importante attaque bulgare, tentée contre les postes du Tabor albanais, a été repoussée avec pertes, l'ennemi abandonnant des prisonniers aux mains des troupes françaises. Il résulte d'imormations complémentaires que le débarquement allemand exécuté sur la côte finlandaise, que nous avons annoncé hier, comportait 40,000 hommes d'infanterie et d'artillerie, accompagnés de 300 canons, 2,000 mitrailleuses et de quelques auto-bliudés. Suivant un télégramme de Pé-trograd, les Allemands ont occupé la ville d'E-kenaès (au nord-est de Hango), dans le port de laquelle trois navires russes ont été .coulés. Les commandants de plusieurs unités de la flotte russe, y compris quatre sous-marins, qui hivernaient dans le port de Hango, ne pouvant échapper à la capture allemande, ont fait sauter leurs navires plutôt que.de les livrer à l'ennemi. L'arrivée des Allemands à Hango rend la situation des navires de guerre russes ancrés à Helsingfors très critique, car, ne disposant pas ote brise-glaces, il leur'est impossible d'atteindre Cronstadt. Entretemps, la lutte entre les Gardes Rouges et les Gardes Blancs finlandais —• ces derniers puissamment renforcés par des troupes allemandes — se poursuit avec âpreté. Le dernier communiqué des Gardes Blancs signale que leurs détachements sont'entrés dans Tammerfors, dont la partie orientale a été capturée, malgré une résistanoe désespérée de la part; de Radversaire, un millier de prisonniers étant capturés ainsi que plusieurs centaines de wagons abondamment chargés de vivres. En Grande Russie, les autorités maxi-malistes ont donné des ordres afin que toutes1 les divisions qui ont combattu contre les Puissances Centrales, soient démobilisés pour le 12 avril prochain. Dans l'Oural, les cosaques ont commencé u® soulèvement contre le Conseil des Commissaires du Peuple,'et, suivant une dépêche de Moscou, les troupes arméniennes opérant dans les régions caucasiennes, ont recapturé Erzeroum et ont occupé tout le district avoisinant la puissante forteresse. Ainsi, la situation dans le vaste empire moscovite reste toujours indécise. Cependant, bien que rien n'indique jusqu'à" présent les événements qui s'y dérouleront pour le pacifier, on peut espérer que, la Russie.jouera encore un rôle important dans la guerre mondiale contre l'Allemagne despotique et sgs alliés. ' sous la direction du prince Léopold de Bavière. D'autre part, la Roumanie ne pouvant plus être une menace pour les Puissances Centrales, il est vraisemblable que le maréchal von Maokensen, le perceur de murs, vienne réellement, ainsi que le fait annoncer Berlin, combattre avec ses phalanges contre l'un des groupes d'armées-i alliés. Toutefois, nous ne pensons pas que ce soit sur le front de bataille principal qu'il portera le poids de ses armes, d'autres projets gigantesques germant dans le cerveau du Kaiser, à qui revient l'initiative de l'offensive actuelle. M. Clemenceau, çevenu du front, a nettement résumé la situation en quel-ques-uns de ces mots clairs dont le "merry old man" (comme l'appellent les Tommies) a le secret: "La bataille n'est pas finie; elle sera dure; mais nous la gagnerons." L'activité des troupes françaises n'est pas limitée au seul front de l'offensive ^teutonne. Les vaillants poilus ont, en effet, exécuté de fructueux coups de main au nord-ouest de Reims, en Champagne et sur la rive gauche ile la Meuse, où ils ont pénétré en différents points dans les tranchées ennemies, y capturant des prisonniers et des mitrailleuses. Ils ont également repoussé des détachements ennemis en reconnaissance, à l'est de Reims, dans le bois d'Avocourt et au nord de Saint-Dié. i En Italie, les patrouilles alliées restent actives sur tout le front et des détachements ennemis ont été repoussés dans *6 Ponale et sur le front de Grappa. On signale également des actions d'artillerie intermittentes en différents points et des salves de mortiers de tranchée particulièrement meurtrières pour l'ennemi, au =ud de San Dona, sur la Pi ave. En Macédoine également il y a eu une certaine activité et le général Guillau-mat, dans son dernier communiqué, annonce qu'une importante attaque bulgare, tentée contre les postes du Tabor albanais, a été re poussée avec pertes, l'ennemi abandonnant des prisonniers aux mains des troupes françaises. Il résulte d'imormations complémentaires que le débarquement allemand exécuté sur la côte finlandaise, que nous avons annoncé hier, comportait 40,000 hommes d'infanterie et d'artillerie, accompagnés de 300 canons, 2,000 mitrailleuses et de quelques auto-blindés. Suivant un télégramme de Pé-trograd, les Allemands ont occupé la ville d'E-kenaès (au nord-est de Hango), dans le port de laquelle trois navires russes ont été .coulés. Les commandants de plusieurs unités de la flotte russe, y compris quatre sous-marins, qui hivernaient dans le port de Hango, ne pouvant échapper à la capture allemande, ont fait sauter leurs navires plutôt que.de les livrer à l'ennemi. L'arrivée des Allemands à Hango rend la situation des navires de guerre russes ancrés à Helsingfors très critique, car, ne disposant pas ote brise-glaces, il leur'est impossible d'atteindre Cronstadt. Entretemps, la lutte entre les Gardes Rouges et les Gardes Blancs finlandais —• ces derniers puissamment renforcés par des troupes allemandes — se poursuit avec âpreté. Le dernier communiqué des Gardes Blancs signale que leurs détachements sont'entrés dans Tammerfors, dont la partie orientale a été capturée, malgré une résistanoe désespérée de la part; de d'adversaire, un millier de prisonniers étant capturés ainsi que plusieurs centaines de wagons abondamment chargés de vivres. En Grande Russie, les autorités maxi-malistes ont donné des ordres afin que toutes1 les divisions qui ont combattu contre les Puissances Centrales, soient démobilisés pour le 12 avril prochain. Dans l'Oural, les cosaques ont commencé ut soulèvement contre le Conseil des Commissaires du Peuple,'et, suivant une dépêche de Moscou, les troupes arméniennes opérant dans les régions caucasiennes, ont recapturé Erzeroum et ont occupé tout le district avoisinant la puissante forteresse. Ainsi, la situation dans le vaste empire moscovite reste toujours indécise. Cependant, bien que rien n'indique jusqu'à" présent les événements qui s'y dérouleront pour le pacifier, on peut espérer que, la Russie.jouera encore un rôle important dans la guerre mondiale contre l'Allemagne despotique et sgs alliés. ' sous la direction du prince Léopold de Bavière. D'autre part, la Roumanie ne pouvant plus être une menace pour les Puissances Centrales, il est vraisemblable que le maréchal von Maokensen, le perceur de murs, vienne réellement, ainsi que le fait annoncer Berlin, combattre avec ses phalanges contre l'un des groupes d'armées-i alliés. Toutefois, nous ne pensons pas que ce soit sur le front de bataille principal qu'il portera le poids de ses armes, d'autres projets gigantesques germant dans le cerveau du Kaiser, à qui revient l'initiative de l'offensive actuelle. M. Clemenceau, çevenu du front, a nettement résumé la situation en quel-ques-uns de ces mots clairs dont le "merry old man" (comme l'appellent les Tommies) a le secret: "La bataille n'est pas finie; elle sera dure; mais nous la gagnerons." L'activité des troupes françaises n'est pas limitée au seul front de l'offensive ^teutonne. Les vaillants poilus ont, en effet, exécuté de fructueux coups de main au nord-ouest de Reims, en Champagne et sur la rive gauche ile la Meuse, où ils ont pénétré en différents points dans les tranchées ennemies, y capturant des prisonniers et des mitrailleuses. Ils ont également repoussé des détachements ennemis en reconnaissance, à l'est de Reims, dans le bois d'Avocourt et au nord de Saint-Dié. i En Italie, les patrouilles alliées restent actives sur tout le front et des détachements ennemis ont été repoussés dans *6 Ponale et sur le front de Grappa. On signale également des actions d'artillerie intermittentes en différents points et des salves de mortiers de tranchée particulièrement meurtrières pour l'ennemi, au =ud de San Dona, sur la Pi ave. En Macédoine également il y a eu une certaine activité et le général Guillau-mat, dans son dernier communiqué, annonce qu'une importante attaque bulgare, tentée contre les postes du Tabor albanais, a été re poussée avec pertes, l'ennemi abandonnant des prisonniers aux mains des troupes françaises. Il résulte d'imormations complémentaires que le débarquement allemand exécuté sur la côte finlandaise, que nous avons annoncé hier, comportait 40,000 hommes d'infanterie et d'artillerie, accompagnés de 300 canons, 2,000 mitrailleuses et de quelques auto-blindés. Suivant un télégramme de Pétrograd, les Allemands ont occupé la ville d'E-kenaès (au nord-est de Hango), dans le port de laquelle trois navires russes ont été .coulés. Les commandants de plusieurs unités de la flotte russe, y compris quatre sous-marins, qui hivernaient dans le port de Hango, ne pouvant échapper à la capture allemande, ont fait sauter leurs navires plutôt que.de les livrer à l'ennemi. L'arrivée des Allemands à Hango rend la situation des navires de guerre russes ancrés à Helsingfors très critique, car, ne disposant pas ote brise-glaces, il leur'est impossible d'atteindre Cronstadt. Entretemps, la lutte entre les Gardes Rouges et les Gardes Blancs finlandais —• ces derniers puissamment renforcés par des troupes allemandes — se poursuit avec âpreté. Le dernier communiqué des Gardes Blancs signale que leurs détachements sont'entrés dans Tammerfors, dont la partie orientale a été capturée, malgré une résistanoe désespérée de la part; de d'adversaire, un millier de prisonniers étant capturés ainsi que plusieurs centaines de wagons abondamment chargés de vivres. En Grande Russie, les autorités maxi-malistes ont donné des ordres afin que toutes1 les divisions qui ont combattu contre les Puissances Centrales, soient démobilisés pour le 12 avril prochain. Dans l'Oural, les cosaques ont commencé ut soulèvement contre le Conseil des Commissaires du Peuple,'et, suivant une dépêche de Moscou, les troupes arméniennes opérant dans les régions caucasiennes, ont recapturé Erzeroum et ont occupé tout le district avoisinant la puissante forteresse. Ainsi, la situation dans le vaste empire moscovite reste toujours indécise. Cependant, bien que rien n'indique jusqu'à" présent les événements qui s'y dérouleront pour le pacifier, on peut espérer que, la Russie.jouera encore un rôle important dans la guerre mondiale contre l'Allemagne despotique et sgs allié** ' sous la direction du prince Léopold de Bavière. D'autre part, la Roumanie ne pouvant plus être une menace pour les Puissances Centrales, il est vraisemblable que le maréchal von Maokensen, le perceur de murs, vienne réellement, ainsi que le fait annoncer Berlin, combattre avec ses phalanges contre l'un des groupes d'armées-i alliés. Toutefois, nous ne pensons pas que ce soit sur le front de bataille principal qu'il portera le poids de ses armes, d'autres projets gigantesques germant dans le cerveau du Kaiser, à qui revient l'initiative de l'offensive actuelle. M. Clemenceau, çevenu du front, a nettement résumé la situation en quel-ques-uns de ces mots clairs dont le "merry old man" (comme l'appellent les Tommies) a le secret: "La bataille n'est pas finie; elle sera dure; mais nous la gagnerons." L'activité des troupes françaises n'est pas limitée au seul front de l'offensive ^teutonne. Les vaillants poilus ont, en effet, exécuté de fructueux coups de main au nord-ouest de Reims, en Champagne et sur la rive gauche ile la Meuse, où ils ont pénétré en différents points dans les tranchées ennemies, y capturant des prisonniers et des mitrailleuses. Ils ont également repoussé des détachements ennemis en reconnaissance, à l'est de Reims, dans le bois d'Avocourt et au nord de Saint-Dié. i En Italie, les patrouilles alliées restent actives sur tout le front et des détachements ennemis ont été repoussés dans *6 Ponale et sur le front de Grappa. On signale également des actions d'artillerie intermittentes en différents points et des salves de mortiers de tranchée particulièrement meurtrières pour l'ennemi, au =ud de San Dona, sur la Pi ave. En Macédoine également il y a eu une certaine activité et le général Guillau-mat, dans son dernier communiqué, annonce qu'une importante attaque bulgare, tentée contre les postes du Tabor albanais, a été re poussée avec pertes, l'ennemi abandonnant des prisonniers aux mains des troupes françaises. Il résulte d'imormations complémentaires que le débarquement allemand exécuté sur la côte finlandaise, que nous avons annoncé hier, comportait 40,000 hommes d'infanterie et d'artillerie, accompagnés de 300 canons, 2,000 mitrailleuses et de quelques auto-blindés. Suivant un télégramme de Pétrograd, les Allemands ont occupé la ville d'E-kenaès (au nord-est de Hango), dans le port de laquelle trois navires russes ont été .coulés. Les commandants de plusieurs unités de la flotte russe, y compris quatre sous-marins, qui hivernaient dans le port de Hango, ne pouvant échapper à la capture allemande, ont fait sauter leurs navires plutôt que.de les livrer à l'ennemi. L'arrivée des Allemands à Hango rend la situation des navires de guerre russes ancrés à Helsingfors très critique, car, ne disposant pas ote brise-glaces, il leur'est impossible d'atteindre Cronstadt. Entretemps, la lutte entre les Gardes Rouges et les Gardes Blancs finlandais —• ces derniers puissamment renforcés par des troupes allemandes — se poursuit avec âpreté. Le dernier communiqué des Gardes Blancs signale que leurs détachements sont'entrés dans Tammerfors, dont la partie orientale a été capturée, malgré une résistanoe désespérée de la part; de d'adversaire, un millier de prisonniers étant capturés ainsi que plusieurs centaines de wagons abondamment chargés de vivres. En Grande Russie, les autorités maxi-malistes ont donné des ordres afin que toutes1 les divisions qui ont combattu contre les Puissances Centrales, soient démobilisés pour le 12 avril prochain. Dans l'Oural, les cosaques ont commencé u® soulèvement contre le Conseil des Commissaires du Peuple,'et, suivant une dépêche de Moscou, les troupes arméniennes opérant dans les régions caucasiennes, ont recapturé Erzeroum et ont occupé tout le district avoisinant la puissante forteresse. Ainsi, la situation dans le vaste empire moscovite reste toujours indécise. Cependant, bien que rien n'indique jusqu'à" présent les événements qui s'y dérouleront pour le pacifier, on peut espérer que, la Russie.jouera encore un rôle important dans la guerre mondiale contre l'Allemagne despotique et sgs allié*» 89e année r No 81 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO CONTINENT. . 15 CENTIMES , HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: SAMEDI 6 AVRIL 1918 ' p MOIS. 9 SHILLINGS TUDOl'. HOUSE, TUDOR ST., E.C. 4. 11, PLAGE DE LA BOURSE. ^ ABONNEMENTS -j 6 MOIS, 17 SHILLINGS TÉLÉPHONE: CITY 3960 TÉL.: 311-57 et 238-75 En Vente à Londres à 3 h, le vendredi 5 avril 11 AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Vendredi, matin. Les Allemands ont recommencé a frapper leurs coups de bélier jeudi matin. Au nord du vaste front de bataille, cependant, aucune opération importante ne s'est encore développée, et l'ennemi de ce côté continue à grouper ses divisions et un matériel d'a-rtillerie imposant. A l'ouest d'Albert, au début de 'l'après-midi, les masses teutonnes ont commencé leurs premiers assauts, toutefois ceux-ci ont été complètement repoussés.Il semble bien que pour l'instant le meilleur effort de l'ennemi doive se porter sur le front qui se développe de la Somme à Lassigny, ayant pour objectif' immédiat Amiens et ses voies ferrées stratégiques, dont la capture compromettrait sérieusement la jonction des armées britanniques et françaises. Après une puissante préparation d'artillerie, l'ennemi a lancé, hier matin, une formidable attaque sur tout le front entre la Somme et l'Avre. Sur la droite et le centre britannique les colonnes allemandes furent repoussées avec des pertes sanglantes, mais sur la gauche le poids de leurs assauts répétés finit par obliger nos Alliés a céder du terrain dans le voisinage du village de Hamel et du bois de Vaire, sur la rive gauche de la Somme. Dans ce secteur le combat continue avec violence. Plus au sud, l'offensive allemande s'est également renouvelée ave„c une puissance inégalée jusqu'à présent. .Elle se développe sur un front de quhize kilomètres, allant de Grivesnes, au sud de Moreuil, jusqu'à un point au nord de la route. d'Amiens à Roye. Ici, les Allemands ont lancé des mas-es énormes, révélant leur ferme résolution de percer à tout prix, et à l'heure actuelle 11 divisions ennemies ont .été identifiées par la capture de prisonniers appartenant à ces diverses unités. Les troupes françaises, avec un courage iritrépide, ont résisté au choc des assauts dont.les vagues en formation serrée on,t été refoulées par le feu meurtrier des batteries françaises. Malgré des efforts dix fois répétés, les Allemands ne parvinrent, et encore au prix de sanglants sacrifices, qu'à gagner quelques centaines de piètres de terrain, en capturant les villages de Mailly-Raineval et de Mori-sel (ce dernier en face de Moreuil), dont les hauteurs adjacentes restent fermement aux mains de nos alliés. Grivesnes fut l'objet d'assauts particulièrement furieux, mais ce village restq aux Français qui/ après avoir dispersé toutes les avances ennemies, contre-atta-quèrent avec vigueur et firent des progrès appréciables de ce côté. Entre Montdidier et Lassigny il n'y a eu jusqu'à présent qu'une grande acti: vite de la part des deux artilleries. Le bulletin allemand relatif aux combats de jeudi sur le front de bataille priiy cipal est assez caractéristique, en ce sens qu'il attribue l'initiative des attaques à l'adversaire, ce probablement dans le but de pouvoir mieux dissimuler l'échec éventuel de sa nouvelle et hasardeuse entreprise. Ce n'est que dans son communiqué du soir que Berlin annonce que des attaques allemandes au sud de la Somme ont obtenu de nouveaux succès. Le même bulletin signale avec effronterie que Reims a été bombardée en représailles du bombardement par les batteries françaises des abris teutons dans Laon ! Que l'état-major allemand ait repris l'offensive, nul ne peut eii être surpris, et l'on doit s'attendre à ce que sa seconde poussée soit au moins aussi énergique que la première. Mais aussi puissante qu'elle puisse être, il est douteux qu'elle obtienne les mêmes résultats. En effet, depuis la première avapee, les Alliés or\t pu se rendre compte des causes de certains incidents fâcheux qui se sont produits au cours de la grand® bataille, et ont pris toutes les précautions nécessaires pour que ceux-ci ne se reproduisent plus. Le général Fooh n'est pas resté inactif et tout a été mis en œuvre pour assurer aux armées alliées le maximum de forces pour vaincre l'ennemi. De leur côté, les Allemands ont pris également de nombreuses mesures qui., prouvent qu'ils ne sont point du tout satisfaits des résultats .obtenus jusqu'à présent au prix de tant de sacrifices. Le haut commandement des armées de l'ouest a -été changé et celles-ci combattront désormais en deux groupes principaux, l'un contre les armées britanniques, l'autre contre les Français, celui-ci

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