L'information de Bruxelles

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06 december 1914
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s.n. 1914, 06 December. L'information de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qj77s7k41f/
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19e Année, N° 25. 6 pages — Prix du numéro : 15 centimes Dimanche, 6 Décembre 1014 L'INFORMATION ABONNEMENT : Belgique : Un an, fr. 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Etranger : Frais postaux en plus. Tirage: 20.000 exemplaires JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à, l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone : 8 7029 BRUXELLES Compta chèques poslaii» 3855 183, BOULEVARD EMILE BOCKSTAEL gdgiBtije $m\n= ttufc Jt$0nta$£=3eittmg -TiiMm'BI III1' If * — ANNONCES : Petite annonce . . la ligne fr. o.35 Judiciaire» » fr. o.5o Réclames a fr. i.oo Nécrologies . . . » fr. 0.60 Les annonces et abonnements sont reçus aux bureaux du journal. Tirage : 20.000 exemplaires SOMMAIRE : Le Caractère Beige La situation militaire et économique. — L'unanimité au Reichstag et au Parlement hongrois. — Lettre de Vienne IV. Le Pape pour la Paix Feuilleton : Le Dpoit en temps de Guerre^ par M. le Conseiller Ernest NYS, professeur de droit international. — Horaires de chemins de fer. Le caractère belge dans l'Histoire. Chacun a les défauts de ses qualités. Cela est vrai des nations comme des individus. Mais qu'il est difficile de faire reconnaître ses qualités par ses adversaires, et de faire avouer à chacun ses propres défauts ! « Mes petits sont mignons », disait le hibou de la fable. En temps de guerre, le patriotisme rend cet effort d'impartialité encore plus difficile : le patriotisme est constitué d'ailleurs par l'attachement, non seulement à la terre, mais surtout aux individus d'un même groupement, à leurs traditions et à leurs espérances, à leurs habitudes et à leur caractère, composé lui-même de manières d'être les unes bonnes, les autres mauvaises; quelles qu'elles soient, la force de l'usage les conserve et les fait aimer en tout temps, et on s'y cramponne d'autant plus quand elles paraissent menacées. Le patriotisme belge n'existe sous ce nom que depuis une date assez récente, depuis un siècle environ ; lors de la Révolution brabançonne de 1787-1790, on parla bien des « Etats Belgiques Unis », mais ce groupement ne comprenait pas la principauté de Liège ni ses dépendances limbourgeoises, luxembourgeoises et d'Entre-Sambre-et-Meuse ; en outre, les chefs du mouvement, comme les populations, ne cherchaient pas à rompre le lien qui faisait, depuis mille ans, de nos contrées une peu lie intégrante de l'ancien Empire germanique... Oui, Monsieur, qui protestez, la Belgique a appartenu à l'Empircallemand depuis sa fondation par Char-lemagne jusqu'en 1794. Une partie de la Flandre, cependant, s'est trouvée pendant plusieurs siècles sous la suzeraineté de la France, suzeraineté ordinairement illusoire, il est vrai; Charles-Quint força la France à renoncer à cette prétention en 1526, après la victoire de Pavie, et, depuis lors, tout le pays fut allemand en droit. En fait toutefois, la souveraineté de l'Empire fut tellement douce et se fit si peu sentir que la plupart des Belges l'ont parfaitement oubliée. Ce dont on se souvient, c'est des dynasties qui gouvernèrent le pays, notamment des comtes de Flandre, des ducs de Bra-bant, dont une ligne cadette subsiste encore aujourd'hui et est souveraine du grand-duché de Hesse-Darmstadt, enfin et surtout des grandes maisons de Bourgogne, d'Espagne et d'Autriche, qui exercèrent le pouvoir chez nous du XV* au XVIIIe siècle. Comme la maison d'Autriche a exercé la dignité impériale en Allemagne pendant presque toute cette période, le souvenir populaire a négligé nos liens de droit avec l'Allemagne pour ne se rappeler que l'Autriche. C'est ce qu'on appelle communément et erronément les « dominations » bourguignonne, espagnole et autrichienne. En réalité, il n'y a jamais eu de « dominations » que pendant des périodes de guerre ou de troubles. Le pays n'a jamais « appartenu » à la Bourgogne, à l'Espagne ou à l'Autriche, mais les souverains de ces Etats se trouvèrent en même temps munis du pouvoir dans nos contrées, toujours sous la suzeraineté de l'Empire d'Allemagne. Dès que le calme se rétablissait après —TillllB— I II I ill | j des luttes étrangères ou intestines, les vieilles institutions revivaient et reprenaient leur cours régulier. Aucun pays n'a peut-être jamais été plus libre et n'a connu moins d'oppression d'une classe par l'autre que la Belgique de l'ancien régime. Mirabeau, appelé à Liège par les mécontents en 1787, leur disait, après avoir pris connaissance des institutions de la principauté : (( Si nous avions en France la moitié des libertés dont vous jouissez sous vos évêques, nous ferions l'économie d'une révolution ! » Cette liberté "dont nos ancêtres étaient si jaloux fut, d'autre part, souvent menacée par les empiétements du pouvoir. De là maints conflits qui se terminèrent presque toujours à la fin à l'avantage des habitants, ou de façon à leur permettre de rétablir peu à peu l'essentiel de leurs droits. Ces luttes incessantes ont créé en Belgique un état d'esprit séculairement hostile au pouvoir, quel qu'il soit. L'Etat, le Gouvernement, c'est l'ennemi. Voilà pourquoi le Belge est si difficile à administrer. Il n'est jamais content et il n'a jamais confiance. <( Le Belge est un brave homme qui se plaint, » disait Malou, qui était un type belge par excellence, et il se plaignait lui-même. C'est lui qui a ressuscité la vieille formule nationale de protestation contre les abus du pouvoir : <c Pas de redressement de griefs, pas de subsides ! » Ce sentiment que le pouvoir nous fait tort par sa nature est si profondément invétéré, qu'aucun groupe, aucune association ne s'est formée en Belgique sans qu'on commence par y former une liste de réclamations, de protestations, de « griefs ». On a souvent cherché où était l'âme belge dans l'amalgame de races et d'opinions contradictoires que constitue notre population ; là voilà : c'est l'insubordination, l'indiscipline, défauts accessoires de nobles qualités, mais causes aussi du manque de cohésion, du particularisme, de la difficulté de gouverner et d'aller, en administrant, franchement vers un but. Tous les gouvernements ont été entravés en Belgique parce qu'ils n'ont pas été suivis et parce qu'ils ont manqué d'autorité. Et lorsqu'ils ont recouru à la force, cela n'a pas duré longtemps, et ils ont reconnu bientôt qu'il valait mieux prendre ce peuple comme il était et chercher à lui faire produire spontanément par ses groupements naturels et par ses associations les résultats obtenus ailleurs par les bureaucraties. Les Français, habitués à une centralisation séculaire, n'ont jamais compris ce caractère, et, quand ils ont tenu la Belgique, sous la Révolution et sous l'Empire de Napoléon Ier, ils ont été encore plus maladroits que les autres. Seuls, parmi les écrivains français, deux hommes d'idées bien différentes ont entrevu la manière d'être des Belges : Taine, dans sa « Philosophie de l'Art », et Proudhon, dans son curieux fragment intitulé « France et Rhin », dans lequel il prédisait en 1865 que l'Alsace ne saurait rester française. Il y a en Belgique un esprit d'autonomie régionale et locale dont l'origine remonte à la plus haute antiquité, aux véritables anciennes traditions germaniques. Cet esprit s'est conservé chez nous, comme en Suisse, mieux qu'en Allemagne, où la décentralisation laisse cependant unè latitude bien plus grande que dans la France, toujours gouvernée, malgré le nom de République, aussi autocratiquement que du temps de Louis XIV et de Napoléon. Se croyant neutre en vertu des traités, ignorante des combinaisons de la politique mondiale et des conventions reprochées aujourd'hui à tort ou à raison à ses gouvernants, la Belgique autonome et frondeuse a été par la guerre brusquement réveillée d'une confiante tranquillité. La secousse a été violente. Elle a produit des manifestations qui se comprennent surtout quand on connaît et qu'on pénètre le tréfond de la neutralité belge, telle que nous venons de la décrire historiquement. Il appartient en tout temps à la sagesse et à la dextérité de ceux qui exercent en Belgique l'autorité d'agir de façon à ne pas froisser les sentiments séculaires de la population, à calmer les appréhensions toujours renaissantes et à répandre des bienfaits qui soulagent les misères et ramènent la confiance et la prospérité. La situation militaire et économique. Les surprises de Pologne. — Les forces économiques comparées des belligérants. — Renforts des alliés. ■— La guerre et les civils au Parlement anglais. L'immobilité en Flandre et en France, les progrès persistants des Autrichiens en Serbie, aboutissant à la prise de Belgrade, les grands mouvements stratégiques en Pologne se terminant toujours par la capture d'un nombre énorme de prisonniers russes par les Allemands, tel est de nouveau le bulletin de la semaine. On peut ajouter que les Turcs paraissent menacer quelque peu le canal de Suez, et qu'au Maroc le général Lyautey demande des renforts en France, après un nouvel engagement où, d'après les journaux espagnols, le colonel Laverdure aurait perdu, près de Fez, 7 officiers et 148 soldats européens tués, un grand nombre de blessés, tous ses canons et tous ses chariots. Ce qu'il y a de plus intéressant dans ces nouvelles, ce sont ces manœuvres savantes et réitérées qui ont valu au généralissime allemand de l'Est, von Hindenburg, le grade de général-feldmaréchal. Avec une modestie qui fait croire à une certaine objectivité dans ses appréciations, le vainqueur déclare que le résultat n'est pas encore décisif, qu'il ne s'agit que d'un mouvement de flanc. L'importance de ces opérations paraît résider dans leur répétition régulière. Cela ne rate pas. Il y a actuellement plus de 300,000 prisonniers russes en Allemagne et 100,000 en Autriche. Le nombre des morts et des hommes hors de combat est, paraît-il, encore bien plus considérable. Admettons que la Russie ait perdu un million d'hommes. Cela n'est rien pour elle, vu les réserves immenses dont elle dispose. Soit. Mais les hommes qu'elle a perdus étaient complètement formés, constituaient des troupes d'élite, bien aguerries ; c'étaient ces troupes de première ligne avec lesquelles elle comptait atteindre Berlin dès le mois de septembre. 5' Feuilleton du 6 Décembre 1914. Le Droit en Temps de Guerre (Suite du N° 24) Les Œuvres d'Art et de Science Quelques lignes deNapoléon concernant les archives espagnoles sont adressées, en août 1810, au major général de l'armée, Berthier, prince de Neuchâtel et de Wagram. „Envoyez au général Kellerman, écrit l'empereur, la note ci-jointe sur les archives de Simancas. Vous le chargerez de vérifier ce que sont devenues ces archives et, si elles existent encore, vous lui ordonnerez de les faire emballer et de les diriger sur Bayonne, en profitant des caissons qui ont apporté des biscuits." La note était extraite de l'Histoire de Charles-Quint, par William Robertson. Tous les documents qui présentaient un intérêt général devaient être expédiés sur Paris. Il y eut des envois considérables, mais l'immense travail n'était point accompli quand l'Empire croula, et dès la première restauration des Bourbons les restitutions commencèrent. VII Les traités de paix conclus à Paris le 30 mai 1814 ne renfermaient aucune disposition concernant les monuments d'art, les livres, les archives. „La gloire des armées françaises, disait Louis XVIII dans la séance du 4 juin 1814 de la Chambre des députés, n'a reçu aucune atteinte : les monuments de leur valeur subsistent et les chefs-d'œuvre de l'art nous appartiennent désormais par des droits plus stables que ceux de la victoire." Il avait été décidé cependant de rendre à leurs anciens propriétaires tous les objets d'art qui n'étaient pas exposés au Louvre et aux Tuileries. plusieurs Etats, écrit Charles Saunier, les Pays-Bas, la Bavière, le duché de Bade et aussi les grands d'Espagne, c'est-à-dire les dix premières familles de Madrid qui avaient dû fournir en œuvres d'art un tribut aux vainqueurs, bénéficièrent de cette mesure, ainsi qu'un grand nombre de particuliers et d'anciens émigrés." Mais si aux négociations et aux arrangements de 1814 avait présidé la plus grande modération, tout autre fut l'attitude des puissances étrangères quand, après les Cent Jours, le problème des revendications se présenta de nouveau. Le 3 juillet 1815, il fut convenu, à Saint-Cloud, des conditions de la suspension d'armes entre les armées alliées commandées par le duc de Wellington et par le prince de Blucher et l'armée française sous les murs de Paris. L'article 11 était conçu en ces termes: „Les propriétés publiques, à l'exception de celles qui ont rapport à la guerre, soit qu'elles appartiennent au gouvernement, soit qu'elles dépendent de l'autorité municipale, seront respectées, et les puissances alliées n'interviendront en aucune manière dans leur administration et dans leur gestion." Les pourparlers fournissent l'interprétation exacte. Les commissaires français avaient proposé qu'il fût déclaré, par un article exprès, que le Musée des arts serait respecté comme propriété privée. „Le prince de Blucher rejeta hautement cet article, écrit Schœll, en déclarant qu'il se proposait, au contraire, de prendre dans ce dépôt tout ce qui était propriété prussienne; il observa qu'il y était d'autant plus fondé que la restitution de ces objets avait été promise en 1814 et non effectuée. Les commissaires français admirent cette exception en faveur des

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Dit item is een uitgave in de reeks L'information de Bruxelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot 1918.

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