L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1918, 21 Maart. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c53dz04b7d/
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Les Socialistes combattant le fédéralisme sont adversaires du Droit des peuples ABONNEMENTS : PaVis , Départements 6 mois 1 an etColontes lrançaises 5 fr. 8fr. Etranger Union postale 7 fr. 10 fr. Adresser le montant de l'abonnement en mandat-poste ou valeur sur Paris îi M. 1« Directeur de Y Opinion Wallonne L'abonnement part du 15 de chaque mois. — Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. 50 pour les frais. PUBLICITE iiux bureaux du journal. La publicité insérée dans le journal n'engage pas l'Opinion 1 Vallonné. L'OPINION WALLONNE QUOTIDIEN de la Belgique français ECONOMIQUE-POLITIQUE - LITTÉRAIRE s io centimes Raymond COLLEYE, Directeur io Centimes HEBDOMADAIRE pendant les Hostilités JEUDI 21 MARS 1918 N* 56. — 3' ANNÉE Direction-Rédaction 9, Rue de Valois PARIS (I») Téléph. : Central 4G-75 Administrateur : M. J. HULET, ingénieur BOREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W. 1 Questions de langues, questions de liberté XT3ST SUISSE Pourquoi le XIXe siècle a-t-il été le siècle des guerres de races, de langues et de nationalités Y Au moment où le progrès des communications supprimait les frontières, où une civilisation uniforme s'étendait sur tous les pays, où 1 idée de l'humanité allait faire de l'Europe un seul peuple de frères voici que le mythe de la tour de Babel s'est réalisé dans le monde moderne. Les races se sont senties plus étrangères et pius ennemies que jamais ; aux divers motifs qu'avaient les hommes de s entre-détruire, se sont ajoutés les conflits de langue et de nationalité. Et nous ne savons que trop que des populations habituées depuis longtemps à vivre ensemble et à former un Etat peuvent découvrir entre elles des antinomies, des incompatibilités inquiétantes, résultant du t e al fait des langues diliérentes qu'elles parlent. C'en est assez pour qu'on prenne cette question au sérieux. Il serait puéril de n'y voir que l'invention de quelques esprits brouillons. Il se trouve au contraire que les questions de race ou de langue (car c'est par la langue, -de nos jours, que doit se définir la race) sont un des effets du progrès de la civilisation. Elles ne se posaient pas, ou se posaient très différemment dans les siècles «intérieurs- Elles n'étaient pas liées comme aujourd'hui à l'idée de la patrie ou de l'Etat- Assurément, le principe de l'unité des grands royaumes — France, Angleterre,% Espagne — fut bien ia communauté de langue ou du moins ia parente des dialectes. Sans cloute aussi l'orgueil national a été très grand chez le Français, l'Anglais, l'Espagnol d'autrefois, et l'ignorance des choses du denors presque absolue ; cependant il n'y avait pas de nationalisme au sens actuel du mot, et i on ne constatait pas le même effort méthodique pour « assimiler » les minorités. L'existence de ces minorités a même été sauvegardée, à travers les siècles, par le désordre général et 1 imperfection des institutions politiques. De nombreuses populations de langue française ont été sujettes ou vassales du Saint empire romain germanique sans être pour cela germanisées. Dans les Etats -des Habsbourg, terre classique des guerres de langue, une liberté relative régna longtemps à la laveur des autonomies régionales. Les premières tentatives de centralisation datent du XVIIIe siècle, et c'est Jôseph II qui eut 1 idée d'imposer à tous ses Etats la langue allemande, comme étant celle du .groupe le plus fort. Mais il ne s'agissait que de la langue administrative, et l'administration n'avait pas, dans la vie des peuples et dans celle des particuliers, le rôle quelle a aujourd'hui. L'obligation d'apprendre une langue étrangère n'atteignait qu'un petit nombre d'individus. Ainsi, les réformes de Joseph II n'eurent pas le caractère d'intolérable oppression qu'ellés auraient eu, si dans les écoles primaires obligatoires les enfants des paysans slaves et italiens avaient été contraints d'apprendre l'allemand- De même, le partage de la Pologne fut un scandaleux abus de la force, et s'accompagna de bien des violences : il fallut pourtant encore un siècle de culture et de progrès avant que l'administration prussienne en vint à faire fouetter les petits villageois polonais pour leur faire iprier Dieu en allemand Il faut reconnaître que ces querelles et ces persécutions sont une conséquence de choses en soi belles et grandes : le principe des nationalités et les libertés politiques. Que le sentiment national ait été fortifié par les droits de l'homme., on ne s'en étonnera pas puisque ces droits sont aussi ceux du citoyen. Il est naturel qu'un citoyen diffère d'un citoyen plus qu'un sujet d'un autre sujet. La condition commune des sujets _est d'obéir et de payer, tandis que les citoyens détiennent une part de la souveraineté nationale. Et ceux-ci sont d'autant plus jaloux de leurs droits qu'ils y voient la compensation de devoirs nouveaux et souvent fort lourds. Ainsi la différence est très grande, en France par exemple, entre le citoyen et l'étranger. Avec les droits politiques et le service militaire, une foule die privilèges, -et les innombrables emplois officiels sont réservés aux nationaux. Avant 1789, un Parisen n'avait pas plus de droits dans Paris qu'un Allemand ou un Chinois débarqués de la veillev Sous l'ancien régime et sous ia Révolution encore, de nombreux étrangers ont fait ien France des carrières politiques ou militaires ; aujourd'hui la naturalisation même les leur ouvrirait difficilement. Les libertés politiques ont délimité plus nettement tous les groupements nationaux. Les confusions de frontière, les doubles juridictions, les retenues de souveraineté, cas si fréquents sous l'ancien droit sont devenues impossibles avec le régime constitutionnel. On peut payer -des impôts à deux maîtres ; on ne peut être citoyen de deux pays. Rien n'empêchait, avant la révolution, les paysans alsaciens, vassaux des princes allemands possessionnés, d'être en même temps les fidèles sujets du roi de France. Ils ne le purent plus lorsque la constitution de 1791 fit d'eux des citoyens, et que le propre de cette constitution fut précisément d'abolir les servitudes féodales. La situation équivoque du Holstein, à la fois duché danois et terre d'empire, ne pouvait donner lieu à de grandes difficultés sous l'ancien droit. Lorsque le Danemark et les Etats allemands se donnèrent des constitutions, la question dut être tranchée : le duché dut être allemand ou danois- La question de Neuchatel ne fut-elle pas, elle aussi, un conflit de l'ancien et du nouveau principe de la souveraineté ? Ces faits intéressent l'histoire de la question des langues par voie de conséquence puisque dans l'ensemble, ce sont les langues qui déterminent les nationalités- En voici d'autres, qui s'y rapportent plus directement : dans les pays modernes, l'administration se perfectionne et se complique ; elle enserre l'individu dans le réseau de ses règlements. Les fonctions administratives, démesurément multipliées, assurent l'existence d'une foule de citoyens de toute condition. Ainsi il cesse d'être indifférent à la masse, que la langue de l'administration soit ou ne soit ipas celle que parle le peuple. Enfin et surtout, l'instruction se développe ; l'école devient gratuite, puis obligatoire. La langue nationale n'est plus seulement celle que l'on parle à la maison, mais celle que l'en apprend à l'école. C'est par l'éducation, par la lecture des livres et des journaux que se formant les âmes .nationales ; et ainsi les langues mettent entre les peuples des différences aussi fortes et plus fortes que celles qui résultaient des religions.Le germanisme, le slav'isme, l'italianisme sont bien des doctrines où se mêlent, comme dans les religions, les éléments intellectuels et les éléments affectifs- Il est arrivé aussi que les nationalismes soient intolérants, comme les religions, et qu'ils refusent aux autres les libertés qu'ils réclament pour eux-mêmes- Ainsi, au XIXe siècle, les minorités ethniques et linguistiques sont entrées dons une période de crise. Si la constitution des nationalités ne s'ac-compagne pas d'un progrès dans la tolérance elle aura pour effet de rendre beaucoup plus dure la condition des races en minorité. « Un peuple ne peut être sujet d'un autre peuple. » La phrase fameuse de Napoléon exprime avec plus de force encore qu'il ne l'a pensé lui même, les conséquences du principe des nationalités. Dorénavant ,en effet, les peuples vaincus ne seront plus sujets ue princes étrangers, mais de peuples étrangers ; et cela est pire, car 1 obéissance à un roi étranger ne détruit pas ia nationalité, tandis qu une population reciuite a n être qu'une province d'un peupie d une autre race et u une autre langue est conuanmee à s y absorber, a y perure son originalité et sa conscience distincte. Et le danger sera d'autant plus grand çue ce peuple sera plus moderne, plus organisé, et pourvu d'institutions pius pariaites. Si les Serbes devaient etre cinquante ans seulement sous la coupe des officiers et des fonctionnaires autrichiens, i'épreuve serait beaucoup plus redoutable pour leur nationalité que ceile des cinq siècles ou ils ont été sujets du grand Turc. La participation de la minorité aux libertés pon-ùques de la majorité, si elle ne s'accompagne pas d une autonomie territoriale, n'est pas une compensation suffisante au dangier de la centralisation- 11 est logique que dans les Etats des Habsbourg ia guerre des langues ait coïncide avec le mouvement constitutionnel- Auparavant Serbes, Croates, Hongrois, Allemands pouvaient avoir le môme souverain et rester différents. Mais une constitution unique, même si elle avait représenté un progrès politique, eût été inacceptable pour les minorités dont elle aurait signifié l'écrasement.Ainsi, un mal est sorti d'un bien et le mouvement des nationalités a rendu les haines plus vives, les guerres plus acharnées et peut-être plus cruelles. Les responsabilités, il est vrai, ne sonl pas également partagées : if est un peuple où la naine de races a été artificiellement entretenue au moyen de théories scientifiques, où le nationalisme a été rendu furieux par une doctrine d'orgueil et die violence. Renan a fait preuve d'une prescience admirable quand il a dit que l'Allemagne en viendrait à faire des guerres anthropologiques et que ce seraient les plut atroces. On comprend que les Etats modernes aiem cherché à effacer l'antagonisme des races. -La violence et la compression des moyens qui peu ; vent réussir à la longue, à ceux qui disposent de ia force. Mais il ne faut pas se hâter de prendre pour une solution le silence imposé aux vaincus , Surtout, ce ne sera pas résoudre la question j bien au contraire, que de prétendre en nier 1 im ' portance. Un parti-pris d'ignorance, même fonde sur de bonnes intentions, serait aussi dangereu> [ que la négation systématiciue d'un pouvoir décide à méconnaître les droits des minorités. Où don< , les races et les langues ont-elles vécu en meilleure ! harmonie qu'en Suisse ? Quel autre pays a pu se ; vanté à bon droit d'avoir dépassé l'époque de? ■ haines de race ? Chez nous aussi, pourtant, lf ; question existe ; et elle ne sera complètemen résolue que lorseju'on en aura franchement i e connu l'existence et qu'on aura exactement me ■ suré toutes les conséquences qu'elle comporte | dans la politique, dans L'armée, dans l'éducation ' Chez nous, la nier ou l'esquiver serait le plus sûi L moyen de la voir surgir plus irritante et de gâte] tout à ifait les choses. Certains refusaient de s'en occuper, prétendan que le progrès ou le recul çjles langues dépenden de « facteurs économiques» qui échappent à h volonté de l'homme, ce qui était peut-être vra l au moyen âge, mais ne l'est plus du tout de no: jours. Un des facteurs essentiels de la destiné* [ des langues est l'école, dont les lois et les règle -, ments sont bien l'œuvre de la volonté des hom 5 mes ; et la preuve en est que la frontière de: l langues, qui avait subi de nombreuses fluctua tions au cours des siècles, est à peu près fixi t depuis l'organisation moderne de l'école primaire 3 11 suffirait de modifier ou d'abolir nos législa tions scolaires pour la voir varier de nouveau. 3 D'autres, pour des raisons de concorder et d 3 patriotisme, affectaient de croire que les langue t ne mettent entre les hommes que des différence 3 superficielles, accidentelles, négligeables ; il v voyaient le moment où il serait possible de n'e: 3 plus tenir compte dans l'organisation de notr ï pays. i C'est bien le patriotisme qui a inspiré aux fon k dateurs de l'helvétisme la volonté de défini l'âme suisse et d'en réaliser l'unité ; mais, étan données ses tendances, l'helvétisme devait fata lement mésestimer l'importance des races et de langues, et par conséquent faire le jeu >des cer tralisateurs les plus malintentionnés, en affai g blissant les réactions et les susceptibilités du r^ s gionalisme. Il était de bon ton, dans certains m: e lieux, de gmirmancler ceux qui prenaient au se s rieux la question des langues. Pour ceux-ci, c'es x une consolation insuffisante, dans la crise qu s nous traversons, de voir combien la phraséologi s optimiste de leurs contradicteurs a été piteuse 9 ment démentie par les faits. Du moins sait-on maintenant que la nécessit !" de respecter les droits du fédéralisme pass •' avant les avantages politiques de la centralise L. tion. Nous/saurons ciue toute innovation, mêm s excellente au point de vue' dés. intérêts pratiqua e de la politique et de l'administration, sera déte: e table, si elle méconnaît ce principe essentiel. L ^ tolérance n'est pas une attitude de laisser-aile bienveillant, où l'égoïsme de la majorité trou\ ,* trop facilement son compte. Elle implique de n mesures positives, destinées à assurer les droi' {l et l'autonomie des minorités. Dans ce domciir, aussi, il y a des libertés nécessaires ; car lt droits de la langue et de la race sont des droi n de riiomme. IS A LOMBARD » , s, Notre Souscription Les trois listes précédentes... 2325.70 Albert Mockel 15 00 Louis (r. Putzeis 0.75 Louis Dinon 1 00 Janii net 1-00 .1. Al lard 50 00 Em. I iUcq 1-50 .1. Hulet 10.0C Marc Gahido 10.00 Guyot 10.0C I ». ' Jeanmart 10 0C I'. Bdvesse 10.0C Wilmart Mar . 1.50 1,. Struman 1-OC Lieutenant, X 2.0C .los. Bya 2.0C .Juste Degardiri 2 5< Félix Guy e > t 0-2" Totai. : 24 G0 2( WALLONS! L'OPINION WALLONNE, organe du mouveme wallon et de l'entente franco-belge Donne toutes les dernières nouvelles de la W lonie. Défend le soldat et l'exilé. Indique la solution de la question des langues des races. Groupe les Wallons en France et à l'étranger. Organise l'après-guerre. Défend les intérêts économiques et financiers fc ges. LA VICTOIRt CERTAINE Nous sommes en pleine folie allemande Rom pue la digue russe, qui retenait malgré tout lei ambitions germaniques, le flot s'étale, tombe er cascades ou s'élève en gerbes menaçantes. A nou: L'skow, Kiew, Odessa ! A nous tes mirages dt r Orient l Le kaiser délire d. enthousiasme, il célé-bre sur aes rythmes allemands, la bonne épee ade mande. Quant au peuple que d'aucuns, chez nou; voulurent, excuser, il se tait en une complicité tou te allumée des satisfactions prochaines. Quant à nous, on s'en étonne outre-Rhin, mai', c'est la vérité : nous continuons à avoir confiance nous sommes surs que ce débordement de puis sance allemande est temporaire et que la Russit rentrera dans ses frontières comme le fleuve après la crue, rentre dans son lit. Pourquoi ceW confiance, qui ajoute à notre acharnement de nt point accepter la défaite ? Il suffit de raisonner. Depuis 1914, depuis le Marne a jamais immortelle, i Allemagne n'a réus si qu'en Orient, sur le dos dos peuples pauvres illettrés ou mat équipés. En Occident, elle a sub des pertes énorines. 6on grand corps a saigné comme à l'abattoir, dans les tranenées de Belgi que, de l'Artois et de Champagne. Verdun lui fi une plaie pas encore cicatrisée. Or la guerre qui dure, c'est la continuation di martyre occidental de l'Allemagne. En défensiveoi en offensive elle « trinquera » et tout son avenir^i sera compromis.Pas d'Allemagne sans Allemands e c est ici que le sang riche de ta Prusse, de la Saxe de la Bavière s'écoule irr^hussiblement. L'Allemagne saignée à blanc, pendant tout l temps qu'il faudra, ce s'ont les peuples vaincus pa elle qui se relèvent au fur et ù. mesure de son épui sement : Tchèques et Yougo-Slaves d'Autriche, Po louais, Roumains, Russes eux-mêmes qui tout d même ne sont pas des nègres ,qui sont armés e savent se rebeller. L'Orient n'est pas éteint. Il i aura encore un soleil là-bas. A nous, par des ac tions persistantes, d'en assurer l^eclat contre l boclic trop tôt satisfait ! Tenir, travailler et combattre, toute la formul de notre victoire certaine est là. Il reste toujour vrai qu'à cette condition, le temps travaille pou nous, pour la liberte. Nos pertes, pour effroyable qu'elles sont, sont moins grandes que celles de Allemands et elles sont réparties en un plus grant nombre de peuples. Notre situation économique es incomparablement meilleure et elle ira encore e\ s'améliorant à mesure que sera maîtrisé, selon h promesse de l'Amirauté anglaise, le péril sous marin. On peut devenir défaitiste par sensibilité et c'es alors la non-ré sis tance au mal qui l'emporte, pou le malheur des peuples atteints de cette maladie On ne peut être défaitiste par raisonnement, ca celui qui analyse nos chances se convainct de L victoire possible et certaine. C'est pourquoi d'ail leurs, à cette heure principalement, l'une des tû clies principales des gouvernements de l'Entent devrait être d'assurer, par une propagande méthe dique et poussée jusque dans les villages, le triom plie du bon moral, c'est-à-dire de l'intelligence <•!/■>' In Qfn C-ih-ilÔtA <►— La Politique Nous recommandons instamment, dans ce journal, à nos amis flamands et surtout aux soldats flamands du front de ne pas se laisser bourrer le crâne par certains agents d'une cause détestable. Ceux qui nous lisent, dans les tranchées, savent de qui nous voulons parler. Il ne doit pas, il ne peut pas y avoir d'hostilité entre les poilus fla-mands et wallons. Les hommes qui, face à l'ennemi, poursuivent une politique de division et s'efforcent à dresser la Flandre contre la Wallonie sont les plus dangereux et les plus méprisables des individus. Aussi recommandons-nous à nos amis flamands de ne pas donner dans le piège qu'on leur tend. Et nous croyons de notre devoir de déclarer hautement que le mouvement wallon ne songe nullement à combattre le mouvement flamand. La politique que défendent les chefs autorisés de Flandre est parallèle à celle que nous défendons ici. Nous suivons avec intérêt et sympathie les efforts des Flamands et des Flamingants. Nous demandons simplement aux militants flamands de ne pas se laisser aller à manifester contre les Wallons qui sont leurs meilleurs alliés. Nous leur disons : Ne criez pas « A bas la Wallonie ! » Vous feriez le jeu de l'Allemagne. Criez plutôt — et avec nous — « Vive la Wallonie ! » et vous servirez ainsi, très réellement, admirable cause de la Flandre, que nous respectons et que nous soutenons de toutes nos forces. Garl G Gœbel. ÉCHOS LITTERATURE OFFICIÉLLE BELGE Des « Informations belges » du Havre du 14 mars 1918, ce titre : « L'autonomie de la Flandre prépare son annexion à l'Allemagne ». Ne pourrait-on, en attendant, annexer Le Havre à la France ? On parlerait peut-être français à Sainte-Adresse... * * * LES CALOMNIATEURS Un sieur Charles Omessa, ayant repris pour son compte élans l'Eclair les insinuations diffamatoires de M. Fuss cjui battit si piteusement en retraite dans le Mercure de France, aussitôt que nous l'eûmes mis en demeure de faire ses preuves, notre directeur a envoyé-au gérant de l'Eclair un droit de réponse que celui-ci n'a pas encore inséré. M. Raymond Colleye en sa qualité de directeur-propriétaire de Y Opinion Wallonne — accusée par le sieur Omessa de compromission avec l'ennemi — assigne en outre le sieur Omessa en diffamation.* 4c * FRANCOPHILES Des Américains officiers — M. Garcia (laideron, premier secrétaire de la légation du Pérou — osent dire : (i) Ce que vous séparez ici, nous nous plaisons à l'unir là-bas, comme si nous voulions vous offrir un lableau plus complet de votre effort, et dans un éclectisme (jui vous fait sourire, nous aimons à la fois Anatole France et Paul Claudel, Maurice Barrés et Octave Mirbeau, Rodin et Falguière, l'éloquence de .TauTé.% qui nous semble un peu notre par l'abondance et la concision froide et énergique de Waldeck-Rous-seau. Par nos admirations et nos haines, par nos traditions et notre idéal, nous sommes éperdûmer.t t francophiles ; nous sommes, Messieurs, 80.(100 cl'hom-mœ qui croyons que si la France était diminuée, mutilée, le monde perdrait sa dignité et un crépuscule définitif tomberait sur la civilisation ». Lorsqu'il arrive qu'un Wallon écrit ou clame 4 des choses pareilles, il se trouve immédiatement des Belges et même des Français pour l'accuser de faire le jeu de l'Allemagne et d'affecter une « francophilie exagérée et suspecte ». Le Coq Hardy. Au Fover de F Opinion Wallonne 3STOS M^ITIFESTA.TTOI<J-S 5» MATINEE WALLONNE La 5° matinée wallonne fut, comme les précé-, dentes réunions organisées par notre journal, un succès. C'est le lieutenant Edouard de Keyzer qui avait accepté d'exposer à notre public les affinités de la Belgique et de la France. Il le fit avec une réelle maîtrise de son sujet et avec d'incontestables qualités de conférencier. Fréquemment applaudi, il retraça les phases de l'alliance franco-belge de 1830. Adoptant la thèse de notre journal, il préconisa, en raison de la situation même de notre pays, une entente militaire défensive avec la France. Il en expliqua l'utilité en staticien et c'est en économiste, écartant toute politique sen-i timentale qu'il examina l'utilité non moins évidente ~de l'entente douanière franco-belge. Cette ■ conférence qui reflète si complètement notre poli-1 tique le lieutenant Edouard de Keyzer la répète, ' en ce moment, dans toute la France, sous les aus-( pices de la Ligue française. La moisson lève. Notre directeur avait au début de la séance, excel-t lemment présenté l'orateur. « Flamand d'Ypres, i exprimant son accord avec la politique wallonne, 1 attaché fervemment à sa race et, pourtant, cham-1 pion de culture française, c'est avec joie que nous ' accueillons de Keyzer à notre tribune.Sa présence ici est symbolique de notre volonté d'entente fla-'. man do-wallonne. » Après une audition artistique de chants wallons, eut lieu une réunion intime. Au Foyer de l'O. W., 3 qui aspire devenir une Université populaire wal-' lonne, nous entendîmes le poète Pâquot dire ses [ derniers poèmes, le compositeur Gasparini inter-3 prêter ses dernières œuvres et les chanteur et comédien, Bury et Leruitte, qui chantèrent et décla-3 mèreijt en wallon. On se sépara en chantant le s Chant des Wallons. r TOUS LES WALLONS seront au Foyer de l'Opinion Wallonne Dimanche 24 mars pour la réunion wallonne à l'occasion de la reconstitution de la Garde de Wallonie, fondée à Bruxelles le l°r mars 1914 par M. C. U. GoeUel, directeur du Coq Wallon, uiscours de MM. J. Hulet, C. O. tioebel, 1J. Vermée et H. Colleye. N. Ji. — Apres la séance officielle : réunion intime. Les altistes amateurs wallons qui voueront bien prêter leur concours a cette réunion sont priés de se taire inscrire d l'ouverture ae ia séance, <i apporter, si possible, les parutions de musique, ei de se soumettre au règlement, d'ordre intérieur alticlie dans ia salle. LE 6° BANQUET FRANCO-WALLON La réunion de samedi soir fut remise au dimanche afin de lie point donner aux^gothas, i'occa-■siou de l'interrompre. Avaient adhéré : M. le sénateur Beauvisage ; M. et Mme Raymond Colleye ; M. C. O. Goebel, directeur du « Coq Wallon » ; M. CoiomOani, directeur du Cri de L' rance et Mme Colombani ; M. G. Harmois, industriel ; M. Carnoy, professeur au lycée Voltaire, homme die lettres ; M. Joiris, directeur de Notre Avenir ; M. Paul Magnctte, directeur de la Nouvelle Revue Wallonne ; M. Gasparini, compositeur ; M. et Mme Paul Dermée, homme de lettres, ancien directeur de la Revue Mosane ; M. Théo Fleischman, homme de lettres, brigadier d'artillerie ; Clément Tholet, maréchal des logis ; M. Borguéres, publiciste ; M. Jean Piret, industriel ; M. J. Hulet, vice-président de la Ligue Wallonne du Brabant, trésorier de l'Union Wallonne de France ; M. Sylvain Bonmariage, homme de lettres et Mme Bonmariage., Des discours furent prononcés par M. Raymond Colleye, sur la politique ftranco-wallonne et par M. Harmois, au nom des convives français. On s inscrit, dès à présent, pour le prochain Banquet l1 ranco-Wallon qui aura lieu, au Foyer de l'O. W., le dimanche 21 avril, à midi, très pré-c'ses- Landelies. Propos sur le Fasse I.;— RENE DETKIER René Detliier ! C'est à' une conférence organisée par le Inyrse de ssaint-uiiies que je ie vis pour lu uermere>- lois. Je nie souviens.... i^b le rappel m'est nostalgique de ia peute sune aux muus ornes de pno-lograpiiies, ues ue^sins, ue ipoiuaito, ou une cinquantaine dauuiteurs, causani a uu-voix, composaient une .beuuibanie aunospliere de bon ton et presque u'inu-miie.àur une estrade minus juIi.-, René Detliier. Portant gaillardement le vestem de velours noir leriné au coi et le pantalon a la liussarde, il était uevant nous, —-maigre et eianoe, ue longs cueveux encadrant son visage pale, aiune par -ae precoces sounrances, — comme une onarmante rigure u epliene artiste aux deiiois romantiques. fresque îmmomie, les mains abandonnées nonchalamment aux poclies du veslon, u nous parlait ce soi-la du pays noir et ue ses écrivains. An 1 certes, ce 11 était pas un critique severe iaisant des gloses et de tristes mines, mais bien plutôt un amoureux jeune, ardent, sincere trouvant le plus grand plaisir a expiimer sans réticences ieb sentiments qui l'agitent. Avec une pieté tremblante, il évoquait les som-nres beautés de son pays, uu pays des terni -, ues us«-nes, ues fumées, des g6eules îarouclies d ouvrier-.-torçats, de la contree presque labuleuse où s'accomplissent de monstreux labeurs et ou souillent parfois îes mipitoyanies rataies des coieres plébéiennes.... tu puis, U nous uisait quelle alfection et quelle reconnaissance fraternelles, il dévouait à ceux qui chantaient ia. « îerre îNotre » ou qui, par leur prone travail dartistes, renuaient hommage aux vertus de leur race et de leur peuple, Ainsi célébrait-il les Destrée, ies Paulus, le» bre>gneau, les Roneiiiil. lit je me-souviens encore. Ouand Dethier eut termi né sa causerie, — il serait plus exact d'écrire son acte de loi —, le maître Verhaeaea. .qui pensif, écoutait eu un coin ,se le\!\a et le premier lattit joyeusement de.-, mains. Le chantre élu de ia Mutliple Splendeur, l'amant inspiré des forces universelles, saluait en Ren-pethier une expression heureuse, riorissante et généreuse de la vie, une force que les dieux avaient pourvue du précieux don d'amour... Alors qu'il était encore sur les bancs du collège, Dethier avait fondé à Charleroi, avec quelques camarades, cette revue qui a bien mérité ue nos lettres : La Jeune Wallonie: Les écrivains, les artistes répondirent nombreux à l'appel enthousiaste des promoteurs. La revue prospéra et devint le centre de tout un mouvement regionaliste. Elle connut pourtant des heures difficiles. l_.yrique, passionné à l'excès dans ses ic'ées et dans ses opinions, enclin parfois à de regrettables violences de langage, Dethier, qui n'avait d'abord compté que des amis et des admirateurs, devait fatalement rencontrer sur sa route beaucoup de détracteurs et d'ennemis. Certains de ses adversaires, animés d'une fougue égale à la sienne, le combattirent implacablement. Pf.ut-être eurent-ils un tort, celui de ne pas se dire que Oethier n'était qu'un homme, un pauvre homme connue nous tous, portant comme nous tous sa lourde et meurtrissante croix de péchés, de défauts et de faiblesses.... Promis par le destin à une existence trop 'brève, hélas ! il mourut dans sa vingt-quatrième année. 11 ne laissait derrière lui, — si l'on excepte les articles ele critique et de polémique publiés dans La Jeune Wallonie, — que quelques plaquettes dédiées à des écrivains de chez nous et une médiocre Histoire de la Littérature française en Belgique, écrite en collaboration avec Joseph Chot. Peu de chose en somme. Mais qu'importe I Son œuvre ne se mesure pas, selon moi, à ce qu'il laisse d'imprimé et de visible. Avant tout, René Dethier a agi, il a agi non seulement pai la plume, mais surtout par la parole il a agi sur les âmes et sur les consciences de ses freres de Wallonie, il a courageusement aidé au réveil de l'esprit fran çais dans nos provinces. Pour tout due, il a aimé de toutes ses forces jeunes la terre, la race et la civilisation des ancêtres. C'en est assez pour ejue nous ré servions à son souvenir une place choisie dans notre cœur. Cl. Gerlin. Alionnemcnts spéciaux pom* îiiili-taircs (sous-ofRciers, caporaux et soldats) un an 3 fr. ÎO. "V. ***" «j'ai gardé pour toi... J'ai gardé pour toi le temple et Vautel, Encor' tout émus des divins carnages . Le myrte et. le nard sont demeurés tels... Tel au jeune temps des saisons volages. Tout, mon être aspire aux jeux immortels FA n'a point souci du morue hivernage. Les mornes hivers un jour s'en iront ; Tu me reviendras dans notre île neuve ; Sous les verts cyprès nous retrouverons Le temple et Vautel pleins de roses v.euves.., Emile de flongnie. AVIS AUX MILlTA'flÉS OTF. NÉS EN SI ISSE ET EN HOLLANDE Nous créons des abonnements spéciaux de faveur pour les soldats et sous-officiers internés en Suisse ou en Hollande, aifprix de cinq francs. Lettre du Congo LE DOCTEUR DEPREZ Monsieur le Directeur de YOpinion Wallonne, Vous avez peut-être déjà appris qu'en septembre et octobre derniers nous avons eu plusieurs cas de lièvre jaune à Matadi, dont moururent deux Luropeens. Les autres blancs atteints doivent la vie a L'excellent docteur Deprez, un bon Wallon oui a découvert Je premier cette terrible malade au Congo belge et c'est encore lui le premier qui a appliqué l'injection du 914 pour tuer le microbe. Par sa première expérience il a ramené à la vie un jeune homme condamne par les medecins qui i a-\ aient visité ; c'est le doctf ur Deprez qui a découvert le remède guérissant la fievre jaune ; la science lui doit une précieuse reconnaissance. Le docteur Deprez jouit d'une pcpul:i;ité enorm : • jeune, alfable, prenant son métier à cœur, il est l'ami de tous, il est a la lin de son deuxième ternie, le premier c'e deux ans, le second de quatre ans et, heureusement, il ne parie pas encore de rentrer en lLu-rope, car la population de Matadi perdrait uif docteur diillcile à remplacer. Il est a espérer que ni colon;».: va bientôt recompenser les services de ce praticien Afin de comprendre mieux la gravité de 1 épidémie en question, je vous dirai que tout le trauc lut suspendu à deux reprises différentes ; les trains ne purent plus circuler, les bateaux n'arrivèrent plus :u. port ; un cordon sanitaire placé autour ce la ville empêcha chacun dy entrer, les marenés lurent suspendus. Le moral fut toujours excellent et à part quelques fuites tout le monde resta stoïquement à son poste regrettant même ces sévères mesures. Qu'a-t-on fait pendant la quarantaine V Débrous^e le.^ aoorus des nauitaticns. euieve ies unes et les bouteilles vides des ravins, dressé — un peu tard — des prqcès verbaux. Que doit-on encore faire ? Des égouts ; supprimer les eaux stagnames, placer de l eau pouuue pour ita populations nianches et noires; empêcher ies cochons, ies cnè-vres, les moutons ue cneuxei librement a proximité des habitations ; débrousser a nouveau ; exercer une vig'jance un peu plus étroite &ui in;y-giène que doivent apporter les noirs uans ieuin villages ; ne pas placer ceux-ci a proximité quai-tiers europeens, nettoyer les prisomners qu: sont malpropres et mal vêtus. Bref, l'Etat devrai apporter un peu plus d'intérêt à ses ressortissants. L'hôpital de Kinkanda a reçu a dilierentes reprises la visite des léopards et dernièrement, les sœurs ue r Hôpital lurent heureuses d empoisonner un jeune fauive ; des chasseurs passèrent plusieurs nuit a, l'affût sans résultat ; a present, des lusils sont dirigés du côté du fleuve où un rhinocéros circule en maître. On va bientôt commencer Ja construction au raccordement qui Veliera Ango-Ango a la gare ne Matadi ; ce travail aura très probablement une durée ce six à sept mois et va amener pour ia main-d'œuvre une eiuantité considérable dlndigènes. Outre la Société eles Pétroles au Congo installée déjà à Ango-Ango, c''autres sociétés et pas des moins importantes ont choisi ce nouveau poit pour leur établissement, ce qui dégagera la gare maritime de Matac'i trop exiguë pour un intense trafic. Si la guerre n'était pas survenue. Matadi dès à présent aurait été complètement transformée ; la ville haute serait devenue un centre important (ioté d'un grand hôtel et d'un tram électrique ; le chemin de ier sera repris par l'Etat qui aurait commencé la nouvelle voie Matadi-Léopoldville. Il reste beaucoup à faire au Congo et beaucoup d'argent est à gagner ; il faut que la colonie pro"-tège ses colons ; une masse d'étrangers envahit notre terre africaine. Nous ne devons cependant pas nous e.i prendre à eux,car ils sont recrutés par les Belges eux-mêmes. N'y a-t-il dons pas, parmi les réformés de Ja guerre des jeunes gens qui pourraient s'acclimater ici ? Le Congo ne l'oublions pas, exporte à présent du riz, des métaux pour l'armée, c'es noix pour extraire l'huile qui sert à l'armée. Son rôle est donc extrêmement important et l'exploitation de la colonie par des Wallons ou des Flamands mérite toute l'attention du ministe:-re de M. Renkin. Si l'envahissement de notre colonie par les neutres continue, bientôt on pourra dire que le Congo belge n'est plus belge ; qu il est plus hollandais que belge, plus suisse que belge, plus suédois que belge. La guerre pour notre colonie n'aura pas été qu'un désastre, de nouveaux produits sont venus alimenter le commerce. C'est ainsi ejue les grandes sociétés qui fournissaient les rations à leurs travailleurs en produits européens tels que poissons, viande, riz, bL.s cuits ont résolu le problème de ravitaillement en ne fournissant que eles produtits africains tels que riz des Falls et du Kasai. poisson de la côte, chickwan-gues (pain de manioc), de fabrication indigène. Er. réalisant un bénéfice assez sensible, ces sociétés ont avantagé et augmenté la production agricole du pays et le commerce de la chickwangue est devenu assez impeyrtant. Si le ravitaillement d'Europe était supprimé il ner serait pas impossible pour ies Européens de vivre — eux aussi — c'es produits du sol congolais; n'avons-nous pas des coins e?e terre propice à la culture du blé ? Ne recevons-nous pas déjà des pommes de terre de Saint-Paul de Loanda (Angola) et de Kimposé (Congo Belge). N'avons-nous pas du gros bétail, des moutons, des chèvres, des porcs. c?es poules ; n'avons-nous pas des fruits ele toutes espèces ? des cannes à sucre, etc. etc. Mais il faut, pour exploiter ces riches-. ses naturelles, des hommes entreprenants, obligeant 11 le noir à travailler. Voilà une besogne pour l'Etat qui sait si bien s'y prendre pour se faire payer l'impôt.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'opinion wallonne: journal belge, indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1916 tot 1919.

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