L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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15 mei 1916
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s.n. 1916, 15 Mei. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0mn4x/
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1" ANNÉE - N° 1 4- PAGES ^ Centimes DU 1er AU 15 MAI 191 (i L'OPINION WALLONNE Journal belge, indépendant, paraissant le 1er et le 15 de chaque mois ABONNEMENTS , PUBLICITÉ FRANCE & COLONIES Un an 4 fr. REDACTION ET ADMINISTRATION AUX BUREAUX DU JOURNAL ETRANGER — 5 fr. —— ABONNEMENT DE PROPAGANDE - ÎO fr. A.F*A.TIIS BUREAUX, TOUS LES JOURS Le journal n'est pas responsable des annonces Adresser le montant de l'abonnement en mandat-poste ou valeur sur Paris à M. le ^ ^ midi Les manuscrits non insérés Directeur de VOpinion Wallonne. l'abonnement part du 1*' de chaque mois. — Toute 192, bouJevard HaU8Smann (8e) , - in/n sont renvoyés sur demande accompagnée des frais de poste demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. 50 pour les frais. 1 ELEPHONE : Elysees 47-47 L£s ARTI0L£S N'ENQAGENT QUE LEUR SIGNATAIRE Les Wallons de France et le Roi des Belges Cliché « Patrie Belge ». Désireux d'affirmer leur loyalisme, les Wallons résidant en France pendant la grand* uerre, ont adressé au Roi Albert, à l'occasion de la constitution de l'Union Wallonne di 'ranr.e. le télégramme suivant : A SA MAJESTÉ ALBERT, ROI DES BELGES, L'Union Wallonne de France, réunie à Paris, en assemblée générale, le 12 mars 1916, Tient à exprimer à Sa Majesté, Chef de notre glorieuse armée, l'expression de sa fervente admiration et de son profond attachement, Et à Lui affirmer la confiance inébranlable que ses membres gardent dans les destinées de notre patrie aimée. Le Président, (S.) 0. Gilbert. Sa Majesté a répondu en remerciant vivement les Wallons de leur attachement au Roi et à la Patrie. L'UNION WALLONNE DE FRANCE Ce groupement fraternel des Wallons résidant dans la grande Patrie Française, fut constitué par M.O. Gilbert, le président dévoué de la Ligue Wallonne de l'arrondissement de Charleroi. L'Union Wallonne de France compte actuellement près de cinq cents adhérents. Un millier de Wallons suivent régulièrement les manifestations régionalistes que l'Union Wallonne organise le deuxième et le quatrième dimanche de chaque mois à trois heures de l'après-midi dans les locaux du Café Ludo, 76, avenue de Clichy, à Paris. SON PROGRAMME Voici dans quels termes les statuts de l'Union Wallonne de France définissent le but et le programme de cette Association : BUT. — I. — L'Union Wallonne de France a pour but de grouper les Wallons réfugiés en France, en vue 1° De leur rappeler leur grande et leur petite patrie dans des réunions périodiques où, par des chansons populaires, des conférences, des manifestations artistiques quelconques, on évoquera la terre natale ; 2° De s'entr'aider dans la recherche de parents ou amis disparus, de se communiquer les nouvelles reçues du pays; autant que possible de procurer du travail ou une aide financière aux compatriotes dans la gêne ; 3° De procurer à nos compatriotes permissionnaires à Paris, des distractions saines et réconfortantes ; 4° Eventuellement d'examiner au point de vue régional, les questions d'ordre général que pourraient soulever les pourparlers de paix et le statut futur de la. Belgique ; 5° De faire mieux connaître aux Belges la grandeur et la générosité de la France, trop calomniée chez eux par une secte inféodée au pangermanisme, et de faire connaître à la fois aux Belges et aux Français, la part active qu'ont prise les Wallons dans la lutte de l'idéal gallo-romain contre la barbarie germanique; 6° De rechercher, dénoncer et combattre toute manœuvre ou toute ingérence germanophile dans tout les domaines : économiques, politiques ou moraux, pendant la guerre et après la conclusion de la paix. II. — Dans toutes ces manifestations, l'Union Wallonne entend défendre et sauvegarder l'indépendance absolue de la Belgique au point de vue politique. Elle est neutre au point de vue des partis et s'interdit toute discussion et toute action à ce sujet. III.— En vue de réaliser son programme, l'Union Wallonne emploiera tous les moyens : conférences, réunions, expositions, tracts, campagnes de presse, etc., pour autant qu'ils soient permis par les lois d'exception nécessitées par l'état de guerre. SON COMITÉ Le Comité de l'Union Wallonne de France, choisi par l'Assemblée générale du 12 mars, est composé comme suit : Président: M. 0. Gilbert, pharmacien, Président de la Ligue Wallonne de l'Arrondissement de Charleroi, membre de l'Assemblée Wallonne. Vice-Présidents : MM. Th. Bovy, auteur dramatique wallon, et Marcel Loumaye, homme de lettres, avocat à la Cour d'Appel de Liège, rédacteur en chef du Coq Wallon. Secrétaires : MM. Marissal et L. Didier, industriel. Trésorier: M. Jos. Hulet, ingénieur. Membres: MM. Camauer, avocat; Raymond CollEye, homme de lettres, ancien président de la Fédération des Jeunes-Gardes Wallonnes-de Belgique; De Quinze, architecte ; Dasselborne, auteur wallon ; L. Dailly-Grojean, industriel; H*rben ; Huyberechts; Kairis; Louis Laurent, compositeur de musique; Léon Lobet, industriel, Président de la Ligue Wallonne de Verviers: et ùantÉ. ! U'OPlHlOfl WflliliOJSlfiE et les revendications territoriales des " Rationalistes " belges D'une lettre de M. Jules Destrée, député de Charleroi, secrétaire de l'Assemblée wallonne au Petit Parisien : « Ceux qui voudraient appliquer à leur profit les méthodes germaniques de contrainte et d'annexion me trouveront sur leur chemin et ce que je peux avoir de force barrera la route aux nationalismes malsains d'où qu'ils viennent. » * * * D'un discours de M. Emile Royer, député de Tournay-Ath, au Casino de Paris, le 14 novembre 1915 : «... où qu'ils soient et quelques bontés que l'on ait pour eux, les Belges aspirent à la restauration de leur patrie. Et beaucoup d'entre eux se demandent avec angoisse s'ils la retrouveront telle qu'elle était, telle qu'ils l'aimaient, réalisant un juste équilibre entre ses éléments flamands et ses éléments wallons et gaulois. Car si cet équilibre était rompu, si par l'annexion de provinces rhénanes et l'adjonction de quelques millions d'Allemands à notre population, son élément wallon devait être submergé sous l'accroissement de l'élément germanique, alors il y aurait sans doute encore un pays que l'on appellerait la Belgique, mais ce ne serait plus la Belgique d'autrefois et les Wallons, nos plus proches amis, seraient destitués dans leur propre patrie Mais j'ai l'assurance que le gouvernement belge ne désire pas cela. Et j'espère d'ailleurs que la France ne le voudrait jamais. » (Appl.) •.''«n -iHiole de M. Jean Barv. «résident de l'Association des Journalistes libéraux de bel-gique, directeur de la Flandre libérale:[Le Soir (de Paris) 8 avril 1916.) « Les risques d'une politique de conquête sont tellement énormes, pour nous, que nous avons peine à concevoir, comment, de l'arrière, on puisse s'en déclarer partisan, et engager d'un cœur léger le sort de la Belgique envahie. En réalité, l'idéal poursuivi et avoué depuis un an est la constitution, entre un grand empire d'Allemagne gouverné par la catholique Autriche et la France, d'un pays nouveau composé de la Belgique d'hier, des provinces du Rhin, du Grand-duché et de la partie catholique de la Hollande. Ce pays serait borné au nord et à l'est par lé Rhin, au sud-est par la Moselle. Et au sud? On nous le dirait plus tard, sans doute... Ces grands Pays-Bas catholiques — car il ne s'agit plus de Belgique dans tout cela et il faudrait changer de nom — compteraient environ quatorze millions d'habitants en grande majorité cléricaux. Leur constitution nous exposerait à une série de guerres et à des difficultés sans nombre. La Wallonie n'en serait plus qu'une très petite partie, enserrée étroitement de populations flamandes, néerlandaises et allemandes. Dans ces conditions, et s'il faut abandonner la nationalité belge, la plupart des Wallons préféreront probablement la réunion pure et simple à la France, ce qui permettrait à leur industrie de jouir d'avantages économiques énormes et les engloberait dans un pays dont ils ont la langue, avec lequel ils vivent en communauté de pensées et de mœurs, dont les institutions politiques conviennent à leur tempérament, et dont la Wallonie est une marche avancée. Nous préférerions rester Belges, naturellement. Mais s'il faut cesser de l'être, plutôt la France que les Pays-Bas, flamands-allemands et cléricaux. » ★ * * D'un article de M. Georges Hubin, député de Huy-Waremmes, dans l'Heure Belge du 19 avril 1916 : « Enfin, il est un dernier argument contre les annexions de territoires allemands à la Belgique, qui, à lui seul, devrait faire rejeter tout projet de ce genre. Il est certain que les populations de la Prusse rhénane sont prussiennes autant qu'on peut l'être. Tout l'orgueil et toute la bassesse d'âme de la race y sont marqués d'une empreinte indélébile. La mentalité de ce peuple est aux antipodes de celle du peuple belge. Consulté sur son sort, il n'y a pas de doute qu'il voudra rester allemand. Eh bien, voilà, à mon avis, la raison essentielle contre son annexion. C'est précisément contre la prétention de l'Autriche et de l'Allemagne, de réaliser par la force des Etats artificiels, que les Alliés combattent. Cette prétention, intelligible aux temps révolus où les peuples étaient lî propriété des rois, ne l'est plus aujourd'hui où les peuples sont ou veulent être maîtres d'eux-mêmes. S'il est vrai, comme on l'a dit et comme je le crois, que la guerre actuelle est déchaînée entre deux civilisations, ce sont ces deux conceptions opposées qui se heurtent et se battent. Et ce serait, encore une fois, une conséquence bien paradoxale de la victoire des Alliés que de les voir appliquer une politique contre laquelle ils combattent, et pour la destruction de laquelle des centaines de mille de nos soldats versent leur sang à flots. » Notre Wallonie! Un village wallon !"Un clocher ardoisé s'é-levant léger au-dessus des chaumières el portant à sa crête, comme un fin soleil, un coq d'or, le frère des « coqs hardys » qui poussent un cri vibrant pour affirmer la race ! Une petite ville wallonne ! La belle Meuse ou quelque claire rivière la baigne. De l'industrie pour donner essor à l'énergie de sa population, mais toujours, à côté du noir moderne, un coin de verdure, un vestige du passé : cathédrale, vieux portail, ancienne fontaine...-Et uti carillon gai dans l'air. Et du silence, oui, parfois, pour faire plaisir aux rêveurs, mais pas du silence mort, un silence plein de frémissements, interrompu, nimbé de rumeurs lointaines, un joli silence frais que la vie ourle... Ou la grande ville wallonne,la cité ardente, avec ses ponts, ses quais, ses vieilles maisons au bord de la Meuse, ses cathédrales, son antique Palais des Princes-Evêques, ses pigeons de la place Saint-Lambert tels que ceux de la place Saint-Marc à Venise, ses usines rouges fuligineuses, ses collines vertes, son peuple heureux et fraternel ! Voilà ce que vous voyez dans vos tranchées, magnifiques Soldats wallons de Liège et de l'Yser, frères sacrés ! Voilà vers quoi vous regardez avec nostalgie, exilés wallons d'Angleterre, de France, de Hollande, de Suisse, des quatre coins du monde ! Dites ! comme elle est belle et sainte, notre Wallonie — cette claire moitié de la noble Belgique, — qui représente pour nous l'image la plus sensible, la plus directe de la patrie ! Grands Soldats dont on ne dira jamais toute la grandeur— à côté de vos admirables frères flamands qui luttent pour leur Flandre aimée — voua l'arracher à l'onnresseur. notre Wallonie : Civils, ayons à coeur de travailler chacun, modestement mais efficacement, pour sa libération: entrons dans les usines de munitions, défendons-la par la plume et par la parole ! Car — n'est-ce pas ? — nous ne voulons la retrouver que libre, notre Wallonie ! Marcel Loumaye. VOIX DE FRANCE M. Paul Hyacinte Loyson est l'un d§s plus remarquables dramaturges et l'un des plus • brillants polémistes français. Auteur applaudi de pièces âpres et fortes qui furent représentées sur toutes les scènes du monde (chacun se souvient du triomphal succès e{ des violentes discussions que provoqua Les Ames ennemies), Directeur des Droits de l'Homme, Paul Hyacinte Loyson est l'un des rares écrivains français à qui l'amour de son pays a fait découvrir la terre wallonne. Le brillant écrivain a bien voulu nous autoriser à reproduire dans L'Opinion Wallonne un article qu'il publia sur la Wallonie enJ909, dans le Journal du Soir. Avec cet article, nous inaugurons cette rubrique des Voix de France sous laquelle nous donnerons régulièrement des articles inspirés aux meilleurs écrivains français par notre émouvante et forte et douce Wallonie. WALLONIE Au moment où la clameur vibrante du patriotisme italien passe comme une trombe sur l'Adriatique et retentit en menace au coeur de l'Autriche germanique, la France ne remplit plus le devoir latin hors des frontières. L'initiative d'un journal de Mons, La Province,e nvue de consacrerpar l'airain la victoire latine de Jemmapes, n'a pas été intimement comprise en France. Elle ne nous a servi de prétexte qu'à nous fredonner à nous-mêmes un petit air de bravoure en souvenir de la gloire de nos ancêtres. Or, dans la pensée de nos frères wallons, ce monument ne doit pas être un souvenir, mais un gage d'alliance, une prophétie. Non qu'il s'agisse de préméditer un remaniement de la carte d'Europe. Il est au dessus des frontières, dans l'air où résonne le même verbe, et il est au-dessous des frontières, dans la glèbe que fouille la même racc, une solidarité plus forte que celle des liens politiques. Cette fidélité de la Wallonie à la race mère, cet irrédentisme intellectuel qui, dès la station de Quèvy, est le « leit-motiv » de toutes les conversations, nous ne le soupçonnons pas en France. A travers la fumée des Charbonnages

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Dit item is een uitgave in de reeks L'opinion wallonne: journal belge, indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1916 tot 1919.

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