L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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06 december 1917
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s.n. 1917, 06 December. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tb0xp6wh94/
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On nous défend de vendre PO. W. sur le front ! Camarades, abonnez-vous ! ABONNEMENTS : (■tu la Paris, Départemeuts etCo oiic» iranv*is«s 4fr ôfr. Ktrangar Ubi«* postale . 5fr. 8 fr. Adresser le nonUat d« Tabou-aemeul ca *a»éui-| oste ou valeur sur Paris - M. Il lirediur de 1 Opinion Wallonne L'auouno-ment pari du l,r d« chaque mois. — Toute demande de changàmenl d'adre» e doit être accompaguéi de 0 fr. 50 pour les frai». PUBLICITÉ aux bureoux du loumal La publicité insérée dans le journal n'engage pas l'Opinion Wallonne. L'OPINION WALLONNE JEUDI e DECEMBRE 1917 N« 4-1/95. — 2* ANNÉE Direction-Rédaction 14, Rue Saint-Georges PARI a (9•> BOREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W. 1 Phone Regent 1294. Administrateur : M. J. HULET, ingénieur . QUOTIDIEN de la Belgique française ECONOMIQUE-POLITIQUE - LITTÉRAIRE lo centimes Raymond COLLEYE, Directeur 10 Centimes HEBDOMADAIRE pendant les Hostilités EDITORIAL PUSS-AHIOUIS A OUELOUt CHOSE A l».HI ? Il est ahurissant de constater qu'une revoie sérieuse coran.e le Mercure de France autorise un de ses collaborateurs à mener campagne, en laveur d'une politique adop.ée par un des journaux les plus contestés de la presse belge. Tel est cependant le cas de M Gustave Fuss-Amoré qui a succédé ù Georges Eckhoud dans la rédaction de la rubrique Belgique pour y attaquer avec vio-lcnce les journaux et les hommes politiques qui ne partagent point, sur certaines questions nationales l'avis du XX» Siècle et de M. de Broquemlle. M Gustave Fuss-Amoré, après avoir déclaré que ces questions n'intéressent que les Belges, et doi-vent être résolues entre Belges, étale cependant avec complaisance, nos divisions dans le Afercu de France et prenant position, dans le parti de M. Neuray il exécute du haut de la Tribune que M. Vallette met bénévolement à sa disposition, tous les adversaires d'un parti qui ne compte de parti-sans-que dans les colonnes du XXe SïècJe. Au de-meurant, le \Mercure est devenu une succursah3 du journal de la place des Deux-Ecus. Triste sort PPDar!s le numéro 467 du 1er décembre de cette importante revue, c'est à 1 Opinion Wallonne que M. 0° steve Fins Âmoré s'attaquedans un *en.me«x lïàîhos. « Un pelit journal (Sic) L'OPINION WAL LONNÉ qui se publie à Paris et 1UI demeurant parmi ses collaborateurs, des allons du rnemur aloi belge (?) lerait peut-être bien de sonner à ces considérations et principalement de surveiller les sources de tous les arfcles dont en les publiant il assume la responsabilité Les Boches savent fort bien abriter leurs mauvais coups derrière un pavillon loyal (merci pour cette bonne parole. Je sais ce que f eens (heureusement car nous le savons pas) et je n'insiste pas dawm-tage, du moins pour l'instant (c est domma0e). Mon excellent compatriote, le bon écrivain JPoè" i : Louis Pièrard, un pur Wallon, en sait assez la dessus » Qu'est-ce que tout cela veut dire et que vient faire notre ami Piérard dans cette affaire . Si Fuss-Amoré et Piérard ont quelque chose à dire, qu'ils le disent ! Pourquoi ne pas insister davantage sur un sujet aussi passionnant . Serions-nous les victimes d une ténébreuse affaire Bolo dont Gustave Fuss-Amoré, seul, connaît la tra- Alors, qu'il prouve bien vite son intransigeant patriotisme en désignant les coupables. . Nous le lui demandons instamment en lui déclarant auparavant que nous continuons a répondre comme par le passé de tous*nos collaborateurs, et de tous les articles que nous publions et dont nous assumons l'intégrale responsabilité. Etonnons-nous une fois de plus de voir le Mercure autoriser la publication d'attaques aussi lâches que celle de M. Fuss Amoré contre 1 Opinion Wallonne, daps une heure tragique ou se joue te destin de-.nos patries «t ou l'unifin sacrée ne permet pas que des ém^aïIlelÏTS-eri mnV-cïe-BclO*" manie viennent suspecter la bonne foi de journaux comme celui-ci qui ont prouve par leur politique lovale et clairvoyante qu'il n avaient de leçon de patriotisme à recevoir de personne. A le de la guerre ET I/OI'IMOX WAl LOA.Mi Le ministre de la guerre qui autorise que le XX' Siècle Het Vaderland, Ons Vlaanderen, Vry Bêlai de Belqische Dagblad, l'Indépendance Belge, la' Métropole, et le Peuple Belge soient répandus sur le front par les vendeurs militaires a refusé M droit à l'Opinion Wallonne. ^ (CENSURE) Les journaux précités représentent pourtant tous les partis de Belgique du catholique au socialiste (CENSLRÊ) ^ wgflmy] Et voici comment le général de Ceunincb ex- PlComme'iuiie u votre lettre du 29 octobre dernier j'ai l'honneur de vous faire connaître qu eu égard aux tendances séparatistes que marque votre or-ane, ii n'est pas possible de vous accorder l auto rxsation de le mettre en vente par le service spécial de vente des journaux belges au front. Nous protestons contre l'épithete d°nt le ministre de la guerre qualifie nos tendan-ces JSovs ne sommes pas séparatistes. N°us demandons, depuis notre création, <1^6 s établisse sur un régime nouveau une entente duiable des peuple flamands et wallons. Nous préconisions avec assez de loyauté cette entente flamando-wal- lonne notre politique d'union avec les menées divisionistes qui ont leur source en Belgique occupée, (CENSURÉ) Mais nous voyons bien qu'il entre dans le jeu de nos adversaires de jeter la suspicion sur notre P°liUqUe (CENSURE) Nous nous sommes expliqué là-dessus. Notre action est connue et des adversaires loyaux devraient eux mêmes étouffer une légende dont la paternité leur échappera En attendant, l'Opinion wallonne sans se soucier des légendes et des calomnies, poursuit vaillamment sa voie. (CENSURE) Le soleil luit à travers les nuages. La caravane passe tandis que les chiens hur lent à la mort Raymond COLLEYE Puisque l'autorisation nous est refusée de vendre l'Opinion Wallonne sur le front. Camarades Wallons ! Envoyez-nous le nom de nouveaux abonnés. POUR L'OPINION WALLONNE HEBDOMADAIRE ET LA CRISE DU PAPIER Réponses à notre appel : Total précédent, 2.070 fr. 35. . Wadeleux, 10 fr.; Poncin, 10 fr ; lîauian. 0 fr 50, Westphal, 0 fr. 50: Gilissen, 2 fr. 10 ; Materme, 1 fr ; Hovaux. 0 fr 00; Beekmann de Gravlo, 10 fr ; Hans, 15 fr , Bertrand, 0 fr. 90, Bidoul, 1 fr., Allard 2 fr ; Cotton, 0 fr. 90; Defays, 1 fr. 40: Marcotte, 5 fr.: Ro-det 2 (r 50; Trépagne. 3 fr. 40; Clne'ens l fr ; Coniuil de Belgique à Nice, 10; Dewachter, Marseille, 10, Délais- SêTotoi à ce Jour, 2.167 fr. 15. PAYSAGE DE CHEZ NOUS TL-.A. SA.3M3BRE -A. 3VA3M11LJFI LA SITUATION C'est toujours la guerre. Le discours du chancelier von Hertling ni les décisions de la 'Conférence des Alliés n'ont fait avancer la paix d'un pas. La parole est toujours au canont souverain maître des hommes et des choses. Il faut le comprendre. L'Entente, où monte comme une marée Vafflux des troupes et des munitions, n'est pas à même de faire une paix qui la déshonorerait. La trahison russe, pour importantes que pourraent devenir ses conséquences, s'est déclarée trop tard pour dès à présent ébranler la force énorme des Alliés. Et d'autre part, l'Allemagne que de récents succès. enivrent plus que jamais n'est pas prête à signer une paix que l'Entente puisse admettre. Il nous faut le salut des petits peuples que rwus avons pris sous notre protection : Belgique, Serbie, Roumanie et Grèce. Il faut toujours à la France l'Alsace-Lorraine et à l'Italie, Trieste et le Trentin. Il faut à l'Occident une restauration économique 'que, seules, de lourdes indemnités allemandes, contrebalançant les pillages exécutés en ce moment encore, sont capables d'opérer. Notre force n'a pas encore amené l'Allemagne à cette paix minima, hors■ laquelle il n'y aurait pour nous que misère, amertume et confusion. Noi%e épuisement n'est pas tel que jlouî soyons, "cimtroÀn tfaxi- YeMnatca-' lions. On reparle de Stockholm. Une vieiUe connaissance à nous, le sectaire flamingant Kamiel lluysmans a cru devoir pour ramener à la surface son sous-marin Stockholm, (CENSURÉ) Kamiel Huysmanst secrétaire opiniâtre et richement appointé de l'Internationale marxiste, est le point d'appui caché de l'entreprise connue sous le nom de Stockholm. Eh bien ! Stockholm ne réussira jamais. Stockholm pourrait, si dans un moment de faiblesse nos gouvernements y laissaient partir les visionnaires de Paris, de Londres et de Rome, inaugurer en Occident l'ère catastrophique où nous yoyons la Russie se débattre aujourd'hui. Cela, oui ! Il y a des Lénine sous tous les cieux. Mais, quant à faire surgir de Stockholm la paix bienheureuse dont rêvent les peuples, n'y pensez pas. A Stockholm, les- délégués marxistes arriveraient avec des mandats contradictoires : les uns jaloux de « dire le droit » selon les prétentions bouffonnes de nos Renaudel, les autres uniquement désireux de faire la paix, selon l'hystérie de ce bon M. Longuet. A Stockholm la bonne foi et l'outrance des socialistes latins seraient des instruments aux mains des sozial-démokrates du kaiser, infiniment plus réalistes, plus méthodiques, plus disciplinés. A Stockholm, les petits camarades neutres de Suisse, de Hollande et de Scandinavie s'érigeraient en juges du conflit et, tout impressionnés encore par Marx et ses successeurs de Berlin. voteraient en ^majorité pour la Bochie. A Stockholm les démocrates anglais et américains, moins férus que les nôtres de ma.rxis-me intégral, passeraient- de mauvais quarts d'heure et seraient traités de « bourgeois », comme de vulgaires Clemenceau et d'abominables Lloyd George. A Stockholm finalement, ce n'est pas la paix qui se laisserait entrevoir, mais la plus hideuse des guerres : celle que Petrograd et Moscou viennent de subir, la guerre sociale des fous manœuvrés par des canailles. Dieux, qui nous avez assuré jusqu'ici, sur terre, un peu d'Intelligence et de Beauté, gardez-nous de Stockholm ! Evitez à l'Occident la dictature monstrueuse de la Bêtise ! Borguières. UN ARTISTE WALLON GEORGES LEBACQ Quelques peintres ayant revêtu l'uniforme des braves, sont allés sur le front pour y noter les divers aspects de la Flandre ravagée. Nous avons pu voir à La Panne déjà, des œuvres fort intéressantes de Marc-Henri Meuneir, de Charles I-Iouben, de James Thiriar, de Allard l'Olivier et d'autres. Nous ignorions encore que M. Georges Lebacq avait tiré profit de son séjour sur les bords de l'Yser. Nous le connaissons maintenant grâce à l'exposition du Petit Salon d'Automne où cet excellent artiste — qui est aussi un excellent Wallon — avait envoyé une importante série de fusains, de crayons et de dessins colories. Il serait heureux de voir ces derniers réunis en un livre qu'un des nôtres pourrait consacrer à Fur-nes la deux fois morte. Nous espérons bien avoir le plaisir de retrouver les œuvres de M. Georges Lebacq exposées à Paris au printemps prochain. Nous pouvons lire déjà, sans commettre d'indiscrétion, qu'après avoir interprété le? paysages tourmentés du « no man's land », notre compatriote ( ompte donner le jour à tout une nouvelle série d'éturles sur les Alpes. Ceux de nos lecteurs qui habitent la Bretagne peuvent admirer en ce moment une trentaine de dessins exposés à Dinard. Et bientôt, en février croyons-nous, M. Georges Lebacq montrera quelques unes de ses meilleures œuvres à Nice. Des dessins de M. Lebacq, signalons surtout ceux qui, révélant le plus l'originalité de leur auteur, nous ont fait retrouver la vieille ville de Furnes aux maisons si merveilleusement belles, vestiges, que les Allemands détruisent, de l'espagnole domination. Nous nous sommelT arrêtés lonsruement aussi devant certains fusains, d'une maîtrise certaine, reproduisant avec une sincérité qu'il faut louer sans réserve, des coins de tranchées, des ponts sur le petit fleuve tragique, un redan noir et lugubre sur lequel plane une a'mosnhère de Tristpsse et de désola/ion. Quelques silhouetter"de soldats sont également remarquables. Prime à nos abonnés L'abonnement à l'Opinion wallonne remboursé. En présentant leur quittance d'abonnement ordinaire pour une année (6 francs minimum) . à notre compatriote Jean Bauwens (Photo-Belge), 77, rue Montmartre ou 129, faubourg Saint-Martin, Paris, nos abonnés auront droit GRATUITEMENT : A une photographie album (format 10 x 15) d'une exécution artistique irréprochable signée « Jean Bauwens » valeur 6 fr. Ou bien à un agrandissement d'art, non retouché, de n'importe quelle photographie, valeur 6 fr. Ou bien à un agrandissement d'art, retouché et superbement encadré d'une valeur de 25 fr. pour 15 fr. Pour commander ce dernier Agrandissement et choisir le cadre, nos abonnés sont priés de s'adresser directement aux bureaux du journal où ils pourront sans engagement de leur part, examiner les modèles exposés et se rendre compte du sacrifice véritable que nous consentons pour rembourser nos abonnements afin de favoriser notre^iropagand^.et de diffuser large- meutdWir^naL; ^ ^ 5^ OS ECHOS JEAN BARY Notre ami P. Hyacinthe Loyson s'étant imprudemment avancé dans le Sunday Times, du 26 octobre, à propos de l'activité et la mort de Jean Bary, directeur de la Belgique indépendante, l'Indépendance Belge prend la défense de notre confrère en ces termes auxquels nous nous associons entièrement : « Nous l'avons déjà dit, nous sommes et restons persuadés que Ba,ry a été frappé d'un coup de folie qui s'annonçait, mais que ce fut un traître nous ne le croyons pas. Au surplus, nous croyons que sa veuve n'aura pas de peine à démontrer après la guerre, pour l'honneur mais le malheur des orphelins de Jean Bary, d'où venait l'argent qui a payé les frais de la Belgique indépendante ». * k * ET LA WALLONIE ? M. Jean Richepin, de l'Académie française, donnera à l'Université des Annales politiques et littéraires, une série de 15 conférences sur les Contes et Chansons populaires des pays de France. Il y aura place pour les chants et légendes de l'Ile-de-France, des Flandres, de la Bretagne, de la Normandie, de la Provence, de la Bourgogne, de la Loire, de l'Auvergne, du Berry, dp Poitou, des Pyrénées, de la Champagne, de lârCorse, de l'Alsace-Lorrame. Et les chants de Wallonie? Richepin dans les veines de qui coule du sang wallon a oublié la Wallonie ? * * * POUB SERVIB LA CAUSE WALLONNE L'Opinion wallonne désireuse d'intensifier sa propagande et de développer ses services demande des collaborateurs volontaires pour les travaux d'administration et de lancement. Les personnes qui veulent s'engager à travailler quelques heures chaque jour pour le mouvement wallon sont invitées à se présenter chaque jour de 2 heures à 4 heures à l'Opinion wallonne, 14, rue Saint-Georges à Paris. Le Coq Hardy. y Chronique Universitaire Un jury, chargé de faire passer les examens d'entrée aux Universités belges, a été créé ; la première session aura lieu en mars 1918 (O. J. A. du 17 octobre 1917) De plus on annonce aussi la création d'un jury chargé d'homologuer les diplômes d'humanités anciennes (Courrier de- l'Arniée n° 500). Pour la préparation de ces examens des cours par correspondance ont été constitués. (Pour renseignements complémentaires s'adresser au bureau du journal). En conséquence, par le fonctionnement de ces jurys dès notre rentrée en Belgique, la première année de chaque faculté sera dotée de son nombre presque normal d'étudiants. C'est déjà un grand point, mais sa-criflera-t-on 1 avenir des étudiants dont les études étaient en cours à la déclaration de guerre. Il faut espérer que le gouvernement n'est qu'au début de la solution de la question universitaire et que bientôt on nous annoncera la création d'une université. Si cependant cette université que nous désirons ne pouvait être créée, on pourrait venir au moins en aide à la faculté de médecine. Bon nombre d'étudiants en médecine qui ont fait Ipurs deux années de sciences et oui n'ont pas eu la chance de devenir officiers du sprvice de santé pourraient parfaitement développer lpurs connaissances dans les centres sani-taires au point de vue pratique/ auant à la théorie, les professeurs de jadis devenus maintenant officiers ne manaueraient pas de la leur enseigner. Etudiants en médecine, errounez-vous. demannez la protection de vos anciens professeurs oui se trouvent sous les flraneanx et faites valoir l'urcrence d'apnorter une amélioration à votre rasv L'Opinion " a tonne est tonte di^osée à centraliser vos p^or*s. T.e gouvernement franoa;s a créé une institution d^ns c ^ens-là, pourouol le nôtre n'en forait-il pas autant et mieux encore ? Bené Dfckftis. m. d. L, Institut Solvay (V. L. h LES ARTS EN WALLONIE IR,â3xim.£ d.e lst conféranca cLe TUE. Célestixx ZDerrLtoloxL. d.ôx>"U.té d.e Xiiège à. la, seconde lULatinée "WalLoune Après une évocation des épreuves douloureuses que la Wallonie traverse, l'orateur rappelle qu'il n'a pas attendu la guerre pour la célébrer, mais que dès janvier 1879, seul ou peut s'en faut, arrivant à Liège, il se mit immédiatement à l'œuvre dans le domaine artistico-littéraire comme dans le domaine social. De ce dernier chef, il fut chassé des écoles de Liège en 1883, mais l'on sait ce qui s'en suivit parallèlement, il jeta les bases de son œuvre et dumouvement littéraire actuel. L'orateur rappelle que la Wallonie sous le.nom de Belgique s'étendait, jusqu'à la Seine, englobait donc la' plus grande partie du territoire de Paris, voici vingt siècles ; mais qu'elle s'est graduellement reserrée jusqu'à ses limites actuelles. Il fait ressortir les'traits-caractéristiques qui distinguent de la France même cette « terre latine du Nord dont Liège est la capitale, » — et qui est, comme toute la Belgique du reste, et à tous les égards, en proportion de son étendue, le pays le plus riche du monde. Nul pays, à grandeur égale, n'a produit tant d'artistes remarquables dans tous les domaines d'art ; et nul n'en a gardé relativement si peu : la plupart sont allés vivre à l'étranger. Mais la Wallonie a-t-elle produit un artiste vraiment hors pair, comme le monde n'en a encore vu qu'un petit, nombre ? Ell-e en a donné un, ce qui est beaucoup pour un si petit territoire : le musicien Roland de Lassus, né à Mons en Hainaut, dont l'auteur fait un magnifique éloge en s'appuyant principalement sur le critique anglais Towley. M. Demblon montre quel long mouvement musical de Lassus, couronna — et posa en fait, amplifiant et expliquant une remarque de Taine, que la musique "(une certaine musique) est l'art le plus caractéristique de la Wallonie, quelque importance qu'y aient prises aussi la sculpture et la peinture. Elle n'a pas seulement donné encore dans la suite Gré-try, Franck, Erasme Raway, etc. : elle a encore influencé, régi les autres arts. L'orateur en donne une série d'exemples. Mais à côté de Roland de Lassus, la Wallonie peut encore revendiquer — pour des raisons qu'il détaille — le divin Watteau, né à Valenciennes, ancienne ville du Hainaut qui ne la perdit qu'en 1673 — et il signale aussi les figures exceptionnelles de Froissart, de Roger de la. Pasture, etc. Ce n'est pas tout : Charlemagne, la plus grande figure avec Dante des dix siècles du moyen âge, est Liégeois comme tous ses aïeux. Et des deux autres figures dominantes du moyen*âge, Geoffroy, Chancer, le père des lettres anglaises, et Hubert Van Evck, ce dernier est encore Belge ! Vu l'exiguïté du pays, n'est-ce pas merveilleux ? Certes, Charlemagne n'appartient pas à la littérature ni aux arts proprement dits ; mais quand il descendit dans la tombe en 814, il avait donné à tous les arts de Wallonie une impulsion que M. Demblon analyse — et de plus, c'est son cycle semi légendaire, cycle wallon c'est-à-dire français et non pas germanique, qui, quelques siècles après sa mort, inauemre grandieusement quoi ? La littérature française hr. , * - cpie soit l'éclat des écoliers de Liège nrc miTc star msnt «w a m m u a **3^ LES PLAQUES INDICATRICES DES RUE$. A BRUXELLES, DOIVENT ETRE LIBELLEES EXCLUSIVEMENT EN FLAMAND Les administrations communales de l'arrondissement de Bruxelles ont reçu une circulaire dans laquelle il est dit : '« Conformément à l'arrêté du gouverneur général du 9 août 1917 concernant la langue officielle en Flandre (art. 3), et plus particulièrement aux dispositions prises par le président de l'administration civile du Brabant, du 6 octobre 1917, m0 3, j'ordonne, par la présente, qu'au plus tard le 25 novembre 1917 toutes les plaques indicatrices des rues devront être libellées exclusivement en flamand. Les plaques françaises ou bilingues devront disparaître et faire place à des plaques flamandes. » PROTESTATION DE BRUXELLES CONTRE LA SEPARATION ALLEMANDE Le gouvernement belge, dit le Courrier de l'Armée (n" 502, 20 novembre 1917), vient d'apprendre que le 12 septembre 1917, les autorités communales de toutes les çdjnmunes de l'agglomération bruxelloise ont envoyé aux représentants diplomatiques des pays neutres en Belgique, une protestation solennelle contre un arrêté allemand du 9 août 1917 du gouverneur général allemand stipulant que a dans la région administrative flamande » le flamand est la tangue officielle exclusive de toutes les autorités et de tous les fonctionnaires de l'Etat, des provinces et des communes, ainsi que de leurs institutions et établissements, y compris les établissements d'instruction et le personnel enseignant et étendant les mêmes dispositions au département de l'émission de la Société générale de Belgique, à la Banque nationale, à la Caisse d'épargne, etc., bref d tous les services publics, jusqu'aux établissements de bienfaisance. Cet arrêté fait suite d l'arrêté du 21 mars 1917, séparant administrativement la Flandre de la Wallonie. La protestation dévoile en termes clairs autant qu'énergiques les intentions véritables des Allemands de placer les puissances devant un fait accompli au moment des négociations du traité de paix et de faire dépendre ainsi de l'aéropage européen l'organisation intérieure de la Belgique. DEGRADATION D'UN FLAMINGANT GERMANOPHILE Le Moniteur belge publie un arrêté royal dont voici le texte : , « Par applisation de l'art. 7 du décret du 24 août 1900, de l'ordre de Léopold U, un arrêté royal du 7 novembre retire pour cause d'indignité à M. Borms, professeur d l'Alhénie royal d'Anvers, ancien professeur à l'Institut N. D. de la Guadeloupe, à Lima, le grade qu'il occupait dans l'ordre de Léopold II. » Abonnements spéciaux pour militaires (non gradés) un an :i fr. tO. TRIBUNE LIBRE REPONSE A QUELQUES CALOMNIATEURS Notre ami Cari. O. Goebel, directeur du Coq Wallon et secrétaire général de la Jeune Carde de Wallonie s'étant vu attaqué par un journal belge et constatant les effets d'une campagne nonyme menée contre lui, nous envoie une longue lettre pour répondre à ses diffamateurs. Le manque de plac enous oblige à remettre au prochain numéro la publication de ce plaidoyer pro domo pour lequel, en toute impartialité, nous ouvrons nos colonnes à Goebel. au onzième siècle, si célébrés que deviennent les cours de Hainaut puis de Fiai dre au XII" et au XIIIe siècles à la suite de la création de l'université de Paris, une littérature de langue française au sens élevé du mot ne pouvait naître en Belgique pour des raisons que l'orateur expose; toutefois le rôle de transit joué par la Wallonie fut grand : elle fit pénétrer la cuiture française dans le Nord Nos chroniqueurs sont remarquables ; mais la musique et la peinture devaient l'emporter: Froissart annonce sans le savoir le triomphe de cette dernière dans la seconde moitié du quatorzième siecle, Jean Le Maire des Belges et Marnix de Sainte-Aldegonde joueront encore au xvi' siècle des rôles d occasion que l'orateur détermine ; mais rien de plus. En attendant que le lent travail des vieux contrapontistes aient enfin ouvert la voie à R. de Lassus, la Wallonie triomphe en peinture avec Roger de la Pasture qui (chose trop peu connue I) est reçu triomphalement en Italie en 1450 ; il va porter quelque chose de nos éclatantes colorations qui apparaît là-bas après les Giotto, les Cimabué, les Orcagna, les Masaccio les Lippi et même les Angelico ! Puis le flambeau passe dans la province de Namur avec Joachim Patinier et Henri Blés — et au pays de Liège avec Lambert Lombard où il se maintient deuifc cents ans, jusqu'à la Révolution française, assurant au xviii» siècle l'étonnante continuité de l'école belge. L orateur esquisse les caractères de cette école (Gérard Douffet, Berthelot, Flémalle, Carlier Lairesse, Plumier, Fassini, Lafal, Lafabrique, De-france, etc.), comme de nos phases architecturales, sculpturales, etc. Quand l'école de peinture fléchit, Grétry paraît, vers 1770 ; mais le rôle qu'il joue jusqu'en 1813 ne peut empêcher la lente reprise d'un mouvement littéraire sérieux avec le prince de Ligne et Philippe Les Cressourt. La littérature romantique provoque dans la Belgique unifiée un réveil graduel, mais encore indécis, si nombreuses qu'apparaissent les œuvres après 1830. La musique agit sur ce mouvement, notamment par André Hasselt ; mais c'est entre la nouvelle école t de peinture mi-fiamande mi-wallonne principalement concentrée à Bruxelles et la littérature grandissante que la lutte pour la prééminence se manifeste. M. Demblon en expose les phases, et montre qu'après la pseudo-Renaissance de 1830 (De Kayser, Wapers, Wiertz), c'est entre le groupement plus réaliste et plus savoureusement coloré de 1860-1870 (Leys, les Steevens, Dubois, de Braeckeleer. Hippolyte Boulenger etc.) et les écrivains tels que Ch. de Coster, Oct. Pirmez, etc. que le conflit éclate : appuyée, servie par une langue romantico-réaliste qui réporirf au génie belge, la littérature l'emporte sur la peinture vers 1880 avec Cam. Lemonnier, bientôt accompagné d'une brillante pléiacTe ; et la peinture nationale est refoulée au second plan, et se désagrège même souvent, malgré des talents encore remarouables. Cette création d'une littérature belge dis:ne de ce nom se réalise en français et, roinnre 11 "est natïrrel, triomphe surtout nar la Wallonie J. B. LE DEVOIR WALLON (Suite) La révolution de 1830 qui, dans la pensée de plusieurs de ses auteurs, devait avoir des fins exclusivement françaises (1), aboutit à la création d'un Etat indépendant qui reçut le nom de Belgique. Dès 1832 les provinces des Pays-Bas du Sud se trouvèrent maîtresses de leurs destinées. Lélé-ment wallon-français avait pris la plus large part dans les événements révolutionnaires qui précédèrent la fondation de la Belgique (2). Tout naturellement, il exerça au début dans la vie du nouvel Etat une influence prédominante. Considéré comme langue de « cohésion nationale », comme •base nécessaire à l'unité et à la force du pays, le français jouit, vis-à-vis du flamand, pendant près de cinquante ans, de nombreux privilèges officiellement reconnus. A première vue, il semblerait que le sentiment latin et français de la Wallonie n'eût pas dû souffrir d'un tel régime. En réalité, la si.uation de la Belgique wallonne était loin d'être aussi favorable qu'elle apparaissait. , Privé des influences impérieuses et bienfaisantes qu'il avait accoutumé de recevoir depuis des siècles du foyer français, le peuple wallon ne put se développer parallèlement à ses peuples frères, issus comme lui du mélange des races celto-gallo-latines et parlant la même langue que lui. Observée dans ia langue et dans les mœurs, dans les œuvres littéraires et les institutions politiquçs aussi, la civilisation française connut en Wallonie des hésitations et des arrêts, et même peut-on dire, une sorte de paralysie et'de stagnation (3). (1) De nombreux révolutionnaires wallons de 1830, dont ie touni&isien Geiidebien, ne poursuivaient d'autre but que l'annexion de la elgique a la Fiance. Elles sont à méditer les lignes suivantes, écrites par 1 historien belge Godefroid Kurtli : « La France, dit-il, tenait noire nationalité sur les fonds baptismaux. Elle éait comme le soleil qui nous écliauffajt et nous éclairait, et nous gravitions autour d elle comme un satellite... Au Congrès constituant, il s'était trouvé un groupe qui avait demandé notre annexion à la France, et lorsque nous voulûmes nous donner un souverain, c'est à la France que nous allâmes le demander d'abord... Nous par.ions sa langue, nous lisions ses livres, nous nous nourrissions de sa pensée, nous nous imprégnions de son esprit. La Belgique semblait une France en miniature. » (Cité par l'abbé Coubé dans sa brochure La Belgique et la France. Paris. Lethielleux, éditeur). Cet aveu échappé à la plume d'un écrivain peu susnect de tendresses pour ia France (dans sa préface de Belges ou Français A. du Bois appelle carrément Kurth « un historien allemand ») est digne d'être noté. Car il sert la thèse même que nous soutenons ici, à savoir que la décadence de l'esprit français en Wallonie ne peut dater que du XIX0 Siècle. (2) La région flamande fournit 10 corps de volontaires, la région wallonne 5, la France 3 (Roubaix, Lille et Givet. Il est bon de rappeler aussi que si la Révolution fut victorieuse ce fut grâce à l'aide que lui apportèrent à deux reprises les armées françaises de Louis-Philippe. (3) La stagnation de la langue ? On en trouve une preuve dans les nombreux « belgicismes » dont 1 eau-coup ne sont, à vrai dire, que des « provincialis-mes » picards, wallons ou lorrains. Les expressions « souper » pour « dîner », « septante » pour « soixante-dix », etc., qui ont cours en Belgique, ne sont, on le sait, que de vieilles expressions françaises. Elles sont encore d'usage courant, d'ailleurs, dans certaines régions du Centre et du Midi de la France qui, comme la Wallonie, mais à un degré moindre, ont é.chappé à l'influence centralisatrice de' l'He-de-France. Quant aux expressions métisses bruxelloises, qui ont fait et font encore fortune dans les gazettes parisiennes, elles sont le produit du français et du flamand. Encore que certains Wallons éprouvent, par ambition ridicule, d'imiter tout ce qui se fait dans la « grande ville », du plaisir à les employer, elles n'excitent très souvent, dans nos provinces" françaises, que le rire ou le mépris. Ce métissage de langues donne un avant-gofit du beau résultat auquel on aboutirait si on généralisait, (CENSURÉ)

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Dit item is een uitgave in de reeks L'opinion wallonne: journal belge, indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1916 tot 1919.

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