L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

967 0
01 september 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 01 September. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0p0wp9v852/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Dimanche à 5 heures, 9, Rue de Valois, Palais-Royal, conférence sur la vie wniionne dans îes camps tie prisonniers ©f sut* le front, par F. Lorand, étudiant, soldat rapatrié d'Allemagne. Vous devez y être■ —jfc.—a Le Numéro : ÎO Centimes N° 77. — 3 Année. — 1« SEPTEMBRE 1918 L'OPINION WALLONNE Pour la Wallonie libre dans la Belgique Indépendante Le et le 15 de chaque mois ABONNEMENTS : FRANCE... •.. 6 mois 5 fr. — 1 an 8 fr. ETRANGER ..... — 7 fr. — 1 an 10 fr Abonnement de propagande.. . — ^ 0 fr. Abonnem. Sous-officiers et soldats .. — 4 fr. "• ÉCONOMIQUE — POLITIQUE — LITTERAIRE Raymond COLLEYE, Directeur BUREAUX : 9, rue de Valois PARIS (1er) Téléphone : Central 4G-75 ^ — .« ». » '—■ • ~-* Le Journal de Genève ITT LE MOUVEMENT WALLON Une lettre Le Journal de Genève du 4 juillet 1918 a publié aux trois quarts la lettre de rectification que j'ai envoyée en réponse à l'amti-eïe que ce jouiMial insérait le 21 avril sur te mouvement wallon (1). On se souvient que dans cet article, l'auteur, M. Wm M. (William Martin) prétendait que les feuilles wallonnes et irrédentistes die Paris et le mouvement-wallon en France étaient én relations avec la propagande allemande. Ayant inséré aux 3/4 notre lettre d'e protestation le Journal de Genève nous donne trois quarts de satisfaction au &oint ,je légal ; mais ma lettre étant accompagnée ■d'un texte de perfidie plus jésuitique encore que celui du premier article incriminé, me voici forcé de dire .une fois de plus san fait à ce journal de la Suisse Irançaise qui comprend si inal son de-Mir'fra'içais : . Un commentaire Voici le nouveau commentaire, du Jour. Mal de ffenève (12 juillet 1918) : « Nous n'entendons pas engager une polémique avec le directeur de l'Opinion wallonne. » Le style de sa lettre est suffisamment caractéristique. « Les nationalités belges » nous dispense de tout commentaire. Nous savons qui est M. Colleye, quels sont ses antécédents nationaux et noue pourrioirs fort bien le lui dire, si ce n'était enfler inutilement sa personnalité. Mais nous ne permettrons pas à M. Col-1 leye de prétendre qu'il ne fait pas de politique irrédentiste, alors qu'en vérité il n'a lait que cela toute sa vie. Nous me lui permettrons pas non plus de mêler le roi AI-ïert à un mouvement que le souverain et Je gouvernement belges condamnent dé toutes leurs forces. L' <( Opinion wallonne, » avec quelques collaborateurs qui ^'appellent Cari Otto Gœbel, M. Théo Fleischmann et M. Engel, «ratient ouvertement le mouvement activiste flamand, et elle s'est faite le poçte-parole • en France du manifeste wallon, parti de Namur et inspiré par l'Allemagne. Nous nous demandons, en vérité, comment îes gens peuvent se dire de bonne foi et ne lias voir le crime qu'ils commettent, contre leur pays en faisçunt la politique même que favorise et qu'a inventée l'en-vahissemr. L'ennemi ne l'encouragerait pas si elle ne lui était pas favorable. Or, la « politique » de M. Colleye est celle des Allemands en Belgique. Cette constatation nous suffit. En ce qui nous concerne ce débat est clos. Car nous ne voulons pas permettre à la. propagande allemande, plus ou moins habilement camouflée, d'utiliser nos colonnes pour diviser le peuple belge et affaiblir son admirable résistance morale. » Les amabilités du Journal de Genève, cette fois, ne sont point signées. Il n'est pas Sifficile de constater qu'elles furent écrites dont aos lecteure connaissent les tendances. La politique du J. de G Quant au Journal de Genève, on ne comprend pas très bien quelle politique il défend quand il attaque le mouvement wallon. Je m'étais laissé dire que la Suisse française n'est qu'une branche détachée du tronc français par le hasard des guerres et les fantaisies des diplomaties. Depuis 1914, il y a eu en Suisse romande an courant populaire instinctif favorable à la France, qui est aux cantons romands 3e la république helvète ce que cette patrie intellectuelle est à la Wallonie. Le loarnal de Genève doit donc servir en ïuissé les intérêts français, tout en respectant les obligations de la neutralité misse. C'est à cette neutralité féconde en avantages matériels, que le Journal de Genève pense avant tout quand, aux dépens Su mouvement wallon, il prétend que tout mouvement nationaliste irrédentiste doit stre inspiré par l'Allemagne. Il déplairait saas doute au parti centraliste de la Fédération suisse — car il y a un parti centraliste à Genève comme à Bruxelles — il déplairait sans doute aux unitaristes hel-vètes que les limites des nations fussent établies sur la langue, sur la irace, sur l'histoire. Cette politique pensent-ils aboutirait au démembrement de la Suisse et l'annexion des cantons suisses à la France soûterait aux calmes habitants des rives du Léman cette tranquillité qu'ils ont goûtée pendant quatre ans dans la douceur de ne rien faire quand tout s'agitait autour d'eux. La politique de l'O. W. Le Journal de Genève n'a pas compris que l'Opinion ivallonne condamne les irrédentistes wallons comme les activistes wallons et que la politique de notre journal sst essentiellement dévouée à l'Etat belge à la renaissance duquel les Wallons coopéreront en 1918 comme ils collaborèrent i sa naissance en 1830. Le Journal de Genève n'a pas compris jue les frontières politiques ne comptent pas entre les hommes de la même trace et que nous souhaitions seulement que, dans l'avenir, se multiplient et s'intensifient nos échanges intellectuels et économiques avec Da France, dans l'intérêt des deux Etats. Non, le Journal de Genève, mal inspiré par de dangereux conseillers a préféré jeter le discrédit, sans preuve aucune, sur un mouvement aussi noble, aussi sain, aussi populaire, que le nôtre. Nos amis sauront dans quelle estime ils doivent tenir désormais un journal dont les procédés sont indignes d'une presse ^'expression et d'inspiration françaises. (1) Voir l'Opinion wallonne du 4 août, i» 72. ;Le Journal de Genève ne veut pas l'ai mettre car il remplit à Genève le rôle qr la Nation belge remplit en ce moment Paris. Mais ses attaques n'altéreront e rieij notre foi ni noire fidélité patriotique à 1 Belgique pour laquelle chaque jour ne partisans versent leur sang. Attaques personnelli Le Journal de Genève -craint « d'enfle ma personnalité » en signalant mes anti cédents nationaux- Le procédé est jésu tique mais bien maj venu en l'occurrenci Tous nos amis savent en effet qu'un mil: tant liégois du nom d'Alfred Colleyi ayant combattu pendant vingt-cinq année pour la cause de la Wallonie, présidai: la Ligue et le Congrès Wallons, m'a donn l'orgueil de ma race avec le courage de 1 défendre et que je remplis son vœu comm le doit faire un file d'une telle patrie £ d'un tel père. L'auteur anonyme de la nouvelle diffî mation du Journal de Genève ne me pei jnet pas d'éorire que je ne fais pas de pol: tique irrédentiste et il croit ' triompher e: révélant que j'ai toujours été partisan d l'annexion de la Wallonie à la Franoe. Et puis après ? Depuis 1914 où les Wa lonisi cherchaient par tous les moyens u ont compri que la Belgique était devenue une réalit et une entité diplomatique indispensable la politique européenne actuelle. Don vive la Belgique ! Voilà ce que depuis 1 mois d'août 14, j'ai crié. Voilà la formul ■qui inspira l'Opinion wallonne. La guerr a fait changer d'avis à beaucoup de gens On a même vu, depuis 1914,des neutres qu enteraient dans la lutte changeant brusque ment d'opinion. Ceci aura sans doute ét constaté par le Journal de Genève■ Le Journal de Genève ne me permet don pas de déclarer que je ne fais pas de poli tique irrédentiste et moi je lui défend: formellement de déclarer que j'en fais Un neutre Et je nfétonne un peu du ton commina toire de ce journal neutre, qui vient d' laisser échapper une bonne occasion d garder sa neutralité à l'égard d'un mouve vement qui est inspiré par des soldats Si battant pour la cause du Droit (au grani profit de la Suisse) et s'exprimer à Pari: au cœur de la nation la plus exposée e la plus accablée dans cette guerre. En somme de quoi se mêle donc li Journal de Genève et de qui prend-il 1; défense contre les braves comme Fleisch man volontaire de gfuerre, Croix de guerre Médaille militaire, de Goebel, volontairi aussi, six fois réformé, six fois rengagé admirablement cité à l'ordre du jour d l'armée belge ? Le Journal de Genèv. espère-t-il jeter la suspicion contre uni rédaction dont font partie deux écrivaini au nom germanique ? Nous connaisson: beaucoup d'excellents Wallon®, d'excel lents Français et surtout d'excellents Suis ses qui portent noblement des noms à con sonnance tudeseiue. Calomnies L'Opinion wallonne ne s'est pas fait li porte-parole du manifeste wallon de Na muT. Elle a publié ce document comme elli publie tous les renseignements utiles pou l'étude impartiale de la question belge. L'Opinion wallonne" ne fait pas une po litique inventée par l'envahisseur. % Trahissant la cause de la France ■Le Journal de Genève en camouflant lf véritable politique wallonne et en la fai saint. apparaître comme une manœuvre al lemande a réjoui et fourni des armes à no: ennemis. En calomniant — à quelles fins? — 1 mouvement wallon, le Journal de Qenèv a trahi la cause de la France. Les Wallons ne l'oublieront pas ! Raymond COLLEYE. Directeur de l'Opinion wallonne Délégué général de la Ligue de Défense wallonne PROCHAINEMENT I Fernand Mercenier. C. 0. Gœbel. Arsène Richard. Gaston Pomba. Célestin Demblon. Laurent Dechesnes. Borguères. r . Lucien Christophe. ' ' ! ! : : ;ï -S La Vie des Nationalités L'ATTITUDE DES NATIONALISTES IRLANDAIS Parlant à Blackrock, M. Dillon, chef des nationalistes irlandais, a dénoncé' « la politique ridicule des sinn-feiners, qui mettent toute leur confiance dans une conférence de la paix ». « Que deviendrait l'Irlande, a-t-il demandé, si elle se présentait devant le tri-)_ bunal de justice à la conférence de la e paix comme amie de l'Allemagne vain-à eue ? » n LE FEDERALISME EN AUTRICHE a M. Hussarek, avec l'approbation de la s Couronne et d'accord avec les personnalités appartenant aux partis de droite de la Chambre des seigneurs et de la Gham-îs bre des députés, prépare une transforma-T tion de l'Autriche en Etats fédératifs. 1 II y aurait un Etat allemand, un Etat [_ tchèque, un Etat polonais, un Etat yougo-, slave et un Etat de la Couronne de Saint-[1 Etienne (Etat hongrois). ^ LES DROITS DES PEUPLES t Parlant à Cambridge ail sujet de ia é Société des Nations, M. Barnes, ministre a, travailliste, a exprimé le vœu que les puis- e sances de l'Entente tiennent à la Haye une t conférence à laquelle non seulement les gouvernements, mais les peuples mêmese- * raient représentés. * ÉCHOS n LA WALLON IENNE s C'est le titre d'Un chant, wallon que no- ê tre ami français, Emile Pignot vient de ^ nous consacrer. Sur le poème, émouvant c au possible, de Pignot, que nous publie- e rons la semaine prochaine, le composa - 3 teur Eoste a écrit une musique verveuse, 2 nerveuse et, à la fois, savante et populaire. Le morcéau sera créé à l'une de nos ma- 1 tinées et puis édité et mis en vente par l nos soins; * * 5 > * * * j NOTRE CONCOURS DE L1TTE- l RATURE DRAMATIQUE | Nous avons déjà reçu quelques actes. N'oubliez pas que le concours sera clos le 15 septembre. Auteurs I à vos pièces 1 1 *** LES SAMEDIS DU JOURNAL : ; « LA GRIMACE » Les Samedis du journal : la Grimace se - donnent à l'O. W. samedi prochain, notre - directeur fera une conférence : « ce que î c'est qu'un wallon », dédiée au public * parisien de notre spirituel confrère « La ] Grimace », avec les concours d'artistes de Paris. * * * * * * LA FETE DE LA WALLONIE Sera célébrée cette année, dernier dimanche de septembre, par la Ligue de la Défense wallonne, qui organisera un concert et par l'O. W. qui donnera un banquet . démocratique. * * * LE ROI ALBERT MARECHAL DE FRANCE L'Action française du 10 août a publié - un article signé par M. C. de Bourcet, un des écrivains militaires les plus avertis, constatant que, si les Etats-Unis nous donneront la victoire, celle-ci a été conditionnée par le sacrifice de la Belgique, qui a empêché la défaite de la France, et lui a donc rendu un service inappréciable. M. de Bourcet demande que notre glorieux Roi reçoive le bâton de maréchal. * * * L * ♦ * COMMUNIQUE OFFICIEL Un communiqué du Havre annonce que le Gouvernement belge ne possède aucun organe officiel. Ne jouons pas sur les mots. Le Gouvernement n'a pas d'organe officiel, s mais un des membres de ce Gouvernement inspirait hier encore un organe officieux. Le Coq Hardy. EN DEUXIÈME PAGE Bulletin de la ligué de Défense wallonne. Revues et journaux. En Pays wallon. Les Wallons en France et l'Etranger. L'opinion militaire. La Situation M. Clemenceau a déclaré que les troupes américaines ont terrorisé les Allemands et il a ajouté. — LA FRANCE EST SURE D'UNE VICTOIRE RAPIDE. La contre-offensive dés Alliés a débuté le 18 juillet sur un front de trente kilomètres. Aujourd'hui la bataille se développe, d'Arras à Reims, sur cent vingt kilomètres.Depuis le 18 juillet, Américains, Britanniques et Français ont fait plus de cent - MILLE PRISONNIERS- ' e Le général March croit que la victoire te sera atteinte quand 4.000.000 d'Américains v seront en France. Une telle armée pourra b traverser toutes les lignes de défense enne- te mies, là où il nous plaira de les enfoncer, v m m ^ » } è AVIS A NOS AMIS C'' En présence des difficultés matérielles ic résultant de l'augmentation des prix du pa~ q pier, de la main-d'œuvre et des frais gêné- raux, TOpinion wallonne paraîtra tous les s( 15 jours jusqu'à nouvel ordre. A nos par-fisans de permettre qu'elle redevienne hebdomadaire et qu'elle paraisse sur 4 pages. di — ^ S( Le Mouvement c aktiviste » t vi LES FLAMINGANTS 11 ET LA SEPARATION ™ te « •»*""? Une déclaration semi-officiel- ^ le qui paraît dans les journaux aWemands en réponse à l'appel du Conseil des Flan dres, explique clairement la raison de cette sollicitude : c< Economiquement, une Flandre indépen-dante doit naturellement s'appuyer sur V empire allemand. Des clauses définies a doivent être introduites dans le traité de (< paix pour faciliter et assurer d'une manie- <c re permanente cette association. Elles doi- (< vent aussi embrasser la Wallonie des res- « sources économiques de laquelle ni Iïs « Flandres, ni l'Allemagne ne peuvent se passer. er KRUPP ET LES FLAMANDS 7e La firme Krupp qui emploie des flamands fait annoncer par la^pres&e (« Rheinisch-Westhph. », 23 juillet 1918) qu'avec la largeur de vues qui leur est propre et dans le cadre de ses institutions de pré- tri voyance ouvrière, elle vient de prendre so des mesures pour le bien-être de ses ou- ^ vriers flamands. LA PRESSE ET LES « AKTIVISTES » fo D'après le compte rendu de la séance ao du 6 juin 1918 du Conseil de Flandre un: m; « M. A. Brijs, fondé de pouvoir pour les fa affaires de presse, a fait un rapport com- cfc plet sur la presse de propagande politique nu et documentaire dans le pays et à l'étran- ,rrr ger, ainsi que sur l'institution d'un très da important service d'archives de la presse, ba mis à la disposition du Conseil ». îo CE QU ILS TOUCHENT P° Chacun des « ministres » flamiinganits touche 50.000 marks par an, Tack, reçoit 60.000 marks. Le secrétaire du Conseil, le tl! sieur Brijs, n'en touche modestement que v? 40.000. . P.1, Quant aux agents secondaires, ils onit en moyenne 1.000 marks par mois. et DE CLERCQ ™ On apprend de Bussum (Hollande) que ,je; l'activiste flaonand René De Clercq, nommé par.les Allemands « conservateur du Mu- se sée Wiertz », se trouve actuellement en vil- j légiature dans cette localité. Il revient d'ime tournée de conférences en Aile- ^ magne. LE VOYAGE A MUNICH ^ Des professeurs de l'Université de Gand d t sont allés à Munich. Us furent reçus par ha le ministre de la Cour et des Affaires étran- se gères von Dandl et le ministre des Cultes ce Knillings. Il y eut réception et déjeuner à Le l'hôtel de ville. cr A GAND ét: Grâce à la complicité de l'autorité militaire allemande, le « Conseil de Flandre « ré a chassé les mandataires élus qui admi- la nistraient légalement la ville de Gand. ba Sans que les électeurs aient été consultés, }3r des « aktivistes » flamingants, ont été pro- ré olam's conseillers communaux. gc L'UNIFORME P1 DE LA GARDE FLAMANDE ^ Les règlements intérieurs de la future , garde activiste flamande seront rigoureusement calqués sur ceux de l'armée al- 1 lemande, la discipline sera allemande, les je méthodes d'instruction seront celles des lr Allemands. ac L'uniforme lui-même se rapproche de ur celui des boches : on a adopté une cou- du leur vert-réséda et une petite casquettp sei plate. m( LES ACTIVISTES EN SUISSE }„■ Louis Dumont Wilden écrit dans la cl « Nation Belge » qu'une délégation du Conseil des Flandres va prochainement arriver à Zurich « afin de défendre la ^ cause flamande auprès du peuple suisse. » j>a LES ACTIVISTES EN HOLLANDE ch Une section du Vlaamsche Belgisch Ver- bond s'est constituée à Flessingue. Un ma- ? nifeste a été publié dans le « Vlissingsche Courant » ; il expose le but de la V. B. V. cr et engage les Flamands résidant en Wal- cheren à s'y affilier. ™ J br UNE NOUVELLE REVUE ACTIVISTE L' Une revue activiste intitulée « De Stroom », paraîtra prochainement à Anvers. le: ve DUSSELDORF, FOYER s'f Un journal flamand est imprimé à Dûs- se seldorf même qui s'intitule De Vlaminq to Un religieux belge, le R. P. Stracke, est d': l'aumônier de 550 Flamands du Kolpig et d'1 dans ses sermons du dimanche, il expose les raisons pour lesquelles l'avenir de la Flandre est en Allemagne. pi LES ANNIVERSAIRES GLORIEUX LONCIN Je suis certain d'avoir soutenu y l'honneur de nos armes. Je n'ai ^ rendu ni la forteresse, ni les forts. s General Léman. Parmi les fraîches verdures du plateau s ensoleillé qui domine l'horizon liégeois, le n fort de Loncin dissimule la masse lourde (. et rectiligne de ses murailles et de ses bétons, braquant le tube mince des canons vers le lointain des terres où frémissent les buissons, s'inclinent les arbres autour des j. taches claires et parsemées des maisons •— £ vers la menace de l'attaque qui gronde dé- g jà, tumultueuse, répétée par l'interminable p écho des collines et des rives meusiennes. l La 3° division d'armée se rejette sur Hol- v logne-sur-Geer, Hannut, et va, près de la Gette, établir les lignes de la deuxième dé- v fense. Des partis isolés errent encore au ç seuil de Liège dont la ceinture de forts ]c tonne frénétiquement pour les assauts aile- n mands. Les derniers ordres de repli don- „ nés, menacé à chaque instant, dans la ville, te d'un attentat, le général Léman décide de se rendre au fort de Loncin et d'associer son saorifice à celui d'une garnison de 500 lr hommes environ parmi laquelle il vient vi- ^ vre les heures suprêmes de la Résistance. p Il y arrive le 6 août, vers midi. Le com- j, mandant Naessens l'accueille et, ayant ras- ]e semblé ses soldats, leur adresse d'émouvantes et simples paroles : n « — Mes amis, le général Léman nous a c|, « fait le grand honneur de se réfugier par-« mi nous. Livrerons-nous le général ? » g, « Cris de toutes parts : « Non ! Non ! » « Alors, si nous sommes décidés à ne pas d « livrer le général, nous devons périr ici. j>j « Car, ou bien le fort sautera et je sauterai j_ « avec vous, ou bien les Allemands monte- ,jf « ront à l'assaut et, quand ils franchiront jj] « les défenses accessoires au-dessus des jj; « cadavres de leuçs compagnons, nous for-« merons un dernier carré, j'aurai sept gl « balles dans mon browning, six pour mes m « ennemis, la dernière pour moi, et tous „e « ensemble nous irons au paradis... » (1) m Pressés, les yeux ardents, secoués d'un cc enthousiasme magnifique, les hommes lè- ,j£ vent le main et proclament la volonté ca joyeuse de leur offrande. Le serment fait, ce ils retournent à leur poste. * Et Ta sûperbe tragédie commence. Les forts martèlent l'ennemi. Des pa- tri trouilles de volontaires assurent les liai- da sons. Sans cesse, les reconnaissances fouil- so lent la campagne où les troupes s'infiltrent, le affluent, libérées maintenant des .régiments qui les harcèlaient dans les intervalles. Des le formations importantes s'observent le 7 co août vers Ans. Des partis de cavaliers aile- m: mands s'aventurent dans les plaines. L'in- sa fanterie de forteresse les repousse. Cepen- qv dant, implacablement, (semblables à une gn mer houleuse et redoutable les armées pro- fie "ressent, grossissent et déferlent. Les soldats couchés dans les blés font siffler leurs ne balles vers elles, et Loncin tout à coup ar tonne de ses pièces pointées, les shrapnells se ponctuant le ciel à l'horizon envahi. de Dans l'après-midi du 8 août, les engage- pe nents redoublent,nombreux, violents. L'ar- l'e tillerie de campagne allemande qui avait, la m; veille, pris position près d'Ans braque ses Li pièces sur le fort et ouvre le feu. Le bref W sifflement des projectiles glisse dans l'air Bé et des gerbes de flammes et de terre cou- — ronnent les remparts crevassés. L'air fré- rif mit formidablement tandis qu'en hâte, par les routes conquises et les campagnes mar- = tyrisées où agonisent les villages J'envahis-seur traîne les pièces de son artillerie V lourde. Sur la route de Tongres les soldats joyeux font des uhlans prisonniers et les ramè- n< nent dans le fort qui exécute toujours des tirs de contre-batterie. Ces tirs continuent dans la nuit, dispersés sur la campagne, harcelant les pièces, éparpillant les ras- ^ semblements tandis que, précipité et tenace, rugit la réponse. Cela dure jusqu'au 10. Lonciin/ réplique vers Ans et ses obus font crouler .la tour de l'église dans laquelle L, était installé un poste d'observation . Les heurès sont dures. Il n'y a point de répit. C'est l'alerte, le qui-vive perpétuel, la garde farouche et exténuante. Les salles P1-basses, les couloirs étroits, les coupoles *e. bruissent du mouvement des hommes affai-rés et diligents. L'atmosphère est lourde et su acre de fumée de poudre et des odeurs d'explosions voisines. L'obus ennemi crève le c" sol, miaule au-dessus des remblais et scan- Slu de sur le béton vacillant l'interminable horreur des minutes. Le 12 août est une tni mauvaise journée. Dès l'aube, le pilonnage se multiplie, acharné et précis. Dans le w' fracas des explosions, le frémissement des aciers éventrés et des pierres écharpées, lei une coupole de 12 cent, s'abîme. L'entrée lu fort s'écroule Un orage indescriptible ru semble étreindre Loncin,le secouer terrible- as ment tout le jour et la nuit encore, durant les cruelles heures nocturnes, parmi les hu- se lulements répétés et sous un ciel zébré d'é- M, clairs. Loncin. rugit. Ses canons indomptables crachent l'acier . qui explose violemment aux lignes de l'assaillant; Loncin résiste et, meurtri, dé- chiré, assiégé, frappé, Loncin triomphe I ^ Tout à coup — le 13 — un frisson étran- fo ge parcourt l'air, quelque chose bondit dans pa le ciel, roule dans l'espace vers l'attente <'« crispée de tous ceux qui l'écoutent venir 'n et se courbent déjà sous la menacé d'une tf chute épouvantable... Un glissement pesant, bref; un tonnerre roule démesurément... ur. L'artillerie lourde allemande est en action. Deux coupoles sont brisées. fe Les 280 et les 305 tombent sur Loncin. Le en lendemain, dès 3 heures, les rafales se sui- vent impétueuses et constantes. « Le fort s'effrite peu à peu ». Des obus traver- « j sent les parois, détonent à l'intérieur. Il en « tombe dans l'infirmerie, parmi les cris « : d'angoisse des blessés, dans le magasin d'habillement; le matériel est saccagé. Les pa' qu (1) Baron C. R'iffin. Récits de combattants Ca Plon-Nourrit, Ed. P. 53. Kd f A ventilateurs ne fonctionnent plus. Serait-ce l'agonie ? Dans l'obscurité les hommes se heurtent, tâtonnent, se penchent sur les morts, cherchent de l'air... Peu à peu, le silence entoure ce sépulcre où s'emprisonnent des vivants. On attend, interdit et inquiet.Les Allemands offrent la reddition. Loncin refuse. La rage ennemie s'exilspère. L'aube du 15 août voit l'avalanche de fer redoubler. Le dortoir des soldats est éventré. Le sang gicle sur les murailles frappées d'éolats. Un projectile défonce ila chambre du général. L'asphyxie étreint les hommes. Ils île peuvent plus tirer, mais ils tiennent. L'après-midi, un officier allemand s'avance, porteur d'un grand drapeau blanc. Croyant à un parlementaire, les veilleurs le laissent approcher; à peine est-il-parvenu aux glacis qu'il agite le drapeau et signale le point vulnérable. Les fusils abattent l'homme. Le tir des 420 se précise. Cependant, en dépit de l'horreur rouge de ce drame, la garnison conserve son calme et sa confiance. Léman n'est-il point là, impassible sous les coups, paternel et inspirant ceïte foi et ce dévouement que lui dédient de toute leur âme les soldats qui le chérissent ? Mais l'heure dernière approche. Lonciin n'est bientôt plus qu'un misérable amas de décombres. Les coups de grâce affluent. Le général et les officiers se trouvant dans le bureau de tir, à 17 h. 20 un dernier obus déchire l'air et s'écrase sur le fort. (1) Dans la partie S.-E. l'explosion fait, jaillir l'immense colonne de fumée et de feu (2). Les écroulements retentissent sur l'appel les blessés, des ensevelis et un long tremblement s'étend sur le plateau et meurt lans le silence nouveau de la campagne. Vers ce point menu que domine une nuée lui s'effile et flotte dans le ciel, les Alle-nands se précipitent. Des Belges se dégagent des décombres, galopent à l'air libre, nutilés, les vêtements incendiés, brûlant :omme d'épouvantables torches. Le poids les bétons écroulés écrase des cadavres carbonisés. Des blessés se lamentent atro-:ement. Quelques coups de feu résonnent îneore...- C'est totrt. On cherche le général Léman. De l'é-reinte des ruines, le capitaine comman-lant Collard, le gendarme Thevenin et deux loldats, Ch. Vandenbossche et Jos. Lecoq, e retirent, le visage violacé, et blessé... Du plateau, vers la ville captive, descend e lent cortège des vainqueurs prisonniers couchés sur les civières. En dépit des inhu-naines souffrances, aucun ne regrette le acrifice consenti. On les arrache à Loncin lui n'est plus qu'un informe chaos, saignants, martyrisés et agonisants. Us furent idèles au serment I Le soir tombe,lentement dans la lumi-îeuse auréole d'un crépuscule d'août. Les irtilleries s'apaisent dans les plaines qui le colorent sous la chaude harmonie des lerniers rayons. L'ombre pacifique estom->e la dolente inclinaison du plateau où glt 'orgueil des bataillons allemands, et drape nagnifiquement le fort de Loncin effondré, -a douloureuse nuit du 15 août pesa sur la Vallonnie silencieuse et recueillie, et la Belgique en armes, râlante sous l'étreinte - inais depuis cette heure, déjà ivicto-ieuse.Thén FT.KT.Çr.TTMAlvr Voulez-vous que L'OPINION WALLONNE ne souffre pas de la crise du papier ?... Abonnez-vous ! CORRESPONDANCE a défense de la Musique Wallonne Dans notre dernier numéro, nous avons •îblié une Içttre de Paul Magnette, profes-ur à l'Académie de mûsique de Liège et irecteur de la Nouvelle Revue Wallonne, ir nos musiciens wallons. Magnette a écrit cette lettre pour réponse aux observations de M. Hullebroeck îr un de ses articles paru dans l'O. W. Nous l'avons publiée, comme c'était no-e devoir, sans en rien changer. Les opinions sont libres dans l'Opinion allonne. Les auteurs sont seuls responsables de urs articles. Nos directives, seuls, J*éditorial et les ibriques régulières, leé impriment avec ssez de, netteté d'ailleurs, à ce journal. Or, quelques-uns de nos amis flamands ; sont froissés des appréciations de Pauî agnette. L'un d'eux i\ous écrit : Monsieur le .Directeur, 4 Je viens de lire Varticle de M. Paul Ma-lette. Outre que cet article est écrit en un ■ançais assez médiocre — chose qu'on par-onne à un professeur de musique de la >rce de M. Magnette — on y rencontre des issages qui n'ont rien à voir avec le fond 3 la question qu'il traite. C'est là où ce onsieur clame sa haine et son mépris pour s flamands quand il parle « d'élucubra-ons ménapiennes, de lourdeur éléphantes-îe, kolossale, d'esprit fin et subtil comme n beffroi des Flandres ». Je dois vous avouer, Monsieur le Diree-ur, que j'ai été douloureusement surpris i lisant ces insultes dans les colonnes de la (1) « Vous appréndrez avec douleur que c* fort (Loncin) a sauté hier à 17 h. 20 environ ensevelissant, sous çes ruines 3a majeure partie de la garnison, peut-être les 8/10» j iénéral Léman. — Lettre au Roi.) À (2) Le fort de Loncin fut détruit le 15 août M tr l'explosion d'un magasin à munitions-^ i avait éventré un p,rojeetile de 42 cm. imnaffiip do Pnin-n .. di,mui «t

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'opinion wallonne: journal belge, indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1916 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes