L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1918, 30 Mei. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx17746/
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(OIEIDTSTJIRJÉI) Le Numéro : ÎO centimes *1" 66. 3e Année. — JEUDI 30 MAI 1918. L'OPINION WALLONNE ABOIiriVKIVCBllI i'S» » FRANCK : 6 mois 5 fr. — 1 an 8 b. ETRANGER : — 7 fr. — 1 an 10 fr. A hr>nnAmont Hm mvtnaaflnHA * — ao fr. Quotidien de la Belgique française Hebdomadaire pendant les hostilités ECONOMIQUE - POLITIQUE - LITTERAIRE Raymond COLLEYE, Directeur Bureaux. : 9, Rue de Valois, 9 PARIS (l=r) TÉLÉPHONE : CENTRAL *6-76 TRIBUNE LIBRE Deux bastions de la France : Alsace-Lorraine etzWallanù Aux Marches de l'Est, face aux barbares d'Allemagne se dressent les deux premiers bastions de France : La Lorraine! et la Wallonie. Je voudrais être poète aux phrases souples, aux rimes riches pour chanter dignement ces deux pays qui ont le même cœui et la même âme, un idéal identique -et une identique souffrance. Gomme je dirais bien le charme imposant des bords de la Moselle et de la Meuse ; la douceur exquise des soirs messins et liégeois ; la splendeur sauvage des Vosges et des Ardennes ; 'la lumière, la coloration des paysages de nos pays. Comme! je chanterais bien aussi l'âme rude, l'esprit vif et pétillant de ces gars de la frontière, qui les premiers firent le coup de» feu contre les Prussiens. Avec quel superbe lyrisme j'évoquerais la grâce, la douce ironie de ces femmes qui souffrent maintenant sous le joug de l'ennemi. Hélas ! je ne suis point poète et jt ne puis rendre toutes ces beautés, je ne sais conter ainsi qu'il convient l'histoire de ces terres merveilleuses aux parfums pénétrants. Mais à quoi bon me (lamenter ! Si je ne puis vous parler de ces deux provinces de Gaule avec tout l'art nécessaire, laissez-moi vous eïi causer simplement, très simplement avec cœur, et j'en suis convaincu vous me comprendrez. ♦ * * Latines de naissance, gauloises de carae tère et françaises d'esprit,la Lorraine et le Wallonie sont des pays de collines et d( montagnes, qui forment entre tes plaines du Rhin, les plaines du Nord et les plai nés de Champagne un éeueil éterneliemenl battu par d'effroyables tempêtes. Les pentes raides s'allongent du sud ai: nord, le long des rivières qui, toutes s'en fuient vives et glacées, vers les pays froids, Disposition du terrain qui fait qu'à toutes les époques les vallées de la Meuse et de la Moselle ont servi de chemins de pénétra tion. , , Aucune province de Gaule_ n'a ete plus profondément marquée que nos pays, pai le passage et le séjour des légions, par l'in fluence latine et romain©. En outre, le con tact perpétuel avec les gens froids du Norc et des barbares de l'Est ajoute une parti cularité au tempérament gaulois des gens de Lorraine et de Wallonie. f * 1 # * Le souffle méditerranéen apporte dans nos pays l'élégance et le culte .extrême d( la forme. Il se fait chaudement sentir les soirs d'été quand, sous les lueurs du cou chant, toute la nature se teint en pour nre en or, en mauve, comme une pluu wv» A+1-» tro t ûC Quand dans l'air limpide les contours d nos collines se détachent franchement quand, dans le ciel bleu, nos hêtres et no sapins paraissent découpés à l'emporte pièce ; quand les pentes des coteaux se re vêtent de chatoyantes incandescences nou comprenons d'où vient l'extrême urbanit du bourgeois liégeois, le ton solennel qu règ-ne dans les salons de Metz ou de D: nant. Nous comprenons, dans le déco d'un soir d'été, 1 amour du Lorrain ou d Wallon pour un madrigal bien tourné e un sonnet railleur. L'autre influence vient des pays froid et se comprend les soirs d'hiver à la ver 1 lée, quand le ciel se charge de brume épaisses. Elle inspire la gravité et le se rieux des esprits, la franchise un peu bri taie* des convictions, l'amour de l'indéper dance et le goût des bagarres. Du Nord vient aussi le penchant ver la philosophie, l'amour de la bonne bièr et 1111 besoin de rêverie. Mais si nous creusons jusqu'au grani le sol de nos pays nous découvrirons 1 fond de la race qui est profondément ce. tique. * * * Les Lorrains et les Wallons d'aujoui d'hui ont deux grands maîtres spirituels Rabelais et Voltaire. Voilà pourquoi de vant une vénérable « dame-Jeanne », ta pissée de la mouche d'un vieux vin d terroir, les hommes aiment à rire fran ohement, à raconter des gaudrioles ; chas , seurs ils aiment les histoires de chass peut-être fantastiques mais qui sentent s i bon l'existence libre, violente, sauvage par les futaies et les taillis. Poètes, quan . l'àtre ronfle, joyeusement, le soir à 1 veillée, ils cultivent les muses tandis qu sceptiques et frondeurs ils égratignen les dieux. A la base du tempérament wallon-loi rain, il faut chercher la souche forestière La vigueur de la race vient de là. De 1 vient aussi l'énergie indomptable de no gars. 1 Lorraine et Wallonie, premiers bas tions de la France, furent cent fois tra versées par les horcles ennemies. Cent foi aussi c'est sur le corps de Lorrains et d Wallons que les ennemis de la France s frayèrent, un chemin. if* CENSURE et l'on comprendra que je n'ir ' siste pas, car la censure tressaille... no pas celle de M. Clemenceau mais l'autre. | La censure me gnette. N'insistons pas Georees Bauret. Il ^ — — L'activisme wallon Des Wallons ayant ressuscité le mouv ment wallon en Belgique (pour des raiso; au e nous ne pouvons discerner a cause i notre éloigneraient de quatre années) voi que la presse 'belge pa en chasse contre ces gens. CENSURE Je connais Colson, Arille, Oarlier, Lou Bovv, Arthur Pottier, Houba, Désiré c Peron Foulon, Moulinas,Henquinez et 1 autres. Je ne puis approuver leur mtc vention sous l'occupation allemande. Mais je ne puis contester leur talei leur intelligence et leur honorabilité. C'est de mauvaise politique que d'abim l'adversaire, de l'attaquer dans sa vie p. vée, de lui nier toute intelligence. La Libre Belgique prétend que Bovy e « propre à toutes les besognes », que * < tier est un « fournisseur louche des ce traies allemandes », que Jean I.alisier < un « bandit », que Havard est un « rate et que de Peron est un « déserteur deva l'ennemi ». Elle ajoute que ces Wallons n'ont p réussi à entraîner avec eux les chefs i connus du mouvement wallon. Lesquel: i Nous n'en connaissons pas, — sauf Delà: — (]ui soient demeurés en Belgique. I activistes auraient eu fart à faire pour 1 amener à leur mouvement. Nous conseillons à la presse qui veut vaincre l'activisme wallon, moi ! de phrases en style pompier pour discut d'aussi graves sujets, car nous ne conda: j nons pas moins que la Nation Belge 1 | compromissions wallonnes aivec l'occ ; pant. Mais nous nous garderions de jug en dernier ressort un procès dont no n'aurions pas devant les yeux, les dossie ! contradictoires. R. C. N. II. — Au sujet de son îils Désiré Peron, le docteur de Peron écrit à la il Iropoie . Vous reproduisez un article du journal Libre Belgique. nous mettant en cause, m fils et moi, inexactement et injustainent. Je ne veux pas relever les mots et le t injurieux de cet article ; qu'il rne suffise î jourd'hui de vous affirmer que, le prem jour de la mobilisation, en 1911, mes c'e fils se sont engagés, aussitôt. L'un est au front depuis IbienMt Çiiatre a L'autre, actuellement en cause, ingénie des mines, ancien président de ia Société nérale des Etudiants de Bruxelles, marié âgé aujourd'hui de 31 ans, s'était, iui au; spontanément engagé, et, après avoir fait longue et mémorable retraite de Namur cours de laqueile il a été blessé gravement réformé, il est parvenu à regagner Bruxel où vous m'apprenez qu'il est fondateur <1 journal, membre t'u Conseil de ia Wallon,' collaborateur de la commandature, etc. On peut difficilement, d'ici, juger de l'ex ' titude d'imputations dirigées contre quelqu se trouvant à Bruxelles, et, récirroqueme Mais ce que je puis, dès maintenant, 1 fîrmer, c'est que tout le passé de loyauté, ! travail et de conduite de mon fils proteste : faveur de ses sentiments démocratiques et triotiques. D* L, da Peron L'activisme flamand e- UN SOVIET A ANVERS Les activistes ont chargé deux ou troi lf: propagandistes de lancer à Anvers u: « Conseil flamand des ouvriers et des so! rt dats ». Ces citoyens parlent « de supprimer jamais cet odieux capitalisme » et de « cor per le cou à tous les capitalistes ».Leur pre gramme comporte également : une paix in médiate d'abord, et ensuite la créatio d'une république socialiste-démocratiqu flamande. - (Jne petite feuille hebdomadaire a ét créée et est répandue à profusion dans le milieux ouvriers pour défendre la caus fs des néo-bolcheviks flamands : le Nieww Je Tijd s'imprime Marché-aux-Bœufs, 25, 3S Anvers. LE « VERRAAD VAN VLAANDEREN it (CONSEIL DES FLANDRES) EN HOLLANDE er Le « Conseil des Flandres » a été aut( *i- risé par les Allemands à venir plaider s cause en Hollande, notamment parmi le st soldats belges internés. )t- Les autorités hollandaises ont interd n- toute conférence d'activistes dans le st camps d'internés et dans les provinces e » état de siège. Ailleurs, les soldats belge ftt internés ont reçu défense absolue d'assi: ter auxdites conférences. ^ UNE REPUBLIQUE FLAMANDE ? ; ? L'érection d'un Etat flamand autononn te l'établissement d'un gouvernement fli es mand, émanation du Conseil des Flandre: es et lia conclusion d'une paix séparée ave l'Allemagne ne seraient plus, paraît-i qu'une question de jours. La frontière ho ns landaise s'ouvrirait, mais par contre 1 er limite entre la future Flandre et la Wa n- lonie n'en serait que plus sérieusemer es gardée. Voilà ce que certaines indiscri u- tions de membres du Conseil des Flandre er permettent d'annoncer. JS LEUR PROPAGANDE rs La Groeninger Wcicht de Bruxelles organise un concours de caricatures ! E1J invite tous les artistes à lui envoyer de de dessirfs d'actualité politique, relatifs a lé- mouvement aktiviste, et s'engage à rpublie les meilleurs en cartes-postales illustrée! La qui seront répandues dans toute la Belg on que en vue de lia propagande, on ■ ier L'Action du 17 Avril UX is Parlant de la victoire de nos aimes c ur 17 avril dernier, j'ai en tort d'écrire dans i jé- précédent numéro que ce succès était dû ai ci contingents de Liège et de Namur. J'étais m si, renseigné et plusieurs grands confrères p la risiens ont fait avant moi celte confusion au ce sont les contingents qui participèrent ai et glorieux engagements de Liège et de Nam> les qui sont depuis ces jours-là dénommes « ? un (jiments de Liège et de Namur ». Mais c ie, divisions sont composées de flamands et < Wallons dans les proportions que Von co ac- naît. un Voici la rectification faite. Nous ne voulo\ nt pas enlever aux Flamands une part de cet al- gloire ni attribuer aux Wallons un succ de partagé. en ?a- CENSURE R. C. LA SITUATION liliflUologneJilide.Dli[aii Les soubresauts de ces nationalités en réveil nous donnent, pendant l'entr'acte de i'offensive allemande, deux leçons dont l'une est une excuse et Vautre une charge, d l'actif de ceux dont nous étions en droit d'escompter la fidélité. L'excuse d'abord : il n'est pas étonnant que des oppositions se soient produites en Irlande, en Pologne, en Finlande et en Ukraine contre une collaboration loyale, à l'heure du danger, avec ceux-là qui abusèrent, en temps de paix, de leur pouvoir. Et nunc erudimini ! Apprenez, gouvernements, que tous les excès finissent par se payer. Un Transvaal que l'on ménage et à qui l'on donne l'égalité, aide ses vainqueurs. Une Finlande, que l'on martyrise, profite de la guerre pour saper le régime oppresseur. Cela dit, il est certain que les Irlandais, les Polonais, les Finlandais et les Ukra-niens qui, en ce moment, tirent dans le dos de l'Entente ou pactisent avec ses ennemis, font preuve d'un sens politique plutôt ténu. C'est à douter de leur maturité... f.l n*y a jamais eu une guerre semblable à celle-ci. Qu'au moment de La- guerre russo-japonaise des Finlandais aient, tenté de secouer le joug tsariste, soit. Mais trahir la Russie et les Alliés, de compte et demi avec les Allemands, lamentable ! L'Entente continue la guerre pour subs. tituer à une Europe de rivalités tyrani-ques une harmonie européenne de peuples libérés. On n'a pas le droit, quelles que soient les rancunes gardées d'un passé de haines, d'entraver l'exécution du plus no. ble dessein de l'histoire- Ajouter à cette forfaiture, l'amitié avec l'Allemagne, thuriféraire de l'injustice et exploiteuse de nations, c'est combler par de la sottise le vide morctl d'une attitude franchement indéfendable. Les Ukraniens commencent à s'en apercevoir. On a créé en Allemagne le mot akti-visme pour étiquetter ces mouvements de peuples opprimés que les soldats du Kaiser « délivrèrent » et qui « par reconnaissance » s'offrirent à Guillaume II. Akti-visme est partout synonyme de bêtise et abjection. Borguères. Ahoimemeaits spéciaux pour militaires (sous-officiers, caporaux et soldats) uu an 3 fr. lO. LES ARTISTES WALLONS Léon Jehin Voici un artiste dont la réelle maîtrise a su s'imposer depuis longtemps, sans qu'il fit. pour cela rien ejue d'autre que d'être intégralement au service de son art. Léon Jehin est un maître dont la modestie n'a d'égal que le talent. Jehin est né à Spa le 17 juillet 1853. Fils d'Antoine Jehin qui fut directeur d'e l'Ecole de musique de cette ville, il fit ses études à Liège sous la direction du violoniste Léonard, puis à Bruxelles avec Vieux temps, Wieniawski, Kufferath, Ge-vaert. Lauréat des classes de violons, har monie, •contrepoint et fugue, il devint ' iprofesseui adjoint d'harmonie, puis processeur d'ensemble instrumental au Conservatoire de Bruxelles 1874-1888. De 1882 ' à 1888 il occupa en outre les fonctions cle ! chef d'orchestre au théâtre de la Monnaie ; et des Concerts de l'Association des Artistes musiciens bruxellois. Depuis 1888, il dirige à Monte-Carlo les inoubliables représentations d'opéra données au Casino. Sur cette scène (pie les maîtres de la musiefue moderne ont choisie, grâce au talent de Jehin, les concerts classiques, qu'il dirige depuis 1894, ont conquis une des premières places élans le monde entier. Con'jme compositeur, Léon Jehin a produit avec succès: son ballet Lison, Marche Jubilaire, Amoroso et suite pour or-! chestre, Scherzetto symphonique, scène ; d'Esther, pour soli et chœurs, etc., etc. sont des œuvres trop connues de tous pouir que nous en fassions l'éloge teedmique et poétique. « Vous avez été au pupitre le reflet de mon àrne, l'écho du cœur même qui bat ' en moi et qui battra profondément en se souvena.nt. des heures de fièvre qui sont notre vie — lui écrivait Massenet au lendemain des représentation de Roma et de Henri VIII. « Sans les instructions de l'auteur, : avoir une telle justesse dans l'interprétation. voilà qui n'est pas ordinaire ; le contraire se voit plus souvent. « On ne vous remercie pas, on vous aime — disait, de son côté, de Jehin, le 1 grand Camille Saint-Saens. r Ces appréciations et la réputation mon-^ cliale de Léon Jehin suffisent pour affir . mer la valeur de ce grand artiste qui . porte une part de la gloire de notre gran-r, de éco'e wallonne. r N. Leblanc, s 1 Une brochure de propagande : s CE QUE VEXJLE1VX ; LES WALLONS Par Raymond COLLEYE Gincruante centimes aux bureaux de l'O.W., 9. rue de Valois ♦ f i LA POLITIQUE Les Socialistesjt la Wallonie Les chefs du Parti Socialiste Officiel Belge, Vandervelde et de Brouckère, ont exposé leur opinion dans un manifeste publié à Londres, reproduit un peu partout et qui a fait grand bruit■ A ces déclarations, Huysmans s'est rallié. Peut-être le regrette-t-il déjà. Mais peu nous importe ici. En effet, il ne s'agit pas de discuter dans ces colonnes la portée et la valeur de déclarations politiques, critiquées sévèrement par ailleurs. Ce qui nous intéresse, c'est de savoir si, au point de vue linguistique et racique, le manifeste de Londres reflète exactement l'opinion générale de la classe ouvrière. Rien n'est moins sûr. Déjà, Hubin, le député socialiste de Huy qui, puisque mandaté légalement, represente une fraction importante du parti ouvrier belge, Hubin s'est dressé dans un beau mouvement de révolte et a vigoureusement secoué les intellectuels bruxellois qui voulaient Ventraîner à la remorque de leur volonté. Sans doute, c'est moins comme Wallon que comme socialiste que Georges Hubin s'est fâché et, d'ailleurs, il est parfaitement d'accord avec Vandervelde, de j^rouckkre et Huysmans sur les points du nanifeste ayant trait à l'activisme regrettable et blamdble d'une minorité de gens sans scrupules. Qui n'approuverait, en effet, une déclaration qui stigmatise comme il convient des meneurs criminels dont l'égarement inouï menace de ruine la Belgique de demain ? C'est de toutes nos forces que nous réprouvons la politique de compromission avec l'ennemi d'individus, heureusement rares, sans cœur et sans dignité. Mais nous ne permettrons pas qu'on tâche à confondre cet activisme ignoble et la politique d'union flamando-wallonne que nous poursuivons, avec le seul souci d'apporter noire contribution à Védification d'une Belgique nouvelle, (CENSURE) Que les socialistes le comprennent bien et qu'ils tirent de la guerre les enseignements nécessaires ! CENSURE l on respectera le droit des hommes et celui des nationalités. la Flan dre et la Wallonie libres dans la Belgique indépendante. Voilà la bonne formule. Avec le temps, tout le monde y viendra. Garl 0. Coebel. P. S. — On n'a pas oublié qu'il y a trois mois les membres du Sénat et de la Chambre les Représentants de Belgique réfugiés en France, en Hollande et en Angleterre, prirent la résolution de s'assembler à Paris en « réunion amicale plèniêre ». Cette réunion devait se tenir à Paris et les membres du gouvernement belge avaient annoncé l'intention de quitter momentanément leur résidence du Havre pour y assister. Ces parle-fentaires belges sont au nombre de 73 : 2.5 sénateurs et 48 députés. Un ordre du jour était élaboré et une date avait été prise, quand une décision du ministère remit tout en question. : Les trois groupes de Paris, de Londres et de la Haye se concertèrent à nouveau. Après négociations et correspondances, ils ont résolu de persister dans leur projet. Les parlementaires belges hoiv, territoire occupé, réduits au nombre de 60 par l'abstention des ministres, siégeront donc en réunion amicale plénière à Paris, le lundi 10 juin et les jours suivants. Enfin certains journaux français croient savoir que, malgré toutes ses déclarations précédentes, le gouvernement beige se ferait représenter. Attendons. Le programme du Mouvement Wallon 1 numéro spécial de propagande Le yrograrrnrie général du mouvement witllon rCavail pas encore été publié. Aujourd'hui, noire parti, wallon prend corps et sa conscience de soi-même s'affirme en même temps que son action se précise. Nous avons essayé de former le programme complet du mouvement wallon à l'aide des vœux et des décisions des Congrès wallons et de VAssemblée wallonne. Nous avons reproduit ces vœux en les modifiant, parfois, à la lumière des événements actuels, mais en demeurant cependant dans la ligne qui nous fut tracée par les promoteurs du mouvernent. Cet important document sera publié dans le prochain numéro de Z'Ôpinion Wallonne qui paraîtra sur quatre pages et sera vendu, exceptionnellement, 0 fr. 20 centimes. Nous conseillons vivement à nos amis de retenir immédiatement plusieurs exemplaires de ce numéro spécial. Il sera la meilleure preuve de l'opportunité et de la logique de nos revendications. U sera pour tous les Wallons, le meilleur outil de propagande, car il répond à toutes les objections qui peuvent être soulevées contre notre action. Le prix actuel du papier et nos moyens financiers trop restreints ne nous permettent guère, en plus de notre tirage habituel, d'imprimer un nombre d'exemplaires important de notre numéro de propagande. C'est pourquoi nous ne tirerons que les numéros qui. nous seront comonan-dés par nos lecteurs et que nous leur enverrons, dès jeudi, contre mandat postal. Jusqu'à 25 numéros, l'exemplaire coûtera 0 fr. 20. Nous enverrons 25 exemplaires contre 4 francs. Nous enverrons 50 exemplaires contre 7 fr. 50. Nous enverrons 100 exemplaires contre 12 fr. 50. I Nous insistons auprès de nos lecteurs afin qu'ils se procurent, en grande quantité ce numéro de propagande qui contiendra le document le plus important et le plus complet qui ait éti publié jusqu'ici sur la question- wallonne.L'OPINION WALL01NNE VERS LE FEDERALISME L'exemple de la France et de la Grande-Bretagne LES JOURNEES REGION ALI STES FRANÇAISES Nous avons annoncé les Journées R.égio-nalisles qui se sont tenues les 21 et 22 mai dernier à Paris, sous les auspices de la Fédération régionaliste française. Dns une interview accordée à un rédacteur de VAction Française, M. Charles Brun dont l'activité est inlassable et que l'on retrouve à la tête de toutes les initiatives régionaiistes avait indiqué quelle est la conception moderne que se fait du régionalisme la Fédération. LES LEÇONS DE LA GUERRE a A la base — dit-il — des réalités, ethniques, historiques et traditionnelles. La guerre semble avoir encore mis en lumière ces réalités. Ainsi, les communiqués font mention de l'origine provinciale «les régiments (provençaux et savoyards, par exemple) pour relater leurs faits cl'armes.D'autre part, en présence de la difficulté des iinpoi ta tions, des restrictions de ton tes sortes, la production des régions françaises tend à se spécialiser, et il s'est créé de véritables régions économiques autour de certains centres, comme Marseille, Lyon, Limoges (Etats généraux du centre-ouest).LES POINTS COMMUNS Il s'agit donc de donner à ces; réalités un cadre qui leur permettra de se développer sans entrave. Le premier point essentiel est donc de briser le cadre du département ; cadre mal fait, coûteux et illogique. Tout le monde est d'accord là-dessvn. Le deuxième point est de développer les initiatives locales par une «plus large autonomie.Le problème qui fut étudié pendant les journées régionaiistes est donc « la division de la France en régions. » LES DIVERSES CONCEPTIONS REGI ON ALI STES C'est ici c[ue se marquent les divergences entre les divers groupements régionaiistes adhérents à la Fédération et dont chacun garde son autonomie. Les uns soutiennent que les anciennes provinces françaises, qui n'ont jamais cesser d'exister, doivent seulement revivre dans leur intégralité. D'autres pensent que la région moderne doit être essentiellement économique. UNE FORMULE DE CONCILIATION « Que seront donc les futures régions V Il est probable qu'elles seront un compromis. Les provincialistes ne nient pas Cjue des anciennes provinces ne doivent subir quelques modifications. Comme 1 a dit la Tour du Pin dans la revue d'Action Française du 15 septembre 1906, chacune des régions nouvelles pourrait, par exemple, comprendre plusieurs de nos anciennes provinces. Les partisans de la région économique, de leur côté, ne repoussent pas complètement le caractère historique traditionnel. La formule la meilleure de la région future sera donc celle qui satisfera le plus grand nombre de besoins et comprendra le plus grand nombre d'éléments. Autre chose est, en effet, la formation historique des provinces et celle de la région qui n'est qu'une reconstitution et une adaptation aux besoins modernes. Du reste, la division future doit être soumise à des remaniements après expériences. Barrés a. dit très/ justement que le régionalisme était une méthode expérimentale. LA PREMIERE JOURNEE La première des deux « journées régionaiistes » a eu lieu au Musée social, sous la présidence cle M. de l'Estourbeillon, député, assisté de M. Charles Brun, délégué général, M. Jean Desthieux, auteur d'un ouvrage sur l'Evolution fédéraliste, a donné lecture d'un rapport. Après avoir montré la nécessité d'agir, au moment où les doctrines de là. Fédération entrent dans la voie des réalisations, M. Jean Desthieux a indicjué les divergences de vue qui séparent, sur les modes de délimitation à proposer, les partisans des différents systèmes : « La région économique existe — nous dit-on — il n'est que de la reconnaître ; le région intellectuelle existe ; et s'il est vra: que les provinces n'ont pas cessé d'exister le problème est assez simplifié. Mais or s'aperçoit aisément que les centres des pro vinces, des régions économiques et des ré gions intellectuelles sont généralement le* mêmes ! » A la suite de la lecture du rapport, dr verses objections ont été présentées, no tamment par MM. le commandant Rémiau Probus, Henri Brenier ; M. Hébertot, ar point de vue normand, a particulièremenl soutenu la thèse provincialiste. A quatre heures s'est tenue l'assemblée générale de la Fédération, sous la présidence de M. Daniel Vincent, député du Nord, ancien ministre. Aurès une brève allocution du président. M. Marin, député de Nancy, président de la F. R. F., dans une conférence très ap plaudie, a montré les progrès accompli? par le régionalisme, depuis ses premières manifestations modernes, dans tous les de grés de l'activité nationale. LA DEUXIEME JOURNEE Dans un long' exposé -M. Jean Hennessy député de la Charente, a affirmé une foi: de plus ses conceptions régionaiistes. Enfin, au cours de la séance finale, pré sidée par M Georges Blondel, professeu: au Collège de France, M. Pierre du Ma roussem, président de la Société d'écono mie sociale, nous a parlé des traditions éco nomiques de la France. LA SOCIETE PROUDHON Comme corollaire de l'activité régiona liste française de ces derniers temps, un société d'études et d'action fédéraliste vient de se constituer sous ce titre. Parmi ses fondateurs figurent les nom suivants : Jean Hennessy, député, président ; Charle Rrun, agrégé de l'Université, et Sarrar avocat à la Cour, secrétaires généraux ; Pai Adam : Ch. Appuhn, agrégé de l'Université .Alexandre Bérard, sénateur ; Paul Brulat Baisson-Billault, ancien bâtonnier de l'Ordr des avocats ; Fernand Farjenel, professeur au Collège des sciences sociales ; Haye, publi-cisie ; Ch. Heuzey, ancien député ; Edmond Hippeau, consul général ; Georges Renard, professeur au Collège de France ; Etienne Ri-chet, professeur au Collège des sciences sociale^ ; Rondet-Saint, directeur de la Ligue maritime française ; Gustave Téry, agrégé de l'Université ; Pierre Veber ; marquis de Villeneuve, ancien député. La Société d'études et d'action fédéralistes a pris le nom de Société Proudhon parce que Proud'hon, parmi les Français, a défendu et répandu le principe fédératif. Ses fondateurs ont précisé, dès la réunion constitutive, son dessein immédiat. Ils l'exposent dans un manifeste, dont voici les passages essentiels ,qui intéressent principalement les partisans du programme fédéraliste CENSURE Si les Alliés ne confient à un seul état-inajor la manœuvre des armées placées sous un commandement unique, s'ils ne confondent leurs ressources, s'ils ne savenl unifier leur diplomatie pour tendre ouvertement à des fins communes, nous ne pourrons ni triompher, ni assurer au monde une paix équitable et définitive. L'union des coalisés est la condition première de la vetoire. Au demeurant, la sécurité des Etats dépendra, dans l'avenir, de leur fédération. La portée des armes modernes, la rapidité de leur tir, la guerre sous-marine et aérienne ont transformé les conditions de cette sécurité. La fortification des frontières terrestres ou maritimes ne suffit plus à les garantit des entreprises que des ennemis peuvent à tout moment exécuter avec une vitesse redoutable. Le jeu des Etats exige line société de garantie mutuelle, une véritable fédération. Il est vrai que celle-ci impose aux nations une renonciation partielle à leur souveraineté absolue, mais il faul faire comprendre à l'opinion publique que, dans un intérêt national supérieur, ce renoncement est inévitable. Les conventions par lesquelles les gouvernements ne seront d'abord unis feronl place, avec le dévouement de l'esprit fédéraliste parmi les peuples alliés, à une constitution fédérale fortifiée par leur consentement mutuel. Landelies. La Vie des Nationalités EN GltANDE-BRETAGNE LES « HOME RULE » Il apparaît que les conjonctures actuelles qui pressent l'exécution du « Home Rule », aient modifié, dans l'esprit des Anglais, son sens et sa portée. Ils s'aperçoivent que si l'on veut que le Home Rule irlandais ne prenne point la figure de privilège, il faut le faire entrer dans un régime normal englobant la Grande-Bretagne tout entière, Et c'est pourquoi nous entendons aujourd'hui un ministre anglais parler non plus d'un Home Rule, mais de plusieurs Home Rule, non plus de l'indépendance de l'Irlande seule, mais de l'indépendance de l'Angleterre, de l'Ecosse, du Pays de Gai les, de l'Irlande, fédéralisées sous le cçn trôle du Parlement britannique. Tel s été le thème du discours prononcé par M, Chamberlain, devant l'Association Unio niste des femmes. M. Barnes s'est exprimé dans le même sens. Il convient de se réjouir de ce nouveai point de vue du gouvernement anglais. Et c'est un grand avenir fédéraliste qu s'entr'ouvre pour l'empire anglais. Et c'est, pour les Etats composés de plu sieurs peuples, une grande leçon. L'AUTONOMIE DU PAYS DE GALLES Ainsi s'aménage, au milieu des pluf troubles conjonctures, le chemin légal di « Home Rule » irlandais. A mesure qu'on le sent sur le point d'en trer dans la réalité ; les mouvements en fa veur du « Home Rule » similaires s'accen tuent, dans d'autres parties de la Grande Bretagne. Le Congrès annuel des coopératives qu s'est réuni à Liverpool a voté un résolu tion en faveur d'une Ligue des Nations er insistant sur la place qu'y doivent prendn toutes les nationalités. Et comme corollaire à cette résolution voici celles qui ont été votées à Llandrin dod Wells par les Gallois : 1. Soutenir le gouvernement ; 1 2. Défendre vle principe d'une Ligue de; Nations ; 3. Etablissement, d'un self-guvernmen pour le pays de Galles, basé sur les princi pes du fédéralisme ; A. Nomination d'un comité exécutif, dan le but de dresser un programme nationa gallois. Le principe d'un self-guvernment a ét également admis par les autorités de l'Edu cation du pays de Galles. E NT HUS8IE UN « ETAT INDEPENDANT DU CAUCASE » Un radiotélégramme lancé de Constanti nople à l'adresse de tous les gouverne ments belligérants et neutres annonce qu 1 « Union des montagnards du Caucase > , constituée par les assemblées de mai < ; septembre 1917, a formé un gouvememer et s'est érigée en « Etat indépendant d - Caucase ». Le radiotélégramme ajoute : « Le territoire du nouvel Etat aura pou - frontières : au nord, les mêmes frontière - géographiques qu'avaient les département - et provinces de Daghestan, de Terek, d Stavropol, de Kouban et de la mer, dan l'ancien empire russe ; à l'ouest, la me Noire ; à l'est, la mer Caspienne ; et a " sud, une frontière dont le détail sera détei e miné d'accord avec le gouvernement de 1 s Transcaucasie. » s Une gloire scientifique de ia France s Le docteur Laurent, de l'armée frai ; çaise, a découvert la réviviscence d cœur. Et le docteur Laurent est u é wallon.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'opinion wallonne: journal belge, indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1916 tot 1919.

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