L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1918, 07 Maart. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w37kp7w80j/
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Nous sommes en guerre depuis 1914. Nos parlementaires se réuniront en avril 1918. Et ce n'est pas un poisson ABONNEMENTS : Paris , Départements 6 mois i »n ctCelonies Ir.inçaises 5 fr. 8fr Etranger Union postale 7 fr. iO fr Adresser lo montant de I'abon nenient en mandat-poste ou va leur sur Paris a ï. le Directeur d< VOpitiion Wallonne L'abonne ment part du 15 de chaque mois : —Toute demande de changemen d'adresse doit être accompagnét de Ofr. 50pour les frais. PUBLICITE aux bureaux du journal La publicité .insérée dans h journal n'engage pas l'Opiniot Wallonne. L'OPINION WALLONNE QUOTIDIEN EïCïO^TOiVIXQTTHS" POLITIQUE! - LITTÉ HEBDOMADAIRE 1 de la Belgique française IO Centimes Raymond COLLE'* E, Directeur IO Centimes pendant les Hostilités JEUDI rr MARS 1918 N» 53. — 3" ANNÉE Direction-Rédaction 9, Pue de Valois PARIS (h) Té'éph. *** Administrateur : M. J. HULEÏ, ingéniei BOREAUX A LONDRES : 3. 6errard Ploce W, 1 ————a-—a I ■■ I «II I III II II ■ (£§;§$ à ïi I UNE COMMISSION D'ÉTUDE DE LA QUESTION FLAMANDE Quelques journaux flamands a* /s sont partisans d'une commission -? officielle pour l'étude de la que»- ïfn&f tion flamande. Il paraît que M. t ((VgÊfzZ Franz Van Cauwelaert est en rou-WsfeàL te pour le Havre afin de s'entrete-nir avec le Conseil des ministres, de ce projet. II nous semble qu'une commission d'étude de la question flamande n'est destinée qu'à faire dévier la question. Elle perdra beaucoup de temps précieux et tournera vainement autour du pot dans un moment où ces circonvolutions sont particulièrement inutiles. Au lendemain de la guerre, les congrès flamands reprendront, sans aucun doute, leurs travaux qui consistaient à grouper et à présenter au pays les volontés populaires flamandes. Ces revendications seront ensuite exprimées au Parlement par le nouveau corps législatif désigné par les élections générales. Les Wallons feront la même chose. Aujourd'hui, il semble bien que la cause flamande est entendue. Les organes autorisés du mouvement flamand comme Vry Belgie, Ons Vaderland, Ons Vlaande-ren, De Stem. Ùit Belçjie, nous ont fait connaître le point de vue loyaliste du peuple flamand qui nous a complètement réconcilié avec les aspirations dites « flamingantes » que nous connaissions fort mal, avant la guerre. Nous a.viorîs à cette époque, de graves erreurs de tactique à nous reprocher et, souvent, nos politiques respectives manquèrent de souplesse, nos politiciens manquèrent de doigté, notre presse fut ambitieuse et maladroite. Aujourd'hui, les Wallons sont prêts, accorder aux Flandres ce qui, dans le programme flamand, est compatible avec le respect de la culture française de la Wallonie, avec la sauvegarde des intérêts particuliers de la Wallonie libre désormais dans la Belgique indépendante. La seule politique à suivre en ce moment, tant par les Flamands que par les Wallons, consisterait donc à jeter les bases de cet accord au sein d'une commission également flamande et wallonne.Mais cette commission ne sera pas officielle, elle ne pourrait l'être, car étant composée de personnes choisies par le gouvernement dans les organismes ministériels elle ne pourrait que se déclarerDe plus, le gouvernement qui avoue la puissance du mouvement flamand refuse de reconnaître l'existence du mouvement wallon Or, des résolutions prises en l'absence des chefs wallons ne seront jamais reconnues par le mouvement wallon. L'entente fraternelle, durable, entre les deux peuples doit donc provenir de l'examen impartial des questions flamandes et wallonne par des représentants autorisés des deux mouvemehts. Un Congrès flamando-wallon serait souhaitable après la guerre. Nous pourrions, dès à présent, préparer ses travaux, dans une commission d'étude des deux tendances. Mais il ne faut pas que les commissions officielles, sous prétexte de régler la question flamande par des demi-mesures, puissent profiter de leurs résolutions pour combattre le mouvement wafton. Nous espérons que nos amis flamands verront le danger et qu'ils mettront au premier rang des revendications de leur peuple, la solution de la question belge par le règlement des revendications compatibles de nos deux peuples. IL — ENCORE CAMILLE HUYSMANS Camille Huysmans a tort de parler trop de la question flamande. Ses déclarations se suivent nombreuses et ne se ressemblent malheureusement pas. Nos lecteurs ont, encore à la mémoire les précisions que le leader socialiste et flamingant donna au journal Le Droit des Peuples, lignes que nous entourâmes de commentaires ici même, jeudi dernier. On nous einvloie un compte rendu (paru dans Y Indépendance belge du 26 lévrier) du discours que Huysmans prononça à Bexley-Heath, dimanche 24 février à la réunion de la Centrale des Métallurgistes. <( Ce que nous voulons Flamands, Wallons, a déclaré Huysmans, c'est I'unité. c'est i. égalité >■ Plus loin Huysmans proclame que « nous rentrerons en Belgique avec l'assurance d'obtenir le suffrage universel et l'égalité des langues ». L'cqalité, nous voulons bien. C'est même sur l égalité que repose notre doctrine d'union flamando- wallonne. , , . . Pour nous, le français aura toujours une valeur prédominante. Nous ne pourrions souffrir que. le flamand fut comparé comme valeur rayonnante, à la langue de Molière 01 de Chateaubriand. Pour les Flamands nul lan gage ne sera jamais plus beau et plus émouvant que la langue de la mère. CENSURE Pour les affaires internationales des hommes éminents de tous les pays employent le français. Il faut, sans vouloir exercer de contrainte s ins nirer de ce noble exemple d'admiration a 1 égare du langage le plus clair et le plus souple di: mon(*e' c'est la source di nouveaux conflits, c'est l'étincelle de nouveau; foyers de discorde. C'est la contradiction même de: principes autonomistes que Huysmans proclamaient dans le Droit des Peuples. En regrettant cette contradiction, il me plaît di signaler toute l'importance que Huysmans atta che à l'intervention des ouvriers de Wallonie dan; la solution du conflit les langues et des races « Au retour, s'est-il écrié, par qui le problèmi flamand sera-t-il résolu .' Par les ouvriers de II Wallonie en qui nous Flamands, nous mett-on. toute notre confiance. » ± La confiance des Flamands est admirablemen bien placée. Les gens de Wallonie leur donneron la liberté. III. — PIRENNE ET LA « NATION » BELG1 M. Jacques Pirenne est un bon fils. Parce qu je me suis permis de critiquer — avec le respec oui convient — la thèse nationaliste de fendue par Henri Pirenne dans son Histoir de Belgique, M. Jacques Pirenne m envoie un Lettre qu'il a sûrement écrite sous le coup ci la colère et qu'il a négligé de relire La sincèr estime que j'éprouve pour le talent d écrivain d M. Jacques Pirenne s'accroît oependant de mi -vmpathie pour son beau geste qui, comme 1. plupart des beaux gestes, est totalement irréflf chi M. Jacques Pirenne a écrit, on .e sait, u. o-ros livre illustré de dessins saisissants de Jame Thiriard et consacré aux poilus de lYser. Mai rice Gauchez a dit ici même, tout le bien que nou pensons de cette œuvre forte, et, celle-la, pensé* Mais M. Jacqu'es Pirenne, parmi les blancs qv émaillaient un de mes derniers articles rend inintelligible par M. Doutrepont, a oru devine que je ne partageais point l'avis de l'illustre pr( fesseur sur sa thèse historique de la création « du développement de la Nationalité belge. D nombreux patriotes belges qui ont tout autai souffert de 'la guerre que M. Pirenne sont de mo avis. Mais est-ce une faute : Nous avouons que non ne croyons pas en ce dieu là. La liberté de per «iée n'existe-t-elle plus ? Pirenne a-t-il posé u axiome dont douter est un crime de lèse-patrie Nous voudrions cependant insérer la lettre d M. Jacques Pirenne et nous voudrions surtoi pouvoir lui répondre. Mais la censure belge qi autoriserait la publication d'un document favor? ble à £a thèse gouvernementale, nous refuserait 1 droit d'argumenter contre cette doctrine. La pai tie est donc inégale, M. Pirenne le reconnaît in plicitement en écrivant : « vous niez, je supposi ^existence d'une Nation belge ? ». M. Pirenn n'est pas fixé. Nous le regrettons car il se tromp faisant une erreur de mot. Nous remettons 1 discussion jusqu'au jour où les « suppositions feront place aux certitudes et où les certitude pourront se baser solidement sur des faits san que nous soyons étreints par le souci de l'été: gnoir des censeurs qui oppresse et paralyse le meilleures volontés. Raymond COLLEYE. « LA SITUATION Puisque les grandes batailles ne reprenner toujours pas et que la tragi-bouffonnerie russ finit par lasser tous nos écœurements, essayan donc, à la faveur des moments de réflexion qi nous restent, à voir clair dans nos opinions su la guerre. Un grand pays frémissant,. comme l France, nous fournit à ce sujet d'utiles classif, cations d'esprits. Voici d'abord, à droite, les partisans de la guei re à outrance. Vaincre ! est leur mot, de rallie ment et ils rêvent de voir l'Allemagne à genou et demandant grâce. Les uns, tel Onésime Reclu aujourd'hui défunt, voudraient que Vempire fû dépecé, mortelé comme une force mauvaise qiï\ faut briser à jamais. D'autres, parmi les quel d'ëminents radicaux, se contenteraient d'atteir dre la rive gauche du Rhin et lés plus modéré veulent la désannexion de VAlsace-Lorraine, de indemnités, des garanties. Avec les socialistes commence un certain cer tre, toujours partisan de la guerre, mais qui l veut animée de justice et de fraternité humaint La libération des nationalités et la Société de nations sont, si Von peut dire, ses chevaux de bc taille Pour ceux-ci aussi, dont les « illustres sont Thomas et Renaudel, l'Alsace-Lorraine do\ 'être rendue à la France, mais ils acceptent un plt biscite. Ils attachent, pour le surplus, le plu grand intérêt à ce que les opérations militaire soient doublées d'opérations morales : appels a peuple allemand, réunion de l'Internationale. L braque Trotsky, au temps de ses forfanteries, aj. pelait ces centristes des « social-patriotes ». A gauche les réprouvés, les dégoûtés, les ror chonneurs, les lunatiques ; les uns réalistes ou s croyant tels (CENSURÉ) Le demie discours de von HertUng,si plein de bonne volont mielleusement exprimée, a obtenu de ce côté l plus vif succès. Est-ce que la saison des dupes commencé ? Je te laisse le soin, ami lecteur, de choisir t place dans l'un des trois grands partis de l guerre : le premier veut la victoire par les arme; le deuxième par le verbe, le troisième... Peut-o parler de victoire par l'abdication ? Quant à moi, mon choix est fait, depuis lont temps : je ne crois. à aucun des partis en prt sence. Leurs méthodes à chacun me paraisse7 exagérées et jusqu'à leurs injures de « jusqu'ai boutistes » et de « défaitistes », la plupart d temps mal placées. Je regrette, par exemple, qu dans les trois groupes l'on semble avoir abat donné, depuis un an, lune des revendication principales de notre guerre, à savoir la démoert tisdtion de l'Allemagne par la destitution des H< henzollern et par l'extension des pouvoirs d Reichstag. Il faudrait ramener les esprits à cet\ exigence fondamentale. La guerre a été voulue par tout le peuple ail mand. Mais qui a perverti son âme, depuis u siècle? La Prusse, c'est-à-dire la Maison Jlohenzollern, ses ministres féroces, sa disciplir de fer, son fanatisme national. Il n'y aura rie de fait, tant que les Hohenzollern n'auront pc été extirpés du cœur de l'empire. Notre pli grande victoire, celle qui assurerait l'avenir c l'humanité, serait de remettre en mains du pe\ pie allemand, du Reichstag, la direction int grale de la politique allemande. Il n'y aura pas de sécurité européenne avai cela. Borguères. La Vie des Nationalités La période historique dite moderne (145"-17S;i fut caractérisée par la. formation des grano ' Etats. Elle fut complétée, sous ce rapport par i période contemporaine au cours de laquelle . réalisèrent les unités allemande et italienne. Dès aujourd'hui, il apparaît que la guerre a tuelle a marqué le tepme de l'ère centralisairu et le début de la dislocation des grands Etats, i n'est pas ici l'endroit d'examiner les causes i cette orientation nouvelle de l'évolution politiqi de l'Europe. Qu'il nous suffise de constater le fa> Certains pays se différencieront sans sccou ses ; d'autres, obstinément attachés aux trac ' lions d'hier, ne céderont qu'aux révolutions. Fidèle à son passé, l'Angleterre s'est adapt rapidement aux nécessités de l'hei.r". C'est sa i commotions qu'elle se divise il .-y s éléments h ' goniques. ; La Russie, au contraire, se disloque violemmc au milieu d'une formidable crise. La France semble comprendre la nécessité • , laisser aux provinces une large autonomie. 1 L'Espagne ne cédera qu'à la fore,; du r.touv m tnl fédéraliste. CENSURE - Au lendemain de la grande catastrophe no ï aurons l'occasion d'avoir les bases de l'Europe t du monde futurs. Si nous sommes trop lâches i trop intéressés pour nous refuser à résoud ^ une fois pour toutes la question de Pologne, ce i s des -nationalités slaves, juive, arabe, arménie 3 fif si, empêtrés dans n 3 vieilles conceptions, nous continuons à souter s les observations historiques sans nombre qui / i rent la cause de tant de bouleversements et d'i i justices, si nous ne parvenons pas à voir les cl - ses de haut, lacement et sans préventions no i retournerons fatalement au cjiaos d'avant 1914. s II ne l,e faut pas. Il faut être intransigeant dans la question % s lonaise :. Il faut être intransigeant dans les questions d i nationalités d'Autriche-Hongrie. a (CENSURE) r i- Mais les gouvernements sont des organism t usés incapables de Radicalisme. Il en est peu, ti e veu qui échapperont au « Grand soir ». 4 Louis de Villere. La Politique ;S J ai dit tâtiis nîW'U'è, chronique politique n que la Métropole, catholique, d'Anvers était le 9 mieux fait des quotidiens belges paraissant en è exil. Par contre la vieille Indépendance Belge, ^ publiée à Londres depuis 1914, est tout à fait tom-j bée en décadence. Dans cette guerre, ne devait j. elle pas être de toutes nos gazettes, la plus im-e portante et la plus influente? Son admirable passé la désignait pour remplir un rôle comparable à celui de la Gazette de Lausanne ou du Journal de Genève. Au lieu de cela, cette feuille libérale étale, g chaque jour dans ses colonnes, la preuve de son e incontestable médiocrité. Et pourtant, elle ne peut a alléguer le manque de collaborateurs intelligents. )} Notre ami Isi Collin, par exemple, qui fut le rê-g dacteur en chef du Journal de Liège, ne tourne-U g il pas des obus dans une usine des environs de Londres ? Il y a trois ans, nous avions encore la * joie de lire ses « Coups de plumes » spirituels et vivants. Aujourd'hui, nous subissons la prose de Mlle Maria Biermé, une excellente femme sans doute (mais quand cassera-t-elle donc sa plume ?) du brave Verdavaine et de quelques autres amateurs.A Paris ,le XX® Siècle sévit. Mes lecteurs savent ce qu'il vaut. M. Femand Neuray le dirige ; c'est tout dire., Ce « gàllophobe enragé », comme l'ap-e pelait un de nos collaborateurs, n'a pas désar-s. mé. Il nous annonce aujourd'hui la publication 1 prochaine de « la Nation Belge », organe d'Union r Nationale. Ce nouveau quotidien remplacerait le 2 XXe Siècle qui, m'assure-t-on, deviendrait hebdomadaire.Cette nouvelle est annoncée par la Patrie Belge en ces termes : . « Présentée par le XXe Siècle, qui n'a jamais c passé pour être l'organe des libertés politiques et s religieuses, nous comprenons ce que veut dire J ce Union Nationale » : C'est un pavillon qui cou 1 vre toute espèce de marchandises ». s (CENSURÉ) s ? : Neuray, s : des Ombiaux, Wallon repenti : Dumont-Wilden, belgeoisant depuis la guerre ; Louis Piérard, bilinguiste récent : Fuss Amoré, 2 anarchiste-révolutionnaire cléricalisé, etc. Vous verrez que nous retrouverons tous ces s noms là, dans la Nation Belge, organe qui sera autant d'union nationale > Garl 0. Goebel. I nosHechos 5 'x LE CARDINAL MERCIER. e Nous avions toujours cru que1 le cardinal Mercier était wallon, né dans le Brabant le plus foncièrement et le ï>lus inébranlablement wallon. Un e entrefilet de la Victoire du 26y2/18 nous apprend que <c Le Cardinal Mercier — Flamand d'origine — gêne beaucoup les révoltés... etc. Est-ce depuis que Louis Piérard se dit chef des Informations belges de la Victoire que notre confrère est si mal renseigné ? * * * LE REGIONALISME EN FRANCE. Le secrétariat central de la « Fédération Française » a repris ses séances d'études. MM. Marin, Hennessy, de l'Estourbeillon, députés ; MM. Char-r les Brun, du Maroussem, Varinard des Côtes, Pe-^ ezt, F. Jean-Desthieux, et nombre de régionalistes e connus, préparent d'ores et déjà les travaux du 3 prochain Congrès qui étudiera uniquement cette année « La Division de la France en régions », et a se tiendlra à Paris, à la Pentecôte. a * * * ^ CONFERENCE DE RAYMOND COLLEYE. f Une conférence sur la Belgique sera donnée le 11 mars à 3 h. de l'après-midi, salle Goupil, par ~t M. Raymond Colleye, au cours de la matinée belge ' organisée par Raymond Duncan dans son exposi-~ tion des Arts nés de la guerre. Une partie artisti-. que complétera avec le concours de Mmes Yette Ferry, cantatrice ; Germaine François pianiste,et de M. Herman violoniste, cette matinée pour la-f quelle M. Duncan s'est également assuré le con-cours de Libeau l'artiste bruxellois bien connu et J de sa troupe. p * * LA REVUE DE LA RUE DU FOUR. Notre excellent confrère Marcel Serano rendait n compte, en ces termes, dans l'Heure du 22 février, !s ' de la revue de notre Maurice national : ■e « La Revue Belge (8, rue du Four, à Paris) trai-71 te, dans son second numéro, de toutes questions :s intéressant la situation de notre vaillante et mal-;s heureuse alliée. e Seul, Emile Vandervelde s'échappe de ces dis-1~ eussions d'horizon limité... » 5- On ne pourrait pas dire avec plus d'élégance que Maurice des Ombiaux dirige une revue à la 'ï fois provinciale et somnifère. * * * LA NOUVELLE REVVli WALLONNE. Le numéro 2, de cette revue, vient de paraître. ), Il convient de signaler au sommaire une remar-'J quable étude de M. Léon Lobet sur les Wallons a dans l'industrie, un article documentaire très in-téressant de M. d'Ester, sur l'Université de Liège, un appel de M. Paul Magnette pour la création r- d'une Ligue touristique Liège-Verdun et de beaux :e poèmes de Em. de Bongnie. Le Coq Hardy. 'I L'ENTENTE FRANCO-BELGE £ UST os interviews M KARCHER Î0 J, industriel, président du Comité franco-belge r- « De tout mon cœur », je suis partisan d'une entente économique franco-belge. Je la souhaite tlt comme patriote — car je n'oublierai j'amais ce qu'a fait la Belgique pour nous sauver la France. le Je l'approuve comme industriel, car plus nous étendrons nos ressources, plus nous accroîtrons e. notre prospérité et celle de nos alliés. Je suis partisan d'une Société des Nations. Je voudrais que l'on ne puisse plus faire la guerre, ,s et que l'avenir, après cette convulsion tragique, et nous réserve des jours de travail heureux unis .dans un immense amour. . re Je suis partisan de toutes les œuvres bienfai-ie santés — mais je les voudrais agissantes — et - non, il faut bien que je l'avoue, aussi peu vivan-DS tes que le Comité franco-belge — nom immense ir — que Mme Caristie Martel dans une ardeur res-u pectable, avait désiré réellement actif. n. Poursuivez le bon combat. Que cette idée^ d'en 0_ tente soit par vous sans cesse redite, et qu'il ar ul rjve ,un jour, ou s'imposant comme une chose indispensable, il n'y ait plus qu'à la parfaire er coordonnant tous l'es concours et toutes les éner io- gies. . . A cela — je vous suis tout acquis — et je ne es crains pas de le répéter : c'est de tout cœur. Thomas Maisonneuve. Nous recevons trop lard pour pouvoir Vinsé es rer dans ce numéro une lettre de M. Christian ès Schefer. Nous en ferons état dans le numén de l'Opinion Wallonne du 14 mars. DIES FAITS LES CONSEILS COMMUNAUX DE FLANDRE CONTRE LES ACTIVISTES Le mouvement contre la manœuvre séparatiste du « Conseil de Flandre » va grandissant. Les Conseils communaux flamands, votent tous, les uns après les autres, des ordres du jour de protestation contre l'autonomie de la Flandre. Jusqu'ici, des motions de l'espèce ont été votées par les Conseils communaux, de Barchem, de Tur-nlxout, d'Heyst-op-den-Berg, ie Santhoven, de Pulle, de Massenhoven, de Saint-Nicjlas, d'Herenthout, de Pulderbosch, de Zœrsel, de Halle, de Viersal, de Wil-lebroek, de Santvllet. de Beirendrecnt, de Lichtaert, d'Oolen, d'Herenthaels, de Thielen. d'Achter-Oolen, de Meerhout, de St-Josef-Oolen, de Gheel et d'Ise-ghem.PROTESTATION DE LA COMMUNE D'IXELLES Le conseil communal d'Ixelles (arrondissement de Bruxelles) représentant une population de 87,676 habitants, publie un ordre du jour. « Regrettant que les entraves apportées à la liberté de la Presse et de la Parole empêchent l'opinion publique 'de manifester la réprobation unanime du Pays contre la proclamation, qui s'est faite le 20 janvier, au théâtre de l'Alhambra, avec l'autorisation du Pouvoir occupant, de la prétendue indépen* dance de la Flandre et de la séparation d'avec la Flandre. L'ORDRE DES AVOCATS SE SOLIDARISE AVEC LA MAGISTRATURE Le lundi, 11 février 1918, la Cour de cassation décida à l'unanimité, de suspendre ses audiences. Les membres c?e l'ordre des avocats, réunis au même moment, décidèrent, à l'unanimité de ne plus plaider après quoi ils firent reprendre leurs toges au palais de justice. LE PARTI OUVRIER BELGE Le parti ouvrier belge vient d'adresser, à MM. Vaii-dervelc'e et de Brouckère, délégués socialistes belges aux conférences de Londres, un manifeste reproduisant, textuellement les résolutions votées par les 44 militants responsables du P. O. B. et de tout le pays consulté, Flandre et Wallonie. De ce manifeste daté « Belgique le 30 janvier 1918 Maestricht, le 4 février 1918, nous extrayons le «passage ci-après : « Le P. O. B. constate avec une profonde satisfaction qu'aucun des 800 groupements ouvriers qui le composent, si petit soit-il ni qu'aucun de ses militants autorisés ayant le moindre passé dans les luttes ouvrières ne s'est laissé égarer ni corrompre par le mouvement activiste séparatiste ni en Flandre ni en Wallonie. « Il sonhaite que dans tous les pays, notamment dans les empires centraux et dans les Balkans, le même état de respect mutuel réel anime, non seulement les partis socialistes, mais les peuples eux mêmes vis-à-vis des autres. » « Le P. O. B. proteste contre toute tentative de paix séparée ,qui ne peut faire que le jeu des derniers représentants de l'aplocratie en Europe et prolonger, en les aggravant, les maux des travailleur? dans le monc'e entier. » PROTESTATIONS COLLECTIVES A ANVERS « La Flandre, avec la riche variété de ses industries textiles, la. Wallonie avec ses puissantes entreprises minières et métalluigiques, le port d'Anvers, assurant chacune d'elles, en dehors de sor. énorme mouvement de transit, l'affiux des matières premières et l'expédition de leurs produits dans toutes les Ji-rections du globe .tout cet ensemble d'installations imposantes, vivantes et fécondes, développées et perfectionnées sans cesse sous l'action des progrès scientifiques et occupant une pop dation ouvrière qui mérite d'être rangee parmi les plus lobustes, les plus intelligentes et les plus habiles, tout cet ensemble sur un territoire relativement restreint constitue un appareil économique incomparable », etc., etc. Signatures : les Chambres de commerce, les Firmes commerciales et maritimes, les Compagnies d'assurances, le Tribunal de commerce, les Banques, les Etablissements industriels, etc., etc. NOMINATIONS WALLONNES A NAMUR Dans notre dernier numéro, nous voulions annoncer que 65 fonctionnaires wallons auraient accepté de faire partie des ministères wallons de Namur. Cette information fut échoppée par la censure belge de Paris, mais pour le XXe Siècle, ce journal publiait le lendemain les nominations annoncées par la Rheinische West faelische Zeitung. La place nous manque pour publier la liste de ces 65 fonctionnaires. Nous ne nous souvenons guère de les avoir connus jac'is dans le mouvement wallon. Cette nomenclature n'offre donc aucun intérêt. Seule la nomination de M. Colson coifr-me secrétaire général du ministère des sciences et des arts nous a, nous l'avouons, profondément émus. 4 Nostalgie... Les fleurs que nos doigts jadis ont couchées Se pâment tfexil et meurent d'ennui ; Nos fleurs ont changé. Sylvia, depuis Que nos doigts goumands ne les ont touchées... Les fleurs g ut nos mains jadis ont fauchée Dans la solitude ardente des nuits. Se refont à neuf les parfum,s enfuis Et le fol espoir de fraîches jonchées... Nos fleurs de la nuit songent au matin . Les tiges d'argent des désirs éteints Blanchissent Vazur comme de grands cierges... Les fleurs de ta chair et de mon amour Dans la nuit d'exil redeviennent viergi* Pour se redonner quand viendra le jour... Emile de Bongnie. Le discours du Légionnaire Un moment de répit dans la bataille, tasse une vingtaine d'hommes dans une tranchée hâtivement creusée. Un vieux légionnaire s'est couché derrière le parados, face à la fraîcheur étoilée du ciel et semble parler aux astres : Des étoiles ! des étoiles ! des soleils... des mondes constitués et d'autres en formation ; tout l'univers éternellement bercé dans l'espace et nous, infiniment petits dans l'infiniment grand, nous agitant comme des démons et nous évertuant à brûler au plus vite notre pauvre vie qui tombera pourtant comme une goutte dans l'éternité. L'homme trop absorbé par le présent douteux et l'avenir improbable, et qui risque l'aventure affreuse de la guerre, sans savoir... car cette guerre est la faillite morale. Certes, le malheur fait réagir les fois anciennes mais n'est-ce pas illusion? L'impuissance devant un tel cataclysme, c'est la faillite sociale des religions et des arrangements modernes. Ne va-l-on pas se trouver plus pauvre devant la réalité de demain ? Le regain de bonheur qu'on espère, n'est-ce pas la préparation de la guerre prochaine ? lo prospérité l'envie : la haine et l'envie engendreni La guerre. 'CENSURE) Un coup de fusil ou dt baïonnette et la chaîne sanglante, implacable ment, se noue. [Un long silence passa où l'on sentit s'épuisa le remords d'un souvenir.] Puis... A quoi bon ? Oh ! le doute qui tourmenU une. pauvre vie humaine quand elle va se jouer.. Croire !... Le mot râla dans sa gorge ! — En ma mère ! fit un gas de vingt ans assi; entre nos genoux et qui écoutait les yeux clos. — En l'amour ! fit un grand gaillard accoudi au parapet, en desserrant les mâchoires. — En Dieu! fit un prêtre-brancardier qui priait A ces trois mots divins, de la petite tranchée vers la nuit douce, trois songes d'adoration et d gratitude semblèrent monter vers la sérénité di ciel. Et le vieux soldat, détournant la tête, étouffi > contre terre, son soupir de damné. Dixmude, septembre 1917 Herman Grégoire. Le Foyer de " L'Opinion Wallonne '' ' . , - - 9, rue de Valois. — 171, Galerie de Valois. Programme du mois de mars 1918. Jeudi 14 mars 1918 : A 3 h. de l'après-midi. — Ouverture de l'Exva-sition permanente d'œuvra des peintres wallon $ Exposants : F. Al lard l'Olivier ; L. Dasselbonne G. Lebacq ; A. Massonnet ; F. Verhaegen. Entrée libre. Samedi 16 mars 1918 : A 7 h. du soir. — 6® Dîner franco-wallon. Prix du couvert : vins et service compris : 8 francs Tous nos amis sont invités à ce dîner et sont priés de s'inscrire dès maintenant auprès de M. le secrétaire général de 1 Opinion Wallonne. Dimanche 17 mars 1918 : 5° Matinée wallonne. — Conférence de M. Charles Brun, délégué de la Fédération régionaliste française sur La Décentralisation fédéraliste Auditions artistiijues. — Entrée libre. 1"> partie : Conférence. — 2» partie ; Auditions. — 3' partie : Réunion intime. Dimanche 24 mars 1918 : Réunion wallonne sous la présidence de M. J Hulet, vice-président (,'e la Ligue wallonne du Brabant pour la reconstitution de La Garde de Wallonie fondée à Bruxelles, le l™ mars 1914. Discours par MM. J. Hulet, Cari O. Goebel, secrétaire général de la Garde de Wallonie et Raymond Colleye, directeur de l'Opinion Wallonne. Entrée libre. Le Foyer de l'Opinion Wallonne est ouverte gratuitement a tous les Wallons chaque jour de 9 heures du matin à 6 heures du soir. « Les Comités consultatifs de la Navigation intérieure L'Allemagne qui ne laisse jamais rien à l'improvisation et qui s'efforce d'atténuer la crise qui se dessine, songe depuis 1915 à détourner le danger économique qu'elle appréhende. L'étude des moyens à mettre en œuvre pendant l'ère des transitions qui s'écoulera entre l'état de guerre et les temps du labeur normal, a été confié à un vaste organisme que préside le Dr Hellferich, ex-ministre des finances et ancien directeur de la Reichs-bank. Ce rouage considère sous tous ses angles le problème de la restauration de l'édifice commercial de l'Empire. La paix venue, il centralisera les commandes des matières premières et présidera à la réadaptation des usines de munitions à leurs destinations primitives. On prévoit la participation de l'Etat, pendant une durée imprécisée à la gestion des entreprises industrielles et au partage de leurs bénéfices. D'autre part, le Reichstag a mis un crédit presque illimité à la disposition du gouvernement pour être employé au relèvement d® la marine marchande Soyons persuadés que la marine intérieure ne sera pas sacrifiée. Il est donc assez naturel que le gouvernement belge ait, de son côté, constitué un Conseil Economique, des Comités consultatifs spéciaux et même un Comptoir national pour la reprise de l'activité économique en Belgique, ce dernier ayant dans ses attributions les achats des matières brutes. Rappelons que l'Etat, inaugurant le système interventionniste en matière industrielle, prêta son concours financier au « Lloyd Royal Maritime ». Si ce traitement était étendu, il ne faudrait pas être trop surpris de voir l'Etat accorder son appui pécuniaire à des sociétés de transports fluviaux et de constructions ou de réparations navales. Sans juger le procédé, exprimons l'espoir que le gouvernement profiterait éventuellement de l'expérience qu'il a acquise et prendrait en considération la variété des spécialités batelières qui s'oppose à une exploitation générale, à une gérance unique. Le gouvernement, par la création des Comités consultatifs de Navigation Intérieure de Londres et de Paris, dispose de deux groupes qualifiés pour donner leur avis sur les diverses questions qui intéressent la batellerie, ainsi que par rapport aux moyens les plus efficaces de reconstituer rapidement la marine fluviale. Cette dernière partie, du programme est incontestablement celle qui présente le caractère le plus urgent. Il est probable que les Comités consultatifs n'auront pa"s à s'occuper de ce qui regarde le côté technique des voies d'eau, celui-ci relevant du Département des Travaux publics ; l'examen des modes d'exploitation sera seul de sa compétence. Enfin, les Conseils auront à indiquer les mesures capables de faire produire au réseau navigable, au cours de la période critique qui correspondra à la désorganisation momentanée des chemins de fer, le rendement le plus élevé qui pourra être obtenu. En dehors de l'aide directe de l'Eta^ en faveur des sociétés de navigation batelière, l'intensification des transports par voie d'eau serait également assurée par une progression des hypothèques fluviales. Il est hors de doute que la diffusion du crédit hypothécaire fluvial aurait pour résultat l'accroissement du nombre des bateaux, de même que le crédit hypothécaire sur les bâtisses imprima un immense essor à la construction des habitations. La loi belge sur les hypothèques maritimes et fluviales est une des mieux rédigées et une des plus libérales qui sont en vigueur. M. Maurice de Smet de Nayer prôna au Conseil National Economique belge et Congrès Permanent (Londres 1915-1916) la mise à la disposition des banques qui s'occupent spécialement de ces opérations, des capitaux nécessaires à une large extension de leur activité. En Hollande les bons émis par des établissements similaires au fur et à mesure de leurs besoins de fonds, sont toujours d'un placement aisé, parce que le public y apprécie la sécurité de l'hypothèque fluviale, ainsi que la valeur du bateau en tant que facteur principal des transports intérieurs. A cet égard, l'éducation de l'opinion belge est encore à faire, et l'Etat contribuerait heureusement à son initiation, en montrant un salutaire exemple par l'adoption du vœu émis par M. de Smet de Nayer. Abordons maintenant la question de savoir quel sera le sort réservé aux malheureux bateliers dont l'unique instrument de travail aura disparu dans la tourmente qui sévit. A l'heure de la mobilisation, des bateliers ont dû quiter précipitamment leurs bateaux ; d'autres, pressés par l'invasion, ont été forcés, en 1 fuyant, d'abandonner le leur à l'ennemi. L'armée belge a employé, lors de la défense du territoire, des baquets et des péniches ; de plus, l'envahis-' seur s'est emparé de tout ce qui lui tomba sous la main, avec ou sans réquisitionnement. Parmi les ; intéressés, les uns sont porteurs de documents en bonne forme, d'autres de pièces irrégulièrement dressées, tandis que beaucoup auront à prouver leurs pertes. Va.-t-on attendre jusqu'à ce que tous ? les titres à l'indemnité soient établis ou liquidés ' pour venir au secours des malheureuses victimes 1 certainement beaucoup plus à plaindre que leurs collègues, patrons de bateaux de fort tonnage construits en fer ? Ce ne serait pas le meilleur et

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Dit item is een uitgave in de reeks L'opinion wallonne: journal belge, indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1916 tot 1919.

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