L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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31 oktober 1918
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s.n. 1918, 31 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j678s4kv0k/
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-e«Me Année s IM°. Ï4-6S S cent *ïeoac!à 3î ocîoSîre SÇS2© L'ECHO BELGE L'Union tait ta Force. Journal cs&sotSdlten dlaa ttiaiin paraissant en fîoSlanele Beige os! notre nom s'a Fsmiîic„ ■ ^ — I Toute» les lettres tloîveint être adressées au I Mfeau de rédaction: M. 55. VOOHBiJRGWAL, 334-240, I Jîi<«TeHOA/Vi. Téléphones: 379" et S77S. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. >omité de RMactlon-' Charles Bernard, René Chambrî, «™action-( Emile Palnparé. wpt—w—-r-?*■mm.uui^wTnwprwKwinmw wwi»wamLL«iw&^KgT"'v'3l Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. P*ur toa militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.7S par incïe par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la lign®. La dispatation d'un Beige-Roniain. ' (Georges Lorand) Rome, 10 septembre. Iq visage de Homo n'est peut-être plus | tout à fait le même depuis la mort de forgea Lorand. Comme Stendhal, qui désirait qu© fût écrit sur sa tombe : Arrigo ggyle, milanese, Georges Lorand se fût v&ontiers, naguère, contenté pour épitaphe de cette désignation de citoyen romain autrefois mendiée par les rois. Je dis naguère, car la véritable patrie est toujours eellô en qui et par qui l'on souffre. Dans notre catastrophe nationale, Georges Lo-jjnd s'était retrouvé plus Belge que jamais, comme beaucoup de ceux à que l'exil a flvélé quels puissants liens charnels les pissaient à une patrie jusqu'alors tendre-;;nt mais un peu mollement aimée. Chassé ' ] la Belgique où s'était formé son coeur, (forges Lorand demanda asile à l'Italie ! tù s'était éveillé son esprit. Il fut, pour les Italiens, le Belge par excellence, résumant par une parole ferme et sommaire, sans emphase ni fioriture, l'iniquité de notre martyre. D'abord les grandes villes, puis les bourgs et enfin les villages les plus importants virent passer ce gros homme à tenue un peu négligée, au visage réjoui malgré tout, aux gestes obstinés et persuasifs. Kous l'avons vu passant la moitié de sa vie en wagon — et dans les wagons italiens en 1 temps de guerre — c'est-à-dire debout dans un couloir où les voyageurs sont plus pre iés que des sardines d'Avyio dans leur Doive. Nous l'avons vu faire une demi- ; journée de voyage pour parler trois quarts ; d'heure, d-ans leur patois, avec leur accetnt, à des aysans de Fuilie ou de Romagne, I I «t les faire pleurer et frémir avec quelques | phrases sans apparat et quelques chiffres! | A d'autres les éclatants succès mondains, | kl laurier» du tribun de salon. Georges Lorand se contenta d'être'le porte-parole de la Belgique, digne et simple en ses malheurs, et qui rie demande rien qu'au nom du droit. S'il désirait pour la Belgique l'intervention italienne, Georges Lorand la désirait certes autant pour l'Italie, à qui nul ne prévoyait de plus glorieux destins. Par ses séjours prolongés dans toutes les parties de la -Péninsule, par ses études à l'Université de Bologne où il recueillit l'en-| saignement de Sjissué Carducci, le député do Virton connaissait comme pas un le fort et le faible de la mentalité italienne. Il la savait prête à tous les enthousiasmes, mais soucieuse aussi de leurs lendemains, et qu'ici le coeur n'est qu'à demi gagné quand Ja raison n'est pas convaincus. Dans la balance tremblante de la neutralité italienne Georges Lorand ne se contenta point de joter l'aventure belge, mais aussi tous les trguments formés par l'histoire et par la Dgique. . C'est qu'il n'avait pas entrepris une itche facile. Les neuf mois de la neutralité .•aient suffi à la propagande de la Wil-elmstrasse pour planter dans toute la pé-insule des racines de doute et de défiance jui hélas ne restèrent pas toujours inféconds par la suite. Avec une persévérance oroïque Georges Lorand la parcourut en ous sens pour arracher chacune des racines séchantes. Nous disons bien ,,héroïque", ar :1 n'est pas de jour qui ne fut pas mar-ué pour Georges Lorand par le sacrifice l'une commodité, d'un repos, par un ennui aillamment, presque joyeusement sup-)orté. Si cela n'est rien- en comparaison des wffrrmces de nos soldats, citez-moi beau-oup de civils qui en fassent autant! Ceux ni, pendant la guerre, ne meurent pas de i guerre me semblent toujours les victi-içs d'un destin particulièrement railkur, ui s'est plu à leur jouer un vilain )ur. Georges Lorand, disparu, qui, il a huit jours, dînait avec nous sous la mnelle du restaurant''de la ,,Rosetta", où prenait régulièrement ses repas quand il | ait à Rome. La ,,Ro&etta" est le rendez-l dus des parlementaires romains, qui vien-on y noyer dans le vin sec ou sucré de 'rascati la soif, fille première-née de l'élo-uence ; et pourtant Georges Lorand y était ésigné sous le nom de 1',,honorable" tout ourt! La bonne figure de Silène sceptique, ù ses yeux mettaient une clarté malicieuse '-amisée par la réticence des paupières, ■'illuminait au reflet ambré d'un cru des .Castelli romani", qui sont, captés en bouteille, le soleil même et la joie de vivre, "ïeorges Lorand aimait en Wallon le vin l'Italie, c'est tout dire. Il faisait mieux [U« l'apprécier, il le, comprenait, sans doute >aroe qu'il en parlait si admirablement la iangue. Jïélas, c'est une jouissance qu'il ne goûter» plus désormais ni toutes les menues lélectations de sens et d'esprit dont l'Italie entrave l'étranger comme d'autant de chaî-lea parfumées. Kous ne l'aurons plus, comme guide aussi érudit que débonnaire, dans les ruines de ce Forum où il savait ranimer poiir nous le coeur de la cité antique. Et surtout, dou-taur au prix de laquelle toutes les autres lui eussent paru intimes, il ne reverra pas la Belgique, lavée de la souillure barbare. H meurt sans avoir vu le retour triom- ' pliant des vendanges humaines, mais ne 'e plaignons pas trop puisqu'il a vu se co lofer aux rayons d'un soleil déjà victorieux les grappes de notre espoir. Il n'entendra pas les fanfares triomphales rythmer au souffle de la gloire le déroulement de nos drapeaux sanglants et déchirés, mais il a senti au fond d'un ciel troublé par les approches de la bonne tempête la victoire s'avancer avec ses grandes ailes infaillibles. Il tombe frappé au seuil de cette terre promise que la Belgique est redevenue pour chacun de nous. Ne le plaignons pas trop cependant, peut-fcre sa part eet de la meilleure, la réalité j toujours en deçà du rêve et le soldat échappé au carnage envie parfois le sort de son camarade couché sous l'herbe grasse d'un champ de bataille. En la mort est la seule .paix définitive et profonde. Georges Lorand, qui en connut si peu au cours d'une vie dévouée à toutes les belles causes et agitée par des courants si divers, Georges Lorand l'a bien gagnée. Wlliy G. R. Benedictus. 01 l'os revoit m ancienne CODÉS» Il est un mot que nous voyons/reparaître depuis quelques jours dans la presse boche: ,,franos-tireurs". C'est ainsi que la ,,Gazette de Cologne" se fait télégraphier de Berlin ces lignps: ,,On ne peut apprendre qu'avec la plus vive inquiétude et la plus grande indignation que, probablement à la suite d'excitations malsaines, les cas augmentent où, comme en 1914, la population civile de la Belgique tente de contrarier de toutes les façons possibles les opérations militaires allemandes et d'affaiblir l'armée par de traîtreux attentats. ' ' Et voilà qui est gros de menaces. On ne sait que trop, en effet, qu'au début de la guerre de semblables accusations ont servi de prétexte à nos ennemis pour saccager nos villes, brûler nos villages et massacrer nos populations. S'ils* avancent à nouveau la légende du franc-tireur belge que nous croyions un pou usée cependant à force d'avoir servi c'est qu'ils ont dès maintenant des crimes sur la conscience qu'ils cherchent à se faire pardonner ou bien qu'ils se préparent à en commettre d'autres. -La même ,,Gazette do Cologne" raconte en effet que, pour punir la commune de Mid-delbourg (en Belgique et aux mains des Belges) de ce qu'un de ses ressortissants avait tué un soldat allemand, des aviateurs sont allés l'arroser d'uno vingtaine de bombes.Ainsi, malgré les promesses qu'ils ont données au président Wilson de ne pas commettre des brigandages et des assassinats en se repliant de la France et de la Belgique, il y a chez les boches un naturel qui est plus fort que tout, plus fort même que la crainte des représailles et du châtiment. Ce naturel qui reprend le dessus est celui des abominables brutes qui, au mois d'août 1914, razziaient les populations de nos communes, obligeaient les hommes valides à creuser leur fosse et les fusillaient devant, en forçant leur femme et leurs enfants à contempler cette effroyable scène. Un maréchal von der Goltz pouvait hausser les épaules devant les représentations de l'évêque de Namur sur l'atrocité de pareilles pratiques, en disant: ,,La victoire efface tout, Monseigneur, et nous serons victorieux,-" Mais le maréchal s'est lourdement trom- | pé. L'Allemagne n'est pas victorieuse et la voici qui apparaît dans la nudité hideuse de ses forfaits devant le tribunal du monde. Et c'est au moment où elle tente d'aoitoyev sur elle l'opinion publique universelle, où elle fait grand cas de quelques pauvres réformes démocratiques pour désarmer les justes méfiances du président Wilson, qu'elle se laisse aller do nouveau à ces féroces instincts que, voici deux mille ans, Tacite flétrissait chez les Germains. Il est, en effet, plus facile de changer de gouvernement, ou même de régime politique, que de changer d'aussi vieilles habitudes. On n< se refait pas. C. B. Le soldat belge L'amour des soldats pour je Roi Albert. — Deux épisodes de la prise de Mcorslede et de la forêt d'Houthulsî, • Les détails qui, petit à petit, nous parviennent sur les opérations -, depuis le début de la bataille, illustrent d'une façon saisissante ['ardeur et l'héroïsme dont nos hommes n'ont cessé de fournir des preuves éclatantes. Pourtant, ce qu'il y a de plus émouvant à constater peut-être, c'est le véritable culte que les soldats' belges ont voué à leur Roi. Certes, bous le vénéraient profondément déjà, mais depuis qu'il leur a ordonné de 6'élancer à leur tour à l'attaque des positions ennemies, do refouler l'envahisseur, depuis que les soldats soient leur chef suprême constamment parmi eux, que ce soit dans les postes de commandement ou bien dans les lignes avancées, tous éprouvent pour leur Roi un amour et une admiration sans bornes, qui se traduisent dans chacune de leurs paroles. C'est que le lloi ne pense pas seulement à exalter le courage de ceux qui se battent pour délivrer leur chère patrie; il pense aussi à 3eux qui souffrent. Nous avons pu voir aujourd'hui notre Souverain dans un hôpital lu front où, passant de lit à lit, il réconfortait [es blessés en leur prodiguant ses plus affectueuses paroles. Comment dépeindre la joie et la fierté que nos blessés éprouvent quand le Eloi s'approche d'eux, leur parle, leur serre la main, s'enquiert de leurs souffrances. Il faut avoir vu la flamme qui passe dans leur regard, ou les larmes qui leur montent aux yeux, pour comprendre à quel point ils aiment et ils menèrent. Celui qui, depuis plus de quatre ans, a, toujours vécu parmi eux et partagé tous leurs dangers. Un soldat' me résumait en ces simples mots les 6eotiments do tous ses camarades : ,,Sur lo ;hamp de bataille, le Roi est un vrai soldat, [ci, c'est un vrai père pour nous. Nous sommes tous prêts à mourir pour Lui et pour la Belgique, s'il le faut!" J'ai dit déjà combien la lutte fut acharnée i Moorslede. Voici quelques nouveaux détails i, ce sujet. Une compagnie qui attaquait le vil- j lage atteignit assez facilement une petite crête ! qui le dominait à faible distance. Arrivée là, îlle fut soudain arrêtée par un épouvantable aarrage de bombes lancées par d'os minen-vrer-:er. Ceux-ci étaient eux-mêmes défendus par ! les mitrailleuses qui crachaient la mort sans ' répit. On vit alors nos fantassins ramper, tels ! les Peaux-Rouges, vers les engins infernaux, ' gufl e'éku^pr brusquement sur les servants k des mitrailleuses et les abattre successivement. J Une seule d'entre elles demeurait encore en action; servie par un officier, elle défendait l'approche d'un lance-bombes qui tirait sans relâche. Un de nos hommes, continuant de ramper, parvint à se glisser derrière l'officier allemand, l'abattit d'un coup de poignard. Quelques instants plus tard le minenwerfer était pris à son tour et Moorslede était enlevé j d'assaut. L'enlèvement de la forêt d'Houthuîst fut également une opération très dure et qui fait le plus grand honneur à nos troupes. Sur les lisières, comme sur toute la profondeur de la forêt, hérissée de défenses, les Allemands opposèrent aux nôtres une résistance vraiment désespérée.Apres avoir bousculé les fantassins ennemis, une do nos compagnies se heurta brusquement à une batterie de 105. Les servants allemands témoignant d'une âpreté farouche, continué rent de tirer jusqu'à ce que les nôtres fusseni arrivés à vingt mètres des pièces. Alors, sui l'ordre de leur commandant, ils défendirenl celles-ci à coups do carabine. Il fallut les tuer sur pia<e. .La batterie entière avec tout sor matériel tomba entre nos mains. C'est à foison que de semblables épisodes illustrent l'héroïsme déployé par les soldats belges pour vaincre et pour progresser malgré la défense acharnée de l'ennemi. // F B un M 31 octobre 1917 : Les Britanniques occupent Becrsheba, à l'est de Gaza. Les opérations militaires. Nouveaux succès les alliés sur li Pian. Les troupes arglo-itaitenr.es r Une attaque réussie des Frange L'offensive des aiiiés. Succès français entre Salnî-Quontin-18-Petit ei Horpy (Communiqué officiel.) PARIS, 29 octobre. Entre l'Oise et la Serre la journée fut marquée par de vifs combat; d'artillerie, surtout dans la région de Crécy sur-Serre. A l'ouest de Château Porcien les troupes inlassables de la 5e armée française entreprirent une nouvelle attaque. Sur un front de 12 kilomètres, entre Saint Quentin-le-Petit et Herpy, la bat ai Me se dé olemcha aveo un élan brillant du côté de; Français et une grande opiniâtreté du côt* des Allemands, qui avaient reçu ordre de ténia à tout prix. . j En dépit des nombreux mitrailleurs alla mands qui tentaient d'entraver leur poussée, les Français, partis de Saint-Quentin-le-Petit. réussirent à avancer leurs lignes sur la rive gauche, jusqu'au pied de la cote 137. Tl« progressèrent également à l'ouest de Bologne,i>*ns le centre les Français, brisant toute! les résistances, refoulèrent les Allemands jusqu'à la route de Recouvrance à Saint-Fergeus sur un front'de 3 kilomètres à l'ouest du signal de Recouvranœ. A gauche ils conquirent la cote 156 et étendirent leurs progrès vers l'est. Le nombre des prisonniers faits par les Français dépasse 850.' Pour le reste rien à signaler. Succès locaux britanniques (Communiqué officiel./ LONDRES, 29 octobre. Au cours d'une attaque bien réussie, exécutée ce matin par nos troupes au nord-est d'Englefontaine, nous fîmes plus de 70 prisonniers et infligèrent de fortes pertes à l'ennemi. Nous repoussâmes avec succès une attaque locale entreprise au nord de Fa/mars par l'ennemi.Actions d'artillerie (Communiqué officiel.) LONDRES, 29 octobre. Le feu d'artillerie demeura vif la nuit sur le front de la le armée au nord de Verdun et acquit une violence particulière dans la région des bois de Bcilleu et d'Ormont. Rien à signaler sur le reste du front. 18 avions ennemis abattus (Communiqué officiel.) PARIS, 29 octobre. Sur le front de Verdun violents feux d'artillerie et de mitrailleuses à l'ouest do la Meuse, surtout au nord de Saint-Juviam.Le temps étant devenu plus beau, les aviateurs redoublèrent d'activité sur le front de la le armée Nos escadrilles de chasse livrèrent de nombreux combats à l'ennemi et abattirent 18 avions. Cinq appareils américains ne rentrèrent pas au camp. Nos aviateurs exécutèrent également d'importantes expéditions de reconnaissance.L'activité dans les airs. (Communiqué ojficitv, LONDRES, 29 octobre. (Reuter.) Le temps étant favorable, l'activité dans les airs, fut grande. 32 avions ennemis furent détruits. 10 furent obligés d'atterrir. 8 de nos appareils manquent. Raids aérions. (Communiqué, officiel.) LONDRES, 29 octobre. (Reuter.) Nos avions bombardèrent les champs d'aviation de Norhange, Frescaty et Jametz, la fabrique bavoise d'aniline à Mannheim et les chemins de fer près de Trêves, Saarbrudken, Longuyon, Ecouviez et Thionville. Le résultat de trois jours de bataille PARIS, 30 octobre. (Havas). Du 24 au 28 octobre une action combinée des Ire, lOmo et 5me armées françaises a été entreprise sur lo front do l'Oise à l'Aisne. Au cours de ces trois jours de combats l'armée Debeney (Ire armée) a fait 3700 prisonniers et capturé 20 canons et plusieurs centaines de mitrailleuse?. L'armée Guillaumat (5me armée) a fait 2500 prisonniers. Ceux de l'armée Mangin, qui n'ont pas encore été officiellement dénombrés, s'élèvent à plusieurs centaines. La Hunding stellung, position de repli sur laquelle les Allemands comptaient nous retenir le plus longtemps possible entre l'Oise et l'Aisne, a été généralement emportée. Nous nous sommes avancés sur le plateau do Guise, qui, maintes fois clans notre histoire militaire, a joué un rôle prépondérant, car c'est lui qui ouvre la trouée de la vallée de l'Oise vers Hirson. Notre .progression prend à revers l'ensemble des positions allemandes au nord de la Serre. L'ennemi ne saurait espérer s'accrocher longtemps encore. Mais en se repliant vers Marie et Montcornet il découvrira du même coup sa ligne du nord de l'AiAe dans la. région de Rethel et en Argonne. Les replis suoeessifs risquent donc de s'engager d'une façon à peu près automatique de proche en proche jusqu'à la Meuse. La manoeuvre des trois armées françaises entraînera peu à peu des conséquences d'une grande importance. Les combats près do Cuise. LONDRES, 30 octobre. Le correspondant spécial de Re|Ler près de l'armée éahssnt ne s progrès impartants, lis à l'ouest de Château Porcien. française annonce en date du 29 octobre: Aujourd'hui la bataille se livre aux portes de Guise et près de l'ancien château | qui domine la ville. C'est la vingtième fois, ; depuis qu'il existe, que ce château est as-i siégé. Les Allemands ont placé une garni-i son dans cette forteresse qui constitue le centre do leur résistance. Ses galeries souterraines et ses casemates offrent un abri excellent contre l'artillerie lourde française. } Aujourd'hui ou demain les troupes de Debeney s'empareront de Guise, mais on ■ craint beaucoup qui cette ville ancienne, qui survécut aux incendies et aux actes de , violence d'une douzaine de guerres, ne for-I mera plus qu'un amas de pierres et de i murs croulants quamd l'ennemi d'évacuera. Devant le château les Allemands ont construit un système de tranohées nouvelles et ! la lutte pour la possession de la forteresse se j poursuit ici à coups de baïonnette et de j grenade. La bataille a pris le caractère d'une 6érie de combats locaux sur des points i différents, don td'occupation obligera cha-J que fois les Allemands à une nouvelle re-I traite. j A l'arrière du front allemand on en-; tend des explosions, oe qui démontre que j l'ennemi prépare une nouvelle retraite. Les troupes, de Debeney ont trouvé un ordre du jour ennemi informant les soldats ^ allemands que le gouvernement de Berlin fait à présent tout son possible pour établir la paix. Les résultats de l'offensive américaine. LONDRE-S, 29 octobre. (Reuter). Du 27 septembre au 28 octobre, pendant l'offen-| sive des Américains dans l'Argonne, 33 di-l visions allemandes perd.rent, selon les éva-: luations, 70,000 hommes en morts et blessés et 20,000 en pr-sonniers. Ensuite ces divisions perdirent 137 canons et une énorme ! quantité do matériel, dont 1,000,000 d'obus; ( 230 avions et 23 ballons furent abattus au cours de3 combats aériens ou par l'artillerie anti-aénenno. Pendant leurs attaques sur un front de 32 kilomètres les Américains libérèrent 55 villages,* dont Varennos, Mont-façon et Grand Pré. Ils reprirent 375 KM. de terrain. Les opérations américaines. LONDRiii.S, Îi9 octooie. (Reuter). On an- ■ nonce du quartier général américain: Le correspondant de Reuter près de l'ar-' mée américaine mande que les troupes amé-i ricaines menacent à présent les grandes li-' gne3 de communication allemandes de Sé-, dan-Montmédy-Longuyon. Si les Allemands perdent cette ligne ils perdent une des deux grandes ligne de communication entre l'Allemagne et la France. Depuis le commencement des grandes opérations, le 27 septembre, les Américains durent^ se frayer un chemin à travers quatre systèmes de tranchées allemandes très puissants en Argonne. Ils en ont forcés trois à présent et se trouvent en contact avec le quatrième et le dernier sur un point au nord-est du Bois de Bantheville. 40,000 soldats du génie américain ont travaillé 24 heures par jour à la construction d'une nouvelle route d'approvisionnement à travers une contrée dévastée par quaire années de combats. Dans la forêt d'Argonne les barrages de fil de f{fc- tendus entre les arbres étafent si denses qu'il fut impossible de les couper i1 Pour les passer il fallait construire des ponts» Sur îe front italien. Les Franco-Italiens prennent les hauteurs du va! d'Qbbscfleno, I© mont Painaz, Piana dï Seroaglia et la ville d'Alanodi Piave 4QC0 prisonniers (Communique officiel) ROME, 29 octobre. La grande bataille déclenchée par nous 1e 27 sur la Piave se poursuit victorieusement. Au cours de deux journées de lutte glorieuse les Italiens ont pris pied solidement sur la rive gauche depuis les hauteurs du val d'Obbediene jusqu'à la voie j ferrée Trévise-Odezzo. . La lie armée conquit les hauteurs du val d'Obbediene. ! Le 138e régiment d'infanterie français prit ; do haute lutte le mont Painaz. i Piana di Sernaglia est en notre pouvoir. La 10e armée poursuivit sa poussée irrésis-1 tible. Ses avant-gardes se trouvent à gauche d^i Monticano. I Nous capturâmes nombre de canons. Nous dénombrâmes hier 4000 prisonniers. Vives actions d'artillerie alternant avec des feux de mousqueterie de l'Astico à la Brenta. Nous repoussâmes des détachements ennemis qui tentaient d'attaquer lo col del Rosso. Dans la région du Grappa nous repoussâmes d'une façon sanglante une attaque sur le mont Pertica, A gauche de l'Ornico nos fantassins occupèrent la ville d'Alanodi Piave et firent plu-1 sieurs centaines de prisonniers^ Les aviateurs italiens et alliés coopérèrent brillamment à l'attaque. Les Anglais poursuivent leurs attaques. (Communique officiel, j i LONDRES, 29 octobre. (Reuter.) La divième armée continue ea marche, confor-I mément au plan. La résistance de l'ennemi | semble diminuer beaucoup. Ce matin il dé-I fendit la ligne de la rivière Monticano à ■ l'aide d'un certain nombre de mitrailleuses. A 11£ h. la cavalerie et l'infanterie britanniques forcèrent ensemble le passage de cette rivière au nord-est de Vazzole et firent plusieurs centaines de prisonniers. Lo champ d'aviation à Porto Buffalo est en feu. La nuit dernière des troupes britanniques i attaquèrent les tranchées en face d'Asiago et les trouvèrent abandonnées. Les armées italiennes opérant au nord du Montello réalisent de bons progrès. Les réernîs succès anglo-italiens LONDRES, 29 ootobre. (Reuter). Les trou-pas anglo-italiennes, attaquant fnir un front de 25 milles, passèrent, en 1 dépit de la résis-tanco de 45 divisions autrichiennes, composées de 600.000 Allemrnds et Hongrois, la Piave entre la voie ferrée de Trévise à Odezzo jusqu'à Tin point ru nord du val Qbbediene. Biles réalisèrent de la sorte une progression maximum de 10 kilomètres. Sur le fleuve les gains comportèrent de 2 1/2 à 6 kilomètres. Le nombre des prisonniers dépasse déjà 10.000. Par contre, les pertes des Britanniques et des Italiens sont très légères. La lutta sur la Piave se poursuit avec violence, LONDPvES, 30 octobre. Le correspon- j dant de Reuter près de l'armée italienne annonce que, sur la Piave et dans le secteur | du Grappa, la lutte violente continue. Le j nombre de prisonniers augmente, tandis que , | 150 canons ont été capturés. Le roi d'Italie ! a passé la Piave. Il fut chaleureusement i applaudi par les soldats. Les prisonniers, I LONDRES, 30 octobre. (Reuter.) Le | nombre . de prisonniers faits hier sur la . Piave et déjà conduits de l'autre côté de la | Piave atteint 4000. Un très grand nombre se trouve encore sur la rive gauche. Les opérations rtîtns fes Bsiksns. La marche des Serbes. ( Com m umque officicl. PARIS, 29 octobre. (Router.) Les Serbes ont atteint la rivière Slagarijesva à 20 kilomètres au nord de Kragoujevatz. Ils firent plusieurs centaines de prisonniers. Avançant dans la direction d'TJjice et de la -frontière de l'Herzégovine, les Serbes atteignirent. les défilés à l'ouest de Cacak. Les You^o-Slaves opérant au Monténégro ont passe Ipek et Ddakova. la pslim & la pà Ce que Foch psnso d'un armistice. LONDRES, 30 octobre. (Service spécial de Router). Le ,,Daily Express" dit: Quand les alliés demandèrent à Foch de formuler les conditions pour l'armistice, il répondit avec quelque surprise: ,,Mais pourquoi? Je les tiens!" La réoeption de Ta note autrichienne WASHINGTON,' 29 octobre. (Reuter). La légation de Suisse a reçu la note autrichienne pour la transmettre au ministère des affaires étrangères. L'attitiKfc de la Turcfjie LO>7DR."ES, 29 octobre. (Reuter). Bien que depuis quelques mois plusieurs personnalités turques, fixées en Suisrse, aient manifesté le désir de discuter avec tous ceux qui veulent entamer avec elles des négociations de paix, oe serait une erreur de déduire de ce fait que la situation de la Turquie se soit modifiée depuis deux jours. L'attitude des Qentraux LONDRES,'29 octobre. (Reuter). Le ,,Daily Graphie" estime que l'armistice doit être accordé sans retard aux mêmes conditions qu'à la Bulgarie. Parlant du d'angor pour l'Aile- ! magne, le journal ajoute que les Tchéec-Slova- 1 pues et les Polonais savent fort bien qu© leur I indépendance dépend de l'anéantissement com- j plert de la force de l'Allemagne. I ^ La rupture de l'alliance austro-allemande, i : écrit le ,,Daily Telograph", menace- l'Allemagne d'un nouveau renforcement des armées qui 1 j combattent contre elle. Le front itailien est relié par un excellent réseau de voies ferrées aveo une des parties les ptua vulnérables du front français, notamment la partie comprise entre Verdun et la frontière suisse. On pourra donc expédier aisément des troupes italiennes vers ce point. Mais il est encore plus important que l'effondrement do la puissance des Haibs-bourg ait détruit les fondements do l'édifice monstrueux d'ambition militaire nommé pangermanisme et qui ne pourra plus jamais relever la tête tant que les libertés garanties par les alliés continueront d'exister. Pour le ,,Mornin^ Post" len plénipotentiaires autrichiens n'ont plus qu'à se rendre, sous la protection du drapeau blanc, auprès des commandants des armées italiennes et lorsque les aimées anstro-hongroises auront été démobilisées l'Italie et ses alliés dicteront les conditions do la paix. Lo ,,Daiily News" estime que la nécessité urgente d'un armistice est imputable au fait que l'état d'hostilité entre l'Autriche et la Hongrie a amené la Duplice au boi^l d'une guerre civile. La capitulation permettra aux alliés de menacer l'Allemagne par le sud-est. Quant aux conditions de la conclusion d'un armistice avec l'Allemagne, elles seront conformes aux besoins du vainqueur et non au désir du vaincu. La question de la paix en Extrême-Orient TOKIO, 29 octobre. (Reuter). Au sujet des conditions de paix concernant l'Extrême-Orient, le marquis Okouma, qui fut chef du cabinet au début de la guerre, écrit dans le „Koukou-min" : La Grande-Bretagne et les Etats-Unis doi-T^nt pouvoir disposer de Samoa. Pour mettre fin à une base allemande dans l'Atlantique les • Australiens doivent occuper da Guinée. Les îles Marshall, CaroHnes et Ladrone, occupées par les Japonais, n'ont aucune valeur pour le j Japon, mais elles seraient dn* erouses entre les mains des Allemands. Commo il n'y a aucune raison pour le^ donner ? une troisième puissance, le Japon doit» les conserver* ^ La câble télégraphique entre Tsirgtau et la Mer du Sud se trouve actuellement sous le ^on-trôlo de la flotte japonaise et il sera remi| au Japon. H faut également que les Japonais -*An-servent la voie ferrée vers Tsinan et que lo Japon confère avec les alliés au sujet du maintien de l'ordre en Sibérie. En ce qui concerne les concessions et autres intérêts dans ces régions, aucune puissance no pourra avoir de voix décisive. Dans les relations entre la Chine et les autres puissances on dovra continuer à appliquer comme dans le passé la politique do la ,,porte ouverte" et octroyer des droits égaux à toutei les nations. Un bluff allemand PARIS, 30 octobre. (Havas). Pour intimider les alliés les Allemands ont souvent parlé de procéder à une sorte de levée en masse. C'est un bluff qui ne paraît plus prendre, même en AiiLenvagne. L'extrait suivant de la ,,Gaaette de Magdebourg" semble bien le prouver: „La volonté de vaincre ne suffit pas pour vaincre. Nous l'avons vu. Ce n'est pas la ca-uso bonne et juste qui triomphe, c'est, la technique et la masse. Une levée en masse telle qu'elle s'est faite il y a cent ans, alors que les armées de métier relativement réduites combattaient aveo des armes primitives en comparaison de celles d'aujourd'hui, une telle levée en masse est impossible. Contre l'artillerie moderne, les tanks et les bombes d'avions peut seule lutter une armée bien dressée, aguerri», suffisamment munie lo tous les moyens de défense actuels'". EJo ESe8^3sus© Ostende reconnaissante. Le Comité ,,Hulp en Voeding" d'Osten-de, section locale de la ,.Commission for Relief", pria le gouvernement bc'ge de tranc-mettre aux gouvernements alliés l'adresse suivante: Sous l'influence du patriotique enthousiasma provoqué par l'neureuse délivrance du joug de l'oppresseur, sous lequel la seconde ville royale du pays gémit pendant 4 ans, le comité ,,Hulp en Vcedic-g" d'Osten-de adresse aux peuples superbes et vaillants qui ee sont ligués pour sauvegarder les petits pays et leur ont assuré la vie son 6alut de gratitude et de reconnaissance illimitée et prie les gouvernements alliés de vouloir les agréer avec l'assurance de aa haute considération. Suivent los signatures du président "Van Glabeke^et des membres du conrté exécutif. Ers Le c«rte»H naval interallié PARIS, 30 octobre. (B>>t««) . Une conférence navale s'esrt réuni© lundi au ministère do la marine, sous le présidence de M. Georges Lev-ft*uos. Les membres -de oetto conférence étaient: Sir Eric Geddes, premier lord de l'amirauté, et l'amiral sir Rosselin, premier iord naval pour l' Angleterre ; l'amiral Benson, chef de^ opérations n*v«ales de la ,marine des Etats-Unis, et l'amiral Sims, oommendant des forces natales des Etmt^-TJnis ec Europe pour kc Ebats-Unis; l'amiral Thron di Revel, chef d'état-ma,1]or de la marine italienne, et l'amiral Grassi pour l'Italie; de ministre d© la marine et l'amiral de Bon, chef d'état-major général pour le France. Le eonseil naval interallié s'est réuni de nouveau mardi au ministère do la marine. * * * L'aftaire GaiMaux. PARIS, 29 octobre. (Reuter.) Aujourd'hui la Haute Cour du SSénat s'est réunie pour s'occuper de l'affaire Caillaux, Comby et Loustalot. L'accusation reproche aux accusé d'avoir mis la sécurité de l'Etat en danger à la suite d'intelligence avec l'ennemi en faveur des entreprises Anémiés contre la France et ses allies. La Haute Cour chargea une commission spéciale de l'enquête de l'affaire. * * * Lgj3 p^rlementairet alliés à Lilîe BOULOGNE, 29 octobre. (Havas). Les flar. lementaires .alliés se sont rendus à Lille, la grande côté délivrée. Pour se rendre compta des actes de sauvagerie commis par les Allemands la délégation passa tout d'abord par Cassel, Meteren, Baflleul, Armentières, Wetz, Lomme. La destruction complète de Meteren et de Bail-leul a profondément impressionné les parlementaires. A Lille, entièrement paveisoe, les membres du parlement se rendirent à la préfecture, ru.is à la mairie, benlî*vard de la Liberté, où ils présentèrent leurs hommages à la municipalité. Après avoir visité la ville,> fièro de son long martyre comme de sa liberté reconquiso, la délégation est revenue à Boulogne en passant par Arras. EJrs 3k«!et©srs*«a La démission de lord Eeaverbrcck L0NDR.ES, 'Jè octobre. (Reuter). Lord Beaverbrock, ministre pour le service de renseignements, a démissionné pour des raisons de santé. * * * La guerre sous-marine. LONDRES, 29 octobre. (Reuter.) A la Chambre des Communes M. Aid en demanda si le gouvernement allemand avait tenu sa promesse à M. Wileon au sujet do la violation du Droit des Gens sur terre et sur mer. M. Bonar Law répondit: Je crois que c'est un fait que, dernièrement, ui^ changement s'est produit dans le système d'évacuation allemand. Pour le moment le* attaques contre les navires de passagers ont cessé. M. Bland Lowther demanda si, oes dernières semaines, d'autres attaques de sous-marins s'étaient produites. M. Bonar Law repondit: Oui. 'Cela ne démontre-t-* pas que les destructions précédentes ne furent pas le résultat d'une mauvaise discipline dans l'armée aile--mande mais qu'elles furent exécutées pa>r ordre ? M. Bonar Law : Cela me paraît un€< conclusion tj;às admissible. Etî flolisaa'ïcïe Servi os d# cKstribirtion A Amctftrdam On pourra obtenir d© jeudi 31 octobre 1 livre de poisson (carte de viande jauno B). A RcttenJan On pourra obtenir 1 kilo de choux à 7 cent ou 1 kilo di navets à 4 l/2'c.'i t, à partir du 30 octobre (bon 4 de la oarte de légumes).

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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