L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 31 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sx6445jp0x/
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3C»"° Année N°. 1CM1 S cents Metreai 31 juillet 191? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal Quotidien du matin paraissanî en Hollande Beige est notre nom tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées flU bureau de rédaction. N. Z. VOOBBUBGWAL 334-240, AMSTERDAM Téléphones: 22797 et Ï7"7S. Rédacteur en Cîieï : Gustave Jaspaera. 1 Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: j lie;I<£ chamhry, Emile Painparé. Pour fies annonçes, aïoonnemenis et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z.Voorburgwal 234-24Û, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payabSe par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I Le Coupable. Les choses de l'heure présente ne détournent pas notre pensée des graves événements qui déclanchèrent la guerre _ mondiale et dont, pour la troisième fois déjà, nous marquons le funeste anniversaire d'un caillou noir. C'est la période des plus terribles Bouvenirs, du réveil brusque que nous fîmes d'un rêve de paix ininterrompu pendant ■près d'un demi siècle. Comment comparer ta monde d'avant août 1914 et le monde d'aujourd'hui, et quel plus vif contraste pooto osa imaginer jamais entre l'Eden et l'Enfer ! Et, une fois de plus, la pensée qui domine toutes les autres c'est celle qui désigne, qui accuse, qui maudit les coupables: l'Allemagne et les Allemands. Lo nouveau chancelier Michaelis qui déjà obtint de la faveur de son maître le droit de porter un uniforme d'officier allemand! — a commencé son discours au Renchstag en niant la faute de l'Allemagne. Noua connaissions l'antienne, tant de fois répétée par Bethmann-Hollweg, et qui, dans la boijche de Michaelis plus encore que dans celle de son prédécesseur, avait l'air d'une leçon apprise. Et cela se comprend. Bethmann joua un rôle dans le déchaînement du conflit et son accent était celui du coupable devant ses juges, un accent auquel l'emportement de la passion et une sorte d'auto-suggestion donnent si souvent le semblant de la sincérité. Ces négations répétées, obstinées, qui tiennent de l'idée fixe, cet irritant et sempiternel ,,eg ist nicht wahr!" que les boches opposent à propos de tout et de rien, est déjà par lui-même un signe de culpabilité. Les très rares fois où ils ont essayé d'apporter un argument, une preuve à l'appui de oe plaidoyer un peu court et si peu convaincant, ils se sont lamentablement blousés, comme dans cette ridicule affaire de« documents Barnardiston volés au ministère jle la guerre, à Bruxelles, et destinés à prouver que c'était la Belgique qui aurait attaqué l'Allemagne. Où ils sont mieux inspirés et où ils montrent un sens politique plus net, c'est quand ils posent comme condition préalable à tous pourparlers de paix que la question de la faute ne sera pas discutée. Parbleu ! Ici le coupable avoue tout en prétendant retirer à ses adversaires le bénéfice de cet aveu. Nous ne remonterons pas à la question des duchés ni même au traité de Francfort. Tanger, Agadir, l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, l'intervention de l'Autriche à propos de l'occupation de Scutari par les troupes monténégrines, la contribution de guerre d'un milliard qui allait permettre à l'Allemagne d'achever ses derniers' préparatifs, sont les étapes visibles de cet acheminement vers le conflit où l'Autriche-Hongrie ne met que trop de complaisance à servir d'agent provocateur. Elle devait jouer ce rôle une dernière fois après Sera-jevo. L'Allemagne était prête et le grand état-major de Berlin estimait qu'il ne lui faudrait pas plus de trois mois pour écraser la Franoe, battre la Russie, frapper l'Angleterre de terreur et réaliser enfin ce rêve du Mittel-Europa qui eût joint les rives de la mer du Nord à l'Euphrate et au golfe Persique. La France, la Grande-Bretagne, la Russie, l'Italie, la Belgique ont publié tous le3 documents diplomatiques échangés au mois de juillet 1914 et qui constituent contre l'Allemagne et sa complice, l'Autriche-Hongrie, un dossier accablant. Mettant à profit le meurtre ,,providentiel" de Sera-jevo. Vienne adresse à Belgrade un ultimatum qui devait provoquer la guerre comme la mèche que l'on met dans un tonneau de poudre produit l'explosion. On sait comment la Serbie, sous la pression du tsar pacifique — ceci est reconnu par les pires adversaires du régime tsariste —, accepta l'ultimatum, sauf à discuter un point do détail. Cotte soumission ne fit pas l'affaire des Centraux. Brutalement, lançant un défi à la conscience du monde, l'Autriche déclara la guerre à la Serbie. En ce moment où, haussant le ton à mesure que le bruit du canon s'éloigne en Ga-licie, les journaux de Vienne revendiquent pour leur pays le misérable honneur d'être traité sur un pied d'égalité avec l'Allemagne, nous concédons volontiers que l'Autriche a été aussi loin dans le crime si elle a dû rester en deçà sur le ohamp de bataille. Mais jamais on n'a fait croire à personne que l'Allemagne n'avait pas inspiré sinon rédigé le fameux ultimatum, bien que ses hommes d'Etat aient toujours prétendu n'en avoir pas eu connaissance. On connaît maintenant le fin mot de oette histoire. L'ultimatum fut rédigé à Berlin, dans un conseil tenu sous la présidence de l'empereur, et chaque mot fut pesé de façon à ce qu'il dût déchaîner la guerre que l'Allemagne désirait et que ] 'Autriche-Hongrie consentait à subir. Ainsi se trouve éclairci le seul point demeuré obscur dans oette question capitale des responsabilités sur laquelle les chancelleries des pays de l'Entente avaient déjà fait une abondante lumière. Jusqu'ici l'Allemagne pouvait se réfugier derrière les obligations que lui imposait son alliance avec l'Autriche et nier ce qui pourtant était clair comme la lumière du jour, à' BM«»r *«'«U• était la principal auteur du crime. Elle ne le peut plus maintenant. Aussi, moins que jamais, les alliés ne consentiront à laisser écarter la question capitale des responsabilités. C'est un poids moral qui, au jour de la conclusion de la paix, pèsera plus lourd dans la balance que n'importe quelle conquête militaire. Mais, pour pouvoir jeter ce poids dans la balance, nous devons vaincre. Là est l'essentiel. Charles Bernard. — Les témoinniges Les Allemands sans scrupules s'efforcent de faire croire au monde que les Belges ont été chez eux en Belgique et au Congo d'une cruauté semblable à "celle des soldats qui firent de Dinant, de Tamines et d'Andenne ce que l'on sait. — Qu'on lise ce petit document, écrit et signé par un Allemand: „Tabora, le 4 janvier 19-17. Monsieur le Commandant (Belge), Permettez-moi .de venir vous remercier au nom des dames de notre mission et des internés du camp pour les procautions et les soins dont vous avez bien voulu les entourer pendant leur séjour sous l'âpre climat des tropiques. — Veuillez trouver ici un témoignage de tout leur gratitude. — Dieu vous récompensera. Dans l'espoir que je n'ai pas dépassé les bornes permises, etc. (formule de remerciement et de politesse). (signé) G. v. BODELSCH G lo Oraiito Is IMgestion Pourquoi quelques Allemands na sont pas partisans de l'annexion do la Belgique. Nous trouvons dans la brochure intitulée : „Notre but de guerre ,,-belge", par Al. Meis-ter, la phrase typiquo suivante: ,,Au fond, tout le mondo chez nous estime qu'il serait extrêmement désirable de reculer nos frontières jusqu'à la côte flamande. Nous sentons que l'annexion de la Belgique 1 est pour nous la plus grande des sûretés militaires ; mais ensuite, en reconnaissant notre insuffisance, nous ajoutons tous: iNous voudrions bien, mais nous ne pouvons pas, nous sommes incapables de digérer Je Belgique politiquement. C'est pourquoi le, nombre des annexionnistes purs, pour ce qui concerne la Belgique, êst chez nous très petit". Pour cette raison l'auteur n'est pas partisan d'une annexion pure et simple, mais de la création de deux Etats vassaux do l'Allemagne, la Flandre et la Wallonie, qui n'auront qu'une ombre d'indépendance et tout au plus l'autonomie administrative. Pour le reste dépendance militaire et économique de l'Allemagne, mainmise sur les chemins de fer, richesses minières, suppression de la représentation à l'étranger (La Belgique serait représentée à l'étranger" poules ministres allemands), etc.... Voilà ce que voudraient les Allemands modérés I -xas>~~Q-*-«n=- Hommage étranger au Roi Albert Du „Mercurio", quotidien paraissant à San_ tiago (Chili), cet article qu'il nous paraît intéressant de reproduire : Sa Majesté le Ror Albert de Belgique accomplit aujourd'hui sa 42me année. Ce souve-f rain, presque inconnu avant cette terrible épreuve au point que les grands dictionnaires encyclopédiques dédiaient à peine quelques lignes à sa personne, est devenu depuis le début de cette lutte mondiale une des figures des plus saillantes, la plus saillante certes par l'auréole d'héroïsme et d'infortune qui l'entoure. Roi d'un peuple essentiellement pacifique, travailleur et industriel, dont l'existence était garantie par des traités internationaux, constitutifs de l'Etat Belgique ; à ce Roi et ce peuple était pourtant réservé le destin de se voir mêlés les premiers à cette affreuse lutte entre nations. Ce Roi et' ce peuple étaient insuffisamment connus avant cette guerre. On considérait Albert Ir comme un monarque modeste, un souverain constitutionnel fort instruit, excellent père de famille et homme d'intérieur uniquement préoccupé du bien et de la prospérité de son peuple. Celui-ci comme » un peuple miné par des luttes intestines et .de races, très industriel, riche et économe, et même égoïste de par son caractère et par la place extraordinaire qu'il s'était acquis dans le concert des nations européennes, surtout préocupé de donner un plus grand essor à son commerce et à son industrie. La guerre vint mettre en évidence ce Roi et ce peuple,, riche et pacifique et divisé jusqu'à nation pour barrer la route au colosse. Le droit était la seule force qui armait sa faiblesse et ce peuple, riche et pacifique et divisé jusqu'à la veille, apparut groupé autour de son Roi, résolu à défendre jusqu'au prix de son existence ce qu'il estimait être son droit. Très peu de gens pouvaient s'imaginer qu'un Roi et son peuplo pouvaient incarner l'héroïsme jusqu'à un tel point et cependant ils résistèrent non seulement à l'invitation germanique, mais refusèrent les avances do l'ennemi, colle même paraît-il, toute rééente; et ce après des années de souffrances et de véritables tortures. Ils répondirent à toutes par le dédain et leur réponse fut qu'il ne pouvait être question de paix tant que le droit violé ne fut pas rétabli. Voilà un Roi et une Nation dignes l'un do l'autre, si étroitement unis dans leurs destinées que _ l'histoire ne saurait au vingtième siècle jamais concevoir la Belgique sans son Roi chevaleresque et héroïque, accroché au dernier lamlbeau de son pays'et le défendant avec une poignée de braves. • .. #/ y a m m 31 juillet 1916: Les Britanniques occupent Dodona (Est Africain). Les Arabes occupent Ul ville de. Jambo. En Belgique. Le Régime de la Terreur Quadruple meurtre allemand Une fillette de 14 ans fusillée à Liège! Ces jours derniers les autorités allemand: ont arrêté à Liège un négociant apparie nant aux familles les plus en vue de la ville avec sa femme et ses deux filles, âgées res pectivement de 20 et de 14 ans sous l'incul pation d'espionnage. Après un procès de vaut la cour militaire les 4 inculpés furenl condamnés à mort. Les parents furent aussi tôt fusillés et leurs deux filles forcées l assister à leurs Bupplise. Aussitôt après les officiers boches promirent aux deux jeunes filles de leur laisse] la vie sauve si elles consentaient à nomme] lurs soi-disant complices. Elles_ refusèrent L'aînée fut alors fusillée à son tour après quoi la cadette — 14 ans ! — fut encore sommée de révéler les noms des collabora turs de ses parents. L'héroïque enfant re fusa et fut à son tour abattu. Agents provocateurs allemands. Le 21 juillet dernier, le jour de la fête nationale en Belgique, les Allemands avaient organisé une scène de provocation aux abords de &te-Gudulo, à Bruxelles. Quelques voyous portaient à la boutonnière, ostensiblement, ur lion de Flandre, tandis que le poit des décorations était interdit à tous les autres. Les Allemands avaient répandu le bruit que Son Emi-nence le cardinal Mercier ferait un discours è Ste-Gudule et quelques voyous étaient déjs munis d'un sifflet. A la sortie du Te Deum il: ont répandu dans le public un chiffon d'injures à l'adresse du cardinal. Ces billets étaient distribués sous les -yeux et avec la complicité de la police allemande.. Heureusement, l'indignation du public a fait explosion et au bout d'un quan d'heure tous les agents provocateurs furent dispersés. La presse emtohée Un troisième iarron Voici comment „La Libre Belgique" appré cie les journaux embochés paraissant à Bru xelles : Nous avions déjà l'honneur de posséder deut: fascicules attitrés do la kommandantur chargés de répandre dans nos rues et nos maisons les gaz méphitiques émis par les cerveaux de rédacteurs plutôt nauséabonds. Et voici qu'un troisième larron vient leui faire, une concurrence déloyale ;il n'en est en core qu'à 6on essai, mais, pour un coup d'essai c'est un coup de maître... chanteur; qu'il continue ainsi et il fera pâlir la... popularité de ses deux devanciers. J'ai nommé l',,Echo". Si dans, la ,,Belgique" et le „Bruxellois' régnent la platitude, la veulerie et le judaïsme dans l'„Echo" domine l'attrait du scandale; i annonce le scandale en gros caractères de manchette, il l'exploite, il en vit, comme le staco raire vit des...*résidus d'autres bêtes. L',,Echo" a do la psychologie, il connaît les bas instinct de l'humanité, les flatte, les cajole, les surexcite; il en joue en artiste consommé et les notes qu'il en tire se répandent dans lo public comme un écho qui se, prolonge. Il est à l'affût du scandale, cherche, furète, trouve et expose... Scandale sur scandale" est sa devise ; puis il mont sur ses ergots, fait le beau et l'indigné, en appelle à la massé, ... et se fait aoheter par M Gogo. M. Gogo n'est pas une rareté, il est légion et M. Gogo est friand de plats poivrés et moutardes, il les avale avec délectation. M. Gogo est fier de son ,,Echo". ,,En voilà un au moins qui n'a pas froid aux yeux, proclame M. Gogo, i ose dire son fait à tout le monde..." Mais tout d'abord une remarque préliminaire pour que les amis de M. Gogo ne se méprennent point sur mes intentions et ne me crient avec indignation: L',,Echo" ne dit-il pas la vérité; Ne faut-il pas dire la vérité? — Mon Dieu, j'accorde que l'„Echo" dit assez souvent h vérité, mais il ne^dit pas ,,toute" la vérité, et pour celle qu'il dit le temps est-il bien opportun ? Qu'il y ait des abus, des malversations, de? détournements, des faveurs illicites dans certains milieux, j'en conviens parfaitement et les condamne, et la ,,Libre Belgique" n'a pas attendu jusqu'à ce jour pour dénoncer les actes blâmables. Qu'il y ait des individus malhonnêtes, trompeurs et voleurs, ce n'est pas d'aujourd'hui. Qu'il y ait des condamnations justes ei parfois sévères pour des délits nombreux, cela fut hier et ce sera domain. Ces délits et ces crimes contre le peuple exis: ta-ient avant la guerre et furent également flétris et condamnés à juste titre; et cependant en tomps de paix on ne sentait pas le besoir absolu d'une feuille se donnant comme specia-lité, facile et lucrative, d'étaler et d'exploitei toutes ces saletés. Alors aussi se brassaient des affaires louches, se commettaient des malhonnêtetés politiques et administratives, mais personne ne se croyait appelé à la mission de jetoi* en pâture à la malignité publique l'hon neur et la considération des administrations et des autorités. Car enfin, à lire cette feuille, on jurerait qu'i n'y a plus en Belgique ni honnêteté, ni vertu, ni charité, ni désintéressement; on n'y parle que de corruption et de vol, et si par hasard, dans un petit coin, on donne un léger coup d'en, censoir à quelque belle action, comme à une rareté, ce. n'est que pour mieux faire valoir le coup de iarnac qu'on donne à côté. On dirait qu'en Belgique tout est bas et vil, tout est pourri, mais de la grande pourriture, de la pourriture allemande, pas un motl Dans ton: les compartiments de l'administration teutonne fleurit la vénalité; y obtenir une justice coût* de l'argent, et nos populations appauvries par les exactions officielles doivent laisser dans les kommandantur, hautes et basses, dé beaux bil lets. L',,Echo" parle bien des ,,milliards gaspillés au Havre" — qu'en sait-il? — mais des accaparements, des spoliations, des impôts de guerre, des pénalités collectives interdites pài les conventions internationales, mais des réqui-i sitions scandaleuses, des prélèvements fabuleux des opérations des Zentrale, mais des condamnations injustes, ✓ des amendes, des exils et des emprisonnements dans les géhennes teutonnes, mais du règne de l'espionnago et de la délation, du règne de la terreur, des ruines accumulées, des assassinats légaux, il n'a cure.- Tous ces scandales et ces crimes-Là, il les ignore, et il ne semble pas loin de s'approprier le mot infâme de la ,,Belgique" : ,,Notre véritable ennemi n'est pas l'occupant, il est au milieu de nous". Mais les scandales belges, l'ordure qu'il étale chez nous 1 Voilà son affaire, oui ,,son affaire" : '1 ne connaît que çaf il s'y vautre, il s'y com plaît, il en vit hélas ! Pour lui, l'or n'a pas d'odeur. Que lui importe les bruits malsains et le mal qu'il sème dans les milieux impressionnables ! Que lui importe l'honneur de nos édilités ! Il vilipende, il bave, il vqmit, il salit, il sert de W.-C. aux éructations et aux déjections de correspondants qui, souvent par inimitié personnelle, accusent leurs concitoyens sans preuve? probantes, se contentant d'insinuations souvent perfides et insuffisamment établies. Des réputations en souffrent, de ces insinuations découlent et se répandent des bruits d'arrestations sensationnelles d'hommes politiques. Que lui im-■ porte... il n'y a pas de sale métier, s'il gave d'or ! Si, il y a un sale métier ! Vivre do l'accaparement du pain, c'est sale; vivre de l'accaparement de l'honneur, c'est sale aussi et davantage.Pour faire office de censeur et d'accusatoui public, il faut du tact, de la prudence, de h conscience, de la circonspection. Désigner à h vindicte du peuple les malfaiteurs avérés, le? clouer au pilori do l'opinion, ce peut être bien ce peut être courageux, ce peut être un acte de Vertu civique, et je n'y verrais en principe nu inconvénient, si le dénonciateur a l'héroïsme el'} clouer ,,tous" les malfaiteurs, ,,tous" les misé rables, ,,tous" les criminels, et avant tout le; grands criminels d'Allemagne ; mais je n'admet; pas qu'on se fasse une professieon et un métie en ne dénonçant que des citoyens belges et de; autorités belges. Il faut que le censeur ait l'intention pure et désintéressée, poursuive un bul patriotique, et pèse bien en conscience les conséquences de ses actes. Ces conséquences peuvent être graves; elle le sont dans la situation actuelle. Spéculer sur les basses passions de l'homme lui faire sentir sans cesse le relent du scandale — en évitant seigneusement le scandale toujour: renouvelé de nos tortionnaires — c'est faire action mauvaise en ces jours do malheur où les sujets de mécontentement et de dépression sont déjà si nombreux, où l'esprit de fronde agite le; âmes. Ce jeu-là ne peut que surexciter la défiance, la suspicion3 la colère et la haine et le . idées de vengeance ' contre tous ceux qui occupent le poste périlleux de directeurs et de conducteurs du peuple. Le peuple est simpliste, il c une tendance à la généralisation, il aime à appliquer le ,,ab une disce omnes", et quand le peuplo lit dans la feuille aux "scandales que ,,poui un édile qui cherche à mettre fin à des trafics malhonnêtes, il y en a dix qui se croisent les bras en souriant, à moins qu'ils ne les plongeni dans de vastes poches bourrées de choses et de - ïiuméraire illicite", quand il lit que ,,la plupar d'entre- eux possèdent de véritables greniers s d'abondance constitués au détriment de la consommation générale", même lorsque, la feuille ajoute ne pas croire à ces accusations ( !), -surtout lorsque la feuille ne prouve aucune^ de ce accusations, le peuple en arrive à. ne voir plus partout que des magistrats et des administra-î teurs qui l'exploitent odieusement et lui volent son morceau de pain. Le voilà, le sale métier ! Détourner les regards de la population des énormes crimes de l'ennemi, les lui cachér, et ne lui parler sans cesse que des malhonnêtetés, vraies ou imaginaires i de nos mandataires publics, ne jamais montrei et célébrer leurs actes de dévouement, d'abnégation et de. désintéressement, c'est inévitablement faire germer dans les coeurs les sentiments do haine et de division, c'est y couve] l'embryoù do la révolte. C'est par. dessus tout : faire le jeu de nos ennemis qui mettent tout cr oeuvre pour amener la scission entre les citoyen; et les pousser à la discorde, à l'émeute, à *lf , guerre civile. Je lo demande à tout homme sensé: est-ce bien le moment de faire cet étalage de malpropretés ? En supposant même la droiture d'intention e* le plus entier désintéressement, quand au lier d'atteindre un but honnête et patriotique oi s'expose par ces accusations et ces scandale; à des conséquences néfastes pour l'intérêt national, l'intérêt majeur qui domine tous los autres quand au lieu de souder l'union nécessaire or pousse à la discorde, quand au lieu de faire oeuvre belge on prête main-forte à la manoeuvre teutonne, pose-tron un acte utile ou commet-or uno mauvaise action? Qui sait si, un jour peut-être proche, les pa triotes n'auront pas à recourir à toutes les influences religieuse, politique et sociale, poui maintenir, au sein du peuple qui souffre, le calme, la dignité et l'endurance nécessaires?.. Les apparentés de l'anarchio sont prêts, le; agents provocateurs se multiplient et les provocateurs aux gages des Allemands n'attendenl que le moment propice... Qu'on le sache bien: les exploiteurs, homme: publics ou privés, qui pendant la guerre auronl malhonnêtement bénéficié do la situation économique, trouveront leur châtiment. Us sont con nus, leurs dossiers sont en mains sûres et le iour viendra où ils auront à rendre compte de leurs méfaits. Point n'est besoin d'un organe spécial exploitant lé scandale, et qui, dans de: buts incompréhensibles, fait étalage des mal propretés de quelques-uns, les généralise, et au détriment de l'intérêt général et de la sécurité publique, surexcite et surchauffe les idées de vengeance. ; L'autorité belge, régulièrement reconstituée. se charge du châtiment et fera rendre gorge. i i Ego. N.B. — Cec jours-ci, dans toutes les églises fut lue, du haut de la chaire, la phrase cinglante que voici : „Je ne connais riou d'aussi écoeurant „que la perfidie de ces malfaiteurs de plume qu ,,élans une presse quotidienne qu'AUCUN PA-„TR!OTE NE DEVRAIT LIRE NI SOUTENIR „s'acharnent contre les agriculteurs dans l'es-,,poir de détourner des vrais coupables la réprobation de la conscience publique." Cardinal Mercier. (Extrait de la ,,IAbrc Belgique" no. de juir 1917.) A Ërux'eiSeâ Depuis de nombreuses années déjà i était question à Forest de faire subir des modifications au système d'égouts qui assure, plutôt mal que bien, l'écoulement des eaux à proximité du Pont de Luttre. A chaque pluie torrentielle les personnes demeurant dans ces parages voyaient envahii leurs caves par des eaux nauséabondes arrivant du parc de Forest. Les canalisations souterraines y étaient trop peu dévelop-. j pées pour éviter ces inondations. Il fallait cependant y mettre fin. Dans ce but, le commune projeta la construction d'un granc égout collecteur au Pont de Luttre. Soumif au début de la guerre à l'approbation des autorités provinciales, les plans des tra vaux à affectuer viennent d'être retournés l l'édilité forestoise avec autorisation de faire accomplir le travail. Celui-ci ayant sub; diverses modifications, les mandataires communaux. de Forest auront auparavant à les approuver. Il est hautement souhaitable que l'exécu tion du collecteur du Pont de Luttre se fasse immédiatement, pour que le dangei des inondations disparaisse au plus tôt et qu'il cesse d'être le cauchemar de nombreux Fores tois. * * * Il résulte de déclarations officielles que malgré la grande consommation de sucre, cet été, par les confiseries et les .fabriques de miel artificiel, les stocks existants permettront de maintenir la répartition ai taux actuel. Chaque habitant continuera donc à avoir droit à 800 ou, dans certains cas, à 750 grammes de sucre par mois. Coon me chaque morceau de sucre pèse environ 5 grammes, c'est donc une provision de cinq morceaux dont un chaoun dispose pa] jour, quantité considérée comme suffisante Les mesures de contrôle assez sévères qu: eut été prises pour endiguer le flot montant 3 des malades réclamant une portion supplé montaire ont singulièrement réduit le nombre de ces pseùdo-privilégiés. En effet, le livre de sucre supplémentaire à laquelle ils ont droit leur revenait, frais de certificat et contrôle médical compris, de 4 à 5 francs. A oe prix, on en achète^ des flottes aux trafiquants.Les prévisions pour la campagne sucrière qui va suivre sont moins rassurantes. Or a planté de moins en moins de betteraves d'autres cultures plus avantageuses sollicitant les campagnards. Heureusement, le travail dans les confit-ureries et les fabrique; de miel artificiel sera terminé avant que k pénurie sa fasse sentir. Et Von ne payere pas plus cher qu'aujourd'hui, les prix ayanl été uniformément fixés comme suit par jarre de 440 grammes: marmelade de pommes, fr 0.75; confiture de prunes, fr. 0.80; confi ture de cerises, fr. 0.85; confitures fines, fr 0.90. Le miel artificiel sera 'débité à raisor de fr. 1.05 le kilogramme. 9 * * * L'angoissant problème du charbon va-t-i recevoir la solution tant attendue dans les ménages bruxellois? Il paraît qu'une ré ponso affirmative peut être donnée à le question. La coopérative intercoiranima! : Les Magasins communaux s'est préoccupé: de fournir le combustible à tous les déten teurs d'une carte de ménage. Déjà des .ré serves importantes ^sont accumulées, nota-m ment dans les halls disponibles de l'abattoir de la Ville. Elles ont été acquises pài j le C >nspii des Hospice? et Se oi.rs de T'in xelles, chargé comme précédemment de h cVstr'bution du. dliar^oo à to.rs o ■ > qu sont inscrits aux ficrvices de la soupe oom munale. Pour ?es a-itrrs habita c'est h c» opérative intercommunale* qui va, ir^erve nir pour l'ensemble e1.]1. Grard-Pruxclks La Société a acquis toute une flottille de ba tçaux. oui par canaux trauspo 'eroir vers la cïapitale la houille provenant "de charbonnages du Hain aut et de la provinci de Liège. La quantité qui sera vendue, ; t un prix qui n'est pas encore définitivemen , arrêté, sera de 150 kilos par mois et pa] r.énage. La grosse question do la remise du com bustible aux intéressés est encore à l'étude On conçoit que de difficiles problèmes doi ( vont, en l'occurrenco, être résolus. Une pre mière réunion des dirigeants de la coopéra ; tive intercommunale et des principaux grands négociants en charbon a déjà ei ' lieu. En effet, le concours de ceux qui pos pèdent les chantiers, les magasins et 1 moyens de transports urbains parait ctr< ' absolument indispensable. A Qasselt ! Les Propriétaires Hasseltois se sont réu ! nis au Pélican en assemblée générale le 2( mai. Au bureau siégeaient M.M. Hooban? président, Ryck secrétaire-trésorier, Cray bex chargé d'affaires et Ghysen, Thonissen Bertrand et Lippens, membres du Comité Mention a été faite de la constitution i Bruxelles d'une fédération des unions eh propriétaires, dont la société de Hasselt fai partie. Ces oeuvres ont pour but de défen dre les intérêts des propriétaires*en confli . avec leurs locataires. Uelle de Masseit <X)mp- I te plus de 200 membres. * * * M. Victor Dcxuliez, de Hasselt, qui obtint l'an dernier la médaille d'or à notre Ecole de Musique, vient d'obtenir le 1er prix de ■ solfège avec distinction au Conservatoire! dej Bruxelles. * * « Un fait qui prouve bien la sollicitude de nos populations pour nos prisonniers de guerre dont on connaît l'extrême détresse en Allemagne. Le bureau des Prisonniers installé à Hasselt, boulevard de Schierveld, 12, a annoncé dernièrement que l'on pouvait commander chez lui des chaussures pour expédier aux prisonniers. Malgré le prix élevé de ces chaussures, en moins de trois jours 150 paires furent commandée# et payées avec ordre de les envoyer à des adresses données de prisonniers belge» en Allemagne ! ' Ce bureau a annoncé au public officiel" lement que les paquets de cigarettes et les cigares sont soumis en Allemagne à un sévère examen. Si bien que les cigarettes et les cigares arrivent hachés en petits morceaux. On recommande donc de ne plus envoyer aux prisonniers que du tabac pour la pipe. Dans Se Msiraaaat Les Allemands ont construit un immense ca-* veau surmonté d'un monument dans le bois de Pont-de-Loup. Us y déposent les restes des ' 800 soldats français ot allemands tombés pendant les combats d'août 1914 et qui avaient été enterrés un peu partout. Lo caveau qui avait été construit dans le jardin du château du directeur du charbonnage est do par ce fait désaffecté. Seuls les cadavres d'officiers et gens riches ayant appartenu à,l'armée allemande sont mis dans les cercueils spéciaux et renvoyés en Allemagne. ^ . En CarrEpîrae Dans plusieurs communes de la Campine les Allemands ont fait déclarer los chats et | les chiens. On croit qu'ils vont réquisitionner ces animaux. Est-ce dans un but alimentaire? Le tabac est si rare que l'on ne fume plus guère que des feuilles séchées. Au rebours de i l'année dernière, les paysans ne peuvent plus faire moudre du grain pour le bétail : tout doit être livré aux Allemands, de même que les pommes de terre. Dans une grande prairie, à Oppel, les AI-| lemands ont rassemblé une centaine de bêtes ' à cornes. Appel généra! au servies de la Patrie. MINÎSTERE DE LA GUERRE, MINISTERE DE L'INTERIEUR ET MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES Hommes nés pendant le deuxième semestre 1398 Inscription Le Ministre de la Guerre, » Le Ministre de l'Intérieur et Lo Ministre des Affaires Etrangères, Vu l'arrôté-loi du 1er mai 1917 appelant les Belges nés pendant le second semestre de l'année 1898 à servir la Patrie; Vu l'arrêté ministériel du 5 mai 1917, fixant les délais et conditions d'inscription pour les Belges nés pendant le second semestre do l'an-L née 1898 se trouvant dans la partie de la Flandre non occupée par l'ennemi, en France et dans le Royaume-Uni, Arrêtent: Article 1er. Les appelés nés pendant le second semestre de l'anuée-1898 et se trouvant en Europe (ailleurs que dans la partie de la Bel-gicpie non occupée par l'ennemi, on France, dans lo Royaume-Uni et dans les territoires ennemis), en Egypte, Tripolitaine, Tunisie, Algérie, au Maroc e.t au Canada sont tenus d'envoyer avant- lo 15 août 1917 des bulletins d'inscription dûment remplis à la Légation de Belgique ou au Consulat de Belgique le plus rapproché de leur résidence. Art. 5. L'inscription se fera au moyen de bulletins conformes au modèle annexé à l'arrêté ministériel du 5 mai 1917. Les intéressés, pourront se procurer ces bulletins en les demandant verbalement ou par écrit à la Légation do Belgique ou au Consulat de Belgique lo -plus rapproché de leur résidence. Art. 3. Sont dispensés do l'inscription, les > appelés so trouvant en Italie, Russie, Rouma-; nie et au Canada, s'ils contractent avaiit lo 15 , août 1917 des engagements volontaires respectivement dans les armées italienne, russe, rou- [ maine et canadienne. Art. 4. Les appelés se trouvant sur le terri- . toire belge cie Bacrle-Dùc- s'inscriront avant lo 15 août 1917 de la manière prévue à l'article 13 de l'arrêté ministériel du 15 octobre 1916. Art. 5. La Commission permanente de recrutement de FolkeStono statue à l'égard des hommes se trouvant sur le territoire belge- do Baerle-Dur, dans les Pays-Bas, les Pays Scandinaves, la Russie, la Roumanie et le Canada. L La Commission 'permanente de recrutement de Bordeaux à l'égard de ceux so trouvant en j Espagne et au Portugal. > La Commission permanente do recrutement de Lyon à l'égard do ceux se trouvant on Grèoe, Italie, clans la Principauté do Monaco, en Suisse, dans les autres pays du Sud do l'Europe et dans les pays d'Afrique baignés par la Méditerranée. Art. 6. Les articles 2, 3, 4, 6, 7, 8. 11, 12 et I 13 de l'arrêté ministériel du 15 octobre 1916 spnt applicables aux appelés' visés par le présent arrêté. Art. 7. Un arrêté ultérieur fixera les délais , et conditions d'inscription pour les appelés so trouvant dans les pays d'Afrique (autres que t l'Egypte, la Tripolitaine, la Tunisie, J'Algérie 5 et le Maroc,) dans les pays d'Amérique (autres . ,que le Canada), en Asie et en Océanie. Le Havre, le 10 juillet 1917.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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