L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 01 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q814m92j6n/
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jcre Antiee is°. 16Q. '■?» cents CIO Centimes) Jeudi 1 avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les letires doivent être adressées au bureau de rédaction: N.z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone : 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbie', Comité de Rédaction : : Gustave Peellaert, René Chambrjr, f Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du journal: IV.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois- payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ „ Un anniversaire Bismarck,.. 011 y pensera mais on n'en •parlera pas. •' N'était-ce pas aujourd'hui qu'on devait célébrer son anniversaire en Allemagne? I^a grande, la terrible figure! Il ' ne haïàsait rien tant que les imbéciles. Gommé il doit- leur en vouloir, de dessous cette' terre qui ]x>ur jamais pesé sur. ses cpaillas, d'avoir après 44 ans jeté bas'une oeuvre que ses robustes pattes avaient faite-indestructible.' Car c'est lui-même, c'est sa propre gloiro qui s'écroule avec les Alle-niugnes. Imaginez la 'Franco..réduite -à un petit Eta^t de rien du tout et^ que devient ; Riehplîèû ? Aussi la mémoire de Bismarck j souffrira par là faute de von Betlimann-lIoîHveg.et àe Lichnowsky. Sa politique Isoler la France et faire dominer l'Allemagne par la Prusse. C'était ]e contre-pied de Richelieu, qui abaissa la inaisou . d'Autriche pour faire dominer i'Europe par la France. Bismarck, après 1>33 années, détruisit ce fameux traité de Westphalie. que même le congres de-Vienne n'avait pu abolir. L'Allemagne où gouvernait-la Prusse et dont l'Autriche ' était vassale régentait enfin l'Europe et le monde, et, pendant un demi siècle, connut ijno grandeur politique' dont seulement la France de Louis XIV. l'empire de-Charle-magne et. Rome avaient donné l'exemple dans l'histoire. ■ •Les 'nommes; d'Etat allemands n'ont qu'à in archer dau's la voie du maître. .Elle est toute tracée devant eux. Aussi appliquent-ils sa manière, la manière forte. Pas d-s - scrupules ; ét de la brutalité avant toutes .choses.. D'ailleurs l'instrument mijitaire qui ' fait la base' même et le squelette cju colossal édifice allemand' s'est encore perfectionné et développé. On peut doïicr loiit: se permettre. Oui, aurait dit Bismarck, hormis faire des bêtises. Il y. a des fois où c'est se montrer habile (pie d'être simplement honnête. Ainsi la violation de notre neutralité. C'était pis qu'un crime, c'était une faute, comme aurait dit Tfclleyrand. Et l'on comprend que : Guillaume II ait tourné obstinément le dos à ce pauvre prince de Lichnowsky. stfir-àn'ibâ?^'adeur à Londres, qui'n'a eu ni l'intuition, ni lé courage — c'est peut-être le courage qui lui a simplement manqué — d'avertir son maître des dispositions du cabinet de Londres daus l'éventualité d'une atteinte au traité de 1639. Pas que Bismarck aurait reculé, lui. Mais seulement après s'être assuré que la Grande-Bretagne n'aurait pas bronché. D'ailleurs' ceci . n'est qu'une question de détail. La grande faute des incapables à qui incomba la tache disproportionnée de continuer l'oeuvre de l'homme de fer, ce fut d'avoir oublié un des points de son programme : isoler la France. Car la force d'une nation est> aussi faite de la faiblesse de ses voisins. La France vaincue et mutilée, mais non abattue) ne pouvait rester sous le coup du traité de Francfort. Elle ne pouvait surtout pas rester à la merci d'une agre^siou allemande qui eût consommé sa ruine. Autant il était dans son rôle de reChércher des alliances, autant il était dans celui des gouvernants allemands de l'empêcher d'en, trouver. Ils n'empêchè-reut rien du tout, pas même la Russie autocrate, alliée- héréditaire de la Prusse monarchique, de se fiancer avec Marianne. Alors que Bismarck, dont le mépris poulie- Italiens était proverbial, avait su ameuter l'Italie contre la France rien qu'en faisant entendre que celle-ci méprisait celle-là, la diplomatie de Berlin n'a pas_ su détourner les convoitises des irrédentistes ramenées vers le Trentin et Trieste après, que se fut "calmée l'affaire de Tunis en exploitant habilement l'affaire du Maroc. ..Pourquoi voulez-vous acquérir un territoire, puisque vous n'avez pas perdu do bataille?" demandait. Bismarck à l'ambassadeur italien après 71. Ce n'est pas Nice et la Corse que l'Italie compte obtenir aujourd'hui dans les conditions indiquées par Bismarck.... Enfin l'Angleterre ! Tandis que les gouvernants de Berlin s'appliquaient en élèves bornés à suivre à la lettre les leçons du maître dont ils ne comprenaient pas l'esprit, un homme supérieurement intelligent s'est trouvé parmi la foule des politiciens ignares et dénués de conscience qui ont vécu de la République pendant, ces trente dernières années. Malgré un régime absurde qui de l'aveu de Sembat lui-même (faites un roi ou faites la paix) condamne un pays à se suicider politiquement, il avait su, non seulement préparer ces alliances qui devaient servir à la France de bouclier, mais, reprenant la politique de Richelieu, isoler l'Allemagne héritière de l'Autriche du dix-septième siècle. C'est Delcassé. L'Allemagne, à un moment,, eut une lueur d'intelligence. Elle ordonna son renvoi et comme îa France était à .ce moment sans nerfs, brisée de ses accès de folie humanitaire et de son goût détestable du chambardement, elle obéit. Au moins bénéficia-t-elle du choc en retour; elle se refit des nerfs... En ce moment-, après hui,t njois de guerre, elle a plus de saute physique et- morale que l'Allemagne — et cest Delcassé qui est ministre des affaires étrangères. Oui, 1er avril 1915, centenaire de Bismarck. Une grande ombre enveloppe'le colosse qu'on voit partout dressé en pierre, casqué, éperonné, le gant broyé dans son poing énorme, sur les places publiques des ville? comme au milieu des paysages de l'Allemagne. Cependant, du côté de la lumière, s'avance un petit homme laid, aux yeux intelligents et profonds derrière le binocle. Est-ce que celui-ci a vaincu celui-là? Charles Bernard. 1 Pour la fête du Roi. \ D'abord, mord de tout coeur à ceux, déjà si nombreux, qui nous envoyèrent leur ^ obole, opulente ou modeste, -pour les braves soldats qui continuent, au front, la tâche ^ glorieuse et difficile. Parmi les letires qui accompagnent ces ^ envois, il en est d'exaltées} de patriotiques, d'émouvantes. Nulle pourtant ne ^ remue autant que ce çimple mot, si admirablement belge, en sa sobre et sincère commission. iVous le reproduisons icit sans y , changer un iota. Il amènera, soyons en per-su-adés, plus d'une larme au-x bords des pan- j pières de ceux qui onty là-bas, une affection, une amitié; il touchera profondément tout coeur sensible, tout coeur véritable- j ment belge. Voici: ^ Monsieur le Directeur, Veuillez trouver ci-joint la somme de | 25 francs, que je voudrais voir figurer à la liste de souscription pour l'achat de la j voiture-automobile, destinée à l'anniversaire j de notre Roi. Je vous serais obligée d'y joindre cette ^ phrase: „Le. -premier argent gagné par Lucienne, en exil, offert à notre Roi pour nos braves soldats". Ayant, quitté notre pauvre jxiys, ma fille ^ ■ s'engagea comme professeur de violon en Irlande, afin de diminuer "nos charges. Lorsqu'elle m'envoya une partie de son premier gain, je gardon'. précieusement Cet argent, me promettant de n'y loucher j jamais. Mais en lisant votre joli, geste envers notre Roi, je me dis que cet argent ne pouvait être mieux employé qu'en p'artieijxint, même pour une faible part, à une oeuvre généreuse tt si utile. Ma fille, n'en sait rien, mais quand elle, recevra votre journal mentionnant notre modeste offrande, elle, sera doublement heu- j. 'revue (Vavoir gagné cet argent qui me donne, te bonheur dr. V'employer nour- notre chère Patrie. Récrier, Mr h Directeur, avec mes reniercicinents ,anticipés, mes salutations distinguées. j Erratum. — Dans la liste I publiée le mardi -30 mars ^ nous avons inscrit, la souscrip- J'- tiôn de. M. B. P. d. C. comme ^ étant de. 5 florins alors qu'elle P n'est que de 5 francs. Le total des 5 listes précéd.' s'élève donc, à 710.50 frs. b -I- 31/5.56 fl. Comte d; Çhangy, IIarderwijk 50.00 frs. hj Pour nos pauvres blessés du J> front ..^... 5.00 ,, Mme S. de Bruxelles 20.00 -, ^ Paul, Maurice, Madeleine, et Albert, né le 12 octobre. 101.'/. Vive. le. Roi! Vive la Heine! Vive la Belgique! 5.00 ,, En souvenir fies camarades de 1 l'escadron des chasseurs à cheval de la garde liégeoise, 1 tombésau Champ d'Honneur 5.00 ,, Marc Rubens '2.00 ,, [J. Pour le bonheur de la Famille ltoyale et. la libération de l'j notre patrie! d'une famille & liégeoise R. // 2.50 fl. ^ Pour le bonheur d'An gèle et C notre, chère Rat rie. 1.00 /;•«. Pour notre Roi, 11 arderwij 1c... 1.00 ,, M. et Mme (J. L. pour le retour de leur Roi bien aime 2.50 fl. D'un père qui pleure un fils tué à Vennemi et. d'une mère dont le fils part prochaine- ' ment pour l'armée en France 1.00 ,, ^ D'une Belge pour l'armée du ^ grand Roi Albert..... S.00 ,, j En admiration de notre grand ' Roi, le plus valeureux, le plus héroïque des rois, qui s'est couvert, d'une gloire, immor- -j: telle. Vive notre Rci idéal, incomparable, Alph. de - Boeclc. Verhofstcdc, d'Anvers 5.00 frs M. L. Nollct 0.50 fl. Pour notre Roi et. ses braves soldats. Une Belge mariée en Hollande 10.00 ,, Le général major belge Troemez 10.00 ,, f, E. V. Pour que mes deux fils n soldats reviennent sains et p saufs après la guerre 2.50 ,, Q C. V. Pour la délivrance de la r Belgique 2.50 ,, c| Des Liégeoises à leur héroïque Roi Albert 1.00 ,, j A. B. M 0.50 frs. s A nt. Schw., ■ Rotterdam 0.25 ,, M. Sclvelli, Den llaag 0.25 ,, ] Pour sauvegarder la vie de r mes frères d'armes, un carabinier 1.00 fl. j U'cyreux. d'avoir risqué sa peau, avec succès, un. des chefs du comité ,,11 y a des hommes en. lielgique." 21.15 frs. S, Mme V. Philippe, potir que • 0 son fils au front lui revienne sain et. sauf, après la victoire 10.00 ,, ; M. Arthur Toisovl 2 00 ,, àt Vu Brésilien, admirateur des Belges ; —•. 5.00 ,, N Mme Vve V. M 2.50 fl. 11 Dieu protège la Belgique 5.00 ,, 11 En Belgique. h M. et M nie Louis v. D. à Diepenveen 20.00 frs. h: M elle' Gabriellc y. D. à Diepenveen 5.00 ?) )e M elle Elisa v. D. à Diepenveen 5.00 „ 'oùr le Roi et ses braves sol- N dats, Raymond et Simone.., 10.00 fl. iformatie kantoor Crédit - A n- ver sois, Rotterdam 100.00 frs. no'nyme „Pour,. la fête du Roi" 20.00 „ van Ploeg (Hollandais) adorant le Roi et sa vaillante armée 5.00 ,, uelques Aviver sois résidant à Jleemstedc 22.0Q ,, eu mais de bon ccur, d'un petit A river sois réfugié à IIeemsttde 0.5.5 ,, . E. Jlrccht 1.00. fl. ne obole pour l'auto du ' champ de bataille 1.00 ,, nonyme Goes 1,00 ,, n officier belge pensionne... : 5.00 frs. . J. P 5.00 'fl. nonyme 10.00 frs. nonyme. r .2.00 „ Hriarii et Paule pour, .que notre grand Roi connaisse en-mai prochain l'ère de la Paix 5.0.0.,, ollcctc faite parmi les ouvrières belges travailla nt à, la Rochefellcr Foundation : Hôtel de Baars, Slagvcld, à Rot- terdam #. (5.00 fl. es organisateurs de là Société. ., Les Ronches A grippantes" I)'Champagne ; M. Lefèvrc ; E. Lefin; J. Basile: (J. Mo* ri mont; D. Bils et J. Tricot, après quelques chansons jkir G. Sawvage, A. et F. Bouchez et consorts 10.00 ,, roduit de la collecte faite 'parmi les réfugiés à Ossen-drecht par M. P. A"oppen, président du Comité Beige. Pour que tous les comités suivent, notre exemple . 7.70 ,, 'enri flanot w 2.50 ,, ulien llanot 2.56 ,, at'hicu-Soliet- ...r. — 2.50 ,, . B. 48a Zandvoort 2.50 ,, '. Fossoul 5.00 ,, dur Vanniversaire, de S. M. le Roi Albert, Ch. E.—-1". II. Ililversum ' 7.50 ,, e. la part de Mme Se g ers— Binjé - G.50 ,, mone. et Germaine. 2.00 ,, 'i:anne et Magda 1.00 ,, aymonde. Dubrunfaut 1.00 ,, our que l'on cesse ces oiseuses discussions au sujet, de Flamands et de Wallons et qu'après la: guerre nous ne parlions plus que le Belge... 20.00 frs. iete François 0.25 fl. anderveeele :. 0.18 ,, hicupont 0.10 ,, 'haerldel'.en 1.00 frs. nthoUwcrs J. B — 0.50 fl. illiau 0.20 ,, ngele.n Louis 0.50 frs. imson 0.25 fl. e Vlecschhouwer 0.25 ,, omit e central des fonctionnaire s-employés et. ouvriers des chemins de. fer (le l'Etat Belge, à Amsterdam. Local ,,l)e Pool", 0. Mauroil, comptable, pour que l'exemple soit suivi 1.00 ,, 'an Vlas:selaer 1.00 ,, )anclcaers E. 1.00 ,, . veiru den Bosch .: 1.00 ,, 'uymans Joseph 0.50 ,, 'inter 0.50 ,, . Desàume 0.50 ,, f. Lccroart 5.00 fl. fnie Férir. 20.00 frs1 'rand Bazar de la . Bourse 20.00 ,, 9 — A Bruxelles. On nous écrit : Je relève sans la liste des commerçants qui >nt de la publicité dans l'Indicateur alle-îand des chemins de fer, et que vous avez ubliée aujourd'hui, le nom d'un certain 'ffcrgeld, tenancier à Bruxelles d'un cafc-sstaurant ayant pour ensigne ,,Au roi 'Espagne". Cet individu, en créant cet établissement, y a une dizaine d'années, avait cédé ses alons du premier étage à un cercle com-csé d'officiers généraux et supérieurs de armée belge, qui y tenait encore ses réu-ions avant la guerre. Aujourd'hui, ces îêmes salons sont occupés par un ,,Offizier Casino". La prédilection de ce cafetier pour la lientèle militaire ne sèmble-t-elle pas faire iipposer qu'il net irait pas ses seuls profits e la vente d_e la Pilsen et de la Munich?" La coïncidence est, au moins, curieuse! lt comme les Allemands se montrent bieu prêtent tels qu'ils étaient, c'est à dire allemands. Une fois le masque bas, nous oyons un peu tard à qui nous nous som-lës confiés. Et ce cas-ci est pris entre des lijliers d'autres, tous lourde d'enseigne ments pour nous. Mais nous saurons profiter de la leçon, cette fois: que les Allemands soient sans crainte ! * * * <» Des jeunes gens qui deraient aller signer «la fameuse déclaration que leur imposent à présent nos ennemis, se seraient groupés en cortège et, en chantant ,,la Brabançonne", ont parcouru plusieitrs rues de la ville. Ils curaient été poursuivis par six autos blindés, montés par des Teutons qui auraient tués deux de ces jeunes patriotes. Telle est la dernière nouvelle qui nous parvient de Bruxelles, mais dont nous n'avons pu avoir confirmation. * * * Ce mois-ci, le Comité for Relief in Belgium aura importé de 80 à 90.000 tonnes de vivres pour les provinces belges. C'est la plus forte quantité qui soit parvenue en Belgique dans le courant d'un mois, depuis que l'Amérique a eù, vis-à-vis des Belges, le geste généreux et noble dont on apprécie, davantage chaque jour les heureux effets. * * * Le général von Bissing s'est adressé aux bourgmestres de toutes les communes de Bruxelles pour qu'ils dressent la liste de ceux de leurs administrés qui étaient encore absents à la date du 1er mars. Seulement, ce brave ^général, qui prend Bruxelles pour une caserne, ne s'est pas attendù à un îefus aussi catégorique que digne. Les bourgmestre, après avoir tenu plusieurs réunions, ont répondu au général-gouverneur qu'ils se refusaient à dresser des. listes de citoyens qui avaient agi d'après leur droit, d'autant que cette taxe est illégale et en contradiction avec les conventions qui règlent la situation entre nations belligérantes. D'autre part, ces absents ne sont pas allés faire la fête à l'étranger, comme M. Braun et M. von Bissing pourraient se l'imaginer. Nombre d'entre eux gagnent honnêtement leur vie, que ce soit en Angleterre, en France ou en Hollande, Serait-il préférable qu'ils soiçiit rentrés au pays,^grossir le nombre des sans-travail et' des sans-ressources ? C'est ce que les bourgmestres ont très' bien compris. C'est également ce que M* von Bissing et M. Braun n'ont pas voulu comprendre. Car il serait suprêmement scandaleux que l'on frappât des citoyens libres d'aller où bon leur, semble . et notamment dans des pays étrangers où ils ont trouvé, soit des parents qui veulent bien se charger de leur venir en aide, soit un métier "qui leur permet de vivre sans avoir recours à personne. Sans qu'il y paraisse, ils sont des milliers les Belges qui gagnent leur pain quotidien en France et en Angleterre. Et, parmi ceux qui sont en Hollande, n'en connaissons-nous pas qui travaillent à alimenter en vivres notre pauvre pays ? Eux aussi, n'est-ee pas, sont des déserteurs ? Et ceux, si nombreux, qui envoient à nos soldats quelqu'argent prélevé sur leurs dépenses journalières, va-t-on aussi los blâmer? Semblablement, il n'est pas mauvais qu'il y ait dans les pays neutres des bourgeois aisés dont les dépenses assez larges font la contrepartie aux dépenses consenties par ces nations à d'autres Belges, privés de moyens d'existence. Les'cas intéressants? Mais on pourrait les multiplier à l'infini. Les édiles bruxellois ont compris ce que ce projet avait de scandaleux, d'autant que ce so&t encore nos ennemis qui en profiteraient, en grande partie.. Ces mêmes ennemis, et von Bissing en tète, sont très en peine d'appliquer de telles mesures. Et, comme ces guerriers ne savent plus à quel saint se vouer, ils décideront peut-être bien qu'il y a lieu d'avoir recours un jour prochain aux lumières de quelque savant herr doctor qui, commissaire impérial, sera chargé de débrouiller les fils de cet écheveau indélrouillable. * * * Quarante-huit femmes et enfants de nationalité anglaise qui se trouvaient encore en Belgique, à Bruxelles principalement, à Mon set à J'emappes, ont reçu l'autorisation de quitter le pays. Ils sont partis pour Rotterdam d'où ils essayeront de regagner l'Angleterre. M. Z. A. T. Yillers, attaché à la légation britannique de La Haye, était allé, en compagnie de Mme Villers, attendre ses compatriotes à la frontière belge-hollandaise. * * * Les vivres ayant augmenté brusquement de prix, les cantines communales se sont vues dans l'obligation d'augmenter le prix des soupes populaires. Le comité national contribuait dans la distribution de ces dîners pour la somme de dix centimes par dîner. Mais les communes demandent, à présent, que cette quote-part soit plus élevéa. Le comité, • pris au dépourvu, n'a pu accéder immédiatement à cette demande, mais il a promis d'exàminer la question avec grande bienveillance et d'y répondre dans le délai le plus bref. De nouveaux donateurs, qui se sont inscrits pour une contribution fixe, permettront ii cette réponse d'être affirmative. La Société Générale vient de verser ,25.000 francs et la firme Solvay & Oie. s'est, inscrite pour une somme égale. . On espère que les communes, de leur côté, tenteront l'impossible pour résoudre le problème ardu de l'alimentation. Parmi les donateurs les plus généreux, il faut citer M. Solvay qui, non content'de.souscrire à des oeuvres de bienfaisance, paie de sa per sonne et rend à son pays, ce faisant, un service aussi noble que désintéressé. * * * ' Une véritable épidémie de vols organises se manifeste depuis peu. Il est malheureusement vrai que certains boulangers tiennent la corde dans ce concours peu délicat. De toutes parts, des plaintes s'élèvent et les délégués du comité américain se montrent outrés de la façon d'agir de certains de ces bandits. Le mot n'est pas trop fort, en effet, pour désigner ces sans-scrupules qui volent ou leurs compatriotes malheurèux, ou le comité américain, si généreux. On comprend dès lors que celui-ci prenne très mal cet odieux procédé. En tout cas, le moyen de le faire cesser est simple: fermsr la boulangerie pour la durée de la guerre et envoyer le boulanger réfléchir sur la paille d'un cachot. On a découvert, à Bruxelles, une série de vols du genre de celui-ci: les boulangers inscrivent sur la liste des clients des personnes qui sont nourries gratuitement dans les cantines et qui, dès lors, n'ont pas le droit de recevoir du pain. Les escrocs arrivent à vendre le pain destiné à ces personnes et réalisent de la sorte un coquet bénéfice. A Anvers, Au cours de la dernière réunion de la commission intercommunale, tenue k l'Hôtel de ville,ainsi que de coutume sous la présidence de M. Louis Franck, la question des réquisitions a fait l'objet d'un long échange de vues. M. Castelein avait présenté un rapport au .sujet des réquisitions allemandes. On convint qu'il serait bon de s'adresser à l'autorité ennemie pour réclamer le paiement de ces réquisitions. Faute d'être payées en effet, le commerce souffre énormément de cette situation créée par l'ennemi. Et il est équitable qu'il paie ce qu'il enlève. Donc, on tentera de lui faire entendre raison. Voir encore s'il souscrira à cette façon, belge et. juste, d'envisager les choses! La commission avait prié les petits détaillants qui se trouvent momentanément gênés par suite d'arriérés que leur doivent des clients réfugiés à l'étranger, de lui faire parvenir la liste de caux-ci, afin que le paiement puisse être poursuivi par la commission elle-nïênTe; Mais ces'petits'détaillants n'ont pas répondu à la commission. Quelques requêtes seulement lui sont parvenues. Et les membres de la commission de s'en étonner! Tous les membres, ensuite, se sont mis d'accord sur l'utilité qu'il y aurait pour les commerçants de se voir délivrer des passeports sans devoir perdre un temps précieux à la kominandantur où ces passeports leur sont refusés, neuf l'ois sur dix. Dès lors, comment arriver à rendre au commerce et à l'industrie .leur activité, si les intéressés ne peuvent aller acheter sur place les matières premières, ou voir, en personne, leurs fournisseurs et leurs, clients ? La Commission compte insister à nouveau auprès des sous-ordres de von Huene, à ce sujet. Le projet émis par l'échevin Desguin de faire donner des cours aux employés, dans les locaux, actuellement inoccupés de l'Institut de commerce, rallie la majorité des suffrages. Le projet sera mis à l'étude aussitôt que possible. * * * Le bourgmestre porte à la connaissance de ses concitoyens que le magasin de la rue de la Fortune, situé à côté du magasin central de la ville, sera ouvert tous les jours de î) heures du. matin à ;1 heures de l'après midi (heure de la tour). Il y sera débité : lo. cles haricots blancs, à raison de 70 centimes le kilo (maximum d'achat 5 kilos); 2o. Fromage do Hollande- et de Gouda, 2 francs le kilo (un kilo maximum) : 8o. Sel, 8 centimes le kilo pris par trois kilos. Par plus grandes quantités, une réduction pourrait être consentie. 4o. Hareng salé: 10 centimes pièce pris par cinq pièces ; 5o. Choucroute: $£> centimes le kilo; 6o.* Jambons, dits „picnics" — vendus aux prix marqués. Chacun de ces jambon-naux a été examiné par des contrôleurs de la ville ; 7o. Saindoux, à 2.25 francs le kilo, pris par trois kilos à la fois ; * • , So. Riz : 70 centimes lo kilo (maximum d'achat : 5 kilos). A Liège. Les différentes associations d'employé3 et voyageurs de commerce affiliées à la Fédération provinciale liégeoise des sociétés mu-tuellistes d'employés et voyageurs, auxquelles se sont joints d'autres groupements non fédérés, ont décidé la création d'un fonds spécial de secours destiné à venir en aide à tous les employés et voyageurs, affiliés ou non, „éprouvés par les circonstances actuelles". Les associations axlhérentes comptent parmi les plus importantes du pays et groupent plusieurs milliers d'employés, comptables, voyageurs, etc., du bassin industriel liégeois; la liste n'en est d'ailleurs pas close, elle sera complétée d'ici quelques jours, et une circulaire expliquant l'organisation et le fonctionnement du fonds spécial sera envoyée aux intéressés. Pareille œuvre vient à son heure et elle rendra k la classe si digne et si intéressante des travailleurs intellectuels les plus grands services. o A Ypres. On signale une mort qui vient allonger la liste, des Belges tombés k la tâche. M. Pol Reynaert, ancien professeur au collège Notre-Dame d'Ostende, vicaire à Neuve-Eglise, prés d'Ypres, a été tué par une bombe, jetée par un aéroplane allemand, d'ans l'église où il officiait. Quatorze autres personnes ont été tuées dans l'église par la même bombe. A Poperinghe Lo ,,Popennghenaar" publié lo compte rendu des funérailles solennelles de deux soldats belges, d'un soldat anglais, de doux enfants, d'une femmo et do cinq-civils, tous victime» innocentes frappées lâchement à mort par les éclats des bombes jetées le vendredi précédent d'un avion ennemi. Le Roi Albert était représenté par le colonel Trembloy. Des officiers français, anglais et belges étaient présents, ainsi que M. lo représentant \ an Merris, bourgmestre do Pope-ringlie ; lo représentant Colacrt, bourgmestro d ^pres; M. H. Lebbe, conseiller provincial; M. Petit, juge de paix; etc. A l'église, une messe fut célébrée et Mgr. Ruck,. évêquo do Gérasa, i. p. i., cvêque auxiliaire do Nancy, aumônier en chef du 20o corps français, prononça une émouvante allocution : .,Ce n'est pas seulement pour l'individu, dit-il, grain de poussière vivante, qui passe et disparaît dans la gigantesque mêlée des peuples, c est pour les nations elles-mêmes, que cet épis<Vle est une source de confiance. L'avion et sa bombe ont souligné la maladresse de 1 ennemi, sa rage et sa brutalité, son impuissance d'étreindre le lambeau inviolable du sol belge que les hommes et Dieu ont soustrait à sa rapacité. Le sang versé, sang de soldats et do non combattants, des enfants et des vieillards, sang des Belges et des Anglais rejaillissant sur des uniformes français, a cimenté 1 union de l'armée et du peuple, des générations de demain, des nations alliées et de leurs armées. J/e calme des habitants de Poperinghe atteste l'inflexible endurance de la population et les sentiments de l'armée so traduisent dans le défi suprême jeté par le soldat blessé h 1 oiseau sinistre qui lui labourait le coeur. Oui, confiance .- au-dessus do l'avion, il y a. le ciel foudre l'emporte sur les bombes et si les hommes disparaissent, Dieu ne meurt pas. Il est le témoin, au regard duquel nul méfait n échappe, le chevalier de toutes les faiblesses, le champion des justes causes, îe Père qui n'ou-bbe aucune plainte de .ses enfants. Il est le Jugé des juges, qui convoque à sa barre les peuples et les rois; il est le souverain des souverains qui précipite de leur trône tous les colosses au pied d'argile". Au cimetière, le major Leva, commandant des travailleurs belges, auxquels appartenaient deux victimes, prononça un discours dont nous tenons à reproduire ce passagej ..Les soldats Gosset et Back ont été tués, alors qu'ils accomplissaient la mission qui leur était confiée par leurs chefs. ..Soldats modèles, bons camarades, ces hommes étaient estimés de leurs chefs et aimés do leurs égaux. Soldats, votre mort laissera dans ftos mémoires un souvenir impérissable. ,,La Belgique entière, reconquise demain, redira vos noms avec ceux do tous les soldats ; morts en accomplissant leur devoir. ..Saluons ici, avec la même émotion, Ma | dépouille de votre camaradp de l'armée britannique frappé aussi lâchement à vos côtés. ,.Au nom de la Patrie, au nom de vos parents et de vos frères d'armes, nous vous disons : Adieu! ...Avant que se ferment vos tombes, nous vous assurons quo vous serez vengés et quo ies envahisseurs de nptre chère patrie en seront refoulés aux c*is de: Vive le Roi! Vive la Belgique! Vivent les Alliés!" Enfin, M. Merris, bourgmestre et représentant de Poperinghe, prit la parole: /.Nous voici réunis autour de onze cercueils! ..Des adultes, des enfants, des civils, des militaires, personne n'a .été épargné, et les morts que nous pleurons aujourd'hui ont été arrachés à l'affection des leurs, à la tendresse de leurs parents par la force brutale, aveugle, par la violenco d'un explosif frappant au hasard! ..Ge qui amène ici ces cadavres, c'est une abominable tuerie, une cruauté sans raison et sans excuse, une barbarie renaissante, honto de la force sans conscience et de l'habileté sans honneur! ,,C'est pourquoi, au nom de la ville de Poperinghe, au nom du Gouvernement Belge, au nom des états-majors français et anglais, qui tous Compatissent au rudo coup qui nous frappe.- et qui nous ont fait l'insigne . honneur d'assister à cette triste cérémonie, nous saluons ces victimes, qui sont tombées pour la, plus sainte des causes, celle du droit, de la liberté et do la civilisation. ..Nous leur donnons toutes nos sympathies, toute notre admiration, tous-nos regrets". Aïs F»sisrs Wallosî. On a volé, à Marcinelle, des fils électriques appartenant k la société des tramways. A Mont-sur-Marchienne, l'enquête se poursuit au sujet du double meurtre des époux Maréchal. On a interrogé déjà plus de 50 personnes. * * * Le machiniste Alphonse Leclercq, âgé de 56 ans, a comparu devant la Cour d'assises pour répondre d'un meurtre commis au mois de mai dernier, à Charleroi. Le jury a reconnu Leclercq innocent. 11 fut aussitôt remis en liberté. Dans l'un des charbonnages de la région liégeoise, une dynamo de 200 kilowatt a fait explosion. Il n'y a pas eu d'accident de personne, niais des dégâts assez conséquents en sont 'résultés. * * * Un éboulemeut s'est produit au charbonnage du Bois-d'Avrov. Un ouvrier qui était précisément occupé à l'ét'ayage d'une galerie a été tué sur le coup. f •.«■.<•1

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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