L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 28 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qv3bz62f92/
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|ere Armée w°. i»7. o cenui (io centimes] mercreai ztst avril iyi5 L'ECHO BELGE «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. L'Un ton fait la Force. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURCWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers, ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: : Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N,Z. VOORBURCWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement f En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ ' ,, L'évangile selon Sven Hedin Le Dr. Sven Hedin, promu depuis le commencement de la guerre au rang de chef de la publicité de l'Empire allemand, vient de faire paraître à Stockholm un gros bouquin où il raconte ses ^aventures" au front ouest. Ce livre est commenté avec amour dans la presse allemande. Parbleu ! XI ferait beau voir qu'on l'éreintât, puisqu'il est l'oeuvre d'un honnête courtier en publicité, affermé pour toute la durée de la guerre par le bureau de la presse de M. Je Geheimrat Hamman. Le Dr. Hedin joue honnêtement son rôle : c'est pour la Prusse que son style travaille. Et il travaille tyien. Chacun son goût. Au fond, ce n'est pas bete du tout d'avoir demandé à un explorateur connu et de nationalité neutre d'user de son renom pour imposer au respect universel la culture allemande et l'art de la guerre selon l'Evangile de Bernhardi et de von der Goltz. M. Sven Hedin est une gloire universelle. Et c'est une gloire désormais sans emploi, puisqu'il n'a plus l'âge de faire des explorations. A quoi pouvait-il mieux employer* les loisirs que lui laissa — avec la vie •— le Grand Lama tliibétain ? A emboucher poulie compte de l'Allemagne la trompette de la publicité. En l'occurrence, cet instamment ressemble fort à un mégaphone de manager forain. Mais ' M. 'Sven Iiedin pousse et souffle dedans ccmmo un sourd. Ah! si la Suède avait écouté M.' Sven Hedin elle se setait rangée du premier jour du côte de rAJîemagne. Mais les tentatives du célèbre explorateur en vue de pousser son pays d'ans une criminelle aventure ont été reçues à Stockholm avec une froideur que M. Hedin n'a peut-être jamais éprouvée, même sur les pics de l'Himalaya; et la Suède ne marchant pas pour la ,,Kultur", il décida de marcher lui seul. ,,Et s'il n'en reste qu'un..." Parfaitement. C est au nom de la vérité, naturellement, qu'il marche. La presse . alliée a gravement insulté la pauvre Allemagne. Sven Hedin lie peut tolérer cela. Il prendra la .plume et terrassera le dragon de la presse alliée eti mensongère. Car il n'y a qu'une vérité, mesdames et messieurs, une seule, irréfutable et centaine, c'est la vérité allemande. Ainsi en a décidé le Dr. Sven Hedin, explorateur en disponibilité, et manager en activité. Son livre nous raconte ■—' objectivement'' — son voyage au grand quartier général allemand en septembre dernier. Il y trouve l'accueil le plus'empressé. Dame! On est entre amis, entre complices même! Tous les plus hauts personnages font assaut de politesses à son égard, et dès le lendemain de son arrivée il est invite à déjeuner chez l'empereur. Dix convives seulement, mais le dessus du panier. A une heure tapant Guillaume II fait son entrée, vêtu d'un uniforme très simple et sans aucune déco-îation. „Dans la salle entière son regard bleu, si calme, semble répandre comme une illumination." Sur la table, ni fleurs, ni pièces d'argenterie, à part un timbre en or placé devant le kaiser et qu'il presse pour appeler les changements de service. Très court, le menu : un potage, une viande, un légume, un entremets et des fruits; point de vins d'extra, simplement du vin rouge. L'empereur invite M. Sven Hedin à prendre place à sa droite. Devant un tel honneur, le voyageur suédois laisse percer tout son orgueil. Le monarque qui attribue une telle importance à sa personnalité est évidemment le plus intelligent de tous les souverains de la terre, et* en trois longues pages il lui décerne le plus grandiloquent des éloges. Mais les honneurs se payent; à peine assis, jjfkfacr (Subite à "saisin une véritable gmférence, sans lui laisser le temps d'avaler îine bouchée. M. Sven Hedin sortit de la table impériale affamé comme un loup. Cette conférence, le sujet nous en est familier. A l'égard de la France, Guillaume II professe une sympathie très vive ; aussi déplore-t-il la pénible nécessité dans, laquelle il s'est trouvé de tourner ses armes contre elle ! Mais l'empereur a foi dans un rapprochement futur entre la France et l'Allemagne; vingt-cinq ans durant, n'a-t-il pas poursuivi cette oeuvre pacifique. ,,Une alliance entre .les deux peuples constituerait un boulevard inexpugnable pour la paix du monde.'' Après le déjeuner, entretien avec le comte <îe Moltke, major général des armées. La conversation roule sur les prétendues atrocités commises par les troupes impériales. Le morceau vaut d'être traduit, comme exprimant l'opinion de la plus haute autorité militaire allemande après le kaiser. ,,Toutes ces histoires ne reposent sur aucun fondement et sont d'ailleurs invraisemblables, car le caractère allemand répugne à la cruauté à l'égard du voisin. Sous ce rapport Latins et Slaves auraient beaucoup à prendre de leurs adversaires. Aux habitants mêmes de Louvain remonte la responsabilité de la destruction d'une partie de leur ville. La colère des soldats allemands en présence des attaques perfides de la population civile est parfaitement justifiée. Des francs-tireurs embusqués derrière des haies ou dans les maisons canardent les troupes par derrière; de pareilles traîtrises entraînent naturellement dga rep^sjûUest'-' Et l'auteur d'ajouter comme conclusion: ,,Les Allemands conduisent la guerre avec rigueur, mais non point d'une manière inhumaine... Il n'est pas une armée au monde qui, dans les mêmes circonstances, n'eût agi autrement..." Voilà le ton de l'ouvrage. Les Allemands sont de braves gens méconnus. Les méchants Belges ont tiré sur leurs soldats et les pauvres Allemands n'ont fait que se défendre. Voilà la ,,vérité" que M. Sven Hedin est chargé de répandre dans les pays neutres et il le fait de son mieux. Jamais il n'exprime un doute devant les énormes couleuvres que les Allemands essayent de faire avaler à leur providentiel ami. Une fois, cependant, il est forcé de les prendre la main dans le sac. Il a la preuve que les Allemands ont dévasté un village sans provocation. Alors, avec un geste plein de bonté, il déclare: ,,0n verra plus tard. On fera une enquête...." C'est la méthode scientifique thibétaine. Au fond, M. Sven Hedin n'a vu, comme tous les journalistes que les Allemands ont fait venir à leur front, que çe qu'on a bien voulu lui montrer. Et puis son ouvrage a été revu et corrigé sur épreuves, par le bureau de la Wilhelmstrasse. Ce sont là les petits inconvénients qu'éprouvent les journalistes officieux, qui écrivent non pour eux mais pour un gouvernement qui les rétribue. M. Sven Hedin, évidemment, s'est incliné devant ces nécessités de guerre. Son livre s'eu ressent. C'est l'oeuvre du premier scribe venu qui travaille au ,,Lokel-anzeager". Il n'y a que la signature du célèbre suédois qui attire l'attention sur ce volume, épais, compact, rempli de sornettes et d'essais d^ justifications, mais vide, au fond, de faits, d'images et de vues personnelles. Le journalisme officieux demande une échine souple et une conviction élastique. Mais il a des compensations et M. Sven Hedin, malgré l'insignifiance rare de son gros ouvrage, peut être sûr qu'il n'aura pas à faire à des ingrats. Ce n'est pas sa faute à lui, Hedin, si son livre ne provoque pas en Suède et ailleurs un grand mouvement de sympathie et de pitié pour cette chère Allemagne méconnue et lâchement attaquée. Il a fait ce qu'il a pu pour défendre la cause de son patron. Honneur à son courage malheureux ! M. Sven Hedin mérite la Croix de Fer. Il l'aura. Il l'a peut-être déjà. Il ne l'a pas volée. Elle remplacera sur sa poitrine la commanderie de la Légion d'honneur qui doit^ déjà lui avoir été retirée, pour cause d'indignité. Cela, non plus, M. Hedin ne l'a pas volé. Privé de la Légion d'Honneur et affublé de la Croix de Fer, il aura ainsi — car il y a une justice immanente ! — le juste châtiment ou la récompense équitable que mérite son étonnant panégyrique dont le moins qu'en puisse dire est qu'il est à la fois misérable — et cocasse! Rene Feibelman. Un Journaliste Très discrètement, da?is l'intimité la plus stricte, M. Charles Boissevain, l'étincelant chroniqueur qui depuis cinquante ans donne au ,,Algemeen Hanclelsblad" le meilleur de son esprit et de sa verve, a célébré son jubilé professionnel. Cinquante années de journalisme, quel passé riche de souvenirs! Orin'imagine pas une vie plus ardente ni mieux remplie. Commenter L'événement qui passe, ,,au jour le jour", en tirer la leçon qu'il comporte, o sans avoir l'air, et la. faire ^pénétrer dans l'esprit du public sous couleur de le charmer ou de l'émouvoir, imagine-t-on rien qui tienne mieux en haleine toutes nos facultés de penser et de sentir? Car voilà bien, n'est-ce pas, le rôle du journaliste, tel que nous le comprenons, à la Française, moraliste jamais ennuyeux, » amuseur qui sait l'art de faire passer une vérité profonde comme une muscade, que sa profession qui l'oblige de parler de tout oblige à tout savoir et qui est cependant aux antipodes du magister ou du pédant. Et c'est ainsi quÀil guide l'opinion publique tout en ayant parfois l'air de se laisser guider par elle — car l'opinion publique est comme les femmes à qui il faut toujours laisser l'illusion de gouverner un peu leur mari ce qui est encore le meilleur moyen de les rendre obéissantes — et que le journaliste crée ces grands mouvements d'enthousiasme, de révolte ou de pitié qui finissent par entraîner les gouvernements eux-mêmes et auxquels les peuples doivent beaucoup de leur indépendance et de leur liberté. A la Française, disions-nous, oui, à la mode d'un pays où la presse, eût dit Esope, est à la fois la pire et la meilleure des choses, mais où, tout compte fait, le bien l'emporte infiniment sur le mal. Il ne semble pas que cette conception soit tout à fait celle de ce pays où les journaux s'en tiennent surtout à l'information, laissant au lecteur le soin de se faire une opinion lui-même. Hé! voilà qui est infiniment flatteur pour lui. Mais ce lecteur n'aime-t-il donc pas qu'on lui (Use ce qu'il pense, qu'on le dise mieux qu'il ne pourrait le dire lui-même, que l'on donne au sentiment obscur qu'il sent au fond de lui un sens, une raison, une direction aussi, en un mot qu'on le révèle à lui-même? Il faut croire que oui car comment expliquer sinon ce succès prodigieux qu'obtiennent dans toute la Hollande ces ,,Au Jour le Jour" sous lesquels ne figure pas la signature de. notre éminent et yjMtqblQ ç&i)* " T • • > • frère — ceci non plus n est pas la coutume rare qui fit la gloire des meilleurs écrivains ici — mais dont chtiquc ligne sent à la fois français de Ut> seconde moitié du dernier son originalité et son origine, siècle, les Legoùvé, les Mérimée et les Faille- Dans le No. de samedi dernier du ,,'Algc- ron.ll faut bien l'avouer, la tradition s'était meen . Handelsblad", le même où était peu à peu perdue en France où la publicité annoncée la fête du jubilaire, paraissait un envahissante faisait, la part congrue au ta- article d'une pénétrante éloquence où M. lent et au désintéressement absolu. Et c'est Charles Boissevain se réclamait de sont ascen- pourquoi, ce désintéressement et ce talent, il dance française. Et l'article même, comme était d'autant plus précieugs de les retrouver d'ailleurs toutes les chroniques de l'auteur, ici, sur cette, terre qui a toujours eu le rare porte bien la marque d'un disciple élevé à privilège d'hospitaliser les meilleurs repré- l'école des Girardin. On y retrouve ce me- sentants de l'esprit français. lange exquis des plus charmantes qualités Charles Bernard. de Vesprit et des dons de la sensibilité la [pptis En Belgique. a Kriiselîes. A Anvers. - . Veut-on savoir comment les journaux La dernière invention du général von qu{ publient au pays traitent les jour- Bissing : les Belges devront cultiver les ter- nalistes qui travaillent hors de Belgique ? rains vagues! Dans le ,,Vlaamsche Nieuws" du 15 avril, Voici d'ailleurs la proclamation pour nous trouvons, so"us le pseudonyme Alek les Allemands tout est prétexte à proclama- (U11 nom domestique), quelques phrases tion lancée à ce sujet par le gouverneur charmantes dont nos lecteurs s'amuseront en question • beaucoup: ,, Pourquoi, se demande le valet „A la reunion des Comités d économie hlmifcif> pourquoi les Belges résidant à domestique dans les territoires occupes de rétrang€r ta^^ils à rentrer. la Belgique, qui a eu lieu le 27 février, ] ai sefUlWtnt par p€:ur? 0h non, fait ressortir la nécessite d utiliser les ter- cap ^ . g<>nt retourn^ ontr faifc ga<voir rains vagues. afin de pourvoir a la nourri- à ^ ^ ^ ^ ^ rétra y u> ture de la popu ation, cette questionl étant, & ^ de s>effray€r ^ d° frén- ^ cette annee e a p us Belgique. Les racontars sur les cruautés ,J attache beaucoup d mteret a 1 utilisa- ° i i- i i riû- rvmfifc -mn allemandes ont ete réfutés par les faits, et tion du sol: aussi bien pour des motiis mo- i. > • -j,.o les atrocités futures, 1 assassinat des popu- raux que sociaux, afin de procurer du lia- > f i * vail sain aux personnes salis travail et de & destruction par le feu des vil es les empêcher de rester inoccupées. Il est à que pourrait amener une retraite éventuelle espérer que cette occupation fera compren- de= troupes allemandes n existent que &un3 dre à la population qu'il est plus digne de «f cerveaux malades de journalistes deseqrn- vivre du produit de son travail que de tout libres qui se rendent) intéressants, mais en attendre de la charité publique. te'»Ps ridicules aux yeux des badauds , Je prie les intéressés qui n'ont pas en- qui lisent leur prose i core fait de démarches en ce sens, de s'a- kans commentaires. dresser immédiatement aux administrations ^ « * * communales, surtout dans les grandes vil- Voici les noms de quelques membres du les, afin de les engager à travailler la terre Beerschot Athletic Club qui font campagne qui leur appartient aussi bien que celle^des dans les rangs de l'armée belge: particuliers. Il serait souhaitable de s'en- Henri Desbarax, section d'hospitalisation; tendre avec les différentes provinces afin André Gevers, interprète; Charles Guiette, qu'elles puissent disposer des semences et interprète; Paul Meeus, engagé volontaire; des engrais nécessaires. . Adrien Meuis, interprète; Jacques Pécher, Si cela paraît souhaitable, les adminis- tué à l'ennemi; Louis Robert, remonte ca- trations pourront exiger un petit loyer _ de nadienne : Paul Tinchant, engagé volon- ceux qui utilisent les terrains. Elles décide- taire; Henry Bemden, remonte canadien- rônt, en outre, s'il y a lieu de constituer un ne, Maurice Bemden, interprète ; Félix comité spécial pour diviser les terrains en- Stucken, tué à l'ennemi; Jean et Fernand tre les intéressés. Autant que possible, on Verhoestraten, interprètes., demandera l'aide des agriculteurs de l'Etat afin de rendre la production du sol la meil- _ le lire possible. La saison étant déjà très avancée, il convient d agir sans perte do ^ transport de pétrole en dehors de la temps. * * * région d'„étapes" a été interdit, sous peine 4.- «ha lo* d0 6 mois de prison et de 3000 marcs Nous avons rapporte récemment que les 4>amen(jei Allemands installés provisoirement en Bel- * » • gique avaient publié un arrêté pour inter Une commission a été chargée de s'occu- dire... le chant de ia ,Marseillaise . ^ _ p0r de Végli?& Sfc Nicolas qui a éfcé fermée Etait-ce que les Bruxe Ois; c par l'autorité allemande, parce qu'elle me- plus que d habitude 1 air na îo a ç . naça^ ruine. Cette commission, composée Il n y avait pas paru. .1 aïs a ec d'ingénieurs et d'entrepreneurs, décidera si général von Biesmg avai une u * l'église peut être rouverte au public sans C'est que en effet, sur cet air, nos e^l ei*, ^ ^ ^ i garçons et fillettes a 1 envi, avaient adapte des paroles de circonstance, de nature cel- _ w * îes-ci à déplaire particulièrement à ces Mes- Des prisonniers anglais, capturés à Zille- sieurs. beke, ont défilé sous bonne escorte. Quelles étaient donc ces paroles sédicieu- ^ * ' * ses. Les voici dans toute leur candeur: Il est défendu, sous peine de 300 marks Messieurs les charcutiers d'amende, d'arborer le> portrait du Roi sur Mettez vos tabliers, ses vêtements. Hachez, hachez • * * * Tous les Prussiens et tous les Autrichiens... L'inspecteur de l'étape d'e Gand a rap- * * * pelé -pour la dixième fois qu'il était interdit Est-ce que décidément cela commencerait d'imprimer, de recopier ou de transporter à sentir mauvais pour MM. les Allemands? des publications, de quelque sorte qu'elles Voici en tous cas une nouvelle qui est de soient, qui se rapportent aux agissements nature à nous le faire croire: les membres des Allemands. On s'expose, en n'obtem- allemands du Conseil d'administration de pérant pas aux ordres des envahisseurs, à la ,,Banque d'Outremer de Belgique", j>ayer 5000 francs d'amende eu à faire quel- créée par le général Thys, un des principaux ques mois de prison. La même peine est collaborateurs de Léopold II dans l'oeuvre promise à ceux qui feraient courir sur l'ar- coloniale africaine, viennent de démission- rnée allemande des bruits que l'inspecteuï ner. d'étape jugerait être faux...» On ne nous a pas encore annoncé la dé- « mission de M. Aldenhoven, l'Allemand qui dirigeait la Banque d'Outremer, mais nous k. savons qu'il a quitté Bruxelles aux premiers Les Allemands ont réquisitionné le jours de la guerre. contenu de la caisse du receveur communal En tous cas, il a été remplacé dans ses de Ruddervoorde„ soit quelques vingt mille fonctions de directeur de la Banque du Cou- francs ! go belge. . _ * * * Car les Belges manigançaient à ce point Les réquisitions en bétail ont été excessi* contre les Allemands et préparaient si bien ves. Il ne reste quasiment aux paj'sans de la avéc le colonel Barnardiston et le généralis- Flandre Occidentale que des vaches lai#eres. sime Joffre une attaque brusquée contre * * * l'Allemagne, qu'ils avaient appelé un Aile- L'Etat-major se promène. On l'a vu à mand à la direction de la Banque Nationa- Bruges, ensuite à Eecloo, même à Maldeg- le (!) du Congo belge!... liem. La crainte des aviateurs, alliés oblige * * * ces Messieurs à de fréquents déplacements. Le fils de M. Bonnevie, l'avocat bien * * * connu, est mort en Suisse des suites d'une Les autorités allemand.es ont fait savoir maladie qui le minait, depuis longtemps. au d'Alimentation que les cultiva- M. Pierre Bonnevie avait passe son doctorat teura do Fiandre orientale pourraient res- en droit à la dernière session universitaire. possession d'un stock: de céréales, calculé à raison de 21 kilos par jour et par L'agence Wolff annonce que les Aile- cheval, jusqu'à la moisson prochaine et de mands ont distribué à la population des la quantité de graines nécessaire à l'ense- semences d'avoines et de pommes de terre mencement. en demandant en retour^ à être payés en Les gouverneurs militaires sont priés par nature à la récolte. Pas bête! von Bissing de veiller à ce que cet arrêté * * * soit strictement éxécuté et de soigner à ce La bonne viande devient rare. Les que la quantité d^a/Voine soit partout suffi- paysans font abattre jusqu'aux vaches santé. laitières. Tout augmente de prix, sauf les * * * légumes* A la suite de la sanglante bataille au .teraEsrrî \ nord d'.Tpres, toutes les ambulances regor gent de blessés allemands. Des convois | entiers arrivent à Gand, où ceux qui sont blessés sérieusement sont débarqués. On évacue les autres sur Louvain, Liège et l'Allemagne, Aia JPasrs WaOoïi. Depuis le 3 avril l'Association Mutuelle contre les risques de guerre de Namur a assuré des immeubles pour un import de 30 * * * M. l'avocat-avoué Desenfans 'de Verviers qui s'était occupé longtemps de politique, vient de mourir.. • " - - ,,L'Indépendance Belge" apprend que le prince de Lippe a été pendant un moment attaché à la garnison de Tournai. Cet officier teuton a de l'estomac et professe pour cet organe une attention toute particulière. En d'autres termes, c'est un gourmet, mais un gourmet gourmand, s'il faut en croire ceux qui servirent à sa table. C'est ainsi qu'à chaque repas, ce noble prince absorbe force victuailles arrosées très largement des îrus les plus variés. Il a pour convives quatre officiers d'ordonnance, qui, pour faire honneur à leur chef, mangent et boivent autant que lui. Si bien qu'au cours de ces ripailles plusiers fois quotidiennes, ces messieurs sont... malades. Sans se déranger le moins du monde, ils vident le trop-plein de leur estomac et, pendant que les sujets nettoyent et nettoyent sans répit, ces représentants de la „Kultur" poursuivent avec acharnement leurs interminables repas ! Un certain comte de B..., également de passage à Tournai, avait été en compagnie du prince de Lippe, jusqu'à 45 kilomètres de Paris. Déjà ils prendraient dans cette belle ville de délices, lorsqu'ils furent chassés.., Ce même officier aurait affirmé que les Allemands ne garderaient pas la Belgique, ne sachant rien faire des Wallons, gens impossibles, etc., qu'Anvers resterait un port franc et que Calais irait aux Anglais! Ce pauvre comte, on le voit, ne se rend plus bien compte des réalitéss X*a population de Cihâtelineau était de 16,186 habitants au 31 décembre 1913. Environ 1,700 familles ont un dossier déposé au secrétariat du Comité de Secours, ce qui porte à près de 2,800 le nombre d'habitants, adultes et enfants, qui reçoivent aide et assistance. N'est-il pas douloureux de lire les lignes que voici et que les journaux édités en Belgique impriment, sans oser, bien entendu, rejeter la responsabilité de cette triste situation sur le gouvernement allemand. ,,Le pain, disent ces journaux, est délivré à raison de 250 grammes par habitant et par jour. La portion est petite, cependant il faut se résigner: mieux vaut peu que pas du tout." En effet, qu'est-ce que 250 grammes de pain par jour Douloureux, n'est-il pas vrai? La première communion a été fixée dans beaucoup de communes au 9 mai. Toutefois, pour éviter des frais superflus actuellement, les curés ont recommandé aux parents des communiants de ne pas habiller les fillettes en blanc. * * * On a installé à Tubize un magasin de produits alimentaires dans les dépendances de l'hôtel de ville. Le drapeau américain flotte au-dessus du portail, ce qui est loin d'être banal. Et c'est plaisir de voir les ,,stars and stripes" alors qu'il y a tant de drapeaux allemands qui font mal aux yeux. A Tubize, on diminue^les rations de farine. * ir * On croit que les Jb orges de oiaoecq cesseuD prochainement le travail. « » * 'Ai Liège, la police a dressé procès-verbal à cliarge de deux tenanciers de jeux de quilles où l'on pariait ferme. Au Iwilîilb ousrg. r£a plus grande espérance continue a régner parmi les populations des communes f rentières et, vraiment, il faut une bonne dose de courage à tous ces braves gens poux supporter aussi tranquillement les tracasseries des Allemands, de plus en plus sévères. Ceux-ci ne délivrent quère de passeports Tous les 8 ou 15 jours, les troupes sont remplacées et c'est douloureux pour la population de devoir héberger et soigner continuellement ces nouveaux ennemis. Les usines d'Overpelt continuent à fabriquer cuivre, plomb, zino, acides, arsenic qui, via Liège, sont expédiés en Allemagne. A Nivelles Les Allemands ont arrêté M. de Lalieux, bourgmestre et député de Nivelles, parce qu'il refusait de se soumettre à certaines mesures administratives illégales. Toujours le respect du droit, décidément ! Mais l'arrestation du maieur était insuffisante. Dans le même coup de filet, les Allemands ont jugé utile de prendre MM. de Burlet, Chantraine et Dumont de Chassart. Ces arrestations sont arbitraires, les représentants de la ville ayant agi en honnêtes gens, incapables d'une trahison vis-à-vis de leurs concitoyens. Il a été impossible de faire comprendre cette raison au koininan-dant allemand ! On voit à quel point ces re-prés^ntanje cfe la (^ermanie.sout ^kultjA^'^l Pour la Paix! On me communique le No. do P„Echo Belge'' du 1 avril, contenant une protestation éloquente d'une femme belge contre le congrès international des femmes pour la Paix, qui doit avoir lieu à la Haye. Madame vSidonie Vcrbeek ne comprend pas. ces Hollandaises, qui trouvent opportun do dire en ce moment: Faisons trêve et discourons.Moi, Hollandais3 et témoin involontaire des premières initiatives prises en vue de ce con- . grès, j'a/oue que j'avais grand' peine, moi aussi, à comprendre ces dames, qui ont déployé tant d'énergie et de ferveur contre fct logique, contre la justice, contre leur propre idéal. Pour bien comprendre les choses il faut savoir que le plan de ce congrès a surgi après l'échec de deux autres projets et que l'auteur de ces trois projets, Miss Chrystal Mac Millan d'Edinbourg, est certainement animée d'intentions très nobles. C'est grâce à elle, grâce à son initiative et à son énergie que deux bateaux, chargés de vivres, arrivèrent à Fles-singue do la part de l'organisation nationale anglaise pour Je suffrage des femmes, au moment où la famino menaçait les milliers de réfugiés Belges, trop nombreux dans cette petite ville pour que celle-ci pût les nourrir. On a cru d'abord convoquer un congrès pour la Paix de l'Alliance Internationale pour le Suffrage des Femmes, dont Miss Mac Millan est la secrétaire. Quand ce projet eut sombré sous les protestations, l'infatigable Miss Mac Millan en conçut un second, celui de réunir les représentantes des unions et des sociétés féminines do toutes espèces pour pousser un cri do protestation international contre la guerre. Ce projet n'a pas eu la bonne fortune de réunir la majorité dans les Sociétés intéressées. On décida alors de convoquer dans un pays neutre un congrès où les femmes de diverses nationalités pourraient protester en leur nom personnel.Il est vrai qu'un comité de femmes hollandaises s'est forme en vue de l'organisation et de la propagande et que quelques uuions de femmes ont promis d'envoyer des déléguées. 'Je comprends la tristesse et le désappointement des Françaises et des Belges devant le programme du congrès. Ces organisatrices ont-elles perdu tout sens de justice, ne savent-elles pas que l'on peut se battre et souffrir pour un idéal — ne voient-elles pas que la cause de la France et de la Belgique, celle uo la liberté, est aussi la leur et qu'elle s'approche de la victoire? Non. Elles .savent seulement que la guerre en général est atroce et barbare. Ce sont dés pacifistes simplistes et candides, comme tant d'autres. Mais comment sont-elles donc arrivées à composer ce pro- ' gramme" qui nous surprend et froisse par le manque du sentiment do justice qu'il reflète. On y trouve d'abord le ,,démocratie ccn-t.rol", formulé par le ^socialiste anglais Bam-say Mac Donald, indifférent lui-même à la cau;>e de son propre pays, qu'il croit mercantile ainsi que celle do tous les autres belligé-rents, lui qui ne connait en fait de coupable que le capitalisme. Une partie considérable des féministes anglaises a accepté ce ,,démocratie control" sur las termes de la paix. Pour elles, l'ennemi, c'est la guerrœ. Elles haïssent la guerre comme le socialiste liait le capitalisme. Tous leurs sentiments en .révolte contre la guerre atroce les rendent incapables de discerner entre agresseurs et victimes, entre la justice et le crime et surtout entre les idées que représentent les dqux parties belligérantes. Ce qu'elles savent, c'est ceci: I did not raise mv son to be a soldier. I brought him up to be my joy and pride. (,,Je n'ai pas destiné mon fils à être soldat. Je l'ai élevé pour ma joie et mon orgueil.") Cela «nous fait l'impression de l'égoïsme blessé, qui se plaint naïvement. Les héroïnes qui saus regrets sacrifient leurs fils à 1'aveiiir de l'humanité, on ne les comprend pas et on l'es appelle chauvinistes obscures. Que cette guerre décidera de l'avenir de l'humanité, de la liberté ou do l'oppression, peu importe! Ces dames demandent une trêve sans se soucier à qui ello sera profitable. lia rédaction du ,,dempcratic control" ne pouvait pourtant pas satisfaire les pacifistes anglaises à tendances féministes. Et pour cause! Il y manque la demande du suffrage féminin. Alors on introduisit des revendications féministes dans le programme du congrès auquel on ne convie que celles à qui le programme paraît sympathique. Ce congrès dioit être non seulement une . manifestation pacifiste, mais en même temps une manifestation contre la haine. Des femmes des pays belligérents veulent montrer que, grâce à leur objectivité sereine et sublime, elles peuvent, daii9 un pays neutre, se tendre les mains pour sauver la. solidarité féminine. Qu'elles provoquent l'indignation et la déception amère, qu'elles brisent des liens de solidarité où ils existent encore? Peu importe! La plus liaute'aspiration de ces dames c'est d'agir pour la Paix par n'importe quels moyens et de montrer qu'il y a des femmes dans les pays des usurpateurs et dans les pays qui souffrent et qui luttent contre la tyrannie ainsi que dans les pays neutres, qui peuvent encore se tendre les mains cordialement. La devise „Contre -la guerre, contre la haine" est ass&z belle pour attirer beaucoup de femmes hollandaises d'esprit peu scrutateur, quoique remplies do bonne volonté. Mais que les Françaises refusent et les Belges aussi! Qu'elles essayent d'éloigner les féministes-pacifistes anglo-saxonnes de leur ,,woman's point of view" qui est trop terre à terre pour permettre de voir les justes proportions des grands événements actuels. Ces pacifistes-quand-même confondent l'esprit des femmes dans le,s pays' neutres. Que les Françaises et les Belges leur apprennent à se placer à un point de vue plus élevé, d'où elles pourraient voir où est la justice ,la liberté, le droit. Elisabeth van der Hoeven, A v i S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 mai, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de tl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: ; Renouvellement d'abonnement*:

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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