L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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03 oktober 1916
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s.n. 1916, 03 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f76639m87g/
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■geme AntieC I^°. 71Q S cents r JVtarïlï 3 octobre 19t€ L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes lès lettres doivent être adressées HU hureau de rédaction; N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM.. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaerg. t Charles Bernard, Charles Herhleî, Comité de Rédaction: j Ren& chambryj Ensile Paînp£lré. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SO par mois. Etranger <1.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les Diables Bleus ,,Nos soldats se battent si bien que nous les admirons tous, et non pas en masse, er bloc, comme si nous avions hâte d eu finir. mais avec des nuances très marquees ai; contraire, et en leur adressant des eloge* aussi précis que justifiés. Nous les choyons ®n détail et nous savons pourquoi. Ainsi s'exprime en tête d'un chapitre de son délicieux petit livre: Le coeur au loin, M. Marcel Boulenger qui, avec des accents plus émus que jamais, a dit dans ce livre la grâce aujourd'hui souillée et mutilee de son pays, le pays de Sylvie, dont Senlis est la perle. M. Marcel Boulenger dit vrai: on a pu remarquer souvent dans les communiqués français ou dans les récits officiels, rédigés naguère sous la direction de M. Tar-dieu, ce souci sympioraatique d'indiquer, outre le corps auquel ils appartiennent, la région d'où les combattants sont originai-• res: discret hommage rendu à la petite patrie si chère au coeur du soldat et toujours si vivaco dans la grande. Mais il y a, dans l'armée française, toomme dans l'armée belge, comme dans la plupart des armées, un esprit de corps qui éperonne merveilleusement les combattants, fait appel à leur amour-propre en même temps qu'à leur sentiment du devoir patriotique. Il y a ce que les Anglais appellent dos „ pet-regiments". Qu'on se souvienne de la favenir dont, bénéficiaient chez nous, dans le sentiment populaire, des régiments comme les guides et les grenadiers. Ils ont eu fort à faire, durant cette guerre, pour rester à hauteur de cette réputation: le bon public ne pouvait souffrir la moindre défaillance....Le correspondant parisien du Journal de. Genève écrivait récemment un article intéressant sur l'esprit qui règne dans différents corps d'armée français. Les cadres et les hommes ont beau être renouvelés: ces corps continuent à garder leur vieille gloire. Il y a comme une tradition brillante qu'il ne faut pas laisser démentir. Ainsi chez les troupes coloniales, chèz les Turcos et les Zouzous. Ainsi dans certaines unités que l'on retrouve à toutes les grandes affaires, de ce corps des trois B., ainsi qu'on l'appelle, qui s'illustra surtout devant Verdun. Qui ne voit que cet esprit des ,,corps d'élite" est un puissant facteur d'émulation dans une année? L'armée belge a ses ,,Diables verts", ces fameux carabiniers cyclistes qui, tranquillement, s'én allaient faire sauter des ouvra-I wqs d'art sur la ligne de Mons à Valencien-r nés, du temps que l'armée belge était dans I la position d'Anvers. L'armée fr&içaise a I ses Diables Bleus, les vaillants petits chas-I sours de Madelin, de Driant et du duc de [ Rohan, les alertes ,,vitriers",, les ,,chass'- ■ ibis" souples et rapides, d'une endurance ■ nerveuse qui a résisté aux plus rudes épreu-B1 yes, à Carences et au bois des Caures. 7- Les intellectuels sont nombreux parmi | » eux, et notamment les jeuno3 écrivains qui, I > ne voulant point bénéficier d'une réforme H , qui leur avait été accordée, s'engagèrent à I la déclaration de guerre. Je pense à vous, M » pauvro et cher Drouot, exquis poète, dont m \ 1 âme rendait un son si pur, qui écrivîtes ■ ' une si admirable lettre sur notre comman-B 'î dant, peu de^temps avant de tomber face à H > ;F ennemi. Je pense à vous,Massis, qui nous g| . avez donné quelques impressions de guerre B ; aiguës, à vous, cher Ducrocq, qui connaissiez B, fi bien notre Belgique avant qu'elle se soit ■'! pleinement révélée àu monde, à la faveur ' •!< de cette guerre, à vous encore, mon vieux ■ Louis Thomas, qui, après avoir tenu la I tranchée des mois durant, instruisez des P tirailleurs marocains, aux confins du désert. Le lieutenant Louis Thomas vient de cou-I sacrer deux livres aux Chasseurs à Pied. *) I ,0'est l'un des jeunes écrivains français les E plus intéressants et les plus féconds de I l'heure présente. On lui doit des livres de I vers, im roman, des ouvrages de oritique et | d'érudition. (Il a publié la correspondance K complète de Chateaubriand, ce qui n'avait » ipas été fait avant lui). Son meilleur livre, $ ^st sans doute L'Esjfoir en Dieu-, des vMarginolia", où transparaît une amer-? turno, un pessimisme que l'on devine chez ce B Qeupe homme d'une activité dévorante, ■ î^ui a lu tous les livres", et qui essaie, à ■ f°rce> de bons mots, de plaisanteries cyni-I Jue?' s'étourdir et d'oublier tout ce qui I fait sa tristesse. M. Louis Thomas est un peu B de chez nous. Il est venu souvent conféren- ■ cier en Belgique. Il a épousé une de nos ■ compatriotes, Mme Rayinonde Delaunois, jjg qui s est fait déjà un nom au théâtre et wii notamment de faire deux saisons . P - Opéra de Boston Dans le premier dés deux ouvrages qu'il K r o.i, ce publier, M. Louis Thomas a visé a une secheresse documentaire qu'il ne faut ■ pas regretter. ■" ,,Les chasseur, à pied et leurs frères les ■fchassours alpmo, dit-il dans sa préface, >|e . acquis au cours de cette guérre une ^ £-0:i® impérissable. Hs ont été partout. lS,ce s°nt partout sacrifiés avec une su-K iperbe fureur. ■ „Us chasseurs à pied, a dit le général ■b!>rraH, ont sauvé la France." B ,-Le recueil des récita que je publie ici est ■ un hommage aux camarades. Cet hommage B nicomplet. L'on m'excuserà si l'on I £nÏZ^V'#lum6 a e'té ÇOIEP0Sé dans » Pour glorifier l'arme, dans laquelle i , sert, il a suffi au lieutenant Louis Thomas I de raconter, avec l'aide des renseignements que lui ont donné ses camarades de plusieurs bataillons, les engagements principaux où les cihasseurs se sont distingués : Prise de Metzeral, du Vieil-Armand, de Carency, de la Tête de Faux, etc. Il le fait avec une sobriété émouvante. De ci, do là, cependant, un trait pittoresque comme celui-ci, dans le récit de l'affaire de Bagatelle : ,,Au plus fort de l'action, le commandant Devincet interrogeait un prisonnier wurtembergeois qu'on venait de lui conduire : celui-ci, trouvé porteur de trois revolvers et d'un rasoir, suait la peur et pleurait à chaudes larmes, tandis qu'on fouillait ses poches. Voici qu'à ce moment, un petit chasseur, atteint d'une affreuse blessure au ventre, est apporté mourant dans le poste de commandement transformé en refuge de blessés. Il aperçoit le Boche en larmes. Et, pris d'un sursaut de dégoût: ,,Tu pleures salaud L Je 11e pleure pas, moi, et je suis pourtant foutu!" Cette plaisante» verdeur de langage, on la retrouve dans une proclamation d'un chef de bataillon à ses troupes: ,,Comme à Saint-Léon, conlme a Lille, leur dit-il, vous avez prouvé que vous étiez toujours une troupe d'élite, capable encore de fournir, après dix mois d'une guerre incessante et terrible, un effort irrésistible, digne de vos ancêtres, les héros de Sidi-Brahim et de Sébastopol, mais surtout capable de vaincre la résistance opiniâtre du Boche détesté et de le culbuter ,,cul par-dessus tête". Voici un ordre du général Arlabesse, donné en Argonne : ,,Je compte sur le 66e bataillon pour rétablir la situation. Attaquez à 285. Vous serez soutenus par colonel 82e. Faites sonner la charge. Mon coeur est avec vous." N'est-ce pas que cela est beau dans sa brièveté? Il faudra que des ouvrages nombreux, comme celui du lieutenant Thomas, nous fassent connaître par le détail les hauts faits de chaque corps, tant d'actions qui sont résumées en une phrase de communiqué. Dans une lettre qu'il vient d'adresser au ministre de la guerre, l'historien Aulard s'inquiétait de savoir si l'on réunissait la documentation nécessaire à l'élaboration de cette littérature. Le général Roques lui a fait une .réponse rassurante.t En attendant, il nous amuse de retrouver dans le lieutenant Louis Thomas l'écrivain plein d'une verve endiablée, quand, dans ses souvenfrs de guerre publiés par la Revue Bleue, il écrit entre parenthèses, après avoir signalé que sa compagnie campe dans une cour de ferme, en Artois : ,,C'est là que j'embrassai dans le cou la soeur du curé"..». Louis Piérard. *) Louis Thomas: Les Diables Bleus pendant la querre de délivrance (Lib. Perrier, Paris). Louis Thomas: Avec les Chasseurs (G. Cris et Cie., Paris). —i CSL--»1 Déclarations fin sosislisti a!ie-mand f8it prisaiiBier sur la §smms Nous lisons dans 1',,Humanité" : Parmi les prisonniers faits sur la Somme, au cours dos récents combats,' on a pu constater la présence du sous-lieutenant Gold-schagg, du 244e régiment saxon de réserve, j qui était, avant la guerre, rédacteur au journal social-démocrate de Chemnitz, Ja „Chem-nitf/or Volksstimme". Un de nos camarades, qui a eu l'occasion de l'interroger très peu .de temps après sa capture; nous rapporte certains détails assez suggestifs de cetto conversation. Le lieutenant Golaschagg reste convaincu que son gouvernement impérial n'a aucune responsabilité à l'origine de la guerre, et il défend la violation do la neutralité belge. Cela n'est pas très surprenant, à vrai dire, la ,jChemni>t2K?T Volk.sstim.me" étant, depuis les premiers jours du conflit, l'organe le plus chauvin de toute la presse social-démo-crate. C'est d'ailleurs 6on rédacteur en chef Heilniann qui vient encore do proclamer la nécessité des annexions, et c'est Noske, le députéjde Chemnitz, qui a acquis une certaino célébrité à la suite de sa mission officielle auprès des socialistes belges. ! Il était phis intéressant, sans doute, de connaître lo jugement porté par le lieutenant social-démocrate à l'égard de l'opposition qui s'est formée au sein de son propre parti. Voici quelques-unes de ses appréciations: ..Il est difficile de prendre Liebknecht au sérieux." ..Bernstein, mon Dieu, a légèrement vieilli." On lui pose enfin cette question : la minorité socialiste s'est-elle dressée contre la majorité et contre le gouvernement parce qu'elle a reconnu les responsabilités de l'empire et le danger que ferait, courir aux libertés du monde la victoire allemande? Il répondit ceci : >•-7- Non. La minorité — sauf quelques exceptions — a un raisonnement- plus simple. Dans son esprit, il .suffit de penser que la guerre est le résultat des antagonismes capi- ! taliste-s pour en conclure aussitôt que la classe : ouvrière doit s'opposer à sa continuation. • • — Œil© mo'.trnit; par conséquent; sur le même plan, les classes ouvrières de tous les pays belligérants '? .,— Parfaitement! 1 —■ nca-»^ o -gsra-PT— — En Belgique. Le Régime de Sa Terreur A Gand, Mme De Dry ver, veuve du négociant en matériaux de construction, connue pour sa participation assidue aux oeuvres de charité, vient d'être arrêtée — pour un motif inconnu — et déportée en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre. * ■* * Le ,,Telegraaf" apprend qu'un notable d'Audenarde aurait été fusillé récemment par les soldats de la Kultur. * * * Les Boches viennent de condamner M. Henry Mahy, sa femme et leur fille, respectivement à la peine de mort, à 15 ans et à 10 ans de travaux forcés. Ces trois patriotes sont originaires du Val-St-Lambert. Sur 8e mouvement flamand Les journaux allemands s'occupent souvent- de nos affaires privées. Ils ne sont pas les seuls ! Et les Boches font appel fréquemment aussi à des flamingants pour exposer à leurs lecteurs le régime de terreur sous lequel ces malheureux vivaient. Il a fallu que l'Allemagne viole la neutralité do la Belgique, assassine six mille de ses paisibles habitants — Wallons ou Flamands, peu importe —, brûle Louvain et détruise Dînant pour accourir libérer les pauvres Flamands, qui gémissaient sous le joug des Wallons et attendaient, sans voix à force-d'avoir crié, qu'on leur accordât la flamandisation de l'Université de Gand. Quelle oeuvre utile et nécessaire les Allemands ont bâtie-là! Et qu'importe que leurs mains fussent encore rouges de les avoir plongées dans le sang des bébés dinantais qui, à six mois, se sentaient déjà des âmes de francs-tireurs, puisque, généreusement, ils nous délivrent — enfin —et cherchent à donner aux.Flandres l'autonomie que celle-ci désire ardemment. C'est à peu près dans ces termes que l'on pourrait traduire la pensée des Fla-miugo-Boches qui applaudissent à tout rompre aux manifestations de nos ennemis et attendent d'eux la liberté et l'indépendance.Nous traduisons, en partie, ci-dessous, l'article d'un Lierrois, H. Van Ael, paru dans la ,,Deutsche Tageszeitung". C'est Cochons et Cie, comme aurait dit Zola. Quelques-uns, parfois, nous accusent d'exagération. C'est pour eux que nous reproduisons l'article du flamingant lier-rois, — qui n'est pas Raymond Kimpe. Pourquoi nous tairions-nous? Ces gens-là sont les ennemis de la Belgique au même titre que les Allemands, qu'ils admirent. Ils ne sont plus nos frères. Ils ont, volontairement, renié leur patrie. Ils sont donc passés de l'autre côté de la barricade et, dès lors, notre devoir est de dénoncer leur traîtrise pour que ceux qui leur gardaient confiance sachent qu'ils doivent dorénavant se détourner d'eux avec mépris. Vçici la traduction de l'infamie que nous visons : ,,Pour celui qui s'intéresse au mouvement flamand, une question se pose : est-ce que ceux des Flamands qui se débattent ; pour leur nationalité sont bien unis? Cette question est de la plus haute importance. A première vue on pourrait répondre négativement, cependant en général les Flamands flamingants ont prouvé l'existence d'une belle unité, malgré la différence d'opinions qu'on rencontre. Nous retrouvons cette question posée dans les journaux flamands. Il y a deux groupe» importahts: celui qui travaille pour l'établissement d'un Etat indépendant flamand et celui qui réclame l'autonomie des | Flandres. Les petits groupes séparés qui ont d'autres projets passent inaperçus. La ,,Gazet vaiî Brussel" contenait dernièrement un article prouvant que tous les Flamands ne tiennent pas à la Belgique et ; qu'une indépendance des Flandres donne- ! rait les meilleures garanties pour la nationalité flamande. Une partie de ce groupe inscrit à son programme une négation, c. à d. le rétablissement de la Belgique, qui dépend autant des circonstances que sa propre dissolution. Il serait absurde de tenir loin l'un de l'autre ces deux groupes à cause de cette négation au lieu de faire fructifier leur coopération par un accoord de leurs principes mutuels. Il y a d'excellents chefs dans les deux camps qui le reconnaissent et il est | possible qu'on puisse -s'attendre sous peu ! à une coopération qui aurait des suites im- ; portantes. Cetté coopération a pourtant déjà commencé parce qu'il y a à Bruxelles le siège d'un ,,Vlaamsch Middenraad". Si colui-ci travaille dès* à présent avantageusement sur le terrain linguistique, il reste-pourtant désirable qu'il se forme un groupement plus étroit et plus urti de toutes les forces. Ce travail en commun viserait d'abord les avantages qu'on peut dès maintenant obtenir pour la Flandre. Ensuite, tous les Flamands devraient s'unir pour réclamer formellement' l'autonomie, ce qui est le minimum auquel chaque groupe doive atteindre dans l'intérêt du pouple flamand. Il n'est pas. nécessaire d'amalgamer les deux groupes importants du mouvement flamand : chaque groupe a sa raison d'être et son.utilité, pour les solutions possibles de la question ,,belge"â j J'attends du courage, de la résolution et de l'esprit de sacrifice des champions de l'autonomie, même au cas éventuel où la Belgique serait rétablie, que ceux-ci n'auront pas peur de ,,se compromettre". On peut relever avec satisfaction le fait qu'un grand esprit de décision existe partout parmi les Flamands. — Il n'est plus question de se tenir anxieusement éloigne de toute coopération officielle avec les autorités allemandes. On reconnaît ouvertement celles-ci pour toutes les directions. On peut prétendre aussi ici que la croyance flamingante augmente de plus en plus parmi la population ,,pensante" des Flandres. Au cours de deux récentes conférences données à Bruxelles, on criait fréquemment : ,,A bas la Belgique!" A Lierre, M. R. Kimpe, parlant de son voyage à Berlin, récolta la plus grande approbation. — Une conférence à Bruxelles, cette Mecque des fransquiUons, eut le même succès. ,,Se compromettre" n'est donc pas à craindre. Nous sommes tous suspects aux ennemis et aux aveuglés, comme au gouvernement belge du Havre. — Nous avons toujours été suspects, par le fait même que nous avons toujours été opprimés. Que nous soyons tous guidés par le même esprit, nos ennemis le savent aussi; les menaces 11e manquent donc pas ! Ils veulent même exécuter le vieux Verriest. Avec <rune fureur non déguisée, les frans-quillons et leur suite prétendent que tous les Flamingants sont les mêmes ,,et qu'on les pincera tous, indistinctement". En attendant, disons au gouvernement et aux autorités allemandes ceci: si vous désirez l'union de tous les Flamands, vous n'avez qu'une chose à faire: donner au pays flamand, dès maintenant, l'autonomie complète. L'union de tous les Flamands tombera bientôt à vos pieds comme un fruit mûr. Ne tardez pas à leur faire ce don fécond ! Chaque heure qui passe sans séparation d'administration est perdre aux trois quarts, perdue autant pour là cause allemande que pour la cause flamande." Puisque la cause flamande — au moins comme i'entond l'admirateur de Raymond Kimpe — est pareille à la cause allemande, quand l'armée du Droit rentrera au pays nous prierons tous les admirateurs de la Kultur de rejoindre leurs amis les Boches. Il faut qu'un vent pur vienne balayer, d'un, large coup, l'air chargé de miasmes. La baïonnette de nos soldats ne trouvera même plus à piquer le bas du dos d'un de ces malfaiteurs flamingo-boches. Ils auront tous décampé plus vite que von Bissing lui-même. Quand on est assez lâche de s'associer aux manifestations allemandes visant à morceler le pays pour lequel combattent Flamands et Wallons, étroitement unis, on n'a pas le courage d'attendre que les juges belges soient libres de rendre telle sentence qu'ils jugeront utile. Actuellement, cos malfaiteurs ne peuvent pas être traduits devant nos juges puisqu'ils sont protégés par la Kommandantur. Mais une heure viendra où les Boches eux-mêmes devront quitter, dare dare, le pays de leurs exploits ! Ce sera notre tour de rire ! A !Br Lo personnel des Grands Magasins do, l'Innovation de la rue Neuve s'est mis en grèvo, réclamant une augmentation de salaire.* * * Les habitués du Théâtre Royal de la Monnaie apprendront avec uno stupéfaction émue la mort de M. Charles Danléo, qui fut attaché à notre première scène lyrique pendant vingt-quatre saisons consécutives. Charles Danlée vient de mourir à Londres, à l'âge de 54 ans, lo 30 septembro. C'était un artiste complet qui possédait les grandes et saines traditions et qui rendiu.au Théâtre de la Monnaie d'inappréciables services. Il fut de toutes les pièces du répertoire et de toutes les créations. A tous les rôles qu'il interpréta — ils ne se comptaient plus — Charles Danloc savait donner un cachet original. Il no connaissait pas les petits rôles. Dans les interprétations, où d'autres auraient passé inaperçus, l'excellente basse-chantante savait se faire remarquer, et toujours avec mesure ot discrétion. Il n'est, à ceci, d'exemple plus juste que la silhouette qu'il sut imprimer au rôle du docteur dans ,,Pelléas et Mélisande". Ce fut, d'un petit rôle, une interprétation impeccable et l'artiste lo mit en pleine lumière. Danléo faisait partie du Théâtre de la Monnaie depuis si longtemps et cependant jamais les abonnés ne se lassaient de le revoir, parce qu'il st vait — et c'est un art difficile — garder en toutes choses 1* mesure et q,ue cet artiste possédait des traditions et dess qualités d'interprétation de tout premier ordre. C'est uno perte pour MM. Kufferath et Guidé, lorsqu'ils rouvriront, eu grande cérémonie, leu théâtre, et tous ceux qui ont vu, entendu et apprécié le parfait- arùiste, dont nous enregistrons aujourd'hui la mort, regretteront vivement que Charles Danlée manque à la f^to à la réouverture de ce qui était un peu ,,son" théâtre, parce qu'il lui avait donné, sous de si nombreuses directions, le meilleur de sou remarquable talent. * * * Un journal allemand^ paraissant à Bruxelles, annonce le décès d'un prêtre bruxellois très dévoué aux oeuvres sociales, l'abbé E. Vossen, vicaire de St Nicolas: ,,La mort de l'abbé E. Vossen, vicaire de l'église Saint-Nicolas à Bruxelles, fait perdre, dit-il, au parti démocrate chrétien un de ses meilleurs soutiens. Attaché depuis de longues années à la direction du parti, le défunt compta à son actif, à côté de bien d'autres initiatives, celle d'avoir doté son parti dut local qui s'érigea rue du Boulet. L'abbé Vossen est mort dans le nord de la France après une courte maladie. Un service funèbre a été célébré à l'église Saint-Nicolas, le mardi 19 septembre." A Ltiége Une manifestation patriotique s'est produite, spontanément, au cours de la remise des diplômes d'études aux élèves de l'Athénée Royal. Le préfet venait d'achever la lecture des noms des anciens élèves tombés au champ d'honneur lorsque tout à coup tous les élèves entonnèrent en choeur ,,La Brabançonne". Ce fut un moment d'émotion indescriptible. Plusieurs personnes pleuraient à chaudes larmes. Après notre ajr national, la foule entière chanta ,,La Marseillaise", qui fit partir des acclamations et des cris enthousiastes de ,,Vive la Belgique, Vive la France!" Manifestation impressionnante s'il en fut, plus vibrante, plus profonde et plus belle que si elle avait été patiemment organisée.Darj.s Ses Flandres (De notre correspondant particulier.) Les raids des avions alliés au-dessus des Flandres ne se comptent plus. La grande satisfaction qu'ils apportent à la population est impossible à décrire. Tout le monde voit en eux, en même temps que le bombardement intense à la iSomme, le signe précurseur do la délivrance. Ces raids sont souvent des reconnaissances, mais le plus souvent il est procédé à des bombardements. Les points les plus en vue sout les croisements de lignes de chemins de fer, les dépôts de toute espèce aux environs de Gand, d'Auden-arde, de Tliielt, de Roulers, etc. Les boches en sont arrivés à en avoir une telle peur qu'ils sont sur le point do faire comme le» oiseaux des champs lorsqu'ils aperçoivent au-dessus d'eux l'épervier vorace. Lorsqu'ils voient apparaître un épervier allié, ils perdent la tête. Mercredi encore une grande activité régna dans l'air. Vers 8 heures du matin on vit 6 machines qui volaient à environ. 2500 à 300U mètres au-dessus de la frontière. Elles venaient de l'ouest et se dirigeaient vers le 6ud-est. De 8J à 9 heures, des bombardements 6e îirent entendre de nouveau dans la direction de Gand. Uno quarantaine d'explosions furent nettement entendues. Il en fut do mémo dans lo début de l'après-midi. On entendit encore de violents coups • dans la direction de Gand. * * * On fabrique — c'est le terme propre — des quantités considérables d'anecdotes qui volent bien vite de bouolie en bouche. Excellent moyen de passer le temps, à peu de frais. Et/— faut-il l'ajouter? — toutes ces histoires sont naturellement dirigées contre les Boches. Il en est de fort amusantes que nous voudrions raconter ici, mais elièB visent trop nettement certain monarque... Nous devons donc les taire. Celle-ci, l'une des plus récente, ne s'attaque pas à une tête couronnée. Elle a eu, à Bruxelles, un gros succès, car les Belges comprennent à présent la vieille expression française: ,,Puer comme un Goth !" Or, dans leG Flandres, un soir un officier anglais' arriva, exténué, près d'une ferme. On s'était battu toute la .journée. -C'était près ii'Ypres, à l'époque où la guerre de mouvements existait encore et que les soldats, de part et d'autre, n'étaient pas descendus à plusieurs mètres sous le sol. L'officier entre dans la ferme. Il demande à loger. L'hôtesce s'excuse: tous ses lits sont occupés. Il n'y a de place que dans une petite ctable voisine. Majs elle c«e à peine offrir à l'Anglais la botte de paille dont elle^ peut disposer car elle Se trouve dans 1 etable du bouc. L'officier est trop fatigué pour, entrer dans uno longue discussion. A la guerre comme à la guerre, pense-t-il, et le voilà qui s'en va coucher, à côté de l'aimai connu pour dégager une odeur plutôt forte! a Le lendemain matin, l'hôtesse trouve 1 Anglais à moitié asphyxié et c'est à grand peine qu'on le ranime. Cependant, il fait contre mauvaise fortune bon coeur et le voilà bientôt reparti, à la. recherche de ses hommes. La bataille continue pendant deux jours. Nos alliés ont cédé un peu de terrain à l'ennemi, ce qui permet à un vic.e-feld-webel de venir réquisitionner quelques bouteilles de bière et un jambon à la ferme. Comme il 6e fait tard, il aime autant passer la nuit sous un toit, d'autant qu'il pleut à verse, actuellement. 1 La brave fermière accepte, avec -empressement, l'ennemi, pensant à lui jouer un bon tour. Elle le conduit coucher aussitôt dans rétable du bouc et, comme le sous-off. est éreinté, il acquiesce sans trop réclamer, puisqu'il n'y a — quand même pas d'autre abri disponible. Et il e'endort bientôt d'un lourd sommeil. Le lendemain matin toute^ la ferme est sur pied. L'hôtesse a raconte a la famille, dans le secret, que l'Allemand dormait dan a l'étable du bouc et qu'il y a des chances qu'il soit à moitié mort s'il ne se révcillo bientôt, car il est onze heures et il n'est pas encore sorti de son ,,logis". Sur la pointe des pieds, elle va voir, avec des précautions infinies- Mais hélas ! une idoulouireuse surprise l'attendait. L'Allemand ronflait à poings fermés, — mais c'est le touc qui était mortj ~S SRI MBttftS T : H y a un an «3 octobre 1915: La Russie envoie un ultimatum à la Bulgarie t demandant l eloignement immédiat des officiers allemands et autrichiens incor-porés dans l'armée bulgare mobilisée. 9 L'attitude de „Vrij Be!gië!\ . Nous avons publié l'interview de MM. Helleputte, Colaert et Van Cauwelaert, à propos de l'Université flamande^ de Gand, parue dans le ,,XXe Sièole". (D'est avec peine, après beaucoup d'insistance, que notre confrère put arracher à M. Van Cau-welaert une réponse négative. C'est ce que M. Monet commente en ces termes dans le ,,Telegraaf": Lorsqu'on demande à un Flamand si, oui ou non, il accepte une Université flamande des Allemands, il n'a pas à prendre des allures 'de sphinx. Il doit avoir sa1 réponse toute prête, claire, décisive: ,,Non" et se désolidariser aussi complètement que possible de ceux — quels qu'ils aient été avant la guerre — qui, en appuyant les Allemands dans cette oeuvre de division machiavélique, ont trahi et la. Belgique, leur patrie, et le mouvement flamand. Des allures de sphinx ne sont pas de mise ici. Et nous dirons la. même chose au sujet du journal de M. Van Cauwelaort ,>Vrij Bolgië", qui manifeste de plus en plus des velléités à tendre une main secou-rable aux traîtres après la guerre. En effet, tout le monde remarque que 1© ,,Vrij Belgiê" a des^ paroles beaucoup plus amères pour les journaux belges que pour les publicistes au service de l'Allemagne. Dans son dernier numéro, il fait une sortie contre les ,,prosateurs de guerre de ba^ a-loi" qui veulent brouiller les Pays-Bas avec la Belgique et il ajoute avec insistance qu'il ne range* pas le professeur Labber-ton parmi, ces ,,prosateurs de bas aloi". Cette insulte ne s'adresse qu'à la presse purement belge qui, aux yeux du ,,Vrij België", fait donc plus de mal qu'un professeur Labberton qui veut livrer la Flandre, pieds et poings liés, à l'Allemagne î De pareilles considérations ne sont pas à tolérer de la part d'un journal qui se présente comme ayant affirmé 1© sain patriotisme belge et qui mène déjà depuis plusieurs mois une campagne aussi perfide que sotte contre les mesures que prendront les alliés après la guerre pour empêcher que l'Allemagne ne soit mise une seconde fois en mesure de prendre l'Europe au dépourvu. ,,Vrij België" so figure être sans doute une lumière en fait d'économie politique lorsqu'il remonte sans cesse sur son dada d'une Belgique qui ne peut être la vassale d'une grande puissance, ce qui signifie qu'elle 11e peut adhérer à une alliance économique dirigée contre l'Allemagne. Mais à tout ce rabâchage faussement scientifique, embrouillé et torturé, le bon sens n'a qu'à opposer cet argument froid et clair: De chaque franc qu'un Belge laissera gagner à un Allemand, l'Allemand mettra un cent de côté pour acheter une cartouche qu'il tirera à la première occasion venue sur le Belge. Et si le Belge veut se montrer intelligent, il préférera, payer cinq cents plus cher un article 11e venant pas d'Allemagne, en se disant ,,avec ces cinq cents je paie la prime de mon assurance contre une répétition de la catastrophe de 1914." Voilà un raisonnement saiu, tenant compte de la- réalité, et la politique menée par ,,Vrij België" des derniers temps semble être plutôt celle de la chauve-souris qui fut caractérisée pour toujours par La-fontaine dans ce vers : ,,Je suis oiseau, voyez mes ailes • Je suis souris: Viyent les rats!" te Iss Petits !§!p$ en IslpiiS liSli' BESlIpiS, Il y a quelque temps, nous avons, à la demande de Mmes A. Louise van Bevervoorde van Rappard. et Marguerite Lescarts, lancé un appel 1i nos lecteurs pour venir en aide aux petits protégés de notre Reine, los enfants restés en Belgique libre. S. M. la Eeino Elisabeth, dans son inlassable dévouement, s'occupe tout spécialement de ces petits déshérités. Lorsque l'on voulut fêter l'anniversaire de S. M* le 25 juillet dernier, Elle fit comprendre que le plus beau témoignage d'attachement qu'on puisse Lui donner c'est de pepser à ses petits protégés qui manquent de tout. Aussi l'appel de Mmes Lescarts et van Bevervoorde van Rappard fut de suite entendu et nous sommes heureux de pouvoir publier ici la première liste des dons, en remerciant bien chaleureusement tous les généreux donateurs, et... en exprimant un peu le regret d'y „GRIMALD0" LE cigare à 4 cents. J. A. SCHOTERM AN, Utrecht schestr. 34 Tél. 145 - Ajjg^rsjoort.

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