L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 24 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j09w08xh5x/
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, reAnnée N0. 213 £ cents (ÎO Centimes) Lundi 24 mai 1913 L'ECHO BELGE L'Umon fait la Fores. Journal quotidien du malin paraissant à Amsterdam Belge est nott'8 nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction : ] Gustave Peeliaert, René Chambry, f Emilie Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement r En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ L'ITALIE en GUERRE Le gouvernement italien déclare la guerre à I Autriche-Hongrie. L Allemagne solidaire, L'état de guerre existe entre Htalie et l'Âutriclie-Hongrîe depuis le 23 mai à minuit. . BERLIN, 23 mai, Wolff Bureau Officiel. Le gouvernement iiaïien a fait déclarer ce malin par son ambassadeur, NI. le due d Avarna, que l'Italie se considère depuis minuit en état da guerre avec l'Autriche-Hongrie . Le gouvernement italien, par celte attaque injustifiée sur la monarchie danubienne, a également brisé l'allianoe avec l'Allemagne. Le lien de fidélité entre l'Autriche—Hongrie et l'Empire allemand, qui était encore jarti<ié par une ëtroile fraternité d'armes, n'est aucunement affaibli par la défection du troisième allié ni par son passage dans le camp ennemi. Par conséquent, l'ambassadeur allemand, prince von Bulow, a reçu l'ordre de quitter immédiatement Rome en compagnie de l'ambassadeur d'Autriche. Hongrie, le baron Macchio. Le tas de l'Italie L'Italie, il faut le reconnaître, 11 a pas eu eu général, une bonne presse dans les pays neutres et spécialement en Hollande. ,,Elle va, dit-on, courir au secours du vainqueur. Elle abandonne ses anciens allies et se tourne même contre eux au moment ou ils ont à lutter contre le monde entier." Il n'est pas mauvais de remettre les choses au point. On a dit que l'Italie va courir au secours du vainqueur. Le mot est spirituel, mais il n'est pas neuf. Il a été prononcé pour la première fois par un diplomate malin à propos de l'Autriche-Hongrie et il semble qu'il fût très juste en ce qui la concerne. L'Autriche-Hongrie ne s'est du reste jamais distinguée, dans sa politique, par une scrupuleuse délicatesse. Lors de la guerre de Crimée, elle a étonné le monde par son ingratitude, ainsi que l'avait annoncé d'avance un de ses hommes d Jltat les plus habiles. Et nous savons par les révélations non contredites que M. Giolitti a faites au Parlement italien que, si le meurtre de Serajevo a été le prétexte de son injustifiable agression contre un petit Etat épuisé par deux guerres successives, en 1914, elle était parfaitement décidée dès 1913 à lui faire la guerre, alors qu'il n'était pas question de l'abominable attentat dont l'archiduc Ferdinand et son épouse ont été victimes. Nous Eavons que ei elle ne l'a pas fait, c'est parce que l'Italie a refusé de lui prêter son appui et parce que l'Allemagne, qui n'avait pas encore émis son emprunt d'un milliard et augmenté dans une mesure formidable ses armements, a préféré attendre. L'accusation ironique de courir au secours du vainqueur se justifie-t-elle, en ce qui concerne l'Italie, comme elle se justifiait appliquée à l'Autriche-Hongrie? Nous en doutons. Il est difficile de le soutenir._ S'il faut en croire les communications officielles du gouvernement allemand, 1 Allemagne et l'Autriolie-Hongrie sont actuellement et jusqu'à présent victorieuses, et elles expriment du moins une confiance absolue dans la victoire finale. La vérité est que personne ne peut prédire avec une certitude absolue quelle sera l'issue définitive de cette formidable lutte, bien que, pour notre part, îîous ayons confiance dans ses résultats. On aie peut donc pas dire que l'Italie coure au secours du vainqueur et cette spirituelle iboutade ne s'applique pas à elle. Maie elle abandonne ses anciens alliés ! ? Examinons ce qu il y a de vrai dans ce reproche, ou plutôt s'il y a lieu de lui en faire un reproche. L'Allemagne, elle aussi, a abandonné une ancienne alliée, la Russie. Elle lui a déclaré la guerre et lui. fait une guerre acharnée. La vérité est que, si l'on ne connaît pas exactement toutes les stipulations des traités d'alliance conclus par l'Italie, d'une part avec l'Allemagne, ^d'autre part avec l'Autriche-Hongrie, il est certain qu'il ne s'agissait que d'une alliance défensive. Le , ,casu9 foederis" n'existait donc pas, lorsque lAutriclie-Hongrie a déclaré la guerre à la Serbie, lorsque l'Allemagne l'a déclarée successivement à la Russie, à la France à la Belgique, lorsque l'Autriche-Hongrie en a fait de même, et ce n'est certes point ])arce que l'Angleterre est intervenue pour défendre la Belgique et la France contre une agression injuste, que la guerre actuelle * pu perdre le caractère d'une guerre offensive et agressiye de la part de l'Alle magne et de l'Autriche-Hongrie. Si le „ca sus foederis" n'existait pas, et l'on n'a ja mais soutenu sérieusement ou officiellemen en Allemagne ou en Autriche qu'il existât l'Italie recouvrait sa pleine et entière li cola, de soutenir, comme le chancelier d cela, de soutenir comme le chancelier d l'empire allemand l'a soutenu, s'agissan d'un traité beaucoup plus solennel, qu'u: traité n'est qu'un chiffon de papier. Eli n'était pas dans les termes du traité. Si rien n'obligeait l'Italie, qui n'avait pa été partie dans le traité de 1839, de défen dre la neutralité de la Belgique, elle avai certainement le droit d'intervenir pour 1; défendre. Tous les Etats neutres ont d'ail leurs intérêt à intervenir, afin que les droit de la neutralité ne soient point violés vis-à vis d'un seul d'entre eux. Un premier pa fait dans cette voie, dans la voie funeste d' l'atteinte au droit des neutres, en entraîm d'autres. Peut-être l'attitude de l'Itàli eut-elle été plus noble, plus chevaleresqu si, sans essayer même de marchander s; neutralité et _ son intervention, elle étai intervenue énergiquement • pour la défens< d'une nation faible, injustement attaquée e que l'on voudrait bien rayer de la carte d< l'Europe pour la- punir d'avoir scrupuleuse ment accompli ses devoirs. ,Mais le désinté ressement absolu ne sert de base à la poli tique d'aucun pays. Au surplus l'Itali n'avait pas plus que d'autres paya neutre l'obligation d'intervenir. Elle en avait 1< droit. Rien no l'empêchait, stricto pure de subordonner le non-exercice de son droi à certaines concessions, à certains avantages que lui feraient les belligérants. C'est ex qu'elle a fait. Mais, dit-on encore, les avantages que lu offrait l'Autriche étaient considérables e' elle fait une véritable folie en s'exposant 1 toutes les horreurs de la guerre actuelle, horreurs dont elle a l'abominable spectach sous les yeux, au lieu de se contenter de: avantages qu'elle peut acquérir sans couj férir. Ce sont l'Allemagne et l'Autriche qu tiennent ce langage et nous reconnaissons que la manière dont l'Allemagne "à fait le guerre en Belgique est en effet épouvantable. Mais c'est après tout l'Italie qui est le meilleur juge de son intérêt. Les concessions que lui offre l'Autriche, non sous l'empire de la crainte, elle nous l'assure bier que l'heure à laquelle ces concessions sont offertes permet d'en douter, mais par ur césir de conciliation et d'équité, ne sont pai sans importance. Elles impliquent mêm< certaines cessions territoriales auxquelles or lie 6e. résigne généralement qu'en cas d'ex trême nécessité; dont il n'avait jamais ét( question jusqu'ici malgré l'alliance ave< l'Autriche, et ce serait déjà un commencement de châtiment qu'elle subirait poui avoir mis le feu à l'Europe en s'obstinant à ce qu'on lui laissât carte blanche poui écraser la Serbie. Mais il semble que ces cessions territoriales ne doivent être réalisées qu'après la conclusion de la paix. Et quant aux autres concessions, elles nf peuvent produire leurs effets, par leui nature même, qu'après la paix. Or, de deus choses l'une. Ou bien l'Allemagne et-l'Autriche seront battues, et alorg ces avantages seront de nul effet. Ou bien elles triompheront définitivement, et alors l'Italie est-elte certaine que les cessions et les concessions qu'on lui offre seront réalisées par l'Autriche? L'Allemagne, le lui garantira pai traité, et, aux applaudissements unanimes du Reichstag. M. de Bethmann-Hollwee l'a déclaré publiquement. Mais que vaut ui traité pour M. de Bethmami-Hollweg ? A ,,scrape' of paper"j un chiffon de papier, S'il a pu soutenir cette ttese. s'agissant du I traité solennel, très librement consenti, garantissant la neutralité de la Belgique, pourquoi respecterait-il un traité obtenu par la contrainte? Ne sera-t-il pas facile à l'Allemagne comme à son alliée l'Autriche de trouver un prétexte pour le violer? Une autre théorie allemande généralement acceptée par ses jurisconsultes et d'après laquelle la. clause ,,rébus sic standibus" doit être n considérée comme sous-entendue dans tous 0 les traités, lui prêtera son appui. Quand la Duplice aura triomphé, si elle triomphe, ce * qu'à Dieu ne plaise, la situation ne sera 3 plus la même qu'à l'heure actuelle où elle 8 lutte encore avec des chances médiocrès. Q L'un des jurisconsultes, hollandais qui ont le plus brillé dans le domaine de la science" a du droit international, Bijnkershoek, a r J défendu avec une éloquente énergie la thèse du respect dû aux traités, même quand on a le plus grand intérêt à les violer. Le dommage qui peut résulter de leur observation peut se réparer, dit-il. La confiance, la foi dans la parole donnée meurt, lorsqu'on la viole, et ne renaît plus. Comment l'Italie aurait-elle confiance dans les promesses à incertaine échéance de l'Allemagne et de l'Autriche ? Nous croyons en avoir assez dit pour démontrer combien certaines feuilles hollandaises comme le ,,Nieuwe Courant" et le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" se trompent lorsque, épousant avec trop d'ardeur la cause allemande, elles critiquent amèrement la prétendue déloyauté et la prétendue folie de l'Italie. X. En Belgique. A Bruxelles. Un correspondant particulier de l',,Alge-" meen Handelsblad" d'Amsterdam écrit a ^ son journal : Les autorités allemandes veil- > lent à ce qu'une ou deux fois par semaine le Wolff Bureau signale au monde que 5 l'Allemagne travaille énormément pour le b bien de la population belge ! Ainsi, les k bourgeois sont à nouveau autorisés à se 1 rendre de-ci} de-là, le service postal est 3 institué dans telle ou telle région, ou tel industriel rouvre ses usines-, et les ét-ablisse- 3 ments d'instruction fonctionnent régulièrement. A la longue, on pourrait croire qu'ils -1 commencent à éprouver de la bienveillance L pour ce6 bons Belges! Le W.olff-Bureau " n'écrivait-il pas le 14 mai que le profes- 3 seur Rangstein et le conseiller de cabinet ' von Behr Pinnow étaient chargés de se 3 rendre en Belgique aux fins de prendre des 3 mesures contre la mortalité infantile? Ces - messieurs étaient tout indiqués d'ailleurs 5 pour cette délicate mission, puisqu'ils con-5 naissent les conditions de vie en Belgique 1 et que, par surcroit, ils se croient capables k d'enrayer les effets de ce fléau. Pour-51 quoi les Allemands ne feraient-ils pas leur "J possible pour arracher à la mort les Belges >J nouveaux-nés? 'Ne ravitaillent-ils pas tous ■ les Belges, grands et petits, au prix d'énormes sacriffices? Ne perçoivent-ils pas les • impôts dont ceux-ci .sont lourdement char-5 gés ; ne les laissent-ils pas nourrir par l'Amé- > rique? Et, dans le Brabant, province où 5 vont s'établir les dei x envoyés spéciaux, • les Allemands n'ont-ils pas, d'après la sta-'■> tistique dressée par l'administration pro- > vinciale du Brabant, incendié 5842 maisons, 5 détruit ou endommagé 16.000 maisons, fusillé 837 civils, hommes, femmes et en-l fants, tandis que 2112 personnes étaient > emmenées en Allemagne:' A présent, ils - daignent faire savoir qu'ils se proposent de lever le moratorium, pour la reprise du ! commerce. > Tout le monde trouvera que cette inten-1 tion est des plus louables ! Mais les Belges seuls en comprendront i toute la portée. Hélas ! ils n'ont pas un • Wolff-Bureau pour l'annoncer au monde! Le moratorium serait donc levé le 1er ■ juin et les valeurs en cours au début de la ■ guerre écherraient en juin, juillet ou août 1915, au fur et à mesure de leur échéance, reportée d'une année entière. La Chambre de Commerce d'Anvers n'a pas dû réfléchir longtemps pour juger de la situa- i tion embrcuillée que cette mesure provo-» querait dans la vie économique belge. Et 1',,Handelsblad" d'Amsterdam de citer la • réponse qui fut faite par les soins du comité ! directeur au sénateur Strandès et que nous avons publiée intégralement ici même. A Anvers. A Anvers. Aux oeuvres philantropiques, qui sont provisoirement privées de leurs recettes ordinaires, telles que la Ligue anti-tuberculeuse, l'Hospice des vieillards, etc., il est accordé par mois des subsides s'élevant environ à la somme de 10,000 francs. On vient d'ouvrir un atelier pour femmes dans le local d'hiver de l'Harmonie et un autre pour hommes dans le local d'été de cette vieille société anversoise. On y dispose de toute la place nécessaire. L'ouvroir féminin est déjà en exercice: 2,000 jeunes filles y sont à la besogne. Les vêtements confectionnés par elles seront distribués à des familles pauvres dans 1a. Salle des fêtes de la Ville. Le Comité de secours anversois paye chaque mois pour salaires, achat d'étoffes, etc., une somme | de 150,000 francs, dans laquelle interviennent pour une large part le Comité provincial et le Comité national. * * * Pour donner une idée de ce que coûte à la cité l'entretien des miséreux à cette époque pénible, nous dirons que le Comité de secours en faveur* des pauvres honteux distribue chaque semaine entre quatre et cinq mille francs. Dans chaque section — il y en a dix à Anvers — sont constitués des comités qui ont pour mission de procurer des secours en nature sur la base de 2 francs pour la femme et de fr. 1.50 pour chaque enfant. Ce secours est complètement indépendant de celui qui est accordé par la Caisse des sans-travail, et qui s'élève'a fr. 3.60 hebdomadairement.Les secours en nature, qui coûtent au Comité de secours anversois à peu près 140,000 francs par mois, seront retirés aux familles qui négligeraient d'envoyer leurs enfants à l'école. Il y a, en ce moment, disséminées dans la ville, seize salles d'alimentation où l'on distribue la soupe aux nécessiteux: c'est exclusivement le Comité de secours anversois qui se charge de ce soin. Vingt-cinq mille personnes fréquentent chaque jour ces locaux. Jusqu'ici les portions revenaient à 10 centimes; la cherté croissante des matières premières fait monter aujourd'hui la dépense à 14 centimes. Il est à noter que, par suite du rationnement du pain, ce sont des boulangers de Hollande qui livrent le pain nécessaire aux soupes. Ce service coûte mensuellement au Comité anversois la somme de 100,000 fr. A L ouvain De longs couvais de blessés traversent la gare, à destination de Liège et de l'Aile, magne. A Namur. Depuis-quelques jours, les tramways électriques circulent de nouveau dans nos rues. Les itinéraires ont subi de légères modifications; nous avons actuellement un service St.-Servais-Jambes, qui n'existait pas auparavant. Le service Namur-Wépion-Profondeville a été renforcé et il y a un départ toutes les deux heures. Le public, a revu avec plaisir les voitures vertes de nos tramways, dont la circulation donne aux artères un peu plus d'animation. Au ïPasrs de Liège. Par voie d'affiches apposées dans différentes villes du pays de Liège et notamment à Herve, les collèges échevinaux ont rappelé aux propriétaires et aux entrepreneurs de bâtisses les prescriptions du règlement en vigueur en la matière. Il importe notamment que tout changement apporté aux constructions longeant la voie publique soit approuvé par le collège échevinal. Les intéressés doivent au préalable déposer les plans en double original: rez-de-ehaussée, élévation et coupe des travaux à effectuer. Aucune reconstruction ne peut être commencée qu'après avis du collège échevinal, qui fixera les conditions auxquelles elle pourra être effectuée. Après autorisation, le collège échevinal se réserve encore le droit de désigner un délégué pour visiter les immeubles en construction ou en réparation st. s'assurer de l'exécution des plans et de toutes les conditions de l'approbation. Il est en outre fait défense formelle de _ placer des décombres suï la voie publique sans l'autorisation du collège échevinal; les contrevenants seront poursuivis et passibles des peines de simple police. Le présent règlement a revu le jour par suite du fait qu'un citoyen a commencé à reconstruire son immeuble sans remettre les plans au collège equi doit statuer sur les modifications apportées aux façades ou aux constructions. Par ce fait l'intéressé, qui était de bonne foi, a dû faire interrompre pendant quelques heures les travaux en cours jusqu'à ce que l'autorisation lui fût accordée. * * * Une des plus importantes questions qu'aura à résoudre l'administration communale de Herve et qui sera proposée dans un avenir plus ou moins prochain à sa sanction, c'est celle des alignements et des modifications à apporter au tracé des rues de l'Hôtel de Ville et du Collège, de la Potié-rue.et de la place de r Hôtel de Ville. On parle déjà, à mots couverts, de certaines transformations importantes qui donneront un aspect tout différent à ces quartiers. C'est le moment ou jamais de faire quelque chose de convenable. Il va de soi qu'il y aura des expropriations et des emprises. La Maison communale étant à reconstruire complètement, on songe à faire quelque chose de très beau, de grandiose même, si les subsides sont accordés, naturellement. Car il faut compter avec eux.... La gare et l'hôtel des postes sont à rebâtir également: c'est l'affaire de l'Etat. Il y a tout lieu d'espérer que ce que nous aurons l'emportera, au point de vue de l'esthétique, sur ce que nous avions. Notre gare surtout était un laid bâtiment, peu en rapport avec l'importance de notre localité. ■■ ■> ■ lg>-»-<Elrn L Ad GSorlam Italias. Ton diadème d'or aux pierres nostalgiques Réunira demain ton rêve désuni ! Terre de volupté, d'amour et de musique, Les trois cercles de feu d'un front trois fois béni. Et comme l'ouvrier du beau verset biblique, Le travailleur de l'aube et celui de minuit Recevront le bon pain du labeur historique, Que ton soldat après le nôtre aura pétri. Un geste vil eût pu te sauver des carnages D'une victoire rouge ,à travers les orages, Mais ton drapeau royal d'espoir vierge et de sang Large s'est déployé sous le vent des outrages. Il flotte maintenant, plus viril et plus grand Sur ta terre divine et sur ton honneur blanc. Willy G. R. Benedictus. — e m» 1 fange de l'Argentine au Roi des Belges ,,Le Courrier de la Plata" des 8 et 9 avril nous apporte le vibrant hommage des Argentins au Roi Albert, à l'occasion de son anniversaire. Les numéros qui nous parviennent sont illustrés de photographies documentaires. Un ' superbe portrait du Roi se trouve en tête des articles consacrés au peuple belge et à ses Souverains. La journée d'hier a été une grande journée, constate le journal de Buenos-Ayres. Elle a été une imposante manifestation des sentiments d'admiration qu'a provoqués partout l'héroïsme du Roi Albert, de l'ardente sympathie qui s'élève de toutes parts vers le peuple belge. Les Alliés, les Argentins, et beaucoup de nationaux de pays neutres, ont eu, pour célé-, brer la fête du Roi Albert, l'attitude et l'accent qu'il fallait. Avec un tact incomparable, tous ont donné à leur enthousiasme la forme exacte qu'il couvenait. On n'a pas profité de l'occasion pour crier, prfur manifester bruyamment,- mais de tous les coeurs se sont exhalés vers le Roi-Héros, vers le noble peuple du Droit, des voeux ardents do piété et d'amour, des voeux pour le triomphe d'une cause juste. Toute la ville avait été pavoisée aux couleurs des Alliés. La manifestation dépassa d'ailleurs toutes les prévisions. Ils étaient peu nombreux les Argentins, les Italiens jet les Espagnols qui ne pavoisèrent pas. Toute la journée on put voir circuler en ville des dames et des jeunes filles vendant les couleurs belges et le portrait du Roi Albert. Partout ces dames ont trouvé le meilleur accueil. Certaines cocardes ont été payées jusqu,à cent piastres pièce! C'est dire que la recette fut merveilleuse. Elle soulagera bien des misères en Belgique. Plusieurs centaines de personnes avaient adressé un télégramme de félicitations au valeureux Souverain. A la légation de Belgique, tous les membres du corps diplomatique accrédité à Buenos- I Ayres et de très nombreuses personnalités du monde politique argentin rendirent visite à M. Renoz, ministre de Belgique. Des discours furent prononcés, fiers et vibrants. Parmi les cartes déposées à la Légation plusieurs étaient couvertes de pensées vraiment toucihantes. Citons au hasard: De Mlle Henriette Radé; ,, L'exemple de l'immortel et héroïque Roi de la Belgique guide et soutient le courage de mes deux frères qui luttent en France. Gloire à la Belgique. £)ieu conserve son grand Roi". De la baronne Adèle Lopetf de Fonseca. ,,Dieu sauve la chère Belgique et l'héroïque Roi". L'espace nous manque pour en citer d'autres, et cependant il y en avait un grand nombre dignes d'ihtérêt. Le soir, une soirée eut lieu au Colisée, le plus grand théâtre de la ville. Et il était trop petit! Plus de six mille personnes 6'y pressaient. On remarquait la présence du ministre de Belgique et de Mme Renoz, du ministre de France et de Mme Jullemier, M. Reginald Tower, ministre d'Angleterre, M. Stein, chargé d'affaires de Russie, et tout le personnel des Légations ainsi que des Consulats dee pays alliés. Dans une autre loge se trouvait M. Beni-to Villanueva, président du Sénat, entouré de plusieurs personnalités argentines. Le Comité Patriotique Français, le Club Français occupaient d'autres loges. Et dans la salle c'était un coudoiement général de Belges, Français, Anglais, Argentins, Italiens, etc. L'hymne argentin fut écouté debout. En-suite,, c'est ,1a Brabançonne qu'on bisse d'enthousiasme. Au programme, une symphonie de Dukas et la Grande Pâque russe de Riinsky-Korsakoff. Enfin, c'est la Marseillaise que l'orchestre joue deux fois, trois fois et que tout le public se met à chanter. Devant les cris et les bravos, l'orchestre reprend une vibrante Brabançonne. M. le Dr. Barroeta-vena prononce alors un discours remarquable, faisant avec limpidité l'historique de la guerre que l'Allemagne a imposée au monde civilisé. M. le Ministre de Belgique prend ensuite la parole, en termes excellents! Et la soirée se termine par l'exécution, réclamée encore par lé public, de la Brabançonne et de la Marseillaise.„Le Courrier de la Plata" rend également compte des manifestations organisées à La Plata et à Rosario où la nation belge et son Roi furent fêtés aveo transport. ,,Le Courrier" avait consacré dans un numéro précédent plusieurs pages à notre Roi. Nous y relevons d'excellents articles de MM. I apillaud, Marni, Isabel d'Etchessary, des vers d'Hubert Beyens et des opinions d'Argentins en vue, du Dr. Victorino, M. Delfino, du Dr. Francisco Barroetavena de MM. Ramon Mef-gar et Juan Carlos Garay sur Albert 1er, sur le Sacrifice et la Grandeur classique de la Belgique et sur l'Héroïsme Belge. L'hommage de notre grand confrère sud-amé-ricam et du peuple argentin ira droit au coeur de tous les Belges, nous n'en doutons pas. Et ce nous est un plaisir de reproduire quelques lignes que M. Garay consacre à notre Souverain : C'est, dit-il, lo jour désormais glorieux d'Albert, Roi des Belges, où se confondent l'anniversaire d'un prince et la résistance Ihéroïque d'une nation sublime! C'est aussi le jour magnifique de la revendication du droit méconnu, de l'immolation collective des innocents par la ruée barbaresque... C'est aussi l'heure du grand songe que l'humanité vient de faire, et cependant elle croit rêver encore après l'ad-miraible épopée belge... Les vieilles générations nous disaient cependant que s'il était bon de retenir les faits admirables de l'Histoire, il fallait pourtant se mettre en garde contre les illusions de la gloire, dans ce siècle positif. Eh bien, le démenti est venu, rapide et étincelant, et la beauté humaine vient d'inscrire à jamais la plus merveilleuse épopée d'amour et de grandeur! Le Roi Chevalier conduisait la croisade avec la bravoure classique. La chevauchée stoïque aux armes flamboyantes parcourait montagnes, vallées et rivières, et déployait ses étendards portant en relief sa grande devise: „Mon droit jusqu'à la mort". L'invasion, l'incendie, la profanation, l'outrage, la confiscation, la bataille, le siège, les villes saccagées de fond en comble, la fusillade en masse... Bruxelles, Ostende, Malines, Louvain, Dinant, Liège, Namur, Anvèrs, Bruges, occupées ou détruites, ont été les sinistres conséquences de l'inflexible défense de la Justice et du Droit. Mais l'honneur est demeuré sauf, et on verra plus tard gravé au plus haut de l'Arc de Triomphe que la Belgique fut la barrière épique de l'invasion!....Pour nous, Argentins, épris d'indépendance et fiers de nos annales; pour nous autres, Argentins, dont nos aïeux luttèrent jusqu'à la mort pour la liberté; pour nous qui, dans l'Histoire, avons placé San Martin sur le plus grand piédestal d'admiration; pour nous, Argentins, un seul cri remplit nos âmes: ,,Vive la Belgique et son Roi!" Mille fois béni ce peuple superbe qui a préféré souffrir plutôt que de choir, comme autrefois l'Argentin fit le sacrifice de sa vie pour la liberté de ses soeurs américaines! Athènes est fière de sa fille aînée qui fit le geste héroïque, pour la défense de la grâce, de l'intelligence, de l'art, de la liberté. Et des ruines fumantes et de l'incendie colossal, des images radieuses montent vers l'apothéose. C'est Albert éloigné de sa capitale^ mais non vaincu; c'est la Reine Elisabeth qui l'accompagne dans l'infortune, pour la Glorification du droit et du dévouement] J

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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