L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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28 augustus 1917
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s.n. 1917, 28 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5kk22/
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3ème Année N°. 103^ S cents maroi a® aoat issiy L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du malin pssraSssamat en fioliande.. Belge est notre nom île Famille. ■ ■UWIIJU—WMinHIIII IIW I I !! ■!■ ■!!■■■ HUIMB———WPW——B——PWBWI Toutes les lettres doivent être adressées I au bureau de rédaction: j YOORBURGWAL 234-240, A.iVÏ®TEOOA.iVl» 5 Téléphones: 2797 et I77£5. Rédacteur en Che! : Gustave Jaspaers. „. _ , ^„ ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction : ] , .. , , ( René Chanibry, ISmiîe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettres à Camille. ni. Avec Benoît XV, vous voulez faire finir la guerre, même avant que l'Allemagne ait montré le fond de son 6ac, soit sortie de petto attitude énigmatique, sibylline à laquelle le ,,schneidige' ' Micliaelis s'adapte plus difficilement, semble-t-il, que M.^ do jBetlimann-Hollweg. Et cela, alors que 1 Allemagne détient do si formidable gages ! A Stockholm, pas plus qu'au Vatican, vous ne parlez, voue ne voulez parler de deux questions capitales, qui doivent dominer le problème de la paix : celle des responsabilités à l'origine do cette guerre et celle des atrocités commises par l'Allemagne en Belgique <et en France, par l'Autriche et la Bulgarie en Serbie, par les Turcs en Arménie. Rien ! Vous n'en soufflez pas un mot. Votre ami, le surneutre Troelstra, s'oppose à ce que la question des responsabilités soit inscrite en tête de l'ordre du jour de la conférence do Stockholm. Dans une lettre qu'il adresse au Voile, la neuvième, il lance feu et flammes à propos de ce discours qu'Albert Thomas, faisant bonne mine à mauvais jeu, a prononcé" à Champigny, l'autre dimanche. ,,Si les socialistes français vont à Stockholm, disait Thomas, c'est pour y proclamer le droit et mettre en accusation les socialistes majoritaires allemands' '. Ces paroles font bondir le père La Gaffe, je veux dire M. Troelstra: ,,Est-ce que les socialistes français, dit-il avec colère, croient qu'ils vont se servir de Stockholm pour consolider la défense nationale française? S'ils ne viennent pas à Stockholm dans un esprit de réconciliation et de fraternisation, un esprit de verzo-eni-ng, qu'ils restent chez eux." Jean Longuet, chef des minoritaires français, disait récemment: ,,Si l'on refuse de discuter les responsabilités à Stockholm en tête de l'ordre du jour, nous reprendrons le premier bateau". Mais non, Longuet-, vous resterez. Huysmans, ce souple diplomate, trouvera bien un subterfuge potrr endormir vos susceptibilités, une de ces bonnes résolutions ni chair ni poisson, vm.tcr en melk, comme on dit en Hollande. C'est Bracko, l'un des majoritaires irréductibles, qui a vu juste et s'est placé au vrai point de vue socialiste, en dehors de tout nationalisme. Il .a rappelé une résolution présentée' par le père Vaillant au congrès de Limoges il n'y a pas.mal d'années déjà. ,,En cas de guerre, disait en substance cette résolution, tous les prolétariats doivent se solidariser contre l'agresseur''. Par conséquent, les socialistes allemands auraient dû s'insurger contre leur gouvernement, contre leur kaiser qui déchaîna, le fléau. Ils ne l'ont pas fait. Ils se sont donc exclus d'eux-mêmes de l'internationale. Ils ont trahi le socialisme. Que des socialistes français et anglais se soient finalement ralliés au projet de conférence à Stockholm, après l'avoir âpre-ment combattu, il faut l'attribuer à la longue durée de la guerre, à la somme de souffrances inouïe qu'elle représente pour les peuples. (Avez-vous lu Vù des ► Martyrs, ces souvenirs d'hôpital, de Georges Duhancel?) Mais fallait-il pour cela nous imposer la dégradante comédie de Stockholm, cette rencontre des nôtres avec les traîtres à la Scheidemann, plus haïssables pour un socialiste conscient que les jtmkers qui ont été dan9 leur rôle? Les seuls résultats auxquels vous soyez arrivés jusqu'ici c'est tout d'abord d'énerver dangereusement, au seul profit de l'Allemagne, le moral des soldais de l'Entente. Que Troelstra en jubile, ainsi que votre ami Pohl, correspondant du Vorwdrts, qui fut l'ami et le confident du prince de Furstenberg, attaché au consulat général d'Autriche-Hongrie à Amsterdam, c'est dans l'oidre. Mais nous, nous la trouvons mauvaise, comme Belge, comme alliés et aussi comme socialistes, car un autre résultat de Stockholm jusqu'ici fut de... diviser le parti socialiste en France, en Angleterre, en Belgique. C'est de la ,,belle ouvrage". Que la responsabilité vous en soit légère. C'est tout le "bien que je vous souhaite. Ainsi soit-il. Louis Piérard. mm ■ O ■ mm Pour le Duhheltje Belge Je supplie mes compatriotes de refuser catégoriquement tous les articles boches que l'on nous offre constammofit dans les magasins. — Un vrai Belge 5.00 frs.' IPour la vente de 2 nos de l'Echo Beige * 0.50 fl. Croix Rouge de Belgique De la part de B. F » * 1.20 fl. Le Lait pour les petits. 'Produit d'une colXecte faite à l'oc-casion de la distribution des prix à l'Ecole Belge de Maas-tH-uis par M. L. J. Beauma-riage au profit de l'enfemee en .L occupée. $2.5Q fl. Patriotique résistance des Belges Le journal allemand ,,Rhoinisch West-fàlischo Zeitung" publie l'information suivante: ,,La direction de l'Ecole normale catholique de la ,,Keizerstraat" à Anvers a décidé, en guise de protestation contre la séparation administrative, de ne pas délivrer cette année, aux élèves, de certificats d'études." Ainsi s'affirme, une fois de plus, l'opposition irréductible de l'élément flamand aux tentatives allemandes tendant à diviser les races flamande et wallonne qui for-| ment la nation belge et à susciter entre elles une discorde dont l'ennemi s^eul tire-! rait profit. Les Belges ne veulent pas des réformes ' politiques machinées par les envahisseurs, au mépris des dispositions les plus impéra-tives des Conventions de La Haye, admises et contresignées par les représentants de ^Allemagne. La grande trahison de la Belgique. C'est sous ce titre que l'on pourrait pla-; cer les neuf lignes que la ,,Norddeutsclie 1 Algemedne Zeitung" du 2 août 1917 (no. ! 211, Ire édition) consacre à la Belgique dans un article intitule ,,Die Schuld am " Ausbrxroh des Krieges" (La responsabilité du déchaînement de la guerre), dans lequel la feuille officieuse entreprend, oeuvre difficile, de justifier l'attitude de l'Allemagne.,,La Belgique, écrit la ,,Norddeutscho Algemedne Zeitung", trahit, par son brutal refus à l'Allemagne et son appel à l'aide anglaise, qu'elle sa trouvait aux cotés de l'Entente." La ,,brutal refus à l'Allemagne", c'est la réponse belge à l'ultimatum allemand, par lequel Guillaume II exigeait, pour ses armées, dans les 12 heures, le droit de passage à travers le pays afin de pouvoir envahir la France par le Nord. Le gouvernement belge refusa, conformément aux stipulations des traités de constitution de la monarchie, de trahir son devoir. Il osa même rappeler au roi de Prusse, qu'il se trouvait, par la signature de son aïeul, engagé d'honneur à respecter, à perpétuité, la neutralité de la Belgique. Quant à l'appel à la Grande-Bretagne, autre garante de la neutralité belge, il eut lieu seulement lorsque les Groupes de Guil- i laume II, au mépris des traités et du Droit, eurent foulé le sol de la Belgique. En agissant ainsi, le Roi Albert et son gouvernement se conformaient, en tous points, aux obligations qui incombaient à la nation en vertu des traités portant, entre autres, la signature de la Prusse. La Belgique, „pap sasré". Un député irlandais, M. Lynch, s'expliquant au sujet des paroles qu'il a prononcées aux „Communes", au sujet de la Belgique, paroles mal interprétées par d'aucuns, écrit dans une r lettre adressée à M. le chevalier E. Carton de "Wiart : ,,Jè suis extrêmement heureux que tout malentendu ait été dissipé entre nous. Vous pouvez user de ma lettre en toute manière et à tout moment, si c'était utile. Je suis prêt à protester publiquement si les Allemands interprétaient inexactement mes paroles. La Belgique doit être considérée par les Alliés comme un pays sacré, comme Jérusalem l'était par les anciens croisés." • —ÎB»— Le nouvel JSAs" belge De EVleulemeesiar. Un correspondant de guerre belge trace le portrait ci-dessous du nouvel „As" beige De Meulemeester : ,,Le Brugeois André De Meulemeester — ,,Mystère" comme l'appellent ses intimes — un gosse de moins de cinquante kilos et toujours gai comme un pinson, a mis encore moins de temps que Thieffry à devenir un as. ,,Le 30 avril 1917, il abattait son premier Allomand. Les 12 juin et 10 juillet, les trois ■ suivants. Pour fêter dignement notre fête nationale, il descendait son cinquième avion le 21 juillet, dans l'inondation, au sud de Dixmude, entre les tranchées belge et allemande. Il causa, ce faisant, un réel plaisir à nos braves fantassins, car l'appareil en question venait souvent à l'improviste bombarder ou mitrailler nos tranchées. Et nos ,,piottes'' eurent la 6atisfac- c tion, au cours d'une hardie patrouille noctur-ne, de constater que le pilote allemand et son cl compagnon avaient dûment passé l'arme à gauche. t ,,André De Meulemeester est un modeste. Il a est même d'une modestie excessive. Dernière- ^ ment, le Roi Albert, qui s'intéresse vivement à l'aviation, s'était rendu au terrain. Il s'arrêta î1 devant un appareil de chasse dont le capot était ' littéralement déchiqueté par les 'balles. C'était le biplan de notre jeune héros, qui avait été S attaqué par quatre Allemands à la fois. Notre s' Souverain voulut voir le pilote. Il avait dis- ? paru, chassé par son insurmontable timidité. a C'est un défaut dont il se guérira. Espérons que • le jour — prochain — où il aura, 6i Dieu lui 11 prête vie, descendu son dixième Allemand, r ..Mystère" n'aura plus le trac sur le plancher j 3es vaches." n H y a un an r> » a 28 ao<ût 1916: L Allomagnâ décl-ar.ei la 3V guerre à la Roummjç^ ^ p En Belgique. Le patriotisme du clergé beige Depuis le 4 août 1914, le clergé belge, le cardinal Mercier en tête, a fait montre d'un admirable patriotisme. Un journal du front belge, },La Revue de Saint Louis en campagne," donne sur l'arrestation et la condamnation de l'un de ces courageux prêtres, l'abbé Jules do ' Voghel,. vicaire do l'église N. D. de la Chapelle, à Bruxelles, frère de plusieurs officiers de l'armée belge, les intéressants détails rétrospectifs ci-dessous, reproduits du ,,XXe Siècle": „M. Jules de Voghel fut arrêté, le 30 mars 1916, à 6 heures du soir, dans le plus grand secret. Impossible pour la famille d'obtenir un renseignement quelconque sur l'endroit où il était détenu. Apres douze jours de démarches inutiles, il fallut bien se résoudre à faire des recherches dans toutes les prisons. Finalement, on le découvrit à Anvers. Il avait obtenu le régime de la pistole et jouissait de la grande consolation de pouvoir célébrer, chaque jour, la sainte messe. Son moral n'était nullement ébranlé ; ceux qui l'approchaient pouvaient constater qu'il n'avait rien perdu de cette franche gaîté que tous ses amis lui connaissaient. Et cependant, son action patriotique ayant été qualifiée do haute trahison, il n'ignorait pas qu'il encourait la fatale sentence. ,,Devant le tribunal, il fut admirable de fermeté et d'adresse; il poussa l'héroïsme jusqu'à prondrG tout sur lui pour soulager ses compagnons d'infortune. Son avocat était émerveillé et ne le cachait pas. ,,Le réquisitoire réclamait la peine de mort. Le verdict infligea à l'accusé ,,vu ses antécéa dents, sa conduite et son caractère de prêtre" douze ans de travaux forcés. ,,Notre ami, alors, s'est levé et a remercié ses juges, d'abord de lui avoir conservé la tête parce qu'il désirait voir rentrer son Roi bien-aimé à la têto do l'armée où servent ses frères, et, ensuite, de lui avoir donné douze ans parce que, si la peino avait été plus légère, il aurait pu croire qu'il n'avait pas assez fait pour sa Patrie. ,,A peine rentré dans sa cellule, à Anvers, Jules de Voghel fut transféré à Malines où il avait à répondre à de nouvelles accusations lui lui valurent encore six mois d'emprisonnement.,,A la caserne des lanciers, transformée en prison, 6a soeur, arrêtée le 3 mai et condamnée à deux mois de réclusion sous prétexte de correspondance avec l'ennemi, vint le rejoindre. On leur défendait de 6e voir. Grâce, cependant, à l'intervention de S. E. Ie cardinal. Mercier, qui . vint les visiter et leur apporter lo témoignage de son admiration et de sa sympathie, Mlle do Voghel put rendre visite i son frère et communier de sa main, et même assister dans uno cellule, transformée en chapelle, à sa messe. ,,S. E. alla même personnellement donner lux parents des prisonniers des nouvelles de curs héroïques enfants. ,,Le 6 juillet, M. le vicaire de Voghel était transféré en Allemagne ; le 17 du même mois, Mlle de Voghel rentrait dans sa famille." Tout le monde, comme le demande la revue citée, saluera respectueusement ces vaillants lui ont bien mérité de la Patrie. Les déportations. Au consulat belge de Rotterdam, un déserteur allemand, appartenant jadis aux troupes cantonnées à Metz, a fait spontanément la léposition suivante, entièrement écrite de sa nain. En voici une traduction aussi littérale lue possible: ,,Vers la fin de février (1917. N. d. 1. R.), >00 prisonniers civils belges arrivèrent dans le amp retranché do Metz, afin de travailler à les positions do réserve. (Réservestellungen). ves cantonnements (Quartiere) étaient très nauvais et non chauffés par le grand froid qui égnait alors. Si les pauvres gens entraient à a cantine pour réchauffer leurs membres à noitié gelés par le froid, ils en étaient clias-és et, en une occasion, à coups de pied, et ela par le ITauptmann de la forteresse Feldb. îetr. Abt. H. La nourriture était fort insuf-isante. Les gens offraient jusqu'à 10 Marks our un petit pain de soldat. Le sous-officier Srechtcr, du „Arm. Battl. 138/4 Komp", ven-lit, à diverses reprises, le pain à 8 Marks. Les viateurs lançaient souvent des bombes dans x région. Il n'existait pas d'abris contre les ombes. ,,Jo soussigné certifie que j'ai écrit ce qui o trouve ci-dessus, do ma main, le 2S juin 917, et que cela est la pure vérité." (Suit la signature avec les désignations impaires du témoin). Nouvelles précisions sur le sort des civils bolges déportés en Allemagne. Le gouvernement belge a reçu, de source srtaine, do nouveaux renseignements particu-èrement précis sur lo sort des civils belges éportés en Allemagne. En voici la substance : Ceux d'entre les déportés, qui, sous la con- < :ainte, avaient signé un contrat de travail, vaient reçu la promesse qu'ils pourraient, , près quatre mois, retourner en Belgique, ette . promesse n'ayant pas été tenue, des louvements insurrectionnels ont éclaté parmi ■s déportés en do multiples endroits. C'est ainsi qu'aux usines Thyssen, à Mulheim ir-Ruhr, les ouvriers belges annoncèrent qu'ils . ) laisseraient fusiller plutôt que de travailler ncore après l'expiration de leurs quatre mois; la suite de quoi les Allemands leur infligè-ent des amendes de plus de trente marks et isqu'à dix jours de prison. A Horde, 180 ouvriers occupés aux usines I hc-nix, ayant refusé le travail après le même Éîlai, furent réduits par la faim, et 13 d'entre ix internés à Munster, sous l'inculpation avoir déchaîné lo mouvement. Ces exemples 3 sont pas isolés; presquo partout on signale emploi systématique des moyens les plus goureux pour contraindre les récalcitrants î travail. Les civils belges employés à la mine Largarete de la firme Riebecksche furent ainsi rivés de nourriture pendant cinq jours. La_ direction de l'entreprise se borna à dire, pour I justifier ces mesures, quo ,,si on les prive do nourriture, ce n'est pas d'une façon absolue; que, d'ailleurs, il le faut bien pour vaincre leur résistance passive." En plusieurs endroits, on signale que les déportés sont contraints à des travaux d'utilité militaire pour l'ennemi, voiro occupés dans des usines de munitions, notamment à Gross ^'usterurtz. Aux ,,Westfalichewerke" des Belges protestèrent, mais en vain, parce qu'on leur faisait transporter des grenades. Les mesures do contrainte, le travail pénible, le défaut do nourriture, les mauvaises conditions de logement, insuffisance de soins médicaux entraînent chez la plupart des déportés un notable appauvrissement physique et l'affaiblissement psychique. C'est ainsi qu'au seul camp de Soltau, depuis qu'il fut affecté aux déportes eu novembre 1916, il y a eu en quatre mois 199 décès, dont 94 au camp même et les autres dans les détachements. D'autre part, il y avait fin décembre 1916, à l'infirmerie, 76 hommes souffrant do faiblesse générale. Le désir des déportés do rentrer chez eux est unanime; mais ils n'y sont point autorisés, même pour les motifs les plus graves, tels que la mort d'une mère. Ils sont d'ailleurs presque entièrement soustraits par l'autorité allemande au contrôle des délégués des pays neutres, sous prétexte qu'ils no sont pas des prisonniers de guerre; lorsque par exception les délégués sont autorisés* à les visiter, ils ne peuvent leur parler qu'en présence do témoins allemands. Les renseignements ci-dessus se' rapportent à une périodo s'étendant de la fin de 1916 à la fin du mois de mars 19l7. A BrwseîSes La disette de tabac, annoncée depuis longtemps en Belgique occupée, prend des proportions qui inquiètent les fumeurs et ils sont légions dans le pays. En ces temps de chômage forcé et de rationnement alimentaire, la pipe restait la consolation suprême do bien des gens. Beaucoup devront cependant y renoncer, si l'information publiée sous forme d'écho dans un journal teutonisé do Bruxelles est exacte: ,,Ça y est. Dans un quart d'heure, j'entendrai midi sonner à Sainte-Gudule et je n'ai pas encore fumé. Ça n'est pas drôle, mais c'est ainsi: je n'ai pas trouvé à acheter le moindre brin de fleur de Semois dans les débits dont j'ai franchi le seuil ce matin. ,,Dire cependant qu'il n'y a plus de tabac serait exagéré. Il y en a, il y en aura toujours, et même j'en ai là, devant moi, trois paquets de diverses sortes. Seulement, c'est du tabac qui n'est pas du tabac. C'est fait avec des feuilles de marronnier ou avec des feuilles de chêne ou avec du tan, ou avec pis, mais certes point avec des feuilles de la plante à Nicot. Il n'y en a pas l'ombre d'une. Et ça pique à la gorge, et fa sent mauvais pour ne pas dire que ça pue la rage... ,,— Demain, Monsieur, j'en aurai demain, m'a répondu mon fournisseur habituel. Il me viendra via-Louvain, je l'espère du moins, quelques kilos de fleur de Semois. Mais n'oubliez pas de vous lever de bonne heure si vous voulez en avoir quelques grammes. Les premiers arrivés seront les premiers servis, et sans doute fera-t-on file à ma porte. Et, vous savez, fr. 1.10 les 40 grammes..." ,,Voilà où nous en sommes et je vous répète que, si c'est amusant pour vous qui ne fumez pas, ce n'est pas' drôle pour nous qui fumons. On finirait par défaillir." * * * Les projets d'extension du Grand-Bruxelles fon*. prévoir dans quelques années une amélioration importante des voiries du Nord et de l'Ouest do l'agglomération. Les administrations compétentes viennent de se mettre d'accord sur un plan d'ensemble, qui comporte la transformation d'Evere et de Neder-over-Heembeek. Des avenues nouvelles seront créées, allant d'une part vers Vilvorde et d'autre part vers Saventhem. La commune de Schaerbeek est intervenue dans la conception d'ensemble du projet; la plupart des voies nouvelles qui sont décrétées sur une partie de son territoire s'amorceront aux quartiers nouveaux qui vont être créés à lia périphérie. Et c'est ainsi que Bruxelles s'étendra toujours plus loin. * * * Le comité directeur de l'Union des anciens îtucjiants de l'Université libre de Bruxelles e^t constitué comme suit : présidents, le Dr Bordet, liiecteur de l'Institut Pasteur, délégué au conseil d'administration de l'Université; M. Jean Van Langenhove, avocat et conseiller provincial; secrétaire, M. Georges Herlaut, avocat; irésorier, M. le notaire Albert Poolaert, conseiller communal et sénateur. Les membres ont MM. Jules Descamps, ingénieur; A. Devèze, avocat et membre de la Chambro des représentants ; Albert Dustin, docteur en médecine; Pierro Graux, avocat; Jacobsen, professeur à l'Université; Paul Emile Janson, membre do la Chambre des représentants; C. lonas, pharmacien; Lecocq, docteur en médecine à Wasines ; Paternoster, avocat à Charle-roi ; E. Pécher, avocat, membre do la Chambre les représentants ; Joseph Van Engclen, agréé lo la Faculté de médecine; Maurice Vauthiers, arofesseur à l'Université, et René Verhoogcn, locteur en médecine, chargé de cours à l'Uni-rersité. A Anvers Les accapareurs offrent on vente du beurre à 25 francs! * * * La Ligue des petits bourgeois adresse au Comité National des mémoires pour obtenir une distribution équivalente pour tous les objets d'alimentation sans distinction et sans établir des catégories. Elle réclame l'institution d'une commission, où siégeraient des délégués de la Ligue, pour régler et contrôler la distribution. * * * Au préjudice de M. Ch. P.... on a commis un vol important d'obligations et titres divers. Au bassin du Kattendyk on a enlevé deux becs do gaz. Rue du Peuple on s'est introduit, au moyen de fausses clefs, dans un immeuble où l'on a soystrait des literies, des vêtements de dessus et de dessous et une somme de 125 francs. * * * A Brasschaet on a volé une grando quantité do vivres et d'objets d'habillement au château de M. Friling. A Massenhoven on a aussi volé des provisions au château do M. Montons. * # * Un lecteur nous envoie quelques prix demandés à Anvers pour des denrées de première nécessité : Pétrole, le litre 7 frs. ; 1 kilo de riz, 12 fr. ; lard, 25 fr. le kilo; café, 50 frs. lo kilo ; chicorée, 9 frs. le kilo; 1 citron, 0.30 frs. ; amidon, 22 frs. le kilo ; savon vert, 24 frs. le kilo ; fairino de pommes de terre, 20 frs. lo kilo; du beurre (s'il y en a) 20 frs. le kilo; de la graisse il n'y 011 a plus; pommes, prunes, etc., 1.25 frs, lo kilo; 1 litro d'huile de lin. 20 frs.; térébentine, 10 frs. le litre ; vernis, 12 frs. le litre ; 1 kilo de couleur, 9.20 frs. ; 1 cigare, très ordinaire, 35 à 40 centimes. A Malines Une véritable catastrophe s'est abattue sur notre contrée maraîchère 60us l'orme de pluies torrentielles. Nos campagnes ressemblent à de véritables bourbiers, engloutissant dans leurs flaques stagnantes toutes les promesses abondantes que l'avant-saison avait fait entrevoir. Pour les champs do pommes de terre surtout, cela tourne au désastre, et il devient dès à présent certain quo le tubercule qui constitue la base essentielle de notre alimentation nous fera défaut en hiver, et ce de façon plus inquiétante encore que l'année passée. Les fermiers qui déterrent leurs patates travaillent en ce moment dans des flaques d'eau qui leur viennent jusqu'à mijambe. Les champs de blo ont eu aussi' énormément à souffrir. Les céréales tardives sont couchées par terre en chevauchements tumultueux, et leurs épis se souillent au contact do la bouo grasse de nos campagnes. Lfi où la moisson a pu se faire entre deux averses, les champs se couvrent de gerbes tristement affaissées. A peine un rayon de soleil est-il parvenu à sécher l'extérieur de la gerbe, qu'une ondée nouvelle la trempe à nouveau. A N a rsz ta r Cette semaine la ration de beurre a été fixée à 1C0 grammes, et elle ne peut ooûter quo fr. 0.70 le beurre salé, fr. 0.73 le beurre crème et fr. 0.78 le beurre contrôlé. * * * Un terrible accident de tramway s'est produit mercredi matin, vers 8 h. 30, au fond d'Arqué, à Bomel-Namur. Un train do ballast transportant des matériaux provenant de la ligne vicinale Namur-Forville revenait vers la ville, ramenant de nombreux ouvriers occupés sur les travaux. Le train, conduit par une main inexpérimentée, descendit-il trop vivement la pente du fond d'Arquet, on no sait sxactcment; toujours est-il que les wagons vinrent grimper les uns sur les autres au milieu d'un fracas épouvantable. Un des ouvriers a été tué sur le coup ; un autro a été blessé mortellement, et la plupart portent des blessures assez graves. Uno enquête est ouverte. A. as IL S ara !b o tia r On apprend de bonne source que, dans le but l'élever lo niveau intellectuel de la population Jans le Limbourg, où les bibliothèques publiques et privées sont rares, des personnes dérouées vont tenter de créer des librairies dans toute la province. Cet effort sera fortement îppuyé par le gouvernement. Actuellement, es Limbourgeois qui désirent de bons livres loi vent se les procurer à Anvers. * * * Les cultivateurs paraissent satisfaits des récoltes. En général, le seigle donne bien. Lo froment est presquo rentré. L'avoino donnera une bonno récolto moyenne. On attend beaucoup des betteraves et des pommes do terre. * * * Au champ d'aviation do Gcnck rien n'est changé depuis lo 1er du mois. On continuo à construire des hangars et des bâtiments à briques. Durant cinq ou six jours, du 8 au 13, les matières premières et le matériel strictement nécessaire ont fait défaut. On croyait même que l'on aurait dû arrêter les travaux. Malheureusement, lo jour suivant, uno nouvello quantité arriva. On y voit régulièrement uno vingtaine d'avions. Les aviateurs sont pour la plupart de jeunes recrues venant directement d'Allemagne. En Campiiae Un avis publié à Esschen indique «puo les habitants doivent commencer à atteler les boeufs, parce que sous peu on va emmener tous les chevaux sans exception. Les Allemands continuent toujours leurs expériences au clocher d'Esschen. Seulement ils sont montés plus haut et ont fait uno ouverture dans lo clocher, à environ trente miètrei de hauteur. Us y ont fabriqué une espèce dô console où ils fixent l'appareil. Us tràvaillont sur les trois clochers d'Es6chen : à la gare, au village, à l'église des Pères Ilo-demptoristes, située à trois quarts d'heure do ] la gare d'Esschen4 En taie. Dans un article ,,Fraternité" je demandais, le 18 juin — anniversaire de Waterloo, mais ce n'est pas ma faute —, à propos des mouvements divers qui se suivent et se ressemblent en faveur d'une paix prématurée: ,,A qui le tour? Qui aide à effacer le petit malentendu, et après la querelle d'Allemand" travaille à établir la ,,réconciliation d'Allemand" et nous pousse dans les bras d'anciens frères, do nous trop longtemps désunis? Il y a une belle place à prendre dans THistoire.... Qui postule la présidence du conseil de famille?...." Dans un autro, ,,Conventions", de décembre dernier, je disais: ,,Les uns guettent la démarche du grand juge de Rome, qui détient les foudres divines, les autres, sceptiques, comptent plutôt sur les foudres do guerre et le tonnerre des artilleries des alliés, et, détournant leurs regards du St. Père, invoquent fervem-ment le St. Papa, canonisé par Willette, dans le ,,Rire Rouge", sous les traits d'un poilu. Ma question vient de recevoir sa réponse. C'est en qualité de ,,Père commun, qui aime tous ses .infants avec un égal dévouement", que lo Pape intervient, préoccupé d'observer ,,une absolue impartialité à l'égard de tous les belligérants."Ce n'est pas au hasard que j'avais écrit 1« ,,grand juge" avec une arrière-pensée de jugement, de jury, quelque chose comme un tribunal, fût-ce celui de la pénitence. Oh! je ne revendique d'ailleurs aucun brevet pour cela, le cardinal Mercier, qui s'y entend mieux que moi, l'ayant exprimé en ternies excellents, à plusieurs reprises. Pour s'approcher du tribunal de la pénitence, il faut faire acte de contrition, détester ses péchés et s'engager à ne plus recommencer. Il n'est question de rien de pareil, le fier Sicarabre ne songe pas à courber la tôte, et, s'il brûle ce qu'il a adoré — la cathédrale de St. Quentin est dernière... en date —, il n'adorf pas encore ce qu'il a brûlé. Le boche, encouragé par l'approbation tacite de son premier crime — la violation avantageuse de la Belgique —, a pu craindre, au début, d'être vomi du soin de la société des nations civilisées, et il a nié, nié effrontément ses atrocités, par la voix de ses 93 faisant fonctions d'intellectuels, par la voix de ses chefs. On a, prudemment, fait semblant de les croira — h tous ces nieurs, tout honneur — et, devant cette guerre de terreur, fraîche et joyeuse pour être courte et bonne, les neutres intimidés sont demeurés bouche bée, la parole coupée. La victime a demandé, à cor et à cri, une enquête. Pas d'enquêto : la nation élue, en armes, ne peut être soupçonnée, pas plus que la femme de César. Dès lors, pas de jugement. Docile, le monde neutre s'est incliné. Le sage s'abstient. St. Thomas fait école. La question ne sera pas posée....Quant aux causes de la guerre, même chanson.Il faut, disent les oracles neutres et les augures qui consultent leur cœur de poulet, il faut le recul des années pour déterminer les motifs exacts de ce recul — plus tangible, celui-là— de la civilisation. Portcc-Pilatc se lave les mains : à chacun son métier, les brebis seront bien gardées. Aux historiens à mettre les papiers en ordre, plu» tard... quand les témoins n'y seront plus. En attendant, motus, pas d'histoires.... Cela facilite, aussi, énormément les choses. CJiest ainsi que le folliculaire provincial qui fait autorité dans le torchon local de ma petite ville se gausse jusqu'aux oreilles de la prétention des journaux do l'Entente: réclamer, d'un médiateur, de favoriser la propagande d'une des parties en cause, par un blâme adressé à l'autre, quand son rôle n'est que de favoriser la paix. La presse et les brochures de l'Entente peuvent répéter à l'infini quo les puissances centrales ont voulu et provoqué la guerre, dit-il, ,,ce!a est et demeure, pour n'employer qu'une expression modérée, une hypothèse reposant sur des bases branlantes. ,.Et un médiateur qui l'adopterait donnerait fort peu l'impression d'être impartial et indépendant. sans avoir certainement la moindre chance de réussir." Fort bien. C'est pourquoi, précisément, la médiation est impossible dans de telles conditions. La question ne sera pas posée.. Comment la résoudre,, alors? Ce qu'il faut, ce n'est pas un compromis, uno transaction, mais un jugement. Ce n'est pas nous, cependant, qui avons refusé celui du tribunal d'arbitrage de La Haye, nu début, et qui avons préféré celui des ai mes. Notre folliculaire ne l'ignore que parce qu'il veut bien, et pour des raisons qu'il connaît. Mais il est un fait qu'obstinément lui et d'autres passent sous silence — doodzwijgen, n'est-ce pas? — parce qu'il est péremptoire. C'est l'ultimatum à la Belgique, ,,le crime" le l'or ou du_plomb. La cause des puissances centrales eût-elle été la jrtiis juste du monde, la brutale violation de la Belgique en a fait la. pire. Pour admettre cela, le recul de l'histoire n'est pas nécessaire. Il vaut mieux, dès lors, n'en point parler: c'est le point délicat. C'est, pourtant, le réseau de vérités barbelées à déblayer d'abord, pour que réussisse n'importe quelle offensive de paix. Que noug offre-t-on, à nous, qui demandons justice contre cet ultimatum infâme? De l'or meore, la réparation ,,matérielle'' du dommage.Et la .,lion te" de servir de prétexte à lu paix, d'être un objet de troc. Le coup est classique. Des brigands de grrand chemin s'emparent d'un voyageur, le dépouillent, le séquestrent, et, à défaut de pouvoir en obtenir la rançon espérée, consentent, quand les gendarmes font forcer leur repaire, à remettre leur otage, pour acheter l'impunité. On a vu des marchés pareils, mais c'étaient les brigands qui le proposaient. La sécurité des •outes ne s'en est jamais trouvée mieux assurée. Transiger avec le malfaiteur, et passer l'é-longe sur le crime.. Lo conseil est pratique^ incontestablement...

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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