L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1898 0
25 januari 1915
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s.n. 1915, 25 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/086348hc7r/
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A ?ère Année N°. S cents (ÎO Centimes) Lundi 25 janvier 1915 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à. Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ail bureau de rédaction: N.Z. VOOHBUHGWAL 234-240. Téléphone: 2797. s Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177 5. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fi. 2.00 11 „ propos d'exil. le, uevuir ues uumseuiuGid. lé mot ,, intellectuels" est. d'introduction ' récente dans la langue française. A dire : vrai, je lui préfère la bonne vieille expression 'de gens de lettres, ou cette autre, d'allure plus belliqueuse: de gens de plume. La guerre ne semble pas favorable aux lettres. L'action éclipse le rêve. Les meilleurs poètes, malgré le bouillonnement de . leur coeur et de 'leur imagination, ne pro- j duisent, à l'heure qu'il est, que des vers ' déplorables. Quel rhétoricien un peu glo- j ; rieux se résignerait à signer les derniers j • sonnets de Rostand au ,,Figaro" ? Qui i avouerait sans rougir les vers que publient \ de temps en temps nos confrères de ,,1'In- j , de'pendance" ? _ > Edmond Harancourt a raison de dire: 1 notre rôle est annulé, • notre maîtrise su- I rannée. Henri Lavedan, au bout d'une lecture dû | „Bulletin des armées", écrit ces lignes mé- j lancoliques: ,,La guerre continue, en dépit de son apparente et fausse lenteur, à nous étourdir j par l'abondance et la succession vertig-i- j neuse de ses beautés. Beautés de tout ordre et de toute taille qui font de maint épisode ( où elles se signalent un chapitre précieux, j capable, à lui tout seul, d'immortaliser le livre". ' , . , Les plus belles pages littéraires de ce temps, celles qui feront pâlir toutes les autres, je les découvre quotidiennement dan6 les récits d'armes, les rapports offi- j ciels, les lettres simples, sincèrés et involontairement sublimes des petits soldats. Le plus bel écrivain de l'heure présente c'est Joffre. Je recommande aux professeurs de littérature la proclamation du 6 septembre et le discours à la mairie de Thann. Ce sont deux chefs d'oeuvres dignes de . l'Anthologie. Décidément l'épée eet ' supérieure à la | plume de toutes manières. Je crois néanmoins, et de toutes mes forces, que ceux dont l'arme unique, hélas! est la plume la doivent mettre au service de la patrie. L'épée est toute puissante, mais la plume n'est pas inutile. | Nous avons eu, en Belgique, vers 1830, une littérature patriotique fort oublié, et même fort décriée. Dans les jeunes revues nous avons, nous-même, il y a vingt ou trente ans, un peu médit de ce genre cantate, de ce style pompier, de ces augustes balançoires. S'il nous-était loisible de relire ces très vieilles pages et nos très jeunes critiques, peut-être changerions-nous de ton et la raillerie ferait-elle place à l'émotion et au respect. Ouoiqu'il en soit, et à l'heure où j'écris, le djîvoir des intellectuels, celui qui prime tous les autres, c'est de servir la Belgique j avec la, plume comme d'autres la servent , avec le fusil ou l'épée. j Disons-le, à l'honneur dç la corporation, ce devoir a été compris et suivi. ^ A part quelques exceptions, les gens de ; plume ont été de bons patriotes. Je ne parle pas de quelques plumitifs demeurés 1 à la solde de l'envahisseur. Ils sont si peu, " ^ et surtout d'un talent si infime, qu'ils oon- ! ^ stituent une quantité négligeable. A son . départ, l'Allemagne les emportera avec elle, j Ces laquais suivront les bagages. Quelques-uns de nous, c'est le petit nombre, sont demeurés au pays. Ceux-là, | Dâillonné6, gardent le silence, un silence impressionnant. Un peu plus tard, ce se- j ront des témoins utiles. Ils regardent, I nuets, le spectacle de la patrie désolée, pié- ! 1 iinée, saccagée. Ne croyez pas qu'ils ; c soient de pierre ou de bronze. Quand j 1 éur âme pourra se libérer à l'aise, ils parle- j 1 ront, ils apporteront leur témoignage, leurs s :ris, leurs protestations. Ils seront plus c Éloquents que beaucoup d'entre nous... j 1 L'immense majorité a préféré l'exil au F îâillon. Hors de la patrie, au loin, on peut iu moins se libérer tout de suite, et si on ( £ le peut pas tout dire, on n'est pas astreint ! , i garder les lèvres closes, on n'a pas, dans ( c a gorge, l'éponge étouffante que les tyrans c i'autrefois mettaient dans la^ bouche de , g eurs victimes pour les empêcher de se 3 >laindre tout haut. ^ c Maeterlinck, dont le patriotisme était si I iroid, il y a un an à peine, a fait vaillam- c nent son devoir en Italie. Il a bien parlé, a .1 a bien écrit. Il a racheté les anciennes e léfaillances. Il s'est affirmé un Belge g Luthentique. Emile Verhaeren, ce Flamand 1 û fier, entretient l'Angleterre de nos douleurs et de nos souffrances. Lorand a fait g retentir la Roumanie et la Bulgarie de sa I patriotique indignation. j f En France, en Angleterre, en Hollande ^ les gens de plume ont emporté avec eux j-!a fière indépendance proscrite et reconstitué I j des journaux que le public 6'arrache. Ce ' g sera un beau sujet de conférence, dans vingt , ç trente an6, que celui de la presse en exil. ' f On a parlé, avant la guerre, d'une liste r noire préparée par un de ces cent mille •£< espions au service de l'Allemagne (nos voisins de France disent plaisamment: la ], Boohie) qui pullulaient chez nous, qui t vivaient de notre substance. Quand cette liste fut publiée, ici même, je fus étonné, je l'avoue, d'y trouver si peu de noms. Depuis ces mois d'exil, je 6UÎ6 rassuré. Les Allemands, qui envoient, chaque jour, en Hollande quelques-uns des leurs, acheter c-les journaux belges qui se publient à t-J étranger, auront eu le loisir de compléter f; a fameuse liste. Ils peuvent, sans crainte d'erreur, ajouter aux noms déjà- connus les îoms de tous ceux qui se taisent systématiquement en Belgique et de tous ceux qui parlent ou qui écrivent au delà de la frontière gardée à la baïonnette. Si on faisait un référendum parmi les écrivains belges, nous' serions unanimes à demander notre inscription d'office sur la liste noire. Un bel exemple de fière indépendance et ^ de libre parole nous a été donné, ce mois'-ti, j ^ par S. E". le Cardinal Mercier. Le primat • :le Belgique n'est pas seulement un prince j ie l'Eglise, c'est un de nos hommes de ; J1 lettres les plus distingués, un académicien. 1 F [1 traite volontiers en confrères les gens de & Dlume, sans morgue, en toute simplicité. | , 3'est un journaliste à 6es heures perdues. ' , l\ affectionne de collaborer aux journaux. e Je le connais d'assez près pour soupçonner 9 }ue le retentissement de son dernier man- 1 iement a dû le combler d'aise. La publica- a tion de ce premier-Belgique, qui a fait un F ;i fier tapage et mis le gouverneur allemand 1 dans une si belle et si vaine fureur, a rai- £ [umé en son âme tout le feu de sa combative jeunesse et fait errer sur ses lèvres le plus réjouissant sourire. Je disais au début de cette chronique que l'épée était supérieure à la plume, à l'heure j 11 qu'il est, et je n'en démords pas. On a vu s «pendant, par ce que j'ai constaté, que le devoir accompli par les gens de plume n'a 9 pas été vain, que cette collaboration de 1 l'encre et du sang versés à la même minute d ûe sera pas inutile à l'avenir de notre patrie, q Nous aurons libéré la pensée et 1 âme de beaucoup. Nous aurons été, un instant au moins, le cri, le reproche, la plainte, la v protestation vivante, de ceux qu'on vole, a qu'on pille, qu'on violente et auxquels on ; £ voudrait imposer le silence de \$> résigna-iion, de la défaite et de la mort. j Dieu merci, nous sommes vivants encore! ( r Et quand la Belgique sera libérée, elle recon- j r naîtra que nous n avo""> jamais désespéré j ^ d'elle, jamais pactisé avec l'ennemi, et que , ious l'avons aimée autant sinon mieux dans ! e malheur que dans la prospérité» dans l'hu- r miliation que dans la victoire. a Pol Demade. tmrr ■ O - ' — Ils veulent semer la discorde • (Suite.) i < D'autres documents prouvent d'ailleurs I la valeur de ce Graevell. Voici quelques g extraits d'une lettre qu'il adressait ^ au ^ pacha von der Goltz, avant que celui-ci £ aille assister au triomphe des armes tur- j ques. Il revient sur la question des langues f :]u'il considère comme propre à jeter la g asanie parmi les Beiges, ilit il dit: . p Excellence, _ Je Je me permets de nouveau de vous écrire» jour compléter ma première lettre. Mon- c, ieur le major Hermann von Pfister-Schwei-;husen, que Votre Excellence connaît avan- g ageusement, m'a renvoyé ma proclamation p lu peuple flamand que je lui avais confiée, r, >n me priant de la faire parvenir à Votre Excellence, car il la considère comme bon- ^ te. Moi aussi! J'avais également envoyé la p iste de mes écrits- à ce champion panger- u aaniste bien connu qui, autrefois, lorsque la aoi-même j'habitais encore Bruxelles, rom- €< rit maintes fois, en Flandre, une lance pour 6i d germanisme dont j'ai fait, moi aussi, ç; 'idéal de ma vie. Je joins feuillet à la •résente lettre. ,,Comme Votre Excellence d 0 sait, le peuple flamand est difficile à marier et, par suite de son obstination, il n a a' >u s'accommoder d'aucun gouvernement, y riais avec de petits moyens bien appropriés, d apables de flatter son amour-propre, on à courrait le gagner plus facilement qu avec ti m ton impératif". Si l'on pensait repré- d< enter ma petite pièce, ..Kerlingaland , la .ans les théâtres de Bruxelles, G and, An- p: ers, etc., etc., je verrais à trouver un compositeur (comme le docteur W. Kienzl de d: îraz.) Mais un compositeur belge le ferait eut-être encore mieux. ,,Le3 Flamands sont bien doués, au point J e vue artistique et, en les influençant sous e rapport, on pourrait essayer de les ga y ner." Ils sont antimilitaristes et antiprus- ^ Lens, parce qu'ils considèrent la Prusse C( omme la protagoniste du militarisme. )ans mon écrit sur le mouvement flamand a, ue j'ai envoyé à Votre Excellence, vous sj urez trouvé un article relatif à l'armée. Il , xiste aussi, en flamand (dans ,,Van Nu en Itraks") et il pourrait peut-être préparer 3 peuple au service général. En tout cas, le ,,Germanenbund" (ligue ermanique), que je voudrais fonder avec d Soernson, Sven Hedin et Usetzt, pourrait 1' aire beaucoup pour ramener à l'unité un F eupïe qui ne se sent plus germain et je me £€ ermets de demander à temps la biemveil-iDce de Votre Excellence pour cette ligue ^ randiose. Le siècle germanique a oommen-S. Heureux quiconque peut contribuer, n© ît-ce que pour peu, à ce que la pensée ger-lanique croisse et conquière le monde en-ier. ^ o Souhaitant à Votre Excellence la meil- îa jure réussite en Belgique, je reste, de Vo- P: re Excellence, le tout dévoué, Harald Argund Graevell M (van Instenrode) 111 Pension Leidenfrost. Boulevard de Grancy, 32. Si Les Flamands qui, en Belgique, ont eu mnaissanoe des projets du Sven Hedin teu- ,, >n en ont bien ri! Qu'il essaie donc de se lire prendre au sérieux en Flandre 1 p En Belgique. A Anvers. Il n'y a pas de changements survenus en e qui concerne les contrats de location 'immeubles ou d'appartements. Uue seule écision est intervenue ; les procès entre ailleur et locataire ne sont pas autorisés, eux qui ne peuvent pas payer moment/a noient leurs loyers, parce qu'ils n'habitent as le pays, seront tenus d'acquitter int^-ralement leur dû plus tard. Voilà quels sont les usages actuellement jà invers. D'autre part, si des dégâts ont bé commis à l'intérieur de la maison €ft ue des réparations sont jugées nécessaires ui nécessiteraient quin' j jours de travail u moins, le prix du loyer sera réduit en roportion de l'importance des travaux et de ;ur durée. Quant au paiement, après la verre, des arriérés totaux, dans îa plupart es cas interviendront • des solutions à amiable entre les deux parties. * w "x- En répense à plusieurs demandes, à Anvers îême les coupons des lots de la ville ne Dnt pas payables açtuéTement. Il est pro-able qu'on prendra sous peu des mesures ui permettront d'e assurer le paiement. )e source autorisée, il nous revieut que, 'ici quinze jours, uue solution interviendra ui satisfera tous les porteurs de coupons. * * * L', ,Handelsblad van Antwerpen" tourne la germanophilie suraigue. La question ros sous passe avant toute dignité l Cette suille fait la chasse aux annonces allemandes. A preuve dans le no. du 20 cou-ant, les annonces 5075 et 5085. Cette der-ière est même rédigée en allemand ! A uand le texte entier du journal dans la ingue de von Bissing? On se demande comment ce torchon pour-a justifier sa conduite quand ses amis uront repassé le R in ? * * -m* Le ,;Handelsblad van Antvrerpen", 60us ne inspiration allemande, consacre un article de fond aux semeurs de panique. Il it: ,,Nous entendons tous les jours parler le morts subites, de suicides, de cas de folie. ,,LTne partie de ces malheurs est in pu table ux semeurs de paniques qui, chaque jour, ropagent des nouvelles iusenséeè qui vont •ngoisser et les uns et les autres. ,,La dernière invention des semeurs de unique concerne les membres de l'ancienne arde civique qui seraient, d'après les exporteurs de mauvais bruitSj faits prisonniers b conduits en Allemagne. . ,Si on leur demandait d'où ils tiennent ; bruit, ils resteraient bouche bée." Et là-des6us, le journal de partir en Lierre contre ces esprits malfaisants et de rier ses lecteurs d'être réservés dans la îception de nouvelles fatales. Tout cela est bel et bon. Mais il est pro-able que ces semeurs de panique ont sim-ement ouï raconter l'histoire lamen--ble des soldats réformés de Verviers, de garde civique de Mons, etc.Mais le journal ,t cependant obligé d'enregistrer des morts ibites, des cas de folies, des suicides. Et i. ennuye les Allemands! D'autant qu'on s rendra encore responsables de ces acci-snts.Il nous faut mentionner ici le cas d'un rocat bien, connu dont la collocation a pro-^qué une grande émotion, après tant autres cas de folies. Ajoutez les suicides cette liste noire et vous aurez la vision ès nette de la vie à Anvers. Il ne faut pas 5 ,,Paniekzaaiers" pour effrayer la popu-,tion. Elle a tous les jours l'occasion de rendre peur et d'avoir crainte. A part çà tout est normal, comme eût t von der Goltz. A Gand. On annonce la mort de M. Hye de Crone, horticulteur-amateur gantois bien connu ^ dont les collections d'orchidées étaient îlèbres dans le monde entier. Une seule de s plantes, aux dernières floralies de 1913, rait été assurée pour une somme de plu-eurs centaines de mille francs. i ut Pays Wallon* Il n'y a rien d'anormal qui se soit pro-uit à Fayt-lez-Manage. Au mois d'août, ennemi a traversé la localité. C'étaient rincipalement des Wurtembourgeois, qui montrèrent assez aimables. Il y eut cependant des engagements aux ivirons entre Allemands d'une part, ngla-is et Turcos d'autre part. A Namur, Les Allemands, malgré tout ce qu'ils ont it déjà depuis qu'ils occupent la Belgique, irviennent encore à nous étonner chaque ur par leur impudence et leur aberration. gr Heylen, révérendissime évêque de Na-ur, qui en a vu de toutes les couleurs îpuis l'invasion, pourrait en témoigner à itiété, ajoute le „XXe Siècle". Sait-on, par exemple, ce que, il n'y a pas en longtemps, le gouverneur militaire de amur vint lui proposer? D'accepter la résidence d'un concert oui serait donné au profit de la Croix Rouge allemande! Vous ne devineriez d'ailleurs jamais où ce concert devait être donné. A la cathédrale, tout simplement. Peu après, autre requête adressée au vénéré prélat : le dit gouverneur le priait de désigner celle des églises de Namur qui pourrait, durant tout le temps de l'occupation, servir à la célébration du culte protestant. Comme Sa Grandeur s'étonnait de ce qu'on osât lui faire pareille proposition, le gouverneur s'étonne publiquement de „cet esprit d'intransigeance". " » # * Contrairement au bruit qui en a couru, „L'Ami de l'Ordre".... et de l'Allemagne continue à faire sa vilaine besogne. * * Touchante lettre qu'une petite fille de cinq ans adresse à un ami de son père, lequel est soldat. Le patriotisme? Mais jusqu'à nos enfants qui en vibrent. Et, souvent, chez ces tout petits, la haine de l'Allemand est déjà ancrée. Après ce qu'ils ont vu et déjà souffert, cela n'est pas étonnant. Voici la lettre: Monsieur, Maman à donner toutes ses literies poui les blaissers. Nous dormons sur un sac à paille et cela nous sembles bien doux. Moi je veux donner ma petite tirelire pour le cadeau du cher roi Albert, et si mon papa vie encore un gros baiser est pour lui et je lui souhaite bon courage. Au 13 de ligue, Dites-lui que nous sommes échapés du feu de Louvain ce n'était pas épatent la-bas. Je prie toujours pour que le bon Dieu conserve mon cher papa, le roi, la reine bien-aimée et tous nos chers soldats. Un grand salut pour tous. Vive nos trois'couleurs noir jaune, rouge. La petite Suzanne Museu, de Saint-Servais-les-Namur, n° 57, * * * L'aumônier de la garnison allemande de Namur avait été sollicité d'intervenir er faveur de civils fait prisonniers sans motif par un groupe de prêtres et religieux belgeÉ qui subissaient depuis plusieurs jours les pires violences. Il eut le courage de leui adresser un discours de véhémentes remontrances, leur reprochant d'avoir commis ur tas d'atrocités sous le couvert de la religion".C'est d'un tact charmant et que devieni la cause de la vérité dans tout ccci? A Turnhout La nourriture .atteint un prix plus étav< qu'à Anvers, par exemple, exception faite pôui le beurre et les oeufs. La grande fabrique de cOutil de Vughes frè res, qui occupait 500 ouvriers a dû cesser le travail, faute de matières premières. Mais, par contre, 60 ouvriers diamantaires ont trouve à s'occuper trois jours par semaine. A Tournai. Il y a eu, par là Belgique, tant de faits encore ignorés et dont le récit nous arrive seulement aujourd'hui, qu'il n'y a. rien d'étrange à rapporter présentement des faits survenus en octobre dernier. Parmi ceux-ci figure la visite du roi de Wurtemberg à Tournai. C'est le 29 octobre qu'il arriva dans la vieille cité. Le major commandant la place — il B'appeile Saal, et l'on s'imagine les jeux de mots et les ,,à peu près" auxquels ce nom prédestiné a pu donner lieu au facétieux pays des ,,Chonq Clotiers" — fit savoir aux bourgmestres et échevins qu'ils avaient l'obligation, s'ils voulaient éviter tout ennui à leur cité, de faire visite au chef Wurtembergois et devaient, pour ce, revêtir leur uniforme officiel. Le bourgmestre et les trois échevins se rendirent . donc au château de Baisieux où s'était installé le roi en question. Celui-ci s'efforça de se montrer aimable et se mit à parler musique, faisant ressortir les mérites de l'école de Stuttgart, comme s'il n'avait jamais été question de guerre ! Ayant fait l'éloge de Strauss, il raconta qu'il était parti de Sedan la veille et avait couché à Namur. La vallée de la Meuse lu: avait paru très pittoresque, ma;3 il ne di1 pas un mot de Dinant par. où il avait passe cependant et où ses soldats avaient faii l'abominable besogne que l'on sait. De Namur. il s'était rendu en auto à Wa terloo, dont il avait visité le champ de ba taille. ^11 confia aux édiles tournaisiens — dont on' devine la gêne douloureuse pen dant cette réception imposée — que, de tou: les monuments commémoratifs, l',,AigI< blessé", de Gérôme, était celui qui lui avail paru le plus beau. Il ne fut guère question de Bruxelles, oî le roi n'avait passé qu'une nuit chea h duchesse d'Aremberg qui tient palais ouverl pour tous les ennemis de la Belgique, et h conversation se termina là, sans qu'un moi fût dit de la guerre et des horreurs qu'elle a déchaînées sur notre pays. A T h y-L e-B e a u d'h u i n. Pas une seule habitation n'a été détruit* par l'incendie. Le village ayant été complè tement abandonné par se>s habitants, les Allemands en ont profité pour procéder au? déménagements d'usage. A l'heure qu'il est un bon auart do la population neet pa* t encore rentrée. Les récoltes des absents ont fait l'objet des seins de ceux qui sont revenus après les tristes journées du mois d'août. Ce village étant éloigné des grandet routes de communications ne reçoit presque jamais li visite des Allemands. Quelques soldats français sont enterrés au cimetière, notamment le lieutenant Courcoul, appartenant à la garnison de Dieppe. C'est à quelques pas de la sortie de ce village, en allant vers Somzée, que le malheureux curé d'Acoz, M. l'abbé Druet, a été assassiné. Les Allemands n'ont pas encore autorise sa famille ni ses paroissiens à lui donner une sépulture convenable. A Nivelles. Le révérend curé-doyen de Nivelles, M. Désiré Corvilain s'était engagé en qualité d'aumônier, lors de la déclaration de guerre. Attaché à la 6e division d'armée, il fut atteint d'une maladie dans les tranchées de l'Yser et vient de mourir à Calais, victime de sa charité et de son attachement à la Patrie. Mise au point. Les Allemands prétendraient-ils compenser la destruction de la bibliothèque de Louvain par une accumulation de documents sur la guerre actuelle 1 Si l'art et l'esprit humain n'en retirent aucun bénéfice, toujours est-il que cette production de volumes, de brochures, de libelles est précieuse à plusieurs titres. Dut. on n'y voir que des preuves nouvelles de la culpabilité de ce peuple, n'est-ce pas un suffisant bénéfice pour nous et ne faudrait-il pas se réjouir de ce flot qui ferait reculer les plus courageux fouilleurs d'archives? La collection de documents pour servir à l'histoire de la guerre de 1914, publiée par l'Universal Bibliothek, dont il a déjà été parlé dans ,,l'Echo Belge", a le dessein de répandre la vérité et de démasquer les adversaires. Employons-la donc à répandre la vérité et à démasquer nos adversaires. Ce n'est peut-être pas agir dans le sens de l'éditeur, mais qu'y faire si les Allemands eux-mêmes s'accusent? Le 2 septembre 1914 le chancelier de l'empire d'Allemagne faisait aiix représentants de 1',,United Press" et de 1',,Associated Press" la communication suivante: ,,Je ne sais pas quelle est l'opinion en ,,Amérique sur la guerre. Je suppose toutefois qu'on y connaît 1''change de télé-,,grammes de Sa Majesté l'empereur avec ,,l'empereur de Russie et le roi d'Angle-„terre par lequel devant l'histoire est don-; ,,née la preuve irréfutable que l'empereur, ! ,,jusqu'au dernier moment, s'est efforcé de-,,maintenir la paix. Ces efforts devaient ,,rester sans effet, parce que la Russie était ,,décidée à la guerre à tout prix et que ,,l'Angleterre, qui pendant dix ans avait ,,encouragé le nationalisme anti-allemand ,,en Russie et en France, laissa passer la ,,brillante occasion qu'elle avait de donner ,,la preuve de l'amour de la paix dont elle ,,avait si souvent fait état, sans quoi tout ,,au moins la guerre de l'Allemagne contre ,,la France et l'Angleterre eût pu être ,,évitée. Si jamais les archives livrent leur ,,secret, le monde apprendra le nombre de ,,fois que l'Allemagne tendit une main ,,amicale à l'Angleterre. Mais l'Angleterre „iie voulait pas de l'amitié de l'Allemagne. Jalouse du développement de celle-ci et ,,ayant conscience que dans plusieurs dominâmes elle était dépassée par l'habileté ,,allemande et par l'activité allemande, elle ,,désirait renverser brutalement l'Alle-,,magne comme elle fit jadis de l'Espagne, ,,de la Hollande et de la France. Elle crut ,,venu le moment propice et l'entrée des ,,troupes allemandes en Belgique fut le pré-,,texte bienvenu de sa participation à la ,,guerre. L'Allemagne fut contrainte à ce fyjjassaffc, obligée de -prendre les devants à ,}eause d'une avance 'projetée de la, part des y,Françaisy avance que la Belgique atten-yydaÂt pour se ranger aux côtés de ceux-ci. ,,Qu'il n'y ait eu là qu'un prétexte pour ,,les Anglais, c'est ce que prouve le fait ,,que déjà le 2 août, dans l'après dîner, ,,-donc avant. la violation de la neutralité , „belge par l'Allemagne, Sir Edward Grey ,,avait garanti à l'ambassadeur français le i ,,concours sans condition de l'Angleterre ; ,,pour le cas d'une attaque des côtes fran-, ,,çaises par la flotte allemande. ,;La politique anglaise ne connaît pas de . ,,scrupules moraux. Et c'est ainsi que le ,,peuple anglais, qui s'est toujours fait valoir . ,,comme champion de la liberté et du droit, ,,s'est allié avec la Russie, le représentant ; .,du plus redoutable despotisme, avec le . ,,pays que ne connaît ni liberté intulec-, ,,tuelle, ni liberté religieuse, qui foule aux ,,pieds la liberté des peuples comme celle des ,,individus. Déjà l'Angleterre commence à ,5remarquer qu'elle a fait un faux calcul et , ,,que l'Allemagne 6e prépare à maîtriser ,,ses ennemis. C'est pour cette raison qu'elle i ,,fait usage des moyens les plus mesquins i .,pour léser au moins dans la mesure du possible l'Allemagne dans son commerce et ,,dans 6es colonies en poussant, sans souci ,,des conséquences pour la communauté de ,,la race blanche, les Japonais à une expé-i ,,dition de brigandage contre Kiau-Tschau, ,,en conduisant le6 nègres d'Afrique au i ,,combat contre le6 Allemands dans les co-,,louie6 et, enfin, après avoir entravé le , ,,service de renseignements de l'Allemagne 5,dana lo monde entier» en entreprenant ,,contre nous une campagne de mensonges: ,,C'est ainsi qu'elle racontera à vos compatriotes que des troupes allemandes ont „incendié des villages et des villes belges, ,,?nais qu'elle taira que des jeunes filles ,ybelges ont crevé les yeux de blessés sans ,,défense sur les champs de bataille. Des y,fonctionnaires de villes belges ont invite y,nos officiers à diner et, par dessus la y,tablcy les ont tués à coups de feu. Au yymépri-s de tout droit des gens, toute la ,,population civile de la- Belgique a été ap-yypelée aux armes etf après avoir accueilli yyairiiablemtnt nos troupes, elle les a, de lu , yfaçon la plus barbare, attaquées dans le ,,dos, à l'aide d'armes dissimulées. Des fem-,,mes belges ont coupé le cou à des soldats y y qu'elles avaient hospitalisés, au moment yyOÙ ils se préparaient au repos... yySa Majesté l'empereur m'a autorisé de vous dire tout cela et de déclarer qu'elle ,,a pleine confiance dans le sentiment ,,d'équité du peuple américain qui ne se ,,laissera pas tromper par la campagne de ,,mensonges que nos adversaires mènent ,,contre nous..." Je me borne à m'occuper de ce qui a trait à la Belgique dans ce document. Rappdons-nous donc en premier lieu le grancl discours du 2 décembre qui valut à Monsieur von Bethmann—Holhveg le plus grand succès de sa carrière. Il y disait: ,,Lorsque le 4 août je parlai de la faute ,,commise en pénétrant en Belgique, il ,,n'était *pas encore établi si, dans cette ,,heure de péril, le gouvernement de Bru-,,xelles ne se résoudrait pas à épargner le ,,pays et ne 6e retirerait, par manière de ,,protestation, vers Anvers. Après la prise », de Liège, il a été adressé, à la requête de ,,notre état-major, une nouvelle somma-,,tion à Bruxelles. Pour des raisons d'ordre y,militaire la possibilité d'un développement yypareil devait être réservée en tout état de y,cause le J/. août. Il y avait déjà des indices ,yde la culpabilité de la Belgique à ce mo-yyment. Les preuves écrites positives manquaient, mais les hommes d'Etat anglais ^connaissaient ces preuves." Jusqu'à présent on s'était borné à mettre en jDarallèle la déclaration du 4 août et celle du 2 décembre. Il en existait une troisième, celle du 2 septembre, tout aussi officielle, tout aussi solennelle que les deux autres, puisqu'elle émane de Monsieur von Bethmann—Hollweg en personne. Le 4 août, il disait, dans la certitude grisante du triomphe : ,,Nous avons péché contre la Belgique, mais qu'est-ce que cela fait!" Le 2 septembre, un correctif se glisse dans la déclaration: yyNous avons péchéy par la faute de la f,Belgique qui n'attendait que les Français ,,pour se joindre à eux". Le 2 décembre, le ton a changé avec la situation: ,,Nous n'avons pas péché. Nous avions le droit d'attaquer les Belges qui avaient violé leur neutralité, avec le concours des Anglais. Nous savions cela, mais je ne pouvais le dire le Jf. août, pour des raisons d'ordre militaire". Nul doute que ces raisons ne cessassent . de valoir _ au moment. du refus de la Belgique d'obéir à la seconde sommation, c'est-à-dire le 9 août. Alors pourquoi Monsieur von Bethmann—Hollweg n'a-t-il pas fait état do son grand et redoutable secret le 2 septembre dans sa déclaration aux journalistes américains? Il serait indispensable pour les historiens futurs que le chancelier désignât une fois pour toutes la version à laquelle il tient le plus, parce qu'elle approche le plus de sa vérité, celle du 4 août", celle du 2 septembre ou celle du 2 décembre. Ou si c'est une quatrième à venir à laquelle il donnera le choix ! Ce point liquidé, il reste un. second fait dont} l'importance est considérable. Songeons ^ simplement aux souffrances qu'il valut à la pauvre Belgique. On a cha-ngé do crimes ses habitants non seulement aux yeux du peuple mais surtout dans l'esprit des soldats allemands. Il en est résulté le^ horreurs dont le monde frémit encore. On pouvait croire à une conjuration anonyme, irresponsable, irrésistible d'une population indignée par des rapports mensongers qu'elle croyait authentiques. Tout au moins est-ce là la version qu'on essaie de faire prévaloir présentement et par laquelle il ne faut pas qu'on se laisse abuser. Ah! ce serait trop facile de rejeter la responsabilité de ces mensonges sur de vagues folliculaires allemands qui n'ont même pas signé leurs calomnies. Non ! non ! ces journalistes ont agi avec un rare esprit de discipline en collaborant avec leurs maîtres 'à une campagne qui eut les pires effets. A la fin du document que vous venez de lire, n'en voyez-vous pas la confirmation indéniable?Et maintenant que des déclarations formelles, émanant de hautes personnalités du monde chirurgical allemand, de directeurs de lazarets et d'hôpitaux, lesquelles furent publiées dans la Kolnische Volkszeitung et le VorwàrtSy ont réduit à néant la légende des yeux crevés, maintenant que des documents criants d'évidence ont démontré que jamais un appel au* armes ne fut adressé à la population civile belge, ni avant ni après le passage des troupes allemandes, M. von Bethmann—Hollweg n'éprouve-t-il pas le besoin irrésistible de déclarer aux représentants de l'United Press et de l'As-sociated Press qu'il a fait erreur le 2 septembre 1914? Attendrons-nous longtemps ? Charles Herbiet,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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