L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 november 1917
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s.n. 1917, 13 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pz51g0k416/
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4ème Annee n°. me 5 eeiras marai 13 novemore I9r? L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores. »ïoiarraaï cgiaoSidieri du tnalïm paraissant era Hollande Belge est notre nom de Famille( Toutes les lettres doivenî être adressées au Ibureau cils rédaction : IV. Z. VOORB1URGWAL* 234-240, AM STERDAM. Téléphones: 2797 et B'7'7«e5. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, Louis Piérard, Comité de Rédaction. ^ B^ersé Chasubry. Emile Paimugiré. ^ Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hoilar.de fl. 0.7 5 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre sévère rfs S.S. Benoit XV, Pape, à S. M. Apostolique I. R. Charles, Empereur d'Autriche, roi de Hongrie, etc., etc. ,}Très cher Fils, C'est l'âme angoissée que je vous adresse ce pli, que votre Majesté voudra considérer, non pas comme un simple document d archives, mais cc-mme le résultat de mes pensées et le cri de mon coeur. . S E. le cardinal secrétaire d Etat vient de mettre sous mes yeux les pièces les plus importantes du dossier de l'Autriche en ces dernières années. A ce propos, une double parole que je suis incapable d'éloigner, revient obstinément à mes lèvres, c est celle de nos livres sacrés: .,1a vérité délivre les hommes — et la justice élève les nations". Que votre Majesté s'arme de courage en même temps que de sang-froid, qu'elle ose regarder la vérité en face, et qu elle sache subir déjà les rigueurs de la justice. Il n'entre pas dans nos intentions de discuter" ici sur le point de savoir qui a voulu la çuerre actuelle et quel est le grand coupable. Je ne veux retenir aujourd'hui, parmi les éléments de culpabilité, que la part qui revient à l'Autriche. Cette part de responsabilité est lourde. C'est l'Autriche qui a déclenché le cataclysme, en adressant a la Serbie un ultimatum inacceptable, c'est elle qui achemina le différend vers un dénouement violent, en fermant longtemps l'oreille à toutes transactions raisonnables, modérées, justes. L'Autriche désirait la guerre avec la Serbi. Elle fut l'initiateur du conflit actuel. C'est chez elle qu'on trouve la source de ce fleuve de sang répandu par près de dix . millions d'hommes.^ Vision atroce! J'entends votre Majesté s'écrier, à cette vue: ,,Ce n'est pas moi, Saint Père!" Elle a raison. La responsabilité remonte à votre prédécesseur, qui a l'excuse de l'âge, et-qui, sans nul doute, fut mal conseillé. Poids énorme, que Dieu a pesé déjà. Néanmoins, aujourd'hui vos épaules portent, en même temps que la pourpre, le fardeau accepté par François Joseph. Telle est exactement la vérité. La réponse que vous m'avez fait tenir, en suite de la note pontificale,, laisse cette origine dans l'ombre, comme s il suffisait pour échapper aux conséquences d'une telle constatation -de s'aller laver les mains comme fit Ponce Pilate. Votre Majesté est trop instruite des vérités de l'Evangile pour ignorer que le chrétien, quelque haut placé qu'il soit, est dans l'obligation logique de conformer sa vie à la vérité, qui est la chose elle-même de Dieu: Ego sum veritas et via. Elle n'hésitera donc pas, j'en suis convaincu, à obéir à la voix divine, d'autant plus qu'en sa qualité de prince catholique elle signe ,,en fils très oôt:i>-s€m>t" et que la volonté de Dieu est l'objectif de toute existence humaine. Fiat vc l,untas tua, répétons-nous chaque jour. Mon désir formel, si je dois dire mon ordre, je le dirai, est que votre Majesté, en ce qui la concerne, réponde au désir de sou peuple, et', sans s'embarrasser des réticences ni des habiletés de ses ministres, renonce a la guerre et fasse la paix> dans le plus bref délai ,quel prix que doive lui èoûter une telle solution; qu'elle se conforme à la vérité et à la justice, avec le seul souci de l'approbation divine et de la soumission aux lois éternelles. Une telle résolution, ferai-je remarquer, est en conformité avec le devoir et avec le d ir de tous vos peuples; Car, ainsi que l'a déclaré Suarez, que l'Espagne célébrait ces jeurs-ei à Grenade: ,,la souveraineté existe ( . s le peuple et n'est que déléguée aux r .. révocable même s'ils en usent mal". Et le peuple de votre double royaume, je le sais, exige la paix. Vous la lui devez. \ cire Majesté m'objectera vainement, pour 6e refuser au devoir envers Dieu et f.-- .1 sa nc.tion, qu'elle est liée par des | alliances et des traités, en vue de la conti-iiunion de la guerre. D'abord aucun traité n'Oblige à l'injustice et à l'iniquité. Ensuite quelle valeur souhaitez-vous que s'attache à une alliance, qui rassemble, en des liens dangereux, voire criminels, un monarque qui se dit apostolique, c'est-à-dire remontant par le^ Apôtres jusqu'à Jésus-Christ lui-même, et des princes dont l'un appartient à Luther et a voué sa vie à ce qu'il appelle la destruction de la1 superstition romaine, et dont l'autre, serviteur de Mahomet, commande à une secte contre laquelle vos ancêtres ont combattu et qu'il-n'a pas dépendu de leur bravoure de chasser à jamais du sol de la chrétienté ? L'alliance suprême, la seule qui vaille, car elle est au-dessus de tout, est celle qui lie à Dieu lui-même et c'est au titre sacré que votre Majesté nous reconnaît: de Vicaire de Jésus-Christ, que je vous rappelle au devoir. L'ordre du Souverain-Maître s'adoucit, en passant par me3 lèvres, jusqu'à prendre les inflexions tendres de l'amour paternel. Votre Majesté eût-elle souhaité vivre à une époejue où le Pontife, semblable à Moïse courroucé, parlait parmi la foudre et les éclairs? En d'autres siècles, mes prédécesseurs dans la chaire de Pierre ont dû parler plus durement pour se faire entendre. L'Eglise a d'autres armes que la douceur. Le Pape reste libre et maître de lancer demain, s'il plaît à Dieu, le grand interdit sur l'Autriche catholique, de frapper de peines canoniques tous les dignitaires ecclésiastiques, de suspendre toute vie religieuse, et de maintenir ces sévérités aussi longtemps que votre Majesté n'aura pas rompu avec l'hérétique et le schismati-que, et qu'en dépit de toute vérité et de toute justice, et contrairement au voeu unanime de ses peuples, elle continue une guerre injuste dans 6a cause, inhumaine dans ses moyens et qui doit fatalement abbutir à une catastrophe. Dois-je rappeler à votre Majesté que, lorsque Théodose le Grand, après la répression sanglante de l'émeute de Thessalonique, se nréeeata aux portes, de» la cathédrale de Milan, Ambroise interdit à l'empereur l'ac cès des autels consacrés au Dieu de mansw tude et de miséricorde, et le tint, plus d'un année durant, courbé sous l'anotnème? A jouterai-je, enfin, à ma plainte, oes pa rôles de Saint Ambroise au même: ,,Je ne puis prier pour toi, si tu as le mains tachées de sang... Un empereur n doit pas craindre la liberté de parole ; u: prêtre ne doit pas cacher sa propre pensée'1 J'espère, je suis sûr que l'appel du pèr à l'enfant prodigue suffira à lui seul, san être appuyé d'aucune rigueur. La conduite de l'Autriche, au cours d cette guerre, a coûté déjà la vie à un Pape Pie X de Sainte mémoire. Quelle facilit que votre Majesté pense posséder, de fair ou de défaire à son gré les pontifes, qu'ell ne compte pas avoir aussi aisément raison d son successeur. J'envoie à Votre Majesté, ainsi qu'à S Majesté l'Impératrice et Reine, ma béné diction apostolique. Benoît XV". J'ai transcrit cette lettre, que le plu grand des hasards a mise entre mes mains sans être en mesure d'en garantir la strict authenticité. La ,,Kolnische Zeitung" an nonçait, ces jours-ci, une lettre pontificale Est-ce la lettre qui précode? Auger de Busbeck. ■ -v' ffQ» * ii ■ ■ la vislÉs fisnçahe su l'Aisne Pour tout bon Boche il est entendu qu les troupes impériales ne peuvent jamai être vaincues. Quand les soudards du kaise: attrapent une frottée, comme récemment ; la Malmaison, et sont obligés de s'en aile: sans tambours ni trompettes, ils reculen ,,suivant notre plan", assure avec le plu grand sérieux Lugendorf. Quand les Fran çais annoncent avoir pris un butin oonaidé rable, aussitôt Wolff — comme ce fut encon le cas ces jours-ci — prétend que cette asuer tion ne correspond en rien à la réalité, le canons capturés étant d'ancien modèle et si trouvant du reste en partie détruits, soi par le feu de l'ennemi, soit par les explo siens provoques, par les ,,tapfere" — tou jours — soldats allemands. Malheureusement pour Wolff certain journaux allemands ont été plus francs e ont avoué sans ambages que les ,,tapfere' régiments ^du kronprinz avaient reçu m ,,swing" assez bien appliqué. La ,,Koel nische Zeitung" notamment a écrit ce qu suit: :Les Français ont réussi à nous porte: un coup très dur sur le front au nord d l'Aisne. Leur attaque a été menée avec de forces considérables. En raison de l'intensit du feu de l'artillerie française, il nous a et impossible de faire avancer nos réserves e d'amener en ligne nos munitions et notr ravitaillement. ,,D'autre part, une attaque de flanc forç, nos troupes à reculer. Nous avons subi de pertes a-mères en hommes et en matériel.' Et dire aprè3 cela qu'il ee trouve encor des gens pour croire aux communiqué Wclff! Pauvres diables! —■ Les aigSss noirs descende par ies „as" français. Lo tableau de chasse de l'aviation français est particulièrement éloquent et nous donne d'après les journaux allemands, le nombre d« ,,as" boches descendus par les ,,as" français. Comme on le verra par cette liste, chaqu nom indique le nombre des avions français o anglais qui avaient été comptés comme abattu par ceux qui vinrent ajouter leurs noms à 1 liste funèbre allemande : Lieutenant Werner "NVoss, de Crefeld, décor de l'ordre pour le Mérite (la plus haute ré compense allemande), 47 avions. Capitaine Boélke (ordre pour le Mérite), 4 avions. Lieutenant Wolf (ordre pour le Mérite), 3 avions. Lieutenants Schaeffer (ordre pour le Méri te), Almenroeder, 30 avions. Lieutenant von Richthofen (ordre pour 1 Mérite), frère de 1' „as des as ' allemand, 2 avions. Lieutenants Wintgens, Baldamus, 18 avions Lieutenant Frankl, 17 aviçus. Lieutenant Immelmann (ordre pour le Me rite), 15 avions. Lieutenant Dossembach, sous-lieutenant Na thanael, 14 avions. Sous-lieutenants Festner, Pfeifer, lieutenant Manschott, Hohndorf (ordre pour 1e Mérite) Arigi< Tutschek (Autrichiens). 12 avions. Lieutenants von Kendell, Kirmaier, Tlieil 1er, Seifert, 11 avions. Lieutenant Thulzer, capitaine Belir (ordr pour le Mérite), 10 avions. Lieutenants Lefferes (ordre pour le Mérite) Sehulte, 9 avions. Lieutenant Parschau (ordre pour le Mérite) sous-lieutenant Schilling, 8 avions. Sous-lieutenant Immelmann, 6 avions. Lieutenant Riesinger, 4 avions. Les immeubles détruits en Belgique Les immeubles détruits à Ypres sont ai nombre de 3700 ; ceux détruits à Louvain de 1120 ; ceux détruits à Surice, 130 ; à Poul seur, 25. Par province les destructions son les suivantes : Anvers, 3553 ; Brabant, 5833 Flandre occidentale, 16.000; Flandre orien taie, 2500; Hainaut, 3500; Liège, 3444 Lirabourg, 125; Luxembourg, 3000; Namur 5243. Au total, 43.198 immeubles. Il y a un m 13 novembre 1910: Sur VA ncre les Bri Uwmiqu-es occupant Saint Pierre Diino-n Beatu/ni/mt Hamel et font 3300 pri-sonm/rs —Les Serbes s'empirent du village d-'Ivei (Tchema), fo<n:t 1000 prisonnçrs et capta rent. 16 çanpn^ En Belgique. La Presse embochée. s (De notre correspondant 'particulier 1 dé BruxeUes.) ^ Si l'on considère la puissance de l'or al-s lemand et les résultats obtenus dans certains pays alliés — hélas ! la situation actuelle re-0 met la question en jeu — on comprend mieux la mauvaise besogne faite en Belgl-^ que occupée par les journaux censu- 0 rés et l'on peut mieux mesurer^ la 3 puissance de cette arme qui sert à 3 semer le découragement, à ruiner les espérances. Même en France elle a exer-x cé ses désastreux effets grâce à la vénalité des Almereyd-a, Bolo-pacha, Margulies et autres Lencir qui voyageaient entre Paris et Berne plus facilement qu'en temps de paix. Les Boches sont généreux avec l'ar-3 gent de3 autres. N'ont-ils pas remis à l'un , des individus compromis dans la dernière ï affaire une Gomme de dix millions en billets - de banque empruntés dans les pays envahis ? . Et pourquoi ? Pour acheter un seul journal! Oh! il ne s'agissait pas dans les colonnes de cet important quotidien de prêcher la paix à tout prix et de casser les vitres. Il " fallait agir prudemment et doser le découragement en évitant les ciseaux d'Anastha-sie. Il s'est trouvé des individus pour accep-» ter cette vile besogne et un ambassadeur, ancien hôte de la'France (il est vrai qu'il était Turc), pour visiter les Etats Centraux ^ moyeu n a nt la forte somme, et écrire une 3 série d'articles d'une nature telle qu'on devait éprouver en les lisant ce fatal découra- 1 gement qui fait plus de' victimes qu'un bul-•* letin de défaite. Une des lettres de F. I. & Mcuthcn, représentant du ,,Journal" en 5 Suisse, disait — et ceci éclaire les faits d'une singulière lumière: ,,De son propre a'veju, Munir pacha a écrit dé Suisse à M. de Beth- 5 mann-Hollweg pour l'informer de l'enquete ' dont il était chargé par le nouveau prcprié-3 taire du ,,Journal", et le chancelier lui a * aussitôt répondu ou fait répondre qu'il se-~J rait le bienvenu à Berlin comme à Vienne. Il a même été le bienvenu depuis la frori-" tière, où l'attendait un wagon spécial qui est resté à sa disposition pendant toute là 3 durée -de son séjour sur le territoire des deux 3 empires. L'ambassadeur du ,,Journal" auprès des cours austro-allemandes a été t reçu avec des honneurs dont vous auriez ; peut-être, en~d'autres circonstances, quelque i droit de vous enorgueillir. ,,C'est dans son wagon spécial que Munir ^ pacha a ramené, en Suisse les propositions 3 de paix séparée qu'il est officieusement char- 1 gé de soumettre au gouvernement de la Ré- 2 publique, ou du moins de faire connaître t à l'opinion française, par la voie du ,,Jour- 3 nal", propositions qui consistent dans la demande de trahir nos alliés au profit de l'Al- i- lemagne et l'offre monstrueuse de partager = avec elle les dépouilles de la Belgique. " Et voilà comment, à l'usage des lecteurs - d'un journal français, on fait une en-3 quête dans les pays ennemis de l'Entente. Et ici nous pouvons comparer. La - /presse) en Belgique occupée, est presque k toujours livrée pieds et poings liés aux 6 Allemands, quel que soit le journal qu'on • lise, — à part les excellentes et patriotiques feuilles du genre de ,,La Libre Belgique" et les journaux d'informations comme le Q ,,Lloyd Anversois". Elle est allemande par sa direction et son personnel ou par la ;S politique qu'elle sert. Le ,,Bruxellois, par exemple, pourrait aussi bien 6'appeler ,,Die e Berliner". C'est un organe entièrement 1 boche fabriqué à la Kommandantur ou peu s s'en faut. Mais les autres papiers? Ceux-là sont plus prudents, plus discrets, plus é dangereux. Ils se donnent' l'air d'être _ belges ou ils essaient de se le donner. Ils prétendent envers et contre tous qu'un ) journal est une nécessité et que sans la presse nos compatriotes seraient trop dé-^ primés. Excuse facile qui s'écroule devant une argumentation sérieuse. La vérité est tout autre. Les directeurs de journaux pu-3 blient ceux-ci pour s'enrichir parce que la î concurrence est nulle et le nombre des annonciers toujours plus important. Ceci . pour les organes qui justifient d'un gros tirage. Quant aux autres, ils laissent payer le déficit par la Kommandantur. Rien n'est plus facile. Les Boches cont prêts à verser l'or en pluie sur les traîtres s et le3 vendue. Les journaux publiés , en pays occupé sont, en général, fortement arrosés par nos ennemis. Il y a des exceptions, mais elles sont rarissimes. Les services qu'ils rendent valent d'ail-3 leurs qu'on paie largement. Leurs bulletins politiques sont perfides avec adresse. Les ' progrès des alliés publiés sans qu'on y attache d'importance, les progrès des austro-boches présentés de telle façon qu'après la lecture de cet aperçu il n'est pas un optimiste qui ne sente le doute pénétrer son - âme. Sous forme d'entrefilets, tciis les événements du jour sont commentés. La façon de les préparer vaut mieux que le plat lui-même, — sauce qui fait passer le poisson. Et là encore les plumitifs embochés mon- i trent, avec fierté, toutes les ressources de leur talent. Enfin, il y a la rubrique des 1 "arrêtés allemands — officielle celle-là —, : la moins dangereuse. Car ce sont les autres . qui font des victimes ou qui ont fait des ! victimes parmi ceux des .nôtres restés au ■ i pays. Heureusement, leur nombre est réduit. On s'est bientôt aperçu de la Manoeuvre et. les esprits vraiment forts — ,,le3 pa-triotards" comme les journaux les appellent — oilt cessé de parcourir ces colonnes où le poison est savamment dosé. Les journaux qui paraissent en Belgioue - ne perdent pas leur temps. Ils gagnent de , l'argent, beaucoup d'argent malgFé le prix j . très élevé du papier. D'où vient celui-ci? i \ D'Allemagne et d'Autriche. Il y a des ac- - J commodements avec le ciel allemand. tfos lecteurs connaissent, par les extraits j que nous en publions, la ligne de conduite des papiers.embochés. Ils ont pu se faire un jugement, par la lecture de ces extraits, de la valeur des gazettes. Il est une autre satisfaction pour les ,,patriotards" — dont nous sommes, aveo fierté —•: souvent la justice belge a rendu des ordonnances contre cette presse salariée ou embrigadée — grâce à des profits discrets — par l'ennemi. Certain journal gagne ses mille francs de bénéfice net par jour. Pour trois cent soixante-cinq mille francs le directeur croit pouvoir consentir chaque année aux Boches des concessions répétées. Mais,né prudent,élevé dans ce sérail dont il connaît les détours, il ordonne à ses collaborateurs de louanger in directement l'Allemagne en critiquant toutes les institutions belges. Au lecteur de conclure. Voici longtemps, du reste, qu'il a conclu. Il n 'est personne qui ne sache la valeur exacte de chacune des feuilles publiées au pays. Et ceux-là aussi devront prendre la fuite qui ont pu, sous le contrôle allemand, poursuivre de leur haine les Belges restés purs de tout contact avec l'ennemi, eux qui ont pactisé ou frayé volontairement — et volontiers — ,avec celui-ci. Il faudra un bon coup de balai pour nettoyer ces écuries. Et il y a gros à parier qu'aucune de ces feuille; n'aura le front de continuer sa publication au jour de la délivrance. Von Falkenhausen emportera dans les impedimenta de son armée d'embusqués et de tire-au-flanc les derniers numéros des dernières gazettes, avec ceux qui les ont conçues, lancées, écrites et propagées et qui — contrairement à la parole biblique —, ayant toujours été les derniers, resteront les derniers ! Les Boches exigent de nouvelles carte; d'identité. Les photographies ayant déjà gerv: ne seront plus admises. Le public devra échanger ses anciennes cartes contre de nouveaus cartons. De la sorte les photographies de tous les habitants seront aux mains -de nos ennemis. Rien de plus simple pour suivre une piste, k cas échéant. Toutes les personnes ayant atteint l'âgo de lo ans doivent posséder une carte d'identité Les Boches ont aussi pensé aux habitants de la province venus habiter la capitale. Eus aussi devront échanger leurs certificats. Toui est prévu : changement de domicile, mariages arrivées d'évacués, etc.... Les Boches auronl réussi à mettre tout Bruxelles en carte. Encore une victoire. * * * On apprend la mort du père Van Ortroye qui appartenait a la Confrérie des Bollandis-tes, décédé à l'âge de G4 ans, après 46 années de vie religieuse. * * {j La commune de Molenbeèk-St-Jean va fon der une école du 4e degré rurale. Les terrains appropriés à l'organisation de la culture maraîchère sont déjà achetés. * * * Le prix du pain est porté de 64 à 68 centimes le kilo. Il n'y a que les rations qu: n'augmentent paal * * * Un pardessus se paie 400 francs, un epstume. veston 300 franfcs, une chemise 40 francs. Les prix de tous les autres articles d'habillement sont à l'avenant. Aueei ne fait-on plus toilette et te>l dandy connu pour son élégcnce endosse aujourd'hui un frac rapé dont il n'eût pas> voulu, autrefois, pour son palefrenier. * * * Faute de charbon, la Banque Nationale esi obligée de fermer ses bureaux et galeries de coffres-forts, tant à "Br"-:<~.lles qu'en province à 2 heures de l'après-midi. A Aevers Le 15 août nous avons annoncé, d'après ,,Les Nouvelles", la mort de M. Gabriel Franck, négociant en tapis d'Orient, fusillé par nos ennemis. Aujourd'hui cette information est ccntrouvée, — très heureusement.* * * L'accountant Sandbergen, de Deurne, est — ainsi qu'on l'a appris — nommé professeur à l'Université von Bissing. C'est encore d'un individu lamentable que le6 Boches se servent. Ce Sandbergen est un métèque venu de Hollande se nicher à Anvers après une affaire assez délicate ou pour mieux dire assez indélicate qui l'obligea à fuir son pays natal. Les journaux spécialistes des accoun-tanten ont parlé à l'époque de cette histoire née d'un bilan trop fameux. Ce n'est pas Sandbergen qui donnera plus de lustre au parti aktiviste. * * * Les soldats boches ont découvert à bord de l'allège ,,Léopold", — patron Somers, — cinq Belges qui s'y étaient cachés pour passer en Hollande. Us se trouvaient dans la cabine de l'aide-batelier lorsque la perquisition eut lieu. Les cinq patriotes, le batelier et son second ont été arrêtés et conduit; séance tenante rue des Béguines. Us seront jugés par un tribunal militaire. * * * Nous apprenons le décès de Messire Hippo-lyte Gustave de Duve, né à .Anvers le 16 juin 1826. Le défunt était 1e frère de feu Monsieur le notaire Antoine de Duve et de feu le Révérend' Père Auguste de Duve, de la Compagnie de Jésus. A C5 si su si On mande à l',,Algemeen Handelsblad': que les Allemands ont concentré à Gand 1200 chalands et 300 remorqueurs employé? au transport du gravier et du ciment destiné au front. Le nombre de ces bateaux est si important que les aviateurs alliés ont répété leurs raids. Les matériaux proviennent pour la plus grande partie d'Hoboken. cù les fabriques les travaillent. Les derniè-attaques aériennes au sud d'Anven mblent avoir eu jîour but les usines d'Ho boken. Les opérations militaires HoiiveatEi siscès pour nos ira» en Palestine. Les troupes du généraI Allenby poursuivent leur marche. — Elles s'emparent île plusieurs canons et lont 7W prisonniers. — Nombreux détails sur les dernières opérations. La situation sur les autres fronts. Sur le front occidental. Vaines tentatives allemandes vers le Bois de Chaume (Communiqué officiel) PARIS, 10 novembre. Vive activité d'artillerie dans la région du canal de l'Oise à l'Aisne. De violents combats d'infanterie se livrèrent dans le secteur du Bois de Chaume. Les Français rétablirent leur position après plusieurs contre-attaques. Vaines tentatives des Allemands dans lea Vosges. (Communiqué officiel.) PARIS, 11 novembre. (Havas.) Des raids allemands au nord-ouest de Reims et au nord de Samogneux échouèrent à la suite du feu des Français. Sur le front dans le Bois de Chaume de part et d'autre l'artillerie continua à déployer de l'activité. En Woevre, au nord de Fliry, les Français réussirent à s'introduire dans les lignes allemandes. Us retournèrent en ramenant un certain nombre de prisonniers. Dans les Vosges, après un violent bombardement préparatoire, les Allemands firent une attaque sur les tranchées françaises sur 1 ' H artmannswillerkopf. Après un violent corps à corps les troupes françaises repoussèrent complètement les Allemands, qui avaient réussi à prendre pied ferme pendant un instant dans une de nos lignes de ga.rds. Une autre tentative, des Allemands ne donna aucun résultat. Partout ailleurs la nuit fut calme. Violentes actions ti'arîiHeile sur le front français. (Communiqué officiel.) PARIS, 12 novembre. (Reuter.) Au cours de la journée aucune action d'infanterie ne se produisit. En Belgique, dans le secteur de Papegaard, et sur la rive droite de la Meuse, près de la cote .344 et dans le Bois de Chaume, de violentes actions d'artillerie se produisirent. Les Britanniques étenuenc leurs progrès au r.ord de Passchendaeie (Comm unique officiel) LONDRES, 10 novembre. L'attaque de ce matin fut exécutée par des troupes britanniques et canadiennes, sur un front de plus d'un mille, de part et d'autre de la route de Passchendaeie à West Roosebekc. Avant l'attaque il tomba de fortes pluie? qui persistèrent toute la journée durant. En dépit du bauvais temps ncs troupes étendirent leurs progrès sur, la crête et firent des prisonniers. Sur l'aile droite les bataillons canadiens gagnèrent du terrain sur le sommet de la crête au nord de Passchendaeie et atteignirent leur objectif déjà très tôt dans la matinée.Sur l'aile gauche les bataillons britanniques passèrent à l'assaut de la partie ouest <io la crête et atteignirent également leur objectif, malgré que le terrain soit marécageux aux environs du Paddebeek. Plus tard dans la matinée l'ennemi entreprit de violentes contre-attaques. A l'issue des âpres combats qui continuèrent pendant la majeure partie de la journée l'ennemi réussit à reconquérir quelques-unes des positions avancées que nous venions d'occ-u-per.Le mauvais temps persiste. Ce matin les troupes du West Yorkshire réussirent, un raid au nord de Lens. Elles bombardèrent les abris souterrains et ramenèrent des prisonniers après un violent combat corps à corps. L'ennemi subit de fortes pertes. Actions aériennes. ( C omm u niqvré offi ciel. ) LONDRES, 10 novembre. (Reuter.) Le maréchal Haig annonce: Hier le temps fut meilleur, de sorte que l'activité dans les airs fut très intense. Notre artillerie bombarda aveo succès plusieurs buts, tandis que nos avions firent des observations et prirent des photographies. I)e3 avions volant à faible hauteur firent des attaques répétées sur des troupes de transport auxquelles ils infligèrent des pertes. Pendant les dernières 24 heures trois tonnes de bombes furent lancées avec succès sui les quartiers et les champs d'aviation ennemis. Au cours des combats aériens un avion ennemi fut abattu; cinq autres furent obligés d'atterrir. Deux de nos avions manquent. Actions d'artillerie dans fa contrée de Passchendaeie. (Communiqué officiel.) LONDRES, 11 novembre. (Reuter.) Pendant la nuit de fortes pluies sont tombées. L'artillerie ennemie bombarda nos positions à Passchendaeie est le terrain occupé hier au nord du village, mais aucun combat d'infanterie ne se produisit. Au oours de la nuit dernière nous fîmes un rr.i " réussi au nord-ouest de Warneton. Les troupes britanniques organisent le terrain conquis. <Communiqué officiel./ LONDRES, 11 novembre. (Router.) Le .natin, de bonne heure, un raid ennemi sui nos positions à l'ouest de Lens fut repousse aveo des pertes pour l'ennemi. Sur le front de bataille, hier, nous avons continué l'organisation du terrain conquis. Le temps est tempétueux. Hier il a plu presque pendant toute la journée, ce qui entrava fortement les actions aériennes. Pendant la nuit il plut également, de sorte que les grenadiers durent renoncer à leurs expéditions. Les avions qui entrèrent en action rentrèrent indemnes. Raids aériens sur St. Denis Westrem et Bruges. LONDRES, 11 novembre. (Reuter.) L'amirauté rapporte: Dans la nuit du 9 novembre nos hydro-aéroplanes firent un raid réussi sur les ouvrages militaires à St. Denis Westrem et sur les docks de Bruges où un grand incendie se déclara. Tous no# appareils rentrèrent indemnes. Sur le front italien. Héroïque résistance de certains détachement* (Communique officiel.) ROME, 11 novembre. (Agence Stefani.) Hier matin, de bonne heure, après un bombardement préparatoire qui avait comanen» cé la nuit précédente, l'ennemi avança jusqu'au delà de notre ligne d'observation dans la contrée d'Asiago et fit une attaque sur nos positions avancées de Gallio et du Monts Fcorragh (cote 1116), dont il parvint à s'emparer après une lutte archarnée. Un détachement d'assaut et un détachement des 29me et 30me brigades de Pisa et des 77me et 78me de Toscane, ainsi que le 5me régiment de bersaglieri, reprirent la position par une contre-attaque énergique. Ils mirent l'ennemi en fuite et firent une centaine de prisonniers. Sur le Piave nos troupes de cou vertu m repoussèrent des détachements ennemis qui firent une attaque sur les cotes de Va.ldo-biadeno et repassèrent sur la rive droite. Ensuite elles détruisirent le pont de Vidor. Sur le cours moyen du fleuve des échange# de coups de feu eurent lieu. La brillante résistance des Italiens LA HAYE, 10 novembre. La légation d'Italie reçut de Rome le télégramme suivant:Les troupes italiennes ont brillamment accompli leur repli, conformément au plart préconçu. Etant donné que le Tagliamento était presque à sec, il ne constitua plus ua obstacle pour l'ennemi. Par leurs opérations sur l'aile gauche extrême, sur les collines aux environs de Pinzano, le corps d'armée du général Di Giorgio et les divisions de la 3e armée ont retardé l'avance de l'ennemi sur le Tagliamento et menacèrent gravement de la sorte l'ail# droite de l'ennemi et se3 communication# avec Codroipo. Le repli s'exécute dans un terrain sillonné de torrents, tels que le Limenza, qui ne forment qu'un court arrêt sur lequel les arrière-gardes italiennes peuvent appuyer leur résistance pour couvrir le gros de l'armée .qui se retire des cours moyen et ba# du Tagliamento Partout les troupes italiennes entretiennent un contact étroit avec l'ennemi et il importe de citer à ce sujet les groupes d'autos mitrailleurs, le? bersaglieri cyclistes des 2e et 4e divisions, la 4e brigade de grenadiers et d'autres divisions dont les contre-attaques prouvèrent une fois de plus la I vaillance des troupes italiennes. Le corps d'armée du général Di Giorgio se distingua tout particulièrement. U retient l'ennemi et lui tient tête avec une endurance admirable. En poursuivant son action contre l'aile gauche extrême des Italiens, l'ennemi tente de forcer les vallées pour nous empêcher de tenir tête définitivement. Il faut citer également le corps de la zone de la Carnioie qui, tout en se retirant, déploie une activité ininterrompue tandis que l'ennemi se dépense en efforts pour empêcher nos mouvements. Le réveil de l'ardeur combative des troupes italiennes nous autorise à envisager avec calme la marche future des'opérations. Sur le front oriental Vaines tentatives ennemies (Co mmuniqué offi ci el ) PETROGRADE, 9 novembre. Sur lo front nord, dans la région de Fricdrichstadfc et de Dobe, des détachements allemands peu nombreux exécutèrent deux tentatives d'attaque sur nos postes avancés, mais ils furent repoussés. Sur les fronts sud-ouest et roumain échange de coups do fusil. Sur le front roumain. Un succès local russe au nord do l'embouchur# du Camaroul. ( C ommuniq u-é o ffl d-el • ) JASSY, 9 novembre. Hier l'ennemi fit âne attaque sur les positions russes à 6 . ilcmètres au nord de l'embouchure du Ba-marcul, dans la direction de Bistritza. A la suite d'une contre-attaque les assaillants furent mis en fuite. Les Russes s emparèrent de fusils, de grenades à main et d'&u-| tre matériel

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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