L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 09 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm14q55/
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3&*"e Annee N°. 867 "g cents yetiorecn y mars v&rsr L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien du matin paraissant en Mîantile. •>r«6**S6aâr '"£» "5■' ■■■' \ ..... • .-... -r .v .w Beige est mire nom de F amitié. Toutes les lettre» doivent être adresséfis nu bureau de rédaction : N. Z. VOOBBUBGWAIv 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers, „ ,, _ , . „ ( Charles Bernard, Charles Hertlet, Comité de Rédaction: j Reîl6 chambry, EnîiIe i.ain.,aré. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser â l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnementec Holiandefl. 1.50 par mois. Etranger H.2.00 par mois Annonces; 15 cents la ligne. Réclames: 20 cents la ligne. Le prêtre-soldat 1 . Î1 s'est tu et j'écoute encore..." Je suis encore sous l'impression de cette conférence faite dimanche à La Haye, au profit de nos mutilés de Katwijk, par le Père Raymond, ce Dominicain français, officier de reserve, qui blessé en Argonne,' réformé, est revenu eu Hollande, où, je crois, était sa congrégation, avec la Croix de Guerre, et la Légion d'Honneur. Il s'exprime dans mie langue impeccable, parfois un peu redondante et fleurie, comme celle de tous les prédicateurs» avec aussi un rien d'accent de terroir qui confère beaucoup de charme à son élocution. Certes, son exposé ne manque point d'être >par endroits tendancieux. Qui s'étonnera de voir ce prêtre-soldat, revenu à ses occupations d'avant-guerre, s'abandonner à ce prosélytisme, qu'il y a d'ailleurs chez tout homme fortement convaincu, qui n'est point l'apanage exclusif des ecclésiastiques? 11 croit que la guerre a provoqué en France un renouveau religieux très puissant qui laissera des traces profondes dans la sensibilité française. Nous n'avons pas le courage de -ailler et de dire .avec Panurge: Voire.... Pourtant, j'imagine que, parmi les horreurs le cette longue guerre, plus d'un poilu pren-Irait pour son compte ces lignes de Remy de jourmont que je lisais il y a quelques jours lans le dernier recueil d'articles de ce grand ceptique; ,,Et quelle ironie, que le metteur !n scène n'a probablement pas sentie, dans es bras .levés de cette foule invoquant en ■ain un Dieu bien décidé à ne rien entendre ■t à ne rien voir, à laisser, impassible, égor-'er les enfants, enlever et vendre les femmes, iiller les églises, se dérouler enfin toutes les lorreurs d'une prise d'assaut par une armée le soudards fanatiques. .La vanité des adorations, des supplications, des processions l'en guérira jamais l'humanité." Il est pourtant un point sur lequel tous seront d'accord avec le Père Raymond si, par ailleurs, on peut regretter qu'il fasse allusion à la loi sur les congrégations _ et à certaine phrase célèbre dé M. Viviani. Il iffirme avec raison que cette guerre a fait ever, dans la tranchée, ce ,,tombeau des ivants*', d'admirables moissons de charité, e fraternité. En cela, on peut dire que les raves poilus sont tous devenus de grands hrétiens. 'Mais à cette fraternité, dont le >ère Raymond conte des traits sublimes, îs soldats joignent une passion, une soif .'égalité qui, elle, .peut être qualifiée de ocialiste. .Lisez, pour vous en convaincre, ss dialogues qu'a recueillis fidèlement, dans î tranchée, Henri Barbusse, l'auteur du \u. Après avoir mis leur sang en commun, îs Français — et tous leurs alliés — devront 'habituer un peu aussi à mettre en commun surs richesses. Les poilus, dans leurs heure3 e méditation, ou plutôt quand ils rêvent out haut, ne demandent moins l'impossible galité des aptitudes et des intelligenèes, iais cette égalité du point de départ que îgitime le sens le plus rudimentaire de la ustice. Le meilleur de la conférence du Pere [aymond, je pense qu'il faut le chercher ans certains récits de guerre qu il nous a lits, avec une bonhomie familière qui ca-actérise la plupart de ces prêtres français ui se battirent admirablement. En voici n que nous croyons bon de transcrire: Un cuisinier. — Bans le coffre-fort invio-ible de mou coeur de prêtre, où tant d'âmes nfermèren.t toutes leurs valeurs, se trouve ne pièce rare què je puis vous faire .ad-nrer.XJne compagnie logeait dans un pension-at de la ville où je disais la Messe: j'en evins naturellement l'aumônier. Or, tandis ue chefs et soldats s'étaient tous une fois u. moins agenouilles devant moi, un seul omme ne voulait pas venir: le cuisinier. Il tait toujours trop sale, disait-il; mais, pour arler net, il ne dessoûlait presque pas.. Nous causions volontiers ensemble. Un )ur je le plaisantai: — ,,Comment? tu as peur, un gaillard jmmetoi?" — ,,Non, me répondit-il, mais ça coûte rès cher, et je ne veux pas mettre le prix !" Comme je m'étonnais, d'une pareille objec-ion, il en parut scandalisé. — ,,Alors, répliqua-t-il, c'est donc pas îrieux, ton travail? Tu colles du vernis ur du bois vermoulu? C'est du trucage, ion vieux, ça ne prend pas avec moi; je l'y connais. Quand j'irai à confesse, moi, 'est pour me refaire a neuf, entends-tu? lh bien, pour l'instant je n'ai pas les îoyens de me payer ça!" # ^ —• „Ça, mon vieux, répliquai-je, tu n'y îettras jamais le prix: ça coûte le sang d un Heu. Mais justement Notre Seigneur en lourant au Calvaire a payé d'avance pour ai!" Il me regarda fixement; puis, sans mot ire, replongea la tête dans ses fourneaux. Deux jours après, au sortir de ma Messe, s le trouvai à la sacristie. Ses effets pro->res; il s'était même légèrement décrassé: •— ,,Alors, lui dis-je en lui prenant les nains, c'est aujourd'hui qu'on se refait à Leuf V* — „Oui, et pour de bon." — ,,Assieds-toi sur cette caisse. Nous al-ons causer comme deux frères ! ' ' —•' .,Ah! pour ça non, me dit-il, ça doit e faire à genoux." Et là, 6es mains dans les miennes, il me écita par coeur, sans hésitation, sans dé-our, ta longue litanie. J'étais fort ému! regret du passé n'était point douteux; ■m' ' ———— I mais l'avenir m'inquiétait. Prévenant m désirs, il continua; — ,,Te raconter ma sale histoire, c'éta bien facile; mais faudrait plus la reconnue] cer." — „Au moins, feras-tu ton possible?" — ,,Voilà justement le hic! Je voudra te demander une permission. Je m'en vais la guerre. Si j'y reste, n'en parlons plu Mais si je reviens, ce sera un beau joi celui-là dans ma vie. Il faudrait le ma quer Je voudrais me soulier de joie poi la victoire et ne pas voir le soleil tout u joui'. Si tu me permets ça, je te prome tout le reste."... Je ris de bon coeur et l'embrassai toi en larmes. Quelques instants après il se reh vait avec une âme neuve, dont la beaul était si transparente que personne ne ! reconnaissait plus. Sa conduite fut dès lo: admirable, et sa mort héroïque fut cel d'un saint: én voulant sauver un oamarac blessé, il fut atteint mortellement, yoil mon cuisinier! s £ « Voilà ce qui nous plaît chez ces prêtre français. Ils allient à une ferveur religieus qui vaut le zèle de bien des catholiques net très, rigoristes autant que des luthériens d Berlin, une rondeur, une cordialité popula res qui a infiniment de séduction. Un prêtr< soldat, pour son voisin de la banquette d tir, est enchanté de s'entendre appeler ,,Vieux" ou ,,mon poteau" et je parie qu c'est un curé qui nous a révélé cette histoir exquise d'une messe au front, où le poil qui la servait, fort embarrassé au momer do la communion, demanda à l'officianl ,,Dis donc, vieux, c'est-y la flotte ou 1 pinard?" Louis PJérard, ■■a» i •— Tant mieux! Les socialistes officiels italiens viennent ô décider de ne pas participer au congrès des si cialistes alliés à Paris. On ne peut que se ri jouir de cette décision car les ,,officiels" ite liens sont aussi embochés que les social-dem< crates allemands eux-mêmes. Ces socialistes, c sont des gens comme Trêves, qui déclarait qu l'intervention de l'Italie à la guerre serait un félonie ; comme Brambilla qui faisait acclama nos ennemis à-Milan aux cris de ,,Vive l'Ail* magne"; comme Agostini, qui n'a-cessé c soutenir que l'Allemagne fait une guerre d< fensivo et qUe, même en cas d'invasion d l'Italie, le prolétariat devrait rester les br< croisés; comme Ratti qui déclarait que, : l'Italie intervenait, ce devrait être „au-*profi des plus faibles, c'est-à-dire de l'Allemagne c de l'Autriche"... Il Vient d'y avoir ici, écrivai récemment le correspondant romain du ,,XX Siècle", autour de la visite d'un socialist belge, une polémique qui montre sous un jou bien fâcheux les sentiments obstinément gei manophileé d'une partie du socialisme italien L-e secrétaire de la Fédération socialist belge des métallurgistes, M. Alphonse Gaspai était venu en Italie pour, édifier les socialiste italiens sur le sort fait par le gouvernemen allemand aux ouvriers belges arrachés à leu famille pour travailler contre leur pays. L crime étant avoué par le gouvernement aile mand lui-même, on avait le droit d© croire qu l'appel émouvant de lardasse ouvrière belge n laisserait insensible aucune fraction du part socialiste italien. A peine arrivé, M. Gaspar put constater qu': n'en était rien. Les chefs du socialisme officie" comme M. M, Huratti et Trêves, lui firent u" accueil extrêmement froid et il en compri toute la signification lorsqu'il apprit qu l'„Avanti", le journal socialiste romain qi: continue à être le moniteur du parti socialist officiel, avait refusé catégoriquement de publie l'appel des ouvriers belges aux ouvriers de autres pays contre les déportations, sous le pré texte, imaginé à Berlin, que cet appel n'étai que l'oeuvre du gouvernement belge. M. Gaspar protesta énergiquement contre c mensonge et défia l\,Avanti" de prouver c qu'il avançait. Pour sortir de l'embarras 1 journal socialiste italien riposta simplement qu M. Gaspar lui-même n'était qu'un agent d gouvernement belge. Les articles de l',,Avanti" ont été reproduit avec joie par les journaux allemands, ce qui n' pas empêché les conférences de 31. Gaspa d'obtenir un vif succès à Turin, Milan et Ka venne, où le récit des. malheurs des déporté belges a fait une grande impression. Les Socialistes officiels italiens ont donné uu preuve de plus de leur obéissance aux ordres d kaiser en n'assistant" pas à la réception organi sée à Milan en l'honnet-r de M. Vandervékk Aussi doit-on se féliciter de voir ces emboclié rester chez eux et ne pas assister à la confé renoe des socialistes alliés du 17 mars pre cliain. Malheureusement il y aura encore, à c congrès, suffisamment d'agents de Berlin san les ,,officiels" italiens. ■■■» . ch-aari — En l'honneur du député Duy: .,Le Telegraaf" apprend que M. J. E W. Duys, le député hollandais qui s'es occupé dans une pensée de justice et d'hu inanité du sort des déportés belges et don les efforts ont été couronnés de succès, qu M. Duys, disons-nous, a reçu une adress d'honneur signée par un grand nombre d Belges réfugiés en Hollande. // y a un m 0 mars 1916: L'Allemagne déclaré 7i guerre au Portugal. Les Français dêlogen les Allemands de la- majeure 'partie du boi des Corbeaux (à l'ouest de ko Meuse). 'Èfti Caucase les Russes rejettent le Turcs, au. delà de. fa rivièrç K<dopotamosK En Belgique : Le Conseil des sept Judas à s. Les sept Judas qui ont vu le jour en .r Flandre et qui s'en allèrent vendre leur > ï Mère Patrie à Barbe-Bleue ont eu l'excel-ir | lente idée de se faire photographier. Voilà, « n au moins, un document contre lequel les îs braiments partis de quelques étables ne pourront rien. Nous les avons'là sous les Lt. yeux, les sept Judas qu'accompagne, sur »- la photographie, un .officier allemand, en ,é grand uniforme, avec le casque de parade, e Un commentaire suit le document! ,,Die •s Vlamischen Gâste sind in Berlin mit gros-e sen Ehren aufgenommen worden", — ce © qui signifie que les sept Judas, qui ne re-à présentent qu'eux-mêmes — eux que la Flandre vomit —, ont été reçus à Berlin avec de grands honneurs. Les ,,sept" ont coiffé s leurs hauts-de-forme. Ils ont revêtu la re-9 dingote des jours de fête lorsqu'ils trô-liaient aux premiers rangs de nos cérémonies e nationales, ces pauvres esclaves flamands, < l- genre Tack et Vernieuwe, qui émargeaient 1 >- au budget belge, chaque année, pour des ] e sommes dépassant les dix mille francs ! Ces : : deux vieux misérables n'ont pas l'air fiers ! ' e L'un se dissimule presque derrière le dos 'f e d'un marchand de marrons, qui doit être u Van den Broeck ou Dumon, l'autre mon- 1 t tre un profil amaigri de singe fatigué de c >: faire des grimaces. Pour montrer qu'ils e savent se conduire, les aktivistes ont tous gardé les mains dans les poches de leurs paletots. Sans doute y serrent-ils précieu- - sement l'argent de la trahison qu'JIelffe-rich à dû leur faire remettre sous enveloppe. Et, comme ils se connaissent, ils se î méfient les uns de6 autres. Ces sept Judas n'ont pas l'air sympathique — il s'en faut —, ceci soit dit très impartialement. e L'un d'eux ressemble assez à Rosa Antoine >- Van Roy; même stature, même barbe. 1 On pourrait même se demander si ce j n'est pas Van Roy lui-même, venu parader e à Berlin sous le nom, assez répandu, de 0 Dumon.... Il n'en est rien cependant: si' j g ,Van Roy avâit fait partie de la délégation, 'r . il se serait mis au premier rang, devant le photographe. Impossible que cet individu e reste, ne fut-ce qu'un instant, au second ■] plan. La vanité le pousse : il n'est plus s maître de lui. = ù Triste document en soi, mais combien J t précieux! Les journaux boches ont fort / t bien fait de le ]>ublier. C'est le plus mau- ^ vais tour qu'ils aient pu jouer aux traîtres i t aktivistes. 1 e * * * J 0 Parmi les opinions de Flamands, rela-tives à l'acte infâme qu'on ne pourrait j flétrir assez violemment, notre confrère j e Monet publie, dans le ,,Telegraaf", une très ^ ■, juste appréciation que nous tenons à repro- t s duire: ( t ,,Les intentions de ces prétendus ,,acti- c r vistes", écrit-il, nous sont, dès la première 1 0 heure, apparues clairement et ce qui se c g produit aujourd'hui justifie ce que nous J c avons dit toujours: Les activistes n'ont 1 fait que poursuivre la tradition de ces fia c mingants pour qui le mouvement flamand t l ne fut jamais qu'une chasse à tels petits j ? emplois qui ne requièrent point de capaci- c J 'tés, qui n'exigent aucun travail et qui sont r a royalement payés. Ayons le courage de le ^ I dire : cette espèce de flamingants constitue c E une majorité parmi les soi-disant leaders ^ r du mouvement flamand. Informez-vous en s s Belgique d'un flamingant connu Sept ( - fois sur dix vous le trouverez dans les bu-k reaux d'une administration publique, dans un hôtel de ville, dans un ministère, dans r E une bibliothèque de la ville, aux archives c a communales, dans un musée— partout en- c Q fin où l'on peut se rendre la vie facile et t i où personne ne peut dire au juste ce que s vous faites. c s ,jLa ,,séparation administrative", préco- 1: 1 nisée dès avant la guerre par les ,,activistes" | v_ d'aujourd'hui, ne constitue à leurs yeux g qu'un excellent moyen de créer à nouveau r quelques centaines de ces sinécures pour les s a flamingants qui en sont encore réduits à i la portion congrue; en faisant appliquer i - la dite ,,séparation" par les Allemands, ils c * en seront toujours arrivés à faire mettre, * s pour toute la durée de la guerre, les petits * ^ emplois des administrations flamandes à 1 I leur disposition, de sorte que les voilà en > s dernier ressort tirés d'affaire sans doute , pour à peu près un an. i ,,L'action du ,,Raad van Vlaanderen'V * n'a pas d'autre signification pour l'instant, t k La récompense suivra sous forme de nomi- * nations dans les nouveaux ministères fia- l mands." _ ^ Cette appréciation d'un vrai Flamand ^ qui connaît les , aktivistes devrait être re-' prise par certains journaux hollandais qui c k sont bourrés de petites ,notes tendancieu- \ 3 ses venues sans doute de quelque Vlaamsche .i 3 Persbureau. A l'outil on reconnaît l'ouvrier. ? 3 4 l ê A Bruxelles J Que préparent nos amis Boches? Nous \ l apprenons, en effet, que, par arrêté du 't t gouverneur général, la surveillance exercée s par les Meldeamter — 'bureaux de contrôle — sur les Belges a subi une extension. \, s Art. 1er. — Seront à l'avenir soumis au ï contrôle^ * A. Les Belges nés entre 1877 et 1900, y compris ces deux années; B. Les officiers de tout âge et- le.* membres nés en 1877 ou plus tard de l'ancienne ^ ^arde civique, soit active, soit non active. Art. 2. — Les Meldeamter sont chargés le l'exercice de ces nouvelles dispositions; 5n est tenu de donner suite à leurs ordres. Les bourgmestres sont obligés de livrer à :emps les listes et tous les autres renseigne-nents que les Meldeamter leur demanderont.Art. 3. — Quiconque aura enfreint les or-Ires des Meldeamter ou les instructions qui ui auront été données en exécution de ces ordres, sera puni soit d'un emprisonnement le police ou correctionnel, d'uii an au plus, :oit d'une amende pouvant atteindre quatre nille marks, à moins qUe d'autres lois ou irrêtés ne prescrivent l'application de pei-ies plus élevées. La peine J'emprisonne-uent et l'amende pourront être réunies. Art. 4. — Les dites infractions seront jugées par les tribunaux militaires; s'il s'agit îe contraventions peu graves, les autorités nilitaires compétentes pourront se borner 1 infliger des peines de police. Art. 5. J'attire l'attention des intéressés ur mon arrêté du 14 février 1917 pris en rue de réprimer la délivrance et l'usage de lertificats inexacts destinés à des autorités illemandes. ^Bruxelles, 28 février 1917. Der gouverneur général u. Brabant, HURT, Generalleutnant. s * Nous apprenons la mort, à l'âge de 55 ms; de M. Pierre Dricot, l'entrepreneur rien connu. A Arloai Ly,Indépendance" a pu interviewer un neur -re, digne de foi, qui a quitté le Luxembourg )eLge il y a une huitaine de jours. Depuis le 1er janvier la ville d'Arlon est omprdse dans la zone d'étape des armées du ;ronprinz. Le vaincu de Verdun y exerce une Autorité souvent tracassière, et généralement es ordres sont en contradiction avec les ordon-Lances de cette vieille culotte de peau do von iissing, prises au temps où lo chef-lieu du mxem'oourg belge se trouvait compris dans le ;ouvernement général. Une fois de plus on j ►eut constater que l'union sacrée entre les ;rands d'empire teutons est un vain mot. La zone d'étape des armées de Willy-le-raincu comprend également la ville do Vir-on, la grosse commune industrielle do Mar-lehan, et elle s'étend jusqu'à proximité dei Sastogne. L'extension de la zone des armées vaut aux trlonais uno série de vexations, parmi lesquel-es-l'obligation de, se .coucher avec les poules. !in effet, le couvre-feu y est sonné dès 7 h. u soir (heure allemande), et dès ce moment ou tes les lumières doivent y être éteintes. 3ette extension vaut encore aux habitants l'Arlon et de la banlieue de devoir héberger es hommes fourbus qui reviennent des tran-liées. La garnison de repos comprend envi-on 20,000 hommes, ce qui est énorme pour une gglomération aussi restreinte. La circulation en dehors de la zone d'étapes st strictement défendue, Willy ayant une peur leue des espions. Il faut un passeport spécial our franchir les limites sacro-saintes et celui-î ne s'accorde que pour des raisons tout à fait \ajeures. C'est ainsi qu'une personne d'Arlon, ont la mère, habitant Namur, était à toute xtrémité, se vit refuser un sauf-conduit pour 11er embrasser une dernière fois la mourante. )n lui fit remarquer que le précieux papier lui srait accordé lorsque sa mère serait morte. ►n n'est pas plus humain ! * * * Le ravitaillement se fait assez irrégulière-uent à Arlon, ce qui oblige la population à re-ourir aux ,,bons offices" des mercàntis, .qui, omme tous leurs congénaires — à quelque na-ion qu'ils appartiennent ■— exploitent honteu-ement la situation. C'est ainsi que le beurre, out le prix maximum a été fixé par le gouver-eur militaire d'Arlon à fr. 6 le kilo, est vendu ux Allemands jusqu'à fr. 20 le kilo. De même 2 lait est cédé aux Boches, à l'exception de uelques litres, réservés aux autorités commu-ales, pour assurer l'alimentation des nourlisons. Ce lait 60 paie 60 c. le litre. , La ration de beurre, qui, au début, était de oO* gr. pai- semaine et par personne, s'est suc-essivement abaissée à 1-50 gr., 12-5 gr., 50 gr., t à présent elle n'est plus que de 25 gr.... orsqu'il y en a, ce qui est peu fréquent.^ La ation de pain est fixée à o20 gr. par jour t par personne. La ration 6e paie à raison de 2 c. le kilo. Une fois par semaine on reçoit à irloù du pain hollandais, sorte de .mixture aite de,/son et de paille, noire et dure, qui se end 75 c. le. kilo. On ne. peut acheter qu'un e ces pains par semaine et par famille. La viande est toujours abondante et à un rix relativement raisonnable (boeuf, fr. 7.50 ï kilo). Le savon noir se paie fr. 10 le kilo, le savon e toilette (sunlight et antres marques de même ualité) fr. 2.50 la brique. L'huile d'olive oûte fr. 40 la bouteille: le café fr. 21.50 le ilo ; une orange, fr. 1.25; une pomme, 30 c. ; ne pane de bottines (valeur de fr. 20 à 25 yant la guerre), fr. 75 ; le cuir brut, fr, 30 3 kilo ; un costume (valeur fr. 75 avant la uerre), fr..200; le reste à l'avenant. La récolte des pommes de terre a été une es meilleures qu'on ait eue en Belgique de-uis longtemps. Néanmoins, les précieux tu-ercules n'ont jamais été aussi rares, les; illemands ayant fait main-basse - sur la pro-uction nationale pour l'envoyer en Bochie. j •îc -A* * Les aviateurs alliés out exécuté de nom-reux raids sur la province et sur le Grand- ( >uché de Luxembourg, atteignant Je jîlus sou- ' ent feur<5 objectifs. Les hauts-fourneaux de Du- ( delange (Grand-Duché) ont été complètement i détruits; d'autres usines militaires de la pro- ] vince fiu-ent également fort endommagées. r A Arlon, les raids ont été moins heureux. ( Le hasard, le grand maître dans les attaques aériennes, a voulu que des bombes vinrent tomber sur la 'cathédrale Saint-Martin, qui fut c presque entièrement démolie. Une autre fois, ce fut l'église et le couvent des Jesuites de la t rue du Luxembourg qui subit les atteintes dé« •< vastatrices des projectiles des Alliés. Ce cou- < vent loge, par ordre 1.200 soldats allemands; ( 2o de ceux-ci furent tués. Ce dernier raid s'ac- c complit le jour d'une ripaille au cantonnement, t Au moment où une musique militaire entrait 1 au couvent, un avion survolait la ville. Quel- ^ ques heures plus tard des bombes tombaient sur le bâtiment, qui, un quart d'heure, avant l'attaque, abritait encore, le gouverneur militaire d'Arlon et sa suite brillante. Les explosifs vinrent démolir la salle où un banquet venait de se terminer. C'est le cas où jamais de; s'écrier: „Pas de chance!'i v •àt -X1 Ainsi que nous le disions plus haut, la transformation de l'agglomiëra'ti^p. arilonaise en zone étape vaut à ses habitants la présence constante et indésirable d'environ 20,000 casques à pointes. Les officiers logent dans lés maisons des gros bourgeois do la ville. Le bourgmestre a été l'un des premiers expropriés. Sa maison a dû être livrée sur l'heure aux envoyés de Bochie et il a pu chercher un gîte j ailleurs. Le même procédé cavalier a été employé chez la plupart des personnalités marquantes de la ville.. Les Allemands ont trouvé, à Arlon, quelques collaborateurs inattendus. C'est ainsi qu'un jeune homme, dont nous connaissons le nom, s'est mis à la disposition de l'ennemi pour lo conduire dans une enquête ordonnée pour découvrir les provisions de pommes de terre faites par certains Arlonnais. Il y a quelques; exemples déplorables de ce genre, mais, pour , l'ensemble, heureusement, le sentiment patriotique de nos Luxembourgeois est aussi, digne f d'admiration que celui qui anime tous nos'vaillants compatriotes vivant sous la botte prus- £ sienne depuis plus de trente mois. * » ■ Les déportations ont eu lieu à Arlon, le 3 1 novembre dernier. A l'inverse do.ee qui s'est produit dans? les autres parties du pays, les ^ esclavagistes boches se sont emparés ici de jeu- j nés gens de la classe bourgeoise, laissant les ouvriers et^-les .pauvres gens en paixl Arlon paya ainsi, aux déportations, un tri- 2 but de 4.50 jeunes hommes, étudiants, om- , ployés, etc. Parmi les esclaves se trouvaient, nous l'avons annoncé en, son .temps, tout le c personnel ,,volontaire" de la Commission nationale de ravitaillement! La traite des 'blancs s'est exercée également _ en dehors do la ville, où plus de 2.000 hommes ont été razziés comme du simple bétail ! j • « * _ p Les -rares personnes qui sfht autorisées à p voyager doivent faire d'amères réflexions sur q la vitesse de nos chemins de fer de jadis et a d'aujourd'hui! Avant la guerre, nous blaguions volontiers l'administration de notre railway national qui, il faut bien l'avouer à présent, n'était pas si mauvaise que voulaient le chanter nos revuistes de fin d'année. ^ Les Boches ont pris la direction de nos voies j-ferrées et les quelques lignes du réseau qui ne sont pas mises à la disposition des autorités ^ militaires pour lo transport de troupes sont ? accessibles au public. Le voyageur qui prend ^ un train boche ne peut jamais préjuger de la c dùrée de son voya.ge et bien souvent il est dé-aaroué à un endroit qu'il n'avait pas prévu! ^ Bien que les Allemands disposent de nom- £ Dreux bassins houillers, tant en pays oceupé & :|ue chez eux, ils chauffent les. locomovives au g L-oke. Ce combustible est, parait-il, peu a adéquat à ce genre d'emploi. Aussi' bien avarie- ^ b-il rapidement les chaudières. Pour se rendre c l'Arlon à Brûxellos. un train change quatre c-tois de locomotive, par suite de l'emploi de ce combustible. D'où pertes de temps considéra- e oies. C'est là, il faut en convenir, un voyage ^ tout à fait charmant, qui n'a rien à envier à n nos joyeux trains do plaisir du bon vieux j îemps ! * * * j- Les Allemands font en Belgiquo un emploi e Considérable de prisonniers russes qu'ils traitent j( ivec une révoltante brutalité. On trouve de ces r malheureux un peu partout, et jusque sous le Feu des canons alliés. Les Belges aussi — on ;ite de nombreux exemples — sont envoyés en (-,,corvée" sous les obus de nos batteries, mais ^ noufc ne pensons pas qu'ils soient si mal 1 traités que les .prisonniers do guerre russes, j Aux hauts-fourneaux d'Athus, 500 de ces j malheureux travaillent jour et nuit à produire le fer dont on fera des canons et des munitions pour tuer leurs frères. Ils sont nourris avec une • telle parcimonie que plus de 50 d'entr'eux sont déjà morts de faim. Volidà comment les Allemands comprennent le respect les lois de la guerre et de l'humanité. 2 Dans les FSansSres ï Les Allemands continuent à témoigner c de leur amour de la Flandre en déportant r. des ouvriers flamands. A Bruges les razzias q ant recommencé. Des ouvriers de l'usine r métallurgique ,,La Brugeoise", dp la fon- p lerie ,,Madeleine", d'autres ateliers ont 0 Sté emmenés par les Allemands qui les obligent à travailler derrière le front. * ■x" * j d Un vicaire de Beveren-Waes vit line d boute jeune fille belge, dont le frère est sol- r iat,. flirter avec un officier boche: — Vous feriez mieux de penser à votre ® rcre, lui cria-t-il. * Arrêté sur le champ, il a été condamné " i la déportation. ^ Aux frontière© ® Le prince de Wurtemberg s'est rendu et eudi dernier dans la petite commune fron- dère de Waterland-Oudeinan. L'aubergiste * ?. C. avait, pour la circonstance, décoré sa n( liaison de drapeaux allemands et de fleurs. (ij 3es filles — qui avaient revêtu le costume Vj le3 campa^nardçs .jrairfc^miberjsreeiges ., ent lui bouquet au prince. Les élèves de 'école communale ont chanté — en l',,hon-Leur" de celui qui commande aux soldats [ui tirent sur nos fils et nos frères des hansons flamandes. Vraiment, c'est £ se [emander si l'on rêve? Le prince se promena jusqu'au fil fron-icre. Aux soldats hollandais qui se trouaient de faction il tendit une enveloppe iuverte contenant sa carte de visite. Il pria, u'on la fit parvenir, par voie postale, à !a Majesté la reine , des , Pays-Bas. En.in, l témoijgna publiquement de sa satisfac-ion de voir la Hollande rester neutre. -i . o . L'Esclavage Les témoignages de protestation contre la barbarie ailemande et do sympa.tlrie envers la. ^Belgique marjtyre ne codent d'affluel. y est ainsi que des manifestations en faveur les ouvriers, belges, organisées par la Fédé-•a-tion socialiste régionale du Sud du Portugal, ont eu lieu le 4 février 1917, à la mémo leur'e, à Lisbonne, Porto, Santarem, Almads, itc. Au cours des manifestations de Lisbonne me adresse, dont on trouvera le texte plus oin, devait être remise eux représentants iea divers pays neutres. MaHieureusement, 1 après .Je ,,Diario de Noticias" (no. du 5 évrjer 1917), le temps ne favorisa pas la iianif estât ion et force fut à l'imposant coj-ège, qui avait à sa tête les chefs du parti ocialiste portugais. MM. Nunes da Silva, Antonio Abramtes et Teodoro Rih^iro, de se lébander après avoir déposé son manifeste ^u^c consulats du Mexique, de Nioaracrua, du l'énézuela, du Guatemala, de Su.isse° et de îoUande. Des commissaires ont été chargés le faire parvenir aux représentants à Lis--onne des autres pays neutres le message des ocialistes portugais, rédigé en ces ternies: ,,Excellence, „Le parti socialiste portugais, interprète du iroletariat dont il est composé, en hommage au >roit et à la Raison qui constituent la base de :>n action, en opposition à la cruauté et à la rrannie qu'il combat, en défense du prineipo e solidarité humaine qu'il professe, nous a îargés de vous remettre, avec la solennelle rotestation de tous les Portugais solidaires du arti Socialiste en cette occasion, le manifeste ans lequel nous avons exprimé nos sentiments mtro le régime d'esclavage auquel sont sou-lis les ouvriers belges. ,,Les représailles exercées contre les noc-DOibattants •—- travaux forcés et déportation - sont un retour aux temps barbares. „Au nom de la Civilisation, au nom du (roit, au nom do l'Humanité, nous vous sup-Iions ardemment de faire connaître notre riere au gouvernement de votre pays afin u'il inteivienne pour empêcher un esclavage ussi odieux. „(s) Les représentants du Parti socialiste portugais". ■» * * M. Carton de Wiart, ministre de la justice elge, a reçu la protestation suivante, datée de limoges : ..Le Comité des Cercles catholiques d'ouvriers e Limoges, uni au Comité général de l'oeuvre, Paris, offre a. Son Excellence, M. le ministre e la justice, l'hommage de sa respectueuse et lirétienne sympathie. ' ,,11 joint sa protestation indignée à celle de ms les honnêtes gens du monde civilisé et étrit le crime abominable de l'Allemagne qui, près avoir violé les engagements les plus icrés, renie sa parole et sa signature, foule ux pieds tous les principes dé la morale dire-ieune, met le comble à ses exécrables forfaits n réduisant en esclavage et en emmenant en iptivité nos frères ouvriers de Belgique. ,,Ce retour à. l'antique barbarie païenne xcite l'universelle réprobation des travailleurs .•ançais. Notre cri de douleur S'élève éclatant ; otre prière monte ardente et suppliante vers ésus-ouvrier notre Christ, Rédempteur du londe du travail. Qu'il.ait pitié de nos mal-eureux frères de Belgique, victimes du Devoir b martyrs de la Justice et du Droit. Qu'il >ur donne le réconfort et la force d'endurance écessaire pour tenir jusqu'au jour prochain des randes et victorieuses réparations. ,,En attendant ce jour où la reconnaissance u monde entier acclamera le retour, au foyer e la Patrie bien-aimée, de nos frères Belges, .ous citons au tribunal de la Justice de Heu les infâmes oppresseurs de la glorieuse îelgique et de son héroïque peuple. ,,Pour le Comité de Limogea, ,,Le président: ,,(s) Alex. Maupetit." * * * 1-50.000 -affiliés se groupaient, à la date du 7 janvier 1917, dans le nouveau parti sccia-ste italien, constitué à la suite d'une toi-. ion pi-ovoquée, dans le parti officiel, par attitude passive de sa direction au regard es déportations. Telle a été la faveur ren-ontrée au sein du prolétariat d'Italie par ]o ouveau parti, si grande est la réprobation ue soulèvent dans les masses les razzias opé-5es en Belgique, que le ,,Corrie-re délia Sera'' eut annoncer l'adhésion de 127 associations nvrières groupant plus de 250.000 personnes. L'infortunée petite ville de Lierre, clans province , d'Anvers, bombardée et :incen-iéc par les Allemands, subit encore, aujour-'hui, les traitements les plus inhumains. Les izzieurs y ont sévi sans la moindre pitié. Deux Lierrois, ayant réussi à franchir le l électrocuteur, sont parvenus en Hollande, e 30 décembre 1916 on écrit à ce propos au Belgische Standaard" de La Panne (Belgi-ie'w libre) (11-12 ' février 1917): ,,Ces deu\-capés ont apporté beaucoup d'informations u sujet de Lierre. Jusqu'ici >80 habitants it été déportés en Allemagne, princàpale-ent des chômeurs. Une nouvelle, séance de intrôlo doit avoir lieu le 16 janvier; on attend à voir enlever les hommes jusqu'à àae de 45 ans. Chacun voudrait fui]*." Un groupe de Lierroig, comptant 45 7)eisou-(s, est heureusement parvenu en Hollande ; autres troupes d'hommes ont abandonne la. Ile, cherchant à -gagner la frontière.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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