L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 25 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h98z893g28/
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gème Année N°. 883 et S cents Dimanche 25 et lundi 26 mars 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du malin paraissant en Hollande. Belge'est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées «u bureau de rédaction : " Z. VOORBURGWAli 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , ( charîe» Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: < „ , ,, . , ( René Chambry, Emile Painpare. Pour les annonces, abonnements et veut# au numéro, s'adresser A l'Administration du iournal:N.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Holianclefl.1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Action de l'Aosérique Notre attention, attirée sur les considéra-./ «..Jïnêments de Bussie, puis sur la «traite allemande de la Somme de l'Oise et de l'Aisne, va se reporter sur l'Amenque. la période relativement calme qui a Ses tfffrés de paix de l'Allemagne et Inauguration par nos ennemis dua nouveau système de piraterie sous-marine, nous voici à un moment critique de la grande Guerre. C'est le début d'une phase nouvelle, f» phase décisive. Bagdad, le £omt de départ est une grande victoire. Les auspices ^ArnSque Wilson eût renvoyé Bernstorff, nous attendions l'acte qui allait transformer en état de guerre l'état de rupture des relations diplomatiques, situation fausse et parfaitement intenable entre deux grands pa,ys, qui existait entre les Etats-Unis et 1 Allemagne. Cet acte, un acte détermine de fuerre, s'est fait attendre pendant plusieurs semaines. Le „R0che3t.gr" et l'„Orléans", les deux navires d'essai si l'on peut cire, arrivèrent sans encombre dans leurs ports de destination. Simple hasard ? Puis survinrent coup sur coup plusieurs torpillages de navires américains qui décidèrent Wilson a réunir le Congrès pour lé 2 avril prochain. S'il se trouvait au Congrès des membres qui eussent hésité encore à franchir le dernier pas qui séparait l'Amérique de la guerre, il ne s'en trouvera plus aujourd'hui qu'un pirate boche a coule le ,,ïIealdton dans les circonstances .dramatiques qu'on sait. Ce navire pétrolier était destiné à ravitailler un pays neutre. Aucune,nécessité militaire n'excuse sa destruction qui a entraîné la mort de six citoyens américains. Les Etats-Unis adresseront-ils par l'intermédiaire d'un gouvernement neutre une déclaration de guerre à l'Allemagne? La mode de ces cartels renouvelés clés tournois de chevalerie a été sanctionnée par la Conférence de La Haye. En l'occurrence elle rj instituera point un fait nouveau; elle ne icra que constater un fait préexistant. ^ En ; effet, le crime allemand est de ceux qui appellent une réaction immédiate, en quelque iorte mécanique, indépendante, de toute formalité. Quelle sera cette réaction puisque les deux adversaires sont provisoirement hors d'atteinte l'un vis-à-vis^ de l'autre? Qu'importe. Ne se manifestât-elle que^ dans le choc en retour de la conscience américaine, nous pourrions déjà dire que dès à présent l'Amérique.est en guerre avec l'Allemagne. # . Les causes déterminantes de cette guerre détermineront aussi ses modalités. Ce n'est pas un but de conquête ni la fidélité à une alliance quelconque qui poussent les Etats-Unis dans le conflit. Lorsque, voici trente moi-, le Japon se rangea à nos cotés, il visait à ruiner l'influence de l'Allemagne en Extrême Orient, en quoi il obéissait a un intérêt national primordial, et il accomplissait son devoir d'alité envers l'Angleterre. Kiao-Tchéou pris et occupé par ses armées, la participation immédiate du Japon à guerre prenait fin. Par exemple nous n9 j saurions assez nous féliciter des précieux services qu'il nous a rendus. C'est en partie à ses expéditions de canons et de munitions, à l'aide de ses officiers spécialistes et de ses techniciens que la Russie a pu se relever de ses échecs de 1915 et reprendre l'offensive en 1916. Mais nous n'avons point vu appa-' raitre d'années japonaises sur les champs de bataille de l'Europe. Les sacrifices d'une telle participation dépassent le cadre des intérêts japonais. Le Japon s'est battu pour Kiao-Tchéou; ses armées ont pris [ Kiao-Tchéou. Son rôle actif est' provisoire-! ment terminé. La grande République des Wasïiingtoîi et des Lincoln n'entre point dans le conflit ! pour agrandir son territoire, étendre ses sphères d'influence ou acquérir des avantages politiques. Dans le principe elle n'avait pas de raisons de favoriser tel belligérant au'profit de l'autre. Mais cet idéalisme mê-ffie qui est au fond de la nation américaine lui a fait, comme d'instinct, choisir notre parti contre l'Allemagne, l'a fait se ranger tout naturellement du côté du Droit contre l'abus de la Force, de la Civilisation contre la Barbarie. Si le généreux et bouillant Koose^elt y trouvait un motif suffisant pour déclarer la guerre à l'Allemagne, les hommes qui avaient la responsabilité du pouvoir étaient retenus par cet égoïsme saoré ^i, pour les Etats, est la première des vertus. Mais, "petit à petit, par la force même des choses, les attentats perpétrés par l'Allemagne contre le Droit atteignaient aussi le droit particulier de l'Amérique. Blessée dans son idéal comme dans ses sentiments, 1 Amérique était aussi blessée dans sa dignité et frappée dans ses intérêts. Après la j>Lusitania" et le ,,Sussex", après le défi ^6 fut la déclaration du 30 janvier et qui décida de la rupture, le crime d'hier provoquera dans toutes les consciences américaines un sursaut d'horreur qui mettra l'épée ^ la vengeance aux mains des plus pacifiques. r Une grande nation poussée à la guerre ; flans des conditions pareilles va poursuivre cette guerre avec la dernière énergie et tous * moyens en son pouvoir. Il ne lui suffira de prêter à ses alliés son or et de leur °urnir les produits de ses usines. Elle vou-Jj* prendre aussi la part des périls et de la {faire, laissant point à d'autres le soin de 6o& Si y Allemagne croit 311e s on nouvel ennemi se cofitentera de jouer les belligérants platoniques, elle se trômpe comme elle s'est déjà trompée tant de fois dans son jugement sur les peuples. L'exemple de l'Angleterre, qui montre ce que peut un grand pays sans institutions militaires mais doué d'une volonté à la hauteur de ses immenses ressources, eût dû lui servir de leçon. Cette dernière erreur lui sera fatale. Charles Bernard» : - Mur et désintéressement Dans le ,,Miinchner Augsburger Abend-zeitung", le professeur Harnack, théologien protestant, l'un des signataires du manifeste des 93, a publié les ligues suivantes,dignes de passer à la postérité: ,,Avons-nous une autre civilisation que les autres peuples? Dieu merci oui. Le germanisme n'est pas seulement Un don du ciel. Si notre civilisation disparaissait, ce serait une perte pour l'humanité. C'est à nous qu'il appartient de tracër les lignes directrices qui doivent conduire l'humanité à une unité réelle et profonde. C'est de l'arche allemande qu'est partie la colombe de la paix. Cela caractérise la valeur et la nature de la civilisation allemande et de sa mission universelle.,,Elîe est faite de désintéressement." Le plus drôle de tout cela c'est que Herr Harnack a écrit ce qui précède le plus sérieusement- du monde, sans même s'apercevoir du côté comique de la comparaison entre l'arche de Noé et l'arche allemande. Dans la première," en effet, il n'y avait que deux exemplaires do ahaque espèce d'animaux, ter.dis que dans 3a seconde... Quant à la colombe allemande sa configuration se rapproche étrangement de celle d'un oiseau de proie ! —a*S2>— la M. La ,,Munchner Post", un journal socialiste bavarois, dans un article consacré aux déclarations de von Bethmann-Hollweg au ,,Conseil des Flandres", a laissé échapper cet aveu : ,,Les Flamands de Belgique n'ont pas l'air de souhaiter une alliance avec l'Allemagne contre les Wâ/llons." Nous ajouterons que, si les Allemands se sont figurés cela un instant, c'est qu'ils sont ^réellement bien renseignés ! ' : 9—m* le poiiMant M§e coie l'aboi Au cours d'une réunion anti-alcoolique, convoquée récemment au Havre, M. Emile Vaudervelde, qui présidait, a fait des déclarations intéressantes au sujet de la lutte contre l'alcool, énergiquement menée par le gouvernement belge. ,,On cite toujfours'ia Russie comme le seul pays où les spiritueux soient absolument prohibés, a dit lé ministre belge. Il en est un autre: c'est la Belgique, et aussi bien la Belgique occupée par les - Allemands que la Belgique, le'petit coin de Belgique, défendu par les nôtres. ,,En Belgique occupée, il y aura bientôt trois ans que les Allemands, ayant du reste fait main basse sur le cuivre, sur le matériel des distilleries, ont interdit — à quelque chose malheur est bon — le débit clés spiritueux. En Belgique, non occupée, un arrêté royal, en date du 23 novembre 1914,- — a prohibé absolument « l'importa -ticin ou la vente des eaux-de-vie. ,,Grâce à oette rencontre d'interdictions, la tâche qui nous incombera demain — dans la Belgique libérée — sera donc relativement facile. Il suffira de maintenir le statu quo, de transformer le provisoire en définitif et, après avoir chassé la peste de l'invasion, d'empêcher le retour de cette autre peste: l'alcoolisme. C'est notre ferme propos. Je le déclare comme président de la Commission gouvernementale belge qui va être saisie de ce problème, et j'ajoute que rien ne peut plus nous encourager, dans cette guerre comme dans l'autre, que de combattre, coude à coude, avec nos alliés, et d'avoir vu récemment, en France, le gouvernement de la défense natiônale inscrire dans son programme d'action immédiate: la suppression de la consommation des spiritueux."m^UM ■ P ■ mmmrn. H y a m m 25. mars 1916: Dans la mer du Nord le.', Anglais détruisent le croiseur aux-ihatii-e allemand >yGreif" et font j^isonnicrs 120 mariniers allemands. Le primcc de Serbie, imite, le front en France en compagnie de MM. Poincarc, Jof-fre et Tlumbert. 26 mars 1916: Des hydro-anions anglais bombardent les hawgars à Zeppelins en Sciïleswig Holstein. Des contre-torpilleurs anglais dam la m'.r du» Nord coulent 10 navires de patrouille armés attemamd-s. Les Russes étendent leurs succès dam les secteur de J&œbstadf, skfe.fhwi&lL* En Belgique. ! Arrestation, condainnstion 0! ' dépertaiign iraéÉte en Aiismagne d'sn évêque beige Sa Grandeur Monseigneur Louis Lcgraive, évêque de Parnasse, Président du Grand Sénynaire de Malines, évoque auxiliaire et vicaire génôràil do Son Erainence le Cardinal Mercier, vient d'être déporté en Allemagne, ' pour y smbir une peine de neuf mois do prison. Le vendredi 16 mars, à 0 heures du soir, l Sa Grandeur a comparu devant le tribunal : militaire d'Anvers, tous l'inculpation du crime, o! combien horrible, d'avoir procuré, à Malines, un abri pour y passer une nuit à un pauvre Français, réformé — donc pas même un soldat, anais un candidat à l'armée, réformé. Monseigneur avait cru pouvoir accomplir un acte de charité, que tout prêtre accomplirait et devrait accomplir en pareil cas. Le môme soir le très estimé et très vénérable condamné était déporté en Allemagne, sans avoir pu prendre contact avec personne, ni donuer des instructions à qui que ce soit pour son cher séminaire, privé subitement de la direction d'un homme do science et de coeur. Cette nouvelle stupéfiante a vivement impressionné le peuple belge, qui se demande si l'on a frappé Monseigneur Leg-raive pour atteindre sûrement le cardinal Mercier. Le Directeur Spirituel ÉSéiioÉe ds^alinss arrêté si déporté en Âliemsgne I/indignation de la population malinoise a encore augmenté quand on a appris l'arrestation de Monsieur le chanoine Aillaer, directeur spirituel au Séminaire. Il a été arrêté, condamné et déporté en meane temps que S. G. Monseigneur Legraive et sous la même inculpation. ~ Il a été condamné à huit mois de prison. A Bpisselîes Le gouvernement de M. von Bissing a pris de nouvelles mesures pour empêcher la circulation clandestine de lettres.Ces messieurs boches n'ont pas encore pu comprendre, après plus de deux ans de domination, que, si la fraude de lettres existe, c'est que le service postal réguliër fonctionne déplorable-ment. On est fatigué de dépenser son argent en timbres allemands pour des correspondances qui prennent, tout droit, le chemin du panier. Or, les Belges ,,du dedans" et les Belges ,,du dehors" veulent rester en communication et ce n'est ni von Bissing, ni aucune autre autorité qui empêchera nos amis et nous-même de recevoir des nOuvelîe3 du pays, — et d'en envoyer. Ceci pris dans le sens le plus large. Les Boches disent: Seuls, les imprimés et la correspondance manuscrite de toute nature, photos, journaux, etc., seront considérés comme censurés lorsqu'ils portent le cachet ou le visa d'un bureau de poste. Ils ne peuvent être postés qu'après cet examen. Quiconque, en contradiction avec le présent arrêté, passera en fraude des imprimés ou des manuscrits ou tentera de se livrer à ce genre de fraude, sera arrêté et conduit au bureau de police le plus rapproché pour y être puni. La légation allemande de La Haye fait savoir que ceux qui seront pris ou qui auront seulement tenté de faire passer la frontière à de la correspondance seront punis d'une peine d'emprisonnement de trois ans maximum ou d'une amende de 20.000 marks. On le comprend: les Boches sont ennuyés qtie les communications passent quand- même de Belgique en Hollande malgré les sentinelles et le fil électrisé. S'imaginent-ils qu'en fronçant le sourcil ils vont effrayer les courriers? Jamais on ne s'est autant moqué de leurs ordonnances. Le jour où nos ennemis voudront réduire le nombre des fraudeurs de lettres ils devront rétablir, convenablement et loyalement, le service postal pour lequel ils ont l'aplomb de réclamer notre argent alors qu'ils brûlent les neuf dixièmes de cette correspondance sans même vouloir la lire. Et, pour montrer à nos ennemis combien leurs arrêtés ont du succès, publions cet extrait d'un des derniers numéros de ,,La "Libre Belgique", — que von Bissing, malgré son grand sabre et ses sbires, n'a pu encore empêcher de paraître: ,,Faisons une enquête, écrit le vaillant journal, qui établira les mensonges allemands relatifs aux déportés qui — ont-ils • dit — travaillaient volontairement: ,,L'interrogatoire des prisonniers prouvera que nombre de ces malheureux, qui se sont résignés à signer des contrats, se trouvaient dans un état de démoralisation tel qu'ils ne disposaient plus de leur libre arbitre; d'autres ont été réduits à l'inconscience de leurs actes par des assurances mensongères; l'enquête, qui garantira à ces infortunés la liberté de la parole et dissipera la terreur des représailles, confirmera la véracité de mon accusation. L'enquête contradictoire que je vous, suc--gère, Messieurs, s'impose; par ellè vous serez non plus des récepteurs de témoignages, mais des témoins mêmes; sans elle, vos gouvernements seront désarmés devant l'esprit de mensonge méthodique des, Germains et se buteront infailliblement contre des négociations systématiques qu'ils ne pour- ; ront renverser. 1 Cette enquête, entourée de toutes les garanties de liberté et d'impartialité, j'ose . vous supplier de la provoquer. Peut-être , l'autorité allemande poussera-t-elle le cynisme jusqu'à ne vous répondre que par \une misérable fin^ de non rsgepoîîrj. agit-elle lorsque nos évêques l'accusèrent d'assassinat et de torture de nos populations civiles; ce refus a suffi pour la juger dans l'opinion du monde civilisé. Si elle vous oppose le même refus, sous des prétextes fallacieux, qui cachent sa terreur de voir éclater la vérité, vous aurez, Messieurs, une preuve équivalant à une preuve positive, et vos gouvernements pourront intervenir « plus efficacement que par des représentations diplomatiques qui n'ont guère de prise sur des b... hélas! Cette enquête, je vous la demande au nom de la vérité, au nom de la conscience universelle, au nom du droit d'une nation impuissante -à se défendre. Elle est urgente,. parce que chaque jour de retard multiplie les crimes dont tous le3 Belges accusent l'autorité allemande. Il ne sera pas dit, Messieurs, que des représentants des Etats neutres n'auront pas fait tout pour que la lumière se fasse dans notre pays de ténèbre, "ni pour arrêter l'avalanche de crimes qui l'écrase." * -s Les travaux d'achèvement de l'hôtel communal de Schaerbeek sont activement poussés. On exécutera; tous les travaux nécessaires, même les plus coûteux. Schaerbeek veut être prête pour fêter le retour de ses enfants. L'installation des éclievins dans les nouveaux locaux a été fêtée en toute intimité. * * -à- La commune de Schaerbeek ne se refuse rien. Il est question de construire une nouvelle centrale d'électricité sur les terrains situés entre le canal maritime et la Senne, près de l'usine à gaz et de l'usine d'incinération. dont on va commencer "la construction. La commune de Schaerbeek cherche, par' tous les moyens, à procurer du travail aux ouvriers. Le devis de la nouvelle centrale électrique porte sur une somme d'un demi-million do irancs. * s- * Grande fête au palais von Bissing. L'hôte de ce lieu venait d'apprendre que le kaiser l'avait nommé grand cordon, ie l'ordre royal de Hohenzollern, en récompensé de ses bons et loyaux services. Inuh'le que nous les résumions, ils commencent par miss Cavell et se terminent par les déportations. On comprend que le maître de von Bissing ait vouîa récompenser celui-ci; A Anvers Sur les terrains de l'ancien arsenal sont établies les cuisines pour la fabrication de la soupe populaire, distribuée à environ 50.000 personnes. * * * On assure que les Boches réquisitionnent tout le lingo et ne laissent aux habitants que le strict nécessaire. Us s'occu-pent également de ^réquisitionner" tout ce qui leur paraît utile à prendre dans les maisons inoccupées, à commencer pa<r les literies. * * On parle d'augmenter dans une très notable proportion les secours accordés aux doppers. * * * Des paveurs sont occupés à repaver certaines rues. Il a fallu ces équipes de travailleurs pour donner à nos artères un peu d'animation. A Ltége La crise du suicide a fait, en 1916, 22 victimes, dont 3 femmes seulement. Et ce sont les hommes qui prétendent représenter lo sexe fort! Voici la démographie: Parmi les 22 suicidés on compte 1 homme de moins de 16 ans, 4 dp 16 f ?5 ans> 3 de à 40, 4 de 40 à o0, 3 de 60 à 70, 1 de plus de 70 ans; 1 femme dé 40 à ô0 ans, 1 de 60 à 70 et 1 de plus de 70 ans. Au Pays Wallon Les paysans, en général, n'ont pas eu uno conduite très digne pendant al guerre. Us n'ont eu en vue que le désir de s'enrichir, n'importe comment. Les uns fraudèrent des marchandises au profit des Allemands, les autres vendirent leurs produits à leurs propres compatriotes à un prix si élevé que le mécontentement est' unanime et qu'on n'oubliera pas de sitôt ces ,,bons villageois" qui n'eurent en vue que l'intérêt particulier. Ceci, tant dans le pays flamand. que dans le pays wallon. Voici, du reste, un fait caractéristique. C'est une lettre du bourgmestre de Mont-sur-Marchienne. Point n'est besoin qu'on la commente : ,,Considérant que les terrains offerts à la commune pour la culture de la pomme de terre sont insuffisants et le prix des loyers inacceptable; considérant, en outre, que j'ai pour impérieux devoir de prendre toute mesure utile en vue d'assurer l'alimentation de mes concitoyens; je vous fais défense d'ensemencer si petite parcelle quo c^e soit, d'ici au lô mars, sans mon autorisation préalable. Le bou rgmefctr e • f f. (s.) Desy. IDsïss les Flmsidres Le ,,!Nieuwe Rotterdamsche Courant", qui lit avec soin chaque numéro du ,,Toorts" (organe du gorille de Bugsum et du déserteur Rietjens), signale à ses lecteurs qu'à Willebroeck une réunion a été tenue la semaine dernière, au cours de laquelle, fiance dans le Hoogverraad Van Vlaanderen | a été votée. Nous nous permettons de douter; de la ' véracité de oette nouvelle. * * * Plusieurs lecteurs nous ont demandé où ils pourraient se procurer la photographie des sept Judas, vomis par la Flandre, plas-tronant à Berlin en compagnie d'un officier allemand. Elle paraît dans le ,,Panorama" de cette semaine. La ,,Gazet van Brussel" écrit que, à part Taok et Vernieuwe, les messagers du peuple flamand sont tous catholiques. Ajoutons que, dans cette délégation, figu-r ait le dr. Auguste Borms, qui arborait au revers de son pardessus l'insigne de l'ordre de Léopold II que le gouvernement n'a pas jugé utile de lui arracher. René De Clercq pourrait s'en étonner. Comment, le gorille de Bussum a été révoqué, chassé à coups die triques, privé de 6on traitement, tandis que Borms touche ses appointements comme autrefois et a le droit de porter une décoration qu'on accorde aux soldats morts pour la défense de leur pays? Le dr. Auguste Borms, disent les partisans de De Clercq, doit avoir un protecteur. Or, voilà ce qu'il ne faut pas qu'on puisse dire. S'il en était ainsi, nous exprimerions le voeu de tous les Belges en demandent que, dans l'infamie, le3 Aktivistes soient mis sur le même pied d'égalité. 5 * * * A propo6 de la fameuse démarche du pseudo-conseii des Flandres auprès du chancelier de Bethmann-Hollweg, l'organe socialiste majoritaire, la ,,Munchner Post", écrit: ,,M. de Bethmann-Hollweg à déclaré que l'Allemagne protégerait le développement des populations flamandes, même après la guerre. Ces paroles, espérons-nous, ne veulent pas dire que le gouvernement allemand a l'intention de continuer, à l'avenir, à se mêler des affaires intérieures de ces populations.En ce qui concerne la lutte contre les influences welches, oe qu'il a dit est encore plus équivoque. Les Flamands de Belgique 11'ont pas l'air de souhaiter une alliance avec l'Allemagne contre les Wallons. Les paroles du chancelier rappellent fâcheusement les propos tenus avant la ^guerre, relativement au choc germanique contre le slavisme, disant que, pour assurer une position aux Flamands et aux Polonais, il fallait un accord entre les populations non allemandes d'Allemagne, en leur laissant le libre usage de leur langue et la libre manifestation de leurs particularités." * * * Les journaux allemands, à défaut de pouvoir se réjouir d'un grand succès stratégique, se laissent aller à la joie de la visite des aktivistes à Berlin et d'une main-mise allemande sur la Flandre. La société pour l'entretien des relations germano-flamandes, dont noua parlions dans notre numéro de, vendredi, commence à s'agiter. La presse boche lui fait une grosse publicité et fait-connaître son but à tous les échos : éveiller des intérêts communs sur une base plus étendue, rallier toutes les forces actives pour entretenir des relations plus cordiales entre Allemands et Flamands. Toute question politique est écartée du programme. Les Flamands qui ont lu le manifeste de cette ,,Gesellschaft" ont dû rire tout.leur raoul. Il n'y a guère qu'un Emile Dumon pour se laisser prendre à ces balivernes. Mais au fait qui est ce Dumon ? Un docteur en médecine, chirurgie, accouchements, domicilié rue Haute, à Brupes, vieux fruit sec de l'Université de Gand -(car Dumon n'est plus jeune). Ce maladroit est le fils d un ancien marchand de billards, devenu propriétaire d'une entreprise horticole et d'une marchande de lingeries ail marche. Emile Dumon, dès sa plus tendre jeunesse, se montra extrêmement orgueilleux et ambitieux. Il fut, de tous temps, un admirateur fervent de l'Allemagne. Ce n est pas son mariage avec une Allemande qui le rendit moins hautain et moins pro-boçhe. Son frère,' architecte, épousa, également — par contagion —y une femme allemande. Leur neveu, nommé Van Carieghem, professait aussi des sentiments pro-teutons. Omne trinum perfectum. Personne n'a été surpris, à Bruges, de l'attitude du docteur Dumon. Ayant été agent allemand en Belgique en temps de paix, il devait finir par se démasquer et par aller recevoir, à Berlin même, la récompense de son long travail de traîtrise. Qu'on le laisse, après la paix, au milieu des Brugeois: ils ne demandent qu à châtier eux-même le renégat. Voilà ce qui se dit ouvertement dans la vieille ville flamande. Au Limbourg On a institué l'oeuvre de la soupe populaire dans un grand nombre de communes. ^ * * * Les Boches ont désorganisé à ce point tout ce qui -était organisé: chemins de 1er et transports par voie d'eau, qu'on est obligé de voiturer le chàrbon de Liège vers les diftéren-t-es localités du Lirabourg- Ce qui fait que,- pour deux mille kiflos do combustibles, on doit paywP um supplément do transport de cent francs ! * * -s, Pour, faciliter et réguiaritser la distribution d'eau a toutes les communes du Limbourg, une réunion 'intercommunale sVsfc tenue récemment à Tongrcs.. pn ^cn^a^ttend xTcxcei-, La Renaissance belge Il est écrit quelque, part que les populations françaises possèdent certaines qualités physiques et morales supérieures leur permettant de braver sans ■ l'aiblir les difficultés accablantes d'une existence do misère et de labeur. Oui certes, la guerre actuelle a fourni des exemples innombrables de grandeur et d heroïsme ; la bataille de la Marn<e a montré d un seul coup toute la valeur française, l'énergie, l'endurance, la générosité de la race. Après la Marne, après Verdun on peut être fier .d'être Français. Dans ces jours mauvais de la guerre, nous Belges, nous nous étions demandé très souvent avec une angoissante appréhension quelle serait la génération de demain, la valeur intellectuelle, physique et-morale de notre jeunesse, celle du front exténuée par les fatigues de la campagne, celle du dedans démoralisée par l'inaction. | Nous avons eu tort de douter, car la jeu-1 nesse belge vaut la jeunesse française et les qualités de notre race se sont manifestées depuis le 4. août 1914 d'une façon si absolue qu'elles nous permettent de relever la tête avec une légitime fierté et de dire bien haut : Après Liège et l'Yser on peut être fier d'être Belge! Devant l'espérance indéfectible de ceux qui restent dans nos villes et nos campagnes et continuent à cultiver la terre, on peut être fier d'être Belge ! Devant la résistance farouche de la démocratie refusant le travail volontaire et préférant les gàlères allemandes à la tra-; hison, on peut être mille fois fier d'être- ■ Belge! Sans doute, la plus belle partie .de nc*re jeunesse est dans -lia tombe, victime de son héroïsme; avant de dormir en paix, elle | attend d'être Vengée; bien d'autres ont perdu avec une partie de leurs facultés des aptitudes de résistance et de perfection: j'ai vu dans l'année belge des cas épouvantables de dégénérescence physique. On cite en Belgique des neurasthénies nombreuses et une épidémie de suicides dans les grandes villes. Ayons le courage d'envisager froidement la situation: les déchets seront considérables et noti% esprit trop violemment attiré par les faits s'émouvra certainement à la vue de ces corps pantelants, qui reviendront du carnage. Mais qu'est-ce cela auprès de la renaissance morale de toute la race ? Le frémissement du 4 août 1914 se prolonge dans notre coeur; nous avons montré la plus grande puissance de résistance qu'on puisse rêver, nous avons pris conscience de nous-mêmes au moment où nous y pensions le moins; ceux qui reviendront des champs de bataille vaudront les plus beaux type? des épopées françaises et les Belges qui ne peuvent plus aider leurs frères dans la lutte gigantesque auront, appris ce que c'est que souffrir et garder sa foi. La guerre actuelle a fait surgir la notion d une ame belge avec une vigueur que Isa esprits clairvoyants n'auraient jamais soupçonnée. Cette constatation est de nature, je pense, à maintenir un esprit d'optimisme que la longanimité des événements n'affaiblira jamais. Notre renaissance nationale s'est manifestée daus toutes les classes sociales. Des intellectuels, des bourgeois, des ouvriers 3e sont mêlés dans les rangs de nos armées. Les ouvriers surtout, les prolétaires du devoir qui ont femme et enfants, la poignée des premiers volontaires ayant compris que le véritable devoir est dans l'armée, les plus petits et les plus grands ont été les premiers devant l'ennemi. La richesse et la pauvreté se sont coudoyées et dans la fraternité des classes les grands ont compris toute la misère du peuple qui sait son droit et le revendique; les petits se sont émus de la souffrance des grands qui sent plus qu'eux. Avant la guerre, ou se regardait avec méfiance; depuis notre malheur, les partis se sont appréciés, les clauses se sont rappro ehées et comprises, des oeuvres inspirées par la charité ojit été constituées et des initiatives privées ont pratiqué l'altruisme avec la discrétion propre aux âmes nobles. Un de mes amis, un interné, un de ces volontaires de guerre des premiers jours qui a donné, alors qu'aucune obligation ne ie lui imposait, le meilleur de lui-même, à sa Patrie et partage depuis plus de deux ans le régime d'internement en faisant le bien silencieusement, m'écrivait: ,,J'ai entendu un ouvrier qui disait (c'est un Borain) dj'ai faim, dj'ai ieu faim et dj'aurai toudi faim, et il riait, cet homme, et ses compagnons affamés comme lui riaient aussi de ce large rire wallon qui secoue tout un homme. Moi, je trouvais ça atroce et je no pouvais m'empêcher d'admirer ces braves résignés devant leur malheur. Celui-là n'a pas un liard et il trouve moyen d'économiser sur sa solde (un dubbeltje par jour) pour aider ses camarades aussi miséreux que lui. Et je ne pouvais m'empêcheiv d'admirer ces,braves résignés dans le malheur!...." Apres trente mois de captivité et d'isolement, il y a quelque chose de grand dans cette résignation, quelque chose de sublime dans ceb exemple d'abnégation et d'abandon de soi-même.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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