L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 21 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6q1sf2n87j/
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I Arnee £s7& et «s cents Dimanche SI et Itsracîi 22 avrSS 2@S© L'ECHO BELGE l'Union fait la Force. «Journal csMotiosen «su matin pdratssant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes Ses lettres doîvesit êta-e adressées au iitureaasa s"<ê£lactjlara : rv. a. VOOI3BIJKGW4L 234-240, ^IVlSTEHSîAiH. Téiéphooes: 2797 et W7S. Kédacteup en CîieS: Gustave ^aspaers. Oom.té, de R«„We»o„:) Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Elranger fl. 2.00 por mois. Pour Ica militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payabte par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ia ligne. Solidarité És liés j M. Orlando, le premier italien, a déclare \ la Chambre: ,,Bientôt* les drapeaux des régiments italiens se déploieront tout ensemble avec les drapeaux français, anglais, américains, belges et portugais".... Voilà un acte de haut© solidarité. Il achève de cimenter les liens qui unissent les nations latines et anglo-saxonnes. Il manifeste à l'extérieur- l'existence et la solidité du 'bloc occidental.Ixjrs de l'offensive austro-allemande de l'automne dernier, quand les barbares teutons, ayant ouvert la brèche do Plezzo, se gèrent dans la plaine vénitienne, M. Pain-^éy qui était alors président du conseil en pince, envoya immédiatement une armée h delà, des Alpes. Il le fit de sa prcpre ini-liative, sans être sollicité par l'Italie, sans consulter les Chambres. Agir, tel est en effet la véritable mot d'ordre. L'unité de front tant vantée ne s'affirme pas par des paroles mais par des actes. Et l'acte de M. Painlevé, d'ailleurs immédiatement suivi d'un acte similaire de 31. Llôyd George, fut unanimement approuvé. On sait quelle fut l'efficacité de cette intervention française. Déjà les critiques mili-;aires, gemt optimiste par excellence cspeu-iint, parlaient d'un repli général sur la Brouta, voire sur l'Adige. Mais, outre les îommes, chiffre révélé plus tard par" M. Clemenceau, et le général Fayolle, chef émi-lonfe qui les commandait, le gouvernement rançais avait envoyé en Italie le général Foch pour élaborer, de concert avec l'état-najor italien, le plan de la résistance. Le ;énéral Foch étudia la situation, établit le ilan et marqua sur la carte la ligne du nouveau front: la Piave. Il ne fallut que quelles jours. Les Autrichiens n'allèrent pas >lus loin. Sans méconnaître la part qui ro-risnt dans l'arrêt sur la Piave à l'armée ita-ienne qui s'était magnifiquement ressaisie, >n peut dire que Foch sauva Venise et peut-ftre même l'Italie. Aujourd'hui la-situation, si'elle ne se trouve pas renversée, présente cependant avec celle de novembre 1917 sur le front italien certaines similitudes. L'Allemagne, libre à Vlisv,' f.'cs'j ruée avec toutes ses forces sur les V-i j britanniques. Celles-ci ont plié W"- ) no <jq sont pas rompues. Depuis ' m "4 -s Britanniques soutiennent le choc 3, sans cesse renouvelé, des masses i Sjjt/ vis. "Lefe Français les soutiennent et, 1 nif., leur inteivention a évité une catas- < trop* .3. M •• *3 les Français ont plus de qua-ro 1 .nts kilomètres de front à garder pour our part. Foch, enfin nommé généralissime : a présence du péril, manoeuvre. Econome le ses réserves, il oppose à l'ennemi, juste à < 'endroit qu'il faut, le3 contingents qu'il :aut. C'est la métihode de Ludendorf, mé- ■ hode classique d'ailleurs, de tenter de s'as- ■ mer la supériorité numérique là où il veut 1 rapper. La contre-méthode, si on peut dire, 1 onsiste à ramener à temps les réserves de . 'endroit où elles n'ont que faire à l'endroit ■ lenacé. Et puisque, pour l'instant, l'extrême aile droite du» front allié, c'est-à-dire le , Ant de la Piave où veille l'armée italienne, st paisible, il est naturel • que des troupes , oient ramenées de ce front pour renforcer j 'aile gauche qui soutient tout le poids des rmées allemandes. Stratégiquëment et politiquement l'appa- ! ition de régiments italiens sur les champs le bataille de Flandre et de Picardie, sur *eol de France ,,assoiffé de gloire" comme lit M. Orlando, apparaît donc comme toute ■ îaturelle, comme allant de soi. Oui. Et que l'a-t-il pas fallu cependant pour en arriver 1 à! Il faudrait refaire l'histoire des cam->agnes sur tous les fronts depuis 1915 pour lontrer Z'applioation boiteuse qui a été ait» do ce principe essentiel de l'unité d'ac-;on sur le front unique, et cela malgré la îeilleure volAité cent fois constatée ohez ? dus les dirigeants des puissances alliées et 1 a plus beaux discours du monde où cette < olonté se manifestait. Les tiraillements qui nt précédé la nomination du général Foch 1 omme généralissime sont comme les der- ] isra soubresauts de cette puissance occul- < s, insaisissable, indéfinissable aussi, qui a < 3ujours contrecarré la réalisation d'une 1 lêthodè de guerre qui s'imposait d'autant ( lus au bon seais qu'elle contient tout le se- j ret des succès militaires de l'Allemagne. < ■ujourd'hui, enfin, nous avons un chef, s rançais, Britanniques, Américains, Belges 1 > Portugais reconnaissent son autorite. Les 1 taliens, à leur tour, se joignent à eux. C'est1 t n beau geste de reconnaissance envers la 1 rance et envers la Grande-Bretagne qui at si efficacement secouru les armées ita- ( ennes à l'heure du danger, un geste de 1 ^connaissance aussi et d'hommage envers i > général Foch. Nous sommes unis, donc ous sommes forts. J C'est dans, cet esprit que nous devons * îvisager les événements de demain. Nous >mmes à la veille d'une nouvelle phase de | offensive allemande dont la force est en- 1 >re loin d'être épuisée. Elle a renversé des 3 arrières que nous croyions inébranlables; le a fini par 6e heurter pourtant à l'iné- j raalàble barrière vivante des armées al- J eës. Celles-ci, mieux coordonnées, bien te- ^ ues en main par un chef, sortent de la ^ rêmière et terrible épreuve plus fortes j u'elles n'étaient auparavant. Il est diffi-de ne pas admettre que, si considérables ue soient encore ses réserves, l'ennemi, lui, e Eoit pas affaibli. Confiance donc, confiance dans la solidarité des alliés, con-^nce dans le général Foch, confiance daais c * admirables soldats, confiance ! t Charles Bernard. c ***** ~nI ■■. . 1 ii Enquête sur l'organisation eoosyïasra belge L'association des licenciés et ingénieur sortis des époles su-périeures de eommerc de Belgique (siège temporaire : Bucking ham Hôtel, 28 Buokinglmm Street (Strand Londres) vient de lancer la circulaire ci dessous : Parmi les problèmes relatifs à la restau ration économique de la Belgique et qui e reront au lendemain de la signature d paix, oelui de la reprise de nos relation commerciales avec l'étranger et principale ment avec les pays d'outre-mer ne sera n le moins important, ni le moins, complexe Rendre à notre industr ie sa puissance pro ductrice sera, certes, le problème primor dia-l; mais lui restituer ses débouché d'; avant-guerre et lui en créer de nouveau: est un tâche dont l'urgence ne doit pa nous échapper ijon plus. Comment contribuer à rétablir le réseai d« relations extérieures que la Belgiqu-s'était laborieusement constitué et qu quatre ans d'inactivité forcée auront dis laqué à peu près complètement? C'est ici qu'apparaît toute la nécessité pour notre pays de posséder un corps d< représentants consulaires capables, énergi ques et dévoués, secondés par une institu tion métropolitaine puissamment organisé et en mesure d'assurer efficacement et rapi dement, d'une part, la documentation d< nos conseils et, d'autre part, la diffusion de renseignements recueillis par eux. Cette question a retenu souvent l'atten tion des congrès, des chambres de ccmmer oe, etc., mais, outre que le6 nécessités ré sultan t de la guerre lui rendent une actuali té évidente, il semble qu'il y ait intérêt ; reviser, en les groupant, les critiques don notre organisation consulaire a fait l'obje dans le passé, et .plus encore à suggérer aiu pouvoirs compétents les améliorations et lei innovations que la communauté commercial belge désirerait voir apporter à cette organi sa tion. Tel est le but de l'enquête que notre As sociation a décidé d'entreprendre, non seu lement parmi ses membres, mais aussi parm les firmes belges en rapports habituels ave; l'étranger. Nous avons mentionné dans le question naire ci-annexé quelques-uns des points su: lesquels nous sollicitons particulieremen l'avis des intéressés; mais il va de soi qu; cette énuméraiion n'est pas limitative Mieux nous serons documentés, meilleur; seront les résultats que notre enquête sen susceptible de produire. Nous vous prion dono de vouloir bien nous, renvoyer le ques tionnairè après l'avoir rempli et compléta par vos remarques personnelles; le3 rapport sercnt traités confidentiellement lorsque leurs auteurs le demanderont. La eeaile re comman dation que nous pennettons de y où: faire est de donner à vos réponses et obser vaticns autant de précision que possible e1 d'éviter, par conséquent, les critiques vague: ou les propositions non mûries. Nous vcu: serions également obligés de communiquer 1* questionnaire aux personnes ou firmee belge; en mesure de nous documenter. Les renseignements et opinions que notre enquête nous aura permis de recueillir seront triés et examinés en détail par notre Comité et feront l'objet d'un rapport général qui sera soumis aux pouvoirs publics, accompagnés de conclusions dont nous presserons l'adoption par tous les moyens en. notre pouvoir. Pour le Comité: Le Secrétaire-Général, Le Président, E. Houart. L. Dons. I li-jiP ■ Après la sÉle générale dos terrains boisés en !e!oip@ ococpée _0n sait qu'un récent arrêté allemand a saisi tous les terrains boisés du territoire belge envahi. Un journal bruxellois stipendié écrit à ce propos : ,,Effrayés par la saisie des bois et forêts, quantité de gens s'y sont sués, littéralement, pour faire leur provision de bois de chauffage pendant qu'il en était temps encore. Aussi* l'aspect des localités situées autour de la foret de Soignes présentait-il quelque chose d'extrêmement curieux. Auder« ghem; Boitsfort, Saint-Job, Over-Yssche. etc., étaient encombrés de chariots de toute* sortes chargés de bûches, d'hommes et de femmes pliant sous le poids des fagots, d'enfants traînant après eux des branches mortes. Tous les moyens de transport disponibles avaient été mis à réquisition. ,,Les derniers chevaux, plutôt abîmés, .étaient employés à l'enlèvement des billes de hêtre que certains négociants en gros avaient fait préparer dès longtemps, mais qu'ils avaient eu l'imprudence de laisser sur place. A coté de ces personnages sérieux, les riverains de la foret-, ceux qu'on désignait jadis sous le nom de ,,libres gens du bois", s'emparaient de charges énormes de ce même bois qu'un droit seigneurial les autorise à recueillir. Jusqu'aux nourrissons, tout le monde était de la partie...,> La feuille payée par les saccageurs allemands des forêts belges termine, notamment, par cette réflexion: ,,H était temps, en tout cas, qu'on mit obstacle à l'expiloita-t-ion sans vergogne que les maraudeurs ont fait de nos bois en ces derniers temps !" mm W ■ v— Il y a un an 21 avril 1917: Les Français pragressent au sud de Juvincourt, à l'est de Cmorcy, au nord de Sancy, dams la régio-n d'Hurtebist et les Britanniques à Vest de Fampouz et au- sud-ouest d# Ltns. 22 (cvril 1917: Les Français étendent leur t. ^progrès entre Sancy et Jouy et les Britconni-gués à l*cru-est et m nord-ouest de Lçnsf En Belgique. I Bî*M!reI5es Un phénomène inquiétant se constate de , plus en plus dans certains milieux. La - gale, cette gale, cette affection dont on peut dire peur ie moins qu'elle est malpropre, se développe d'une manière tout à fait anor- 3 maie, surtout parmi, les classes nécessiteuses, s On l'attribue à la pénurie de savons, d'anr s tiseptiques de toute espèce, et au manque - de vêtements de rechange. Le fléau a pris i une telle extension qu'un cri d'alarme vient d'être poussé dans les milieux médicaux. - Des mesures prophylactiques vont être prises et il n'est question de rien moins que de i visites corporelles à effectuer sur certaines : classes de la population sur lesquelles les s pouvoirs publics ont une action directe, aux cantines populaires par exemple. H vient également d'être décidé que la ; quantité de saindoux délivrée aux pharmaciens va être augmentée. Actuellement, la quantité mensuelle maxima accordée' à chaque officine pharmaceutique ne dépasse J I pas 3 kilos par mois. Dans certains quartiers, cette ration est absolument insuffisante pour les besoins de la clientèle. Toutes les autres matières grasses faisant défaut, les pharmaciens doivent s'en tenir exclusivement au saindoux qui leur est fourni par les comités de ravitaillement. Les pommades ; et onguents jouent un grand rôle dans la lutte contre la gale; on comprend donc la raison pour laquelle il est important que les officines pharmaceutiques ne soient pas dépouvties des matières grasses indispensables.* * * Les difficultés de transport, ainsi que la cherté du fourrage destiné aux chevaux, ont déterminé une nouvelle majoration du prix des. inhumations. A l'heure actuelle, les transports mortuaires ont subi, depuis août 1914, une augmentation de 100 pCt. en moyenne. Il y a moins de quatre ans, ■ l'enterrement d'un adulte se payait une vingtaine de francs en première» classe; l l'inhumation des indigents revenait aux ; administrations communales à environ 6 fr. 30. Aujourd'hui c'est le double. Encore ne s'agit-il que du transport du défunt. La location d'une voiture de deuil pouvait se faire avant la guerre à raison de 10 ou 12 francs. Actuellement il faut au moins verser 40 frar.(cs. C'est le cas d® dire que rien n'éahappe à l'universelle règle d'augmentation1 des prix. A Anvers Le 26 mars un incendie a complètement détruit la caserne St. Georges à Anvers. Les Allemands ont accusé deux prisonniers russes d'avoir mis le feu au bâtiment. Ces deux malheureux ont été condamnés à mort. A Le transport des blessés via _Liége»Verviers i "et via la accourt est très intense, spécialement , pendant la nuit. Le 26 mars, à Hatcourt, vingt, trains de blessés sont passés, en quelques heures, sur la nouvelle ligne vers l'Allemagne. Il y avait des trains de Croix Rouge et des wagons à bestiaux qu'on appelle déjà communément en Belgique 1 les wagons ,,à viande". Le 28 écoulé on a vu passer à Haccourt sur la nouvelle ligne à destination du front occidental DEUX canons à longue portée, ayant un très long affût. Les soldats racontaient quo c'étaient des canons semblables à celui qui bombarde la ville de Paris. Les soldats boches sont d'avis que la guerre finira bientôt, mais cela n'empêche qu'ils sont très pessimistes. La crainte de deVoir partir pour le front, l'aspect des nombreux trains de blessés qui se suivent dans une file interminable vers la Germanie et les arrivages constants de nouvelles troupes fraîches d'Allemagne à destination du front les rendent mélancoliques.Les nombreuses troupes qu'on amène régulièrement d'Allemagne ne font plus escale à Liège. La garnison de la ville dâ Liège a été réduite a sa plus simple expression. Tout est dirigé ' sur le, front. A Arîoîi Pendant les deux semaines qui ont précédé l'offensive allemande, il est passe à Arlon une grande quantité de troupes austro-hongroises, venant du front de l'Est et qui allaient renforcer sur le front occidental les effectifs allemands. Les soldats autrichiens paraissaient exténués, autant par la mauvaise nourriture qu'ils reçoivent, en quantité, paraît-il, très insuffisante, que par le long trajet qu'ils avaient dû effectuer en chemin de fer. Certains convois ont dû laisser en cours de route, et notamment à Arlon, un certain nombre de soldats, trop faibles pour, pouvoir offrir une résistance suffisante. A plusieurs reprises des effectifs autrichiens ont stationné pendant un jour ou doux à Arlon ou dans la région: on y a remarqué leur indiscipline, qui a causé plusieurs mutineries assez graves. Une compagnie dut même, une fois, être désarmée, et les hommes furent mis aux fers par les soldats allemands. Le manque d'enthousiasme, chez les troupes austro-hongroises, était absolument général. Un soldat a raconté, dans un café, qu'avant de les envoyer à l'attaque on leur distribuait une boisson alcoolisée à base d'éther, qui les rendait insensibles et faisait d'eux une sorte de machine. Un train.qui transportait de ces troupes a déraillé près de Sterpendicsh; il y a eu line centaine de victimes. On a vu passer aussi à Arlon nombre de grosses pièces, montées sur truc, de l'artillerie autrichienne. Dans le Eorinage in ous avens annonça que aos avaient éclate dans le Bcrinage, en manière de protestation contre la cherté et la rareté des vivres et surtout contre les déportations des jeunes gens. Au reste, nous avions, il y a déjà quelque temps, fait pressentir que des événements graves se préparaient dans toute cette partie de la Belgique à la suite d,es dernières mesures prises par les autorités allemandes. ■Déjà, dès le début de la seconde quinzaine de mars, le contrôle des ouvriers des mines, que font périodiquement les boches, n'avait pu être fait, les travailleurs de nc3 charbonnages ne s'étant pas présentés au Melde-amt aux dates indiquées par la Komman-dantur, et cela malgré les peines sévères dont sont menacés les manquants, et les fonctionnaires teutons avaient dû attendre en se tournant les pouces, ,<:e qui avait mis en fureur le haupitmann Fecht, Koonman-deur du district militaire, que sa sévérité et sa brutalité ont sans doute tout spécialement désigné à ses chefs pour être mis à la tête d'une circonscription particulièrement difficile à gouverner. A cette date avait été fixé le départ pour Cambrai d'un certain nombre de jeunes gens de 15 et 16 ans, réquisitionnés dans les diverses communes de la région dans le but d'aller exécuter dans la zone immédiatement derrière le front des travaux militaires. Ce départ fut extrêmement laborieux; les mineurs parlaient de s'y opposer de vive force et il falltit la présence d'un important détachement de soldats pour éviter que les pères de famille, dont la surexcitation était très vive, empêchent leurs enfants de partir. Même -d'assez nombreux incidents d'une ' violence extraordinaire se produisirent; -de3 coups furent échangés, une quarantaine d'arrestations furent opérées, pendant que des scènes déchirantes .se passaient et que la foule des habitants poussait des cris' de rage et de fureur. Un certain nombre de jeunes gens, déclarés bons peur le travail forcé, auraient même, paraît-il, au • dernier moment, pu s'échapper et se'seraient cachés pour ne pas partir. Les Allemands les recherchent activement.C'est alors que la grève générale se déclencha dans tous les établissements industriels où l'on travaille 'pour les Allemands : le mouvement, parti des hauts fourneaux de Monioeau et de la Providence, s'est étendu à toute la région avec une rapidité et une ampleur qui déconcertèrent complètement les autorités boches. Ce n'est que quelques jours après que celles-ci décidèrent de prendre, pour forcer les grévistes à reprendre le travail, les mesures sevères que l'on sait, mais qiji ne paraissent pas avoir eu pour résultat d'enrayer le moins du monde le mouvement. Dans certains endroits, les ouvriers, auxquels, sur l'ordre des boches, la carte de ravitaillement a été retirée et qui étaient ainsi acculés à la famine, ont, depuis, et partiellement du moins, repris le travail; mais à Marchienne au Pont, par exemple, le nombre considérable de ceux qui n'ont pas répondu • à l'appel a presque complètement paralysé la production. On annonce que les Allemands s'apprêtent à prendre des mesures de coercition plus rigoureuses encore ; en tout cas, des troupes ont été appelées et. .stationnent dans toutes les communes du Borinage. Des patrouilles parcourent constamment la région ; les postes de soldats qui gardent les établissements métallurgiques et les charbonnages ont été triplés en prévision d'événements graves, car les boches ne cachent pas leurs craintes* de voir les ouvriers faire sauter les uns ou • inonder, les autres. Les seuls qui .se montrent plutôt satisfaits de la situation ce sont les soldats allemands qui sont occupés à cette besogne de police : les grévistes désarmés leur paraissent, en effet, des ennemis moins redoutables que les poilus de France et d'Angleterre et l'air du Borinage est moins meurtrier que celui qu'on respire au front. * * * Une bagarre extrêmement sérieuse s'est produite à Couillet entre des grévistes et une patrouille boche, qui prétendait empêcher un rassemblement. Sur l'ordre d'une brute qui commandait les soldats, oeux-ci bousculèrent les civils, hommes et femmes ; de3 coups furent échangés, où d'ailleurs les boches n'eurent pas le dessus, mats, comme ils faisaient mine de tirer, la foule se dispersa.Néanmoins, clans la rixe, un certain nombre d'ouvriers furent arrêtés par les boches, qui les emmenèrent peu après à Charloroi. Los malheureux n'ont pas encore été relâchés, et les Allemands font courir le bruit — très vraisemblable d'ailleurs— qu'ils vont être envoyés en Allemagne. Ce sont les nommés Dmart, Meunier, Duquesne, père et fils, Grégoire, Van Weymers, Detry, Deroux et Zuinen, tous de Couillet ou de Montignies, Iles FSaa-îsitres Les achats de vivres à Wervicq se faisaient dans des magasins installés au Kloosterke. A Wervicq (France), les denrées ont été distribuées à la maison de M. Louis Lemaire. Au début chacun ' pouvait acheter les denrées qui lui convenaient. Plus tard un système de cartes fu,t établi. Les habitants pauvres recevaient 200 gr. de riz par semaine et par personne. 250 gr. de saindoux toutes le3 trois semaines. De temps en temps du café. Tous les jours ils pouvaient obtenir une.portion de soupe. Le pain était noir et presque immangeable. Chaque personne en recevait une quantité suffisante pour manger une tartine] à chaque repas. Aussi les chiens, les chats disparurent bientôt et servirent de nourriture. Des bébés étaient nourris au moyen de lait condensé fourni par le Comité Américain. Le lait frais était introuvable. Trois bouchers vendaient chaque semaine un peu a'e viande hors prix. Les envahisseurs accaparaient le bétail. Les autres magasins dis-: parurent l'un après l'autre. j Pour suppléer au manque de nourriture, J les Wervicquois cultivaient des jardins. _ Mais ils avaient compté sans leurs hôtes for-I cés. Les légumes étaient enlevés par les j troupes de passage. Dans toute, la contrée ' jusqu'à Courtrai les( bêtes à corne disparurent. Dans la même région les ennemis fauchèrent les céréales encore vertes poui nourrir les chevaux. Les fourrages leur faisaient • totalement défaut. Quant aux chevaux de labour, ils furent réquisitionnés. Les décès se multiplièrent. M. le bourgmestre Auguste Verhaegen, le rév. curé Louis Mullie n'auront pas 1e bonheur de voir leur chère ville délivrée. M. Charles Lannoy-Accon,. les parents de M. Arsène Vande-steene et d'autres sont morts de tristesse et de chagrin. Mme Dhondt, épouse du docteur, est décédée chez ses parents, 'à Wevel-ghein.Après le décès de M. Verhaegen, M. le docteur Dûment assuma les fonctions de bourgmestre. Au temps où il fut président du Comité de ravitaillement les dispositions qu'il prit préservèrent la ville de la famine. Il s'est réifugié à. Harlebeke. Tous,«conseillers, prêtres, notaire, médecin firent leur devoir de bons patriotes, aidèrent les habitants et les encouragèrent. M. le notaire Ramault se trouve actuellement avec sa famille aux environs de Bruxelles. M. le docteur Dhondt est à Wevel-ghem.M. Julien Dale remplit les fonctions de maire à Wervicq Sud. Les Allemands travaillent sans cesse à de nouvelles voies de communication. De nouveaux ponts sur la Lys furent établis en dehors du centre. De nouvelles tranchées, des abris en béton, de petits forts, des emplacements de canon transformèrent l'aspect de la. campagne environnante. Nos oppresseurs ont construit au Kruiseik une belle et grande église avec tour, le tout bâti en pierres. Les services des différents cultes y sont tour à tour célébrés. Us y ont également élevé des villas pour leurs officiels. Des cimetières, où 1103 ennemis gisent par milliers, ont été établis un' peu partout. Dans l'Urine Cousin frères sont les installations de bains et les buanderies. Le local ,,Ons Huis", Korte Vlamingenstraat, a été transformé en Cinéma pour les troupes boches. L'hôpital civil de Steenackeir, le couvent des Soeurs grises, l'hôtel de ville, les. locaux du Saint-Paul et le Oudernanhuis étaient transformés en hôpitaux militaires. Le couvent des Soeurs de la Charité, rue des Vaches, était destiné aux soldats de retour des tranchées. Beaucoup d'obus sont tombés dans le jardin. Un soir, à peine les troupes avaient-elles pris leurs quartiers de nuit, qu'un gros obus vint y éclater et y fit# un gra^d carnage. Le long de la Lys, derrière la maison de M. Degroote-Ridiard, commence un quai construit pour le déchargement des bateaux de ravitaillement. Vingt chalands peuvent y ê£re amarrés. La gare a été considérablement agrandie pour faire face aux nécessités militaires. Elle s'étend jusqu'à Batavia. Les trains ne circulaient plus vers Comines que la nuit. Pendant l'occupation des trains de voyageurs vinrent régulièrement à Wervicq.Au mois de juin 1917 les autorités allemandes d&àdèrent de faire évacuer la ville. A oet effet celle-ci fut divisée en sections. Chaque section reçut une direction différente. Le3 évacués ne pouvaient emmener que 25 kgs de bagages et leur nourriture. Durant-la nuit une sonnette appelait les habitants sur le pas de leurs portes. Us devaient se grouper.... et les groupes silencieux étaient dirigés vers la gare où des wagons à bestiaux attendaient les malheureux.... et bientôt le train s'éloignait de la ville.... Des regards émus se tournaient vers elle— Les évacués partaient dans la nuit vers l'inconnu! ligne des Fap Mis peur ia Défense k Iroit des îm Seot?on Hollandaise (Section Centrale) Au peuple allemand. Libres citoyens d'un Etat neutre, nous nous ' adressons à vou's, directement. Il est de notre devoir de tous dire l'impression produite dans le monde entier par les actes criminels dont vos gouvernants se sorit, tout récemment, rendus coupables ou complices. Une fois de plus, le peuple arménien a été livré aux Turcs. Les massacres de' 1915 se sont renouvelés. Cette année-là, la population arménienne de l'Empire Ottoman fut presque entièrement exterminée, pour autant qu'elle n'avait réussi à s'enfuir du pays. Les femmes et les jeunes filles qiii avaient échappé à la mort furent razziées par les Turcs. Plus d'un demi million d'Arméniens périrent. Deux cent mille environ avaient pu se réfugier en territoire russe. C'est ce territoire-là qui, du consentement de votre gouvernement et du gouvernement autrichien, vient d'être cédé à la Turquie. Déjà les armées turques ont fait leur entrée dans les régions occupées naguère par les Russes. Déjà les massacres et les atrocités ont repris à Trébizonde, à Sam-sovsn, à Céfra et ailleurs. Jamais traité de paix entre nations civilisées n'a consacré des infamies comparables aux stipulations du traité de Brest-Litovsk donnant aux Turcs les provinces russes de Kars, Batoum et . Ardàhani et livrant ainsi à une mort certaine. et aux pires supplices des milliers d'êtres , humains sans défense. Paid Rohrbach, dans son Weltpolitisches | Wanderbuch, paru en 1916, a dit son profond dégoût des massacres arméniens de . 1909. Ces paroles de désapprobation furent j supprimées par votre censure. Et qu'étaient, : pourtant, ces massacres, auprès de l'extermination systématique d'un peuple tout en tier poursuivie, en 1915, avec la complicité de certains Allemands, et que d'autres Allemands, témoins oculaires de ces brimes sans nom, cn4 flétrie comme il convient devant l'Histoire. Pendant que ces horribles événements s'accomplissent en Orient, vos canons à longue portée lancent, à distance, des obus sur Paris; non point pendant un siège,, dans les conditions requises par le Droit des Gens, et dans le but d'amener la ville à capitulation, afin de hâter ainsi la paix, mais sans aucune nécessité militaire et sans autre effet que de tuer des civils, des femmes, des enfants, et de détruire quelques-uns de cès superbes monuments d'architecture, de ces incomparables trésors artistiques et historiques qui font l'admiration du monde entier. Ce bombardement inutile d'un des centres les plus importants d<a la civilisation mondiale est un acte de sauvagerie et de barbarie qui porte une nouvelle et très grave atteinte à la dignité humaine. C'est ainsi qu'en jugeront ceux-là mêmes d'entre vous qui aimaient et admiraient cette belle ville et des milliers' de vos compatriotes se demanderont avec anxiété quelle sera la situation de l'Allemagne après la guerre, votre pays ne pouvant pas continuer à vivre à l'écart du monde civilisé.Nous avons protesté contre les excès de toute nature commis par les vôtres en Belgique occupée et dans le nord de la France, contre l'oppression systématique de la population civile, contre les vols et les assassinats, la profanation des églises, le pillage de l'industrie, contre la déportation des habitants des.régions envahies, contre l'utilisation des populations civiles, hommes, femmes et enfants, à des travaux qiu ont un rapport des plus étroits avec les opérations militaires, et cela jusqu'à proximité du front. Vous êtes restés sourds à notre voix. Nous avons protesté contre les déportations et les massaores.des Serbes et des Grecs par les Autrichiens, le3 Hongrois, les Turcs et les Bulgares, contre l'assassinat de tant de marins, de civils, de femmes èt d'enfants, innocentes victimes des lâches attentats de vos sous-marins. Cette fois encore nous estimons qu'il est de notre devoir d'élever la voix contre les nouveaux crimes commis en'-Votre nom, et. au momeut même où vos ennemis viennent de réquisitionner "nos navires pour mieux vous combattre, nous vous disons: Né croyez pas que nous, citoyens de la vieille Hollande, terre séculaire d'honneur et de liberté, nous soyons tombés assez bas ]>our prêter l'oreille aux lâches suggestions des traîtres qui chercheraient à nous abuser i sur les véritables intérêts de notre pays qui s'identifient avec ceux de l'humanité tout entière. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce que nos navires vont participer dé~ ormais à la grande oeuvre libératrice qr doit assurer au monde la Paix dans lo Droit. A la délivrance, tout d'abord, des régions du nord de la France, dévastées par la barbarie de vos chefs militaires. Chaqu-"-nouveau voyage de chacun de nos navire:-rapprochera le jour où de nouveaux arbre-! fruitiers seront plantés dans la bonne terr" de cette vieille et noble Picardie, si âpre-ment disputée actuellement, où le haut commandement de vos armées en a fa1* abattre des milliers sans aucune nécessi1 militaire. Chaque heureuse traversée hâter l'heure de la délivrance de la Belgique, glr rieuse martyre, de la Pologne, de la Lithir nie, de la Livonie,' des Slfives et des Re mains d'Autriche, des Serbes et des Arm-niens ou de ce qui restera finalement de o pauvres peuples si cruellement éprouvés. Le héros de la guerre d'indépendar. des Provinces-Unies des Pays-Bas, qui ét-un prince vraiment chrétien -et un esp1 6Încère, n'aimait pas à invoquer publiqu ment le «nom redoutable du Très-Har mais ses dernières paroles furent une prie-pour son peuple auquel il avait mont: d'un doigt sûr l'âpre chemin de la Libert Cette prière, nous la répétons tous, de toi coeur, pour les peuples opprimés, à l'heu" présente, par les Allemands, les Turcs, le Hongrois et les Bulgares. Pour vous, peuples d'Allemagne, nous r-pouvons que souhaiter que vos yen s'ouvrent enfin à la Lumière, à la. Vérité. | Faites un retour sur vous-mêmes avar qu'il soit trop tard. N'attendez pas que 1-mende entier se dresse contre les projet d'asservissement que trament, plus o-moins ouvertement, vos gouvernants. Rachetez-vous par un sincère repentir, si voir ' voulez reconquérir une parcelle de l'estim qu'on eut jadis pour votre pays. Vos gouvernants vous ont longtemps ber cés d'un rêve insensé de domination et de ' °^r)réraatie. Us visent à l'hégémonie e" Europe et dans le monde entier. Leurs tentatives sont vouées d'avance à un échec cer tain, malgré des victoires éphémères dues p de honteuses défections. L'humanité s'est émancipée dçpuis bien trop longtemps pour consentir aujourd'hui à subir le joug odieux que semblent vouloir imposer aux peuples d'Orient les auteurs des traités de Brest-Litowsk.Vos gouvernants ont fait de vous l'hor- l reur et l'abomination du monde civilisé. Réveillez-vous ! Libérez-vous ! C'est à cette condition seulement que vous échapperez au sort que l'Histoire réserve aux peuples déchus. Pour le Comité Directeur de la Section hollandaise de la Ligue d'e3 Pays Neutres, ♦ * G. WALCH. Secrétaire pour les Affs. Etrangèœ#.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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