L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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20 februari 1917
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s.n. 1917, 20 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q52f767d80/
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gànte Arasnec NO. 850 S c eîmts Mardi ;3£> lévrier 1917 9 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, mm—j ■■■'■ -' ' Journal oiuGtidieti «Saa matin paraissant en Hollande I Beige est notre nom tàe Famille. Toutes les lettres doivent être adressée att bureau de rédaction : N. Z. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAJ Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. ... . „, , ( Charles Bernard, Charles HerbieC, Comité cl© Rédaction: ^ Keîîé chatnlbry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vents au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: liollandefl.l.SOparmois. Etranger!l,2,0Onarmois Annonces) 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents ta ligne. Lettre de Paris. Vomie qui commence. — Austérité et op- timisme. — Une manifestation hflgc au frocadéro. La mort, dt Dufayel. ■ 6 janvier (*). On ne peut P» dire que Paria ait corn-™ncé l'année- Les petites boutiques du ■ Iir de l'an ont dressé, comme chaque innée leur éventaire sur le boulevard, fournit le décor accoutumé de la trêve des ^nfiseurs mais il n'y a eu m fêtes, ni _ reveillons- les dîners de famille du 1er janvier vieille tradition de la bourgeoisie parisienne ont été réduits à l'essentiel. Saris «rend très au sérieux la -nécessité d'adopter in esprit de guerre; Paris veut donner a la France, et aux pays allies; l'exemple de l'austérité. La Babylone moderne, comme on dit chez les Boches, est devenue romaine et Spartiate. Cette austérité n'implique d'ailleurs aucune nuance de découragement, bien au contraire: Les jours les plus noirs de la retraite roumain sont passés. On a pris maintenant son parti de la-déception qu ont causée les défaites des Balkans. On s'est rendu compte du peu d'importance _ que ces événements fâcheux peuvent avoir sur la décision finale, et l'on attend celle-ci avec une confiance absolue. Il ne m'est pas possible, cela va de soi, d'entrer dans aucun détail, mais, ce que je puis dire, c'est que jamais les autorités militaires n'ont ete plus sûres de leur fait. Elles savent, à peu de jours près, quand elles aurûnt acquis cette supériorité matérielle qui leur permettra dû rompre 1© front allemand là où elles voudront, et avec le minimum de pertes. D'ici là, l'ennemi peut essayer de frapper quelques grands coups. Mais, sur le front occidental, personne ne les craint. Or, c est sur le front occidental que se décidera la victoire. . ,, Ce qui a encore contribue a affermir cette atmosphère de confiance, c est la publication de la Note des Alliés répondant aux prétendues propositions de paix allemande. ' Pendant quelques jours, il y a eu dans les milieux politiques une sourdo inquiétude. Les gens qui raisonnent droit et clair se disaient bien qu'au point où l'on en est aucune des puissances alliées ne peut songer .à lâcher la partie. Hais ce que Ton savait des multiples intrigues entrecroisées et nouées cians les pays neutres, les bruits plus o\i moins confus de tractations sécrétés n en avaient pas moins créé un vague malaise, que le stylé clair, énergique, net de la note où. l'on a reconnu tout de suite la manière française a complètement dissipé. Le paragraphe sur la Belgique a ete particulièrement bien accueilli, car on se rend compte plus que jamais que c'est là le point capital du problème européen, et l'on comprend parfaitement en France la nécessité de restaurer après la guerre une Belgique forte et capable de défendre son indépendance. Ce n'est pas seulement une question de justice, dit-on, c est une question, d'intérêt européen. D'autre part, n'est-ce pas la violation de la neutralité belge qui prouve d'une façon indiscutable la préméditation allemande? Et le martyre de notre pays n'est-il pas le meilleur argument qu'on puisse faire valoir contre la barbarie germanique? Aussi le grand meeting- que la Ligue des Droits de 1 Homme a tenu hier au Trocadéro pour protester» contre la déportation de nos compatriotes a-t-il causé dans tout le public une profonde émotion. Vous savez déjà par les dépêches ce qui s'y est dit d'essentiel. Tous les orateurs belges qui y ont parlé ont été également acclamés, mais les paroles si nettes et si courageuses de Maurice Maeterlinck ont eu un retentissement qui a porté beaucoup plus loin que les échos d'une salle de meeting. C'est une véritable déclaration de guerre à la culture germanique qu'a écrit là le poète de la Sagesse et la Destinée^ et son attitude est d'autant plus intéressante qu'il était de ceux qui, jadis, ont cru à la valeur civilisatrice de la Kultur. On a vu, dans son discours, l'expression d'une sorte de programme intellectuel de la Belgique de demain, terre d'échange jadis, accueillante à tous ses voisins, disposée à comprendre et à aimer les lumières qui lui -venaient de l'Est aussi bien que celles qui lui venaient du Sud. Elle est devenue, du fait de l'agression d© 1914, la citadelle avancée de l'Europe anti-allemande. * * » Dufayel est mort. Cet organisateur de la venta à crédit était une personnalité parisienne. Il avait débuté comme petit commis. Il laisse une immense fortune, et son hôtel un peu trop somptueux de l'Avenue des Champs Elysées était devenu le symbole de la richesse insolente. Gras, important parlant fort, sans aucun respect des hiérarchies sociales, il figurait assez bien le parvenu de comédie, et Paris s'amusait de ses fantaisies ruineuses, comme il s'était amusé jadis des faits et gestes du somptueux Chauchard. Pourtant, l'homme valait mieux que sa réputation. Il y avait en lui une force: il avait eu une idée et avait su la mener à bien et oa maison, où régnait un ordre méticuleux, était une preuve que les Allemands n'ont pas le monopole de l'organisation. La maison Dufayel était une or (*) Cette lettre no nous est parvenue que le février ganisation modèle. Il y avait du reste, chez cet homme positif, une part d'idéalisme. Il èn était venu à considérer son système de vente à crédit comme une gorte d'institution humanitaire et sociale- H aimait ses clients et, quand il parlait d'eux, il retrouvait d'instinct le langage 'peuple de. ses débuts. ,,Ne faites pas trop de misère aux mauvaises payes", disait-il au chef de son contentieux. Il rêvait d'étendre sa maison au point d'en faire une espèce de gouvernement économique des petits ménages: le petit employé ou l'ouvrier aurait abandonné ses appointements à Dufayel, à charge, pour celui-ci. de subvenir à tous ses besoins : c'eût été une .sorte de phalanstère gouverné par un bon despote. Car, comme tout les fondateurs d'entreprises, Dufayel était un terrible despote. Mais alors la ,,petite semaine" devenait une sorte de sacerdoce social, et l'abonneur avait pour premier" devoir à apprendre à ses clients à équilibrer leur budget. Dufayel tenta, de mettre partiellement ce projet à exécution ; il fit à, ses courtiers des conférences sur l'économie ménagère, mais ses employés furent de médiocres apôtres. Ayant un tant pour cent sur les bénéfices, ils continuèrent à pousser les clients à la dépense. Et Dufayel, voyant s'accroître son chiffre d'affaires, se trouvait pris entre la joie légitime du chef d'industrie qui voit ses affaires prospérer et la tristesse du philoso-phe qui voit sa doctrine méconnue. Mais le chef d'industrie faisait bien vite taire le philosophe. La guerre eût été un désastre pour une entreprise de ce genre, si elle n'avait pas été si solide. La mobilisation lui coûta plusieurs millions de créances irrécouvrables: ,,C'est la contribution de guerre de M. Dufayel," disait-il avec orgueil. Je l'ai entendu dire, du même ton sans doute: ,,C'est moi qui logo le gouvernement belge." Sainte-Adresse, en effet, était une de ses créations, et c'est dans des immeubles lui appartenant que sont installés les bureaux de uqs ministères. Avec ses ridicules, son orgueil de nouveau millionnaire, l'homme était intéressant en somme, type complet de ces petits bourgeois de Paris qui ont le génieNdu commerce, et font leur fortune sur une connaissance instinctive des hommes qu'ils ont apprise à cette merveilleuse école de psychologie qu'est la rue parisienne. L. Dumont—Wilden. . imm ' m m La faillite des zeppelins. Aux termes d'informations reçues de Berlin, une véritable consternation a été produite dans les cercles parlementaires allemands à la nouvelle que les techniciens du grand état-majer avaient prévenu le ministre de la guerre de ne plus construire désormais aucun Zeppelin pour l'armée. On a appris, en même temps, que les conseillers de l'état-major naval l'avaient avisé que les Zeppelins devraient être employés seulement pour les reconnaissances, et qu'il n'en devait par être fait usage, sinon de façon secondaire, pour les attaques contre les territoires ou les flottes ennemis. La condamnation .des Zeppelins par les compétences cause un vif désappointement aux Allemands, qu'excitait déjà la perspective de Londres en ruines et de l'Angleterre tout entière dévastée par des bombes tombées des nuages. Mais le kaiser a une confiance obstinée dans les Zeppelins. Aussi, les enthousiastes de ces dirigeables espèrent-ils que Guillaume II dédaignera, comme il l'a •fait il y a quelques années, les avis des experts et continuera à construire des Zeppelins pour la guerre d'agression. «g» . 0 . <&— l— Lourde resgnsslité Les socialistes du kaiser ont une lourde responsabilité dans le déchaînement de la guerre sous-marine allemande; ce redoublement d'atrocités et d'assassinats a toute l'approbation do Soheidémann et de sa clique qui ont promis leur appui à l'homme au chiffon de papier. Le .,Leipzi^or Tolkszeitung", organe minoritaire de l'Union socialiste du travail, écrit, à ce sujet, ce qui suit: ,,Le groupe extrême du parti de guerre, qui jusqu'à présent était appolé fronde des sous-marins, a vaincu. Le chancelier a rétabli, le calme dans les rangs des "Westarp, Réventlovr et Bassermann. La décision prise est extrêmement grave et les conséquences militaires et politiques 110 peuvent pas en être prévues. Au lieu de la paix, nous avons la guerre jusqu'à ses dernières limites., Les partisans de ces nouvelles mesures, croient pouvoir forcer l'Angleterre à la paix. Si cette probabilité est fondée, il est impossible de le dire aujourd'hui. Une bonne partie do la responsabilité de la décision prise pèse sur la majorité socialiste, dont la conduite n'a pas été sans influence sur le gouvernement. Où nous conduira le nouveau geste de l'Allemagne? Nous ne savons. Les temps sont très graves et extrêmement sérieux. Notre route est enveloppée d'un épais brouillard de j sang." i .. : // y a un m '20 février 1910: Le ministère des affaires 1 éiratvf/ères public, une. note concernant l'inr \ d {'.strie belge. En Belgique. A Briaxéîles Aux portes de la ville on signale journellement des pugilats entre personnes qui veulent faire entrer tïes pommes de terre et du beurre et les agents de police chargés do réprimer les fraudes. Dernièrement trente personnes qui se trouvaient sur le tramway de VUvorde ont été priées de descendre. On n'a pu en. arrêter que quinze, les autres ayant pris la fuite, a1 - 11-donnant des quantités de provisions, chèrement payées ! Il a fallu un camion pour conduire çe butin en ville L >. * £ » , Depuis lo mois d'août 1914 jusqu'au 1er décembre 1916, le Crédit Communal a prêté aux communes pour le service d'assistance, et Je bon fonctionnement des services communaux 100.127.000 francs. Pour les travaux d'intérêt communaux, il a accepté des emprtmts allant jusqu'à 18.923.450 francs et dont 12 millions lui ont déjà été payés. Ayant récemment décidé do remettre aux communes les sommes nécessaires à l'achat de pommes do terre, le Crédit Communal déboursa do ce chef ' une somme do 2.511.000 francs. Il a paye enfin sur des emprunts conclus avant la guerro la somme de 12.934.000 francs. Au total, plus do cent vingt-huit millions de francs, répartis en 8.231 comptes d'avance à i plus de 1.600 communes.. Au commencement de novembre 1915, un emprunt de 30 millions fut émis à 4-^pCt. — à 98 francs. Le succès en fut 6i grand"qu'on dut frapper 31 millions de titres. En mai 1910, un emprunt de 4 pCt. à 93, — comportant 30 millions — fut rapidement souscrit. Les titres montèrent rapidement à 94 et permirent de jeter sur le marché, en septembre dernier, une itouvelle émission à 94£ qui comportait 90 millions, dont 30 millions sont déjà entièrement placés. En même temps, des bons de caisse furent émis, à l'échéance de un à dix ans, et qui payent de 3£ à 4 pCt. représentant une somme globale de 18 millions. Le Crédit Communal possède, en outre, d'anciens titres à 3 pCt. dont il'n'a plus que quelques titres de 10,000 francs à mettre à la disposition du public. De son côté, la ,,Gazette de Lausanne'' écrit': On a beaucoup parlé du transfert de l'encaisse de la Société générale de Belgique (banque d'émission de la Belgique occupée), mais les précisions ont jusqu'à présent manqué. Les voici : Cet établissement possédait, le 7 septembre dernier, comme encaisse 306 millions de francs en monnaie allemande, constituant la garantie de 756 millions de francs de billets émis. Le 14 septembre, l'encaisse n'était que de 49 millions, mais le portefeuille de créances sur ! l'étranger passait à 287 millions, contre 8 millions la semaine précédente. Le montant prélevé ressort donc à 280 millions de francs. D'après le bilan de cet établissement au 30 novembre dernier, l'encaisse n'était plus que do 30' m.llions; lo montant des billets émis était de 840 millions et celui, des effets sur l'etranger de 321 millions. Comme ces der- ' niers n'ont qu'une valeur très hypothétique, il ressort que la circulation-billets n'est garantie que par une encaisse d'à peine 4 %. Ajoutons que la circulation-billets a doublé en un au. Avec le régime des déportations, c'est le^ sac, le pillage économique dans toute l'acception du mot. En effet, qui remboursera ces 840 millions de billets''en circulation, étant donné qu'ils ont été émis contrairement au droit des gens? Et, en moins de trois mois, le pays a été pressuré de 350 millions ; c'est une nouvelle manièro de lever une contribution de guerre ! • * • En remplacement de feu Pierre Liessens, le grand industriel bruxellois, M. Victor Bertaux 'a été nommé comme représentant de la province du Brabant au sein de la commission administrative de l'école industrielle et do dessin d'Anderlecht. * * * Le statuaire Mathieu Desmarets, qui vient do terminer les quatorze statues qui décorent la façade de l'hôtel communal de Laeken, a mis la dernière main à la maquette d'un mémorial de la guerre destiné iui cimetière de Laeken. L-e champ de repos do Laeken, célèbre par les illustrations qui y dorment leur dernier sommeil et' par les oeuvres d'art qui l'ornent, sera encore relevé par l'édification du beau monument conçu par M. Desmarets. , * * ^On annonce les décès des majors Stoppé et Van Ganscn et du capitaine Emile De Coek. L'organe de la Kommandantur annonce que les personnes qui «s'occupent activement de la Yolksopbenring ,,ne pourront pas être assimilées aux chômeurs ni traitées comme tels". L'Allemagne reconnaît donc officiellement la ,,Volksopbeuring" et la favorise. La morale de ceci n'est pas difficile à tirer.... vr i -X* Il ne se passe pas de jours que des décès se produisent à la suite du froid. Les pauvres gens, mal nourris, ne résistent pas à la température glaciale de ce rigoureux hiver. Jamais on n'a constaté autant de morts subites d'ans toutes les classes de la société. Mercredi matin, une sexagénaire a été-trouvée morte dans sa chambre à coucher. Le même soir, M. Félix de Meyer, professeur de français à l'Athénée royal, tombait mort dans un café du centre de la ville. * * On annonce le décès de Jan Moruaux, ancien professeur d'Athénée, né à Ter monde, décédé à Schaerbeek à l'âge de 77 ans. \ -* 4 # L'administration des hospices, qui avait en entrepôt une importante réserve do charbon, a mis «500.000 kilos de celui-ci à la disposition des comités d'alimentation et d'assistance- afin de 'parer aux besoins les plus urgents. A Anvers Une manifestation a eu lieu récemment dans ■ les rues de la Métropole. Une centaine de femmes, mécontentes do l'attento à laquelle on los obligeait devant lo bureau de distribution des charbons, se rendirent en cortège devant la maison du bourgmestre Jan de Vos, Avenue do l'Industrie! M. Cornette, secrétaire particulier du bourgmestre, se mit en rapport avec les manifestantes. 11 leur expliqua qu'il n'y avait aucun mauvais vouloir de la part des employés des bureaux do distribution et qu'on mettrait tout en oeuvre pour donner satisfaction aux, réclamations si celles-ci étaient fondées. • . , Les manifestantes.' calmées, se dispersèrent et rentrèrent chez elles. A la suite de cet incident, une réunion fut tenue à laquelle assistaient Les bourgmestres de la ville et des fan-bourgs afin de prendre ' des mesures urgentes pour la répartition du combustible. A la suite du dégel le service des transbordeurs Anvers-Têto do Flandre a pu être repris. Cest le ,,Watergeus" qui assure la communication.■ * * I On a trouvé le nommé Jan S., âgé do cinquante ans. domicilié ;rue Kronenburg, mort dans sa chambre. « « t Le distribution payante de soupe populaire obtient un tel succès que les demandes atteignent' déjà le chiffre de 47,000» * • * On signale un grave accident de tramway sur la ligne Anvers-Wilrijck. Un ouvrier de la ville, nommé G., domicilié quai Wallon, a, été renversé par une voiture motrice et grièvement blessé. A CSsrssï A la suite do la dernière attaque aérienne sur Gand, des bombes sont tombées à l'endroit dit ,,Vogelenzangkaai". On a relevé trois morts et quelques blessés. Les dégâts sont assez importants. * * * Les individus "qui travaillent volontairement à l'arsenal de Gentbrugge seront probablement envoyés en Allemagne ou dans les environs de , Charleroi. Ils continueront, bien entendu, à travailler pour l'armée allemande. * * * Deux cents Boches sont arrivés d'Allemagne. Ils sont venus prendre du service dans ] les bureaux militaires de notre ville. La plu- . part des soldats ont été envoyés au front. * VV ] On sait que'le Dr. Goossenaerts, professeur à l'Athénée royal de Gand, a été condamné par le3 Allemands à dix ans de prison pour J ,,propagande germanophobe". . j On apprend maintenant' par uno lettro du | ; pays occupé qu'avant de condamner le vaillant ] Flamand les Allemands, par un comble de machiavélisme, lui offrirent de le mettre im- 1 médiatement en liberté à condition qu'il vou- < lût bien accepter... une chaire à l'Université < allemande de Gand!! 1 Le Dr. Goossenaerts refusa avec "indignation f cette offre honteuse et fut aussitôt condamné 1 ec emprisonné. Après un tel exemple, celiii de Paul Frede-ricq, d'Alfons Sevens, de cent autres Flamands éminents, persécutés, condamnés et exilés par < les Allemands pour leur opposition au mouvement aktiviste et à l'Université von Bissing, < il y a encore des Flamands en Hollande, en Grande-Bretagne et en France qui ,,excusent" les ,,flamboches" sous... bénéfice d'enquête! En agissant ainsi, ces Flamands insultent au : bon sens et au patriotisme de ceux de leurs compatriotes qui sont privés de leur liberté et 1 souffrent le martyre pour la cause qui leur est chère. En agissant ainsi, ils encouragent tacitement les traîtres qui font un tort immense à la Flandre. C'est de l'indécence, tout simplement. Et ; ces Belges seront, on peut en être syr, sévèrement jugés au retour * * Les morts subites se .produisent avec une fréquence extraordinaire. Au cours d'une seule nuit on enregistro deux décès, celui de François Roelandts et d'Angélus de Vos, tous deux sexagénaires, trouvés morts dans leur lit. Le même jour on relevait Mlle Bertha Cop- £ pejans, tombée d'épuisement, rue des Moulins. 1 A LfOiavsalra ; M. E. H. Lievens, de Çorbeeck-sur-Dyle, -est nommé aumônier auxiliaire à la prison •' centrale de notre ville. * * * La population a souffert du froid fet du man- < que de combustible. Trois allèges, chargées de J charbon, à destination de notre ville, ont été I prises dans les glaces et 'immobilisées. Il a fallu les décharger et assurer le transport } par voitures! Il n'est arrivé, régulièrement, < que les quantités de gVains destinées au comité d'alimentation. A §5p a Le théâtre et les salles de jeu du Ivursaal ont été détruits par un incendie. Mardi, à 3h heures du matin, lo feu se déclara dans le théâtre à la. suite d'un court-circuit. Le feu ( fit de rapides progrès, malgré l'arrivée des pompiers. s Mais les conduites d'eau étaient ' gelées! Bientôt le théâtre était entièrement < détruit et l'incendie gagnait la salle de bal et les salons adjacents. Une partie du mobilier fut sauvée, mais le bâtiment- et une maison voisine sont gravement endommagés. Les blessés boches étaient soignés au Kursaal de Spa. C'est aux Boches qu'incombent donc , les responsabilités. Rappelons, qu'il y a quelques années,, la salle des fêtes avait été aussi détruite par un incendie. ' * A ÀlOSt A la distillerie Van Assche on travaille < d'une façon contenue pour, F ennemi., Au Luxembourg Il convient de suivre avec uno grande attention les grands travaux que les Allemands sffectuent en Belgique, derrière le front ocCi-iental, en vue de faciliter. une retraite toujours possible. Ces travaux s'étendent aussi aux Ardennes belges et françaises. Un correspondant des ,,Nouvelles" fournit à , leur sujet les intéressants renseignements que roici : La nouvelle voie ferrée Vielsalm-Petit-Thier-rille du Bois vers l'Allemagne est presque achevée. Cette ligne paraît destinée à établir une relation directe avec Coblence. Le dédoublement de la ligne de l'Amblè-ro est prêt jusque Vielsalm et même au delà. La gare nouvelle très importance dite i'Aywaille se trouve à Dieupart, vis-à-vis du souvent des Salésiens. Uno nouvelle gare, très grande aussi, quatre Fois plus développée que l'ancienne, est établie a Grand-Halleux, au nord de Vielsalm. • A Liernèux, les Allemands font do grands travaux, dont, il est sévèrement interdit de s'approcher. On dit que ces travaux consistent m l'établissement d'un chemin de fer qui jasse à travers tout. Quand on rencontre une inaisonj on l'abat; mais on aurait laissé debout un {çraod château à travers lequel la voie passerait comme en tunnel, dans le but, dit-on, le dépister les aviateurs. Aux environs de la frontière, dans le voisinage de ces travaux, se remarque un grand mouvement de véhicules automobiles et de >elles-à-déblai mécaniques. A Champion, des prisonniers russes sont occupés à des coupes de sapins. La ligne de Vielsalm-Petit-Thier aboutit probablement à •St.-Vith. Il est possible que les travaux signalés à Oierneux fassent partie d'un nouveau chemin le fer reliant les vallées dç l'Amblève et de 'Ourthe. Au Wg&lEora Depuis le 1er février les habitants do-Binche ie peuvent plus sortir de la ville. On ignore la raison de cette punition. tr • ' • On lit dans un papier emboché les lignes uivantes qui doivent rendre justice à l'esprit l'initiative des Belges : ,,On sait que le pâys do Charleroi a une ■enommée universelle par ses verreries à vi-i-re, à cristallerie et la gobeieterie qui se sont urtout développées dans toute la région de Vlanago où l'on compte, une dizaine d'usines, frl y a cependant encore des fabriques par-ci, )ar-là, dans le Borinage, le pays de Liège, Mamur, et aux environs d'Anvers également. Dans la région de Ma nage, l'industrie gobe-etière y fut apportée, il y a une cinquantaine l'années, par M. Bougard père, qui y fonda un mportànt établissement. Plus tard, fut créée a verrerie de Familleureux, la cristallerie de Hanàge, puis vinrent successivement MM. Hichotte, les verreries St-Laurent, Scail-nont, eto. Cette intéressante industrie, qui 11'a guère îhômé depuis le début do la guerre, s'est en-ore développée dans une localité toute proche le Manage, nous voulons parler de Bois-l'Haine, où une nouvelle verrerie-gobeleteric 'est créée le long de la voie, ferrée de La Lou--.îère à Manage. Cet établissement a, précisément allumé ses :ours cette semaine, et cette opération a parfaitement réussi. Les produits fabriqués y sont l'une réelle perfection. L'usine,/ qiii fait face au chemin de fer, a le vastes halls où l'air et la lumière sont distribués à profusion. On compte relier la nouvelle verrerie à la gaie industrielle de La Sroyèré, par un raccordement spécial, passant >ous le pont. Cette gobeieterie porte à ne^f le nombre des îtablissements • similaires existants dans la ( •égion. Ajoutons que, grâce à la nouvelle loi votée 111 peU avant le commencement des hostilités, x>ut travail de nuit a été supprimé dans les $obeleteries, ce qui constitue un réel progrès natériel et moral pour les jeunes ouvriers qui sont occupés." Au Brabant Le parquet de Bruxelles, s lest transporté •endredi après-midi à Thollembeek, pour tinda-;uer au sujet d'un crime affreux commis la ■eille dans cette commune. Deux individus, dont on nb possède qu'un ignalemeut très vague, sont entrés dans la harcuterie de M. V..., au centre du village, tfme V... était seule à la maison ; son mari, qui 'était rendu au marché, à Bruxelles, n'était >as encore revenu. Que s'est-il passé? On 1 ignore encore. Mais, quand V... est revenu, il t, trouvé sa femme à l'état de cadavre, dans une tiare de sang : elle avait la tête fracassée et •resque séparée du tronc. Lo vol a été le mobile du crime. Tous "les neubles avaient été ouverts et l'argent avait lisparu. * * * Los Boches, toujours ingénieux, ont envoyé 1, Nivelles tous les prisonniers qui se trouvaient ncarcérés à la prison do St-Léonard. Ces mes-ûeurs ont décidé, en effet, de transformer ce jâtiment en caserne. Le froid a été si vif à Neerlanden que des locbons ont été trouvés gelés dans leur auge. V "VVange des veaux ont succombé au froid, jes deux Gètlies ont été prises par le gel et :omplètement fermées. Aux frontières A Esschen; on a constaté quelques cas de -ariole assez dangereux. * * * La commune de Kieldrecht a dû. être évadée. -— ce qui provoqua une vraie panique >armi les habitants. _ Sur l'une des rives de l'Escaut les Alle-nands ont construit un quai long de trois :ents mètres. A l'une des extrémités ils ont installé un >rojecteur et quelques mitrailleuses, 'g La question d'AIsaoe-lorraine. Première partie.. Quand ou pourra commencer à discuter sérieusement les conditions de la. ZoldVntJ^'V en™s«i:r le statut de l'Europe • ' 1CUX 1uestl0Ils domineront toutes d'Als^T 9u<fwn belge et la, question cl Alsace-Lorraine, La question bolne nous 'a connaissons. Elle est Simple. Il f^st dans e-s pays neutres, aucun lioinme de bonne foi que la Uelgiquo doit, avant tout., être .libereo, reconstituée et garantie contre tout nouvel attentat. Il n'est personne dantn fC<>fî>renac aa'«™o Belgique indépendante, fortement constituée et libre de cou tTnéf'a'-an0eS à sa sûreté, e" t. une necessite pour l'équilibre européen Lo quesMon d Alsace-Lorra/ne est moiui fen connue, cai la rouerie de l'Allemagne s'est cm 1-ânt? ta.biïement .depuis plus de qua- i,™,? ÎM a répandre à co sujet quantité Sufsïï ,TaT-: - B.eauc°°l' de Hollandais, de d'Espagnols, croyaient, t peu^etre croient encore do l.onno fois, qué ^ Lorraine sont d'anciennes provinces allemandes arrachées jadis au corns flSâ?eîàleipa-rfla FranCe et que l'Allemagne rede!4 ? légitimement reprises en 1871. La, protestation des populations d'Alsace-Lorraine, ils 1 ignorent, ou ils l'ont oubliée ou ils la considèrent comme un thème illusoire du „',f.aZ"USmv franîais- Pour comprendre que. puifiqu on 1 a provoqueo à la guerre, la Frai^ ce. no peut la terminer sans avoir repris les provinces perdues, bien plus qu'elles ne "a™ raient admettre qu'on eût recours à un référendum auquel les immigrés prendraient pai*t aussi bien quo les autochtones, h faut connaît1 e 1 histoire de ces pays ii/itières dont cie.la B5gique.éSai'dS' » L'AIsacs-Lorraine jusqu'à la guerre do 1870-71. Le Traité de Francfort, signé entre l'Allemagne et la Franco après la guerro de 1870-<1, a arraché à la nation française des terri-oues situés dans quatre de ses départements, 'lo — Dans.le département de la Moselle: les arrondissements de Metz, de Thionville, de tearreguemines. 2o — Dans le département de la Meurthe, les ammdissemènts de Sarrebourç et de (3ià-teau-Saluis. • T,J'? .totalité du département du Baj-Ivhin (cher-lieu Strasbourg). < 1- 4o;r; d«Partement du Haut-Rhin (chef- ' lieu Col ma r) sauf le territoire de Belfort. Les quatre départements qui se trouvaient «ainsi annexés ou démembrés au profit de l'Allemagne appartenaient à deux ancifennes pro. vinces françaises : La Lorraine et l'Alsace. La réunion de la partie .lorraine à la France remonte au milieu du XVIièmç siècle. En 1551 lors dos luttes provoquées en Europe par les' prétentions de la Maison d'Autriche, Maurice de feaxo reconnaissait, en son nom et au nom des pnnees allemands, la souveraineté du roi de France Henri II sur Metz, et l'année suivante, le 10 avril 1552, la ville ouvrit ses portes.^ Ce fut alors que Charles-Quint vint >ji-meme, à la tête d'une armée de 80,000 hom-•mes, pourvue d'un matériel d'artillerie formi-dable puir^ l'époque, mettre le siège devant Metz. La résistance soutenue par François de Guise, de là Maison de Lorraine, eut'raison de 1 attaque impériale. Après 65 jours de siège, dont 45 jours de tranchée ouverte, 15,000 coups de canon ayant été tirés, Charles-Quint leva le siego à la fin de l'année 1-552, en laissant sur le terrain le tiers de ses troupes. Metz devenait définitivement terre française. Au siècle suivant, lors- du traite de West-pnalie qui terminait la guerre de trente ans par un règlement général des questions européennes, l'Empire cédait l'Alsace à la France, en récompense de la protection accordée par Kichelieu et Msjçarin aux princes protestant» d'Allemagne. Cette ^ cession, opérée en 1648, lut complotée en 1681 par la réunion de Strasbourg à la France. ' Sous l'ancien régime, ces transmissions de suzeraineté n'avaient rien de contraire au droit des gens Le Saint-Empire Germanique n'était pas un Etat moderne, encore moins une nation, C'était, assemblé sous une dénomination commune, un composé de principautés, d'évê- • chés, d'électorats, de villes libres, qui avaient leurs lois, leurs coutumes, leur vie propre. Le3 peuples ne 6'appartenaient pas à eux-mêmes. Ils passaient de main en main par contrat, par héritage ou par mariage. De fait, ni sous Louis XVI, ni sous Louis XV, la moindre protestation ne s'éleva contre l'autorité de la Royauté française. En 1744, quand les „PandoursV" d'Outre-" Ithin envahirent l'Alsace, le roi Louis XV se mit à la tête de ses troupes en déclarant qu'il ne voulait, pas, ,,laisser croquer son royaume." Les provinces menacées lui firent un accueil triomphal; la maladie du roi à Metz souleva l'émotion d'un malheur national. En 1781, la ville de Strasbourg célébrait le centenaire de sa réunion à la France par de grandes solennités où le Magistrat exprimait la reconnaissance et l'attachement de tous les ordres et citoyens de la ville qui jouissaient depuis cent ans d'une tranquillité et d'un bonheur inconnus à leurs ancêtres. Lorsque l'influence des principes de liberté et d'égalité propagés par les .philosophes français du XVIIIème siècle, les Montesquieu, les Voltaire, les Jean-Jacques Rousseau, et 1e succès do la guerre d'Indépendance menée par les colonies anglaises d'Amérique eurent provoqué en France le mouvement patriotique et révolutionnaire qui' fonda 1e droit des individus et des peuples en Europe, la Lorraine et l'Alsace furent des premières à prendre part au mçuvo-iment et leur fidélité ne se démentit pas un instant au cours des terribles commotions quo firent naître les troubles intérieurs et la coalition de l'Europe contre la France. La République nouvelle n'eut jamais à combattre de menées séparatistes du côté de l'Est. Déjà, en effet, dans les assemblées provinciales de 1787, qui préludèrent aux Etats-Géné-raux do 1789, la Commission Alsacienne avait exprimé dans un texte officiel la charte des /temps modernes : ,.Tout ce qui tient à la féodalité porte un caractère do servitude inadmissible dans une société constituée.', Le 7 juillet 1789, les citoyens de;^ Strasbourg ^éç?ar|refit^.partajgQi;

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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