L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 02 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bc3st7fv7c/
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tère Année N°. 222 S cents CIO centimes) Mercredi 2 Juin 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau «Je rédaction : N.Z. VOOHBUHCWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbiei, Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambra, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fi. 1.50 par mois» Dayable par anticipation l Etranger fi. 2.00 „ f> La peau der l'ours 1 Prière de dissiper tout soupçon qui pourrait s*4>sister dans l'esprit du gouvernement britannique au sujet de nos ^intentions. Répétez positivement l'assurance formelle que, même en cas de conflit armé avec la Belgique, l'Allemagne ne s'annexera aucune partie du territoire belge sous aucun prétexte. La sincérité de cette déclaration est prouvée par notre engagement solennel à l'égard de la Hollande de respecter strictement sa neutralité. Il est évident que nous ne pourrions annexer profitable-uient une partie du territoire belge sans nous agrandir en même temps aux dépens de la Hollande." Voilà ce que le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères télégraphiait le 4 août 1914 à l'ambassadeur allemand à Londres. C'est clair et net. L'Allemagne ne peut annexer même une partie du territoire de la Belgique sans s'agrandir également aux dépens de la Hollande. La Hollande pouvait donc être tranquille. On ne toucherait pas à son territoire. L'Allemagne s'était solennellement engagée à respecter sa neutralité. Depuis lors, pas mal de sang a coulé par l'Yser. Petit à petit, des voix se sont élevées en Allemagne, réclamant l'annexion pure et simple de notre pauvre pays ravagé. . Le 17 octobre déjà, Maximilien Harden écrivit dans la ,,Zukunft": ,yIl faut que le noble Germanisme se conquière ici de nouvelles provinces... Anvers, non pas contre, mais avec Hambourg et Brème; Liège à côté des fabriques d'armes de la Hesse, de Berlin, de la Souabe; Cockerill allié avec Krupp; les fers, les charbons, les tissus belges et allemands dirigés ensemble... De Calais à Anvers, Flandres, Limbourg et Bra-bant, jusqu'au delà de la ligne des forteresses de la Meuse, tout prussien!" Après Harden, d'autres journalistes réclamèrent à hauts cris cette annexion qui est en passe de devenir un dogme pour tout bon Allemand. Tout cela cependant n'était que des revendications formulées par des gens sans mandat officiel, sans pouvoir direct et dès lors en pouvait douter qu'elles exprimassent les intentions du gouvernement impérial. Celui-ci se tut, et loin de renouveler sa déclaration du 4 août, le chancelier laissa faire ceux qui déjà érigèrent la Belgique en dépèndance prussienne. Voilà que le livre vert italien vient jeter soudain une lumière nouvelle dans la ténébreuse diplomatie allemaLde. Reconnaissez l'annexion de la Belgique en faveur de l'Allemagne et nous vous donnons une partie de. . l'Autriche, a dit M. von Biïlow à M. Salandra, qui, heureusement pour l'Italie, connaît la valeur d'un chiffon de papier allemand Voilà donc le premier pas officiel franchi et, à la dernière séance du Reiohstag, les leaders autorisés des grands partis politiques ne nous cachent plus leurs projets d'avenir. Le comte Westarp d'abord, M. Schiffer ensuite, se font applaudir par toute l'assemblée lorsqu'ils proclament que l'Allemagne doit en compensation des sacrifices humains que lui a coûtés cette guerre, obtenir des garanties réelles pour que ces sacrifices ne soient pas inutiles. ,,Si ces garanties nécessitent une extension de territoire pour être mieux armés contre les attaques, nous considérons de notre devoir de travailler pour obtenir cette extension." Voilà ce qui a été dit et applaudi en pleine Chambre allemande. Une seule voix, celle de Liebkneoht, s'est élevée, faiblement, pour protester, mais a aussitôt été couverte par les huées. Eit le gouvernement allemand? Il a gardé de Conrart le silence prudent, préférant ne pas lever ce lièvre en un moment où les affaires de l'Allemagne ne sont pas si brillantes que les Teutons non initiés se l'imaginent. Mais le fait même qu'il n'a pas protesté contre les discours de M. M. Westarp et Schiffer et qu'il a laissé rappeler Liebknecht à l'ordre, alors qu'il aurait dû se souvenir des paroles de M. von Jagow : ,,Croyez bien que c'est la mort dans l'âme que l'Allemagne se résout à violer la neutralité de ,1a Belgique" et de celles de M. von Bethmann-Hollweg: ,,L'injustice, je le dis ouvertement, l'injustice que nous commettons de cette façon, nous la réparerons dès que notre but militaire sera atteint," prouve assez clairement que ce gouvernement a une idée qu'il se propose de sortir lorsque le moment sera venu. Naturellement, nous autres Belges, nous savons bien que ce moment ne viendra jamais et que, dans toutes les criailleries qu'on entend actuellement en Allemagne, il y a surtout la peau de l'ours qu'on vend. Aussi < cette question nous intéresse beaucoup moins qu'elle n'intéresse les neutres et surtout la Hollande. Puisque, au dire même du chancelier, i aucune partie de la Belgique ne peut être r annexée par l'Allemagne sans que celle-ci ( n'incorpore en même temps la Hollande, nos < amis hollandais s'émeuvent quelque peu de « la question de l'annexion belge. On a trop , bien vu à l'exemple de la Belgique combien < d'importance on peut attacher à la signature d'un roi de Prusse pour qu'on se fie < encore à l'engagement solennel d'un chan- •: celier. Aussi, dans ce pays, où bien rares sont ceux qui pensent qu'il vaut mieux être des Allemands vivants que des Hollandais morts, des voix séveres se sont fait entendre. L'organe le plus autorisé de la presse 'néerlandaise, l',,Aïgemeen Handelsblad'i d'Amsterdam, ne se dissimule pas la gravité du cas. Une annexion de la Belgique, surtout par l'Allemagne dit notre confrère, serait le commencement de la fin pour la Hollande. L'histoire nous a trop souvent montré combien les conventions internationales sont sujettes à revirement et si le gouvernement allemand a conçu de nouveaux plans à l'égard de la Belgique il se pourrait qu'il en agisse de même envers la Hollande. Aussi le ,,Handelsblad" croit le moment venu pour examiner la situation. Deux opinions se sont fait jour dans la presse hollandaise. L'une, défendue par le ,,Telegraaf", estime que l'occupation de la Belgique par les Allemand^ menace l'existence de la Hollande et que celle-ci devrait dès à présent participer à la guerre. L'autre opinion, celle défendue par ,.det Volk", qui d'ailleurs reconnaît que l'annexion de la Belgique serait la mort de la Hollande, est d'avis que les Pays-Bas ne peuvent se mêler à la.lutte qu'au moment où ils seraient attaqués. Le ,,Handelsblad" se place au milieu de ces deux courants. Si l'on ne peut confondre occupation avec annexion, dit notre confrère, on ne doit pas davanta-ge oublier que la proclamation de l'annexion de la Belgique serait, d'après les paroles de M. von Jagcw lui-même, une menace de mort pour la Hollande et cette proclamation pourrait, — devrait même être considérée comme un casus belli. Certes, en attendant le moment d'être attaqué on agirait avec prudence, mais nous ne connaîtrions qu'une quiétude 2?rovisoire. La Hollande vivrait encore quelque temps par la grâce de l'Allemagne jusqu'au moment où celle-ci verrait l'instant propice pour essayer son coup. Alors, la situa-tien serait désespérée pour la Hol-landej ce qu'elle n'est pas en ce moment. Celui qui dans la lutte abandonne un autre à son sort, sachant que son tour à lui viendra bientôt, est un fou — et un lâche. Et nous, conclut l'organe hollandais, nous ne voulons, pas voir la Hollande faire figure d'un lâche et d'un fou. Avec notre confrère nous sommes d'avis que l'Allemagne gagnerait à savoir ce qu'on pense en Hollande de ses idées d'annexion de la Belgique et qu'elle ferait bien d'y réfléchir par deux fois avant de vendre la peau de l'oui*3. Gustave Jaspaers. Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne Des erreurs s'éteint glissées dans la 'publication cle la liste de dons pour nos prisonniers de guerre en Allemagne, nous insérons une nouvelle fois cette liste rectifiée. Les Dames Pàironessès de l'oeuvre—200 fl. Le Comité exécutif 170 Comte Jean du Monceau de Ber- gendal 30 „ Monsieur H. M. J. A* Dupont de Roermond 100 ,, Baron del Marmol .... 10 ,, Monsieur Rau, Vice-président de la Chambre de Commerce Belge à Paris .. 250 „ Mr. Van der Aa} .Consul Gl. de Belgique à Amsterdam 25 ,, Princesse Albert de Ligne ... 50 ,, X - 10 „ J. Leevier dp Jong » 10 ,, .*^0 o uo yuci/o irtuci /ocs en pays ennemi sont sans contredit les plus malheureux de nos compatriotes. * iV ous faisons donc un chaleureux appeZ en 1 faveur de Voeuvre nouvelle qui vient de se fonder, persuadés que tous les Belges se feront un devoir de nous aider en apportant leurs secours les plus larges. Pour permettre à tous nos compatriotes Venvoyer des colis de vivres aux prison- < niers de guerre eh Allemagne il a été établi un paquet postal au prix très réduit d-e 1 fl. 1.50t franco de tous frais. s Contenu du colis: 1 Ko. pain de corintlies. 1 Jf.00 gr. chocolat. ] 500 gr. biscottes. < Un pain d'épices de 325 gr. i 500 gr. de tabac. Les donateurs pourront à leur gré ajouter iiv'ers objets de petit volume dont la liste 1 leur sera envoyée sur demande. * Cette oeuvre possède une li-ste de prison- < niers qui ne peuvent être secourus par leur s famille. c Qui veut en adopter un cri plusieurs? i Pour cela il suffit d'autoriser l'oeuvre à e envoyer à ces malheureux chaque mois l'un tu l'autre des colis postaux suivants, ou es deux en un seul colis. Ces coli; con-tiennent soit une caisse de 50 bons cigares hollandais soit 1 kgr. 200 gr. d'excellent chocolat à croquer. Le prix 'de chaque colis ist de 1.50 fl. franco. En ce cas on est prié le faire parvenir les adresses complètes des 1 lonateuvs, la désignation du colis à envoyer \ chaque mois et un mandat du montant du s )u> des premiers colis à envoyer. L'oeuvre 1 (era connaître par retour le nom et l'adresse c lu prisonnier adopté. ] On est prié d'adresser les mandats et les '.orrespondances au siège de Voeuvre, Parh-traat 73a, La IIayef J En Belgique. A Bruxelles. La scène s'est passée à Laeken, il y a quel-ques joura, raconte 1',,Indépendance". Deux soldats-mécaniciens allemands, attachés au service de la station, avaient sauté par dessus la clôture pour aller boire dans un estaminet des environs. Ils burent comme... des Allemands et, malgré la prohibition de l'alcool, ce ne fut certes pas de la limonade qu'ils ingurgitèrent. Pour rentrer à l'intérieur de la station, ils reprirent le même chemin qu'en sortant, défense leur étant faite de quitter lèur service. Mais en escaladant la clôture, l'un d'eux se blessa profondément à la main droite. Us revinrent en hâte au café. S'en prenant à un consommateur, le soldat blassé, furieux, l'accusa de l'avoir blessé. " Cette mauvaise foi révoltante fit protester les quelques, personnes qui étaient là et l'affaire aurait tourné en bagarre, si l'autre soldat n'avait retenu son camarade, qui avait déjà sorti son revolvef. Il l'entraîna au dehors. Cependant, il fallait une excuse pour expliquer la blessure. Les deux Allemands se rendirent chez l'officier et lui racontèrent que des voleurs étaient venus voler du charbon à l'intérieur de la gare, qu'ils les avaient poursuivis et qu'au cours d'une lutte, le soldat avait été blessé d'un coup de couteau. Us ajoutèrent qu'ils avaient vu entrer les prétendus voleurs dans un café et que là, on leur avait, à eux soldats allemands, fermé la porte au nez. Aussitôt, l'officier réunit plusieurs soldats, et, en troupe, ils allèrent au café arrêter tout le monde. L'explication eut lieu au bureau de l'officier, où une dizaine de gens paisibles furent conduits comme des criminels. Les protestations des consommateurs, du patron et dè sa fille, ébranlèrent quelque peu l'assurance des deux soldats. Enfin, l'un d'eux avoua l 'escapade. Heureusement ! Les malheureux allaient être emprisonnés. Disons, à la vérité, que les deux soldats furent punis, mais le patron de l'estaminet fut condamné à 300 marks pour avoir vendu le l'alcool. Et s'il n'en avait pas vendu? Voilà un' exemple des fantaisies allemandes, d'où partent bien souvent les plus cruelles et parfois tragiques répressions. * * • Ce n'est pas l'aplomb qui manque aux rédacteurs de la ,,Belgique". Témoin cette :ourte réponse dans la boîte aux lettres d'un récent numéro de ce journal. C'est à la fois un aveu de platitude et une manière d'impertinence tout à fait mal portée: J ocrisse. Si c'est de bonne foi que vous reprochez i la ,,Belgique" la rédaction de ces docu- 1 nents officiels que nous nous sommes bor- ' aés — c'est notre devoir d'informateur — 1 reproduire à titre documentaire, vous justifiez excellemment le -pseudonyme que rous avez choisi. * * * A la suite d'un avis de l'autorité militaire allemande, le commissaire de police de Bchaerbeek a donné ordre à ses subordonnés, pour qu'ils empêchent les rassemblements qui se forment aux abords des che- ! mins de fer, parce qu'il a été constaté que \ ors du passago.des trains de troupes, ainsi : jue de transports de prisonniers, la popu- ; lation, différentes fois, a fait des gestes 1 mouvant être interprétés comme des mani-estations hostiles1 et qui pourraient donner ] ieu à des suites désagréables. ( Le commissaire de police exhorte ses con- ( citoyens à éviter toutes' manifestations quel- 1 :onques qui pourraient être mal interpré- , ;ées et provoquer des mesures répressives. , * * * Les travaux sont actuellement terminés Dour le raccordement des deux nouvelles ;oies ferrées aux anciennes de la ligne du :hemin de fer de Ceinture, entre Schaer-Deek et le Quartier-Léopold. Depuis di-nanche, les trains circulent dans les deux ens sur les nouvelles voies. Pour achever complètement les travaux ;els qu'ils ont été conçus par le départe-rfent: des chemins de fer, il ne reste plus ju'à voûter la place Armand Steurs et à accorder les tunnels. * * * On vend une cart postale représentant totre Roi, à cheval, au milieu des éclats de hrapnells qui étoilent l'horizon. Dans le join de droite, la Reine, en infirmière, et es deux fils, habillés en soldats. Du côté } !e l'adresse, quelques lignes de texte, en j lamand et en français. La notice française ! \ st rédigée ainsi: c Chers enfants, j ,,Notre patrie chérie vous regarde. Sui- ? ez les traces de ton (sic) père c ,,Elisabeth t ,,Reine de tous le. Belges." * * * On parle de la guerre à un soldat aile- ' j a and, caserné à Rrv celles . ,,Notre point de & "ue, dit-il, peut se résumer ainsi : Nous ne j Dinmes pas assez forts pour vaincre; nous ! e sommes pas assez faibles pour qu'on nous hasse et nous avons trop de fierte pour f... 0 camp!" 3 * * * 1 Un mariage bien bruxellois: celui de "M. j os. de Ruelle, haut fonctionnaire du mi- t 1 nistère des affaires étrangères, avec Mlle Elisabeth de Meeus. Les jeunes époux sont partis en voyage de noces pour les l^cs italiens... de Genval! * * * L'ilierbe croît dans les rues de' la capitale. Depuis le square Ambiorix jusqu'au square Marie-Louise s'étend un magnifique tapis vert, parsemé de-ci dé'-là par des boutons d'or eu des pissenlits. A A sa ver s. Un incendie a éclaté dans uiie arrière-maison de l'avenue du commerce, apparte nant à M. De Pooter et dans laquelle sont entrepesés les appareils électriques de la firme Katté et Cie. Les dégâts, couverts par l'assurance, s'élèvent à 100.000 francs. Au cours des travaux de sauvetage, l'adjudant Boel a été blessé à la main droite et à l'épaule gauche par la chute des matériaux. « * * ■ L'administration allemande a décidé — voilà qui est bien militaire — une revue de tous les chevaux, ânes mulets et bidets de la place. Spectacle qui ne manque pas de piquant. Cette revue est, malheureusement, obligatoire et les Allemands se réservent le droit de choisir les plus belles bêtes qui seront, affirment-ils, payées comptant. Cette cavalcade a commencé le 29 mai. Elle a lieu en parti Avenue du Commerce, en partie Avenue du Sud. * * * Mort au champ d'honneur : Pierre V^en-fcin Letzer, sergent à la compagnie.des pontonniers, né à Anvers en 1892, tombé et enterré à Aire la Lys ^ 1er mai. v * * • Les Allemands se montrent beaucoup plus sévères pour ceux qui passent la ligne des forts que pour les personnes venants ou se rendant en Hollande. * * # A Brasschaet, 2000 chevaux blessés ou malaies séjournent, attendant un rétablissement complet... ou la mort qui fauche souvent leurs j rangs. A SU i é gl e. Peu de jours avant que l'Italie eut déclaré a guerre à l'Autriche on vit passer en gare le Liège des trains militaires qui se dirigeaient vers le nouveau théâtre de la guerre. Les tvagons portaient des inscriptions injurieuses pour l'Italie et des dessins représentant l'armée ilu général Cadorna, en fuite. Ces Allemands ont décidéments un prodigieux îsprit! Les ,,Vers Venise" et ,,Vers Rome" ilternaient avec les ,,Vers Naples". La déclaration dé guerre provoqua à Liège ine émotion bien compréhensible. On arbora, m cachette, les. couleurs italiennes et les mjets de la péninsule qui habitent chez nous :urent chaudement félicités. * * » On raconte que la Kommandatur de Liège, à la requête des boulangers liégeois, 73, suspendre jusqu'au 1er juin l'arrêté Dris dernièrement et que nous avons relaté, •elatif au prix de vente du pain. Le- bou-angers ont fait .valoir qu'il leur était im-Dossible d'offrir en vente au public du Dain au prix fixé, pour raison que les stocks ju'ils ont en magasin leur ont été fournis l très hauts prix. Imposer une mesure lussi-radicale'sans donner de délai serait préjudiciable aux 175 boulangers liégeois — ce sont eux qui parlent — puisqu'ils l'ont plus, depuis la création des bureaux le pain, d'autres ressources que la vento lu pain aux personnes auxquelles la ration le suffit pas. Au cas où l'arrêté ne serait pas rapporté, e boulanger déclare être dans l'alterna--ive ou de vendre à perte ou de faire exclu-svement de la pâtisserie. Dans la dernière îypothèse, il faudrait redouter encore un nouvement populaire. D'autre part, puisque nous en sommes au chapitre des grèves, signalons les louables efforts de la lirection de plusieurs charbonnages qui, l'accord avec les autorité communales, font les démarches pour se procurer en Hol-ande, environ 30,000 pains journellement. 2eux-ci seront revendus au prix, coûtant lu personnel ouvrier des diverses sociétés. A la suite des grèves et des désordres [u'elles ont occasionnés, la Commission yndicale des syndicats socialistes et indé-)endants de l'arrondissement de Liège ient de faire afficher un appel à la classe ►uvrière et à la population en général les uppliant de rester calme et de reprendre e travail. Elle fait valoir les efforts faits >ar les charbonnages qui feront l'impossi->le pour procurer au prix coûtant trois ents grammes supplémentaires de pain >ar jour de travail à leurs ouvriers et qui, i la situation s'améliore, envisageront la [uestion des salaires et des journées de ravail. La même affiche prié les administrations (ommunales, provinciales, patronales et >rivées de fixer les prix des denrées néces-aires à la classe ouvrière. A Hiasr. On lit dans ,,La Belgique" de Bruxelles: De nombreuses personnes 01 gi encore été nises en état d'arrestation et conduites ,manu militari" à la commandantur ou à a gare du Nord pour être transférées à Liège. Il s'agit de jeunes gens qui ont refusé de signer la ,,déclaration de loyauté" (sic) ou de soldats belges, qui, après les combats de Liège et de Namur, n'ont pu ou voulu (r-esic) rejoindre leur corps ; ou bien, de personnes faisant le trafic de lettres ou de journaux prohibés; ou encore de personnes inculpées d'avoir donné asile à des militaires étrangers, etc. A Moins L'autorité militaire allèmande vient de fixer l'heure de la retraite à 10 heures du soir. Les cafés pourront rester ouverts jusqu'à cette heure, exception faite pour ceux dans lesquels sont employées des serveuses. Ces derniers devront fermer à 9 heures. * * * La Députation permanente du Hainàut vien*> *le faire savoir aux bourgmestres de la provfoce qu'ils ont à organiser immédiatement dans leur commune un service de surveillance, efficace par son activité et son importance. Le maintien de l'ordre, la sûreté des personnes et des biens exigent des précautions de première importance et il incombe aux bourgmestres de les faire respecter, leur responsabilité étant particulièrement engagée. De plus, en présence des nombreux vols de bestiaux qui se sont déjà produits, la Députation permanente estime qu'il convient d'interdire la circulation du bétail après la tombée de la nuit et avant le lever du jour, et préconise, comme mesure préservatrice, celle de marquer le bétail de chaque localité au fer rouge, à la corne droite, des deux premières lettres du nom de la commune. # # îf Les démarches faites par M* Martiny, directeur du théâtre de Mons, dans le but d'obtenir l'autorisation d'organiser six matinées artistiques au profit des artistes, des choristes et de l'orchestre, n'ont pas abouti. Am W^SIosî. Une centaine de civils belges, en âge de servir et venant des communes de Rhisnes, Saint-Denis, Flawihne, etc., ont traversé la vijle encadrés de soldats allemands. Ils avaient refusé de signer une déclaration par laquelle ils s'engageaient à ne pas prendre les armes contre l'Allemagne. Après avoir comparu devant les officiers de la Komman-dantur, 54 d'entre eux qui persistaient dans leur refus ont été envoyés en Allemagne comme prisonniers de guerre. A L OMvasM. Le Collège échevinal a délibéré dernièrement sur le point de savoir si à la clôture des cours qui, sous l'active impuision de M. l'échevin Schmidt, ont repris dans toutes les écoles, il y aurait ou non des distributions solennelles de prix. Il a été décidé que cette cérémonie serait supprimée cette année, le vaste auditoire du Collège du Pape, où avaient lieu ces distributions, étant poulie moment transformé... en casino militaire à l'usage des officiers allemands. A Dans la crainte qu'un aviateur allié jette — comme le^cas s'est produit — des bombes sur leurs dépôts de-benzine, les Allemands ont entrefoso leurs provisions dans les maisons particulières, habitées par des Brugeois. * * * Les Allemands racontent à qui veut et même à qui 11e veut pas entendre — qu'ils remportent des victoires écrasantes sur les Italiens et que ceux-ci se rendent en masse. Sous cape, vous pensez si l'on rit. D'autant que, quelques jours avant la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche, tous les représentants de l'Allemagne militaires, caser nés ici, se acontraient inquiets, fébriles et, dans les conseils qu'ils tenaient, se laissaient parfois aller au plus profond découragement. Ce que le» Brugeois ont entendu de fois 1b mot ,,Schweinhunde" depuis ce jour, est inimaginable. j 'A Moaslers. La malheureuse ville vient d'être frappée 1 d'une nouvelle amende do 150,000 mark, — un rien. On se souvient que la ville devait < être incendiée à la suite des incidents que nous avons relaté. Toujours magnanimes, les Allemands n'ont pas donné suite à cette menace, mais ils ont frappé la ville d'unde amen- ! •de formidable. D'autre part, les habitants devront £tre rentrés tous les soirs à 7 heures. Tant pis s'il fait chaud dans leur habitations ] et qu'ils désirent prendre le frais! ; Oarss les FUgMisSres. ; La commune de Vracene a été frappée ( d'une amende de 4.000 marks parce qu'un 1 fil téléphonique a été coupé et endommagé J sur une longueur de 60 mètres. C'est von ( Keiidell, conseiller du gouvernement de l'Etappen-Inspektion IV à Gand, qui a < frappé la commune de cette peine. 1 Avec joie le ,,Vlaamsche Pest" insère ' ce ,,Bekendmakung" en première page, 5 première colonne. Mx frontières. < c A Weezo, dans le Limbourg, on annonce t l'arrivée prochaine de mille hommes de 1 troupes. 1 * * * ] Les Allemands sont ingénieux, mais ils J oublient toujours de savoir ce que- pensent les intéressés des mesures^ qu'ils" vont . prendre.Ainsi, pour épargner les hommes,ils avaient décidé le faire garder les frontières i par des chiens bergers. Aussitôt dit, aussitôt les réquisitions de commencer et les braves bêtes furent conduites aux frontières. Mais elles s'enfuirent à toutes pattes avec un ensemble amusant 1 II fallut déchanter et réclamer en Allemagne des chiens policiers. Ce qui fit dire à l'un de nos paysans: ,,Jusqu'à nos chiens qui ne veulent pas travailler pour l'ennemi!" • • « Les sentinelles hollandaises c-nt tué un fraudeur à VeJden, dans la nuit de samedi à dimanche. C'était un Allemand. Son cadavre a été transporté à l'hôpital militaire de Venlo. • s t La semaine proqhaine, la poudrerie de Caulille chômera, la production ne rapportant pas assez par suite de la cherté du transport des matières premières. Les Allemands ont démonté , les machines qu'ils y avaient placées et remettront —. disent-ils ■— la fabrique dans l'état où ils l'ont trouvée. Une réparation Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur l'arrêté royal, paru en date du 11 mai 1915, réintégrant dans leur grade le major Vanhée, les capitaines commandants De-launoy, Halkin et Lange, les sous-lieutenants André et Notté. C'est avec un vif sentiment de plaisir que tous les Belges auront lu cette note. Il faut que la plus large publicité lui soit réservée, car ceux qui ont été frappés par une mesure d'une grande rigueur et dont la conduite honnête et loyale vient d'être reconnue publiquement, il faut, disons-nous, que ceux-là soient à l'honneur, définitivement, et la réparation doit être d'autant plus éclatante que le moment était grave lorsqu'ils furent frappés C'est une réhabilitation, c'est une réparation et tous1 ceux qui connaissent les. officiers susmentionnés en éprouveront une joie sincère. C'est la preuve aussi qu'il n'y a pas eu une défection dans notre armée durant le siège d'Anvers et que notre corps d'officiers, tout entier, est digne de l'admiration de tous les Belges et de ceux qui, ilepuis le début d'août, ont suivi les phases d'une résistance héroïque qui classera désormais la Belgique parmi le nations les plus intrépides et les plus chevaleresques. c»»*— les insignes distinctes de la iiomile tenue lie notre aimée L'insigne de l'armée, se porte au collet de la rareuse, de la capote ou du manteau, et celui lu corps sur le devant de la coiffure. L'insigne du service est placé à la fois sur e collet et sur le coiffure. Toutefois, le corps les transports et les compagnies de travail-eurs portent sur la coiffure le numéro de la livision. Les insignes du grade consistent en étoiles m or à six raies pour les officiers; en galons pour les sous-officiers et lès caporaux ; excep-:ion est faite pour les adjudants qui porteront ine étoile en argent au collet. Tous les insignes seront en or pour les officiers, en argent pour les sous-officiers et on Dronze pour les caporaux et soldats. ' Les officiers généraux portent les foudres ivec deux ou trois étoiles sur les vêtements, et es foudres sur la coiffure. Les officiers supérieur? portent, outre l'in--igtfe do l'arme ou service, une baguette avec me, deux ou trois étoiles sur leurs vêtements. Les officiers subalternes portent, outre l'indigne de l'arme ou service, une, deux ou trois ïtoiles sur leurs vêtements. Les oiTTciers d'état-major et les adjoints }'état-major. portent ïe demi-foudre sur les ,'ètements et sur la coiffure. Les intendants, médecins, vétérinaires et îharmaciens portent respectivement l'insigne air un fond bleu-ciel, grenat, bleu, et vert". Insignes des armes, services et corps : lo. Au collet des vêtements : Infanterie, deux usils croisés; cavalerie, deux lances croisées ; irtillerie, deux canons croisés; génie, casque intique vu de profil ; corps des transports, CT mtrelacés ou une auto (chauffeurs) ; services idministratifs, SA entrelacés; secrétaires l'état-major ou d'intendance, SE ou SI entre-acés; service de santé, caducée; travailleurs, me pelle et une pioche croisées; musiciens, ine lyre; gendarmerie, une^grenade; troupes l'étape, un E. 2o. Siir le devant de la coiffure : Régiments le ligne, numéro du régiment; grenadiers, me. grenade; carabiniers, un cor avec glands ;t numéro du régiment ; chasseurs, un cor impie et numéro du régiment; cyclistes, une oue ; mitrailleurs, un M ; lanciers, numéro du égiment; guides, numéro du régiment sur-nonté d'une couronne; ehasseurs à cheval, un :or avec numéro du régiment; artillerie de ampagne, numéro du la division; artillerie à iheval, un C ; obusiers, un O ; canons longs, in L : pionniers, numéro de la division ; che-nins do fer, une roue et deux ailes; télégra-)liistes TF entrelacés; aérostiers, un ballon; iviation, deux ailes avec un A entrelacés ; •uvriers, un marteau et une tenaille eroisés.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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