L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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29 januari 1915
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s.n. 1915, 29 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bk16m3454r/
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i&r» Année 98» •S cetté® <ïo Centimes) Vendredi 39 Janvier 1915 L'ECHO BELGE l'ilnsnn fait la Fnrnn. «lo&irnal quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone : 3797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : ; Gustave Peellaert, René Chambry, f Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBÙRGWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement f En Hollande H. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranaer fl„ 2.00 Ceux qui parlent de paix. Il esfc beaucoup question de la paix. Oh ! pas chez nous, mais eu Allemagne. Contrai-icment à la formule célèbre: pensez y toujours .et n'en parlez jamais, ces messieurs C;,ciment que puisqu'on y pense et mêm€ qu'on ne fait que penser à cela, mieux vaut en parler. Soit. Nous dirons tout de go que nous comprenons cet. état d'esprit, au point que nous nous dispenserons même d'une facile ironie. Car on ne manquera pas de dire : fi'ils parlent de la paix c'est qu'ils la souhaitent, or comme nous ne la souhaitons pas encore c'est nous qui sommes les maîtres de la situation.Toutefois, est-on bien sûr qu'en formant des voeux pour la fin des hostilités les Allemands plutôt que d'avouer leur faiblesse n'obéissent point à des considérations pratiques? Nous ne voulons pas la paix parce que nous avons tout à perdre ; eux la désirent parce qu'ils ont tout à gagner. Et il suffit pour se rendre compte de ceci de jeter un coup d'oeil sur une de ces cartes du théâtre de la guerre épinglées de petite drapeaux et qu'on voit exposées chez les marchands. L'Allemagne tient la Belgique sauf Ypree en ruines, Furnes et quelques kilomètres carrés d'eau. Elle tient quelques-uns des départements les plus riches de la France, elle tient la moitié de la Pologne. Qu'en retour elle cède les quelques villages que les Français occupent en Alsace et les rares points d'appui que les Russes ont pu s'assurer eji Prusse orientale, et son gage ne sera pas diminué de beaucoup. Car vous pensez bien, n'est- ce pas, qu'il ne peut être question ici de la G-alicie et de la Bukovine. Tant pis pour les Autrichiens s'ils se sont fait battre; oo n'est point à l'Allemagne ■victorieuse d'en supporter les conséquences! Vrai, la part de l'Allemagne est belle. Mainterant que se sont envolés les rêves i'ous d'écraser la France, de prendre Londres et de dépouiller l'Angleterre de ses colonies, de son or et de sa flotte, les Allemands ne considèrent plus ce qu'ils pourraient ou, mieux, ce qu'ils ne pourraient pas faire, mais bien ce qu'ils ont fait. La sagesse leur est venue sur les bords sanglants de l'Yser et de la Bzoera et ils ont payé de quelques cent mille morts l'expérience du sage qui-conseille de ne pas lâcher la proie pour l'ombre. Tel déjà était l'avis d'uu Allemand très intelligent, M. Maximilien ïïarden, il y a deux mois. Et c'est également un signe d'intèlligence de la part de ses compatriotes de n'avoir pas eu besoin d'un temps plus long pour se ranger à sa façon de voir: il n'est pa6 trop tard puisque les Allemands n'ont rien perdu depuis. Donc la discussion est ouverte. Par exemple la ,,Tâglisch3 Rundschau" pose une question préalable: pourvu, dit cette feuille, que les diplomates ne s'en mêlent pasî. Cri du coeur, car les armées allemandes occuper aient simultanément Paris, Londres et Pétrograde, que les messieurs de la Willielmstrasse trouveraient encore le moyen d'abandonner l'Alsace-Lorraine a la France et de payer une indemnité à la Belgique sans, d'ailleurs, que leur esprit de justice y soit pour rien. Peut-être, en échange des officiers qu'elle a prêtés à la Turquie, l'Allemagne pourrait-ellfe s'assurer le concours de quelques diplomates ottomans au jour où les destinées des Etats se joueront non plus dans la boue des tranohées maie sur un tapis vert. Non. La ,,Tàglische Rundschau" ne compte pas plus sur ses alliés pour la conclusion de la paix que pour la conduite dè la guerre. C'est au peuple allemand qui a payé les frais à tirer les profits et l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Que ces messieurs do la carrière se le tiennent pour dit! Aussi ne sera-t-il guère question de négociations si ce n'est à titre accessoire. Pourquoi négocier? L'Allemagne a pris ce qu'elle a pris et ce qu'elle a pris elle le garde. Tel est l'avis de M. Ballin, de M. Basserman, a'est-à-dire de M. Tout le Monde. C'est vrai qu'en vue d'une action future contre l'Angleterre, M. Bàssermann aurait voulu assurer à la flotte allemande un point d'appui dans la Hanche. Il faudra déchanter, M. Bassermann. Ce point d'appui, Calais ou Boulogne, il aurait fallu le prendre'et ceci sort des règles du jeu que vous avez fixées vous même. Vous ' n'aurez pas de point d'appui dans la Manche. Mais quelle fameuse compensation vous trouverez en Belgique, M. Bassermann! Connaissez-vous la Belgique V Non ? Procurez-vous dono tout de suite une brochure qui vient de paraître sur ce pays: ,,in Auftrage des Kaiserlich deutschen General-Gouvernements": ,,Bel-gien : Land, Leute, Wirtschaftsleben, Berlin, Ernst Siegfried Norttler und Sohn), 1915." Voua y trouverez tous les renseignements nécessaires, ethnographiques, historiques, économiques, politiques, administratifs. Vous y verrez que ce pays était déjà civilisé à une époque où votre ,,kultur" était encore dans les* limbes. Et comme'vous avez le génie de l'annexion, non seulement vous vous serez enrichi d'un pays riche, la . cinquième puissance économigue du monde. vous vous 6erez en même temps créé de< ancêtres et une tradition un peu à la façor de ces parvenus qui acquièrent une terr< pour pouvoir s'affubler du nom de ses antiques possesseurs. Pour tout dire, la Belgi-que étant1 allemande, Charlemagne e\ Charles Quint seront allemands eux aussi, et les instituteurs de là-bas n'auront plus l'ennui de devoir apprendre à leurs élèves que les deux plus grands empereurs d'Aile, magne étaient des étrangers. Tout ceci dénote un solide sens positif; mais un peu court. C'est qu'il no suffit pas de tenir une chose pour pouvoir en réclamer la possession. Il faut encore que cette possession ne puisse être troublée et le beati possidentes ne s'applique que poui moitié aux envahisseurs de notre sol. Possidentes., soit, mais pas pour longtemps. Beati, c'est autre chose. Et. comme, pour que les Allemands puissent faire la paix, il faut au moins que nous soyons d'accord, nous craignons fort que cette paix ne se fasse attendre encore quelque temps. Ceci pour dire, contrairement à ce que pense le ,,Deutsche Tages Zeitung", que toutes ces discussions sont au moins.prématurées. Celui qui aspire à la paix n'a qu'à accepter les conditions de l'adversaire. Nos conditions, dans l'état actuel des choses, ne peuvent pas être acceptées par l'Allemagne et c'est pour cela que nous n'en parlons pas encore. 'Les vainqueurs de la Marne et de l'Yser, du Jadar et de Valjevo, de Galicie et de Bukovine ont le droit d'attendre de leurs adversaires la même marque d'estime. Mais c'est précisément en ceci que les Allemands se montrent des Allemands. .Charles Bernard. i. ■ ,nm I propos i§ la taie m les absents. i L'article qu'on va lire est d'un jurisconsulte de nos amis, spécialiste dans lés questions administratives: Le conseil communal de Gand eut la malencontreuse idée de frapper les absents d'une taxe. Mais la Députation permanente de la Flandre orientale refusa d'approuver cet impôt, le tenant pour inconstitutionnel et illégal. L'occasion de vexer les Belges était vraiment trop belle pour échapper, à la haute intelligence (subjectivement objectivement) du Freiherr von Bissing que l'Imperator Rex I. R. imposa gracieusement comme gouverneur général à la Belgique. Le dit Freiherr reprit, parait-il, lridée à son compte personnel, et le voilà qui prétend imposer aux absents un impôt personnel décuple de la contribution de 1914 et payable en une fois. Monsieur le Freiherr agit donc, sachant parfaitement qu'il commet une illégalité. Mais il importe qu'on lui rappelle que l'individu qui agit de la soi'te, eût-il cent mille fois la particulè et fût-il un million de fois Freiherr s'expose à des dommages-intérêts. Les absents doivent donc se défendre et leurs avocats auront tout d'abord à rechercher s'il ne s'agit pas d'un impôt 'indirect et si les tribunaux ne sont pas seuls compétents pour en examiner la légalité. Cet impôt ne se perçoit qu'une seule fois. Si le Freiliérr s'obstine, malgré la justice, dans ses conceptions féodales du droit, il s'agit de l'attaquer personnellement endommages-intérêts. Et à ce propos les Russes auront à rechercher si le Freiherr n'e3t pas quelque hobereau prussien et si les opérations militaires ne leur permettraient pas de saisir ses biens personnels. Le gouvernement belge devrait, lùi aussi, se prononcer, et comme il a fait échouer rémission des 480 millions d'assignats, en avertissant les Banques étrangères qu' il ne reconnaissait pas cette dette, il devrait aviser le Freiherr qu' il le rend personnellement responsable de ces illégalités et" qu'à la conclusion de la Paix, il exigera la confiscation de ses biens personnels. Il faudrait aussi avertir nettement M.M. les généraux qui se permettent d'ordonner à leurs troupes des cruautés ou des atrocités, qu'on demandera leur extradition, qu'ils seront jugés par un tribunal imposé de magistrats d'Etats neutres et que s'ils sont trouvés coupables on les punira d'après la loi martiale. Ce qui s'est passé en Belgique et en France est tellement révoltant et inexcusable qu'il ne faut faire aucune grâce et rejeter loin de soi toute sentimentalité maladive .,.. Un spécialiste en Droit Constitutionnel et Administratif, hmHB m mtm. Payement de l'indemnité due aux parents des miliciens beiges, Mr. le consul général de Belgique à Amsterdam fait savoir aux parents des soldats belges, actuellement en service, qui ont droit à rindem-nite prévue par les lois dès 30-8-1913 et 4-8-1914 et qui résident actuellement dans les communes de Bennebroek — Beverwijk — Bloe-mendaal — Haarlem — âaarlemmerliede et Spaarnewoude — Heemskerk — Heemstede — Schoten — Spaarndam — Velseu — Wijck aan Zee et Duin — Zandvoort — Aalsmeer — Alke-made — Haarlemmermeer — Hillegom — Lei-muiden et'Lisse, qu'ils sont priés de se présenter à Haarlem, à l'Hôtel Royal (Hulpcomité), Stationsplfrn, le samedi 30 janvier 191o; de 1Q à 12 h. et de 2 à 4 h. 1 Les intéressés doivent être munis de toutes les pièces -iustificatives, ainsi que d'un oertiT ficat d'inscription au bureau de la population, HYSO mention de la date do leur arrivé^ En Belgique. A Bruxe lie s. Proclamation affichée dans la capitale le 17 janvier 191-5. ,,Les événements réels de cette guerre prouvent qu'aucune armée au monde ne fait preuve d'uu esprit si idéalement militaire, d'une si haute culture et , d'une discipline aussi . sévcre que notre armée, que nulle part les lois de la guerre - qui interdisent le .vol, le meurtre et le piX-| lage et l'enlèvement des biens d'autrui ne Isont respectées avec autant de sincérité et autant de rigueur que dans l'armée allemande. ' ' Sans commentaires ! #■ * * La Société Générale de Belgique vient de fixer le taux d'escompte des effets acceptés à 4 %, le taux d'intérêt "pour prêts sur valeurs et avances en comptes courants à o/ ° /O) •X- * * Il est impossible d'obtenir un passeport pour-la Hollande. Pour éviter la fraude, dans tout le pays, les passierschein changent de couleur et de format toutes les semaines. •5é *- ï On est très privé de nouvelle». Fréquemment, le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" est supprimé. Aussi, les Allemands racontent-ils couramment que le Roi Albert est parti pour l'Angleterre. * * * Les Allemands ont réquisitionné aux installations de télégraphie sans fil pour 50.000 francs de cuivre. . Après cela, étonnez-vous que les Ketjes prétendent qu'ils vont-faire enlever les tringles d'escalier et les batteries de cuivre ! * w * M Le chevalier Ernest de Munck qyi vient de mourir à Londres à l'âge de 75 ans était né à Bruxelles et avait enseigné le violoncelle au conservatoire royal. C'était au temps glorieux do Servais. A Londres, il était l'un des plus émiiients professeurs de la Royale Académie de Musique. A Anvers. Nous lisons dans l'„HandeIsblad" d'Anvers le compte-rendu de la séance de lundi, au. consejl communal. Il n'y avait ni afiluence de public, ni grand nombre de conseillers. Eu quelques mots, voici en quoi la séance fut intéressante. „Les employés et les membres du personnel enseignant de la ville qui n'ont pas regagné leur poste à la date du 2 janvier 1915 sont considérés comme démissionnaires. Ce point de l'ordre du jour, le plus important a vivement mécontenté le public. Mais ceci n'était que lé début. Et des employés de l'hôtel de ville qui écoutaient la discussion de la salle voisine ont longuement murmuré montrant toute leur mauvaise humeur, lorsque M. Cools annonce qu'il serait retenu 25 pCt. des traitements des employés communaux. L'impression mauvaise continue à persister aujourd'hui. On est très vivement monté contre l'autorité communale. M. Hubert Melis a prêté serment au cours de la séance. La députation permanente a approuvé sa nomination. Et le conseiller avocat Arthur Cornette qui remplace M. Melis auprès de Jan de Vos a démissionné à titre de conseiller communal. « * * Il se trouve encore beaucoup de soldats blessés belges à l'hôpital militaire, avenue Marie. Lat nourriture qu'ils reçoivent, pommes de terre, lard à l'eau, parfois un hareng, est manifestement insuffisante. Aussi il s'est, formé un comité pour procurer à nos blessés quelques douceurs. Ce comité est ;formédeMM. Bouvaux.lechef'du contentieux de l'administration des téléphones, président, l'avocat Pierre Meertens, vice-président, Guillaume Mertens, secrétaire et Masquelier, trésorier. Ce comité a rassemblé une somme de cinq cents francs qui a servi à procurer des douceurs aux soldats : bicsuit, chocolat, figues, raisins secs et aussi des objets d'habillement, châles, casquettes, cache-nez etc. Dimanche dernier, 400 gâteaux ont été dis tribués aux blessés de l'hôpital militaire, belges et allemands. Dès qu'ils sont en état de supporter les fatigues du transport, nos blessés «(ont. envoyés en Allemagne. Ils partent par petits groupes de 20 ou 25. On n'attend même pas toujours qu'ils soient rétablis. C'est ainsi, qu'un officier a été transporté «tendu sur une civière. * * * Les bateaux que les Belges avaient endommagés avant leur retraite sur l'Yser ont été réparés et reprendront prochainement la navigation. «■ • » Le jour' de la fête de l'empereur (Kaizer ' geburstag) tous les navires étaient pavoisés de même que tous les monuments publics et quelques maisons particulières. » • * Le bateau ^Administrateur de Badts" a été retenu aujourd'hui. Deux hommes de l'équipage qui transportaient d© lettres ont été retenus, comnue prisonniers, * -* * • Encore une illusion qui s'en va! Le bruit avait couru que, seul de ses compatriotes, l'es-potentat d'Anvers, de (von) Bary, avait eu suffisamment honte de son pays pour aller se fixer dans l'Amérique du jSud« 11 n'en est rien. Il étudie à Berlin le rô'k de bourgmestre d'Anvers que les Allemands lui réservent... à l'heure de leur triomphe! * * * An Palais de Justice, le président de AVin-tei', dans toutes les actions en référé, ordonne d'expulser les locataires, en retard pour h paiement des loyers. Par coutre, le vice-président Macquiiiay a déclaré qu'il était juste que ces locataires pussent s'acquitter par acomptes, s'ils subissaient des pertes dans leur commerce ou leur gagne-pain, du fait d'avoir eu à quitter leur maison. A Liège. Les ,,Kommandeurs" qui se succèdent se ressemblent étrangement ! Mêmes façons, mêmes précédés. Von Kôlewe, que les soldats allemands redoutaient et appelaient ,,Der Tiger", a été remplacé par un nommé Schaeffer, qui n'est- pas plus serviable. Pour ces messieurs, rien ne compte à part l'armée allemande. Sans doute mais comment ne pas comprendre le mépris .et la haine du vaincu-pour une armée qui a de tels chefs? A Liège, ville aimable s'il en fut, on n'imaginait pas qu'il put y avoir des hommes. aussi fermés à toute manifestation sentimentale.Discipline: ils ne voient que cela. C'est insuffisant ! Depuis 1',,avènement" de ce Schaeffer on condamne à tour de bras, à tous propos et surtout hors de propos. Le nombre des espions a été renforcé et quelques tristes individus, — tel celui qui a-tendu l'odieux piège que l'on sait à la baronne de Cal-waert, — se font un malicieux plaisir (moyennant quelques pfennigs) de faire arrêter d'honnêtes gens. Une fois arrivé chez Schaeffer, vous êtes irrémédiablement perdu. Plus votre honnêteté éclate au grand jour, plus vous paraissez coupable aux yeux des juges étranges que l'Allemagne nous a envoyés.* C'est ainsi, qùe des quantités de gens se sont fait pincer qui avaient chez eux des journaux prohibés. -Comment les avaient-ils? Parce qu'on les avait glissés dans leur boîte à lettres, tout 'simplement. % Dernièrement, la, maison du commandant Noissen, — qui fut au fort de Loncin, — a été visitée de la cave au grenier, — on n'a jamais .su pourquoi. Mais on a pu se le figurer, los^ue les Allemands se furent retirés, emportant les uniformes, les décorations et les brevets de cet officier. • * * Le général Fiyé, dont l'attitude admirable de pur patriotisme a vivement ému et enthousiasmé les Liégeois, est le président de la section liégeoise des Anciens Militaires de 1870-71. Il a longtemps servi au régiment des guides. * .* * La vie, à part ces incidents, est monotone. C'est près des Guillemins et de l'ile de commerce que logent, les officiers et les fonctionnaires allemands, — -c^iielquesuus avec femme et enfants. * # # Il y a quelques jours encore, les officiers prussieus accordaient gaiement pianos et violons pour fêter, dans les salons liégeois, la nouvelle d'une grande victoire sur les Russes. Mais si nos maîtres du moment aiment à rire et à s'amuser, ils n'admettent pas que nous ayons le sourire en leur présence. Une dame de la meilleure société l'a appris à ses dépens, à l'occasion de l'accident de chemin de fer qui, aux environs de la gare des Guillemins, amena la rencontre de deux trains militaires, accident qui fit de nombreux tués et blessés, au point que Je machiniste allemand coupable fut, fusillé. Or donc, cette dame se trouvait sur les lieux de la 'catastrophe, en compagnie de son mari, lorsque devant le spectacle d'une" plantureuse personne, très inquiète, que des soldats hissaient avec peine en wagou, elle ne put retenir un sourire amusé. Mal lui en prit : l'après-midi des. délégués de la Ivomrhandantur se présentaient- chez la darne et la conduisaient au poste de police où, en compagnie d'une prisonnière mal famée, elle passa trente-six heures en geôle. * * * Des proclamations viennent d'être affichées, annonçant que le qayement des contributions au profit de l'Etat, pour 1914, va être réclamé. Que voulez-vous! l'administration allemande a tari la source des revenus qu'elle se procurait par l'octroi des. ,,Iaisser-passer" : ceux-ci se payaient, en effet-, 7 fr. 50 par personne. A Dînant. L'affaire du vice-consul de la République Argentine,fusillé à Dinant, n'est pas terminée. Nos lecteurs savent que le gouvernement argentin a classé l'affaire, après avoir reçu les explications du comte de Luxbourg, chargé d'affaires d'Allemagne, qui affirma que M. Himmer, vice-consul de la République Argentine à Dinant, était un franc-tireur, — ce qui est controuvé. M. Georges Reynaud, président du conseil d'administration' de la fabrique de tiasus de Dinant, que dirigeait M. Himmer, envoie au ,.Temps"' la lettre suivante : Si le comte de Luxbourg, chargé d'affaires d'Allemacne à Buenos-Aires, a jais Quatre mois pour inventer un pareil prétexte, cela ne prouve guère en faveur de son imagination, et si le gouvernement argentin se contente d'une semblable explication, cela prouve, par contre, qu'il est peu exigeant quant aux justifications qu'il était en droit de réclamer, mais pour la famille de M Himmer, pour tous ses amis, j'estime qu'il est nécessaire de rétablir la vérité et de dire ce qu'était M. Himmer. J'ai tenté une démarche dans ce sens auprès de M. le consul général de la République Argentine à Paris, mais il m'a été répondu que le gouvernement argentin avait son opinion faite^ qu'il considérait l'incident comme clos et qu'il était inutile d'essayer de le rouvrir je me figure que si, au lieu d'être Français, M. Himmer avait été un sujet argentin, l'on y aurait regardé d'un peu plus près. M. Himmer, après avoir, en 1870, servi son pays comme mobile de la Marne et non comme franc-tireurs, avait, en 1872, collaboré avec M. Albert Oudin à la fondation à Dinant d'une grosse manufacture de tissus de laine. Depuis 1896, il dirigeait, en qualité d'administrateur-directeur, cette usine, qui occupait plus de 000 ouvriers; il fit partie de tous les jurys des expositions en France et en Belgiqùe et fut l'objet de nombreuses distinctions honorifiques, auxquelles vint • s'ajouter la médaille de 1870. Tel est l'homme i de soixante-cinq ans qualifié aujourd'hui de franc-tireur pour les besoins de la cause. La vérité, c'est que le 22 août, après < avoir arraché le drapeau argentin qui flot- i tait au-dessus , de sa porte et qui aurait dû le protéger, les Allemands ont froidement assassiné le vice-consul d'Argentine à Dinant, comme beaucoup d'autres Dinantais ce jour-là, comme tant de malheureux Belges et de malheureux Français depuis cinq mois; et tous les semblants de prétexte que l'on cherchera à donner ne seront que des mensonges à ajouter à tous ceux que nous connaissons déjà. i A&i Hainaut. Il est incontestable que de sérieux efforts ont été faits pour favoriser la.reprise de nombre d'industries du Hainaut, écrit la „Chrônique tîés Travaux Publics". Différentes associations indnstrielles ont même engagé des négociations dans ce but avec les ■ autorités allemandes, -notamment en vue ; d'obtenir la reprise du trafic sur certaines < voies ferrées, sur les ligpes vicinales et sur . les voies d'eau. Grâce à la bonne volonté des industriels, j soucieux de satisfaire quelques besoins éco- : nomiques - et fort désireux de permettre à leurs ouvriers de gagner quelques salaires * bien nécessaires, des résultats fort appré- -ciables ont été obtenus, dont nous parlerons • plus loin. Malhèureusement il ne s'agit que d'une reprise fort partielle, limitée à quelques industries spéciales. Pour le plus grand nombre, rien n'a pu être fait et ne saurait être fait, pour ces trois raisons essentielles: difficultés considérables dans 'la circulation , de l'argent, même par l'intermédiaire des maisons de banque, pénurie des matières et notamment ' des rainerais et du verre, provenant des pays étrangers, insuffisance croissante et irrégularité des moyens de transports. Voici au surplus quelques précisions: Dans l'industrie charbonnière, on travaille dans lès trois bassins, trois et quatre jours par semaine, sauf dans la Basse-Sambre, où la situation est beaucoup plus précaire, par suite de l'arrêt, complet des exportations par voie fluviale. Les charbonnages du Borinage qui livrent ordinairement aux verreries ont cessé leurs envois à ces- industries toutes en chômage. En réalité, .la plupart des charbonnages du Hainaut livrent la plus grande partie de leur production aux besoins domestiques, aux sucreries, à quelques 1 usines métallurgiques. Mais les approvisionnements ont été assurés presque partout. Si bien que l'on a formé déjà de gros stocks. Il ne faut donc pas s'étonner qu'il soit question d'arrêter l'extraction dans beaucoup de houillères - ou de limiter celle-ci à des besoins régionaux de plus en plus restreints. Nous ajouterons que le manque d'argent, les gros emprunts faits aux crédits • des banques sont également cause que l'industrie des houillères sera forcée d'amoindrir de plus en plus, et à bref délai, les efforts économiques qu'elles maintiennent malgré des conditions particulièrement dures. Dans l'industrie métallurgique, la situation est mauvaise. On. n'a pas remis à feu tous les hauts, fourneaux, par suite du manque des matières premières. On travaille bien dans quelques fonderies, mais uniquement pour des besoins courants et encore deux . ou trois jours par semaine. Il eu est de .même dans quelques ateliers de construction. Plusieurs usines qui avaient achevé des travaux en cours avant la guerre ont dû licencier leur personnel depuis quinze jours. Des renseignements qui nous ont été fournis de source sûre, il' semble résulter que la situation au lieu de s'améliorer ira en s'aggravaut pour les raisons financières -que nous avons exprimées plus haut. Eu verrerie le chômage est pour ainsi dire complet. L'impossibilité d'amener les matières premières de l'étranger rend toute reprise impossible, aussi bien dans les gobe-leteries que dans les verreries à vitres. . D'autre part, d'importants dégâts ont été constatés dans nombre d'usines. Enfin, il c ne faut pas oublier que lorsque les bassins J et les fôurs seront,'remis à feu, il s'écoulera encore près de six semiines avant que le } travail soit effectivement repris- t Dans les fabriques de réfractaires, de cérames, de dalles, etc., si nombreuses dans la région de Tertre, Saint-Ghislain. Baudour, Btc., on travaille depuis le début de septembre deux ou trois jours par semaine. Là, les matières premières, prises sur place, ne manquaient pas. Mais les stocks de produits fabriqués augmentent tellement qu'il est question d'arrêter le travail. Sans compter que la situation financière de la plupart des usines devient très lourde. Enfin la plupart des sucreries ont fonctionné en octobre, novembre et décembre. On a marché à Brugelette, Bauffe, Quévy, Quié-vrain, Silly, etc. Le rendement a été très satisfaisant en richesse et en poids. De plus, les premiers marchés de sucre ont été faits k de bons prix, à la hausse. Mais la grosse production a, ces dernières semaines, fait bomber les cours. Nous pouvons ajouter que L'on n'a pas encore pris d'engagement pour la campagne de 1915. Il faut en prendre la raison dans l'incertitude d'assurer la livraison des engrais venant de l'étranger. Telle 3st, dans ses grandes lignes, la situation exacte des grandes industries. * A Boussu, la société qui exploite les nines de charbon a décidé d'arrêter l'exploi-ation du puits no. 2. La fosse sera comblée )t la bâtisse démolie.. * * En démontant à Erquelines un obus pour m extraire le cuivre utilisable, ùne terrible explosion s'est produite. Ciriq ouvriers ont été tués. Au Limbourg. A Noorbeek, une patrouille allemande a. irrêté 23 jeunes gens qui essayaient de passer la frontière. A Eeverloo. lies troupes logées à Beverloo font jour-lellement des exercices d'artillerie. On sntend donc le canon dans toute la contrée ivoisinante. ..M» ■ » <■■!. Pair nos soldats au front. Nous remercions vivement le syndicat des terriers à vitres dé Maassluis qui nous fait parvenir un nouvel envoi pour nos braves lu front. Hier, déjà, nous avions le plaisir le leur accuser réception d'une somme qui Drocurera quelque bien-être à nos héros de 'Yser. Aujourd'hui — et nos remercie-nents envers les généraux verriers, de Maassluis ete M. Orner Morimont, leur lévoué secrétaire, sont sincères et chaleureux — nous pôurons inscrire à notre liste les ommes suivantes : Collecte faite par le ,,Syndicat des Ver-"iers à vitres de Maassluis^ parmi ses membres, pcrar les soldats belges combattamt sut« le front fl, 51% Collecte faite chez M. Van de Gaag, zprès quelques chansons po,r M. God*-froid Sauvage et conforts de Maassluix, nour les soldats belges combattant sur c front fl. 11, * * * X.B. Hier en mentionnant le don de \(. Simon Sàlmona pour les pav,vres Anvcrois, une erreur s'est glissée dans fa. covi-position. C'est 10 francs qu'il faut lire '■t non pas 10.000 francs. i .a situation en Allemagne. Ce n'est pas dans les déclarations théâ-.rales du chancelier, du chef de l'état-najor (dont on ne sait jamais le nom, parce {u'il change presque quotidiennement), îans le bluff des ,,leaders" des grands ournaux qu'il faut chercher à-«découvrir la ' mérité sur la situation en Allemagne. Une simple exploration dans les ren-eignements financiers donne lieu à des rouvailles bien plus précises et bien plus uggestives. Ainsi, la ,,Gazette de Voss" du 25 cou-ant écrit ce qui suit: ,,Les propriétaires de boulangeries se ,plaignent du prix élevé de la farine, que ,les intermédiaires font monter de plus en .plus. La farine de seigle, qu'on demande ,surtout actuellement, coûte déjà 41.50 ,Marks les 100 Kgs et coûtera bientôt 50 ,Mks. La farine de froment, qui se mélange ,avec la farine de seigle, composant ainsi ,1e mélange de guerre, coûte déjà 51.50 ,Marks les 100 Kgs. ,,En outre, les stocks sont si réduits, que yles boulangers, en règle générale} ne reçoivent que le quart de ce qu'ils, veulent acliœ-yter. Dans ces circonstances, les boulangers ont très difficile à satisfaire à toutes ,les demandes. On espère que la création ,des Sociétés de réglementation, qui entre-,-ront en activité en mai prochain, amènera un changement de la situation". Au début de la guerre les Français eurent oin d'imposer une fabrication spéciale de >ain de guerre, tandis que les Allemands ixprimaient triomphalement, leur joie de . l'avoir pas dû se soumettre à un régime [uelconque, par quoi ils démontraient leur >uissance et leur certitude de vaincre. Aujourd'hui, la France se remet à manier du pain de fantaisie et des croissants, andis que l'Allemagne doit se contenter de ,K Brot" et que bientôt, on vient d'en lire 'aveu, elle devra dimiuuej: sa consomma» ion des trois auarts..

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