L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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27 november 1915
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s.n. 1915, 27 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gq6qz23j70/
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1 2ème Année N°. 400 5 cents <10 Centimes) assimecat ïtoverrafore 1©JS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en HoIiandeJ ? Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ., , . „. . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: J „ , . , l René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ioumal:N.Z.Voorburgwal 234-241), Amsterdam Téléphone: I77S. Abonnements: HoIJantlefl. 1.5(9 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: OS cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. A la rescousse, Mesdemoiselles! Dans son numéro du vendredi 19 novembre l',,Echo Belge" a donné un article, ,,Pollice tronous!", où étaient flagellés les ,,amputés du pouce" .qui,-à l'exemple dos Romains de la décadence, se dérobent au plus sacré des devoirs : la défense de la Patrie. En signant „Un Belge, tout court", l'auteur a voulu signifier qu'il parlait sans distinction de parti, de classe ni de langue, c'est-à-dire au ' seul nom de la patrie belge, la seule qui ait voix au chapitre, celle dont l'idée sainte doit, en ce moment, dominer tout dans l'esprit de ses enfants. Coup de clairon de l'écoeurem&it et du dégoût, ç'a été non seulement l'exécution sommaire des ,,embusqués" de parti pris, mais encore un vibrant appel aux hésitants dé la dernière heure, à ceux qui n'avaient pas assez entendu la voix de la Patrie parlant haut et ferme à leur àme. De ceux-ci, quelques-uns déjà, l'ayant enfin entendue cette voix sacrée, y ont obéi. Ils ' se sont souvenus des vaillants qui, ayant d'abord cédé au néfaste ,,kom weder tôt betere dagen !", ont ensuite repassé au péril de leur vie sous les fils barbelés et électrisés, pc-ur rejoindre le fro-t où le devoir les appelle. Honneur à eux! M-ais'les autres, les honteux endurcis, les indécrottabiement lâches, les ,,pollice tron-cus" de nos jours, allons-nous, nous autres, les anciens — en qui l'âge n'a pas éteint la flamme sainte et qui, pour n'être plus en état de prendre les armes, n'en sentons pas moins battre dans nos poitrines un vicère que révolte h. couardise, — allons-nous, sans protester publiquement, rester en contact avec cette pleutrerie? Puisqu'il n'y a pas moyen de leur appliquer,, à ces ,,poltrons", le fer rouge à l'épaule, n'y a-t-il pas autre chose à faire1? Eu attendant que notre Gouvernement, enfin rentré à Bruxelles, vienne leur demander compte de leur traîtrise, n'y a-t-il pas pour nous autres. Belges fidèles à leur pays, quelqu'autre mesure à prendre qui, pour n'avoir rien d'officiel, n'en serait pas moins efficace, étant le stigmate indélébile ? C'est ce que, depuis longtemps déjà, on so demande un peu part-out. Ici, à La Haye, où, plus qu'ailleurs, les „,embusqués" sont une honte, l'article d'un ,,Belge, tout court" a été surtout remarqué. Grâce à la diffusion de l',,Eoho Belge", cet article était dans des mains nombreuses et, partout, on le oommentait. Dans un cercle mondain, notamment, une mère de famille émettait l'idée qu'il y aurait lieu de créer une ,,Ligue des jeunes filles" dont chacune des participantes s'engagerait à 11e jamais épouser un belge r é f r a e t aire. L'idée est à creuser. Car, n'oublions pas que, depuis quelques jours, ce n'est plus d'embusqués qu'il s'agit mais bien do ,,réfractaires\" A la date du 6 novembre 3915, le Moniteur Belge a publié l'arrête-loi appelant sous les armes la classe de 1915, c'est-à-dire (art. 1) ,,les Belges nés entre le 1 janvier 1890 et le 31 décembre 1896". Et l'art. 4 ajoute: ,,11 sera stipulé sur les demandes d'exemption et de sursis, formulées par ces jeunes gens, par les commissions de recrutement instituées conformément à l'arrê-té-loi du 1 mars 1915, et siégeant en Angleterre ou en France". En conséquence, les vertificats médicaux — de complaisance ou non — délivrés en pays neutres sont nuls et inopérants. Et ceux qui s'en réclament sans se rendre, de leur personne, devant les juridictions compétentes en Angleterre ou en Franoe, sont; dit l'arrêté-loi du 6 novembre, ,,réputés ré-fractaires ou défaillantsdonc passibles, après la guerre, des lois de leur pays. Voilà qui est clair. Un journal français de Rotterdam annonçait, dernièrement, avoir reçu un billet sans signature, — naturellement, — où un embusqué lui disait cyniquement: ,, Jamais on n'osera nous poursuivre; nous sommes trop! ,,Félioitatitions, jeune homme! On ne saurait pousser plus loin l'outrecuidance de la pleutrerie dans l'anonymat! , D'autres, sans doute, se disent encore : * „ Après les hécatombes de cette guerre, les hommes seront devenus rares et feront prime sur le marché matrimonial. D'ailleurs, surtout si j'ai de l'argent, on fermera les yeux et tout cela s'oubliera vite." E11 êtes-vous bien sûr, mon petit' monsieur? Peut-être parleraient-ils autrement, ces jeunes héros de la repopulation future, si, d'avance, une Ligue nombreuse de jeunes filles et de mères de famille indignées leur déclaraient: ,,Détrompez-vous, me3 beaux messieurs. Jamais nous ne voudrons de vous, fussiez-vous cousus d'or!" Rappelons-nous cette admirable jeune vioomtesse de Jonghe d'Ardoye, à ,.peine agéo de 17 ans, dont tous les journaux ont relaté l'aventure! Au début de l'occupation en pleine rue de Bruxelles, un soudard galonné lui arracha sa cocarde tricolore avec ces mots: Comment voulez-vous j encore porte-; les couleurs d'un Roi sans royaume? Et la fière jeune fille de lui ré-poadre: „J' aime mieux un Roi sans royau- ! me qu'un empereur sans honneur!" Crâne réplique qui lui valut, du reste, ainsi qu'à sa respectable grand'mère dont elle était accompagnée, les honneurs d'une forteresse allemande. Mademoiselle de Jonghe d'Ardoye 11e serait-elle pas la présidente d'honneur tout indiquée d'une Ligue patriotique des jeunes filles belges? Et n'en seriez-vous pa9 aussi, vous, mesdemoiselles ,,Cfara et Juliette V. G. approuvant Varticle ,,PoUice troncus", dont je relève, en ces termes, les initiales et la souscription de un florin pour la ,,St. Nicolas de nos soldats au front" dans l',,Echo Belge" du 21 novembre? En vérité, je vous le dis, jeunes filles au coeur noble et grand: vous êtes, comme cela, des mille et des mille en Belgique ! A quand, Mesdemoiselles, une Ligue parmi vous contre les réfraotaires ? Vive la Belgique I m Q ^ Pour nos soldats an front Si Nicolas, NoëB et Etrennes L'Heure que nous vivons est poignante au possible et peut-être décisive. L'Europe, comme haletante, semble suspendue aux lèvres encoi-e closes, du Destin. Quel arrêt va rendre cette voix redoutée? Certes, notre Espoir, notre Foi demeurent inébranlés mais tout de même il n'y a, sur ce fond de pourpre et d'horreur, lourd de nuages amoncelés^ nulle trace encore de la belle aurore que nos voeux appellent, dont nos coeurs serrés guettent anxieusement les premières lueurs... Mais des voix intérieures nous parlent, des voix mystérieuses et co'n-solàntes. Elles nous murmurent que notre cause est celle de l'Honneur et de la Civilisation; que jamais on ne vit l'esprit du Mal triompher ici-bas et que les démons toujours, après de terribles combats, furent terrassés. Et ravis, comme en extase, tels Jeanne d'Arc l'inspirée, nous écoutons les Voix Ecoutons aussi la Voix confiante et forte de. ceux qui veillent aux tords fangeux de VYser; écoutons-la gronder l'inlassable ,,Credo", qui, au jour marqué par le Destin impénétrable, s'enflera au point de devenir l'immense clamei.fr d'allégresse d'un peuple glorieux, rendu à la vie, à la liberté Montant des listes précédentes 876J/J/.\ fl. + 1725.85 frs. M. Bodart 0.25 M. M 1.00 fl. Fenséc à nos soldats 5.00 frs. Pour que mes frères reviennent sains et sauf s} G. Blon- deel 2.50. fl. De la *part du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat Belge inscrit au comité de Bergen op Zoom 3.50 „ Croix Rouge de Belgique. De la part du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat Belge inscrit au\ comité de Bergen op Zoom. 3.50 fl, mua ' m > Hommage à la Belgique M. Albert Verwey, rédacteur en chef d'une des revues les plus vivantes de la Hollande, ,,De Beweging", apprécie comme suit (numéro de septembre 1915) l'héroïsme de la résistance des Belige3, dans un article intitulé Europeésche Gedachtcn (Pensées européennes) : ,,Quand un Etat a subi un sort pareil à celui de la Belgique, il prend dans l'imagination des peuples une stature indestruc- 1 tible. La Belgique que le Roi Albert main- 4 tient à l'Yser est une des petites créations J les plus indestructibles que l'histoire ait i jamais produites. La Belgique maltraitée, : piétinée, brandissant subitement à l'Yser son J dernier drapeau, et résistant avec succès à * l'armée la plus forte que le puissant conquérant pouvait envoyer contre elle, reste 1 une image que l'Humanité ne se laissera pas ravir. La personnalité du Roi Albert, 1 eu qui la Belgique se trouve représentée, en ^ recueille tout le profit. La Reine Elisabeth, visitant les blessés < derrière la ligne et les soignant de ses pro- 1 près mains, ajoute à l'image des éléments 1 qui ont pris, dès à présent, la forme de légendes européennes. On souhaiterait que tous les Belges, même ceux qui sont enfermés dans les pays, conquis, comme dans une prison, pussent consoler leurs yeux par ces * visions et en comprendre toute la signification. Les peuples belligérants en subissent la force et elle se traduira, de la part de j leurs gouvernements, non seulement dans j une forme poétique, mais dans des actes <■ dont bénéficieront la Belgique libérée et r sa dynastie. 5 Ce serait là le rare exemple d'un cas où c la poésie parvient à exercer son influence 6 sur l'humanité sensible et accessible à l'ima- c gination,." En Belgique. A Bruxelles. On n'a pas oublié le scandaleux procès de miss Cavell ni les manifestations boches pour faire casser M. de Levai, avocat belge, conseil de la légation américaine de Bruxelles. Nous avons publié le jugement de Wolff, inexact comme de coutume. M. de Levai, n'ayant pas caché ses sentiment sur les agissements de nos ennemis, vient d'être prié par ceux-ci de quitter le pays. C'est une chance qu'on ne l'ait pas déporté en Allemagne! ,M. de Levai vient d'arriver à Londres où il séjournera jusqu'à la fin de la guerre. a * * L',, Indépendance" publie les détails suivants au sujet de l'arrestation de misa Cavell : ,,Le seul crime de Mlle- Cavell fut d'avoir favorisé le départ de jeunes gens ou d'avoir fourni des vêtements et des secours à des Anglais, ou des Français. Un jeune Français ayant été arrêté, pressé de questions, cita par méçarde le nom de Mlle Cavell. Aussitôt une perquisition eut lieu au domicile de Mlle Cavell, rue de la Culture. Quatre individus au service de la Kommandantur accomplissaient cette sale besogne L'un d'eux parlait admirablement l'anglais — on sait son nom. Le misérable remarqua que Mlle Oavell avait une jeune bonne anglaise. C'était une jeune fille que Mlle Cavell avait tirée do la miscre et en qui elle avait absolue confiance. Le Boche revint avec la bonne anglaise, l'invita à la promenade, au cinemà—bref, entra dans les bonnes grâces de la jeune bonne à qui il persuada qu'il était un soldat anglais et n'espérait qu'à recouvrer sa liberté. Il la pressait ainsi de plus en plus de lui fournir les moyens de passer la frontière.La petite bonne, hypnotisée, lui confia que Miss Cavell pouvait assurer son départ et, comme il témoignait quelques, craintes, la jeune bonne le rassura en lui citant les nombreux départs qui avaient- été organisés par Miss Cavell. Aussitôt le misérable individu alla tout dénoncer à la Kommandantur; ce fut dono cet ignoble espion qui fut la première cause de l'assassinat dé Miss Cavell. Mais, patience, on le connaît!" * * * Du Havre, on mande au ,,Daily Tele-grapli" que Mlle Juliette Renkin, soeur du ministre belge des colonies, aurait été arrê tée et mise en prison. Nous n'avons pu obtenir jusqu'ici des renseignements complémentaires au sujet de cette arrestation qui., — si elle est confirmée — a dû produire une vive émotion à Bruxelles. Mais nous n'aurions pas lieu de nous en étonner, Mlle Renkin étant connue comme philanthrope. Or, leg Allemands en veulent beaucoup aux Belges qui secourent leurs compatriotes dans la misère. Kultur ! * * * On annonce la mort de M. Jean-Baptiste Velge, industriel, président d'honneur de ['Union des maîtres de carrières du Hainaut, officier de l'ordre de Léopold, décédé à l'âge de 74 ans. * * * Une messo solennelle a été chantée à Sainte-Giudule à la mémoire des employés et ouvriers les syndicats chrétiens tombés au champ l'honneur pendant les quinze mois écoulés demis l'ouverture des hostilités. L'église était jondée de monde. Le cardinal Mercier assistait à l'office. Le choeur de l'église était tendu de draperies noires garnies d'argent. * * * Alors que tant d'industries souffrent de a guerre et ont beaucoup de peine à se. remettre en activité, la ganterie est en ce nornent extrêmement prospère. On sait ]ue la fabrication des gants est une spécialité bruxelloise, qui occupe un nombre mportant de bras. Au surplus, les ouvriers » an tiers, organisés depuis près d'un demi--iècle, constituent une élite. Il est donc ntéressant de connaître la situation de cette jorporation. Quelques mois avant la guerre, la gan-,erie bruxelloise était en plein marasme. ?lus de 200 coupsurs sur 900 chômaient et >lus de 400 ouvrières sur 1,500 étaient sans rava-il. Actuellement, toute la corporation >st en pleine activité: il résulte des chiffres officiels qu'il n'y a en tout que vingt cou->eurs et une trentaine d'ouvrières qui sont aomentanément sans emploi. "A Anvers. Les réquisitions continuent. Les Boclies mlèvent tout le bétail dans les villages si- ués au nord de la position fortifiée. * * * L'insécurité qui se manifeste dans la ban-icue d'Anvers et qui s'est déjà traduite par des >iliages à Brasschaet et ailleurs, vient de se aractériser par un nouvel exploit, aux portes lêmes de la ville. La bande, dont il faut bien oupçonner l'existence, a opéré en plein centre u village de Merxem, au tournant de la chaus-éo à front de laquelle est la garde de tramway vicinal, connu partout sous le nom de la Glacière.Pendant la nuit, les malfaiteurs se 6o.nt intro duits par le grand jardin de la villa où a long temps habité feu M. de l'Arbre, bourgmestre et qui a été occupée en dernier lieu par l'agen de change Janssens-Servais. Dans le jardin attenant est une boutique de victuailles : il ont complètement pillé le potit magasin. Il ès inconcevable que la personne qui a la garde d la maison 11'ait pas eu le moindre soupçon d cette visite nocturne. Le matin, les clients qu venaient acheter des provisions ont pu lire su la devanture, écrit en gros caractères nette ment tracés cet avis étonnant: .,Fermé pou cause de pillage". Si ce sont les voleurs eux-mêmes qui se son amusés à couronner leur exploit par cette plai sauterie, il faut qu'il y ait de fameux loustic dans la bande 1 A Liège. II nous revient, sur la mort de M Greiner, que les événements du début d-la guerre avaient beaucoup altéré sa sant qu'une vie de travail constant avait déjî minée. Son décès, survenu samedi, à i heure, a produit une profonde impressioj dans tout le pays et aura du retentissemen dans le monde entier, non pas seulement i cause de la renommée, universelle des Usine Cookerill, mais surtout à cause des qua lités personnelles du défunt. Mis en rappor avec 'des industriels de toutes les national! tés, M. Greiner sut se concilier les sympa thies do tous ceux qui rapprochaient. Vis à-vis de son immense personnel, il faisai1 montre de qualités d'urbanité j alliées à un< générosité proverbiale. Sa sollicitude venai; encore de se manifester tout dernièremeni par l'octroi de secours abondants aux métal lurgistes chômeurs. Adolphe Greiner sortit de l'Ecole de; mines de Lioge en 1864; la même année il entra au laboratoire de l'établissement qu'il devait conduire si magistralement ver; de hautes destinées. Quelques années plus tard, il entra dans la section des aciéries à titre d'ingénieur Ses mérites l'y désignèrent bientôt pour le* importantes fonctions de chef de service. Enfin, il y a une vingtaine d'années, il fui promu au titre de directeur général. Le baron Sadoine avait laissé la directior de l'immense établissement à M. Delloye-Mathieu, président du Conseil dèadminis-tration. C'est à celui-ci que succéda au bout de quelques années celui dont on déplore aujourd'hui la perte et qui, hélas i n'aura pas la joie de voir célébrer dans deux ans, en 1917, le centenaire de la fondation de l'établissement Cockeriii, à la prospérités duquel il avait consacré toute sa vie. Osras Ses iFΣm«lE'es. A Harlebeke, on signale un fait scandaleux à l'actif des Allemands. Les industriels, ce qui est leur droit strict, avaient refusé de travailler pour les Boches. Ces derniers, aveo leur mentalité bien à part, ne voulurent pas comprendre que les industriels belges se refusent énergiquement à coopérer à la fabrication d'engins de guerre qui serviront à tuer leurs compatriotes. Affaire de Kultur, encore une fois. Les Boches ont manifesté leur colère en arrêtant vingt-cinq notables qu'ils enchaînèrent et incarcérèrent à la maison communale. Les jnalheureux restèrent enfermés durant 24 heures, tandis que les officiers venaient discuter devant eux du châtiment qui leur serait réservé ! * * « A Oordeghem, sur la ligne du tramway Alost-Gand, on a arrêté deux femmes et un homme. Les Boches les accusent d'avoir saboté les voies au début du mois et d'avoir causé ainsi le déraillement d'un train militaire qui se rendait au front. # * • A Lokeren, 011 signale treize arrestations. Les malheureuses victimes ont été transférées à Bruxelles. On avait trouvé chez elles un peu de poudre. A G SU E3 cS. Le bourgmestre a annoncé, lors de la dernière séance du Conseil communal, que le Collège a donné satisfaction aux réclamations des laitiers et qu'ils peuvent vendre leur lait à 30 centimes le litre, à condition que le lait soit pur et non baptisé. Afin de pouvoir fournir suffisamment de lait aux institutions communales, telles que les hospices, le bureau de bienfaisance, l'oeuvre de la Goutte de lait, les crèches, etc., le Collège est d'avis de créer une vacherie.Cette proposition a été acceptée à l'unanimité et avec grande satisfaction. * * * Deux mille cinq cents Belges auraient; passé la frontière en août et septembre .derniers pour rejoindre l'année. Ce6 chiffres — officiels — émanent de la Kommandantur de Gand! * * * Le Collège a décidé que le chemin vicinal no. 84 entre la chaussée d'Ottergem et le chemin vicinal no. 82 (la Steenackerstraat) s'appellera désormais rue de la Laiterie. * * La Ligue des prières pour la paix multiplie ses efforts et ses réunions. * * .* Le 22 novembre, à l'occassion de la Ste-Cé-cile, un concert de musique nationale a ei; lieu sous les auspices des artistes des concert i Henderick. Au programme figuraient des oeuvres d'Emile Mathieu, Paul Gilson, Franz IJyttenhove, Jan Blockx, Jef Van der Meulen. Oscar* Roels, Léo Van der Haegen, Lebrun. > Gcraert, Lefébure, Léon Moeremans, etc. Comme on voit, programme chargé. t A Bruges. 0 A titre d'expérience, depuis quelques jours a le trafic postal a été , rétabli pour la popula- 1 tion comprise dans la Kommandantur de Bru-r ges. Les clauses particulières concernant le territoire pour lequel les communications pos-r taies sont rétablies, la langue autorisée, la nature du contenu des lettres, ainsi que tout t ce qui so rapporte aux tarifs postaux sont les - mêmes quo celles en usage dans les territoires s d'étape. Les lettres venant d'Allemagne ou do la partie occupée de la Belgique doivent être expédiées sous double enveloppe ; l'enveloppe intérieure doit porter clairement l'adresso du destinataire avec cette mention ,.Komma-n- * dantur de Bruges". L'enveloppe extérieure ; doit porter l'adresse suivante : „An die Etap- pen-Inspection Gent, postlagernd: Brussel". 1 Les lettres venant d« localités comprises i dans la Kommandantur de Bruges doivent 1 aller d'abord à Gand. Toutes les lettres doi-j vent être remises ouvertes et dûment aff-ran-l oliies. Elles doivent porter au verso le nom . et l'adresse de l'expéditeur. Des mandats-postaux peuvent être délivrés ' au bureau postal Bruges-Station. Les localités admises au trafic postal sont • les suivantes : Dudzeele, Koolkerke, Meetkerke, Damme, Maele, Lyseele, Lophem, Ste-Croixj Assebroek, St. Michel et St. André. . Des envois comportant un caractère militaire ou politique 11e sont pas admis, de même que la correspondance venant des Pays-Bas. A Osîende M. Charles Van Iseghem, ancien échevin i d© la ville d'Ostende, ancien président des hospices civils, président et administrateur . des Wateringues, vient de décéder à Folke-( stone à l'âge de 88 ans. Il rendit de grands services à sa ville natale qui lui manifesta sa reconnaissance à maintes reprises. ( Le réfunt était le père du président de la cour de cassation de Belgique et du conseiller provincial de la Flandre occidentale.A M.eîîlra Les Allemands prennent tout oe qui leur tombe sous la main. Ainsi de la nourriture. Ils ont trouvé que la viande, les oeufs le beurre et le lait étaient excellents pour leurs troupes et ils s'en sont accaparés. En revanche, ils prétendent venir en aide à la population et la ,,nourrir". En lui donnant quoi ? Sept pommes de terre par habitant ! C'est trop de générosité. A Fumes. La population du Veurne Ambacht a fait des funérailles magnifiques à Mlle Pauline Van 1-lée, tuée dernièrement à Furnes par une bombe d'avion. Une foule énorme venue de toutes les communes de la Belgique non envahie a suivi sa dépouille mortelle à travers la ville d'habitude déserte qui, la veille et l'avant-veille encore, avait été bombardée. Mademoiselle Van liée était la fille d'Edmond Van liée, président du conteil provincial, décédé il y a trois ans, qui jouissait de l'estime et do la considération générale. Homme très pondéré et extrêmement serviable, il voyait accourir à lui pour demander assistance et conseil tous ceux qui se trouvaient dans l'embarras. Jamais on n'eut qu'à se louer de ses services. * Mlle Van Hée avait hérité de toutes ses qualités, de toute son intelligence aussi. Ello y joignait un coeur d'or. Depuis de longues années elle s'occupait do toutes les -oeuvres do la région. Quand la guerre éclata, elle n'eut qu'à tourner son habituelle activité vers les malheureuses victimes du fléau déchaîne par les Allemands. Les réfugiés furent tout d'abord l'objet de ses 6oins. Des milliers d'entre eux passèrent par ses mains. Quand la bataille de l'Yser fit rage, en octobre 1914, Mlle Van Hée 110 quitta guère la gare où passaient en ce moment tous nos glorieux blessés. Quand la gare fut soumise au tir de l'artillerie allemande, elle n'abandonna pas soii poste. Il fallut pour la décider à le quitter que plus un seul blessé n'y passât. Partout où il y avait des infortunes à consoler olle était là. Lors de chaque bombardement do la ville on pouvait la voir, vêtue do noir, l'air timide, le lorgnon sur le nez, se hâter vers les endroits où étaient tombés les obus pour chercher s'il n'y avait pas quelque blessé à secourir. Il y a dix jours, Furnes fut bombardée à quatre reprises. Quatre fois elle fit le tour do la ville. On lui fit observer : — Mais vous ailez finir par vous faire tuer. — Si ma mort peut être utile... répliqua-t-elle.Jîlle s'occupait encore des distributions de vêtements et des Colonies scolaires. C'est à quelques pas des enfants do ces Colonies quo la mort vint la frapper. En même temps qu'elle, miss Sanders et miss Mac Neal. qui consacrent leur activité à ces mêmes établissements, furent également blessées, mais par bonheur peu grièvement. Transportée à l'ambulance de l'Océan, Mlle ' Van Hée survécut encoro deux heures. Tant qu'elle 11e perdit pas connaissance, elle no pensa qu'aux autres, s'informant tsi aucun des enfants n'avait été blessé et prodiguant ses conseils à ceux qui l'entouraient. Son courage chrétien devant la mort arracha des larmes aux parents et amis qui virent s'éteindre cette digne femme. La succession de Mlle Van Hée à la tête des multiples oeuvrer qui onf éclos à Furr.cs n. été reprise par Mlle De Grave à qui Sa Majesté a décorné on juillet dernier, en même . temps qu'à Mlle Van Hée, la croix de clie- I valior de l'ordre de LéoDold- A CSsarleroi. Nous recevons copie d'un arrêté de la justice impériale militaire allemande (hum !) de la province du Hainaut, qui est inédit pour nos lecteurs : En vertu du paragraphe 3 no. 2 de l'ordonnance du 8 décembre 1899, relative à la procédure militaire spéciale contre les étrangers, et conformément aux ordonnances du 0O-6 et du 27-7 1915 de M. le gou- • verneur général (Bulletin officiel de6 lois et arrêtés 110. 21, pages 747-748) : Une peine d'amende de 1000 marks (mille marks) a été prononcée contre : 1. Verset Rem y-Joseph, de Feluy; 2. Verset Désiré, de Feluy; 3. Boukuiaux Louis, de Rêves; de nationalité belge (Wallons). . 1. Le premier inculpé pour avoir transporté sans autorisation, le 30-8-15, hors de la commune où ils .avaient été saisis, 593 kilogs de froment et 1067 k. d'avoine. 2. lie 2e inculpé pour avoir intentionnellement déterminé le 1er à commettre la . contravention en question. 3. Le 3e inculpé, pour avoir vendu au 1er inculpé les quantités de céréales- mentionnées ci-dessus. . Si les amendes ne sont pas recouvrées à la date du 15 octobre 1915, il s'ensuivra pour . chacun un emprisonnement de 90 jours. Les amendes sont à verser à la Caisse de l'arrondissement, rue de l'Industrie, 110. 8, : à Charleroi- H sera fait don, contre remise d'un pas- v savant, des céréales mises en sûreté à Nivelles.Le gouverneur militaire. Von Gladiss, Général-Major. Pour copie conforme: (s) Simon, conseil- -1er de guerre. s®- H y a un m! 27 no,ve<mbrc 191J/: Entre Y près et Ar-mentières, un biplan allemand est abattu; en Champagne, duel d'artillerie. En Po- ; lognet succès russa autour de Lodz, sur la \ ligne Tchenstokha.vo'Cracavie-Tymbats et sur la VistA.dc. M or.P. du marquis Visconti- ' Vcno'sta, ancien mimstre des affaires ctran- : gères d'Italie, Les Anglais au siège d'Anvers A plusieurs reprises, en ces derniers temps, des soldats belges internés en Hollande se sont plaints et, avec raison, de ce qu'en certains milieux on semblait suspecter leur courage par- • ce qu'ils avaient passé la frontière néerlandaise. . Le ,,XXe Siècle" a publié le 19 de ce mois les lignes suivantes qui réfutent, indirectement, les accusations dont, bien à tort, nos vaillants compatriotes ont été l'objet de divers côtés : I Quelques précisions à propos du discours de M. Winston Churchill aux Communes. Lo ,,XXo Siècle" a signalé dans son numéro de mercredi le discours prononcé à la Chambre des Communes le lundi 15 novembre par M. Winston Churchill, ancien ministre do la marine du Royaume-Uni. M. Winston Churchill, 011 le sait, a cru «devoir à la veille de quitter le ministère pour rejoindre l'armée et y faire son devoir de soldat s'expliquer publiquement devant le Parlement sur le rôle qu'il joua au commencement d'octobre 1914 à Anvers auprès du gouvernement et de l'armée belges. Plusieurs journaux anglais ont reproché depuis lors à M. Winston Churchill ce qu'ils ont appelé son intervention malheureuse à Anvers. Sans lui, ont-ils dit, la retraite de l'armée do campagne belge aurait pu s'opérer plus tôt et dans de meilleures conditions. Nous tenons à faire remarquer en passant qu'aucune critique ne s'est jamais élevée du côté belge contre l'honorable ministre de la marine à quoique point de vue que ce fût. Le ,,XXe Siècle", en particulier, aurait continué à garder jusqu'à la fin de la guerre sur ces événements historiques le silence le plus complet, si le débat qui vient do se rouvrir à la Chambre des Communes et dans la presse anglaise no. nous autorisait à en parler. M. Winston Churchill a dit dans son discours : . Àiant à l'envoi d'une expédition de secours à Anvers, ce n'est pas moi mais Lord Kitclie- 111er et lo gouvernement français qui en eurent l'idée les premiers. Je ne fus consulté sur les arrangement-, élaborés que quand ils étaient déjà très avancés. ,,C'est à minuit, le 2 octobre, au cours d'une conférence tenue chez Lord Ivitchener que je fus mis au courant des plans préparés par ce dernier et le gouvernement français. Le gouvernement belge, qui n'avait pas encore reçn la promesse d'une assistance définie, avait télégraphié, durant l'après-midi, sa décision d'évacuer la place. Une dépression profonde régnait parmi les ministres, on avait conscience que, faute de résister trois ou quatre jours de plus, les plans établis s'écroulaient et que les secours devenaient inutiles. C'est alors que je proposai, et je 6uis loin de le regretter, de partir immédiatement pour Anvers, afin de prévenir lo gouvernement belge des préparatifs faits, do me rendre compte de ia situation sur place et de voir si la défense pourrait être prolongée jusqu'à l'arrivée des forces do secours. ,,Mes collègues acceptèrent et je partis aussitôt; c'est une erreur de considérer l'échec de nos efforts pour secourir Anvers comme un insuccès militaire complet. L'histoire, j'éta ai la Maison George de BmxeSIss Dernières nouveaiuicée '3c P. . . B3é©Mv*îrtiimpe à E.a E-flaife, Lundi 29 cta PSaats I

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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