L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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28 september 1916
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s.n. 1916, 28 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5kk1r/
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. _ « JC _ Mn wns S cents Jeudi 28 septembre 1916 L'ECHO BELGE aoiarraal Quotidien du matin paraissant en MoSlande. L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent etre aaressees V00RBUKGWACr334-240, AMSTERDAM. Télépfinosie: 3797. Rédacteur en Cheî : Gustave Jaspaers. ( Charîes Bernard, Charles HerbïeS, Comité de Rédaction : ^ Ren^ Chambry, JSraiiHe Paînparé. Pour lies annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser il î'AcilmHnistratîon du journal : N.Z. Voorburgwaî 234-240, Amsterdam Téiéphone: 1775. Abonnements! HoDIandefl. 1.50 par mois. Etranger n.2*00 par mois Annonces: fl5 cents la ligne. RécEamesa 30 cents fa lâgne. Le chancelier chancelant C'est donc aujourd'hui que se réunit le Keichstag et c'est probablement dans sa première séance que M. de Bethmann-Hollweg va prononcer le discours qu il a promis à l'opinion allemande. Ce que sera ce discours, il est difficile de le dire d'avance. On y trouvera sans nul doute l'éloquence un peu enflée, un peu orchestrale du premier ministre du kaiser, on y trouvera les injures habituelles aux Allies et principalement à l'Italie et la Roumanie; on y trouvera certainement quelques phrases vigoureusement banales sur l'héroïsme des soldats allemands et le caractère surprenant et glorieux de leur courage. Mais, pour le reste, on ne sait pas. Le chancelier parlera-t-il de la paix, comme le désire l'opinion publique allemande? Parlera-t-il de la situation intérieure qui devient de jour en jour plus chaotique et plus trouble? Parleta-t-il de sa situation personnelle, chaque jour plus menacée et plus difficile? C'est ce qu'on ne sait pas. Attendons quelques heures. Je crois "bien que jamais le chancelier ne se sera présenté devant le Reichstag avec moins de chances de 1 émouvoir1 ou de le conquérir. C'est qu'en réalité une crise se prépare autour de la Chancellerie d Em-pirp et la succession de M. de Bethmann-Hollweg est virtuellement ouverte. Et pour bien des raisons. M. de Bethmann, fonctionnaire probe et laborieux, s est montré inférieur à la tâche immense que la guerre lui a mise sur les épaules. Il a chaussé les pantoufles de Bismarck, mais on s'est vite aperçu de la supercherie et l'on a fini par convenir que, tout de même, il n'était pas, le chancelier ^actuel, de force et de taille. Il s'est brouillé avec tous les partis. Avec les socialistes, qu'il a poursuivis d'une haine véritablement gothique, prussienne et mesquine, depuis le jour de son arrivée au pouvoir; avec les conservateurs, qui le trouvent ^ trop mou, avec les nationaux*libéraux,, qui lui reprochent son manque d'enthousiasme pour les annexions, et enfin avec l'élément militaire qui lui en veut d'avoir déchaîné la guerre... quelques années trop tôt. Voilà un chancelier dans de bien beaux draps parlementaires ! On se serait contenté de lui, cependant, en Allemagne, jusqu'à la fin des hostilités, et faute d'un candidat idéal, si l'ancien ministre de la marine, l'amiral von Tirpitz, chassé du ministère par M. de Bethmann-Hcllweg, n'était entré en lutte ouverte avec son ancien chef de file. C'est un rude homme que M. von Tirpitz, et qui garde au chancelier une énorme dent. A l'en croire, le seul obstacle à la victoire allemande c'est M. de Bethmann-Holhveg lui-même, ce qui est, en vérité, plaisant. D'après/<!. de Tirpitz, et si on avait écoiité ses conseils de cruauté aveugle et insensée, l'Angleterre serait déjà domptée et il y a longtemps qu'il ne serait plus question ni de la France, ni de la Russie. On aurait simplement détruit toute résistance en torpillant à tort et à travers tous ,,les navires glissant sur les gouffres amers", on aurait ,,zeppeliné" — qu'on me pardonne ce néologisme atroce nécessaire pour exprimer une atroce chose — sans égards et sans méthode, à l'aveuglette, et les Alliés, épouvantés, auraient été matés en quelques semaines. Voilà le rêve guerrier de l'amiral von Tirpitz. Il a bien les apparences d'un cauchemar; mais l'amiral rêve comme il peut. A ce débordement de cruauté et aussi de culture, le chancelier, tout de même conscient de ses responsabilités, a qpposê la question préalable. C'est très joli de tout détruire, mais les avantages de la politique ,.terrible" de Tirpitz en compenseraient-ils les dangers, et, pqjir quelques maisons et quelques civils détruits par les bombes de Zeppelins, pour quelques navires envoyés au fond de l'eau par les sous-marins, l'Allemagne n'aurait-elle pas des chances de voir s'accroître le nombre de ses ennemis? Les Etats-Unis, malgré toute la noble mollesse pédagogique du président Wilson, ne finiraient-ils pas par se brouiller avec l'Allemagne, tueuse de passagers neutres? Et les autres neutres, ceux 1 d'Europe et ceux d'Amérique, que diraient-ils? Et comment l'Allemagne se refesait-elle une virginité politique après la guerre, si toutes les capitales du globe deviennent pour elles des capitales ennemies? Voilà le raisonnement que fit M. de Bethmann-Hollweg. Et l'empereur le fit avec lui. Guillaume II, placé entre son chancelier et son ministre de la marine, entre un Sancho Pança prudent et calculateur et un Quichotte forcené et fanatique, — choisit. Et il balança le Quichotte, sans mitaines ! Mais voilà que les amis de Tirpitz reviennent à la charge. Qu'ils mènent contre les ennemis de leur maître une campagne d'une violence inouïe comme d'une perfidie honteuse; et voilà surtout que dans toute cette Allemagne, constamment abusée, constamment trompée, une idée se fait jour: ,,Pourquoi, ayant vaincu depuis deux ans. ne sommes-rvous pas victorieux? Pourquoi tant cte victoires et pourquoi' pas de paix glorieuse, ou même honorable?" La réponse que font les Tirpitzistcg est simple, blûft flllA fallfl oianQA fia nnurraionf. rl-ivr» que l'Allemagne n'a jamais été victorieuse et qu'elle n'a remporté dans les premiers mois de la guerre que quelques avantages, sensibles, mais de peu de conséquence. Ils s'en gardent bien. Mais ils disent: ,,Pourquoi? C'est parce que Bethmann, ce mollusque, ne veut pas employer contre l'Angleterre les armes dont nous disposons ! Il faut débarquer Bethmann." ,,11 faut débarquer Bethmann." C'est le mot d'ordre de toute la coalition organisée par Tirpitz et dont on va voir les prouesses au cours de la session qui s'ouvre aujourd'hui. Il est question de placer sous les pas du chancelier — quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse — la ,,pelure d'orange" qui appartient, depuis deux ans, aux magasins d'accessoires démodés des parlements alliés. Une motion de confiance sera présentée au Reichstag et les membres voteront. Un pointage fait d'avance donne 140 voix (libérales et socialistes) au chancelier et 230 à ses ennemis, et encore peut-on être sûr que tous les socialistes ne voteront pas comme de simples Scheidemann. Mis en minorité, M. de Bethmann, sans y être forcé par la Constitution, s'en ira tout de même. Et alors l'Allemagne se donnera le chancelier qu'elle attend, dont elle attend tout, et que, vraiment, elle n'a pas volé ; un chancelier de guerre et de proie, qui achèvera la conquête morale du monde que les armées allemandes ont si bien commencée. Qui ee sera, on ne le sait pas, mais ce sera un ,,féroce", un Croquemitaine bardé de fer du jambard au cimier, et auprès de qui M. de Bethmann-Hollweg paraîtra extra-ordinairement pâle, mol et spongieux. L'Allemagne gagnera-t-elle au change? Et 1© nouveau chancelier, s'il arrive au pouvoir, arrivera-t-il à la victoire? Nous verrons bien. Mais en attendant M. de Bethmann lui-même sent son 1 portefeuille lui glisser entre les mains et son sceptre lui éclia-pper. Et il songe déjà vaguement à écrire des mémoires vengeurs sous les ombrages familiers de son château de Iîohen-finow ! René Feibelman La Belgique doiî être indemnisée Dans lo ,,New-York Times Magazine", du 6 août, un socialiste américain, Morris Hill-quit, a répondu négativement à la question faut-il qu'à l'issue de la guerre européenne les vainqueurs imposent aux vaincus le paiement d'une indemnité? 11 avait, en outre, à l'appui do sa thèse, invoqué l'opinion du ministre belge, M. Ernilo Vandervelde, président du Bureau socialiste international. Mr. Emile Vandervelde vient d'adresser une réponse péremptoire au „New-York's Times". Après avoir discerné entre les indemnités punitives, qu'il réprouve, et ,los indemnités réparatrices qui ont son entière approbation, le leader socialiste belge fait observer que les résolutions de la conférence des socialistes neutres à La Haye ne contiennent pas un mot contre la réparation du dommage causé. Enfin, quant à ce qui le concerne personnellement, il proteste qu'il n'est pas vrai qu'il se soit prononcé pour la restauration de la Belgique, mais non pour son indemnisation. Il s'exprime en ces'termes: ,,Quand j'ai parlé de ,,restaurer" la Bel-gique, j'entendais, et je devais entendre, là remettre dans la situation où elle serait si les Allemands, qui avaient garanti sa neutralité, avaient respecté cette neutralité. Or, en serait-il ainsi, et la justice serait-elle satisfaite, si, à l'issue du conflit, les envahisseurs de son territoire étaient admis à se retirer, purement et simplement, avec les honneurs do la guerre, laissant derrière eux la dévastation et la ruine; des usines vidées de leurs machines et de leurs matières premières, vingt mille maisons détruites, la dette publique accrue de deux milliards, Dinant mis à sac, Visé et Termondo brûlés, l'Université de Louvain anéantie, les églises et les monuments de la Flandre réduits à l'état de décombres ? Non, ce serait vraiment trop commode. Supposez que, demain, les Etats-Unis, malgré leyr ferme volonté pacifique, soient attaqués sans provocation, et qu'une flotte ennemie bombarde, incendie, ravage les plus beaux quartiers de New-York, do Boston ou de Baltimore, tuant quelques milliers de personnes sans défense, des enfants, des femmes, des vieillards; se trouverait-il, je le demande, un seul citoyen américain, fut-ce le plus pacifiste des socialistes, pour soutenir que, lo jour où l'agresseur connaîtrait la défaite, il ne serait pas d'élémentaire justice d'exiger de lui la réparation du dommage causé? Hillquit, cependant, est d'un autre avis quand il s'agit de nous, ou des Serbes, ou des habitants de la malheureuse Pologne. Il craint qu'en réclamant des indemnités aux auteurs responsables de la guerre on ne prépare des guerres nouvelles. Je suis, quant à moi, d'un avis exactement opposé. Rien ne serait plus dangereux pour la paix future que de voir constater à la face du monde que des gouvernements, sans foi ni loi, peuvent tout se permettre, qu'ils peuvent piller, incendier, spolier, ruiner des voisins pacifiques, sans s'exposer à devoir réparer le dommage, sans courir d'autre risque, en cas de défaite, que de devoir abandonner ce qu'ils n'auraient pas détruit. Je suis socialiste comme Hillquit. Je souhaite comme lui qu'à l'issue de cet effroyable conflit il n'y ait plus de nationalités opprimées en Europe, ni d'un côté, ni de l'antre. Jo suis aussi hostile que lui à Un système d'indemnités punitives qui aurait ce but chimérique d'épuiser les peuples vaincus au profit des peuples vainqueurs. Mais je ne renonce pas, je niai jamais.renoncé à demander justice jjoui* la Belgique, giar- En Belgique. One lettre de Mgr Heylen Nous- avons touqhé quelques mots de l'une des dernières lettres de Mgr. Heylen au général von Bissing. Nous ne pouvons faire mieux qu'en reproduire ci-dessous les termes patriotiques : Excellence, Je suis heureux de constater, par la lettre de Votre Excellence en date du 4 juin, qu'elle se rend parfaitement compte de l'effet déplo^ rable et excitant que produisent sur le peuple belge les arrestations journalières d'ecclésiastiques, leur emprisonnement, leur condamnation, la déportation d'un certain nombre dans les prisons ou les camps de l'Allemagne. A plusieurs reprises, j'ai fait connaître mon sentiment sur ces objets et je le redirai aujourd'hui à Votre Excellence, avec une entière franchise. Le maintien de la tranquillité dans le pays n'est pas favorisé — loin de là — par ces procédés d'intimidation et de violence; il , s'obtiendrait plus efficaoement par une con- I duite qui serait en harmonie avec le tempé- I rament du peuple belge ; et les mesures de rigueur nuisent moins à la considération et à la dignité dont est auréolé, aux yeux du | peuple, l'état ecclésiastique, qu'elles ne portent préjudice au prestige et à l'autorité de l'armée allemande elle-même. Mais ces mesures seraient, dit-on, justifiées par la conduite du clergé ; et Votre Excellente en appelle ici à l'article 43 de la Convention de La Haye. Il est superflu de redire à Votre Excellence qu'en plusieurs circonstances j'ai rappelé au clergé les devoirs, qui lui incombent. Nous sommes fermement résolus d'y rester fidèles. L'autorité allemande peut compter sur notre concours, dans l'avenir comme dans le passé, pour le maintien de l'ordre public. En fait, les traitements infligés à cette heure aux ministres du culte sont-ils bien le résultat de manquements graves à l'autorité occupante? Nullement. Les prêtres, que le peuple s'étonne de voir mener entre les baïonnettes ou dont Je presbytère est envahi par la police secrète, ont été l'objet d'une dénonciation anonyme, et bientôt, après un examen sommaire, ils sont reconnus innocents, ou bien ils sont inculpés . d'un manquement anodin concernant les passeports, la circulation, l'une et l'autre des prescriptions militaires qui règlent maintenant la vio journalière; plus rarement encore, on a relevé à leur, ^charge un. acte ou une parole inspirée par'la vertu patriotique. Sur ce point, l'autorité allemande ne peut oublier qu'elle a aussi des devoirs à remplir, et nous n'avons pas moins le droit qu'elle-même d'en appeler à la Convention de La Haye. Cette Convention n'est pas faite seulement dans l'intérêt de l'envahisseur, mais aussi du pays occupé; à celui-ci elle assure lo respect de ce qu'il y dans l'âme humaine de plus êlové et de plus noble, l'amour de la patrie ,et elle impose à l'armée occupante d'évi- , ter tout outrage à ce patriotisme. Or, nous ! subissons à ce sujet de douloureuses violences et c'est ce que nous déplorons avec lo plus d'amertume dans l'occupation allemande. Il semble qu'on veuille partout contrarier, étouffer, réprimer le sentiment patriotique, dont le maintien est pourtant un droit et est, de plus, indispensable à la tranquillité du peuple. Je citerai seulement deux faitsi Au mois de décembre dernier, à l'occasion d'un envoi do vivres aux prisonniers de mon diocèse internés en Allemagne, il m'a été interdit de formuler le souhait qu'ils soient bientôt rendus à leur Patrie bien-aimée : ces mots ont été supprimés de ma carte-correspondance. L'un de mes vicaires-généraux, cité vers la même date devant la police secrète, s'est entendu reprocher d'avoir, dans une allocution, demandé do prier pour notre. Roi bien-aimé et son auguste famille Votre Excellence conviendra qu'il est regrettable et odieux d'être l'objet, en cette matière délicate, de tels procédés. Votre Excellence invoque, il est vrai, pour excuser la conduite de ses subordonnés, les incursions faites par le clergé dans le domaine politique. Je sais par expérience ce qu'il en est, ayant moi-même encouru ce reproche, pour avoir assuré les fidèles de la bienveillance du Saint-Père à l'égard de la Belgique et de l'intérêt qu'il porte à ce qu'elle recouvre bientôt les biens qu'elle a perdus. Qui ne voit que ce procédé, outre qu'il prête singulièrement à l'arbitraire, entraîne avec lui une ingérence illégitime dans le ministère spirituel en tant que lo pouvoir civil s'arroge le droit de juger les actes de l'autorité religieuse. Votre Excellence me fait encore observer qu'en accordant à l'état ecclésiastique un régime d'exception, elle se rendrait coupable d'un fléchissement à la loi. Ce régime d'exception, je ne songe nullement à le demander; mais je prie Votre Excellence de ne pas permettre non plus que l'on nous fasse subir un traitement de défaveur. Or, c'est bien do ce nom qu'il faut appeler la surveillance rigoureuse, les mesures tracassières dont on poursuit les membres du clergé et qui ont été jusqu'à dicter des règlements spéciaux, dont sont exclues les autres catégories de personnes. Lorsque je me trouvais récemment à Jemelle, des soldats ont emporté ma carte «l'identité et ne me l'ont restituée qu'après une assez longue attente. La même mesure a été appliquée pendant un certain temps, dans*cette gare, aux ecclésiastiques et religieux, et à eux seuls, à l'exclusion de tous les autres voyageurs. Le curé de Pus6emange a reçu la défense d'utiliser un chemin qui passe sur lo territoire français, alors que l'usage en était concédé à ses paroissiens-. Au cours d'une perquisition chez M. le curé de Saint-Nicolas, à Namur, la police secrète a emporté tous les documents émanant de l'autorité diocésaine, sur lesquels elle a pu mettre la main. On s'autorise aussi à faire vis-à-vis de nous cg qui n'est pas toléré chez nous vis-à-vis do l'armée allemande : d'une part, on interdit aux prêtres belges les publications qui ne sont pas à l'éloge de l'Allemagne et, d'autre part, on permet aux aumôniers allemands et à d'autres de répandre des écrits provocants et r*ii+.T*o nrûQnta nmir Tvnt.ivx na+.ri^» {~Vn hiAn An- core, les autorités locales ne se font pas scru pule de transgresser, en notre défaveur, les règlements portés par l'autorité allemandô: cc fut le cas pour plusieurs paroisses où la pro cession des Rogations a été interdite malgr< la permission expresse de Votre Excellence. En terminant, puis-je espérer que cet exposé modifiera les sentiments et les dispositions de Votre Excellence et que, grâce à sor intervention, les autorités allemandes renonceront à l'attitude si dure, injustifiée qu'elles ont adoptée? Il y va de la tranquillité dv pays, car les mesures de violonce ont pour effet certain de neutraliser les efforts que l'or dépense par ailleurs pour procurer l'apaisement du peuple, tandis qu'une pratique tolérante adoucirait les souffrances du début ei serait comme un baume pour les plaies meurtrières qu'a ouvertes jadis l'armée d'invasion Je prie Votre Excellence d'agréer, etc. (s.) Thomas-Louis. Èvêque de Namur. A Ê5soaax*eSSe,-s La nouvelle que les femmes d'officiers et d( fonctionnaires boches devaient quitter le pays a réjoui la population qui .considère ce fa il comme lo signe précurseur de l'évacuation di pays. On s'est félicité, on a chanté, on a ri on a trinqué. Ça a été comme un prélude à h joie générale qui éclatera, formidable, énorme le jour où les Allemands nous délivreront de leur indésirable présence. * * * ,,Le Bruxellois" annonce qu'il" tire 90.00C exemplaires. La semaine passée, il en était encore à 75.000. Est-co depuis que les consulats allemands en Hollande patronnent cette feuille? Ou bien, la collaboration de Jean Bary a-t- elle tout à coup fait monter le tirage? * * * Lo Comité intercommunal de redressement des abus en matière do denrées alimentaire: vient d'adresser à Qui-de-droit ia requête sui-vante : Monsieur lo président, Les membres de notre Ligue intercommunal» ont chargé leur comité de faire appel à votre toute bonno obligeanco pour vous prier de vou ' "loir bien faire résoudre, le plus tôt possible pour le plus grand bien de l'agglomération bru xelloise, la question si angoissante pour le pu blic : celle des pommes de terre ! Ils préconisent la distribution immédiate de; précieux tubercules d'après l'un des systèmes ei usage soit à Anvers, Mons, Charleroi ou Tour nai, par exemple. (J'est-à-dire, en principe, la fourniture san tarder, à chaque ménage, d'un nombre de kilo: de pommes de terre pour plusieurs mois et cal cule à raison de 300 grammes minima, régie mentaires, par personne et par jour. Soit 9 kilos par mois ou 27 kilos pour troi: mois et par personne. Une famille composée d< quatre personnes recevrait un approvisionne ment de 108 kilos de tubercules. A la carte des pommes de terre, il serai-fait, lors de la fourniture en question, les mar ques nécessaires et suffisantes pour emoêche: la fraude. Tout comme actuellement d'ailleurs Les personnes ne disposant pas d'argent i suffisance pour payer, en une fois, leurs pom mes de terre recevraient celles-ci à leur chois soit hebdomadairement, soit mensuellement. La question serait résolue provisoirement ai mieux dos intérêts de tout le monde. En. effet: •Lé public affolé de la ville, par peur de le hausse, ne se ruerait plus, la bour&o ouverte sur les campagnes environnantes, prêt à toute: les exigences odieuses des paysans, exigence dénoncées quotidiennement et condamnée: d'une façon magistrale par tous les journaux et particulièrement par ,,La Belgique". Finie momentanément la spéculation éhontée Pour une fois, les citadins auraient raisoa: de la cupidité campagnarde muselée- De divers parts, Monsieur le président, or vous adresse, nous assure-t-on, des pétitions e1 réclamations. La commune d'Etterbeek, pour ne citer qu« celle-là, vous a signalé récemment que plusieurc producteurs demandent s'ils doivent fourni] immédiatement, aux magasins communaux, te quantité do tubercules dépassant la ratior qu'ils sont autorisés à conserver pour leur con sommation personnelle, ou s'ils peuvent les con server jusqu'à réquisition communale ultérieure.D'autre part, on vous a demandé certainement 6i des particuliers, non producteurs, sonl autorisés à faire, dès maintenant et sous contrôle enregistré à leur carte de ménage, une provision de pommes de terre équivalente à leur ration réglementaire pour une période déterminée. Les nombreux membres de notre Ligue intercommunale espèrent fermement. Monsieur le président, que vous voudrez bien faire donner satisfaction immédiate à ces dernières demandes. La fourniture d'une provision conséquente d* patates à chaque ménage, en satisfaisant toul le monde, réduirait aussi éventuellement et immédiatement l'encombrement des dépôts communaux rapidement constitués et atténuerai 1 la responsabilité do la conservation des pommes de terre. Cette conservation, si elle est laiss': aux soins de nos rusés paysans, pourrait, par parenthèse, permettre à ceux-ci de jouer maints tours pendables et regrettables aux liabitar.ts du grand Bruxelles. . Les pommes de iterre une fois fournies aus magasins communaux, les paysans n'en pourraient plus garder chez eux que la provisioi: familiale, facilement contrôlable. Relativement à tout contrôle éventuel, h Ligue se permet de vous signaler, Monsieur le président, que l'exercice dernier, dans cer-t.aime ferme très importante, près de Tervue-ren, les riches fermiers, leurs nombreux enfants et les domestiques do fermo ont couchc sur des paillasses garnies amplement de pommes de terre!... dans l'espoir odieux, faut-il le dire, de pouvoir vendre celles-ci quelque joui à un prix scandaleusement élevé! Pans l'attente d'une suite favorable à ■nrésente reauôte. le comité de la Ligue inter communale vous adresse, Monsieur le président, l'expression de sa gratitude. Pour la Ligue intercommunale de redressement des abus alimentaires : Lé sécrétairo, Le président, S. Brot. Ant. Lequeu. rue Jules Lebrun 32. Rue des Coquelicots, 7. A Asivers ' Un certain nombre d'élèves qui suivent régulièrement les cours de langue espagnole organisés en ville viennent de fonder un club qui sa propose d'étendre la connaissance de cette langue parmi les adhérents au moyen de conférences, lectures, conversations, etc. ! * * * Il a été fait droit par l'administration communale aux justes doléances du corps de police: celui-ci jouira du payement inté-'J ' gral des appointements dès le mois d'octo- j bre prochain. Le personnel enseignant ob- ! tiendra la même privilège. * * * La distribution des cartes pour l'oc- j troi des pommes 'de terre tardives est ter- ! minée. * * * Par les soins de la Société royale protectrice des animaux une cantine pour les , chiens de trait appartenant à des indigents a été organisée dans un local de la rue du Vanneau. On y délivre tous les jours gra- ! - tuitement des repas aux pauvres chiens fn : question, de 9 à 12 heures et de 14 à 16 , heures (les dimanches de 9 à 12). Ces re- ; pas se composent de restes de pain, de pommes de terre, de riz, saupoudrés de 1 restes de soupe; dans l'établissement en question on héberge des indigents. Le nombre de chiens ainsi réconfortés journellement est d'une centaine. C'est ainsi qu'au mois dé juin dernier on a délivré 2,388 rations, en juillet, 2,810 et, en août, 3.016. Les chiens qui ont été nourris de la sorte ! ont acquis visiblement des forces et engraissent de jour en jour, alors qu'au début ils n'avaient que la peau sur les os. La So- j ciété a soin de rappeler aux propriétaires , de ces animaux que leur devoir est de les , s traiter avec humanité et de ne pas leur im- i - poser des fardeaux excessifs, en respectant • scrupuleusement les règlements provinciaux. * * * L'affaire dont la Chambre des vacations — , section correctionnelle — s'est longuement oc-L cupée aujourd'hui est un triste, épisode des événements actuels. • Le prévenu, un homme d'une trentaine d'années, était accusé d'avoir escroqué en deux fois une somme de 50 francs à un habitant de notre ville qui a perdu son fils- à la guerre dès les premières semaines des ho.stilités: le jeune X... est tombé sur le champ d'honneur à Baesrode, et enterré dans les environs. Quand il apprit Je deuil qui lo frappait, 'e père fit toutes les démarches possibles pour obtenir le transfert du corps à Anvers, mais n'y réussit pas. Trois mois s'étaient passés depuis lors; un jour, le prévenu se présenta chez lui : — Jo fais partie, lui dit-il, de la Croix : Rouge, et comme tel en relations constantes avec les autorités allemandes. Je peux, grâce à ces relations, obtenir la translation à Anvers ; des restes de votre fils, sans qu'il vous eh ; coûte beaucoup : soixante-quinze francs tout j au plus." C'était un escroc qui, d'ailleurs, n'en était ' pas à son coup d'essai. Le "tribunal le condamne alors à une annéo | , d'emprisonnement et à 100 francs d'amende j et ordonne qu'à l'expiration de sa peiner l'in- ; culpé soit placé pendant un termo de cinq J ! années sous la surveillance spéciale de la I police. * * * Grâce à un do- ■":;,<'roux que là Caisse de secours a reçu d'un de ses admirateurs convaincus, qui désiré garder l'anonymat, un sixième et dernier groupe do? 120 enfants anémiés a pu être dirigé encore le 17 septembre sur la colonie scolaire de Heide-Calmpthout, pour y jouir pendant quatre semaines defe bien- ' . faits du grand air secondé par une nourriture ' saine et fortifiante. Le même jour est rentré le groupe précédent. A CSand Pendant les derniers raids sur le champ d'aviation de St.-Denis plusieurs aviateurs boches ont été tués. Le nombre des avions : détruits au cours de la semaine s'élève à douze, j Le plus grand nombre de ces appareils ont été ; démolis par la bombe qui atteignit le principal : hangar. A&ax Sroîi^ières (De notre correspondant particulier.) Lundi soir, à 8 h., il est do nouveau passé des Zeppelins en vue de la frontière. J'en ai ' vu deux. Ils étaient à une très' grande hauteur et se dirigeaient vers l'Angleterre. La "revanche de la rage probablement ! C'étaient de 1 très gros aéronefs, du nouveau modèle. * * * Les cuirassiers qui gardaient les frontières ont été envoyés en hâte vers le front. Les soldats en garnison à Charleroi sont aussi partis dare-dare. * * * Le personnel allemand des chemins de fer vient de recevoir .l'ordre de se tenir prêt au premier appel. * * * Les Boches organisent un système complet de tranchées entre le canal Léopold et la frontière hollandaise. Les tranchées sont dirigées vers le sud, dans le prolongement du canal. • Il y a un an 29 septembre 1915. — En Champagne les Français ont fait en 5 jours 28.000 prisonniers, capturé 79 canons. Les pertes allemandes sont évaluée? à 120.000, hommes. Après deux asis de guerre» L'état de la santé en Belgique Un intéressant rapport d'un médecin américain qui a pu visiter nos provinces. La Commission for Relief in Belgium" avait chargé le docteur William Palmer Lucas, directeur de la section des maladies infantiles du Ooldege médical do l'Université à Oaiifornia, de faire en Belgique une enquête sur les conditions générales de l'hygiène, spécialement en ce qui concerne l'état de santé des enfants, p r c i Gr' Pr®s^ent de la Commission for ttelief, a, lors de son récent passage au Havre, remis a M. le ministre de l'Intérieur une cçpie du rapport qu'à la date du 1er août écoulé lui avait fait parvenir le docteur Lucas. . est difficile, dit celui-ci, de porter un jugement général sur l'état do santé de toute la population d'un pays même en temps normal, alors que l'on peut disposer dé toutes espèces de statistiques de mortalité et de morbidité ; c'est pourquoi toute tentative de généralisation à propos de la Belgique, étant donné 1 arrêt actuel des fonctions civiles, est encore plus difficile. Cependant, j'ai eu à ma disposition beaucoup de statistiques Ibcales, de rapports d'hôpitaux et de déclarations privées et individuelles, contenant des renseignements sur lesquels j'ai pu fonder mes conclusions." Et le docteur nous apporte tout d'abord cette constatation : „I1 convient de déclarer qu'à l'exception do la tuberculose la population a étonnamment été exempte d'épidémies ou de maladies contagieuses ; la fièvre typhoïde, et les maladies infantiles, .contagieuses, par exemple, ont diminué d une façon marquée et, à part l'influenza qui a régné l'hiver et le printemps derniers, il n'y a pas eu d'épidémies sérieuses depuis l'occupation. La haute capacité du corps médical belge, son dévouement pour la population, la surveillance constante de l'armée d'occupation en vue de protéger ses propres intérêts, ajoutés aux restrictions militaires apportées à la circulation ^ de la population, ont probablement contribué à ce résultat." M. Lucas a divisé la population en trois catégories. Et voici, dans ses grandes lignes, le résultat de son examen: Classes aisées. — Dans tous les pays, les classes aisées sont les dernières à souffrir d'une pénurie de nourriture, et ces classes en Belgique peuvent être écartées immédiatement, comme ayant plutôt tiré bénéfice d'une économie"fet d'une tempérance forcées, que subi un dommage du fait d'une mauvaise alimentation. Bien plus, lo fait que cette classe a presque totalement rempli le devoir qui lui incombait de'venir en aidé aux moins fortunés lui a fourni une occupation avantageuse, un stimulant, qui a, au moins jusqu'à un certain point, neutralisé le préjudice qui aurait pu résulter du surcroît d'inquiétude. Classes agricoles. — Les centres agricoles dans toute la Belgique sont eux aussi dans un très bon,état physique; en effet, autant qu'on puisse en juger, leur situation matérielle n'a fait que s'améliorer constamment depuis la récolte do 1915. Etant les premiers à avoir accès aux productions du sol, il est évident qu'ils no se privent pas eux-mêmes, ni leurs familles, de la nourriture qu'ils récoltent, et les hauts prix qu'ils reçoivent pour le surplus ont augmenté leurs ressoucesj de sorte, qu'à la date d'aujourd'hui ils sont probablement dans uno situation aussi bonne, sinon meilleure, qu'avant la guerre. Ces deux classes comprennent probablement environ 36 p. c. de la population entière du territoire occupé de la Belgique. Classes industrielles et petit commerce. — Si l'on se tourne vers les centres industriels dans les grandes villes, qui ont une proportion plus grande de leur population dépendant pour leur existence des industries et du commerce nationaux actuellement paralysés, on trouve un état sanitaire plus sujet à caution et en tout cas il ne se maintient que grâce à l'organisation intensive des secours et des/mesures de protection. En général, une moyenne de 9 millions do livres do graisse et de 160 millions de livres de céréales sont importés mensuellement de l'extérieur par la Commission for Relief, et distribués en majeure partie à ces classes. C'est do ces fournitures, et des produits nationaux disponibles, que leur alimentation doit être assurée. Comme ces classes comprennent environ 5 millions de Belges, il.est évident que la nourriture qui leur est fournie est très près des nécessités réelles de l'alimentation. C'est donc principalement sur l'efficacité des fournitures faites pendant près de deux ans, et sur les résultats de l'alimentation de la population, que l'enquête a porté. Il convient de dire immédiatement que, même avec l'aide de ces fournitures, la population a vécu dans les limites les plus étroites des nécessités alimentaires, et qu'il faut être constamment préoccupé, comme par le passé, do faire se balancer très soigneusement les valeurs en albumine, en graisse et an carbo-hydrates de ces rations minima; cîe mémo qu'il importe de veiller et d'arriver à ce que la situation au point de vue des fourni-bures en viande, qui se modifie constamment ?n raison des changements de saison et [l'une déplétion graduelle du bétail, reçoive toujours sa solution. D'une manière générale, il ne peut y avoir de doute sur ce point que la vitalité et la résistance de la majorité des gens de cette classe ont diminué et, alors que leur état général — à l'exception d'une augmentation de la tuberculose — ne témoigne d'àucune tendance aiguë, certaines situations déterminées se. développent et doivent être combattues, au péril de voir s'ensuivre de graves conséquences. On peut dire tout de suite que l'augmentation de la tuberculose me paraît due à la diminution de vitalité, qui est elle-même le résultat do la sous-nutrition, et que, si aujourd'hui nous retournions à la normale,, les adultes non affectés regagneraient probablement, après deux ou trois mois d'alimentation large, leur état do santé antérieur. Toutefois, cela n'est pas vrai pour ceux qui „ont contracté la tuberculose ni surtout pour les enfants adolescents qui probablement souffrent plus que tout autre/groupe le cette classe, bien que les mesures prises, radicales, sous forme d'alimentation séparée et supplémentaire pour les adolescents dans les écoles, puissent enrayer le mal. Je suis heu»

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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