L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1956 0
10 oktober 1916
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s.n. 1916, 10 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ms3jw87s3t/
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2cme Année N°. 717 5 cents Mardi 1Q octobre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: JV. Z, VOOBBU8GWAL 234-340, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaerè. ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction : „ , ( René Chambry, Emile Painparé, Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du iournal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl. 1.50 par mois. Etran servi. 2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Pourquoi la ville d'Anvers a été bombardet Lettre ouverte à un Anversois. Vous êtes devenu, Monsieur, en matière militaire, un terrible adversaire. Autant l'art de la guerre vous laissait jadis indifférent, autant il vous passionne aujourd'hui. [Vous êtes., je le reconnais sincèrement, merveilleusement documenté. Les. revues et journaux français et anglais s'accumulent sur yotre table de travail taudis que les murs de votre zitkamer sont tapissés des cartes et croquis de tous les théâtres d'opérations. ^ L'invitation que vous m'avez adressée fcvait quelque peu l'allure d'un communiqué ' officiel, tel qu'on les rédige actuellement, c'est-à-dire qu'elle ne m'apprenait pas- ce que j'aurais tant désiré savoir : vos intentions et la nature des renseignements que Vous comptiez recueillir en m'interrogeant^. Afin de ne point vous paraître trop inférieur et dans le but de pouvoir vous être utile, j'avais, avant de me rendre chez vous, examiné très attentivement les quelques croquis que je possède des champs de bataille de la Somme, des Balkans et- des Carpathes, j'avais soigneusement relu les derniers com-ir.uniqués ainsi que les appréciations de nos quotidiens sur la situation générale. L'examen que je pensais devoir subir £'eut cependant pas lieu, car vous m'avez interrogé, Monsieur, sur des choses qui, Belges, doivent noue intéresser au plus haut degré, sur les faits d'armes de notre armée. [Vous m'avez fait remarquer que les anniversaires des journées de Liège, de Namur, do la Gette, d'Anvers et de l'Yser n'ont pas été célébrés comme ils auraient dû l'être et vous m'avez montré les nombreux articles des revues et journaux français glorifiant, en toute justice', le triomphe remporté sur la Marne pair les1 armées de la République, Et cependant, Liège, Namur et la Gette ïurent, à leurs heures, les points décisifs d'un immense champ de bataille: le flanc de l'armée allemande y reçut trois blessures qui no se cicatriseront jamais. Fou d'orgueil, l'ennemi se lança à l'assaut des forts de Liège, comme si son apparition devait glacer d effroi les artilleurs qui en desservaient les canons : ses pertes furent immenses et il dut reformer ses corps d'armée complètement désorganisés; il amena, alors seulement, sa nouvelle et puissante artille-21e à laquelle aucun fort moderne n'était en état de résister, mais il avait perdu un temps précieux, erreur ou faute qui, à la guerre, ne se répare jamais, Rendu prudent, l'adversaire n'attaque ipaa Namur comme il a attaqué Liège; il attend l'arrivée de ses grosses pièces d'artillerie qui, le 17 août, ont écrasé le dernier ouvrage de cette plaoe. Ce n'est que le 21 que {commence le bombardement de Namur tandis que, le 23 déjà, les Allemands soînt maîtres des passages de( la Meuse vers Dinant et de la Sambre entre Namur et Oharleroi. Voyez à ce moment la forme du front de l'armée allemande et réfléchissez aux retards et aux perturbations que l'existence et la défense décidée de la forteresse de Namur ont provoqués dans l'avancée stratégique 'des troupes allemandes. Je n'ignore pas que l'opinion publique n'a pas apprécié à sa juste valeur les grands résultats obtenus dans la défense de Namur; , ces résultats sont moins tangibles que ceux | de Liège, mais l'historien compétent n'aura ! pas de peine à les mettre en évidence et l'opinion se rangera à notre avis puisque j'ai ,eu 3a satisfaction de constater, Monsieur, que Dons étions d'accord sur ce point. Ensemble également, nous avons rendu dommage au brillant fait d'armes accompli" à Haelen par la division de cavalerie et un détachement de notre armée de campagne et nous avons reconnu que l'audacieuse occupation de la position de la Gette par l'armée de campagne belge avait créé, le 18 août, lune situation militaire générale excellente: en effet, 11 corps d'armée ennemis, soit 500000 hommes environ, avaient franchi la 'Meuse entre Namur et la frontière hollandaise, se déployent vers le nord jusqu'au camp de Beverloo, dans l'intention évidente de livrer combat à des forces anglaises et françaises qui n'y vinrent pas et d'enoerler les 5 divisions d'armée et la division de cavalerie belges, lesquelles, au moment le plus critique, se dérobèrent à une étreinte formidable et menaçante. Mais l'Epopée de l'armée belge, pendant ïa campagne de 1914, ne se termine pas avec sa rentrée dans la position d'Anvers qui constituait, croyait-on, son dernier refuge; bien au contraire, car si Liège, Namur •et la Gette ont procuré aux armées française et anglaise le temps qui leur était indispensable pour modifier leurs premières dispositions, les sorties d'Anvers de l'armée de campagne ont eu une influence directe sur le sort des batailles de la Sambre et de 3a Marne, tandis que la bataille de l'Yser couronnait grandiosement l'épopée en anéantissant a tout jamais l'espoir des Germains d'envelopper les armées alliées combattant en France. En réalité, le début de notre entretien, que je viens de reproduire sommairement, n avait d'autre but que de m'amener sans haurt à discuter avec vous la question du siège et de la fin d'Anvers. Discuter est un ternie impropre, car, désireux uniquement d'éclairer votre jugement, vous avez eu l'habileté de ne point faire naître de discussion, et vous m'avez posé une série de questions se succédant dans un ordre parfait qui témoignait d'une longue et soigneuse préméditation. ^ Je ne crains pas d'avouer que, maintes fois, vos questions m'ont mis dans un cruel embarras, non point que je me sentais dans l'impossibilité d'y répondre, mais parce que je me demandais si j'étais autorisé à le faire. Si vous consultez vos notes, vous constaterez que, plus d'une fois, le témoin que j'étais s'est abstenu de toute réponse. Je vous sais gré' de n'avoir peint insisté: vous savez, en effet, qu'en matière militaire, le secret professionnel existe et que les règlements nous interdisent de faire usage d'éléments que nous n'avons pu connaître qu'en raison de nos fonctions spéciales. En me questionnant, vous avez pris, si je puis m'exprimer ainsi, une attitude offensive et vous vous êtes, ipso facto, attribué tous les avantages de cette méthode tactique. Vous m'avez attaqué en un grand nombre de points, sur tout le front pourrais-je dire, me laissant dans un doute angoissant quant à l'endroit où vous comptiez déclancher votre attaque décisive. Elle se produisit enfin et vous avez eu la courtoisie d'attirer sur elle mon attention en me disant: ,,Et maintenant une dernière question: pourquoi a-t-on laissé bombarder la ville d'Anvers?" Comme j'hésitais à vous répondre, vous m'avez rappelé les éléments connus de la question: l'abandon, le 6 octobre au soir, de la défense de la Nèthei, par l'armée de campagne après une résistance acharnée, son passage sur la rive gauche de l'Escaut, dans la nuit du 6 au 7, par les divers ponts de bateaux d'Hernixem, de Burght et du Steen; l'occupation de la 2de ligne de défense par la division navale anglaise, la 2e division d'armée belge et quelques régiments d'infanterie de forteresse; le danger, pour l'armée belge, d'être coupée de . l'armée franco-anglaise et l'impérieuse nécessité de quitter la position d'Anvers avant que le forcement de l'Escaut par l'ennemi entre Gand et Termonde ne lui ait permis de réaliser l'investissement de la place sur la rive gauche du fleuve; enfin, la concentration à Gand de forces franco-anglaises, relativement importantes. Vous m'avez* remis sous les yeux le itexte de la lettre adressée le 6 octobre au soir par le lieutenant général Déguisé aux bourgmestres de la ville et des communes .de l'agglomération d'Anvers annonçant l'imminence du bombardement ainsi qu'une copie de la patriotique déclaration du Conseil communal d'Anvers faisant connaître à l'autorité militaire qu'il était d'avis que les nécessités de la défense ,,jusqu'à l'extrême" devaient primer toute autre considération.Vous avez enfin glorifié l'attitude remarquablement digne de la population civile 1 sous le bombardement et l'incendie et fait un tableau coloré de son exode, de ses angoisses et de ses souffrances. Ce faisant, vous prêchiez un convaincu car nul, plus que moi, ne rendra, aux autorités civiles et à la population de la ville d'Anvers, l'hommage qu'elles méritent pour leur patriotisme et le concours dévoué qu'en toutes circonstances elles apportèrent à T autorité. militaire. Laissez-moi vous remercier, Monsieur, d'avoir éveillé ces souvenirs déjà lointains de la plus heureuse application de notre devise nationale: la collaboration des pouvoirs civils et militaires fut, à Anvers, étroite, et c'est grâce à elle qu'il fut possible au lieutenant général Dufour d'improviser et de réaliser en quelques semaines la mise en état " de défense de l'immense position d'Anvers qui, le 1er août 1914, était en état de complète transformation. La constatation de cette communauté d'idées et d'efforts doit suffir, a priori, pour faire exclure l'hypothèse que l'autorité militaire a laissé bombarder la ville d'Anvers sans une impérieuse nécessité, et cela, je n'ai pas craint de vous l'affirmer en toute sincérité. Si, ainsi que l'a déclaré officiellement le Gouvernement britannique, ,,l'envoi de la ,,division navale à Anvers fut décidé, non ,,à titre de fait isolé, mais comme partie ,,intégrante d'une opération de plus gnmde ,,envergure powf le salut de cette ville et ,,qu'elle ne battit en retraite qu'après en ,,avoir reçu l'ordre et en raison de la situation stratégique générale", vous pouvez, concluant de cause à effet, en déduire que la décision prise par le commandement de l'armée belge d© continuer à faire défendre la position d'Anvers, après le départ du gros de l'armée de campagne, était une conséquence forcée de la mise sur pied de cette opération de plus grande envergure, entreprise pour le salut d'Anvers. Il résulte aussi de la déclaration ci-dessus qu'à un moment donné se produisit une modification dans la situation stratégique générale qui rendit opportuns le départ de la division navale anglaise et l'abandon de la défense de la rive droite dé l'Escaut. Le .9 octobre, vers 8 heures du matin, le commandant de la position faisait rompre les ponts sur l'Escaut de Burght et du Steen et 3 heures plus tard, comme par enchantement,, le bombardement de la ville céssait. Ainsi donc, le bombardement de la ville d'Anvers dura le minimum de temps compatible avec les nécessités de la défense l militaire et il est un des sacrifices pénibles auxquels le commandement de l'armée dut consentir, l'autre étant celui d'une partie de la garnison de la forteresse qui n'échappa à la captivité en Allemagne qu'en lui préférant le seul autre sort possible, moins douloureux mais combien pénible cependant encore : l'internement en Hollande, i L'opération de plus grande envergure dont parle l'Amirauté devait être une conception extraordinairement habile des Etats-Majors alliés car, malgré d'accidentelles contingences, elle permit de réaliser le salut de l'armée belge et de la Patrie. Partie intégrante de cette opération, la défense d'Anvers pendant les journées du 7 au 10 octobre a coopéré, d'une façon décisive, à l'obtention de ce merveilleux résultat et la ville d'Anvers peut être fibre des sacrifices auxquels elle a, par la voix de ses autorités communales, si pa triotiquement consenti. •* * * Voilà, en substance, Monsieur et che: compatriote, ce que je vous ai répondu Mais je n'ai pas voulu en rester à cette dé claration verbale; j'ai tenu à compléter dans la mesure de mes faibles moyens, h remarquable documentation, que vous ave: réunie, persuade que vous trouverez, dam cette lettre, les éléments nécessaires poui vous faire une opinion raisonnée sur un< question qui, à juste titre, hante, aprè: deux ans encore, votre esprit et celui • d< maints de vos concitoyens. Veuillez trouver, dans cette dernière considération, l'excuse de la liberté grande, que je prends, de vous la faire parvenii par la. voie de ce journal. Commandant X. En Belgique. La Piteuse Attitude! Le professeur de l'université de Louvain J. de Cock bat en retraite. Signataire du manifeste en faveur de la flamaiidisation de Gand sous le régime allemand, celui que le ,,Tijd" appello ,,zeereenv. zeergel. heer prof. dokt. J. de Cock" veut aujourd'hui faire effacer sa signature de l'infamant papier. On voit que la décision du gouvernement belge de frapper ceux qui auront déposé leur nom au bas du manifeste a, déjà, un effet excellent. Le professeur J. do Cock découvre 'tout à coup qu'il y a un boche parmi les professeurs, un boclie qui a tué des Belges, des Anglais ou des Français et il prétend que ceci n'est guère ,,neu-trââl". En quoi il n'a pas tort. Mais ceci importe peu, car il n'est qu'un jobard qui puisse se laisser prendre à cette tardive manifestation de regrets. M. J. de Cock a une chaire do professeur à sauvegarder. H craint d'être obligé de l'abandonner, avec les beaux billets de mille qui sont attachés à cet emploi. M. J. de Cock est flamingant à outrance, et flamingant boche jusqu'au jour où il apprend que le gouvernement belge fait préparer les verges. Et il retire sa signature, tout simplement, pour échapper au châtiment qu'il prévoit. Ce n'est pas ce geste qui lui fera gagner une seule sympathie, quand, au moment de la signature de la paix, les Boches viendront à nous, les yeux pleins de larmes et appelant notre pardon sur tous les méfaits qu'ils ont ,,involontairement" commis. Nous resterons sourds à leurs jérémiades pour ne nous souve-i nir que des massacres, des tueries, des incendies, des déportations, des vols, des amendes par .quoi ils ont 'torturé physiquement ou moralement les malheureux habitants des régions occupées. M. le professeur J. de Cock est dans le cas des Boches. Il demande- déjà la paix. Il ne brûle pas tout ce qu'il a adoré, pas encore!, — ce sera pour une prochaine lettre, — mais il fait carrément machine en arrière. Qu'on en juge par la lettre suivante qu'il envoie au ,,Tijd" : ,,Comme vous le saurez probablement, je suis un des signataires du manifeste pour la fla-mandisation de l'Université de Gand. Je reste d'accord avec les principes exposés dans cet écrit. Mais j'apprends par le „Vaderland" du 24 septembre que le professeur dr. Jolies, nommé récemment à Gand, Néerlandais d'origine, habite depuis longtemps l'Allemagne où il a obtenu la naturalisation. Il a même combattu dans les rangs allemands sur le front.occidental. En prenant connaissance de cette nouvelle, vraie et déconcertante, je retire ma signature. L'idée d'une université flamande est toujours mienne, en tous temps, à condition qu'elle soit, par son corps enseignant, purement flamande ou purement néerlandaise et qu'elle n'accepte pas de professeurs dont les mains sont "teintes de sang flamand." Le procédé est cousu de f.i-1 blanc. Ceux qui ont pris sur eux de châtier comme il convenait les renégats qui se sont abaissés jusqu'à remercier -l'autorité ennemie de leur avoir fait le cadeau d'une université flamande ne se laisseront pas prendre à la démarche de M. J. de Cock. Une plirase ne rachète pas une attitude. Une lettre ne fait pas oublier la conduite de celui qu'on trouva prosterné aux pieds de René de Clercq. Il serait trop simple, • une fois les Boches chassés de Belgique,. que les Jan Eggen et autres Van Roy écrivent au gouvernement belge: „Nous nous sommes trompés. Veuillez nous excuser d'avoir fait fausse route. Nous revenons dans le droit chemin." On passera outre et J. de Cock sera traité comme un vulgaire Augusteyns qui ne renie rien du tout, lui, ce qui vaut infiniment mieux. Mais que vont faire les 103 co-signataires (pardon 102, un mort ayant également signé!) du professeur de'l'Université de Louvain ? En outre, l'aliéniste Claus, le ramoneur de Keers-maeker, le directeur général de ministère Ver-nieuwe vont donc professer aux côtés d'un individu dont les mains sont encore humides du sang de braves gars flamands qu'il a peut-être descendus dans la tombe. La constatation est à enregistrer. Elle est pleine d'enseignements. Ceux qui cherchaient encore des circonstances atténuantes aux Belges assez fou§ ou assez vaniteux pour avoir accepté 1© cadeau détestable des Allemands seront édifiés définitivement. Ils se rangeront bientôt aussi aux côtés de tous les, honnêtes gens de Flandre et de Wallonie qui méprisent ceux-là qui ont coiffé le casque allemand par amour de la cause flamande. Et ils réclameront, comme nous, des sanctions implacables contre ces assoiffés de gloriole qui appellent ,,mon cher collègue" le professeur Jolies, soldat allemand dont on ne sait pas s'il n'a pas participé aux massacres d'Aerschot et de Louvain et de Dermonde e tde Wilséle où de paisibles citoyens flamands trouvèrent la mort, par le fer et par le feu. et dont quelques-uns moururent dans l'horrible souffranco des supplices. P. S. Le professeur J. Percyn imite son confrère J. de Cock; deux têtes de pleutre sous un même casque! t A Bruxelles Parmi les victimes des shrapnells allemands, à la suite de l'avant-dernier raid d'avions britanniques sur la capitale, on mentionne Mme De Bueger, domiciliée Boulevard de la Grande Ceinture à Woluwe, et ses deux servantes, ,— tuées toutes trois sur le balcon de leur maison. Le pharmacien Jenin et sa femme ont été mortellement blessés. Des maisons ont été sérieusement endommagées au carrefour de l'Avenue de Ter-vueren, de l'Avenue St-Michel, de la rue Gérard. Une habitante de l'ancienne Avenue des 4 Hypothèses (actuellement Avenue Claeys) a été tuée dans sa maison. A la barrière de St-Gilles des victimes sont aussi tombées. En tout, il y aurait 22 morts, 140 blessés et 55 maisons endommagées ou détruites. Nous répétons et nous affirmons — mais les journaux neutres n'en ont cure — que les victimes ont été frappées par des shrapnells allemands réglés pour exploser en heurtant un obstacle quelconque, et non pas pour exploser en l'air. Des preuves matérielles sont entre les mains de patriotes qui savaient, par une indiscrétion, que Marc de Salm avait reçu ordre d'accuser les aviateurs anglais de ces méfaits le soir même que le raid eut lieu. A Gand La Députation permanente ne semble pas être favorable au projet concernant l'annexion de Gentbrugge et Mont-Saint-Amand à la ville de G-and. Une Commission d'étude a été constituée, chargée d'examiner quels sont les services qui peuvent être rendus communs aux différentes communes. Il y en aura certaine-mept plusieurs qui pourraient être organisés en commun pour les diverses communes de l'agglomération gantoise. L'administration communale de Gand est favorable au projet d'annexion.* * * L'administration des hospices civils vient d'apprendre au Collège que le budget de 19J6 présente de® insuffisances sur divers articles. Pour le pain 25,000 fr. ; pour épicéries 32,000 fr. ; pour médicaments 25,000 fr. ; pour entretien des vieillards et orphelins 50,000 fr., etc. i Le Collège va proposer au Conseil d'accorder aufc Hospices un crédit à concurrence de 104,200 fr. sauf rappel au budget de 1917. Le compte do 1915 se clôture avec 5,467,415 fr. 71 pour recettes de toute nature et avec 5,109,242 fr. 82 pour dépenses. Excédent du C. sur le D. 358,172 fr. 89. A Verviers Nous lisons dans un journal booli-e : ,,Samedi, vers 3 heures du matin, une brusque saute du manomètre avertit les surveillants de nuit au poste du service des eaux à l'hôtel de ville de Verviers qu'un tuyau important venait d© crever. C'était, en effet, la conduite principale de distribution de la Gileppe, du calibre de 600 m.m., qui assure l'alimentation des communes d'Ensival et de Wegnez, qui venait de sauter à l'endroit dénommé Heid des Fawes, rue limitrophe entre les communes de Verviers et d'Ensival. La distribution est menée, à cet endroit, sous la rue, large de 5 à 6 m. environ, entre la rivière et la montagne. La rue toute entière s'est effondrée dans la Vesdre sur ; une longueur de 13 m. Seule un© bande de terre d'un mètre environ existe encore contre le rocher. La rue était consolidée par un mur de soutènement, large à sa base de 1 m. 80 et au faîte par un garde-fou tu briques, de construction plus récente, de 26 cm. de largeur. ' L'explosion- de la conduite a creusé le sol sur une profondeur d© 7 m. Le couronnement du garde-fou a été projeté à 12 m. dans le lit de la rivière. L'affaissement du terrain comporte environ 200 m. cubes. Le lieu de l'accident est à peu près situé à un© vingtaine de mètres d'un gouffre appelé ,,L'Agolina", qui jouit d'une triste célébrité. Dans ce gouffre, dont on ignore la profondeur, disparurent, il y a quelques années, une charrette et un cheval dont on n'a jamais retrouvé trace. Depuis lors, la circulation des véhicules avait été interdite. Plusieurs noyés y disparurent. Un scaphandrier explora, mais en vain, ce gouffre. La réparation de la conduite fut effectuée par le service des eaux de Verviers çt elle était terminée samedi à midi. Quant à la distribution d'eau, elle ne put être assurée que sous une faible pression, pour Verviers et Ensival. Pour les habitants du quartier de Bois-<Godin, une installation de fortune à l'aide de tuyaux a été établie rue Victor Besme. Ce n'est qu'au bout de 20 jours au moins que les travaux seront terminés." Au Pays Wallon La presse teutonisée de la Belgique occupée mène depuis longtemps une campagne acharnée contre les cultivateurs, les éleveurs et les maraîchers belges auxquels elle voudrait faire remonter toute la responsabilité de la rareté et de la cherté des vivres, alors que les saisies, les réquisitions et les exigences de toutes sortes de l'armée allemand© et de l'occupant ont provoqué, pour une grande part, le pénible état de choses dont se plaignent les populations. Certes, un certain nombre de cultivateurs se sont enrichis au détriment de leurs compatriotes, mais ils y ont été aidés par les Allemands qui leur achetaient et leur achètent encore les produits de la terre aux prix les plus élevés; la chose leur est aisée puisqu'ils paient en marks-papier dont' la valeur réelle reste indécise ; au surplus, les lourdes amendes de guerre payées par la Belgique permettent aux ravitaillements allemands de solder les achats sans recourir • à la participation de l'Etat allemand. Les cultivateurs, cependant, sont loin d être satisfaits, si nous en croyons le correspondant liégeois du ,,Nieuwe Rotter-damsche Courant". Il rapporte, à peu près en ces termes, les déclarations recueillies de la bouche des campagnards du pays de St-Trond.,,Décidément, le diable s'en mêle; c'est à en devenir fou. Voici que nous ne pouvons plus rentrer nos pommes de terre sans une autorisation écrite du bourgmestre. Si cela continue ainsi, nous succomberons tous. On nous tond la laine sur le dos. Que devons-nous manger ? Avec quoi pourrons-nous nourrir notre bétail? On nous dit: ,,produisez de bonnes céréales, faites venir du bon grain" et nous n'obtenons pas une parcelle d'engrais chimique! On noiis dit encore: ,,élevez des poules"; mais nous n'avons pas une graine à leur mettre sous le bec"." Le campagnard termina ses lamentations par un juron énergique contre les auteurs responsables de la guerre. Un autre cultivateur a reçu la visite d'un agent allemand, qui venait se renseigner sur la qualité des pommes de terre. ,,Je lui ai dit, raconte le paysan, que la récolte est mauvaise. Les tubercules sont en petit nombre et beaucoup pourrissent." ,,C'est singulier, a répliqué l'Allemand, l'an dernier vous disiez la même chose et j ^ai trouvé une quantité de pommes de terre ' gâtées dans votre grange. Vous n© prenez ' pas assez de soins de la récolte." ,,Je lui ai répondu: ,,Nous ne pouvons rien faire à cela; il n'est pas possible de rentrer la récolte, sans que, deci delà, se glissent quelques tubercules avariés. Il en a toujours été ainsi". On a bien voulu me promettre que je ne serai pas puni. Est-ce notre faute si la guerre sévit? Que va-t-il encore se produire ? Ici, dans le village, les lamentations sont générales. Nous sommes vraiment malheureux." Le correspondant ajoute: ,,Et ainsi se lamente ce village-ci, et tous les villages, aussi loin qu'il m'a été possible de circuler, de voir et d'entendre." * * * Les finances communales' de Frameries se trouvent dans une pénible situation ; faute d'argent on n'a pu payer le personnel enseignant. Un emprunt de 75.000 francs va vraisemblablement etre consenti. Pour en couvrir les intérêts et en assurer le remboursement, 6.000 francs sont nécessaires. Voici comment on les trouverait provisoirement. L'écol© ménagère ne dépenserait plus rien, les demoiselles qui en fréquentent les cours s exerceraient à l'art culinair© en préparant les plats de la cantine scolaire. Pour l'école de coupe, on se mettrait en rapport avec des maisons de confection qui fourniraient les matières premières et recevraient en échange des robes et des costumes confectionnés. Momentanément aussi, il n'y aurait plus de bureau spécial pour l'instruction publique. De l'emprunt projeté, 40.000 francs seraient destinés à des travaux de première utilité, de façon à occuper les sans-travail deux jours par sein aine. Le reste, .35.000 francs, servirait à payer le personnel enseignant. 11 *8 ■ i ■■ Pour les petits enfants en Belgique libre Nous recevons encore pour cette oeuvre de la part de: ,,Marguerite et Charles", de Bruxelles, pour leurs petits compatriotes 5.00 fl. De la part de Mme. L. Kcm-Wyt-soff ..... 10.00 „ Mme Belpaire, s'Bosch 1.C0 fl, n y s un m 10 octobre 1915: Les Serbes infligent une défaite aux Allemand sut] le cours inférieur de la D}vina.À ■ I JL leddensâZosn M PARDESSUS i M % D'HIVER J r depuis fl. 27.50, Hofweg 11 ■ sJrMj Ba Haye. Le Uojtf Royal Belge Lo Lloyd, à peine constitué, a déjà fait couler des flots d'encre. Dans les articles kilométriques que d'éloges n'adresse-t-on pa® au Gouvernement au sujet de sa création.... Le désir de diminuer le douloureux retentissement qu'a produit dans le public belge, et surtout dans le public anversois, l'annonce de cette nouvelle n'est que trop évident. Pour Atteindre cet objectif on vante outre mesure la sollicitude et la clairvoyance du Gouvernement. Les mérites çt avantages de la combinaison qui seraient nombreux et considérables — sa réalisation aurait solutionné trois problèmes importants savoir : celui du ravitaillement des provinces occupées, celui du réapprovisionnement en outillage et en matières premières du pays. Enfin, par elle, on serait à même de suppléer à la disparition des armements allemands de nos ports. Même au point de vue financier il n'y aurait qu'avantages et pas ou peu do risques' On y traite aussi avec un certain dédain et quelque mépris nos armateurs. Parmi eux il* n'y aurait que deux hommes d'initiative et d'expérience; M. Brys et M. Gylsen, un Belge et un néo-Belge. Un vrai Belgo seulement c'est peu. Quant aux courtiers de navires, ils ne seraient que gens de proie et avides, ne songeant qu'à faire rapidement fortune. Ils auraient contrecarré toute tentative de création d'une marine marchande belge A ma connaissance deux de ces Messieurs séjournent en ce moment à l'étranger. Possédant à deux 35 des 50.000 actions du Lloyd Belge, et étant par conséquent de gros actionnaires du nouvel armement, j'ignore s'ils prendront la défense de leurs anciens collègues qui, restés au pays, n'ont pu avoir connaissance des accusations dont ils sont l'objet. Cependant je puis affirmer quo la firme J. P. Best fc Lo. notamment, loin d'avoir contrecarré les tentatives de création d'une marine nationale, a elle-meme fait l'armement, mais malheureusement à une époque oit on était moins prodigue des deniers publics. C'est également elle jui a créé avec la firme W alford, et nécessairement aussi avec l'appui d'armateurs étrangers, la ligne du Congo qui, au début, à cause d absence de tout. fret do retour, constituait une entreprise bien hasardeuse et qui a si largement contribué au développement prodigieux de notre Colonie. A cette époque on ne leur adressait pas do reproches. On va même jusqu'à suspecter le patrio-nsme de ceux qui ne s'inclinent pas devant toutes les décisions gouvernementales. Nous ne mettons en doute le patriotisme, le oyahsme ni les intentions de personne, mais prétendons avoir lo droit do désapprouver celles que,, avec des plus compétents, parmi lesquels M. Charles Le Jeune, l'assureur maritime bien connu et l'ami personnel du Roi tous estimons être contraires' à l'intérêt public ;t avoir été prises, après une longue inaction, Aec précipitation et à un moment inopportun orsque des moyens, plus efficaces et rapides ;o trouvaient à la disposition du gouverne-nent pour faire face à la situation. La con-ititution d'une Marine Marchande Nationale îe pouvait se traiter comme une affaire financière ordinaire qu'bn lance après des pourpar-ers secrets avec les promoteurs. Lorsqu'on dispose des deniers publics on agit ouvertement •t avec franchise. On s'adresse à tous ceux [ont le concours pourrait être de quelque uti-ité. Pourquoi, dès lors, lo gouvernement s'est-il idressé exclusivement à la firme Brys & Gylsen et a-t-il attribué aux.membres de celle-ci 8717 actions des 50000 actions émises plus 25 nillions d'obligations lorsque, d'autre part, il ©connaît que cet armement allait se trouver ans l'obligation d'aliéner ses vapeurs? Et si, toujours d'après les déclarations de \lonsieur le Ministre de la Marine, le facteur létcrminant^de la combinaison a été le ravitail-ement de notre malheureux pays, ce problème d posant depuis deux ans, pourquoi le gouver-cment s'est-il contenté de réquisitionner pen-la.iut ces "2 années 20 % seulement du tonnage elge? 11^ aurait pu réquisitionner la flotte îelge entière... mais, au lieu de recourir à ce impie ^ et si efficace moyen, le gouvernement , préféré entamer avec un seul armement des légociations laboriouses et secrètes pour aboutir à un accord des moins précis et des plus ague et qui n'a pas exclu la nécessité de coulure un arrangement avec les autorités anglai-es. La création du L. 11. B. n'a donc pas olutionné cette question. L'arrêté-loi oon-titutif du dit armement ne prévoit du reste >as l'obligation, pour celui-ci, de participer au avitaillement de la Belgique. Il me l'oblige >as davantage de participer à son relèvement eonomique. Aussi le Ministre de la Marine en est-il ému et a cru nécessaire do déclarer lue les commissaires veilleront à ce que la estion s'inspire des intérêts nationaux. Mais ette garantie est-elle suffisante? L'objet social du L. R. B. est quasi illimité HEMF LE cigare à 4 ©esifs0 . A. SCHOTERMAN, Utrechtschestr. 34 tél. 145 'S Amersfoort

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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