L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 11 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hx15m63c08/
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.ère Année IV°. 231 S cents (lo Centimes) VeracSrecsi 11 î&Bira iqi» L'ECHO BELGE •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam L'Ufiion fait Sa Force. Belge est notre nom de Famille. ——Mil II n - — — ■ ■!—■M» I ——^——IIgn—a—K<3—P—— Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOKBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. .. . . „r . .. ( Charles Bernard, Charles Herbie», Comité de Rédaction: ' „ , . ' ,, .. . , , ( René Chambry, Emile Painpare. four les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 177 5. Abonnement ( En Hollande fl. I.SO par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ ,, la résista» lies Seloes. M. Charles Bernard après avoir, dans un article remarquable, exprimé, récemment, la crainte que les théories sur la guerre émises par une feuille ,,neutre" n'amollissent la résistance des Belges restés au pays et ne leur enlèvent l'espérance ajoutait: Tout de même non. Nous avons la tête solide si le coeur est à la bonne place. Ce n'est pas encore ça qui décrochera l'un et iera tourner l'autre." On verra par les lignes ci-dessous, extrai-fes d'une lettre adressée le 22 avril au ,.XXo Siècle", combien le distingué écrivain avait raison de ne pas désespérer, malgré tout, de l'énergie de nos compatriotes, l'auteur de cette missive, dit le journal du Havre n'appartient à aucun des grands corps de l'Etat, c'est un modeste bourgeois de Bruxelles, témoin oculaire, écrivant ce qui lui est donné de voir. ,11 faut rèndre hommage à la conduite calme, ferme et digne à là fois de la population bruxelloise. Dieu sait si elle exccre l'envahiseur et cette exécration ne .ait qu'augmenter de jour en jour. ,,Mais les Bruxellois sont devenus diplomates; ils cachent leurs sentiments intimes par obligation et continuent à attendre, avec une inébranlable confiance dans le succès final, l'issue de la lutte terrible qui se livre en ce moment. Et c'est beau de voir une si grande masse d'hommes aussi intimement imbus de la mêmé pensée. Pas un seul d'entre nous ne doute de_ ce succès et c'est cette conviction profondément enracinée qui nous permet de supporter courageusement et stoïquement toutes les vexations que l'autorité nous sert à petites doses. , Le prix des denrées a augmenté considérablement, la viande surtout est fort chère, mais le système d'alimentation popu* laire est si bien organisé, les secours sont si nombreux et si spontanément offerts, nous nous aidons tant les uns les autres, nous nous sentons tellement les coudes dans un bel élan de fraternité bien comprise, qu'il y a fort peu de gens de chez nous qui se trouvent dans la triste nécessité de se serrer le ventre. v . ,,Aussi ne rencontre-t-on plus guère ae mendiants sur la voie publique. „Tous, du plus riche au plus pauvre, du plus vieux au plus jeune, du plus puissant au plus humble, sans distinction de classe, de fortune, d'opinion ou de religion, tous, dis-je, nous prétendons aller jusqu'au bout, dussions-nous y perdre tout ce qui nous reste encore et subir les plus dures privations. Nous ne voulons pas d'une paix boiteuse; personne ici ne voudrait qu'on la signât avant l'extermination de nos ennemis , quels que soient les malheurs que nous devions encore supporter. Vous dire i'admiration que nous avqns pour le Roi et pour l'armée est impossible et superflu d'ailleurs' nous faisons pour cette dernière ce que nous pouvons pour la consolider et lui donner des forces nouvelles et jeunes. Je vous expliquerai tout cela plus tard. Nous nous révélons tous patriotes, je dirai plus: patriotes chauvins' , Rien ne nous arrête, pas même le grand danger que nous courons en servant ainsi notre patrie. ^ v ( ,,Les Allemands se sont opposes à ce que ^ nous arborions nos chères couleurs nationales aux façades de nos maisons. Pour tourner : la difficulté, nous les portons presque tous à la boutonnière et les vitrines de nos ma- ! gasins sont émaillées de petits noeuds, de petites fleurs et d'un ta6 de petits bibelots • aux couleurs belges. Le portrait du Roi se ^ trouve à de nombreux étalages. , Ah ! oui, nous sommes Belges, bien £ Belges: nous ne l'avons jamais si bien senti , que° maintenant et nous le resterons ou ] bien nous mourrons. Mais jamais, non jamais. nous ne supporterons la botte aile- 1 mande. j ,,Est-il besoin de vous dire qu'il n'y a r plus ici de partis politiques et qu'il n'en est plus question? Nous marchons tous la r main dans la main, tâchant de nous 6ecou- r rir les uns les autres ; bref, une vraie et saine fraternité, les prêtres honorés et salués -par des gens affichant auparavant les opinions les plus avancées, des non croyants fraternisant avec des croyants, tous mus par le même sentiment de solidarité, poussés vers le même but, la même conviction et le même espoir dans l'issue. Et je vous f assure qu'il est doux de voir de telles t actions accomplies si unanimement, si simplement, si sincèrement, si purement. / ,,En un mot, nous sommes tous de la même j belle et grande famille belge. Dites bien ( à tous n«os amis de chez vous, Belges, Fran- 1; çais et Anglais, que la population belge et 1: en particulier celle de Bruxelles est plus J que jamais prête à tous les sacrifices, à c toutes les douleurs, à toutes les pertes de c quelque nature qu'elles soient, et qu'elle r est fermement résolue à tout supporter plu- v tôt que d'accepter le joug étranger qui veut e l'étouffer. b Nous resterens Belges ou nous mourrons; n Nous sommes prêts à tous les sacrifices..1 ? J'avoue que j'ai ressenti orne profonde émotion patriotique en lisant ces lignes s admirables, et j'ai éprouvé une grande ç •jfierté* oh ! oui une très grande .-fierté d'an- , partenir à une nation qui, après neuf mois d'occupation étrangère, résiste comme au premier jour à l'ennemi abhorré et est possédée d'un courage aussi héroïque 1 Envisageons l'avenir avec confiance car la Justice Eternelle ne refusera pas la délivrance à un peuple qui donne des preuves d'une si haute vertu. J. N. 3B..M Uylenspiegel et Riesencraft .Donc, en attendant qu'ils annexent la Belgique, ils annexent la ,,Légende d'Uylenspie-gel" du pauvre et glorieux Charles De Coster, et proclament que c'est le livre allemand par excellence. C'est aussi, paraît-il, l'arme du protestantisme, qui se réclame du libre examen, contre le catholicisme de Rome! Et l'Allemagne qui a violé la neutralité de la Belgique, l'Allemagne du caporalisme, l'Allemagne intolérante, et qui n'ente'nd rien à la plaisanterie, de s'affubler d'un manteau d'emprunt, et de clamer aux quatre coins du monde : ,,L' Uylenspiegel de la liberté, de la ,,conscience indépendante, de la démocratie ,,toujours opprimée, mais toujours fière et ,,courageuse, c'est notre soudard qui se bat ,,pour l'affranchissement des nationalités, en ,,rasant dans les pays qu'il veut délivrer tout ,,ce qui est ,,du terroir", pour y substituer ,,quoi? L'uniformité de la conception germa-,,nique, qui est le modèle inégalable!" Ce serait vous faire injure que de vous expliquer l'éclatant symbole de ce livre, qui est pour nous, Belges, une seconde bible; s'il est une oeuvre qui est faite de notre coeur et de notre cerveau, c'est bien celle-là. C'est d'elle qu'est sortie la renaissance intellectuelle do la Belgique. C'est elle qui est la plus parfaite expression do notre particularisme, avec ses défauts et avec ses qualités, qui viennent de se révéler dans des épreuves tellement tragiques ! Mais cette oeuvre, c'est l'antithèse absolue de tout ce qui test, allemand. C'est l'esprit, alerte et souple, frondeur, un peu anarchiste, pas discipliné pour un sou, généreux, d'jm désintéressement véritable, ,,se gaussant' à pleine gueule" — comme dit De Coster dans son français rabelaisien qui est une pure merveille — de tout ce qui est sot, prétentieux, méchant et injuste. C'est lo même qu'on retrouve dans nos sonores et friandes farces flamandes, dans nos pimpantes ,,galéjades" wallonnes. Uylenspiegel n'ôte à homme ni bête sa liberté, car la liberté est le plus grand des biens. Uylenspiegel blâme et . combat 1e roi d'Espagne, qui met la Belgique à feu et à sang. Il aime l'alouette qui trille bien haut dans les cieux le chant de la délivrance. Uylenspiegel a vu son père Claes mourir sur le bûcher allumé par les tyrans maudits; en fils pierx, Uylenspiegel va, de nuit, receuillir les cendres de son père et les coud dans un pe-tis sac qu'il portera désormais sur sa poitrine. ,,Les cendres de Claes battent sur mon coeur!" dit Uylenspiegel, et il lutte, il lutte tant et plus, il ne cessera jamais de lutter. ,,Est-ce qu'on enterre Uylenspiegel, l'esprit, Nele, le coeur de la mère Flandre? Eux aussi peuvent dormir, mais mourir, non!" Et voici comment notre Uylenspiegel se vengea d'un Allemand, qui représente bien toute l'Allemagne. Dans l'armée du prince d'Orange, qù'Uy-lenspiegçl servait fidèlement, était un reître nommé Riesencraft. Ce reître, fort comme un ;olosse, était un méchant homme, hargneux, îunais et d'aigre trogne. Il cherchait à tout le" monde des querelles d'Allemand. Ces façons grossières et. brutales déplurent évidemment à Uylenspiegel, et comme le Teuton se montrait un jour plus particulièrement ju'à l'ordinaire désagréable, provocant et insulteur, Uylenspiegel releva le gant et proposa au reître un combat singulier. Le reître •lioisit une épée à deux mains. Uylenspiegel, jui avait peut-être goûté au vin clairet de a Meuse — car ceci se passait aux environs de , jiége — se contenta d'un bon balais de ge-îêts.Les assistants frémissaient de peur, croyant a lutte inégale. Riesencraft, dans sa rage aveugle, car il îtait furieux de la moquerie d'Uylenspiegel, rappait d'estoc et de taille ; comme un bûche-on qui manie la cignée, il poussait des ,,han" formidables. Uylenspiegel, toujours ranlleur, autait de tous côtes comme un écureuil, et ion seulement il parait les coups, mais il bail-ait largement du balais à son adversaire. Comme Riesencraft s'épuisait, Uylenspiegel étendit par terre et lui frotta vigoureusement 3 visage des genêts piquants, si bien que 'Allemand dut crier grâce. De Coster termine l'historiette en nous an-onçant que Riesencraft mourut de mâle rage. "N'est-ce pas, que le livre du plus grand de os prosateurs peut bien s'adapter à l'Alle-îagne ? Eug. Cox. Une lettre in front Bien Chers Frère et Soeur. Je suis très heureux de pouvoir vous écrire uelques mots et j'espère que ma lettre vous rouvera en bonne santé. Le 15 et je pars pour la danse, comme sim-le soldat, mais avec un certificat comme quoi 3 suis caporal et lorsque le commandant de la îie aura besoin de gradés, il nous prendra, ou ien, lorsque nous travaillerons bien, ,,au oucher", nous serons nommé sergent, surtout loi, qui ai été nommé à l'active, qui dépose es galons expressément pour pouvoir aller ombattre ces barbares, les oppresseurs de notre hère Patrie. Pour elle à la gloire ou à la lort; si je suis tué, on gardera un beau sou-enir de moi et vous pourrez être fier d'avoir u un frère de 17 ans (le 28 et.) qui sera tom-é au champ d'honneur. Comme le temps me lanque, je dois déposer la plume. Recevez, hers Frère et Soeur, mes meilleures saluta-ons et aussi un gros baiser (peut-être le der-ier). Si je parle ainsi ne pensez pas que je jis triste, oh non ! je l'ai voulu moi-même ! !'est avec la joie dans le coeur que je pars. (signé) ROBERT CORNILIE, En Belgique. A Sruxelles. Bruxelles a l'air d'un grand .village où les gens restent de préférence cloîtrés dans leurs maisons et s'ennuient à en devenir neurasthéniques. Tous les gens riches sont hors ville. Les hôtels particuliers spnt gardés par des concierges. Il n'y a plus d'autos, sauf ceux de l'armée boche. Plus de théâtres, à part les scènes de genre dont j'ai fait mention dans un de mes précédents billets, nous écrit notre correspondant; et sur lesquelles on donne des revues plus bêtes les unes que les autres avec des artistes sans talent et des chanteuses à ne pas regarder malgré, ou peut-être à cause des dé-colletages osseux et de leurs yambes en ferme d'allumettes- On parle de moins en moins de la guerre dans les maisons où l'on ne lit pas les journaux hollandais, faute de les comprendre, et où l'on ne veut pas se commettre à acheter un journal dit ,,belge". Les grands magasins no vendent ni toilettes ni bijoux, ce qui fait que plusieurs d'entre eux ferment déjà leurs volets à 5 heures du soir et que quelqUes-uns} que l'on se désigne, sont à la veille de faire faillite, les frais dépassant de loin les bénéfices. Le nombre des demoiselles de magasin a cependant été réd..'1 de motié et leurs salaires aussi. Mais on reste, partout et quelles que soient les circonstances, confiant dans l'issue de la guerre. * * * Bruxelles possède une importante colonie italienne. Bruxelles, terme impropre : c'est Saint>Josse-ten-Noode qu'il faut écrire. La majeure partie de la pittoresque population. péninsulaire, si bigarrée aux jours de fêtes, habite, en effet, cette commune, qui donne l'impression d'un coin enfoncé entre Ixelles et Schaerbeek. Concentrés en des impasses closes comme des boîtes de macaroni, dans le quartier prolétarien de la rue Saint-François, les Italiens vivent entre eux, étroitement, intimement, poursuivant, sur un minuscule lopin de terre, leur existence nationale. Le matin, ils quittent leur grouillante fourmil-lière pour aller, au hasard, vendre leur crème à la glace, délices des ketjes,. leurs marrons chauds; aussi, pour moudre de la belle musique et nous perfore* le tympan à l'aide de la flûte nasillarde et aigrelette que les Romains des premiers âges, en raison de la structure de l'instrument, appelaient tibia. Mais où sont donc ces Italiens à épaisse et longue chevelure de jais, ces gosses au berceau et à la mamelle, exquis comme des amours sortis du pinceau des Primitifs, ces femmes aux hanches lourdes auxquelles la maternité n'accorde nul répit -— et que nous vîmes dans nos rues au temps heureux de la paix: — où sont-ils? Fort aimablement. S. E. Mgr. Carigni, ministre d'Italie près le Gouvernement belge à Sainte-Adresse, à qui un de nos confrères eut l'honneur de poser la question, répondit: — Vers la fin d'août, deux mille environ de mes compatriotes ont quitté la Belgique pour l'Italie dans des trains qui avaient été organisés par le Gouvernement belge, d'accord avec le Gouvernement français. Mais, peu de temps après ce départ, on en vit, on ne sait trop pourquoi, revenir un assez grand nombre, qui se réinstallèrent chez vous sans se soucier autrement de l'occupation allemande et malgré les sages avis de mon prédécesseur. Pourtant, comme les événements se précipitaient et devenaient menaçants en . ces derniers jours, la plupart de ces ,,revenants" ont gagné la Hollande dès le 15 mai. C'est une communication de La Haye qui m'apprend cette heureuse nouvelle. Mes compatriotes sont donc à l'abri des cruautés possibles des Allemands. — Vous avez donc tous vous apaisements à ce propos. Monsieur le Ministre? — Tous ?... non pas! J'éprouve quelque inquiétude à l'égard d'un des nôtres. Nous sommes sans la moindre nouvelle, en effet, du baron de Riseis, notre»*secrétaire d'ambassade resté à Bruxelles et qui, il y a moins de quinze jours, était toujours dans votre capitale. Mais sons doute devant les brusques menaces de la tempête a-t-il gagné le port de salut le plus proche. Et peut-être la précipitation de son voyage l'a-t-elle seule empêché de se mettre en rapport avec nous. J'espère qu'il a pu quitter la Belgique et échapper ainsi aux exactions de notre ennemi commun." • • » Le gouvernement allemand est en villégiature. Il est allé s'installer au château des Trois-Fontaines, à Vilvorde, à côté de la résidence du notaire de Ro. Ainsi, les voici . au bord du canal, ce qui, avec un peu d'imagination, remplace les plages belges oit ces messisurs avaient coutume de venir jadis, ! en amisl La résidence qu'ils ont choisie à Vilvorde est fort belle. Elle est entourée d'un parc magnifique de deux cents hectares.;* * • Les bouchers prétendent que, dans un mois, il n'y aura plus un seul boeuf sur le marché. Ce sera encore le client qui sera le hnenf.. yr>us jerrez SAt II Paraît. d'ailleurs né pour servir à cela. Boeuf? Ou bouc d'Israël ? Bien que l'exportation des. chevaux soit prohibée en Belgique, c'est par centaines qu'ils sortent journellement mais seulement pour entrer en Allemagne. A Anvers, Le bruit courait depuis longtemps que la ,,Zivilverwaltung" avait l'intention de retirer le moratorium dans la partie occupée du pays. La Chambre de commerce a fait une démarche pour être fixée. La réponse est arrivé?. Elle porte qu'en effet l'on songe, ou plutôt qu'on est fermement décidé à* mettre fin ^graduellement" au moratorium aussitôt que les circonstances le permettront. On évitera autant que possible toutes les rigueurs préjudiciables. La Chambre de commerce aura l'occasion de donner son avis sur les mesures proposées. * • • Un certain ombre d'ouvriers occupés à des travaux communaux gagnent un salaire hebdomadaire <le fr. 16-50, mais des centaines d'autres ne gagnent que fr. 14.40, c'est-à-dire moins que ne touche un chômeur.* * * Voilà une compensation : pendant le mois de mai, il est né à Anvers 192 enfants du sexe masculin et 157 du sexe féminin, soit ryie avanoe considérable pour le sexe fort. U est à espérer que cela continuera. * * * Le ,,Vlaamsche Nieuws'' et la ,,Nieuwe Gazet" impriment la correspondance entre la-section anversoise du Parti ouvrier belge et notre ami et collaborateur Dr. Terwagne, que nous avons publiée .dans notre numéro du 29 mai. Seulement, on ne serait pas sous la censure allemande si l'on pouvait reproduire un texte sans le falsifier. Aussi ceux qui ont communiqué la correspondance ont-ils tout simplement supprimé ou ,,dû" supprimer le passage essentiel suivant : ,,D'autre part, comme membre de la Chambre des représentants, j'ai pour devoir de garder une liberté d'action qui me permette d'agir dans l'intérêt et pour la défense du pays. ,,L'autorité allemande, que vous subissez, l'a compris à tel point que, lorsqu'il fut question de convoquer les Chambres belges au Havre, elle donna la liste des députés à arrêter à la frontière." Notons que les journaux anversois 's'excusent de paraître, en disant qu'on doit au moins tenir les Anversois au courant de ce qui intéresse la ville. On voit comment ces Messieurs s'acquittent de la tâche qu'ils se sont imposée. Ils avaient annoncé qu'ils ne paraîtraient plus, mais il a suffi que le frei-herr von Bodenhauren fronce les sourcils pour qu'aussitôt ces messieurs se jettent à genoux et préviennent ses moindres désirs. Le ,,Vlaamsclie Nieuws", l'organe gerr manophile d'Anvers, écrit: ,,Streuvels a eu, oes temps derniers, beaucoup à souffrir de ses compatriotes. Dans son ,,Dagboek". il avait mentionné et analysé les choees de la guerre, sans les fleurir. Il s'est permis des expressions qu'il eût mieux valu taire, ce qui lui a valu, de gauche et de droite, des épithètes désagréables et celle-ci, notamment: qu'il était vendu aux Allemands.,,Les autorités allemandes viennent aussi de 6e ijiêler de cette question, d'une manière plutôt imprévue. Les exemplaires de l'oeuvre de Streuvels viennent d'être saisis et interdits dans les districts d'étape. ,,Que vont dire maintenant ceux qui le critiquaient ?' ' Oh! peu de choses, ,,Vlaamsche Duitsehe Nieuws". Ils diront, non sans justesse, que les Allemands ne sont pas reconnaissants envers ceux qui se dévouent pour eux. Ce n'est pas de ce jour que nous savons cela. Et c'est le juste châtiment pour celui qui a : trahi notre cause- D'autres d'ailleurs j suivront ,, Duitsehe T" - : -msche N ieuws' ' A Lié|e. Le nommé Dury, de Welkenraedt, arrêté au cours d'une visite qu'il faisait à des parents habitant près de la frontière hollandaise, fut envoyé à la prison de Liège. Après être resté deux mois sous les verrous, les Prussiens s'en débarrassèrent en le fusillant le 24 mai dernier, comme nous l'avons écrit. Ce malheureux s'était servi d'un passeport périmé pour se rendre en territoire hollandais; les Boches le soupçonnèrent d'y transporter des correspondances et c'est sur ce soupçon non-fondé et sans aucune preuve de culpabilité qu'il fut mis à mort. Cet assassinat, qui allonge encore la série des crimes commis en Belgique, fait une veuve et quelques pauvres orphelins de plus. Par contre le contrôleur des douanes de Welkenraedt a été plus heureux.Il vient de rentrer en Belgique après avoir subi une détention de plusieurs semaines en Allemagne. Il avait été arrêté sous l'inculpation d'avoir aidé certains douaniers sous ses ordres à rejoindre l'armée belge. Il s'est em- .—..rr- ifdQ ri . lia'...... ru.- ' 1 — ——— pressé de donner sa démission comme contrôleur des douanes, car il se voyait dans l'impossibilité de remplir ses fonctions sous le régime actuel.; * * • ,,La Tribune Congolaise" à Londres annonce le décès du commandant Charles Le-maire, le célèbre ,,Congolais" et officier d'artillerie d'élite. Charles Lemaire fut un des premiers ouvriers de l'oeuvre congolaise et ses expéditions au Katanga resteront l'honneur de son nom. Homme d'autorité, il fit preuve d'autant d'intelligence que d'énergie. Il donna sa démission à la suite de divergences de vues qu'il eut avec l'administration de l'Etat Indépendant du Congo et se retira, près de Spa, où il résidait au début de la guerre. Aussitôt celle-ci déclarée, le Ct. Lemaire demanda à rentrer à l'armée comme simple soldat. Il est mort, glorieusement, au siège d'Anvers, ville où son grand-père avait succombé, de la même façon, en 1830. A Ostende Le pharmacien De Cock a failli être tué par une bombe. Les habitants dorment dans leurs caves. Les vivres se font rares. On doit être rentré à 8 heures. La digue n'est accessible que du Royal au Palace-Hôtel. Les lettres et les journaux n'arri- , vent pas aux malheureux Ostendais, séparés du monde civilisé. L'administration communale n'a même pus de charbon pour son usiîie à gaz et l'on ne fait pas fabriquer d'électricité. C'est donc le régime de la chandelle, car le pétrole fait défaut depuis longtemps déjà. Naturellement, personne ne songe à se baigner, bien qu'il ait fait très chaud récemment. A Courtrai. La ville n'est plus qu'un vaste hôpital de blessés et de syphilitiques. Ces derniers sont hospitalisés au couvent des Carmélites A t » Le sympathique commerçant M. van de Venne hébergeait depuis longtemps des officiers allemands. Un jour qu'on parlait de la guerre, il crut pouvoir annoncer aux Allemands que leurs armées avaient subi un échec. Etonnement des ennemis; d'où M. van de Venne tenait-il ce renseignement? Il avoua bénévolement l'avoir lu dans le ,,Times"... La journée se passa sans incidents, mais le lendemain une perquisition avait lieu dans le bureau de M. van de Venne, rue Buda, des copies de lettres de famille adressées à son beau-fils, actuellement en Angleterre, furent trouvées et M. Van de Venne conduit à l'hôtel de ville où il resta pendant six semaines enfermé. Déféré devant un tribunal militaire,'il fut frappé de deux ans de prison pour échange de correspondances avec l'ennemi (or, son beau-fils est Belge) et de 25.000 francs d'amende pour insultes envers l'armée allemande ! Mais, malade, M. Van de Venne fut conduit à l'hôpital où des médecins allemands l'opérèrent. A peu près rétabli, il a été envoyé en Allemagne ... * • • Je vous ai raconté autrefois, continue le correspondant du ,,Telegraaf", qu'un aviateur anglais avait jeté des bombes qui tuèrent, à Courtrai, quarante bourgeois. Généralement,- on racontait que la mort de ces malheureux, notamment de la famille Orbe, avait été provoquée par'ces projectiles. Biais plus tard, on apprit que ces morts avaient- été causées par un obus allemand, mal pointé et destiné à l'avion anglais. Les autorités allemandes ont défendu de parler de cette affaire. Elles ont ordonné que les éclats du projectile rue de Tournai fussent ramassés avec soin. Deux civils ont été tués par une bombe destinée à la station de formation et qui tomba sur le Pottelberg.. Aucune autre victime n'est à signaler à la suite d'attaques d'aviateurs, bien que la ville ait été souvent le point de mire de ceux-ci. * * * On reproche beaucoup à Streuvels la publication de son journal de guerre. Je crois qu'on en ignore l'édition intégrale hollandaise, mais tout le monde connaît les passages reproduits par la ,,Vlaaimsche Post". Des amis, pour lesquels Streuvels était très considéré, lui ont envoyé des lettres de protestation. On critique vivement la forme et l'esprit de son oeuvre. Je pourrais citer un tas d'exemples, mais retenons seulement cette phrase prononcée par un de ses amis: „Je ne comprends pas ce livre. Streuvels n?est pas un germanophile!" Ce qui l'a poussé à mettre en lumière ce tas de détails inutiles, je me le demande encore tous les jours. Nous pouvions parfaitement nous en passer. M. Streuvels n'a pas pu voir des faits bien intéressants de la guerre à Ingoy-gem. Il est resté pour sauvegarder son domicile et son bien, sans courir aucun danger. A Ingoygem, on voit rarement des soldats, sinon quelques hommes de la landsturm qui gardent la voie ferrée. Pourquoi a-t-il écrit si amèrement et si inutilement? Il a entaché son nom « • », Le fils de l'organiste de l'église St-Martin, à Courtrai, M. André de Vaere, pianiste de talent, a été tué sur l'Yser. Il avait vingt-cinq ans. .* * # A Courtrai, l'autorité communale avait averti le commandant allemand que les armes des civils avaient été rassemblées et remisées dans h tour du Broel, L'ollicier fit fermer la tour et s'en fit remettre lescléfs. Sur ces entrefaites, un nouveau commandant vint s'installer en ville. Celui-ci apprit un certain jour l'histoire des armes. Il prit de mauvaise part que la commune ne l'en eût pas averti. L'autorité communale, de bonne foi, avait cru que le premier commandant, en transmettant les pouvoirs, avait averti son successeur.Néanmoins celui-ci voulut frapper la ville d'une amende de 120.000 francs pour cette faute! Mais, après de longs pourparlers, la condamnation fut levée. A ops. Contrairement aux bruits qui ont couru, le député Fulgence Masson, le chef du parti libéral, est en bonne santé à Mons. A Malioes. Les agences allemandes envoient à leurs journaux la nouvelle suivante: ,,La plantation de pommes de térro dites ,,nouvelles" en Belgique, notamment dans les environs de Malînes, s'est produite à peu près avec la même intensité que les années précédentes, et ce suivant le désir du gouverneur général de Belgique. On peut donc escompter comme par le passé une exportation nécessaire vers l'Allemagne."Et nous, les Belges? Devons-nous nourir de faim? aca»— Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne Les réfugiés du camp de Vecnhuizcn nous font parvenir la somme de 6.50 florins avec la mention suivante: Les pauvres réfugiés de Veen- huizen I, à leurs chers petits prisonniers 6.50 fl. -i. If ■ « C\ . ,Tl I i. Les Beîges aux Etats-Unis. Je suis heureux de vous signaler une ma-, nifestation patriotique qui vient de se produire à l'occasion de la réunion annuelle de la Société Belge de Bienfaisance de New-York, qui a eu lieu le 23 mars, au local du Bureau Belge, 10 Bridge Street, sous la présidence de Mr. Lionel Hagenaers. Y assistaient: Mr. Pierre Mali, Consul Général de Bel-guque, et M.M. J. Van Rickstal et F. Jan-sen, Vice-Consuls. Mr. Pabbé Stillemans, Directeur du Bureau Belge, et Mr. l'abbé Nys. M.M. Ernest Leclercq, Oscar G. Scho-vaers, Van den Henden, Bruggeman et un grand nombre de personnalités belges. La séance fut rehaussée par la présence de M- Louis de^ Sadeleer, Ministre d'Etat de Belgique, qui prononça un discours vibrant d'émotion et de patriotisme, donnant un saisissant tableau des souffrances de la patrie et remerciant les membres de la Société et l'Amérique toute entière, Ce discours fut salué par de chaleureux applaudissements et M. de Sadeleer fut élu par acclamation Président d'honneur de la Société.Le rapport de M. le Président Hagenaers constate que ce sont les membres de la Société qui ont commencé, dès le début de la guerre, l'oeuvre de secours de la Belgique à New-York, le ,,Belgian Relief Fund", dont le montant des souscriptions s'élèvera, bientôt à deux millions de dollars ou dix millions de francs. Mr. Hagenaers rend hommage à M. de Sadeleer pour son travail incessant et intrépide en faveur de la Belgique. Il félicite M. de Sadeleer surtout d'avoir obtenu la généreuse intervention de M- Rcokefeller pour les envois de vivres en Belgique qui à elle seule se monte déjà à un million de dollars et qui, nous pouvons l'espérer, va se continuer. Mr. l'abbé Stillemans a présenté le rapport du Bureau Belge, ôeuvre admirable qui est également due à l'initiative de la Société. Pendant l'année 1914, 5580 Belges ont profité des services rendus par le Bureau Belge. Mr. l'abbé Stillemans en est le Directeur et Mr. l'abbé Nys le Directeur adjoint. Ajoutons que la Société de Bienfaisance prend soin des réfugiés *et des familles des réservistes. Une partie de son capital de réserve a été affectée à cette besogne et tous les membres se déclarent prêts à dépenser jusqu'au dernier centime pour venir en aide à la patrie. La Société Belge de Bienfaisance a été organisée en 1871. Son premier Président fut Mr. Hyacinthe Lamarche, auquel succéda Mr, Charles Mali et puis Henry Jules Lamarche, fils du premier Président. Le Président actuel est Mr. Lionel Hagenaers, dont le nom est si favorablement connu dans le monde des affaires à New-York et à Anvers. La Société s'est toujours occupée des Belges nécessiteux ou ayant des difficultés. Sa besogne a été beaucoup soulagée par la création du Bureau Belge, qui rend d'inappréciables services depuis sa. fondation qui date seulement du mois de septembre 1913. Aucun autre pays n'a aux Etats-Unis une aussi belle organisation pour venir en aide à ses nationaux. Aussi aucun Belge ne vient à New-York sans visiter les locaux du Belgian Bureau et du Belgian Relief Fund et féliciter son Directeur et ses dévoués collabora

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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