L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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30 september 1917
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s.n. 1917, 30 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3n20c4tj9b/
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gcmc Année N°« 10725 -©t 10173 S cents Olmmicne 30 sepîemRîre et mrasss s ocioore w&riï m,, 11, , * . ■ 1 ■■■■— — - " - "■■■ ■ L'ECHO BELGE L'Union fait ta Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de faniitïB. Toutes les lettres doivent être adresséfis <iii iburesiu de réductionï Zm. VOORBURGWAL 234-240, AMSTTI3RDA2V1. Téléphones: 27Q7 et 1775. v * Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. [ chartes Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: j René CHam1bpy, Emiîe painpaPé. aHHaHnHBaiVBHBMaaHBHHWBBHaniKMa'M23i^I<:" m 11 uni * - les awîîorices, £ajooraïiifc5ffETjfc-.jr.»us-> «u v, au ratssïïiér-o, s'adresser à a'AdrEîiisiEts'^îioin G u jouraai: Ku25. Voorfcrarâwal 2S3-&—240, AmsteroBm Abonnements : Hollande fi. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 p.ai' mois Pour les militaires eu fronS et les militaires internés en Hollande i!. O.iS par mois payabîe par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Reclames: 30 cents la ligne. , ! ------ I . _ — ===»=-_; """" lu pis Tirs la paix, Nous écrivions hier:. M. Michaelis a parlé I et il n'a rien dit. En effet. Mais, se rendant bien compte combien le vague de son discours allait causer de désillusions chez le •peuple allemand, il a éprouvé le besoin de préciser une seule chose: c'est qu il ne dirait rien- Je dois refuser de déterminer des maintenant nos buts de guerre en sorte de lier nos négociateurs. * M Michaelis peut se moquer du peuple allemand, c'est son affaire. Mais il ne peut pas avoir la prétention de croire qu il pourra aussi facilement se jouer des alliés. Ceux-ci ne consentiront jamais, et cela va de soi, à se rendre à la conférence de la paix avant que l'Allemagne n'ait indiqué les.bases sur quoi elle accepte de négocier. Qu'est-ce donc que cette formule allemande d'une paix qui garantit l 'honneur des peuples ? On sait ce que les Alleanands entendent par l'honneur, depuis ce socialiste ïïaase qui ripostait à Vand,ervelde: ,,Hé ! l'honneur c'est une formule bourgeoise!" jusqu'à ce roi de Prusse qui, froidement, viole un traité et fait mentir la signature de son ancêtre. Est-ce que notre honneur à" nous, Belges, est-ce que l'honneur de la Belgique, ne vaut pas l'honneur de quiconque? Et n'est-ce ' point faire fi de notre honneur que de vouloir nous imposer la tutelle qui convient à des mineurs ou à des imbéciles ? Michaelis le sait bien, lui, qui n'ose pas annoncer officiellement du haut de la tribune du Reichs-tag à quelles conditions l'Allemagne consentirait à nous rendre notre pays.. Ce qu'il veut, c'est nous attirer dans le guet-apens d'un congrès pour nous y appliquer le coup du père François. Telle est la conception allemande de ce que nous nommons, nous: l'honneur. Von Kuhlmann, ministre des affaires étrangères, a parlé après Michaelis. Plus souple, mieux averti, d'une culture plus fiiie que Michaelis, von Kuhlmann sait mieux que lui l'art de dérouler des phrases vides de sens. Ce Gibelin roublard a-t-il assez encensé le Saint-Père ! Sans doute, Benoit XV eût préféré quelque clarté, un point d appui si étroit fut-il, où appuyer le levier de cette paix qu'il ambitionne de rendre au monde. Mais qui nous dira jusqu'à quel point il est resté insensible sous l'abondance des formules, et même-la lourdeur un peu appuyée des protestations de respeot dont l'accable l'Allemagne du culturkampf ? Si noUs osions employer ici une formule un peu vulgaire, nous dirions que la diplomatie allemande veut -mettre le Pape dans sa poche. L'idée est sans doute heureuse — au point de vue ' de nos ennemis — mais on voit déjà combien l'exécution est maladroite, et si ce n'était faire injure au Souverain Pontife de croire qu'il put éprouver des satisfactions d'amour propre, si flatté *qu'il puisse et-re do voir ainsi l'Allemagne luthérienne courbée sur son anneau, il n'en sera pas moins lo premier à repousser certaines avances qui pourraient paraître des compromissions. Von Kuhlmann n'a pas cru qu'une citation de l'Evangile put "paraître déplacée dans sa harangue. Il répète les paroles de Celui qui a dit: ,,Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté". En effet. Mais où est la bonne volonté de l'AJlemagne? Nous voyons bien sa volonté d'imposer au monde la loi de son épée sous le grossier camouflage do tout un bois de rameaux d'olivier, mais, au delà, nous 11'apercevons plus rien. Et c'est à von Kuhlmann lui-même que nous pouvons adresser le reproche que ce dernier faisait à Asquit-h^ à propos du discours derLeeds, de ne pas nous avoir approché d'un pas yers la paix. Je ne m'arrêterai pas à ce discours, avait dit von Kuhlmann en débutant. Les agences télégraphiques rendent si mal les textes qu'on ne peut pas s'y fier.... Facile et assez misérable échappatoire. D'une simple comparaison, en effet, entre le discours de Leeds et les harangues de Michaelis et de von Kuhlmann, les membres de la commission du Reichstag, à condition qu'ils l'eussent voulu, eussent pu comprendre que ce chemin de la paix dont parlait le ministre des affaires étrangères est pour nous une avenue toute droite, pour lui un sentier tortueux semé d'embûches et de chausse-trapes. Les alliés savent ce qu'ils veulent et ils disent ce qu'ils veulent parce qu'ils se sentent assez forts pour atteindre les buts qu'ils se sont fixés. L'Allemagne elle aussi sait ce qu elle veut, mais, précisément parce que, peu à peu, son formidable instrument militaire s'use et se détraque à mesure que se perfectionne celui de ses ennemis, elle refuse de dire, ce qu'elle ambitionne d'atteindre. Elle sait que la disproportion entre nos exigences et les siennes est tellement grande qu il ne peut pas être question de paix a l'heure actuelle. C'est là une désillusion qu'elle doit épargner au peuple qui travaille et qui souffre. Elle soutient et encourage ses derniers efforts à poursuivre la guerre en maintenant constamment devant ses yeux le mirage de la paix. Pour le reste elle espère obtenir de la lassitude des alliés ce qu'elle craint de devoir accorder un jour à cause de sa lassitude à elle. Et c'est pourquoi ses {*>uvernants se complaisent dans cette politique d'obscurité et d'oiseux bavardages, de réticences, de demi-aveux, do révélations faites 6ous-mgin et de démentis publics, destinée à retenir l'attention du peuple. La vertu des mots est telle an'uii peu de ce bruit vain suffit à distraire' le public des champs de bataille ou rugit l'action. Et pourtant c'est elle seule qui .importe. M. Asquith ne nous a pas fait 'faire un pas de plus vers la paix, a dit M. Kuhlmann. Est-ce qu'il oserait dire la même oihose des soldats du maréchal Haig qui ont pris Zonnebeke? Charles Bernard. <2*— Le sort ie le Belgique Le ,,Temps" reçoit de son correspondant de Genève les intéressantes informations suivantes : Le jeu de M. Erzberger et de ses amis de la gauche consiste à déclarer que les buts du président américain sont en contradiction absolue avec ceux des alliés d'Europe, que d'ailleurs les Etajrs-tjnis n'ont pas signé le pacte de Londres, et .que, par conséquent, l'Allemagne, résolument entrée dans la voie des réformes démocratiques _ ( !)? pourrait s'entendre séparément avec Washington. * Cette malice semblera un peu grosse. Cependant le gouvernement de Berlin, qui n'a pas1 l'esprit de finesse, semble travailler de son ' mieux à la faire réussir. Il a compris sans peine : que le sort do la Belgique est, aux yeux des Américains, l'exemple le plus éclatant des méfaits allemands. De là vient l'aspect modeste qu'il s'efforce de donner à ses prétentions sur ce pays. Il demande que la Belgique n'ait plus d'armée, mais c'est au nom de ce principe que tous les Etats devront désarmer après la guerre. 11 demande que la Belgique soit partagée en deux contrées irréconciliables — la Wallonie et la. Flandre — mais c'est au nom du principe des nationalités. Il demande enfin à prendre hypothèque sur la Belgique, mais c'est sous le généreux prétexte de l'aider à relever ses ruines: l'Allemagne prêterait les capitaux nécessaires *et au lieu d'avoir une dette envers la Belgique elle se trouverait posséder sur cette nation les droits inattendus d'un créancier. • Les sràliste hollandais et la psstieii dlisace-LerÉns. La question de -1'Alsace-Lorraine, comme celle des responsabilités, fait l'objet dans le parti socialiste hollandais et dans le ,,Volk" ac longues controverses. Le citoyen Loopuit croit pouvoir s'emparer de l'opinion do Jaurès pour dire que la France doit renoncer à l'Alsace-Lorraine. On lui a répondu en citant des discours du grand tribun affiçnant que la France sacrifiait au maintien de ,1a paix sa " revendication des provinces perdues „dont le6 sentiments français n'avaient point changé". Mais voilà l'erreur do Loopuit, comme de tous les Hollandais, dans les questions de nationalités. Ils ne voient que la langue. C'est à Seine, disent-ils, si l'on parle français dans le .eichsland. L'argument revenait sans cesse dans une enquête tendancieuse du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant". Erreur de croire que c'est la langue qui fait la nationalité! C'est ainsi qu'on voit des Hollandais réclamer la Flandre belge et la Flandre française sous prétexte qu'à Hazebrouck et dans -quelques villages voisins de Dunkerque les gens du peuple parlent encore flamand. Cette revendication amuse beaucoup les Français qui l'entendent formuler. Van der Goes a justifié comme suit l'attitude des socialistes français durant la guerre dans la question de l'Alsace-Lorraine : .,Pour le maintien de la paix, nos camarades français étouffèrent toute revendication de la réparation du droit. Mais la paix ayant été brisée, il est naturel que cette revendication revive automatiquement." ««53— Nouvelle invention allentande On vient de découvrir sur les bateaux allemands internés eu Amérique que les équipages qui ont dû les quitter avaient saboté d'une façon ,,très scientifique" les bâtiments qui auraient pu être d'une grande utilité aux Alliés. Les joints des coques de ces navires avaient été fort habilement coupés au chalumeau acétylénique, de façon au'il ne restait qu'une mince pellicule d'acier. Un peinturage bien appliqué avait caché la surpercherie. A vide cela ne dérangeait pas beaucoup les navires mais, si on avait eu le malheur de les charger, ils se seraient fatalement écroulés en causant d'énormes dégâts. Le ,,Shilpbuilding and Shipping Record" du 19 juillet 1917, en exposant ces faits, raconte qu'un procédé quelque peu semblable avait déjà été découvert en France dans les contrées évacuées par les Boches lors de la récente avance franco-anglaise. Là, dans les bâtiments qui auraient pu servir de casernement aux troupes alliées, les Allemands avaient partiellement scié les supports du plancher. "Un masticage et un peinturage ou une couverture en papier cachaient les traits de scie. Les Allemands espéraient que, sous le poids des occupants, ces bâtiments se seraient écroulés. Heureusement on a découvert à temps leurs petits procédés. / — // y a trn an 30 septembre 1916 : Les Français réalisent" clés progrès oai nord de Rancourt. 1 octobre 1910.* Les Britanniques occupent Eau-court VA bbaye (Somme). Les Serbes s'emparent entièrement du Kamatpholan (Macédoine),, En Belgique. Les déportations. Ça recommence Au début du mois de février 1917, devant les protestations du monde entier et semblant comprendre enfin l'étendue du'forfait qu'elle avait commis en déportant de prétendus chômeurs belges, l'Allemagne fit 'savoir1 qu'il avait été prescrit ,,que les- personnes emmenées à tort en Allemagne comme chômeurs pussent immédiatement rentrer en Belgique et que les déportations en Alle-ma'gne de Belges sans travail fussent arrêtées^ '. En fait, on ne rapatria guère que des déportés devenus inutilisables par suite de maladie et de mauvais traitements. Or, il résulte de nouvelles absolument sûres, écrit le ,,XXe Siècle1', que l'autorité allemande réexpédie de forcé" en Allemagne certains chômeurs rapatriés, sous prétexte que ceux qui se trouvent dans ce cas auraient pris avant leur départ en Allemagne l'engagement d'y travailler. Au lieu de la libération, ces gens n'auraient reçu que des ,, congés". C'est dans le secteur occupé par l'armée du kronprinz qu'on a commencé à déporter ainsi en Allemagne,,les chômeurs primitivement rapatriés. Le gouvernement belge connaît les noms de plus de 40 hommes des communes de Quaregnon, Cuesmes, Frameriés, Flénu, Pâturages, Wasmes, Mons, etc., qui, après avoir été rapatriés, ont été convoqués de nouveau aux. Kommandanturen de. Quaregnon, Saint-Ghislain, Mons et autres. Aucun d'eux ne s'est rendu à l'appel. Quelques heures plus tard ils étaient arrè-.tés, conduits à Saint-Ghislain, et, de là, expédiés en Allemagne. Le bruit court qut» le vaillant bourgmestre Max sera remis en liberté, à la suite des démarches réitérées du roi- d'Erpagne. Nou espérons vivement... sans beaucoup y croire. * » * On calcule — car les statisticiens travaillent énormément pour tuer l'ennui — que, peur rebâtir les immeubles détruits en Bel-! gique, il faudra quatre milliards de pierres ! Voilà de quoi faire gagner des sommes énormes à l'industrie briquetière. * * * . Les magasins communaux de St. Josse ten Noode ont, recommencé la répartition des pom-j nies de terra lundi dernier à raison de 9(X) grammes par habitant et par semaine. * * * Le Conseil communal d'Etterbeek à voté l'emprunt d'un, million à partager entre les diverses sociétés de bienfaisance de la commune. * * * On a décidé d'ériger en plusieurs endroits des colonies scolaires pour enfants débiles des deux sexes. Les enfants seront répartis", soit dans i une colonie permanente où ils pourront rester , jour et nuit, soit dans une colonie où ils ne pas- J seront que la journée pour rentrer le soir dans | leur famille. Pour être admis dans la colonie permanente, les garçons doivent être âgés de 6 à 12 ans et les filles de 6 à 14 ans. Aucune instruction n'est donnée. La journée est consacrée .ux jeux, promenades, gymnastique ainsi que des causeries scientifiques. Le but est de procurer un séjour en plein air. Les enfants reçoivent quatre repas par jour. A Anvers (De notre correspondant particulier) Raf. Verhulst — le Judas de Nazareth — l'Auguste Borins et C. Rousseau, trinité de' fonctionnaires félons à l'Etat belge et à la patrie, ont de nouveau visité le camp ,,flamand" de Gottingen. Il existe, en effet, un camp flamand ou — pour être plus exact — un camp flamingant dans lequel quelques malheureux dévoyés chantent du matin au soir un hymne antipatriotique composé en l'honneur d'Auguste Borms et de ses comparses . Ce n'est pas la première fois que les deux larrons accompagnent Judas de Nazareth dans sa tout née* en Allemagne. Les petits journaux c^ii soutiennent cette clique — et dont on ne se demande plus d'où ils tirent leurs fonds — se réjouissent du résultat de la dernière expédition. Est-ce que la légion flamingante serait créée et allons-nous voir revenir à Anvers — citadelle du mouvement aktiviste — des soldats belges porteurs du casque à pointe? Les Allemands feront bien de les armer de pied en cap, car il y a gros à parier que la foule les lynchera avant qu'ils aient atteint la place de Meir. Plus la guerre dure, plus le mouvement aktiviste prend de l'importance et recueille les suffrages des malcontents — et Dieu sait si ceux-ci sont nombreux ! On pouvait croire, à l'origine, qu'il mourrait avant la signature de la paix. C'est une erreur. Oh! ce n'est pas que les ' adeptes des Bonus et des De Clercq soient très nombreux. Mais ils forment un noyau ..terriblement remuant, bruyant, brouillon, entêté, hargneux et qui puise sa force dans la presenos des soldats allemands dont, le cas échéant, les baïonnettes sont prêtes à les protéger contre la -juste colère de leurs compatriotes. De braves gens auxquels on parle de la clique à Judas répondent imperturbablement qu'il ne faut pas s'en inquiéter. Ce sont ces mêmes personnes qui, avant la guerre, croyaient à la loyauté de l'Allema-kgne; protectrice de la neutralité belge! Lo comte Charles Woeste faisait à l'époque des déclarations dfiflammées qui, aujourd'hui, apparaissent comme une imprudence indigne d'un ministre d'Etat. Les 'événements ont prouvé qu'il fallait jadis une armée belge, nombreuse, disciplinée, bien équipée. Les événements d'aujourd'hui prouvent qu'il ne faut pas hausser les épaules devant les manifestations des akti-vistes, mais qu'il faut combattre celles-ci et ceux-là avec vigueur. Le terrain est préparé malheureusement ici à recevoir toutes les mauvaises semences. Trois années de privations et de souffrances ont ravivé bien des rancoeurs. Et les De Clercq ont b£àu jeu de prêcher la mauvaise parole, — entourés de fonctionna ires de l'Etat belge, que le gouvernement belge n'est pas en mesure de faire arrêter pour crime de trahison, et de fonctionnaires de la ville, que l'administration communale n'ose pas jeter dehors, à cause des Allemands. Car il est vraiment triste de constater que, da&s notre ville, les députés Henderickx et Augusteyns, le secrétaire communal — nommé par un coup de parti Hubert Melis, le bibliothécaire Emmanuel De Bom, l'employé communal Martin Rudejslieim, le fabricant de cantates, professeur au Conservatoire Raf. Yerhulst et tant d'autres que je ne cite pas se sont ranges sous l'étendard de la révolte et poussent fe peuple à vouloir la paix immédiate avec l'Allemagne sous prétexte que la Flandre ne peut vivre et prospérer sans le concours de ceux qui'détruisirent Ternionde>. -— poulie plaisir de brûler et de commettre le mal ! •Nous ne cesserons de répéter que le mouvement aktiviste — qui est un mouvement anti-belge — doit être combattu^ avec âpreté. Ceux qui le tolèrent ou se-désintéressent de la progression' constante qu il accuse manquent à leur devoir de patriote. * * « L'autorité allemande a fait enlever tous les appareils en-cuivre chez les éleveurs dans les provinces d'Anvers et du Brabant, ainsi que les couveùsefe, horluges-av c-rt-isseur3\ les installations électriques avec fils de bronze, etc. — reliant "les couveuses à l'habitation des propriétaires. — Chez certains éleveurs dos environs de Westmalle on a réquisitionné jusqu'à 2000 poulets et poussins. On a constaté les m&nes réquisitions dans .le nord du Brabant. Pairs Wallora La direction de l'école d'horticulturo d'Ath a pris l'initiative de procurer un enseignement pratique aux élèves en les plaçant comme ouvriers volontaires chez les fermiers. * if * L'administration communale do Binant a rassemblé en une élégante brochure les projets de reconstruction de la coquette cité mosane que le3 Kuitivés détruisirent en août 1917. bur 1453 maisons les odieuses cohortes germaniques en brûlèrent 12Ô3 ! La brochure est. intitulée ,,Dînant, son passé, son avenir". * li * Les boulangers de "province travaillant pour compte du Comité National ont reçu récemment communication d'une note qui leur interdit strictement de cuire encore le pain pour les malades ou les particuliers recevant directement leur farine du Comité local de ravitaillement.Comme bien l'on pénse, cette nouvélle n'a pas été accueillie avec grand enthousiasme par lest intéressés. Pourtant, la plus élémentaire honnêteté ne fera qu'y gagser, car, de cette façon, lorsque les contrôleurs du Comité teront irruption dans les boulangeries officielles et qu'ils ,y découvriront un plus grand nombre de pains qu'on n'en peut normalement obtenir d'une quantité déterminée de farine, on ne leur ( pourra plus objecter que ce sont... des pains d* malade. En outre, par le fait que tous les boulangers du Comité seront, désormais empêchés de faire une panification sur laquelle le contrôle ne pouvait pas porter, d'autres membres de la corporation , dont certains ne, font quasi plus rien depuis le début de la guerre, auront aussi le loisir de s'occuper quelque peu. # * On annonce la mort, à Liège, de M. EdoUcftid Rollin, fondateur de la Cie Anglaise à Bruxelles, Liège. Paris etc. M. Rollin était Français. Aas. LuxëtnbOUS'M Les usines Lanfbiotte; de Marbehàn, fabri- ; quent des produits chimiques: acide •;--io.ii-o-neux, formol, goudron, charbon ae oois et tous autres produits extraits du bois. On j Pa- ; brique aussi, croit-on, des matières prc-v^èrcs i pour poudrerie et des gaz asphyxiants. L usme ; n'a pas cessé durant la "guerre cle travail 1'." r à : effectifs complets. En juillet 1915, un fternbar- 1 dénient violent, qui 'leur. était probablement , destiné, vint révolutionner ia population dU ; village. En pleine nuit, sept bombes écUtèrer successivement, lancées par des avions. Une tomba au ' au milieu du village, brisant des carreaux en niasse et quelques portes, mais sans faire de victimes, deux creusèrent de profonds entonnoirs dans les prairies qui bordent la route allant vers Rosfeignol (l'un des ces trous avait 4 m. de diamètre et 1.S0 m. de profon-deu:'); 2 dévastèrent les beis au N.O. de la commune; une mit à.mal le légumier du curé d'Or.sinfoing et. enfin la dernière tomba aux abords du hameau d'Harinsart. Il n'y avait donc eu que deux bombes au centre de la commune, à environ 100 m. des usines et 200 m. de la gare. La même nuit Arlon fut bombardée légèrement et Différdange copieusement. Quand, le 2 décembre 1916. eurent lieu les premières déportations, aucun homme des usines Lambiotte ne fut enlevé. Le 1er janvier 1917 fut annoncée l'extension de la tfone'd'éta-. M m -mi/ — --t, --- u qu'à partir du 1er février. Dès lors les usines J | Lambiotte furent occupées par les Allemands et elles ne travaillent plus que pour eux, sou.s la gérance des propriétaires. Ceux-ci continuent à habiter le château de Marbehan où plusieurs officiers allemands se sont installés. * Marbehan est dans la zone des étapes dépuis d le 1er janvier. Les arrondissements de Virton, s Arlon et Florenville sont à présent tout en- d tiers dans l'étape. Les Allemands y ont' in- a stallé dans de nombreux villages des ambu- p lances où ils soignent des" soldats revenant 0 blessés du front. Dans ces-localités, les habi- | tarits l'ont tous frappés d'iîne taxe de 3 oeufs par sefnaine et par poule. Ces oeufs sont distri- ^ bués aux blessés. Les déportations pour les travaux forcés dans ^ les tranchées derrière la ligne de feu sont de p pratique constante. c Régu^èrement la, commandanture réclame un Q certain nombre d'hommes dont la liste nomina- ^ tive est envoyée aux 'bourgmestres avec la date, j. l'heure et l'endroit où il faudra se réunir et s'embarquer. Aucune réclamation n'est acceptée en théorie. Mais en cachette on peut se ^ racheter en offrant aux agents recruteurs de l'argent où des vivres. Comme le nombre des , déportés doit être justifié, les recruteurs prén- f nent alors des remplaçants. Ceux-ci protestent r évidemment et des scènes pénibles ont lieu -fc parfois. c A Sainte Marie et à Etalle; des femmes, et même des dames et des demoiselles de la bour-geosie, ont dû se rendre à une convocation des Allemands. Elles ont été forcées de tra- s vailler à la confection de matelas et au lessi- r vage du linge des officiers et des soldats. s A Virton, les Allemands célèbrent les offices protestants à l'église .catholique. Ils ont ]- transformé en lazaret le. collège de Virton. T * * * * j Les Allemands ne pouvaient manquer de réquisitionner, de séquestrer rigoureusement un instrument aussi précieux que les usines Lambiotte, et c'est ce qu'ils ont fait, en effet, J sans attendre pour cela l'extension de la zone ] d'étape que n'eut lieu qu'au débiit de 1917. z Tout le travail de guewe qui s'y fit fut donc accompli par leurs soins, exclusivement, c et les propriétaires des usines, n'y eurent g aucune part, connue on peut bien penser. r. Ceux-ci, complètement expropriés de leurs usines, sont restés à Marbehan, comme cela 1 a été dit, et s'y sont tout d'abord consacrés c tout entiers aux soins des blessés, dans leur i maison, qui fut au- début dé la guerre en s grandi .partie transformée on r.ïnV-.nce. ] ainsi qu'aux travaux de ravitaillement de la r province, dont ils avaient assumé la direction 'j matérielle, au grand profit de leurs- conci- , toyens. 11 n'est pas un Luxembourgeois qui ait songé à 'attendre de M.M. Lambiotte autre ^ chose qu'un ardent patriotisme, exempt de i l'ombre d'un, reproche, et ceux-ci se sont mon- 2 très bien dignes de la. confiance que les j Luxembourgeois avaient placée en eux. La guerre était ' à peine, déclarée que le c village de Beeringen eût beaucoup à eouf- 5 frir. Du 15 au 27 septembre 1914 500 vo- ^ lontaires belges étaient campés dans ce vil- c lage. C'est à cette dernière date qu eut lieu < le bombardement et la bataille de Beerin- ; g en; les Allemands voulaient se rendre à • Diest, mais ils devaient passer par un pont 1 qui était gardé pqx un régiment de l'armée > belge ; ils l'attaquèrent, mais furent repous- 1 sés. Le lendemain, ils revinrent avec un r&n- J fort de 10.000 hommes,et finirent par em- 1 porter le pont. '< Les Boches entrèrent à Beeringen le 27 < septembre'1914. Ils cantonnèrent dans le < village, où ils restèrent près de 3 mois. Il ( n'y eut à Beeringen ni civil tué, ni fusillé. ] Il y. eut 32 maisons incendiées et 5 maisons < détruites par les obus; les maisons de Wil- « lerns, toutes les maisons du coin de la chaus- f see de Hasselt jusqu'au 'boucher, ainsi que ] celles du doyen, de M. Leummens àprofes- < seur), de M. Ritsen et de beaucoup d'autres J 1 de ce côté du village furent brûlées. Il y eut 1 enfin quelques maisons. pillées, particulière- s ment colles qui étaient fermées par' suite du ( départ de leurs propriétaires. ( Le doyen a été fait prisonnier. Il a cté ( emmené à Tongres, où il est^resté pendant 1 neuf mois en captivité; de même M. Alphonse Tielens fut condamné à la prison pour avoir logé deux hommes sans les avoir signalés à la gendarmerie. Il y a actuellement -42 gendarmes boches dans ce village. Ils sont occupés à Ja surveillance du passage des bateaux sur le canal. Ils logent à la gendarmerie et dans les environs du pont. 1 Il n'y a pas de ,,Kcmmandantur" installée ' dans le village. C'est à la maison communale que les jeunes.gens devaient se réunir ■pour l'appel. Celui-ci avait lieu entre le premier et ie cinquième jour de chaque mois. Les Allemands n'ont -entrepris aucun tra- | vail. dans la commune. Les cours des écoles et du collège ont re- ; pris, mais pendant l'hiver dernier les cours i'ure'.vo nrveudus par suite du froid et de : la cherté du charbon. Pour les déportations, les hommes âgés 1 de 17 à 53 ans furent convoqués à Tossen-. derloo;, il n'y eut aucun? incident digne d'être signalé au cours de ces réunions. Il y eut une trentaine de déportés, parmi les-' qUele nous citerons: MM. Eugène Wouters, Gilbert Demoulin, Alfred Bonny, Wyck-mans Jean. Le Comité de ravitaillement fonctionne sous la présidence de M. Sauvestre, qui est assisté dans ses importantes fonctions par . M. le curé-doyen de la paroisse, par M. le docteur Gérard/ par M. Vandereyokén et quelques autres hommes dévoués. Les familles des militaires/touchent la rémunération. Quelques-unes reçoivent en outre des secours supplémentaires et elles ont' toutes leur ravitaillement gratuit. Les chômeurs reçoivent un secours de 1 fr. 50 par-'faur. % 68 journaux gionrsjs Mme Reb 01%:, d i r ee trice du ,, J 0 u r riaî de Loubaix", récemment arrivée à Paris, vient e publier dans les ,,Annales" les intéres-mts renseignements suivants sur la presse ans les territoires occupés: Du-15 octobre > u 1er novembre 1914, pas ùn journal ne arvint dans le Nord. Par contre, eîi Bel-ique; on vendait, encore le ,,Journal de îoubaix" et l',,ï<cîio du Nord" qui ne palissaient plus. Les vendeurs avaient trouvé es imprimeurs peu scrupuleux qui, exploi-mt les titres de ces journaux, livraient au ublic, à côté des fausses nouvelles, des ommuniqués ..extraits .de la ,,Gazette de 'ologue". Toute circulation étant inter-ite, toute fraude était facile, les gens mal-onnêtes avaient le champ libre. Il va ans dire que les journaux se vendaient, en achette, comme ayant passé la frontière.^ /,,Echo du Nord" portait en sous-titre: .Journal français", titre qui suffisait à aire découvrir son origine belge. Ces jour-,aux 11e purent durer longtemps, les lec-eurs, en bons juges, découvrirent vite u'ils n'en, avaient plus pour leur argent. Pendant cette quinzaine, qui nous parut u siècle, les communiqués les plus fantai-istes, écrits à la machine, circulaient de lain en main; on les commentait à voix bas-e. Enfin, le 1er november, un numéro du .Bien Public", de Gand, arrivait à Rcu->aix. Le porteur de l'unique numéro <&i éclamait vingt francs: avec quelle joie on 2s lui donna!, ,,Pour que ce journal repa-aisse, disions-nous, il faut que Gand scit [élivré!,, Quel espoir poift* nous! Le lends-nain, on le criait dans la rue, en Belgique, >artout : il paraissait donc sous le contrôle Uemand l Malgré le respect dont nousi. entourions lepuis toujours ce journal, il nous devint uspect. Pourtant il expliquait à ses lec-eurs les raisons qui l'avaient déterminé à eparaître: Défendre la vérité méconnue par, les concurrents qui trompaient et exploi-aient le public: vivre au prix de conces-iens, mais vivre encore pour mettre, dans a mesure du possible, le bien à cot-c du oal. Ses désirs étaient, nobles, mais iirréa-isables. Accepter la censure allemande, L'était-ce pas plutôt servir du poison ssus me étiquette de confiance? Bientôt la 'ente du ,,Bien Public" fut défendue en France, seuls le ,,Bruxellois" et la „Ga-èt-te des Ardennes"-,. fondés par lee Alle-nands, allaient se vendre librement. La fraude des Journaux. Après avoir lassé le public en lui ven-lant des journaux du Nord qui 11e par a iraient plus, les vendeurs passèrent en Hol-ande pour y acheter d*s journaux de Paris [ui viendraient enfin donner un démenti lux nouvelles allemandes. Bientôt on vendit i- Bruxelles à 5 et 10 francs lo numéro, le ,Petit Parisien", ,,l'Echo de Paris", ,,le vîat-in", ;,Ie Journal", le ,,Figaro", le .Temps", puis des services .furent or'gà-lisés vers le Nord de la France ; des hom-nes et des femmes, venijs à pied de Bruxel-es eu de la frontière hollandaise, sonnaient lux portes, demandaient à' parler %u ,,pa-ron" et offraient leurs journainr:. Un coup, l'oeil circulaire, en faisait entrer le niar-:hand, en discutait le prix. Quelle joie de jalper les'chërs imprimés qui non.-: venaient le France! Où cacher le journal en attendant la visite des amis, où le lire pour itre en sûreté? Le service était irrégulier, parfois 011 attendait quinze jours le retour ~ lu vendeur et on payait vingt-cinq et trente rancs le numéro. Ce numéro était passé aux parents,.aux amis, on en extrayait des pas-ages que l'cfti faisait 'copier à la machine, les articles entiers étaient-imprimés à prix l'or chez les petits imprimeurs qui risquaient la prison et faisaient payer le da'i-;er avec le travail La vigilance allemande devenant chaque jour plus étroite^ il fut impossible de passer olusieurs numéros. 011 faisait la route avec jn seul iournal que l'on vendait au plias offrant. . Un numéro du ,,Temps", tjue jo payai cent francs, circula de cerfcle en cercle, ie maison en maison, de ville en ville; il i-ombait en lambeaux, littéralement use lans ses plis; il fut recollé avec des bandca :1e papier où l'écriture avait remplacé, par endroits, les caractères imprimés. Q<ui con-îaîtra jamais la joie de lire, dans un journal français, un article patriotique, un vrai, îommuniqué, quand, sevré, dé toute nou-. /elle, 011 vous représente la France aux ibois, meurtrie, divisée? Qui dira le réconfort de découvrir le cours du blé, du >ucre, du beurre, quand on vous répète qu.: Votre patrie manque de tout? Et les couiys :1e Bourse, et la publicité, attestant que la confiance est entière et que les affaires mar client. Mais comme ces joies se paient cher :arfois ! Que de pauvres vendeurs maltraité - ' emprisonnés, fusillés sous prétexte d'espionnage ! L'Allemand vendeur de journaux français. Et nous-même6, étions-nous sûrs du vendeur qui venait nous offrir des nouvelles? N'a-t-on.pas vu 'des Allemands en civil détrousser les marchands pour venir _ nous trendns en personne les journaux saisis à la frontière? Quiconque achetait, recevait cinq pjiinutes plus tard la visite des gendarmes allemands, et l'examen commençait, tracas-sier, minutieux. Les fauteuils étaient éveii-très, les tableaux arrachés de leur cadre, les tapis enlevés, les pif.nchers retournés, les

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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