L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 06 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2v2c825c0j/
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Jjêffle Assrsë© 92S ©t S cents IDïm^arscîîe & et Mndi "7 rraei* l^I7 L'ECHO BELGE VUnion fait la Foree, «Ioas3*M^i «laaoilcSâeta clu matin p^ralssasiiî esn Moltetsef © Belge est notre nom ile famille. Tooles Ses Jetts"es doivent être adressées eiu bureau cJe récÎ0ic43on : N. Z. VOOIÎBUHGWAL 234-340, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. _____^ __ Rédacteur en CîieS: Gustave Jaspaers. „ , _ , ( CtiairSes Bernarci, Cïaairles Sierîsleî, Comité de Hfidaction: s' , „ „ . , ( René Ctiamlba-y, Enrtaae ï»aïrap£>pé. I- Pour Ses annonces, abonnements et veaiiCB au ntanraéro, s'adresser ét ï'Aeîïsninîsteataoïra £Sbï journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam TéSéîtlîone: Î77S. Abonnements; E-3oBSasitiefi.l .50 par mois. E4range[*fH.2.0Q parrao ïs Annonces: (S cents ta ligne. Réclames: 3Q cents la ligne. La Paix du Droit. Nous n'attendons rien de l'Allemagne nous attendons tout de nos soldats et de nos alliés» Ce sont eux qui nous rendront une Belgique indépendante, autonome et libre où les Belges seront enfin chez eux. Il est curieux, il est attristant surtout, de constater chez certains de nos compatriotes un état d'esprit différent. Eux aussi sont convaincus que notre territoire sera libéré et que nous redeviendrons nous-mêmes. Mais ce n'est pas du côté de l'Yser. du côté d'Arras et de Reims qu'ils regardent, là d'où cependant se rapproche un peu plus chaque jour le bruit du canon de: armées libératrices. Non, ils tendent l'oreille vers les bruits qui viennent de Berlin. Certes, ils n'iront pas à Berlin et, comme nous, ils désavouent les traîtres qui sont allés mendier dans la capitale de l'empire germanique les faveurs de l'ennemi. Mais ils croient tout naturellement et comme la chose la plus évidente du monde qUe c'est l'Allemagne qui finira par nous rendre ce qu'elle nous a pris, sans même songer que s'il en est ainsi ce ne sera pas par un acte spontané mais sous la pression sans cesse accrue des armées de l'Entente. C'est ainsi que, depuis certaine allusion de Bethmann-Hollweg dans un de ses discours au Reiohstag, ils s'en vont répétant partout qu'il n'y a plus de crainte à avoir quant à l'avenir politique de notre pays. Et il n'est pas bien certain que dans leur naïveté crédule ils en gardent moins de reconnaissance à l'Allemagne qu'aux admirables soldats qui, sur les champs de batailje de Verdun, d'Artois et de Champagne, ont brisé pour tout de bon le rêve d'hégémonie universelle de nos' ennemis. Voilà pourtant des sentiments prématurés. Nous ne nous arrêterons pas aux nombreuses pétitions d'associations politiques ou économiques qui demandent pour l'Allemagne une extension do frontières. L'esprit de conquête et de rapine qui anime la race allemande n'a pas été vaincu par la faim et, pour eux, Français et Anglais ont beau "battre et rebattre es armées d'Hindenburg, Hindenburg est :ou jours vainqueur puisque Hindenburg est-invincible. Mais le débat sur la Belgique à a commission centrale du Reiohstag est autrement instructif. Il nous montre que, si lans les ^nilieux gouvernementaux et dirigeants en Allemagne l'idée d'une annexion Dure et simple est écartée à priori pour des considérations d'ordre intérieur, la conception d'une vassalité de la Belgique sou6 quelque forme que ce soit vis-à-vis de l'empire continue cependant à prévaloir. En d'autres mots, et se plaçant à leur Doint de vue, les Allemands veulent s'as-urer tous les bénéfices de l'annexion sans m assumer les ennuis.- Ils ont appris à con-îaître le Belge et son indéracinable amotir le la liberté. Et ils ne veulent pas compliquer les difficultés intérieures, où l'empire ra, se débattre a^jrès la signature de la paix, ai se mettant sur le dos une population îostile de sept millions d'habitants. Ces sept millions de Belges, privés d'in-lustrie par les soins de feu von Bissing, ,dont l'oeuvre sera continuée avec énergie", !■ déclaré le ministre de l'intérieur, seront obligés de devenir les clients de l'Allemagne >t d'absorber sa camelote. En les privant lu droit d'entretenir une armée ils auront ['autant moins de (velléités'à s'opposer au jassage des troupes allemandes le jour où 'Allemagne croira le moment venu de re-îouveler le coup qui a si merveilleusement até, grâce à nous, au mois d'août 1914. Et omme, pour réussir, cette nouvelle agrès-ion devra v être dirigée en même temps du ôté' de l'Angleterre et de la France, la ôte flamande sera placée sous le contrôle allemand. Jolie perspective ! Cependant, de quoi nous ilaignons-noois ? N'aurons-nous pas, sous ce louveau régime comme sous l'ancien, le droit le nous occuper de politique de village, et conserverons-nous pas de la sorte l'illu-icn de la liberté à défaut de la liberté elle-ûême? Mais ce jeu d'enfants à quoi l'Allo-nagne nous condamne doit encore rester ous le contrôle allemand. Et celui-ci s'exer-era le plus naturellement du monde au noyen de la fraction flamingante dite acti-iste qui a déjà donné tant de gages de idélité et d'attachement à l'empire. En nstaurant la séparation administrative, en livisant un petit pays, dont l'esprit d'initia-ive et le travail de ses habitants avaient u faire une grande puissance économique, n deux tronçons sans cohésion aucune, les Allemands nous condamnent à la vie végé-ative, sans éclat et sans gloire, de quelcon-ues cantons suisses, et il ne nous restera •lus, pour toute industrie, qu'à héberger le 'lus confortablement possible nos bour-eaux d'hier qui nous feront la grâce de 4ger chez nous. Si c'est pour cela que nos oldats so sont battus à Liège, à Haelen, à jouvain, à Anvers, à Termonde et sur 'Yser, si c'est pour cela que le sang de rente mille héros et de huit mille martyrs « fécondé les plaines de Flandre et les coteaux de la Wallonie, il eût mieux; valu, ertes, que jamais tant de grandeur ne put ervir de contraste à une déchéance si pro onde et à tant de risible décrépitude. ycilà ce^que nous pouvons.attendre de la générosité" de ceux qui sont entrés chez ious en ^assassinant et en pillant, de ceux iakj3&rès ayoin (vidanog magasins ^ma tières premières et nos usines de leur outil lage, ont aussi • arraché à leurs foyers tout* la population mâle du pays. Cessons dont un peu moins de loucher du côté de Berlir puisqu'il n'y, a rien à attendre de ISerlir via Stockholm ou ailleurs. La France el l'Angleterre ont. fait à la Belgique un so-, lennel serment. La puissante République des Etats-Unis s'est portée garante des obligations que les alliés ont envers nous; qu'importe le reste ! Nous ne voulons, nous ne pouvons accepter que la paix qui naîtra du Droit, parce que c'est la seule qui nous rendra notre patrie. Charles Bernard. les souverains et les petit? enfants de la Flandre On lit dans ,,La Croix": % La sollicitude de nos souverains pour les habitants de la pauvre Flandre libre est constante. On en a déjà cité de nombreux traits. En voici un nouveau. Comme les Allemands ont, en plusieurs secteurs, eneore allongé leur tir, des villages et des fermes ont été ravagés"1 que le feu avait jusqu'ici à peu près épargnés. Toute vie normale a été supprimée dans ces petites agglomérations paysannes et c'était, /certes, les enfants qui en pâtissaient le plus. La Reine a donc recueilli ces petits. Elle leur a fait construire de beaux baraquements de bois où l'électricité et le chauffage central sont installés. Il y a une chapelle, des jardins et une cour d'honneur. Faisant mieux; encore, la Reine vient sans cesse visiter ses chers protégés et, le plus souvent, elle est accompagnée du jeune prince Charles, comte de Flandre, et de la petite princesse Marie-José. Le prince se mêle aux jeux des petites filles. Et ce sont des rondes et des chansons... Souvent aussi, le Roi vient à "YV... On le voit se promener les mains derrière le dos, parlant familièrement aux soldats qui cantonnent, les priant de ne pas interrompre leur tâche s'ils savonnent leur linge ou astiquent leurs , armes. Il les interroge sur leur vie aux tranchées et, chaque fois, leur demande s'ils ont quelque nouvelle du foyer. Cette simplicité et cette affectueuse attention du souverain lui valent chez nos soldats; si simples, aussi et si bons, une incomparable popularité. ■■ ■ I, r n 0 » r-j mi — Mas grenadiers en Italie Notre musique des grenadiers dont on se rappelle la dernière ,,tournée!> en Angleterre, où elle remporta dans de nombreux concerts un magnifique et légitime succès, ira prochainement së faire entendre en Italie. M. Attendoli, secrétaire général de la Société ,,Dante Alighieri" et grand ami de la Belgique, vient en effet d'organiser, d'accord avec le gouvernement belge, une tournée de conférences dans les principales villes de l'Italie i Rome, Milan; Florence, Gênes, Turin etc. Les Maisons du Peuple et les Universités populaires ont assuré leur concours à ces | manifestations italo-belges. Chacune des réunions comportera , une conférence, un concert de la musique des grenadiers et des projections de films ,,tournés" sur l'Yser. Ce sera par ailleurs, pour les soixante exécutants du comniandant Lecail, un voyage d'agrément qui les reposera d'un hiver monotone et rude. Le gouvernement belge, ainsi que le ministre de Belgique à Rome, en donnant' leur appui au projet de M. Attendoli, ' ont veillé à ce qu'on prît toutes les dispositions nécessaires pour assurer le confort désirable à nos musiciens. Ceux-ci pourront notamment, partout où ils s'arrêteront, faire des excursions dont ils tireront le plus grand profit, visiter les endroits les plus intéressants, etc... Il nous reste à leur souhaiter, bon succès et bon divertissement chez inos alliés italiens. Le manifestation Votera Tout le inonde veut en être... Aussi la salle du Théâtre Royal de La Haye sera bondée" demain soir. Le programme ne pouvait être mieux composé L'éminent écrivain hollandais M. J. de Meester parlera d'Emile Verhaeron et de son oeuvre dont il fera ressortir la portée universelle. Notre confrère Charles Bernard exaltera surtout le grand Belge, l'écrivain de ,,Toute la Flandre" et des ,,Ailes Rouges de la guerre". Les noms des artistes-dont le concours est assuré, Mmes Royaards, Dhayrmond, Cuypers, DeV'er, sont garants du succès. Outre la représentation d'un fragment d',,Hélène de Sparte", un des nos. les plus attirants du programme sera l'apothéose dont la mise en scène a été réglée par nos meilleurs artistes et qui constituera .un spectacle hautement impressionnant. Les places (f 4.—, 1,50 et 0,50) s'enlèvent aux guichets du Théâtre Royal. il y a un m 6 mai 1916: Les Français ftipoiusseni u'rie violente attaqua allemande, à l'à\west eû au nord-ouest de la co'te SOlf. (à V&wjsst de la Menée). 7 mai 1916 : Les Français rc-j&ussent une cittaque a,Ut. sud, de Lihons (au sud. de. la Sommç)* En Belgique. Trois qf^esfi©rbs On mande aux journaux hollandais: Les comités belges d'Arnhem, de La Haye, de Middelbourg et de Scheyeninguo ont envoyé la lettre suivante aux cinq députés belges se trouvant en Hollande: MM. Huysmans, Buysse, Terwagne, Van Raem-donck et Van Cauwelaert : ,,A notre avis l'intérêt de notre pays exige de connaître l'opinion des représcu-tants du peuple belge au sujet de l'avenir des institutions que l'ennemi instaura en Belgique. Dans ce but, nous vous saurions gré de vouloir bien répondre aux questions suivante» : lo. Etes-vous d'avis que rien ne doit subsister de l'université fondée par l'ennemi à Gand ? 2o. Etes-vous d'avis ciue rien ne doit sul>sister des toutes les mesures prises par l'envahisseur relativement à là séparation administrative?' 3o. Etes-vou.s d'avis que les activistes doivent être considérés comme traîtres au pays et que la peine qu'ils méritent doit être appliquée Voici les réponses: Camille Huysmans écrit : ,,Je ne vois pas bien les raisons pour lesquelles vous me demandez mon avis concernant le mouve-ment flamand,- auquel jusqu'ici très peu d'entre vous ont attaché de l'importance, ni concernant la politique des aktivistes sur laquelle je me suis prononcé au moins cinquante fois clairement et sans détours. J'ai donc l'impression très vive que vous n'attendez pas de moi une nouvelle déclaration. J'en suis arrivé à croire que vos questions ne me sont posées que parce que mon nom-figure sur la liste des mandataires belges et pour justifier l'envoi de^ votre lettre à d'autres personnes dont la réponse sera plus intéressante que la mienne". Réponse de Mv Arthur Buysse : Réponse à la première question : Oui. C'est au surplus très simple. Cette université ri:existe pas pour la Belgique. Il est naturel qu on en ferme les portes. Réponse à la deuxième question i Oui. Réponse à la troisième question : Oui. Sans doute, au moment de la délivrance, ils ne seront plus au pays. Ils feront partie du cortège des espions, des mouchards et de la suite des Allemands.-Réponse de Modeste Terwagne: Aux trois questions je réponds : Oui. Réponse de M. A. Van Raemdonck: ,,Je pense que toutes les mesures prises par l'ennemi eu Belgique et toutes les institutions auxquelles il a donné vie sont nulles suivant le droit. Donc de l'université que l'occupant a fondée et de la séparation administrative il ne subsistera rien d'autre que l'âpre souvenir de certains Belges, indignes de ce nom, qui ont, prêté leur concours à Pennemi; Le droit indiscutable du peuple flamand d'être enseigné dans sa langue dans tous les degrés de l'enseignement, là vigoureuse opposition contre toute séparation administrative basée sur l'égalité des deux langues nationales sont des questions que, seul, le peuple belge doit résoudre. Des sanctions rigoureuses devront être prises contre ceux qui auront collaboré effectivement à l'installation des établissements créés par l'ennemi en Belgique. Cette question sera résolue par le parlement qui ne faillira pas à sa tâche". Réponse de M. François Van Cauwelaert : ,,Je suis en possession de votre lettre du 31 mars. Vous ne serez pas surpris, étant donné l'attitude prise contre moi par certains des signataires de cet écrit, que je ne trouve pas de raisons suffisantes d'y répondre. Cela dit, je crois devoir répéter que j'ai écrit de nombreux articles sur la question des langues pendant la guerre, dont la lecture vous donnera surabondamment l'oc-casionj dé satisfaire votre curiosité relative au point de vue où je me place." Nous serons brefs de commentaires. Nos lecteurs auront remarqué la belle attitude du député Van Raemdonck., la franchise de Modeste Terwagne, la réponse patriotique d'Arthur Buysse. Mais Camiel Huysmans joue la fille de l'air, comme on dit à Bruxelles, tandis que Van Cauwelaert fait preuve d'une grossièreté indigne d'un député belge. Pour employer une locution familière, nous dirons qu'il envoie promener ses correspondants occasionnels. Que Van Cauwelaert réponde ou non, son attitude est connue. Il y a peu de patriotes pour l'approuver. Un point, c'est tout. A BrMséïles Une personnalité judiciaire de passage au Havre fut témoin, en octobre dernier, d'un incident survenu au Palais de Justice de Bruxelles et qui démontre la désinvolture sans nom des Boches, vis-à-vis de nos institutions les plus sacrées. La plupart des salles d'audience ayant été réquisitionnées par les Allemands, les magistrats de la Cour d'appel se mirent en quête d'un lieu décent pour procéder à la séance de réouverture. Après mille difficultés, la Kommandantur autorisa les représentants de cette juridiction à siéger dans une des salles ordinaires momentanément évacuées pour les besoins de la solennité. La cérémonie était dans son plein. Et la p.arplej .venait xTêtra donnée à le procu reur 'général lorsque, rompant le silence religieux qui planait sur l'assemblée, lc3 portes de la salle d'audience s'ouvrirent avec fracas : un vieux sous-officier allemand, s'avançant jusqu'au souil du prétoire et toisant avec arrogance la Cour, cria, impérieux:^jVous n'avez pas encore fini?! !" Puis, il se retira, faisant claquer les portes, tandis que M. le procureur général continuait simplement son discours. ' * * •£ Le .capitaine français Robert Martinet, mort d'un accident d'aéro à Salonique, était connu des Bruxellois. Il prit part à tous les raids importants qui eurent lieu en Belgique. Il accompagnait Legagneur clans la randonnée Paris-Bruxelles et retour. L'aviateur atterrit à la plaine des manoeuvres d'Etter'beôk. Martinet était mince et fluet et de teint basané : il avait'la légèreté d'un écureuil. Il fut un des premiers aviateurs de l'époque héroïque.. A Issvers L'Agence Réuter apprend de Zurich que 'Sir Cecil Hertslet (consul-général de Grande-Bretagne à Anvers, avant la guerre) consul-général ibritannique à' Zurich depuis le mois de novembre 1915, rentre à Londres au début du mois de mai. IL a terminé le travail spécial qui lui avait été confié et reprendra ses fonctions au Foreign Office. jl)n sait que Sir Cecil est un des meilleurs et clés plus sincères amis de la Belgique, qu'il connaît admirablement et où il ne compte que les plus chaleureuses sympathies. * * * Il n'y a plus qu'une vingtaine de soldats a .Puers et, heureux' présage, pour la population, le drapeau allemand a disparu du fort. * * * jSiir la ligne du chemin de fer Puers-Termon-de, les Allemands ont enlevé une grande partie ck. la voie, et transporté le matériel pour une 'destination inoonnuc. * * * Dans plusieurs autres gares les Allemands ont'enlevé une partie du matériel qui peut leur être utile. C'est ainsi que plus d'une gare n'a plus aucune voie de garage. Les, rails et les aiguillages ont été emportés égalements. * * * Le mauvais patriote Augusteyns commence ài comprendre qu'on ne méprise pas impunément ses compatriotes. Il sent autour de lui gronder' la haine ou grandir le mépris. On lui a fait voir que sa conduite était odieuse. Il n'y a rien compris. Dernièremente le vilain analphabétique s'en fut au comité du dîner anversois, dirigé avec tant de dévouomdnt par MM. Oster-rieth et Mossly. Il n'y resta pas longtemps. Ces messieurs le mirent à la porte sans plus de cérémonie, ne voulant pas qu'un traître s'introduisit chez eux. Le journal .renégat ,,De Socialistische Vlaming" se plaint du procédé. Il compare l'an alphabétique député à Ferrer! Mais Augusteyns n'a pas' encore été fusillé, que nous sachions ? * H * A la mémoire des soldats belges tombés au champ d'honneur des services religieux sont célébrés journellement dans nos églises: les lundis, à 8 heures, aux églises St. Georges, St. André et St. Joseph, tous" 1er mercredis, à 7 heures,1 à l'église S. S. Michel et Pierre, tous les jeudis, à 8 heures, à l'église St. Paul, tous les vendredis, à 8 heures, à l'église St. Augustin, tous les samedis, à 8 heures, aux églises Notre-Dame, St. Jacques, St. Charles-Borromée et St. Antoine, A. Le 1er mai a eu lien le sacre de Monseigneur Seghers, le nouvel évêque de Gand. Tout le'monde ici s'attendait à voir présider à cette | solennité-le cardinal Mercier, archevêque de Maliiies. Mais il paraît qu'un voyage de Son Eminence à Gand aurait mis en péril la sécurité de l'empire allemand, à cause des mouvements des troupes dans la région des étapes! C'est Monseigneur Waffelaert, évêque de Bruges, qui a fait le sacre. On comprend sans peine les soucis (et les mesquineries!) des autorités militaires quand il s'agit de l'organisation et de la sécurité de l'armée allemande! Une foule nombreuse et recueillie assistait au sacre dans la cathédrale do St. Bavon, On sait que ]<o nouvel évêque. ancien curé de Sfc Jean-Baptiste à Gand, Jouit de l'estime de toutes les classes de la société et surtout des ouvriers. Daass les FEmicIres Le ,,Belgisdhe iStandaard" du 14 avril annonce sans autres commentaires : • A la suite de l'aventure du ,,Conseil des Flandres" le Dr. Jules Persijn a donné sa démission- do secrétaire de .,Volksopbéuring". On se rappello que le Dr. Jules Persijn, après avoir été l'objet à l'Université d'Oxford des plus généreuses attentions, avait incliné vers l'activisme, s'était brusquement rendu en Hollande où il avait. accepté le secrétariat de la machine de guerre pan-néerlandaise et germanophile connue sous lo nom de Volksop'beu-ring, et avait laissé annoncer, puis démenti, sa nomination à l'Université von Bissing. Nous avons, h ce moment, devant le silence de la presse flamande, averti lo Dr. Persijn qu'il faisait fausse route, ce qui nous a valu quelques horions ide. la paît de certains flamingants- Les événements montrent que nous avons eu raison. La démission du l>r. Persijn fait honneur à son bon sens. Comme celle du Dr. Borginon, elle situe définitivement ,,Volksop-beuring". Elle montre aussi qu'en cette matière- les attitudes franches et nettes sont les seules admissibles. * * * Léo Picard avait essayé de se réhabiliter en se tenant coi après l'infâme campagne menée contre ses compatriotes dans le ,,Vlaamsche Pest" paraissant à Gand. Il faut croire que la guérison n'est pas complète, car l'aktiviste signe dans ,,l)e Vlaam-solie G-edachte" une chronique d'où nous extrayons les lignes suivantes : ,;Plus encore que'tous les grands événements historiques cette affirmation des relations flamando-alleanandes demeurera éternellement liée à l'action des personnalités dirigeantes et en premier lieu à celle de feu von Bissing 3. qui il sera tenu à . honneur de s'être occupé de la restauration de la Flandre après qu'il eût acquis la conviction que les aktivistes étaient queilque chose de plus qu'une fiction et qu'ils représen-taient une force réelle du .peuple." Le flamingant-jDoète Raf. Verhulst, professeur, au Conservatoire d'Anvers et rédacteur en chef des ,,Vlaamsche Nieuws", pleure aussi von Bissing. * * * Comines a beaucoup souffert ces derniers jours. Toutes les vitres ont été brisées à la suite des violents duels d'artillerie et de nombreuses maisons sont lézardées. Les environs de la ville ont été ravagés par les obus. , * * * ÏLies Allemands ne perdent aucune occasion de montrer aux Flamands leurs sympathies. Ils avaient fait travailler à proximité de St. Quentin deux cent déportés flamands. -Or, au moment des grands combats livrés devant la ville, ces malheureux se trouvaient dans une baraque qui fut atteinte par plusieurs obus. Beaucoup de nos compatriotes furent tués. Les autres prirent la fuite et-, après une course éperdue, parvinrent à se mettre hors d'atteinte des panons. Ils sont revenus en Flandre, sans l'autorisation des Barbares, qui, aujourd'hui, essaient de retrouver 'ces témoins gênants. Ils en ont enfermé quelques-uns déjà à. la prison de Termonde. àa SLisiraîb® aarʧ Le vicinal Molenlbeesel-Maeseyck a dû suspendre son service par suite du manque de chailbon. * * * A Reckheim, le boulanger François Ylie-gen, sa soeur Marie, un surveillant de la colonie de bienfaisance, ainsi que lo père Vliegen, patron de l'estaminet Tourneibride, ont été arrêtés par les Allemands. On ignore le motif do ces arrestations. * ï * Les instituteurs et professeurs de la région ont reçu l'ordre de l'autorité allemande de prendre service comme brancardiers pour l'armée allemande. A NosOTîiai» L'autorité communale de Namur a fait savoir que' les immeubles démolis devraient être reconstruits le plus tôt possible. Elle ouvre un concours pour hâter la reconstruction de certains endroits de la ville. • Ceci ressort de" la proclamation suivante: ,,Le Collège des bourgmestre et éohevins de la ville, de. Namur a l'honneur d'appeler l'attention des intéressées qui pourraient établir des plans sur les points suivants: lo. Reconstruction de la place- d'Armes et de ses environs. Les plans doivent être déposes avant le 15 mai 1917. 2o'. La construction d'un hôtel pour voyageurs à établir sur un terrain appartenant à la ville Boulevard Ad Aquem, près du pont de Jambes." A Mosss La bonne ville de Mons, capitale du Hai-naut, possédait deux, animaux extraordinaires: ,,lo .dragon" et le 6inge ,,d'el grand garde." Elle a donné naissance également à un chat dont la célébrité est en train de les éclipser. Trouvé, lors de la fameuse bataille de iV^ons, par un iusilier écossais nommé Bradlep, il raccompagna pendant la retraite et le suivit en Angleterre. Considéré comme un véritable fétiche, il fut mis en vente au profit de la Croix Rouge anglaise et véndu Fç, 10.000. Son propriétaire, ayant offert le cliat de Mons à un lord provost, celui-ci le livra aux enchères pour une autre bonne oeuvre et en obtint Fr. 12,000. Il paraît que le chat de Mons ne se contente pas d'être une mascotte, il a bon caractère, ne griffé jamais et s'entend parfaitement avec les Anglais. Bref, il nous fait honneur! j&M Wall on. Il faut croire que les finances boches sont en baisse, car les condamnations pleuvant dru à Fisenne. On cite les amendes suivantes provoquées par le commandant de BLier (Amonines) : Passant à Fisenne, il frappe à la porte de D. F., cabaretier; celui ci se présente en bras de cliemise, donc non porteur de sa carte d'identité,- Ire amende; la rue n'étant pas assez bien balayée,:2me amende; levant le couvercle d'une marmite, le boche y trouve une trop grande quantité de pommes de terre, 3e amende; le chien n'avait pas de, muselière. 4e amende. Cet ,,amendeur" est cocnu dans le pays sous le nom de l'écureuil, à oaase de sa barbe rousse. * * * Des bandes de sangliers ont dévasté les environs de Chimay. ' Des renards rôdent également dans ces parages. Le manque d'armes à feu n'a pa3 permis aux habitants de faire une chase active à ces [visiteurs indésirables. La ; Hasne Sainte et Divine Mr. Marcel Wijnen, dans sa conférence patriotique à la fête de S. M. le Roi des Belges, a parlé avec raison de la haine sainte et divine que les Belges et Français avaient le droit d'avoir contre les barbares • dont la cruauté-dépasse toutes les limites. Ce^ sentiment se comprend aisément lors-q\i on reçoit des habitants des régions libérées en France des nouvelles comme celles qui suivent : ,,Je me suis rendu récemment dans , les ,,villes^ libérées et suis rentré malade de ce ,,calvaire. Sans parler dés petits villages, >,je vous citerai la petite ville de Chauny ,,où 1e spectacle est effroyable. C'est une ,',ville morte, détruite, vide d'habitants et ,,rien ne peut donner l'idée d'une dévastation aussi complète et aussi systématique. ,.Les églises, les hôpitaux, lo théâtre, la ,,miaiirie, le tribunal, les écoles, tout ^st ré-' ,,duit en^ poussière ; tout a été dynamité ,,et brûlé. Il est plus simple et plus vrai ,,de;dire que, do cette ville do 12.000 liabi-. ,,tants, il 11e resté rien... Pas une maison ^n'est debout, pas un tout n'existe; c'est ,,la^ perfection dans la dévastation. Que ,,Dieu vous préserve, vous et les vôtres, du ,,contact de cette barbarie voulue, prémé-,,ditée, organisée!" Petâts c©qs et ©a^air'îs. Parmi les vainqueurs anglais de la Somme, il en est de petits, tout petits que l'on appelle ,,the Bantams" ou .,les Petits Coqs." —, Mon Dieu! qu'ils sont petits ! disent les bonnes femmes en les voyant défiler. Les ,,Petits Coqs" sont de vaillants soldats. Au début de la guerre, l'Angleterre n'en voulait pas. Elle n'enrôlait que ses grands diables de fils. Mais les ,,Petits Coqs" voulaient se battre et firent tant et si bien qu'on consentit à les incorporer, mais dans des unités spéciales. Sous la Révolution brabançonne, —« celle que nous fîmes en 1789 contre Josépli II — no.;s eûmes, bous aussi, nos ..Petits Coqs"; mais ces coqs étaieai des .,Canaris". Les sergents recruteurs des Seigneurs Etats v Généraux des Provinces Belgique-Union refusaient, comme les sergents recruteurs anglais, d'enrôler des hommes de petite ' taille. Ces disgraciés décidèrent de passer outre et formèrent un corps de chasseurs sous les ordres d'tm brave officier, nommé Dumonceau, qiu devait plus tard devenir un des meilleurs généraux de Napoléon 1er. Comme on n'avait plus dans les magasins de l'armée do Bruxelles ■ que du mauvais drap jaune de rebut, on on vêtit les petits chasseurs qui furent aussitôt baptisés par la foule: ,,Les Canaris." Or, nos Canaris" se battirent «jfi héros sur la Meuse, comme les ,.Petits Coqs" hier sur la Somme. _r- /T . » ■% r LA GRAISSE DES BOCHES. Margarine de ca^avrs's? D'après lo J3Times'", un prisonnier allemand, capturé dans un de.s récents combats, a fait au sergent 13., d'un régiment du Kent, des déclarations que ce dernier résuma comme suit : L'un deux, qui parlait anglais, me raconta —■ remarquez bien que je ne sais pas si Cc&i vrai, mais il me le raconta — que même quand ils étaient morts leur travail n'était pas fini. Ou les liait en bottes, on les faisait bouillir dans des fabriques organisées commercialement, pour en tirer la graisse nécessaire aux usines à munitions et peur nourrir les cochons et les poules, et Dieu sait quoi encore. Ensuite, d'autres perronn-.s- mangent.ces porcs et cette volaille, et on peut appeler cela du cannibalis- . me, n'est-ce pas? Cet individu me raconta que Fritz (sobriquet anglais du 6oldat allemand) appelle sa margarine ,,graisse do cadavres", parce qu'il soupçonne que c'est là son origine. Ca qu'on en tire. Un article du „Lancet", le grand journal médical anglais, expose l'aspect commercial de 1',,industrie" pratiquée à Gérolstein et ailleurs : „ . ,La production de graissés 'par ce procédé qui peut paraître horrible représente évidemment uns source de matériaux pour la fabrication de là glycérine et de son dérivé nitreux. La quantité de graisse contenue dans le corps humain varie immensément, mais on peut dire qu'elle est comprise entre 2,5 et 5 pour cent du poids du corps. Il *.est facile de voir que dans une période de fortes pertes sur le champ de bataille, cette méthode de détruire les morts peut donner une quantité sensible de glycérine. Par exemple: un millier de corps d'un poids moyen de ■ 10 stones (63,5 kilos) donnera à raison d'une moyenne de 3 pour cent environ 2 tonnes (2.032 kilos) de graisse, capable de fournir le dixième de son poids en glycérine, soit 4 cwt. (203,2 kilos). Comme le nombre des morts excède grandement ce chiffre, la quantité de glycérine produite peut être considérable, pour ne pas parler du savon obtenu comme à côté. Comme les dividendes de l'entreprise peuV vent être des plus satisfaisants pour les directeurs et les actionnaires, ceux-ci peuvent considérer toute critique avec indifférence. Si l'on compte qu'au cours des dernières batailles sur la Somme et l'Aisne les Allemands ont eu 40.000 morts, ces combats représentent donc au point de vue de la chimie germanique au moins 8 tonnes db glycérine, peut-être 10 tonnes de savon et probablement 400 tonnes d'os fpc? propres à servir d'engrais et à être mélangés à la nourriture des porcs", ^ "1 ■ ' v

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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