L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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04 december 1914
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s.n. 1914, 04 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q814m92j5b/
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(f® Année N°. 4a, - " cents ciô eèmlmSft) / vetittrfcdl 4 Décembre 1914 n* L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force. .Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belae est nntre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : "N.z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 3797. Rédacteifr en Chef: Gustave Jaspaers. t Chai'les Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: { Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, oayable car anticipation I Etranner fl. 2.00 .. Le Chantage. d L Un peu plus de lumière, chaque jour, <3 ©claire les causes et les origines de cette c guerre. Aujourd'hui c'est le livre jaune l français qui nous apporte, des précisions, r L' Allemagne a résolu de déchaîner le conflit. Une fois cette résolution .prise, elle a avisé aux moyens de remporter une Victoire prompte et décisive: en premier lieu, i entraîner dans son orbite les petits Etats J neutres. La guerre était voulue par la nation allemande. Pas un Allemand à qui il ne parut tout naturel qu'avec ses 70 millions d'habitants, 6on activité, son esprit d'organisation, cet ensemble de qualités de second f ordre que ses professeurs ont baptisé du <■ nom présomptueux de culture, l'Aile- c magne prétendit à l'hégémonie en Europe j et, par ede, à l'empire du monde. Quicon- s que s'opposait à cette prétention était un a ennemi. Car il ne suffisait pas de reconnaî- c trte que l'Allemagne occupait. 6a place au 3 sojeil, il fallait encore lui céder la place v qu'on occupait soi-même. D'où cette (idée r généralement répandue daii6 l'empire que c celui-ci était entouré d'ennemis qui n'at- f tendaient qu'une occasion pour lui tomber e dessus et l'abattre. f 'De cette façon toute guerre offensive, q même la plus brutale et la plus injuste, q deven./it pour tout Allemand une guerre j( de défense stricto, une guerre comme la Prusse en avait fait une à Napoléon en n 1813, une guerre pour l'indépendance, a- plus, pour l'existence même de la nation. /( Et là o\i l'existence même d'un empire de r, 7Q millions d'habitants était en jeu, q qu'importait celle d'un minuscule Etat de / 7 millions d'habitants comme la Belgique ! c\ Aussi dès ce moment notre pays était e: cacrifié. C'est-à-dire que l'Allemagne le considérait comme un Etat, vassal, se pro- p posant bien, si par impossible il devait op- p poser h moindre résistance, de le réduire à merci par la contrainte des armes. Mais cette hypothèse est à peine envisa- ^ gée, voyez la pièce I du Livre Jaune. Les ^ Allemands, qui se piquent cependant de hautes connaissances philosophiques, ont ici manqué de psychologie élémentaire. T Pour ne pc/.nt l'étaler avec une vanité T. naj've, les autres peuples eux aussi ont cou- J fiance dans leurs destinées. Si grande même ^ que soit leur admiration pour l'Allemagne, ils estiment qu'ils peuvent parfaitement se développer tout seuls, sans recourir à la -tutelle de l'Allemagne, et que le jour où cette tutelle devrait leur être imposée de force, sang trop se soucier de la poudre sèche ou du glaive aiguisé, ils pourraient bien se fâcher. Ainsi les Belges, nation débonnaire par excellence cependant. Cette fameuse entre- n' vite du roi Albert avec l'empereur Guil- laûme et le général von Moltke, assuré- . ment la pièce la plus curieuse du rapport r.1 d^ M. Cambon, n'a pas donné le résultat e qu'en attendaient ses auteurs. Cette ridi- se cule, à tout prendre assez basse. tentative eJ d'intimidation, s'est retournée contre ceux , ' qui l'avaient imaginée. Si les plans d'in- ù. vasion de la France par la Belgique, oom- .l plaisamment discutés par tous les écrivaîins ir militaires allemands, la construction du n< réseau stratégique vers les confins de Liège CJ et du, Luxembourg et la création des vastes ( camps militaires 6ur notre fron'Jiere de 01 l'Est avaient pu laisser à notre roi le moin- dre doute, il était fixé maintenant sur les 1 intentions de son impérial cousin. J'imagine aisément que parmi les senti- 7 mente divers et contradictoires qu'il a dû f emporter de^ cette entrevue, le moindre 11 n aura pas été le dégoût. Le roi Albert a V trop la conscience de sou rôle de souverain, r. il a trop lé respect et la fierté de son sang pour n'avoir pas été outré d'une manoeuvre » ( \ de chantage aussi insultante pour lui, per- sonnellement, qu'outrageante pour' son . pays. Son premier soin aura été d'aller C° trouver son ministre de la guerre et de se concerter avec lui sur les mesures à prendre m dont la plus urgente a été la mise en état 86 de défense de la position de Liège. i° Tout ceci cependant devait 6e faire dans ° 3e plus grand secret. Il était impossible de a mettre" brutalement le public au courant. f j Cependant il fallait lutter contre l'apathie d'une grande partie de la population en , Q. matière de défense nationale, vaincre la résistance coupable et l'aveuglement cri- ,, minel des politiciens à courte vue et seule- p, merit désireux de conserver leur mandat. Il nous eût fallu plus d'hommes, plus de sc canons, plus de fusils. Le temps nous a d manqué et nous n'avons eu que notre p, courage... s* j- Mais de quel front les. Allemands ose- ' fu ront-ils encore prétendre que c'est nous t-i qui avons violé notre neutralité, en nous le concertant avec l'Angleterre sur les moyens, précisément, de la faire respecter! }}j Est-ce le roi Georges ou l'empereur Guil-laume qui a fait venir le roi Albert pour, en présence du chef de l'état-major de ,,i son armée/ lui tenir un langage commina- ,,c oire et tacher de lui faire peur avec son grand sabre comme, à un petit garçon? , j Aussi est-on stupéfié de lire des déclara- ions comme celles que M. von Bethmann- rei riollweg vient de faire au Reichstag. La in, monstrueuse imposture! Au moment même vei ou pour obtenir des députés présents les 5 et mi nards qu'il lui faut pour continuer sa spl guerrt de pillage, il rééditait le mensonge ] e> la Belgique ayant partie liée avec l'An leterre, paraissait le document décisif qu rouve que c'est bien l'Allemagne qui i iolé notre neutralité. En effet, comme h it M. von Bethmann-Hollweg, cette vio Ltion ne date pa's du 4 août dernier. Elli ate du début de novembre 1913, du jou: ù l'empereur Guillaume a jeté au ro Jbert un gant que celui-ci a fièremen elevé. CHARLES BERNARD. °our la St. Nicolas et h Noël de nos soldats. Nous remercions vivement ceux qui, s énéreusement, ont répondu tout de suite l'appel -paru ici, en faveur delà Si. Ni olas et de la Noël' de nos troupiers, ai ront. Nous espérons que de nombreux don luvront encore, afin que nous puission pporter à ces braves une aide afficacciQu. hacun donne selon ses moyens ; que chacui wrtout songe aux privations, aux souffran ss qu,'endurent nos hommes dans les tran hées, par ce temps humide et froid de dé "■vibre. Distrayons quelque chose du super lu,' rognons quelque peu sur le bien-etr. t sur le luxe qui, en ce moment, consti i.ent presque une insulte à V, égard de ceuc ui meurent si héroïquement là-bas, de ccuc, m combattent■ pour que nous puissions ui )ur reconstituer nos foyers détruits et re mrner, à nouveau indépendants, dan. otre. chère Patrie, grandie par le malheu, ix yeux du monde. Quelques sous, grapil s sur la dépense quotidienne, constitue mt le geste, à la fois charitable et patrioti wt, que tout bon Beige doit faire d'ici ai r) décembre, car il faut que notre liste soi: ôturée à cette date, pour que nos dernier. tvois puissent arriver en temps utile ai •ont. Nous prions donc nos lecteurs d'ei rendre note et de nous envoyer le plus tô\ ossible, leur souscription. [ontant de la 1ère liste 100.00 fr. 7.50 fl . I. Ml Walk de Bruxelles 25.00 fl Gustave Jaspaers 25.00 fr me. Louise Losange—Jaspaers et sa fillette Reine 10.00 fr n pauvre donne ce qu'il peut ... 0.20 fr n soldat belge 0.40 fr l. Em. Batta, Eindhoven 20.00 fr r. et Mme H. Mulder—Robert 5.00 fl ieutonnnt Aretz interné à Har- derwijk 3.00 fl mm m «M Propos de Guerre. Noîis recevons, chaque jour, une volumi-;use correspondance. Et ceci prouve bien le îe but initial de notre journal, qui était ; créer entre tous les Belges exilés en ter-toire hollandais, un lien spirituel, et de ur fournir l'occasion de se re joindre, de grouper, a été atteint au delà de toutes pér'ances. Nous pouvons, je pense, à juste "oit, nous enorgueillir de ce résultat bril-nt, nous montrer fiers de l'œuvre patrio-que accomplie. Parmi ces lettres, les unes terrogatives, anxieuses ; d'autres recon-lissantes; certaines, exaltées; mais toutes priment une cordiale sympathie pour ffort tenté; il en est beaucoup d'internés, t> le devinera sans peine Ceux, en effet, d pour échapper à l'armée allemande \rent obligés de se réiunier en territoire •utre, so7it plus isolés, plus à plaindre que importe lequel d'.entre nous. Non jxis que Lrouvemement hollandais ne s'évertue à ndre leur captivité supportable. Mais di-rs soucis rongent ces braves, et leurs let-es, souvent émouvantes, en font foi. La upart, pendant de longues semaines, sont '■meurés sajis nouvelles des leurs. Tandis v'ils fuyaient l'invasion, à la suite de innée en retraite, leurs proches, dr 1 -ur té, évacuaient le territoire, dans unedircc-m parfois tout oppose t.. yua/ut tous ces alhthireux se retrouveront-ils si jamais ils retrouvent. D'autre part, les internés ngent à leurs camarades qui, là-bas, au ng de l'Tser, moissonnent de nouveaux uriers. L'inaction leur pèse; ils se sentent inu-'■['S ici, alors qu'au front leur effort pour-it peut-être hâter la délivrance. Car ils M fait bravement le sacrifice de leur vie, plus rien ne compte, en ces heures traques, nue la Patrie enchaînée, qu'à tout 'ix il faut libérer. oble aspiration, hélas! vaine et irréali-ble.... Les officiers ont donné leur parole honneur ; ils la garderont, nuoigu'il en nsse coûter à leur ardent vatriotisme. rs soldats sont 'surveillés et ne peuvent ir, sans s exposer au pire. Bref, la situa-rirait sans issue. Minute/.... ne 'tre, dans le tas, propose celle-ci: ,,3 e pensez-vous pas que votre journal erait chose utile en suggérant au gouver-lement neerlandais l idée. de. proposer aux nitssances alliées et a l Allemagne le ren-oi d'un nombre égal d'internés? Cela •Uègerait la tâche de la. Hollande, et permettrait à quelqy.es officiers belges de ft-oindre l'armée de campagne Nous ignorons si l'idée émise par ce cor-pondant est réalisable. En tous cas elle mderait de joie le cœur de tous ces bra-', qui languissent de leur oisiveté forcée voleraient aux tranchées, dans un élan endidef au 'premier geste, libérai fur. G. Jd En Belgique. A Bruxelles. j La ,,Gazette do Cologne" consacre au Lùttwitz qui quitte sa bonne ville de Bruxelles un. ar-\ ticulet ou est louée la politique* que suivit ce Freiherr à l'égard des Bruxellois. ,,11 fut doux et sans outrance là où la bonne volonté de la population le lui permit, dit la ,,Gazette J de Cologne".Mais il sut aussi montrer de la fer-' ïheté. Il la montra à l'égard du bourgmestre | Max, lorsque celui-ci tenta d'employer ses finesses d'avocat français pour échapper à l'entretien des troupes allemandes qui lui était imposé et dans le cas des agents de police dont le refus d'obéir à l'ordre d'uni fonctionnaire allemand leur coûta 5 ans de prison et 5 1hiil- • lions de francs d'amende à la ville de Bruxelles. La politique du gouverneur a montré ses ' bons résultats par le fait que a3S deux cas ne troublèrent pas l'ordre public et qUe la bour-1 geoisie de Bruxelles, bien qqu'elle ne soit pas î favorablement disposée envers la domination >• allemande, 6'est enfin accommodée à l'état de ; choses que cette domination lui impose." l Pour peu qu'on la pousse,- la ,,Gazette de _ , Cologne" prétendra bientôt que les Allemands l sont tellement sympathiques aux Bruxellois J que ceux-ci ne voudraient plus redevenir j Belges. ' | Si c'est ainsi que ces gens-là écrivent '■ l'histoire, il n'est pas étonnant que le peuple - | alemand croie encore, dur comme fer, à la . i victoire. * * * l Le Zeppelin au hangar duquel on travaillait depuis fin août a pris possession de ; sa nouvelle demeure, plaine d'Etterbeek. * Les Allemands mettent en circulation du papier monnaie de un et de deux marks. ■ Par contre, ils retirent toutes les pièces • d'argent de la circulation, à tel point que ' celles-ci deviennent rares. Pour augmenter » le ,,succès" (!) de leur papier, ils déclarent ' urbi et orïïi que le papier belge sera, sous ' peu, refusé partout. • • • Pour aller de Bruxelles à Anvers ou vice-versa, l'un des moyens de transport recoinmandables c'est le bateau à vapeur. Départ à Bruxelles du Luna Park, arrivée à Anvers aux tanks à pétrole, au quai d'Herbouville. Prix du voyage: cinq francs. Durée: cinq heures. Il paraît même que les bateaux sont chauffés. * * * Le ministre du Portugal, S. E. Alves de Veiga, installé au Hav»re avec le personnel de la légation, a confié la défense des intérêts portugais au représentant de la république brésilienne. * * * Le feld maréchal baron von der Goltz, dit ,,L'Indépendance", s'est installé à Bruxelles au Palais du Duc d'Aremberg, place au Petit Sablon, 8, avec ses filles qui y font de la musique. Le maréchal gouverneur de la Belgique a chassé avec M. Bernard Steidel, secrétaire général du Palais d'Aremberg, au château d'ïïeverlé, près de Louvain, propriété du due d'Ajemberg, lequel est officier dans l'armée allemande et dont les propriétés ont, de ce fait, été protégées. Lors de leur visite à Bruxelles, le roi de S'axe, le roi de Bavière et le roi do Wurtemberg ont déjeuné au Palais d'Aremberg avec l'Empereur d'Allemagne, qui revenait des Flandres. La duchesse d'Aremberg faisait les honneurs du Palais à ce déjeuner, pendant lequel la guerre fut discutée par les souverains ennemis de la Belgique. A Anvers. Les Hollandais d'Anvers ne peuvent recevoir de ,,passierschein" pour voyager en Belgique, que si leur consul-général M. J. van den Berg estampille ceux-ci. Pourtant, ce dernier doit répondre du voyageur! Comme c'est là une impossibilité absolue, il y a pour cette distribution beaucoup d'appelés et peu d'élus- Mais M. Van den Berg espère pouvoir obtenir une réglementation moins draconienne d'ici peu de jours. Le commissaire du gouvernement hollandais M. A. Rutgers ne péut rien, momentanément, pour ses compatriotes. * . * * Une longue file de gardes-civiques encombre le trottoir devant le bâtiment où siège la Kommandantur. Six officiers s'occupent de prendre les noms de ceux qui se présentent. Ils ont en lepr possession un livre de l'administration communale qui les aide dans leurs recherches. •* *- * Les nombre des civils allemands qui s'installent à Anvers croit prodigieusement, j La population sera submergée pour autant que cette émigration continue d'Allemagne à Anvers. On voit de plus eu plus de papier allemand, coupures d'un mark, créées à l'occasion de la guerre. • »« Les communications laissent de plus en i plus à désirer, que ce soit par train ou par tramway. On peut gagner Bruxelles .par trois moyens: par chemin de fer, via Louvain; par bateau (départ à 10 heures du matin); par tramway électrique jusqu'au Kiél, de là en vicinal jusque Boom d'où, àjûed, on atteint Willebroeck; un bateau ! vous mène enfin à Laeken. Le trajet dure | environ Quatre heures. e. s, 9 — Les allemands parlent de rétablir prochainement le pont, sur la Nèthe ce qui permettra le trafie direct Anvers—Bruxelles, par M alinéa. * * * Jusque samedi, il n'y aura pas de trains de Hollande à destination de la Belgique, via Roosendael. Les tramways de Bréda et de Bergen-op-Zoom ne fonctionnent pas davantage.* * * On a entendu le canon dans la direction de Waelhem, ce qui a fait naître les légendes les plus extraordinaires. .* * * Les Allemands semblent avoir pour but de plumer les habitants d'Anvers. Ils réquisitionnent tout ce qui se peut imaginer.... et même davantage. Car on a vu réquisitionner des ralliera, chez certains dentistes, et les officiers allemands se font soigner la bouche, à l'oeil s'entend ! Ils se fournissent aussi, avec rage, de binocles et de pince-nez — de préférence en or../.. En outre ils font des' dettes, et doivent déjà, paraît-il, dix-huit mille frs. à l'Hôtel Terminus. Excusez du peu! » * * Le 21 novembre — nous précisions — des soldats allemands sont allés, avec un policier anversois, ouvrir la maison du dentiste Cotils, rue Quellin. Celui-ci se trouve être précisément en Hollande. Les Allemands se sont mis en devoir d'enlever toute l'installation médicale de M. Cotils. Il nous semblait cependant qu'une convention passée entre l'autorité allemande et les autorités communales anversoises stipulait que tes propriétés privées seraient respectées? * * * Malgré l'essai timide de démenti, à propos de la parution des journaux sous le contrôle allemand, essai de démenti émanant d'un personnage anversois, nous maintenons, dans tous leurs détails, - les renseignements que nous avons publiés dans notre numéro du dimanche 29 novembre.* * * Une grande effervescence règne au port, ' dit notre confrère „De Telegraaf', parce, que les Allemands vont réquisitionner les ' chevaux des* nations. Le freiherr von Huene j en a décidé ainsi, par proclamation du 28 novembre. Un inventaire, si nous osons dire, de tous les chevaux et camions actuellement à Anvers, devra être remis au bureau de police de la section qu'habitent les propriétaires avant le 4 décembre. Le jour de l'inspection générale sera fixé ultérieurement. Celle-ci permettra à l'autorité allemande de réquisitionner les meilleurs chevaux. Le paiement sera fait en bons, payables — naturellement — après la guerre. L'exportation, de ce fait, est strictement défendue sous peine d'une amende de 500 marks par ^ tête d'animal ou d'une peine d'une année d'emprisonnement. Toutefois, l'importation est permise, à condition que l'autorité militaire soit avisée. Cette proclamation vise surtout les chevaux des nations, dont les exemplaires très' beaux et très rares proviennent du Veurne-Am-bacht, actuellement à feu et à sang. Déjà, la Noord-Natie a dû céder 26 de ses plus vigoureux chevaux! Comme ceux-ci sont indispensables à la vie du port, déjà si peu animée, et qu'il sera impossible d'en acheter durant un laps de temps assez long, les intéressés se deman-; dent où ils vont pouvoir se procurer ces chevaux que l'autorité militaire belge, précisément pour cette raison, avait négligé de réquisitionner. Plusieurs charretiers ont réussi cependant à mettre Jeurs bêtes en sécurité en territoire étranger. A Louvain. On sait que, du côté allemand, une enquête officielle se poursuit .sur les causes et les responsabilités du sac de Louvain. Il y a quelque temps, un télégramme du "Wolff Bureau a fait entendre que les bour- ; geois étaient la cause initiale de la destruction de la ville. Or, aucun rapport officiel n'a encore vu le jour et ceux qui aspirent à connaître la vérité aspirent à voir paraître enfin ce rapport. Du moins, est-ce le sentiment allemand, car les lecteurs de journaux paraissant en pays étrangers et en territoires' neutres en ont lu des récits dont l'authenticité ne fait point doute. Mais les Allemands croient que la vérité ne peut jaillir que des rapports allemands.Nous allons voir de quelle façon les journaux germains travestissent la vérité. Mgr. Coenraerts, notamment, se vit dans l'obligation d'adresser un démenti formel à un journal allemand qui avait tronqué le* sens de ses paroles. Quant à l'audition de tous les témoins entendus par la commission d'enquête belge, la preuve est faite qu'aucun liabitant n'a été en mesure de faire feu sur les Allemands. toutes les armes ayant été déposées entre les mains des autorités communales avant l'entrée des premiers Allemands. Après la guerre on s'attend donc à de graves révélations de la part de nombreuses personnes — nous l'avons dit dans „La Vérité sur Louvain" — qui se taisent à présent par peur des représailles.On s'est montré très surpris à Louvain de' ce que des pères dominicains eussent déclare à la „Kolnische Volkszeitung" que des bourgeois avaient fait le ooup de feu. A présent, •— car la vérité finit toujours par se faire jour — on tient la preuve de ce que ce journal a rapporté faussoment les déclarations des ecclésiastiques — ce qui ne saurait surprendre ceux qui suivent la façon d'écrire des journaux ftlleoj.aj3.da* <A, £et éga^d^ Je .Père euirérieur ~ . _ Hj-acinthe Parys apporte un démenti catégorique, qu'enregistre „De Tijd". En voici quelques lignes: ,,A l'issue d'une entrevue avec ses collègues de Louvain, un dominicain do Cologne a publié dans la ,,Kolnisohe Volkszeitung" un article, fin août, sur les faits qui ont eu Lon-vain pour théâtre. Cet article a-t-il paru tel qu'il avait été envoyé à la rédaction du journal ou a-t-il été modifié avant son insertion? Les personne® visées n'en peuvent juger, vu que cet article m'a pas été soumis à'leur approbation. Quoiqu'il en soit, il semble rendre compte textuellement de la conversation cjui eut lieu entre ce père allemand et les dominicains lou-yanistes. Ces derniers auraient dit que l'église fSt. Pierre avait, été anéantie parce qu'on y avait découvert des armes. Or les Pères" n'ont jamais dit cela! Ils ont dit uniquement que les Allemands ,,prétendent" y avoir trouvé des armes, — ce qui n'est évidemment pas la même chose ! Ils auraient raconté aussi, toujours d'aprùs le journal allemand, que les bourgeois avaient tiré sur les soldats. Or, en réalité, ils ont insisté sur le fait que telle était la version allemande. De ceci, il résulte que, soit les' dominicains allemands, soit la rédaction do la ,,Kolnische Volkszeitung", ont déguisé la pensée des pères belges. Ceux-ci ont du reste immédiatement protesté auprès des dominicains allemands. Aucun do nos moines ayant résidé temporairement à Cologne, dit le Père Parys, ainsi qu'aucun autre prêtre de n'importe quel couvent de Louvain n'a pu raconter à nul jour-îialisto que des bourgeois avaient tiré.'Aucun dominicain n'aurait pu en être témoin. Il est impossible qu'ils aient pu tenir pareil discours. Personnellement, dit le Révérend Père, j'ai déclaré sous serment que je n'avais pas été témoin d'un tel fait et que je n'avais pu re-ceillir aucun indice de preuve à cet égard. Tous les dominicains qui ont été dans les rues par les journées tragiques du 25 et du 26 août sont dans mon cas. J espère_ dit en terminant le Révérend, que ces propos mensongers prendront définitivement fin après le démenti formel que j'oppose aux allégations des journaux allemands." On yoit, par ce texte précis, de quelles armes ceux-ci se servent. Cette nouvelle preuve était inutile pour ceux qui ont vécu en Belgique, qu'ils soient Belges ou étrangers, aux jours i rouges des massacres de Louvain. En Campine. La situation en Campine est calme. Les soldats allemands se comportent fort bien vis à vis de la population, ils sont logés chez l'habitant. , A Turnhout le siège du commandant et de l'administration n'est plus à l'hôtel de ville,, mais dans une maison particulière. Les fabriques de papier travaillent 2_ ou 3 jours par semai ho mais on craint que le manque de charbon n'arrête toute la vie industrielle. La service des tramways dans la direction d'Anvers, Gheol, Moll et Poppel, est rétabli. Les trams ne font ,,la navette" que quelques fois par jour et le service est souvent interrompu pour des besoins militaires. Les vols et les actes de braconnage ne sont pas rares en Campine. A Turnhout, par j exemple, tout le charbon de l'Etat belge a : été volé. A Vieux Turnhout une bande de j malfaiteurs a pénétré dans une maison et a tellement maltraité les habitants qu'un vieillard est mort des suites de ses blessures. Les offices divins se font comme à l'ordinaire. A l'occasion de la' fête' du Roi, un Te Deum a été chanté dans toutes les églises. - Les écoles sont ouvertes, mais certaines' d'entre elles n'ont que le tiers de leurs élèves. Dans la colonie d'aliénés de Gheel la situation est satisfaisante. Au collège d'Hoogstraeten, tous les cours ont repris. Les gardiens de la colonie pénitentiaire do Merxplas ont été autorisés à conserver leurs armes. La contrebande se pratique sur une assez grande échelle à la frontière hollando-belge. Parmi les fraudeurs, il y a des professionnels et aussi des pauvres gens qui essayent de se procurer à bon marché certaines denrées indispensables. Toutes les denrées ont augmenté, sauf la viande et le beurre, dont les prix sont plus favorables qu'avant la guerre. Mais combien de temps cela durera-t-il, se demande ,,la Presse" à laquelle nous empruntons ces détails. Pourvu que la censure 21e lui tienne pas rigueur'de cette dernière phrase! mm I % ■ — Anvers vu pur un Allemand. L'individu qui est l'auteur de l'article qu'on va lire s'appelle Max Hochdorf. Il'est bien connu dans les cercles journalistiques de Bruxelles où il faisait ses petites affaires avant la guerre. Le voilà qui se montre dans sa véritable nature; celle des pillards qui suivent les armées pour recueillir du butin. Lui, jusqu' à présent, n'a rapporté que cette image d'une ville tombée aux mains de ses amis, et encore est-elle truquée. L'article donc, que voici a paru dans le „Berliner Tageblatt". Le cynisme allemand s'y étale en toute évidence. On remarquera que ce cynisme a parfois du bon. Il n'éçargne pas même ceux de son bord. * * * Il ne manque plus à Anvers qu'une centaine de mille habitants qui ne parviennent pas à dominer leur crainte des Zeppelins et des canons. Il en rentre cependant encore journellement. Ils ont été nommés, par leurs concitoyens: les filés d'Anvers, calembour qui joue sur le nom de la succuleute spécialité anversoise: les filets d'Anvers. Si l'esprit se mêle aux événements, ceux-ci ne sont plus très graves. Et vraiment, la ville d'An y ers n'est déjà plus en train de se réveiller. Elle est tout à fait vivante et toute la riche activité de la vie économique s'y fait sentir. 1 Le gouverneur civil allemand <*ui dirige j la destinée des bourgeois d'Anvers : le'séna-teur Strandes vient de Hambourg et sait ce qui convient à un port gigantesque non moins que son adjoint, Mr. von IClettenberg qui en temps ordinaire appartient à la directiou du ,,Norddeutscher Lloyd". Sur le bureau de ces Messieurs s'amassent les requêtes de négociants, d'industriels et de petits commerçants allemands quiont été lésés par le gouvernement belge, 5Jle peuple belge ou la crapule belge. La chronique des exactions anversoises remplirait un gros livre. Mais on peut dire, dès maintenant, qu'il y a des choses qui ont été bien exagérées. Çà et là, aux premier jours d'août, la vie de quelque Allemands a été sérieusement menacée et il s'est passé des faits graves. Mais le hourvari des masses et la colère des excités furent plus grands que le véritable courage de frapper. Des Allemands qui connaissent bien Anvers s'occupent en ce moment de l'examen des pertes qu'ont subies leurs compatriotes dans les maisons de commerce et privées. Le moindre d'entr'eux ç^st pas négligé s'il a à déposer quelque réclamation. Et il en vient de tout genre. On va jusqu'à s'informer du sort d'animaux domestiques chéris qui durent être abandonnés.Le gouvernement belge qui a administré la ville jusqu'à la chute des forts, a employé un moyen facile pour vider les maisons abandonnées par les Allemands. Tout ce qui parassait pouvoir être employé de meubles,. de linges et de vivres par la Croix Rouget fut enlevé. Afin que la chose ait un semblant de correction un fonctionnaire délivrait un reçu pour chaque objet. Mais quel reçu! Une belle chaise' vaut un franc. Du linge de luxe n'est taxé qu'au coût du lavage. Une baignoire est cotée trois francs Un Allemand possédait une belle maison. Les patriotes belges l'ont achetée en totalité pour quelques francs, a l'aide des dits reçus. L'estimation des dommages nés de ces procédés n'est pas encore terminée. Elle réclame beaucoup de peines, d'intelligepçe, d'habileté et de psychologie de la part de ceux ' qui s'y dévouent car ceux qui ont souffert le plus, ne sont pas toujours l«s plus exigeants. On a trouvé à Anvers plus de marchandises qu'on n'espérait y trouver. C'est ainsi que le stock de caoutchouc suffira à empêcher pour longtemps une crise du caoutchouc „en Allemagne. Le bruit de l'existence de ces trésors s'est vite répandu en Allemagne. Tous les négociants allemands d'Anvers se sont empressés d'y retourner, suivis par d'autres qui avaient dessein d'acquérir iine partie de cette abondance. Mais tous ces gens entreprenants ont été déçus. L'administration militaire, qui en est la conquérante, a saisi toutes les marchandises et n'a pas encore décidé ce qu'elle en emploierait et ce qu'elle en abandonnerait au commerce libre. O11 conclut des affaires innombrables à Anvers, mais chaque contrat porte Ja clause: ,,Pour autant que l'administration militaire laisse suivre la marchandise". Les discussions de droit les plus compliquées naissent d'ailleurs de cet état de choses. C'est ainsi qu'un négociant allemand qui avait acheté à Anvers, avant la guerre, une quantité de céréales,en réclame aujourd'hui livraison ou une compensation monétaire. Comme toutes ces marçhandises sont retenues en entrepôt, les ouvriers qui pourraient les manipuler restent sans travail. Et toutes ces petites gens sont ceux qui souffrent le plus de la guerre. Quelques fabriques, celles de sucre notamment, sont à même de travailler. Mais les autres chôment complètement.Dès maintenant on distribue journellement 15 à 20.000 portions de soupe et de pain à des indigents. Leur chiffre augmente et augn çn era encore par la quantité de réfugiés qui rentrent de Hollande. Les gens qui ont des moyens sont en Angleterre. Les pauvres tombent à charge do la charité publique. Néanmoins la détresse est moins grande à Anvers que dans d'autres villes de Belgique. Même le commerce de luxe ne se plaint pas trop. La population d'Anvers est moins disposée à rêver et à espérer des choses fantastiques que la bourgeoisie de Bruxelles. Les Anversois ont toujours su compter et maintenant ils comptent avec la réalité et la nécessité des événements. Beaucoup de Belges d'ailleurs sont contents de vivre sous la domination allemande. Ils savent que des spécialistes allemands sont occupés en ce moment à étudier quelles améliorations on pourrait apporter au port d'Anvers. Ces transformations sont depuis longtemps le désir le plus vif des Anversois, mais le gouvernement belge a négligé, depuis des années, d'en tenir compte. Il semble que les Allemands répareront au mieux et bien vite cette faute. • • •. Outre du cynisme, il y a là dedans de l'audace, une fanfaronnade de conquérant et surtout une force d'illusion et une grande naïveté. A moins que tout cela ne fassr partie du plan qu'ont nos ennemis de fuir croire au monde entier et aux Belges c particulier que les Belges n'ont jamais été plus heureux que depuis qu'il a plu à l'Ail. -magne de saccager la Belgique et de tuer ses habitants. Et cette affirmation odieuse : „Beaucoup de Belges d'ailleurs sont contents de vivre sôus la domination allemande.".... Faut-il eu rire, faut-il eu pleuve*?

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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