L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 september 1916
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s.n. 1916, 08 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n29p26r737/
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gème Année N°. &BS 5 cent» vencss*ecsi © sepseraOTe £916 L'ECHO BELGE L'Union ïaii la Force, ntmiSHieti du malin oaraissant en Hollande Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées «■H bureau «3e rédaction: N. 35» VOOHBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Clief: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, CSiarles HerbieJ, Comité de Rédaction: ^ René Chambrr, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voop&urgwjal 234-240, Amâterdnm Téléphone: 1775. Abonnements: KoSiantSeSÏ. S .50 par mais. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Vraie Fraternité Il existe à Utrecht un Bureau de Presse de la Grande Néerlande: „Groot-Nêder-landscli Persbureau. " Qu'est-ce que celE peut" bien être! On trouve cette mentira sous de» communiqués suspects qu'accueil-lent parfois le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" et d'autres grands journaux, Anonyme et mystérieux comme ces entreprises financières véreuses qui remplacent le ,,pignon sur rue" par un placard dans la ' quatrième page des journaux, ce Bureau de Presse" rappelle le „Comp-toir d'escompte de la Patagonie dont un de nos amis disait: ..Moi, je veux voir le C°I)o même nous voudrions bien voir le bureau". Ce meuble, manifestement, porte la même marque de fabrique que celui qui orne certain bureau polonais fixé à La Haye, une marque de fabrique allemande. On ne la reconnaît que trop à la dernière communication qu'il a fait paraîtra et dont nos lecteurs goûteront la saveur comme nous: ,,La presse liollandaise a publié de nombreux articles sur le refus d© savants hollandais d accepter les chaires de l'Université de Gand qui leur étaient offertes par les Allemands. On nous fait observer que ce ne sont pas les autorités allemandes mais les membres^ du conseil de l'Université qui ont fixé le choix des professeurs et qui ont entame les négociations, se fiant aux sentiments de fraternité de race des, personnalités pressenties. D'ici peu on verra que cette confiance était justifiée dans la plupart des cas. ,,En ce qui concerne les refus, abstraction faite de ce que les pourparlers devaient demeurer secrets et que leur publication ne concorde pas avec les règles que 1 on observe d'habitude dans le monde scienti-fiotie, nous devons faire observer que dans certains cas il ne peut même pas etre question dffi l'offre proprement dite d une chaire de professeur." , , . L'insinuation de manque de tact a l'adressa des savants hollandais qui ont refusé avec indignation de se prêter a la manoeuvre boche dirigée contre la Belgique «st vraiment d'un haut comique. Comme si la proposition de commettre une mauvaise action faite à un honnête homme n'était" déjà pas une mauvaise action en soi, et comme si l'impérieux devoir de cet honnête homme n'était pas de dénoncer la manoeuyre tentée auprès de lui.^ Il n'y a qu'une moralité, celle des honnêtes gens, elle est la même pour tout te monde et le professeur d'université n'y échappe pas. Certes la situation du savant hollandais est toute différente de celle du savant belge. Son pays à lui n'a pas été envahi, ruiné, saccagé et il n'a pas à venger la mort de six mille compatriotes, dont des femmes et des enfants, lâchement assassinés. Comme Hollandais, il peut se laisser gagner par les sollicitations allemandes sans rien faire de contraire aux intérêts do son pays. Mais, en repoussant ces sollicitations avec dégoût, ces professeurs _ hollandais ont montré qu'ils étaient aussi des hommes. L'idée d'aller jouer dans notre malheureux pays le rôle d'un agent pavé par l'Allemagne, pour y entretenir l'agitation et la discorde, est absolument incompatible avec leur sentiment de solidarité humaine et ils se sont sentis véritablement insultés par l'offre imprudente des maquignons de von Bissing. On comprend que leur refus méprisant ait quoique peu désorienté les Claus, les Hoffmann et autres petits Brûlez qui se glorifient d'être appelés des traîtres par lés Belges mais qui ne s1 attendaient pas à être traités comme des traîtres par des Hollandais, c'est-à-dire des ,-,frères de race." Le bon billet! Comme si cette fraternité devait couvrir l'erreur de quelques égarés au lieu d'aller à l'immense majorité de ceux qui les répudient. Frèrès de race, oui, ils le sont parce qu'ils ont senti combien, malgré leur nationalité étrangère, leur acceptation d'une chaire allemande à l'Université de Gand aurait blessé ce peuple flamand dont ils parlent la langue et avec lequel ils ont de commun un magnifique patrimoine moral. En agissant comme ils ont fait, loin de répudier ce cousinage, comme l'insinue perfidement le ,,Groot Nederlandsch Pers-Bureau", ils affirment au contraire avec une émouvante noblesse ce lien qui leur tient à coeur. A ces hommes va toute notre reconnaissance. S'il plaît à certains journaux hollandais d'accueillir les communications d'une officine plus''que louche où ils sont bassement insultés et s'ils encourrent la colère des 104 Belge? indignes qui ont permis à von Bissing de jouer le tambour sur la peau d'âne de leur diplôme universitaire, il faut que ces hommes sachent qu'il y a en Belgique vingt mille prof es-seurs, médecins, avocats, ingénieurs à qui la censure allemande enlève le moyen de faire connaître leur opinion et qui du fond de leu? détresse et de leur impuissance momentanée leur crient merci ! Charles Bernard. P.S. Nous sommes d'autant plus heureux de rendre hommage à ces Hollandais j que la qualification de ,.Juif Hollandais" j que nous avions décernée au conspirateur- : pour nre Martin Rudelsheim avait inquiété cai'taiii# & 1x33 amis, . Excès de suscepti- ï bilité. Ils savent bien que nous n'avons vojilu que montrer par là le ridicule de cet individu qui, à propos de tout et de rien, invoque des ancêtres qui combattirent à Courtrai en 1302 ! * * * Notre excellent confrère et ami M. Louis Dumont Wilden, l'écrivain distingué • dont on peut dire qu'il est le porte-parole de l'élite intellectuelle de notre pays, a hier.. "voulu consentir à donner aux lecteurs de r„Echo Belge" des impressions de Paris en temps de guerre. Nous aurons le plaisir de publier sa première correspondance dans nôtre no. de demain. Lis airâiistes iioiis Depuis quelque temps la chance des armes semble tourner sur les champs de bataille et les impériaux paraissent se trouver de plus en plus en mauvaise posture. Ce serait une erreur de croire cependant que les Boches ont perdu tout espoir, les uns d'annexer la Belgique, les autres d'asservir au" moins militairement et économiquement notre pays. C'est ainsi que, s'occupant de la création du Lloyd belge, la ,,Kôlnische Zei-tung" du 7 août dernier écrivait que ,,la condition indispensable pour la réussite de cettev entreprise fait défaut, savoir que le gouvernement belge aurait encore quelque j chose à dire à Anvers après la guerre". Pour se rendre compte de l'importance de cette déclaration, il 11e faut pas perdre de vue que cette feuille de Cologne est un des principaux journaux officieux du gouvernement allemand. D'autre part, on pouvait lire récemment dans la ,,RheiniSche Westphalische Zei-tung" ce qui suit: ,,11 faut que la' Belgique soit la vassale de l'Allemagne parce qu'elle serait autrement celle de l'Angleterre. Anvers doit être allemand parce qu'il est le port du Rhin allemand. C'est une nécessité économique, comme aussi l'incorporation du bassin de Briey, car la France trouverait sans cela les moyens ;de porter un coup mortel à la métallurgie allemande. Il faut que la région rhénane soit assez éloignée de la frontière pour ne pas craindre les dirigeables et les aéroplanes. La Belgique doit, militairement et économiquement, ne faire qu'un avec l'Allemagne." De leur côté les socialistes du kaizer ont pris également position dans cette question ; de l'annexion de la Belgique en faisant ( une déclaration pangermaniste. Voici, en effet, le texte de la résolution votée par le comité de l'organisation syndicale socialiste réuni en séance extraordinaire dans l'intention de déterminer son attitude au sujet des buts de la politique allemande dass la , guerre. ,,Pour prévenir toute nouvelle ) agression ( de la part de ses ennemis, l'Allemagne a ( besoin de sécurités certaines, contre ses ad- j versaires extérieurs. La condition primor- ] o'iale de cette sécurité est la création d'une 1 forte position, difficilement attaquable, sur ; le continent. Il est nécessaire, de même, que la situation et l'influence allemandes 1 soient développées outre-mer. ( ,,Nous avons confiance que ce que nos < guerriers ont acquis sur les champs de ba- 1 taille servira à constituer à l'empire une ] garantie pour l'avenir et à permettre son li- ] bre développement. Tant que nos ennemis li- < vrent l'assaut à la force et au travail aile- ( mands, notre volonté de tenir et de combat- ] tre jusqu'au bout subsistera inébranlable- ] ment. c ,,C'est pourquoi nous affirmons notre t solidarité avec les dirigeants, politiques et militaires de l'empire". ( Pour ne laisser subsister aucun doute au n sujet de la portée de cette déclaration et de ce que l'on peut y lire entre les lignes, nous 1 ajouterons que, lors de la prise d'Anvers t l'organe du plus grand syndicat socialiste f allemand, celui des transports, n'a pas c craint d'imprimer cette phrase inouïe : ,,Le drapeau allemand flotte sur la grande for- 1 teresse de l'Escaut, nous l'espérons pour c toujours". c Et nous, Belges, non seulement nous es- £ pérons, mais nous avons la ferme convic- 1 tion que l'heure approche où les Barbares devront reprendre le chemin de leur pays, 1 et cela à une allure un peu plus rapide que £ lors de leur entrée en Belgique. c —-1— la valeur le fa née beige. : Le ,,National Tidende", constatant que, c dans ces derniers temps, les communiqués , belges ont parlé fréquemment de duels I d'artillerie et de tirs de destruction exécutés contre les lignes allemandes, remar- j que que l'armée belge n'est pas, comme c beaucoup le pensent, une fiction entre- \ tenue en l'honneur du valeureux peuple à belge et de son couple royal si populaire, mais une réalité, une force qui est s prête à contribuer pour sa part à la lutte p décisive • pour la libération de la Patrie s belge. Ses effectifs ont été complétés par g les réfugies et par des milliers de jeunes ' gens qui, au péril de leur vie, ont passé la 1 frtntière de la Belgique occupée et sont v venus s'enrôler. De plus, l'armée belge est 1 abondamment pourvue d'armes et de cl tous les rouages accessoires que comporte c l'administration militaire: écoles pour offi- cl H ers, camps d'instruction, intendance, ser- c vice de santé, etc., e En Belgique. Le Régime de Sa Terreur Les Boches ont arrêté à Mouland un père croisier qui se rendait, avec une autorisation dûment en règle, de Belgique en Hollande. Il se trouvait en possession d'une très vieille lettre qui n'avait, d'ailleurs, aucune signification particulière. Bien qu'il ait pu prouver sa bonne foi, il a été expédié en Allemagne. * * * A Louvain et à Bruxelles, plusieurs arrestations viennent d'être opérées à la suite de la découverte de pamphlets antiallemands.Deux publications patriotiques ,,La Libre Belgique" n'est pas le seul journal qui fasse, en territoire occupé, belle, loyale et utile besogne. Il faut aussi mentionner ,,De Vlaamsche Leeuw", dont l'adresse est: ,,Kommandantur, * Bruxelles, en face de l'imprimerie de ,,La Libre Belgique", et ,,Patrie!", journal non censuré, paraissant comme, où et quand il peut. Celui-ci porte en manchette les phrases suivantes. A gauche: ,,Ils furent Ijarbares et menteurs comme toujours"; à droite: ,,Jamais une femme ne m'a parlé sur ce ton, dit le Roi. ,,C'est, reprit-elle, que vous n'avez jamais parlé à une Liégeoise." Et, en dessous: ,,C'est un devoir pour tout patriote de faire circuler ce journal auprès du plus grand nombre possible de lecteurs." ,,Patrie" en est à son douzième numéro. If se propose de reproduire les dessins les plus frappânts du grand artiste Raemae-kers. Et, effectivement, sa première page s'orne d'une des plus terribles gravures }ue le dessinateur hollandais composa: ,,Sur^ l'Yser". On se rappelle: de l'eau, un arbre presque submergé, dont quelques Dranches seulement ne sont pas encore 50us eau, un toit de maison, quelques 3orps d'Allemands flottants, et cette terrible phrase, en dessous: ,,En route pour Valais !-" ■ • La colonie allemande d'Anvers 11'échap-oe pas aux coups de verge des rédacteurs le ,,Patrie". Voici le début de l'article lu correspondant anversois: ,,Je consacrerai le premier numéro de la -evue de la Colonie Allemande" à H. Albert von Bar}% ci-devant de Bary, ordi-îairement appelé par tous en Bourse ]quand il ne l'entend pas) H. Albert tout :ourt. A tout Seigneur, tout honneur. Etr ïlui-là était bien,e quoiqu'en eût le petit :lan dissident des Mallinckrodt, le chef ncontesté de la ,,colonie". Confident au •este de l'empereur, il était le centre et a tête de cette conjuration scélérate qui 1 failli nous être si fatale. . Dans son extérieur et ses manières, c'est in des moins répugnants. Cela tient-il à :e qu'il y ait tout de même quelque chose le vrai à ce qu'a affirmé et assuré dans me fastueuse étude un spécialiste ap->ointe? H. Albert von Bary serait-il vrai-nent descendant de quelque vague, sergent le. Bary du Tournaisis, de l'Artois ou du ^ambrésis? Les fils de ferme du gentil >ays de France ont, comme chacun sait, >lus de distinction innée qu'un chancelier l'empire ou que le Junker le plus authen-ique."Et l'article continue ainsi. Toute la olonie allemande d'Anvers y passera. Joilà qui est bel et beau. ,,De Vlaamsche Leeuw" ne le cède* en ien à son confrère français. Il est d'une .dmirable tenue patriotique. On lit, en rontispice du journal flamand, cette [éclaration: „En ces temps de deuil et d'épreuves, lous, Flamands, noûs nous groupons sans ondition, avec nos frères Wallons, autour u Drapeau tricolore belge et nous parta-eons avec eux les mêmes besoins et les nêmes dangers. Nous sommes convaincus que, lorsque la Victoire finale sera obtenue, nous parta-erons également ensemble les mêmes roits." C'est une réponse à tous les ,,Volks-pbeuring'1- et autres machines de guerre ont l'instigateur connaît très certaine-ient de hautes personnalités allemandes. Mais passons et reproduisons un article e tête, signé Blauwvoet. Il est intitulé .Deux années d'exil dan§ son propre pays, i'oeuvre de la presse germano-belge": , ,tll y a à peu près deux ans que notre opulation belge vit complètement séparée u monde civilisé, privée de toute nou-elle sur la guerre, qui n'a pas été soumise la censure allemande. ,,Voilà deux ans que les journaux lui srvent les seuls faits qu'il plait à l'op-resseur de lui communiquer * et qu'il uppose susceptibles de semer le découra-ement parmi nos compatriotes. ,,Pas un jour ne se passe sans que, dans ' une ou l'autre feuille, on ne rencontre ; n article ayant pour but de rompre union exemplaire qui, depuis le début e cette funeste guerre, règne dans notre hère patrie parmi les races et les classes e tous les partis. Chaque jour, l'hypo-risie allemande cherche, au moyen de îensonges les plus éhontés, à exciter notre, population contre les autorités civiles et ; religieuses, à nous enlever tout espçir dans l'avenir, à affaiblir notre confiance inébranlable dans le gouvernement belge, dans notre Roi et sa vaillante armée: mais vainement ! ,,Grâce à Dieu, les basses manoeuvres 1 auxquelles les Allemands ont recours n'ont pas obtenu le moindre succès auprès de l'immense majorité de la population. Les adversaires les^ plus acharnés d'il y < a deux ans: Catholiques, Libéraux, Socia- i listes et Démocrates, ont définitivement fait trêve à leurs querelles intestines pour adopter aujourd'hui simplement le nom de ,,Belge". ] ,,Au fur et à mesure que la victoire fina- c le approche tous sentent se resserrer plus ! étroitement le lien fraternel qui les unit, ! en même temps que grandit journellement ' leur mépris pour l'engeance étrangère qui les entoure et qui, par sa présence, \ souille le sol de leurs aïeux." 1 Un peu plus loin, le rédacteur continue < dans ces termes: < ,,Que la guerre dure longtemps, oui, trop 1 longtemps, cela nul ne le conteste. Tous ' nous voudrions voir le monstre allemand écrasé dépuis longtemps; mais le moindre ^ signe d'impatience de notre part doit être considéré comme- un acte anti-patriotique. ,,Tant que notre commandement militaire juge que le moment favorable n'est pas encore venu de donner, par une offen- 1 sive générale, le coup de grâce depuis si i longtemps désiré, il est de notre devoir de réconforter les esprits autour de nous, de i nous entr'aider et de nous soutenir mu- -tuellement, dans le domaine moral comme ( dans le domaine matériel; il y a certes des j moments où nous avons surtout besoin de ( ce soutien moral: c'est notamment quand » les affiches allemandes annoncent l'une ou ^ l'autre bruyante victoire allemande." ^ Comme conclusion, après avoir fait le ^ procès des prétendues victoires ennemies au ( Skagerak, à Verdun et au Trentin, Blauwvoet termine ainsi: ,,En Allemagne, tout n'est ainsi qu'ap- ^ parence, fourberie et hypocrisie. ,,Terrible sera le réveil de ce peuple. < dupé, trompé; malheur aux gouvernants, 1 aux chefs arrogants et despotiques, qui portent la responsabilité de cette catas- J trophe mondiale et qui, avant longtemps, * auront à rendre compte de leur infamie. i La vengeance sera sanglante. ,,Nous, Belges, par contre, nous combat- ; tons pour le droit. Tout ce/que nous voyons ( autour de nous est réel et vrai. Nos ville? c saccagées, les veuves et orphelins de nos I soldats tombés sur le champ de bataille et de nos compatriotes assassinés, nous rappel- ] lent constamment la catastrophe qui nous c frappe. Mais notre honneur n'est pas en- £ taché et l'avenir nous sourit! Bientôt ] poindra 1e jour où la justice divii^e châtiera les orgueilleux et-étendra "son bras c protecteur sur les petits. L!épreuve quo s nous avons subie avec tant de résignation * et d'énergie nous grandit devant Dieu et 1 devant les hommes. j ,,Haut les coeurs, donc! Sursum corda! f Nos soldats, qui, sur l'Yser, sont cependant t constamment exposés à la mort, nous en s donnent le plus bel exemple. Si nous, qui j sommes restés ici, nous devions rendre leur ^ tâche, déjà si lourde, plus difficile encore en nous •montrant impatients, nous com- 1 mettrions une lâcheté indigne d'un Belge!" : Et cela sous la terreur allemande, n'est- l-ce pas admirable ? A Sr&asceSSes ^ On recherche activement un financier * qui a disparu après avoir escroqué 55.000 francs ! * * * f On arrête à peu près chaque semaine des î" trafiquants de saccharine. 1 * * t c Au Vélodrome du Karreveld s'est donné une fête des artistes au bénéfice du Secours c Théâtral. Tous les coureurs favoris du pu- I blic s'étaient fait inscrire. "V * * * Quelques canards ernbochés ont osé écrire s que tous les soldats belges avaient, à présent, \ une amie française. On voit l'infamie. Mais leurs épouses, restées au pays, ont jeté loin " I d'elles, avec dégoût, le ^Courrier de la Calomnie". Et les Boches en ont été pour leurs ^ : frais. é , * * * ' Cet hiver les chômeurs recevront des sabots, la cherté du cuir ne* permettant plus qu'on 1 leur donne des souliers. j. * * * M. l'officier de police Adam, de Schaer.beek, qui fait la chasse aux marchands de beurre. , récalcitrants, a fait lundi une visite de tous les cabarets des environs de la igare du chemin de fer vicinal de la rue Eenaas, en compagnie de l'agent inspecteur Claessens. Il lui n avait été rapporté que, dans certains de ces b cabarets, on cachait le beurre qui arrivait de -la campagne par le train vicinal pour le vendre à un prix élevé. ^ _ £ Le lundi, pourtant, «st un mauvais jour 0 pour les saisies à faire : très peu de marchands apportent du beurre ce jour-là. Aussi cette visite avai't-elle été faite plutôt pour prévenir les cabaretiers qu'ils s'exposaient à des pénalités en protégeant les opérations des aocapa- p reurs et des spéculateurs. c M. Adam a saisi 113 kilos de beurre trouvés n en possession d'un marchand non patenté. Ce d beurre a été remig à l'hôtel communal^ n Il est énorme le bénéfice que se fon't cer-; ai ns marchands qui vont dans les campagnes recueillir le beurre chez les fermiers et les petits cultivateurs au prix fixé, c'est-à-dire à , 5 francs 1e kilo, et qui viennent le revendre ;n ville à 7 fr. et fr. 7.50. Il y en a qui font e voyage trois, fois par semaine et qui chaque -'ois ont environ six cents kilos. -Ils se font en noyenne 4,000 francs do bénéfice par semaine. i Ceux-là, évidemment, font leur beurre! * * * ( La minque est délaissée, car le poisson est un 1 nythe : le turbot un souvenir, le cabillaud une ] légende, la morue une utopie, et il en est des tutres à l'avenant. On trouve encore au mar- , :hé aux poissons des crevettes et des moules, î les anguilles d'eau douce, des brochets, des ■arpes et du menu ,,blanc" ; mais pour le reste, :'est, si l'on ose dire, la peau! * * * Voici un petit exemple du patriotisme de ,,La Belgique" de Bruxelles. Ce journal publie le ->etit entrefilet suivant, dont il est inutile £ u'on fasse ressortir le caractère anti-patrio-;ique.,,A la vérité, l'interdiction d'exporter le pain • ' îollandais était résultée du fait que le gouver- j lement britannique retenait dans les ports ; mglais des bateaux chargés de céréales à desti- i îation des Pays-Bas. La Hollande avait pro-iesté contre cette mesure en interdisant' toute ;xportation de pain vers la Belgique, de sorte a [u'en réalité son application par l'Angleterre I l'aboutissait qu'à mettre, les Belges à la portion i congrue." | , Est-ce que le journal de Moressé est, à l'instar i ? le la ,,Gazette des Ardennes", rédigé par des < slclgraucn en uniforme? c A Anvers L'.,Unitas", dans son assemblée géné- c ■aie, vient de voter les resolutions suivaii- c es : | Après avoir rendu hommage aux pa- , rons qui payent à leurs employés leurs ( appointements intégralement, et surtout À (3 eux oui allouent à leur personnel entier eu < >artiel un subside supplémentaire en raison 1 le la cherté de l'existence, elle exprime le 1 roeu de voir tous les patrons, qui, par leur ortune ou par leur situation d'affaires, se ■rouvent dans l'aisance, allouer à leurs em- y )loyés des appointements leur permettant s le s'assurer une existence convenable; elle 5 I; ecommande à tous les patrons j,publics et I >rivés" do ne pas donner d'emplois supplémentaires aux personnes dont l'emploi prin- J dpaJ ou les ressources sont suffisantes à <= pourvoir aux besoins de leur famille. ] ï Elle décide d'envoyer une pétition à la Compagnie des Tramways d:AuVers pour i c 'engager à payer à son personnel un salaire ! c n proportion de la cherté des vivres. j r Elle fait appel aux bons sentiments des c i.utorités, aux institutions privées et offi- g i elles qui sont à même de chômer, pour p |ue les alLccatione mensuelles soient mieux ~J )roportionnées aux nécessités actuelles. j Elle décide d'envoyer une pétition à l'ad- ç ninistration communale d'Anvers, afin r l'obtenir immédiatement le payement inté- s rat des appointements aux employés com- 0 nunaux. j d Elle attire instamment l'attention des J; uterités compétentes sur la cherté exces- ! T ive et la rareté de la viande, qui est vendue c] •n 09 moment à des prix tellement exagé-és que la population bourgeoise et ouvrière s te peut plus se procurer cet aliment forti- J iant. 'Il est désirable que les autorités por- a ent remède à cet état de choses en crg'ani- ^ ant officiellement, dans le plus bref délai ; s •ossible, la vente et le rationnement de la : j; iande. c Elle espère que l'administration commu- d :ale, à l'instar des autres grands centres q u pays, assurera immédiatement le ravi- p ail lement régulier, et suffisant, en pro- G uits agricoles, de la population, en coopé- £ ant avec le3 administrations clés communes ^ nvironnantes, les comités de ravitaille- i lent et, si c'est nécessaire, avec d'autres ^ nstitutions. p Elle espère que l'autorité compétente L rendra des mesures pour arrêter l'acca- : arement et le commerce usurairë, et ap-ortera les améliorations nécessaires au 2] avitaillement de notre population. Elle q onsidère comme un moyen très efficace la ' e ixation de prix maxima à condition que es arrêtés sévères soient édictés, qui unissent non seulement le contrevenant endeur, mais aussi l'acheteur. Elle termine en exprimant son intime Dlidarite mutuelle avec les employés priés et publics de tout rang, et décide, tout n protestant de son plus grand respect nvera autorités et patrons, de défendre vec énergie et persévérance les intérêts quitafcdes et' réciproques. * * * Le Théâtre flamand ouvrira se3 portes le 6 septembre pari ,,Parisina",. musique de leurvel-s. , * * * On apprend lavmort du capitaine F. J. Jbrecht, à l'âge de 69 ans. * * * d Le ^Conseil communal vient d'appouver ^ n projet de la commission des travaux pu- a lies et des plantations communales ayant c] our but l'aménagement en cimetière ■— é 2ci à titre d'essai — d*une étendue de 4 à s hectares du domaine du Schoonselhof. c 1< A sd L'administration communale a reçu, de la il art des autorités boches; l'ordre de faire éva- s 1er autant quo possible les hôpitaux. Trois Lille blessés allemands sont annoncés, venant -a front de la Somme. Charmant $our nos taladesl A m IL* aax errais© m 2° g Depuis le 21 septembre la chasse est ouverte et il ne paraît guère que le public misse s'en apercevoir. En effet, ni aux ïalles d<à Bruxelles, ni aux vitrines dô3 narchands, on n'aperçoit lièvres ou pêr-ïreaux. r L arrêté sur la chasse, mis en vigueur l'an lernier, n'a cependant pas été modifié, et orsqu on parcourt les campagnes on entônd ^ pétarade des chasseurs autorisés. v_/eux-ci sont des officiers boches qui se ré-.ervent le droit de, faire bonne chère lorsque es Belges, à leurs côtés, meurent de faim. Il y a un an S septembre 1915: Un& aérienne raric^-awjiahe lame des bombes sur, les tarissements militaites de l'ennemi à )siende. Ml |Q| II. i le iloirs to Flotte Notre excellent collaborateur et très cher mi, Louis Piérard, vient de publier (1) un -etit livre intitulé ,,A la gloire du Pio'tte", où [ a réuni un certain inombre de poèmes et de ,proses" écrits pendant la. guerre et consacrés U soldat ;bèlge, à son action merveilleuse dans etto guerre et à sa psyclioïegie intime et tou-hante. Ce livre, à côté de ses autres mérites, :st une bonne action. Et une bonne action* est oujouijs. récompensée Du moins, on le dit. Lo livre, qu'orne une spirituelle couverture u spirituel J. M. Canneel, qui a, comme on it, un joli bout de crayon au bout de sa baïon-lette, est dédié à la mémoire de Rik "YVouters, [ui fut un peintre et un sculpteur de génie et in bon soldat, et qui vient de mourir à Amstef-lam. Piérard a été l'ami de Wouters et l'étude u'il lui consacre au commencement de son livre çt mieux qu'un article nécrologique; c'est une éritable et ^nouvante offrande apportée sur a tombe glorieuse et prématurément creusée l'un ami, d'un grand artiste, et d'un humble t silencieux héros... Après cette prose viennent des vers, deà ers où Piérard chante le „Piotte", avec cotte incérité d'accent, ce je ne sais quoi qui voys rend aux entrailles, et qui n'est probablement >as autro chose qu'un lyrisme ardent mis au ervice d'un amour profond du sol natal. La atrie de notre poète, c'est le Hainaut, lo îorinage, c'est ce pays noir dont il nous a si ou vent parlé, — et si bien. Son poème ,,Le Iainaut" et la ,,Complainte du soldat borain" ttestont un patriotisme vibrant et la ,,Nuit e -Noël dans la tranchée", où nous entendons ialoguer fraternellement un soldat wallon et n soldat flamand, es"t- une chose fort ingé-ieuse, une des meilleures, sans doute, qu'ait ncore inspirées l'union sacrée de tous les Bel-es faisant face aux Boches. Mais Piérard n'en pas que pour les Wallons, ses frères. Son vro est dédié à la gloire do tous les Piottes, eux de Frameries, certes, mais aussi ceux des 'landres. Les soldats belges ayant été égaux n courage et en abnégation, participent égale-îent à l'hoi®mage du poète. Voilà de l'union acrée, de la bonne, " et voilà un bel exemple ffert à ceux qui, malgré tout, font encore des ifférences et des distinctions d'avant-guerre, 'iérard, Wallon passionné, le plus wallon des allons, dit éloquemment la valeur, la bra-oure, l'esprit de sacrifice des Flamands, —• es Flamands du front, s'entend! A côté de ces morceaux militaires et qui Dnt, au double sens du mot, des airs de bra-oure, Piérard réédité ici des poèmes consacrés la beauté do cette terre de Hollande où la uerre lui a fait drossor sa tente, provisoire-tent. Il nous dit le calme émouvant, la poé- 0 prefondo du „Begijnhof" d'Amsterdam et chante avec lo ,,Gooiland", avec tt'n lyrisme valeureux qui est . dans la meilleure manière 'Emile Vr-rkacren : terre de l'exil, que j'ai choisie ude, salubre et pacifique, ooiland où nia mélancolie rra.it par cet automne expirant dans l'azur, ou jours, je reverrai ton grand site âpre et pur a lande mauve et violette, nostalgique, ont au bout de laquelle on dirait que s'érige, ertical, comme une basse muraille grise iquée de brunes giroflées, « e Zuyderzée. Le livre s'achève sur une manière de ,,Mar-îillaise" intitulée „les Prussiens", — qu'on le pardonne ce rapprochement sàcrilège — et ui est la traduction d'une vieille chanson ïié-eoise de J. J. Veles, dédiée aux Prussiens de îlucher. Ecoutez ce prélude: Savez-vous bien ce que c'est qu'un Prussien ? C'est un jars à quatre panses, Qui du jour au lendemain Pèse bien six livres de plus dans la balance Et quand rien ne lui en coûte, Qui boit tant qu'il en tousse. C'est un mangeur de pain payard 2) Qui ne vaut , point quatre patars. J'avais du lard sur la planche J'avais de la bière en cave, Ils ont tout bu, tout mangé, Ne me laissant que la table ! S'ils vont en voyage, Sans rien dans leur sac, On 11e saurait gagner assez Pour leur remplir les boyaux. On voit que les Prussiens de Blucher jje 15e ifférencient pas énormément des Prussiens du ronprinz de Bavière... Tel est ce livre que vient de "publier notre mi, en attendant les deux autres ouvrages, 'un caractère tout différent, qu'il prépare gaiement sur la guorre. Celui-ci est Une impie carte de visite. Mais c'est une arte'de visite bien agréable. Et il est d'une seture extrêmement attachante. Son succès est 'avance .assuré. Car, lorsque le poète chante 1 patrie, • et ceux qui la défendent, alors a partie gagnée d'avance, et tous les coeurs rat avec lui! René Felbôlman 1) Chez Au. Sijthûff, à Leyde, 2), Gratuits, * '*v,w '

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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