L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 06 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g738747/
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3ôme Année r^0. 5 cents ■V<p>i»ijiris«£»(fîS fï ïoîlle# ÎQ17 L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer «Journal «ïwotidiien du malin paraissant en étolfiaasaS© . Belge est* notre nom tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction: René Chatnhry, Emile Painparé. Poar fies annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser èt l'Administration du journal : N.Z. VOorburgwal 234-240, Amsterdasti Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. « - le /._i. i-, i: . on |„ i: [es denx mentalités L'esprit boche se manifeste encore une fois sous son véritable jour dans l'édifiante histoire des bombes que transportait le courrier diplomatique allemand en Norvège. ^Le gouvernement norvégien eut vent de 1 affaire et fit ouvrir la fameuse valise, en 1 occurrence des caisses contenant 107 bombes, 10-1 bombes incendiaires, 9 bombes affectant la forme de briquettes de charbon et tout un matériel destiné au sabotage de machines. Mais Berlin ne l'entendait pas ainsi. Le ministre allemand à Christiania fit jouer le grand sabre de Guillaume et le gouvernement norvégien relâcha le dynamitard qui avait' été arrêté. Petit exemple de brutalité allemande auquel il n'y aurait même pas lieu de s'arrêter, s'il n'était illustré d'un trait éminemment caractéristique. La ,,Gazette de l'Allemagne du Nord." publie à ce fujet une petite note officielle qui est bien le plus joli modele d'inconscience, d impru-i dence et de pédantisme germanique qu'on puisse voir. ,,Etant donné q\ie l'immunité des courriers diplomatiques est garantie par le droit des gens, le gouvernement allemand protesta auprès du gouvernement norvégien ,et obtint la mise en liberté immédiate du courrier. En mémo temps 1 assurance fut donnée que ces explosifs n'étaient pas destinés, à être employés en Norvège ou au détriment d'intérêts norvégiens..." Par exemple il ne peut venir qu'à l'esprit d'un Allemand d'invoquer gravement l'immunité des courriers diplomatiques dans une telle affaire. On pourrait rappeler à ce propos l'histoire du soldat condamné à mort du chef de lèse-majesté pour avoir tiré des flammes une infante d'Espagne dont la personne est inviolable. Mais, ici, 1 horreur du crime prémédité, "à la faveur de l'immunité diplomatique efface le côté simplement ridicule et l'on ne sait, en somme, de quoi^ il faut s'étonner le,plus, ou de la monstruosité d'un tel abus ou de l'ignominie d'un tel cynisme. Quant à l'assurance que les explosifs n'étaient pas destinés à être employés en Norvège, les Norvégiens, dont les navires l'un après l'autre sont ou torpillés ou détruits à la suite de mystérieux attentat#, sauront bien ce qu'il en faut croire, sans compter que, même s'il en était ainsi, la neutralité de la Norvège n'en aurait pas moins été foulée de la façon la plus cynique. Mais voilà: on respecte un moulin, on vole une province, et les Allemands qui font tant de cas de l'immunité d'un courrier sont moins regardants quand il s'agit de l'inviolabilité des neutres. Nous, Beiges, nous en savons quelque chose. Cette caractéristique boche d'ajouter l'odieux de leurs commentaires et d^ leurs prétendues justifications à l'odieux de leurs forfaits se trouve encore joliment illustrée dans le communiqué que Wolff a cru devoir lancer dans l'espace sur l'attitude des fonctionnaires belges qui refusent d'aider les Allemands dans le sabotage de notre administration. Wolff est fort en colère contre ceux qu'il appelle des ,,ueber-patriotten". Que l'Allemagne, qui traite la Belgique en ennemie — et la Belgique le lui rend bien —, use vis-à-vis de nous de sa force, c'est la guerre; qu'elle abuse même, ce sont les excès de la guerre. Au moins le courage de ceux qui opposent une si digne résistance à son régime de terrorisation devrait forcer son respect, à défaut de quoi nous avons leVlroit, nous, de tenir pour un sentiment de'folie méprisable ce patriotisme allemand qui s'autorise à insulter le patriotisme belge. Wolff insinue que c'est par ordre, sous la pression d'une autorité supérieure, que les fonctionnaires et les employés de nos ministères auraient agi de la sorte. Evidemment: un boche ne saurait comprendre que des hommes, quels qu'ils soient, pussent agir spontanément, sous la seule impulsion de leur conscience, eux dont la conscience absente est remplacée par cet ueber-ersatz qui, eu Allemagne, tient lieu de tout: l'autorité. Non, le cardinal Mercier, car c'est aussi lui que vise la comique fureur du bureau Wolff, n'est pour rien dans ,,l'instigation de nos fonctionnaires à la révolte'' et sa protestation au général von Falkenhausen ne fait que traduire dans un langage à la fois élevé et précis Tes sentiments de ces hommes atta- ] ohés à leur patrie et à leur Roi, et à qui la I notion qu'ils ont de leur devoir a dicté leur conduite. Et, précisément, la différence qu'il y a entre les misérables outrages d'un bureau de presse de Berlin, et l'émouvante protestation de Mgr. Mercier, mesure la profondeur de l'abîme qui sépare deux mentalités. Ah S si la cause de nos ennemis était si bonne qu'ils veulent le faire croire aux neutres, pensez-vous qu'il n'y aurait pas, en Allemagne, de voix éloquentes pour le dire? Nous n'avons eu, jusqu'ici, que les aveux du chancelier plaidant coupable, comme on dit en argot judiciaire, à la séance du Reichstag du 4 août 1914, la fameux manifeste des 93 dont l'impudence mensongère et la froide imbécilité font honte, aujourd'hui, aux Allemands eux-mêmes, et quelques articles sans nerf et sans saveur delà ,,Norddeutsche Allgemeine". Par exemple, ils peuvent nous envier un Mercier. Mais ce véritable don (J,e l'éloquence où se résument et se synthétisent les plus hautés qualités du coeur et de l'esprit,. ce sont les forces morales qui en constituent les ressorts essentiels. Que nos ennemis ; g$ montrent envieux de ces forces morales ' fjiù sortent tout naturellement la parole I brûlante d'un Mercier, et ce sera le premier pas vers le réveil d'une conscience depuis longtemps abolie. Nous en sommes encore loin, et c'est pourquoi nous devons attendre l'avènement d'un ordre nouveau où seuls régneront le Droit et la JusCioe, non point d'une victoire de l'Allemagne sur elle-même, mais d'une victoire des/peuples alliés çur l'Allemagne. Charles Bernard. i— i • Beertem Tree Sir Herbert Beerboom Tree, l'illustre acteur anglais, la plus haute personnalité de l'art dramatique d'Angleterre depuis la mort de Si£ Henry Irving, vient de mourir à Londres à l'âge de 64 ans. Bien que ce soit la guerre, et que les acteurs q.ui seuls nous intéressent soient ceux qui jouent — souvent leur viel — sur le champ de bataille, la disparition de ce grand artiste mérite qu'on s'arrête un instant, et qu'on salue. Tree était de la vraiment grande race des grands acteurs anglais, de la race de Kean et d'Henry Irving. Il a tendu à son pays et à l'art dramatique en général d'immenses services en remettant à la scène les chefs-d'oeuvre shakespeariens avec une mise en scène enfin digne d'eux. Car il n'était pas seulement un grand acteur mais encore excellent et magnifique directeur et ,,His Majesty's Theatre" lui doit, depuis quelques années, une brillante et juste fortune. Ses interprétations des grands rôles de Shakespeare sont devenues classiques. Il avait repris la grande tradition dès acteurs du XVIlIème et du XIXème siècles, et il avait su la moderniser, l'adapter à sa sensibilité qui était originale, frémissante et neuve. En plus> il avait du goût, et un grand respect de son art et on nej.'a jamais vu mettre son autorité au service d'une oeuvre médiocre ou basse. IL était à l'Angleterre, un peu ce que Mo'unet-Sully était à la France. La guerre a emporté ces deux précieux artistes dans sa tourmente ensanglantée. L'an dernier, Tree fit en Amérique une grande et triomphale tournée. Il y joua tout le répert-oire shakespearien et il est probable qu'il a été, lui aussi, un bon ouvrier de la cause des alliés; car il l'a fait connaître là^bas et aimer. Il venait de rentrer à Londres. Un sot accident d'escalier a fait qu'on a dû l'opérer. Et le voilà qui repose pour toujours. L'Angleterre pleure en lui un homme exceptionnel, qu'il sera impossible de remplacer jamais, et qui, dans sa sphère, aujourd'hui un peu mise à l'écart, l'a glorieusement servie. F- c . Nos centristes dans l'Amérique k !U. Pour les Enfants Beiges. Mme Dupriez, femme du professeur de l'Université de Louvain, a donné dernièrement une conférence à Détroit (Michigan), aux fins de demander secours et assistance pour les entants belges. En moins de deux heures, une somme de 126.0-15 dollars fut souscrite, sans compter différentes souscriptions pour l.GOO et ot)0 dollars par mois. Le président Larned promit d'aider 50.000 enfants belges, durant toute une année, et de I réunir à cette fin une somme de 600.000 dollars.Un comité d'assistance, composé de 100 per-. sonnes, fut institué par le gouverneur Sleeper, pour réunir cette somme le plus tôt possible. D'autre partj quelques Belges, aidés par M. l'abbé Vandamme, vicaire de Vilvorde, ont organisé, au profit de la même oeuvre, une tombola originale, dont le prix unique, un terrain d'une valeur de plus de 500 dollars, a été i offert par un Belge,Camille De Buck. Une Colonie Beige au Canada. M. l'abbé Arts, chapelain près Farmée canadienne, fut blessé grièvement il y a quelques mois et dut retourner au Canada. Dès qu'il se sentit suffisamment rétabli,il parcourut le pays pour y trouver un endroit convenant à l'agriculture, afin d'y fonder une colonie belge. L'endroit choisi fut appelé Alberta ; chaque cultivateur reçoit en pleine propriété du gouvernement canadien une superficie de 160 acres (environ 64 hectares), moyennant un payement de 10 dollars ou 50 francs. Ces terrains se prêtent à la culture et le climat est bon. M. l'abbé Arts compte s'établir également en cet endroit ;il voudrait organiser parmi les cultivateurs nos associations belges (boérenbonden) et nos caisses d'afcsuran-ces.Le Home Belge de New-York. Les nombreux Belges résidant aux Etats-Unis ont l'habitude de considérer le ,,Home Belge' de New-York comme une sorte de ,,headquarters" où ils peuvent toujours obtenir toutes sortes de renseignements et de secours. Tous les mercredis, le comité organise un ,,social evening" qui réunit chaque fois une nombreuse assistance. Des artistes et des intellectuels belges donnent leur collaboration pour rendre ces réunions hebdomadaires les plus attrayantes et les plus instructives possible. Dernièrement, le Home Belge a reçu la visite du ministre de Belgique à Washington, baron de Cartier de Marchienne, et du consul général de Belgique à New-York, M. Mali, qui ont exprimé leur admiration et leur satisfaction pour cette oeuvre tout aussi pratique que bien organisée; ils ont donné au père Stïlle-mans, directeur de l'oeuvre, l'assurance de leur collaboration personnelle à celle-ci. //. y s m an 6 juillet 1916: Les Russes infligent une nouvtte défaite aux ' Autrichiens sur la rive droite dut, Dniester et font 12000 vrison-niers* En Belgique. Le Régime de ia Terreur. • Deux exécutions! Nous avons dit dans notre no. du 4 juillet que les Allemands venaient d'exécuter de nouveau deux patriotes belges. Ces exécutions ont eu lieu à Liège au mois de mai dernier. Les victimes sont Melïe Elise Grandprez et son frère M. Constant Grandprez, célibataire. Le second frère de Melle Grandprez, marié et qui a un fils au front a été condamné à 15 ans de travaux forcés et conduit en Allemagne. Ces trois braves ont été condamnés pour espionn âge. A BruxeUes Depuis que des ordres sévèrés ont été don-| nés, la police des communes du Plus Grand Bruxelles fait une chasse énergique aux fraudeurs de pommes de terre. Tous les tramways venant des différents points de la bauj^eu sont visités minutieusement. Tous .. les trucs sont éventés. De nombreuses saisies ont été opérées.dans tous les faubourgs., Puisse-t-on parvenir ainsi à supprimer le trafic et à abaisser le prix des pommes de terre I * * * L'organisation de spectacles cinématographiques pour la jeunette des écoles vient d'être décidée à la majorité des voix par les conseillers communaux d'Anderlecht. La décision prise doit encore être approuvée par la députation permanente. On ne sait encore si la commune louera une salle de spectacles spéciale, exclusivement, destinée à l'usage des écoliers d'Anderlecht, ou bien si elle utilisera un préau d'écolo de la rue d'Allemagne ou de la rue EJoy. Ces immenses halls pourraient très bien convenir à l'usage qu'on se propose de leur donner. * * * Depuis quelque temps, de nombreuses vacances se sont produites au sein du personnel médical des hôpitaux et hospices de la Ville de Bruxelles. Pour des raisons diverses — et principalement en raison des événements — on n'a plus procédé, depuis une période assez longue, à des nominations. Cette situation ne pourrait perdurer sans nuire au bon fonctionnement des différents services. C'est pourquoi le Conseil des Hospices et Secours se propose de faire appel au conoours des médecins de l'agglomération bruxelloise pour compléter le personnel hospitalier des établissements dont il a la gestion. On sait que les nominations définitives sont faites p^r le Conseil communal, sur proposition du Conseil des Hospices. * * * L'administration communale de Waterloo vient de faire afficher l'avis suivant: Aux fermiers, En présence du mauvais vouloir dont font preuve la plupart des fermiers de la commune en refusant de se rendre aux ordres de réquisitions de l'administration communale et en refusant la livraison, au magasin communal, de la quantité de beurre pour laquelle ils sont imposés, il a été décidé, ,,outre les poursuites judiciaires et. les peines comminées par l'autorité occupante", de leur appliquer les sanctions suivantes: lo. La suppression des bons de mouture; 2o. La suppression de la distribution d'eau à domicile; 3o. Le retrait de leur carte du magasin communal. (S.) Le Collège. A Anvers Il y a un mois environ, les Allemands ont réquisitionné les locomotives et wagons des vicinaux d'Anvers, " de Malines, de Lierre et de Boom. Ils ont cependant toléré que les sociétés exploitantes conservent provisoirement le matériel jusqu'à ce qu'ils en ait>nt besoin. * * * Beaucoup de gens ignorent oe que la Ville d'Anvers a fait, et fait encore, pour nos prisonniers de guerre en Allemagne. Quelques notes à cet égard doivent trouver leur place ici. Le 28 août 1915, le Collège échevinal décida d'envoyer mensuellement à nos concitoyens forcément exilés des paquets de vivres et d'objets utiles de toute espèce. Pendant les quatre derniers mois de cette année-là, on expédia un total de 3,261 paquets et 1,322 couvertures; valeur 29,525 francs. Dans le courant de 1916, 18,374 paquets: valeur 120,513 fr. 80 c. En outre, on expédia, d'accord avec le Comité provincial, des équipements neufs, à frais communs, la quote-part de la Ville se chiffrant par une somme de 12,023 francs et dans les mêmes conditions des chaussures, dépense pour la Ville 11,730 francs. On expédia aussi quantité de livres. * * * Ça recommence. Place de Stuyvenberg, des inconnus ont enlevé d'une charrette 28 pains. * * * Dans une maison, rue de Saxe, on a dérobé nn nombre considérable d'actions et d'obligations. Dans une maison longue rue Neuve, 5,OCX) francs en billets do banque allemands, une certaine somme en billets de banque belges iat en arizent behra. deux remontoirs -de dame en or, deux bagues de dame en or. Dans une maison vide, rue Saint-Thomas, au moyen d'escc^ade et d'effraction. 30 mètres de tuyaux et conduites. * * * Deux individus, se prétendant soldats allemands chargés de perquisitionner, avaient enlevé dans une maison .de la ville, une grande quantité de savon, la servante étant seule. Us ont été condamnés respectivement à 19 mois et à une année d'emprisonnement. * * * L'autre jour, un tuyau de la conduite d'eau a crevé rempart Sainte-Catherine avec une force tello qu'au bout de quelques instants plus de la moitié de la rue se trouvait inondée. Les pavés se soulevèrent, des fontaines jaillirent en vingt endroits ; le sçrvice des tramways dut être interrompu. Les caves ont été inondées. Les dégâts sont relativement considérables, * * Mme C.l.., épouse D...., rue de la Loi, s'est < asphyxiée en ouvrant les robinets du gaz. Ou attribue cet acte de désespoir à un état de neurasthénie aigu. A Garacî Voici un communiqué que les Boches font inssrer dans les journaux à leur solde: Au cours d'une attaque aérienne effectuée le 9 juin 1917 par les aviateurs anglais sur les environs de Gand, les habitants belges ci-après ont été atteints: Tuée: Odilla De Jauw, née Dierickx, 47 ans, Saint Denis-Westrem. Blessés: Julienne De Jauw, 16 ans, Saint Denis-Westrem; Jérôme Van Durme, 40 ans, id. ; Oscar Bogaert, 20 ans, Swynaerde. A On nous annonce de Liège la mort inopinée de M. 'Etienne van den Peereboom, ingénieur des mines, administrateur délégué de la Société des Laminoirs de Monceau et d'autres sociétés, décédé le 22 juin 1917. Le défunt est une nouvelle victime de la guerre. Il eu.t en effet la douleur de perdre un fils missionnaire au Congo. Ses trois fils sont à l'heure actuelle prisonniers en Allemagne pour avoir rempli leur devoir de patriotes! Cette mort met en deuil les familles van den Peereboom, van Outryve d'Ydev.aile, Frisard, Ancion et Sépulchre. * * * Le gouverneur général von Falkenhausen a séjourné à Liège pendant quelque temps. Il y était encore 1a semaine dernière. Tous les £orts de la position de Liège seraient rainés. On y a travaillé activement pendant la première quinzaine de juin. A ISr^aaâes Les Allemands affichent en Belgique: A Bruges : L'attaque aérienne effectuée dans la nuit du 3 au 4 iuin 1917, sur la ville de Bruges, par des aviateurs anglais, a fait les victimes suivantes parmi la population belge: Clémentine de Lodder. 27 ans, Balie-straat, 43 ; Joséphine Maurus, 15 ans, Ba-liestraat, 91; Josèphe Demylle, 25 ans, Baliestraat, 77 ; Marie Gruwet, 9 ans, Baliestraat, 81. Au cours de l'attaque aérienne effectuée le 3 juin 1917 sur Bruges par des aviateurs anglais, le Belge Théodore Van de Sande, né le 8 janvier 1868 à Coolkerke, a été tué. La victime était le seul soutien de sa vieille mère; un de ses frères est à l'armée belge. A Isegem-Ingelmunster : Trois attaques d'avions anglais exécutées le 4 juin 1917 sur cette commune ont fait les victimes suivantes parmi la population belge : 1) Tués. Henri-Camille Pattyn, 21 ans, à IngelmuE ster ; veuve Barbe Kerkhof, née Konueyne, 84 ans, à Ingelmunster. 2) Blessée : Mme Joseph Deschryvere-Hoorelbeke, 33 ans, à Iseghem. A Ostende :. L'attaque aérienne effectuée le 1er juin 1917 par des aviateurs anglais, sur la ville d'O'stende, a fait les victimes suivantes parmi la population belge. 1) Tuées : Eugénie Watty, 53 ans, rue des Distillateurs, 41, et ses deux filles, Césarine Maertens, 20 ans, et Madeleine Maertens (le frère est à l'armée belge). 2) Grièvement blessé: Auguste Vanhove, 14 ans, rue des Distillateurs, 39. 3) légèrement blessés : Louis Vincke, 43 ans, rue des Distillateurs, 31 (un fils est à l'année belge), Romain Becu, 52 ans, rue de l'Aviso, 38: René Becu, 17 ans, rue de l'Aviso, 38; Marie Vanhove, 17 ans, rue des Distillateurs 39, Julien Pollet, 7 ans, rue de6 Distillateurs, 39. A Alost Voici un nouvel échantillon de la justice (!?!) allemande. Cette justice se manifeste surtout lorsqu'il s'agit pour nos ennemis de battre monnaie au détriment des malheureux Belges. Nous avons déjà dit que la ville d'AIost avait été frappée d'une amende de 50,000 marks parce que les Boches avaient trouvé des armes. Or, oes armes appartiennent tout bonnement au corps des pompiers armés. Lorsque la guerre éclata, le commandant des pompiers désarma ses hommes et cacha les armes sous le pla,noher du ,,Landhuis". C'est là que les Boclies les trouvèrent et en profitèrent 3iour imsoaer leur amende de 50,000 marks qui pèse lourdement sur la population. Ce n'était pas assez. Ils vien- j nent dj< jeter dans la prison de Gand M. Van Ten Berge, f.f. de bourgmestre d'AIost, qui ignorait tout de ces armes ayant été installé après que celles-ci étaient déjà cachées et après le départ du commandant des pompiers. Cela n'empêche qu'il a été condamné à 4 mois de prison. A Mal ^ / M. de Dorlodot communique que les Allemands, sans livrer combat, entrèrent dans Hai le 21 août 1914. Us cantonnèrent chez les particuliers et à l'école communale. Deux ou trois personnes furent tuées en allant au-devant des troupes: MM. Nerinekx, Rénaux, Borremans, Pêtre, De Boeck, M. lo doyen et d'autres furent retenus. Plusieurs furent envoyés en Allemagne. En 1915, les soldats Allemands logeaient encore chez l'habitant. Maintenant iLs sont installés dans les maisons inoccupées à la gare et à l'école. Il reste à Hal un effectif de troupes d'environ 200 hommes. La ,,Kommandantur" est établie au château ,,Servais". Le bureau des passeports se trouve à l'école communale. L'appel général des jeunes gens a lieu à la fin cle chaque mois (les 23 et 24) sur la grande place de la ville. Les Allemands n'ont pas entrepris de travaux à Hal même. Mais à Ruysbroeck ils ont monté une fabrique de fil de fer barbelé. Les cours ont repris dans tout® les écoles. Au 9 avril 1917 il n'y avait pas encore eu de dépor-' tations à Hal. M. Nerinekx préside le comité de ravitaillement. Parmi ses collègues du comité citons MM. Possoz et Camberlin. De nombreuses initiatives privées ont entrepris des oeuvres d'assistance; Mme Pêtre, Mme Possoz, M. Ch. Pêtre, les dames de la Miséricorde, la conférence de Saint Vincent-de-Paul, etc... Leurs oeuvres sont : l'oeuvre de la soupe communale installée au pensionnat des soeurs; la soupe scolaire; le bureau du chômage, installé chez Mme Van der Schrik; la goutte de lait, établie au Gildenhuis ; les petites abeilles ; l'enfant du soldat; le sou discret. Les familles des militaires touchent la rémunération. Elles reçoivent aussi, du moins celles d'entre elles qui se .trouvent dans le besoin, des secours supplémentaires des oeuvres privees. La fabrique de chaussures „VaJi Lier-de" a jusqu'à présent fourni du travail à ses ouvriers. Naissances: Un petit garçon chez M. A. de Burnonville; une petite fille chez M. Hous-siau.Mariages : M. Sledens et Mlle Rénaux ; M. Geens et une demoiselle dont nous n'avons pas le nom. Décès: M. Van Lierde; Mme Tordeurs; M. de Greef ; Mme Mathieu. Aux ïrt»ratières Lundi dernier, 25 juin, quand le tramway de Knocko arriva à la frontière hollandaise, et pendant que la machine faisait les manoeuvres pour repartir dans la direction inverse, le chauffeur, un Belge, (le machiniste était un Allemand) s'étant rendu en queue de tramway pour vérifier attelages et wagons, profita d'un moment d'inattention des soldats allemands qui regardaient trop les wagons pleins de pains destinés aux Belges pour s'aventurer en territoire hollandais. Une fois là, il se retourna en faisant un salut d'adieu à son machiniste, et s'enfuit vers Ste-Anne-ter-Muiden. La stupeur des sentinelles allemandes n'a pas besoin d'être décrite. , wm ■ • ■ Le ravitaillement de la Belgique occupée Le ministre do Belgique à Londres dit la reconnaissance des Belges pour l'Empire britannique et les Etats-Unis. Au cours de la deuxième assemblée annuelle tenue à Londres, le 15 juin 1917, à ,,Mansicn House", par le ,,National Com-mittee for Relief in Belgium", M. Paul Hymans, ministre de Belgique en Grande-Bretagne, a prononcé un important discours dans lequel il a exprimé, au nom de la nation belge tout entière, la profonde reconnaissance du peuple pour l'oeuvre d'assistance aocomplie par le ,,N. C. F. ,,La Grande-Bretagne et ses Dominions, a dit M. Paul Hymans", ont prodigué leur sang et leur or pour assurer la victoire sur terre et sur mer. Elles ont fait aussi un noble effort pour secourir une nation qui a subi sans fléchir l'une des plus grandes infortunes connues dans l'Histoire. „En deux ans, le „National Committee" a, grâce à sa parfaite organisation et à ce que j'appellerai une admirable stratégie de la charité, levé, dans rtout l'empire, une contribution volontaire de plus de 2 millions 400 mille livres (60 millions de francs) pour aider au ravitaillement de la Belgique. Près de deux tiers de cette somme ont été souscrits par les peuples des Dominions, qui, 6i éloignés de la Belgique, se sont rapprochés d'elle par le coeur, et lui ont envoyé, par dessus les mers, le tribut de la plus généreuse amitié. En même temps elles expédient sur le vieux continent des troupes superbes, qui se battent en territoire belge et s'y couvrent de gloire. L'oeuvre du ravitaillement fut* entreprise quelques mois après la guerre, par une Commise-ion américaine, êous l'énergique imr.nl si ou -de M.. ïïoaver*. ,,Ce fut, dans les limites d'une stricte neutralité politique, la première interven-I tion des Etats-Unis dans la guerre européen--ne. Elle n'avait qu'un but: l'accomplissement pacifique d'une tâche humanitaire; aujourd hui la grande republique améri-. caine apporte aux Alliés la puissante coopération de toutes ses ressources morales, militaires, financières, afin de j^âter le triomphe de notre idéal commun de justice et de civilisation. Et elle débute en fournissant au gouvernement belge, au moyen d'un prêt considérable, les crédits nécessaires pour couvrir les frais du ravitaillement. ,,D'ans oes conditions, le „National Com-^ànittee" a, du consentement général, sus* peridru ses appels. ,,Sa seconde assemblée annuelle coïncide avec cette nouvelle phase de l'entreprise du ravitaillement belge. Elle réunit M. Balfour qui revient d'Amérique et M. Page. La rencontre, en cette occasion, du secrétaire d'Etat des affaires étrangères et de l'arn-. baladeur vies Etats-Unis est presque symbolique. Elle .atteste le commun attache-* ment dè^ la nation britannique et de la nation américaine a la cause de la Belgique. ,,Je suis heureux de pouvoir, en leur présence, exprimer, devant cette assemblée, les profonds sentiments de gratitude de mon gouvernement et de la nation belge tout entière. Je remercie, tout d'abord, avec urt profond respect,^ Leurs Majestés, qui ent daigné, dès le début, accorder leurs faveurs aux travaux du Comité; et je remercie aussi le gouvernement britannique, qui, jusqu'en des temps tou^ récents, a supporté, avec le gouvernement français^, la charge principale du ravitaillement, ainsi que les deux illustres ' hommes d'Etat qui, depuis le commencement de la guerre, ont dirigé les destinées de l'empire, M. Asquith et lo premier ministre en fonctions, M. Lloyd Qoorge, qu'entoure une popularité universelle. J'assure de toute ma reconnaissance # sir Charles Johnston, sir Charles Wakefield et le présent Lord May or sir William Dunn, qui ont été successive-: ment dhairman du Comité généralles émi-nents prélats et spécialement sa Grâce l'Archevêque de Canterbury et son Eminenco le Cardinal Bourne, ainsi que les membres distingués de la Chambre des Lords et de la Chambre des Communes qui ont signé les appels adressés à l'empire. ,,Je salue, d'un regret ému et sincère, lai mémoire du duc de Norfolk, qui fut chair-man du Comité exécutif depuis sa fondation! jusqu'à^ces derniers jours, et a toujours manifesté à l'égard des intérêts belges «ne si) touchante sollicitude. „Ma reconnaissance s'étend à tout le Co-i mité executif, qui s'est réuni chaque semaine, pendant plus de deux ans, à M. Shirley Benn, qui, se dépensant avec un inépuisable/ dévouement, a présidé le Comité exécutif depuis la mort du duc de Norfolk et a rempli,- depuis l'origine, les fonctions de trésorier. Le Comité a trouvé en lui le con-< cours le plus précieux. ,,Les hauts commissaires et les agents néraux des Dominions ont déployé une acti-i vité dont les souscriptions recueillies, au! 1 delà de l'Océan, attestent le fructueux ré* ! sultat. ,,Enfin, je dois mettre en lumière les! efc >j.-çg laborieux de tout le personnel admiy niitratif du Comité, et particulièrement reconnaître les vaillants services du secrétaire, M. Goede, qui, avec l'assistance de M. Paterson, a dirigé cette longue campagne *de philanthropie avec autant del tact et de coeur que de sens pratique et qui a fait preuve d'un admirable esprit d'orga* nisation. ,,Je ne puis citer tous les autres collaborateurs du Comité, ni faire de distinction entre eux; vis-à-vis de tous, nous »voru3 contracté une dette inoubliable.'' Après avoir fait allusion aux change^ ments survenus dans la ,,N. C. F, R." à la suite de l'entrée en guerre des Etats-Unis3 le ministre a conclu ainsi : ,,La Belgique traverse une pénible situai tion économique qu'à singulièrement aggra*. vée la crise des transports maritimes. Les stocks de vivres importés sont forts réduits,. Les vivres indigènes, très raféfiés, ont atteint deâ prix inabordables pour les petites bourses. La vie est difficile dans les villes et les régions industrielles. La petite bourgeoisie et les ouvriers endurent de sérieuses privations. La tuberculose fait des progrès inquiétants et l'avenir de la race est menacé.,,De nouveaux efforts sont indispensables pour assurer la santé et le développement de l'enfance, pour conjurer les maladies, pour maintenir les forces de la classe ouvrière décimée déjà par les déportations qui se continuent sans merci. Il est nécessaire d'augmenter les importations et d'en assurer le transport. ,,C'est mon devoir de signaler cette situation à tous ceux qui s'intéressent au sort de la Belgique et de son peuple. ,,La Belgique a supporté les douleurs de l'invasion et de l'occupation avec un indomptable courage. Un ennemi impitoyable l'a soumise au traitement le r>lus cruel. Elle n'a pas fléchi sous le poids de ses épreuves morales et matérielles. Elle 6'est résignée aux plus durs sacrifices, afin de sauver son honneur; son indépendance, tes libre» et démocratiques institutions. ,,Confiante dans ses destinées et dans la justice de sa cause, elle compte sur l'amitié et la solidarité des Puissances à côté desquelles .elle combat,'-'

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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