L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

3401 0
21 februari 1915
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 21 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7m03x84m32/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

jëre Année Noriai» _ s cents (io centimes) K«> , Dimanche 21 lévrier 101 s L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam " ' ::: " ^ ■- gsf notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées u bureau de rédaction : IV.Z. VOORBUROWAIy 234-240 Téléphone: 3797. Rédacteur en vnei; uusihïb ua»paci». ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction î < Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. , au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWÂL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement I En Hollande <1. 1.50 par mois. payable par anticipation ). Etranger fl. 2.00 „ „ Philologie et kn sens Nag'uèré; beaucoup de uos anus flamande, dans leur zèle pour ce qu'ils appelaient la i cause du peuple flamand, regardaient^ volontiers veis l'Est. Sans les tenir pour des pangermanistes et sans qu'on puisse de loiu ou de près les accuser d'avoir pu encourager une mainmise politique de l'Allemagne t sur notre pays, pour eux le Français était c toujours l'ennemi, qu'ils y vissent chacun r selon son degré de culture et son tempera- s nient, l'homme d'armes de Philippe le Bel, le sans-culotte verbeux et athée ou l'Atbe- ^ nien moderne, disert et sceptique, fleur ^ raffinée de l'extrême civilisation occiden- ^ taie et dont l'irrésistible charme est pire p que tout. Et, au rebours, la santé alleman- n de, la vertu allemande, l'ingénuité aile- é mande leur paraissaient soeurs de cette a robustesse physique et morale où les Fia-mands mettent leur orgueil. Leur race v n'est-elle pas une branche de l'arbre ger- ^ manique et n'était-il pas naturel que ses j rameaux s'entrecroisent fraternellement ^ avec les rameaux des branches voisines? f Oui. 11 se fait maintenant que ees ques- r tioDS de race, qu'il paraissait si naturel de < résoudre, sont infiniment plus complexes * qu'on n'avait cru. Le soudard poméranien r qui heurte de ses lourdes bottea le pavé de t la Grand' Place, à Bruxelles, et le „ketje" « qui le regarde passer en goguenardant, les r mains dans le3 poches, ont bien un trait 1 de ressemblance, l'un dit ,,,ja 1 autre [ dit: „jôô", ce qui est à peu près la même ' chose. Si nous voulions marquer mainte- , nant par quoi ils diffèrent nous n aurions ( pas fini de sitôt! Or,«assi longtemps que , ledit Poméranien était resté dans sa Pomé- . tanie, beaucoup de nos' Flamands,^ même lej plus cultivés n'avaient considéré que < cette seule syllabe qui rapproche sans faire } attention à tout le reste, depuis la confor- c î nation du crâue jusqu'à la pointure du c| soulier, qui éloigne. r Mais un préjugé est difficile à déraciner 1 même par les méthodes allemandes. Aux ^ yeux de quelques flamingants — ô nous ne généralisons pas, loin de là —' restés au „ pays, les Allemands n'ont pas encore suf- ]1 firamment. prouvé qu'ils ne sont pas nos s frères. En somme, dm attentats sur la per- g sonne et des biens signifient peu de chose d tant- qu'on n'entreprend rien contre l'esprit. Et ces doux illuminés se disaient:^ les | Allemands bombardent nos villes, brûlent p nos villages et fusillent quelque peu les e habitants. Cela est évidemment regrettable t mais, comme ils disent: EIneg ist Krieg. s< Après la guerre ils seront aussi empressés d à réparer les ruines qu ils furent^ prompts ^ à les causer. Entre des gens qui disent.: ^ „ja" il y a toujours nicven de s'entendre, f Or, voici qu'une simple petite mesure s' administrative, assez anodine en apparence, ^ mais combien caractéristique vient brusque- ^ crient mettre fin à oe beau rêve ! Désormais les Belges peuvent correspondre entre eux e. st avec les habitants des pays neutres, mais j< ils devront écrire en allemand... ou en t< français. Arrière ironie ! La ,,Vlaamsche Stem'' fait justement remarquer qu'il y a un demi _ million d'Allemands en Belgique, y compris les troupes d'occupation, trois millions |_ de "Wallons et quatre millions de Flamands. Or, il convient d'y ajouter six millions de Hollandais en sorte que voilà dix millions d'individus exclus de la faculté de correspondre, si généreusement accordée par h l'autorité allemande. Entre frères, ça n'est g pas chic, et ai nous avons là-dessus l'avis r: de Flamands raisonnables qui ont depuis d-longtemps remarqué que le ,,ja" commun h £tait décidément trop mince pour servir de a pont voire de passerelle, par dessus le S( gouffre qui les sépare de ces autres Ger- P mains, nous voudrions bien connaître l'opinion deç Flamands nuance ,,Handels- ^ bla-d" d'Anvers, qui avaient fondé sur J' l'invasion allemande de secrètes espérances. a Mais voilà. Cette opinion ils ne peuvent Q pas la dire, la censure leur permettant n ?eulement de dénoncer le machiavélisme de j a France qui est la véritable cause de nos ^ nalheurs. Pourquoi se plaindre au surplus? w CJette unité que des toqués du genre de p Feu Hansen avaient essayé d'établir çntre c le haut-allemand et le bas-allemand, ce q pourquoi ils avaient inventé de toutes e pièces le daliecte bhïois, M. de Bissing est e en train de la réaliser par la prussification de tous nos services publics. Evidemment, 1< il y a de quoi faire pâmer d'aise un pro- JS fesseur de kultuur de la future université o allemande de Gand. Mais demandez donc ê l'avis de la brave paysanne qui voudrait I* bien faire tenir deux mots dans son sonore d ?t savoureux patois des Flandres à son 1* *as exilé en Hollande? Elle se soucie peu ci lu thïois et de ses dérives. Elle se rend 6€ eulement compte que la bourgeoise de la 'ille, à qui elle vendait ses çeufs avant que ^ es soldats de Guillaume n'©usent tordu le >ou à ses. poules, peut écrire, elle, en fran- ;aig ou-en allemand, et que cela est injuste. cc Bt voilà. Nous sommes, nous, de l'avis le cette paysanne, pour l'excellente raison |Ue là où parlent à la fois le bon sens et m humanité, la philologie perd ses droits. Il ia ious plaît assez de croire que Molière, le p, >Jua |ran£a$ |orivaija.s de Fra£oeA e.ût ce exactement pensé de même, car il y a des 'ois où il est impossible de donner tort a Martine contre Philaminte celle-ci fût-elle léguisée en doctoresse allemande* La kul->ur> après ça, n'a qu'à se voiler la face. Charles sernard. la protestation d'un Hollandais La Hollande et la guerre. Dans le „Nieuwe Courant" du 11 et (édi-ion du matin) nous trouvons une lettre du orrespondant de ce journal dans laquelle ous constatons avec stupeur l'ignorance ab-olue de ce journaliste en ce qui concerne le pntiment qui anime le peuple hollandais à égard des alliés et de la race teutonne. Si la aïvété de notre compatriote se bornait à mettre ses idées- sur les sympathies ou anti-atehies , .supposées" fermentant* dans notre ays, il suffirait de lui rappeler qu'il est aussi làlaisé et périlleux d'écouter à travers une paisse cloison que d© juger de l'état d'âme éerlandais... Place de la Concorde. Or, le redoutable article dont il est question redoutable à la façon d'une fusée mouillée) ccuse ouvertement la France de fanfaronnade t raille effrontément un article paru dans „Echo de Paris" dans lequel un correspon-ant d'Amsterdam mentionne quelques mani-estations anti-prussiennes (dont l'une de nia lain fut imprimée dans le ^Nieurce Amster-ammer"). Accuser l'altier, l'ardent peuple rançais de fanfaronnade, parce que son élo-uent mot d'ordre fut: Sacrifier le sang de os fils pour la patrie et pour le droit d'exis-ence de toute nation ennemie de l'Allemagne t de l'Autriche", accuser, dis-je, la France au aoment où elle se défend et se sacrifie, est 'acte d'un boche et indigne d'un homme .de ocur qui est au surplus sujet néerlandais 1 sous n'avons pas oublié et n'oublierons guère es parolés de Mr. Zimmermann adressées à tir. P. J. Troelstra et nous n'ignorons pas jue de la victoire ou de la défaite finale des lliés dépend notre indépendance économique ;t politique, futures. ; Il est donc inutile d'ajouter que la majorité (u peuple hollandais a applaudi, profondé-lent touché, au mot d'ordre sublime do la 'rànce. II est'-évidemment impossible de pré-iser une opinion publique, puisque chaque in-ividu vit, en somme, dans un© sphère difffiante et n'ayant de contact qu'avec un© parie restreinte de la population, n'entend ou ne nrprend que partiellement les opinions émi-5S.C'est néanmoins un devoir difficile, mais n devoir impérieux et qui s'impose à tout omme de coeur, justement révolté par l'inva-ion allemande, de faire connaître en Bel-ique et en Franco toute l'indignation, le égout, l'horreur qu'ont suscité en Hollande 2S atrocités germaniques, attestées par les rap-orts officiels. Qui ne subit l'influence des pas-ions politiques? Nous vivons dans une époque leine à la fois-de passion et d'incertitude, qui xaltent et confondent sans mesure l'arnbi-on humaine et où l'indulgence et le calme >nt devenus de vains mots. Il est impossible b nier l'évidence. Notre neutralité politique à laquelle nous ous soumettons, n'exclut aucunement la berté de nos pensées et de nos paroles et il lut que, lorsque les peuples auront fini de eqtr'égorger (puisque tout a. un terme, même ■s passions haineuses) les alliés sachent qu'il eût, dans notre petit pays, des milliers de jeurs battant à l'unisson des leursI Qu'ils sachent que nous avons souffert avec îx, espéré comme eux et que le mémo cri de >ie jaillira, claironnera au jour de leur vic->ire!j. B, de îa Faille. Sloterdijk, 18 février 1915. -, ..î iil' ■ o i a—i e gouvernement Belge romprait aveG le nonce Voici une grave nouvelle, rapportée par i ,,Matin" de Paris et qu'en raison de sa -avite même, et aussi parce qu'elle n'a en d'officiel encore, nous croyons ne devoir >nner que sous réserve: le gouvernement glge aurait rompu en fait toutes relations ^ec Mgr Porcelli, nonce en Belgique, et il irait en instance auprès du Saint-Siège Dur obtenir son remplacement. Pourquoi cela? Parce qu'on ne peut plus outer que Mgr. Porcelli ne soit, sinon ma-îriellement, au moins moralement acquis l'Allemagne. On se souvient de la stupeur avec laquuelle a apprit en France, il y a quelques semai-es, que le nonce de Belgique venait, à iruxelles et au palais même de la noncia-îro,d'offrir un diner aux autorités qui rete-aient prisonnier en son palais archiépisco-al de Malines le vénérable cardinal Mer-ier, pour avoir osé rappeler à ses fidèles ue la seule autorité légitime, en Belgique, n dépit de l'occupation étrangère, était ïlle du Roi et de 6on gouvernement. La fait était réellement monstrueux. On ; démentit de confiance, en attendant que [gr. Porcelli, qui était alors on ne savait i, mais non pas au Havre où il aurait dû jre, puisque c'est au Havre que se trouve gouvernement auprès duquel il est accré-Lté; daignât le démentir directement. Or, s jours ont succédé aux jours sans qu'au-me dénégation, officielle ou même officieu-, fût articulée par le nonce. Et ce n est pas tout: on devait apprendre entôt que Mgr. Porcelli mettait tout en luvre pour arracher au pape un désaveu > la conduite du cardinal, Mercier: tout, y mpri8 de faux rapports sur ce qui s'était tssé à Malines à la suite de la publication s la célèbre pastorale. Personne ne s'étonnera que le gouverne-ent belge ait jugé, dans ces conditions que mesure est comble et considère que M°r. >rcelli est devenu tout à fyit indésirable same Ssoncôij En Belgique. A Bruxelles. On en raconte une bien bonne à BruxeL les. Il parait qu'elle est vraie et que celui qui la faite est arrivé à s'en tirer assez intelligemment pour ne pas encourir les foudres prusiennes ! Nn Allemand visite la ville. Il prend un guide qui, après lui avoir indiqué les monu- | ments remarquables et certaine vu© où les officiers et soldats allemands semblent avoir pris leur quartier-général,— arrive» devant la statue du plus ancien citoyen de Bruxelles.— Et cela, q n'est-ce? demande le Boche. Alors, le brusseleer, parodiant l'accent teuton, déclare sans sourciller: — C'est la statue de Manueken von Pis-sang. Stupeur de l'Allemand qui clame un ,.Was?*' énergique. Mais l'autre a déjà rectifié, sans perdre contenance et continue ses explications, d'un air insouciant. * * * Le travail de restauration des ponts de. Bruxelles-Maritime a été commencé il y a peu de temps. Les ponts qui avaient été dynamités et anéantis par les soins du génie belge, ont été remplacés, en attendant, par quelques ponts légers. * & * L'arrestation du beau-père de M. le sénateur V... est curieuse, rapporte 1',,Indépendance"*M. H... avait à son service, depuis de très longues années, une bonne allemande. Il l'avait même conservée depuis le début des opérations. Il y a quelques semaines, sans fâcheries, Ja bonne quitta son service, triste, disait-elle, d'abandonner la maison où elle avait vécu si longtemps heureuse. Trois jours après son départ une auto s'arrête devant la maison de M. H.... Quatre officiers en descendent. Ils sonnent et demandent M. H.... Ils sont introduits dans le salon. M. H... les reçoit. Que désirent ces messieurs? Ils oiit ordre de fouiller la maison. Ils commencent immédiatement, ouvrent les meubles, mettent tout sens dessus dessous. Tout cela n'était qu'une mise en scène, car bientôt un des officiers s'arrête devant une armoire et ordonne de l'ouvrir. Ce qui est fait. Il en retire triomphalement un fusil de chasse, pièce magnifique., — Qu'est-ce cela ? — Un fusil de chasse. • — C'est bien, suivez-nous. Et le pauvre M. H.... fut conduit à la Kommandantur. M. le sénateur V... cherche aussitôt à faire relaxer son beau-père. Pendant deux jours, il se «buta à des refus énergiques.Enfin il tenta un dernier essai. Là où les meilleures raisons n'auraien pu prévaloir, l'argent peut-être agirait. Il se rendit à la Kommandantur où il fut reçu par un officier. Après quelques minutes d'explications et une dernière tentative sentimentale, M. V... parla d'une caution. — Comme cela, on pourrait s'arranger, dit l'officier. M, V... s'attendait à un chiffre fabuleux, à un nouveau guet-apens. Il n'osait parler de somme. — Quatre cents marks, que pensez-vous? continua l'officier. M. V... était trop content d'être quitte à si bon compte. U versa immédiatement la somme et il alla chercher son beau-père, qu'il trouva occupé à faire une partie de cartes avec un Italien arrêté depuis quelques jours. * * * Comment cet Italien se trouvait-il là? Un nouvel exemple de l'espionnage éhonté qui existe à Bruxelles. Ce monsieur avait eu l'intention de publier àBruxelles une revue_ littéraire. Pour cela, il avait réuni chez lui quelques amis. Et toute une soirée ils avaient discuté l'idée, établi le plan. Le lendemain de cette soirée amicale deux soldats allemands venaient arrêter l'Italien. Il est inculpé d'avoir organisé un bureau de recrutement pour soldats belges. Rien n'est plus faux. Mais comme pensoune ne vient le réclamer et qu'il ne peut communiquer avec le dehors, il continue à être prisonnier dans les caves de la rue de la Loi. Probablement des voisins trop aimables, ayant trouvé suspecte une 6oirée d'amis, peut-être turbulents, comme le sont les gens du Midi, l'ont dénoncé à la Kommandantur friande do prisonniers. „L'autre soir je me suis rendu dâns les ,,environs du parc Josaphat. La lune était ,,superbe et le ciël magnifiquement étoile : ,,1'éclairage n'est pas encore à l'économie, „1 à-haut. Dans le lointain, un bruit très „sourd... le bruit du canon. Puis, par moments, ,,une large raie fulgurante partait de l'horizon et balayait le ciel: un réflecteur ,,lançait son signal. „Sur un banc, deux amoureux... Ils ne „se souciaient ni du grondement lointain, ,,ni de la traînée lumineuse qui se mouvait ,,comme une branche d'éventail : ils s'étaient „pris les mains et se regardaient en sou- j priant, tendrement, dans les yeux. On jja'eûtçetue, jàrbgs. M$is voici le printemps J „qui .s'annonce et la vie qui se prépare.... „0 Natiïre!" C'est ainsi que les journaux bruxellois, soumis à la sévère censure allemande, renseignent leurs lecteurs ... sur les faits de guerre ! A Anvers. Nous donnons textuellement et sans commentaires le texte d'une brochure que Padmi-nistration communale a fait distribuer dans toute la ville d'Anvers. Elle est intitulée ,,La Prise d'Anvers" et a paru en français et en flamand. „Le collège des Bourgmestre et Echevins et la commission intercommunale d'Anvers à leurs compotriotes : D'odieuses calomnies sont mises en circulation contre la population d'Anvers, ses magistrats et ses notables, avec une mauvaise foi et une persistance telles qu'il nous est impossible de les passer plus longtemps sous silence. Un pamphlet anonyme, publié à un grand nombre d'exemplaires, répand l'abominiable accusation que l'autorité civile aurait rendu la ville à l'encontre des instructions de l'autorité militaire; qu'invitée à tenir pendant trente-six heures, Anvers aurait capitulé sur le champ: que vingt mille hommes de troupes belges auraient été par là forcés de se réfugier en Hollande; que le gouvernement belge aurait ouvert une enquête et envoj'é à La Haye en délégation deux Ministres d'Etat, qui auraient exprimé en termes violents leur réprobation. L'article se termine par une diatribe contre la ville d'Anvers, qu'il voue au mépris du pays. Ce pamphlet se donne comme la copie d'un article du „Tijd" d'Amsterdam, repris par un journal belge de Londres. Or, le rédacteur en chef du „Tijd" nous a lait savoir que jamais l'article prétendument reproduit n'a paru dans son journal. Nous sommes donc en présence d'un faux et de diffamateurs anonymes qui, pour donner quelque crédit à leurs inventions, ne craignent pas d'attribuer à un journal honnête les accusations qu'ils n'osent signer de leur nom. Aux affirmations qu'ils formulent nous opposons, dans l'ensemble et dans le détail, un démenti absolu. Il est faux que l'administration civile aurait agi à l'encontre d'instructions de l'autorité militaire. La vérité est que l'autorité militaire a approuvé par écrit, complètement et sans réserves, la convention que l'autorité communale fut amenée à conclure pour arrêter un bombardement devenu inutile à la défense nationale. Il est faux que l'intervention de l'autorité civile ait permis aux troupes allemandes de rejoindre ou de couper une partie des troupes belges en retraite. La vérité est qu'Anvers s'est laissé stoïquement, bombarder pour assurer le salut de l'armée, qui évacuait la place. Si une partie de nos troupes de forteresse a dû franchir la frontière hollandaise, c'est à raison de causes d'ordre militaire, qui sont sans rapport aucun avec l'intervention de l'autorité communale. La 2e division de l'armé de campagne, qui couvrait la retraite et qui quetta Anvers en dernier lieu, est tout entière arrivée à l'Yser. Enfin, il est faux que le gouvernement belge ait songé à incriminer' nos actes, ait ouvert une instruction à cet égard ou ait délégué à cet effet deux ministres d'Etat en Hollande. Jamais les deux ministres en cause n'ont tenu l'odieux langage qu'on leur prête. La vérité est bien différente ; nul d'entre nous n'a eu à se défendre devant eux, parce que nul n'a été incriminé, et quant au gouvernement, nous avons l'assurance que les actes de l'autorité communale ont été entièrement approuvés par lui. Dans ces conditions,v les misérables auteurs de ce pamphlet qui, dans un but inavouable, ne craignent pas de semer la discorde et la calomnie, ont été déférés à la justice. Indifférents aux injures pour nos personnes, nous avons pour devoir à l'égard du Pays, de ne pas laisser s'accréditer de pareils mensonges. Pour caractériser le courage de sa population, il nous suffira de rappeler que, placé devant le péril, le Conseil communal vota à l'unanimité, le 4 octobre, une motion exprimant: ,,au Gouvernement et à l'autorité „militaire l'inébranlable volonté de la population de voir poursuivre jusqu'au bout la „défense de la position fortifiée d'Anvers, „sans autre souci que celui de la défense „nationale et sans avoir égard aux dangers „courus par les personnes ou les propriétés „privées." Nous espérons que cette protestation mettra fin dans l'esprit de tous les honnêtes gens à des accusations injustes et diffamatoires, formulées parfois. Anvers, 8 février 1915. Au nom du Collège des Bourgmestres et échevins : Par ordonnance Le Bourgmestre: Le Secrétaire, Jean De Vos. Hubert Mélis. ' u nom de 1a. Commission Intercommunale il'Anvers: Louis Franck, conseiller com-;.i uvl et membre de la Chambre des représentants. président; Alph. Rijckmans, sénateur, vice-président; Gustave Albreckt, Echerin* Ed. Bunce. Négociant, F. Carlier. J .Directeur de la Banque Nationale, Ldg. Castelein, Administrateur de la Banque d'Anvers, Mgr Clej^nhens, Curé-Doyen de la Cathédrale, Alfred, Cools, Echevin, Dr. de Gueldre, Conseiller communal, Fred. Delvaux, Avocat, ancien Bâtonnier de l'Ordre des Avocate, Dr. Victor Desguin, Echevin, Jos. Her-togs, Architecte, Paul Kreglinger, Adminis-strateur de la Banque Centrale Anversoise, Jacq. Langlois, Dispacheur, Ch. Leclair, Avocat, Conseiller provincial, L. Leclef, Sénateur, Comte Emile le; Grelle, Banquier, A. Matthj-s, Bourgmestre de Borgerhout, M. Montens, Membre de la Députation permanente, Robert Osterrieth, Négociant, Gustave Royers,- Conseiller communal et Membre de la Chambre des Représentants, A. Yalerius, Avocat, ancien Bâtonnier de l'Ordre des Avocats, F. van Damme, ff. Bourgmestre de Hoboken, F. van Kuyck, Echevin, Léon van Peborgh, Conseiller communal et Sénateur, K. Weyler, Avocat, Conseiller communal, H. G.yselynck, Directeur du service des propriétés de la ville, contributions, contentieux et cadastre, Wil-I3- Friling, Négociant, Rich. Kreglinger, Avocat, Jos. Schobbens, Greffier de la Province, Secrétaires. Cette brochure a été imprimée par Gust. Janssens, imprimeur de la ville, 13 rue do l'Eglise, à Anvers. A Dinarat. Un peu partout, à Louvain, à Aerschot, à Dinant, on s'occupe de déterrer les victimes civiles tombées aux premiers jours de l'occupation allemande. On sait combien Dinant a eu à souffrir de celle-ci ! On sait aussi l'impudence de certains rapports, enregistrés avec joie par le „Toestand", l'organe allemand qui paraît en hollandais ; à La Haye. Nous en avons fait la preuve : i Ces rapports qui accusent les francs-tireurs ' dinantais, ne font pas mentin du combat j que les Français livriorent aux Allemands. Ceux-ci perdirent autour de Dinant plus de 3.000 hommes, la plupart -tués par les obus du rapide 75. Les soldats germains qui ont été blessés ces jours-là sous les murs de la ville, et qui n'ont pas perdu la vie dans cette bataille courte, mais terrible, ne nous démentirons pas. Alors, peu nous chaud qu'un écrivassier qui voit la guerre à travers ses lunettes de myope, bien assis sur le rond de cuir de son fauteuil, *nous contredise. Nous étions en Belgique, nous, à cette époque et l'un des nôtres, actuellement .journaliste à "L'Eclio Belge" a même été au camp français, situé à peu de distance de Dinant. Entre le 5 et le 7 août, dans les rues de cette ville, il y avait eu déjà un combat entre Français et uhlans. Plus tard se déroula la bataille que nous avons dite et qui coûta de sanglantes pertes aux Allemands. Notre ami, le 7 août, entre Namur et Givet, remarqua que toute la vallée de la Meuse était garnie de canons belges et français! Alors, qu'on ne vienne pas constamment agiter le spectre des francs-tireurs. C'est de la légende créée par des soldats peureux. Et il y en avait, parmi ceux qui. mirent la Belgique en cendres! Mais, vous avex lu que les officiers allemands, n'est-ce pas, avaient du sévir contre les francs-tireurs et que les francs-tireurs avaient été fusillés. Nous répondrons à cette déclaration en publiant la liste officielle des Dinantais massacrés. Parmi les francs-tireurs que les Allemands se sont cru en droit d'exécuter figurent (écoutez ! mères de famille d'Allemagne^: Joseph Firmin, 16 ans; Jules Vinstock', 15; Léon Colle, 16; Georges Collignon, 16; Vital Soirée, 15; Maurice Broucoux, 16; Eugène Deloge, 15; Edmond Thibaut, 15; Alphonse Monin, 15: Louis Chabottier, 15; Marcel Hennuy, 15; René Mouton. 15; Georges Delaey, 14; Emile Nepper, 15; Constant Migeotte, 14: Georges Zwolden, 14; Eugène Goffin, 15; Jules Gaudinne, 16; Marcel Fonder, 15; Benjamin Louys. 15; Louis Ferret, 16; Marcel Bovy, 5 ans; René Dupont, 10; Claire Sfcruvay, 2 ans 1/2; Félix Balleux, 20 mois; Félix Fivet, 3 semaines; Joseph Dupont, 8 ans; Jean Rodrigue, 6 mois ; X. Bétemps, 2 ans 1/2 ; Edmond Bourguignon, 1 an 1/2 ; Edmond Gustin, 3 ans; Norbert Bultot, 2 ans 1/2; Micha (de Dréhance), 1 an; le fils d'Edmond Bou-don, 16'ans, sa fille, 13 ans; Kinique, 11 ans. Francs-tireurs aussi, Joseph Dupont, âgé de 8 ans, Jean Rodrigue, un bébé de 6 mois, Edmond Bourguignon, un enfant d'un an et demi? Mais c'est à se demander si l'on rêve et si nous vivons au 20e siècle" ou aux temps de la plus sombre barbarie. Qui donc, autre part qu'en Allemagne, lira cette funèbre liste sans avoir les yeux mouillé? Et ce n'est p?s tout. Parmi le3 612 victimes identifiées jusqu'à ce jour, figurent des vieillards âgés de 75 ans, dont quelques-uns, malades, infirmes, ne pouvaient se mouvoir. Franc-tireurs aussi n'est-ce pas? Edmond Manteaux, 71 ans; Gustave Nie i e, 773 Léon Nicaise, 75; Félix Simonet, 73; Julien Disy, 68; Jules Jacquet, 65; Pierard Soume, 07 : Alexandre Georges, 67 ; Emile Arrès, 67 : Auguste Mathieu, 67 : François Fastrez, 68 ; Jules Seghin,-68; Célestin Bon, 65 ; Charles Rouffiange, 68 ; Félicien Genot, 65 ; Henri Georges, 68; Charles Biellot, 76; Collard, 70; Victor Remac'e, 69; Léopold Gonze, 66; Eugène Lahaye, 67 ; Alfred Gilain 64 ; Emile Coupienne, 64; Jules Monard, 70; Couillard, 70: Bouchât, 70; etc. Non, ce n'est pas tout! Il y a encore d'autres franc-tireurs, des femmes, dont quelques-unes, telles-l'épouse Collard, avait 33 ans. Mm© Cbakitisr fl&afcfcrôjgt ans ! Voici d ailleurs quelques roms de ce marty-rologue de pauvres femmes sans défense. Mesdames Stevaux, 75 ans; Marsigny, 23; Thonon, Jadot, 80; Chabottier, 80; De-laete, Morelle, Anciaux , veuve Joris, Ras-neu, Adrienne Piette, 74; veuve Jacquet, Léopoldine Monin, Pauline Fonder, 18 ans: Joséphine Lion, Eloïse Bovv, 23 ans; Adèle Bovy, 28 ans: épouse Bovy, née Marie De- j-fl favs, Mary Schram; l'épouse Jules Mater- g] ne; veuve Hénenne; Marie Pinsmaille; la fille Pinsmaille; Marie Minet; Nelly Ro-drique; Odile Fastrês; Jeanne Bourdon (de Neffe); Félicie Pirlot; Emma Raes, épouse Bourdon; Henriette Poncelet, épou- S se _ Bétemps; Marie Martin; Clotilde Bonr- û guignon, épouse Bourdon: l'épouse Kinique; Marthe Beaujot; Marie Paquet: Marie Diskeuve, épouse Paulet; Louise Paulet, |j veuve Javaux; Henriette Martin; Louise jtj Kinique, 18 ans; l'épouse Collard, 83 ans, Eugénie Paulet,'épouse Struvay; Gilda Genon; Nelly Paulet; Gilda Marchot: Renée Dufrenne; épouse Bultot; Victorine Delimoy, épouse Toussaint; Léonie Bultot; l'épouse Joseph Guéry; Jeanne Lempereur; Marie Guéry; veuve Even, 75 ans; Georgette et Anna Charlier; Charlotte Laloux, épouse Florin; m Céline Toussaint; Thérèse Dulieu, épôuse * Msura: les trois filles Meura; Marguerite Gustin; la fille Cajot; l'épouse Dauphin; Henriette Roulin; Germaine Roulin; Juliette Herman. Et des familles entières ont été anéanties: ft] le fermier Alardeau et ses 3 fils; M. Servais, ancien receveur commnal, et ses 3 m fils; M. Prignon, receveur communal, ses La 2 beaux-frères, son beau-père; les 3 fils du fermier de Malaise et son gendre: M. Morelle, sa femme, ses 2 enfants, sa belle-mère, sa belle-sœur, Bara, un ami du gamin: M, Edmond Bourdon, greffier, sa femme, son fils, sa fille (il reste un fils de 15 ans); 8 M. Kinique, sa femme, leur fils de 19 ans, leur fille de 18, leur fils de 11 (il reste 1 fils de 16); 4 membres de la famille Meura; 4 de la famille Dauphin; M. Wasseige, ban- ra quier, et ses 2 fils: 4 Bovy; 3 Schram; 3 Delage; 3 Lion; 3 Beujot; Saturnin Charlier, son fils et ses 2 filles; 8 Bultot (Alphon- S se, 20 ans, Emile, 40, Jules, 32, Joseph, 29'/ Alexis, 34, épouse Bultot, Norbert, 2 ans U 1/2, Léonie). Oui, oui, ces enfants â la mamelle avaiei.t S tiré des coups de fusil sur les troupes du kaiser, ces vieillards infirmes et paralysés avaient massacré des soldats endormis! Mais jj à qui donc fera-t-on croire ces balivernes, sinon au peuple allemand qui ne lit que ses journaux soumis à la plus rigoureuse censure? Et le „XXe Siècle" a mille fois raison lorsque, reproduisant la liste des victimes du sac de Dinant, il fait précéder l'article jl qu'il consacre à cette tuerie de la procla- jS mation du gouvernement allemand, affichée à Bruxelles le 17 janvier: „Iies événements réels da cette guerre fl „prouvent qu'aucune armée au monde ne „fait preuve d'un esprit si idéalement militaire, d'une si haute culture et d'une discipline aussi sévère que notre armée; que n „nulle part les lois de la guerre qui inter- 1 „disent le vol, le meurtre et le pillage et ,,l'enlèvement des biens d'autpfi ne sont „respectées avec autant de sincérité et au-„tant de rigueur que dans l'armée aile- ;J „mande." j Nous connaissons des Allemands qui sont écoeurés eux-mêmes des massacres qui 1 ont ensanglanté la Belgique. Un jour, la vérité sera connue de toute l'Allemagne. Nous verrons si le 108e, le 178e et le 182e régiments d'infanterie saxons, qui opérèrent-. jj J à Dinant, auront l'approbation de leurs com à] patriotes ! * * • Parmi les otages qui furent emmenés en Allemagne figuraient: MM. Tschoffen, procureur du Roi: Herbecq, juge du trubinal de première instance; Emile Laurent, juge 1 (l'instruction; Camille Mascart, négociant; Hachez, photographe ; Fernand Bertholet, négociant; Georges Cousot, fils, conseiller 1 provincial: Lambert, bourgmestre d'Anse-remme. Ces malheureux furent obligés de se rendre à pied jusqu'à Marche, maltraités par leurs gardiens et à peine nourris. Le souvenir du sac de Dinant ^ne se perdra p^s, que le „Toestand" se rassure ! fini. . — La taxe illégale. j Freiherr von Bissing par voie d'annonces payantes dans les journaux hollandais nous fait savoir que la taxe décuple qu'il a édicté de façon si illégale ne sera pas applicable ni H da.ns la Flandre Orientale ni dans la. Flandre Occidentale son pouvoir ne s'étendant pas sur ces provinces. i fl Voilà une petite nouvelle, qui, si elle réjouira les réfugiés belges habitant les Flandres nous laisse quelque peu rêveurs. Nous ne nous expliquons pas en effet cette volte face d'autant | plus que le gouverneur-général allemand avoue que son gouvernement-général ne s'étend pas aux deux. Flandres, ,,is slechts van kracht, voor zoo ver zich het Algemeen Bestuur in België uitstrekt, dus ni et iii de Belgisclie provinciën Oost- en West-Vlaanderen." Jusqu'à présent le Freiherr avait commandé en seigneur eVmaitre dans ces deux provinces depuis Ostende, jusqu'à Menin. Les deux Flandres sont également comprises dans la contribution de guerre de 480,000,000 imposée par le même baron von Bissing. De ce temps là, son ,,Algemoen Bestuur'^s'étendait • donc bien jusque là. La situation a-t-ello changée depuis Jors5 ou bien le gouverneur temporaire sent-il le terrain lui glisser sous les 1 pieds. Attendons une., nouvelle annonce payante. I Peut-être y verrons nous d'autres provin£c^ exemptées à leur tour/ ' 1 1

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes