L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 01 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7p8tb0zh67/
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Dimanche I et samcsa -s jOiïïet 1^17 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Jotinial qîiaiidïen du matin paraissant en Hollande.. Beige est notre nom de Famille^ g'1 ' ; Toutes les Settres doivent être adressées au bureau cîe rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1773. Rédacteur eiv Chei: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Char'es Herbiei, Comité de Rédaction: j Ren& chatnlbry, Emil^inparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal : N.Z. Voortourgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par moi%. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ! ' Bien se tenir - L Le pacifisme souffle un peu partout, entendez ca pacifisme bêlant qui se réfugia dans la théorie mais qui'refuse de considérer les faits. D'où nous vient ce funeste présent? De Berlin ou de Pétrograde? Nous reconnaissons les méthodes allemandes, mais il nous faut convenir que le poison de la révolution russe s'insinue aussi dans nos veines et obscurcit les clairs cerveaux français. Hervé ^ ,,La fatigue, le pinard, les grèves, les permissions, tout cela n'eût été rien sans cette satanée révolution russe. ,,Rassurez-vous; même avec la révolution I russe cela n'a pas été bien grave; mais j'ai j reçu des lettres de braves garçons du front I qui me disaient sérieusement qu'il fallait en France faire la révolution^ comme en Jtussie!" Qu'est-ce à dire? Que Toulon devrait s'insurger contre Paris comme Cronstadt contre Pétrograde et que les matelots de la première escadre n'ont plus qu'à jeter leurs 1 officiers par-dessus bord comme ont fait les marins de la flotte de la Baltique? Folie pure, évidemment, mais comment est-il que le vent de la liberté puisse ainsi dégénérer en tempête pour, mettre les cervelles à l'envers ? Les excès que les anarchistes russes commettent au nom de la liberté sont-ils donc moins détestables que les crimes perpétrés par l'ancien gouvernement au nom d'intérêts inavouables? Polybe (M. Joseph Rei-riach) observe dans le ,,Figaro": ,,Si les sévérités contre les partisans impérialistes de la paix séparée ont été légitimes, les indulgences pour les partisans socialistes, anarchistes et extrémistes de la même abjecte trahison son,t un SGandale. J'apprécie, avec tous les patriotes, les nobles et.vaillants efforts d'Albert Thomas, d'Hen:îerson et de Vancîervelde dans leur croisade russe. Je tiens pour certain qu'ils ont,' aux cotés de Kerensky, dissipé déjà "beaucoup- de mensonges et d'équivoques, et qu'ils ont commencé à, ramener la claire lumière de la vraie Russie sur beaucoup k de sommets soudainement submergés sous [ les ténèbres. Mais je croirai que le succès ' les a récompensés à leur valeur quand la Révolution'russe se. sera nettoyée de la vermine boche qui la ronge et quand retentira sans discontinuer le canon de Broussilof La claijre lumière de la vraie Russie, comme dit Polybe, lutte toujours contre le ' demi-jour trouble que répandent les pacifis-i tes et les fomenteurs de grèves. Kienthal, 1 Zimmerwald, Stockholm, trois étapes de Ta ! campagne pacifique boche plus funeste que | la campagne militaire/ exaltent les esprits j rendus fumeux par la fatigue des corps. ; | Ils ne rêvent plus que d'une embrassade | universelle sans songer qu'elle se ferait à , leurs dépens et ils poussent à la conclusion d'un marché où tous les /profits seraient pour l'Allemagne. Car, chose curieuse, l'Allemagne échappe à la contagion. Hé, oui, il y souffle un fort esprit démocratique. Mais démocratique n'a rien de commun avec anarchique. C'est la force du gouvernement absolutiste et réactionnaire de Berlin d'avoir réussi à endiguer et à canaliser à son profit le torrent libertaire venu de Russie. Les ferments qu'il a déposés dans des cerveaux, loin de pot sser à la vésanie comme ailleurs, les réveillent à une conscience plus nette de ce qu'ils entendent par leurs devoirs nationaux. Une Allemagne où ils participeront directement aux choses du gouvernement, ils la veulent encore plus grande et plus forte, si possible, qu'aujourd'hui où ils se sentent des citoyens de deuxième classe. Ah ! ne .soyons pas les dupes de cette Allemagne-là, et c'est encore une raison de lutter avec toute notre énergie contre ces courants pernicieux que nous dénoncions plus haut, parce qu'ils pourraient déterminer chez les peuples de l'Entente un état -d'esprit favorable à un rapprochement avec une Allemagne démocratisée mais qui n'aurait rien abdiqué de sa politique de proie. L'Occident a envoyé en Russie Albert Thomas, Henderson, Yandervelde pour mettre en garde les Russes contre l'ivresse' que donne le vin. de la liberté, si capiteux k- pour eux qui ne l'ont jamais bu à pleines gorgées. Nous savons les efforts qu'ils ont faits, l'éloquence qu'ils ont déployée,, les $ résultats qu'ils ont obtenus. Est-ce vers nous, V maintenant, qu'ils doivent se tourner et (dire: Oui. les Russes ont été comme éblouis par leur magnifique réveil et chez beau-cqup la notion s'était obscurcie des pressants devoirs de l'heure. Mais déjà les Russes se ressaisissent. L'âme slave, où les passions bouillonnent comme une lave, connaît de magnifiques et brusques retours. Les femmes reprochent aux hommes leur lâcheté et partout se forment ces bataillons de la mort qui revendiquent le droit de marchér les premiers à l'assaut des positions allemandes. Ces Russes-là, qui finiront .bien par entraîner derrière eux l'immense Russie, savent que la défaite de l'Allemagne est la condition de leur liberté. Et vous, qui à travers dix siècles de luttes avez apporté cette liberté au monde, vous la laisseriez ravir par cette Allemagne dont l'esprit, depuis les couches les plus profondes de sa -population1 jusqu'à son empereur, est la négation même de toute liberté, comme > mm à* tout 'droit ide-toute .justice, au | < 1 « . • ' ' nom d on ne sait quel Evangile humanitaire que proclament précisément ceux-là qui se sont faits les bourreaux de l'humanité !.... Ah, oui, c'est très joli de parler de paix tout de suite. La lassitude a ses droits. Mais notre conscience connaît aussi ses devoirs. Et s'il est. humain de se détourner de la souffrance immédiate, il est humain aussi d'écarter les. maux de l'avenir. Pensons à 1203 tombeaux, veillons sur nos berceaux. Charles Bernard. ■ : la séparation adiwisiraim Nous avons signalé déjà l'arrestation, au ministère des sciences et arts, de: MM, Klompers, directeur général de l'enseignement moyen, M ares chai* directeur à l'enseignement moyen, Renaud et Sterckx, inspecteurs des écoles normales, et Arnoldy, vérificateur de la comptabilité des écoles normales. Ces fonctionnaires patriotes ont été arrêtés et envoyés en Allemagne pour avoir démissionné en protestant contre la séparation administrative. Les deux premiers ont été envoyés au camp d'Arelsberg, les autres à Holzminden. Il faut ajouter à ces noms celui de M. Liégeois, chef de division à l'enseignement moyen. Ont envoyé leur démission et allaient être également déportés: MM. Asselberghs, agent comptable, Bauwens, chef de division à l'enseignement primaire, Houbeau, sousLchef de bureau à l'enseignement primaire, de Madré, chef de bureau à l'enseignement moyen, E. Glesenér, chef de bureau à l'administration des beaux-arts, Lagarde, directeur à l'enseignement primaire, et Dumortier, chef de bureau au service des pensions. Ce nous est une joie de pouvoir annoncer que M. Edmond Glesener a réussi à s'enfuir en Hollande où il se trouve encore à l'heure actuelle. M. Glesener, on le sait, s'est fait un nom brillant dans les lettres belges. L'auteur du Coeur de. François Remy et d'Honoré Collette est, avec Louis Delattre et Hubert Krains, le meilleur conteur et romancier que la Wallonie ait donné à notre jeune littérature. La ,,Gazette Populaire de Cologne", un les moniteurs du pangermanisme rabique, reproduit con aniore un article qu'aurait publié ,,L'Information", un des journaux embochés de Bruxelles, traitant les courageux fonctionnaires qui ont donné leur démission et délibérément affronté la déportation, de.... déserteurs!!! -Pour une poignée de traîtres et de vendus à la Borms, les ,,déserteurs" du genre de MM. Glesener et consorts sont en train de devenir légion. [Is. s'appellent Max, Pirenne, Fredericq, 3tc. Ils incarnent l'incorruptible honneur le la Belgique. / L. P. La résistance patriotique des Beiges. Ils opposent la force d'inertie à la réquisition des fils do fer barbelés Un avis comminatoire- vient d'être- placardé sur les murs de toutes les communes de la province de Limburg. Il est ainsi conçu : ,,Par sa circulaire du 30 avril, le ,tKreis-chef" impérial a ordonné la livraison des fils de fer barbelés. Contre son attente, toute une série de commun os sont en retard dans l'exécution de cet ordre. Quelques communes ont même, jusqu'à présent, complètement négligé d'y donner suite. Il se voit donc obligé de prolonger le délai de livraison fixé dans sa circulaire du 30 avril et qui indiquait comme dernier termfc de livraison la date du 31 mai. ,,À dater du 1er juin, il fera examiner par [es fonctionnaires compétents si le fil de fer % été partout enlevé. Sî cet ordre n'a pas été suivi, les mesures de coercition fixées par sa nreu'laire du 28 avril seront appliquées. ,,11 rappelle une fois encore à ce propos que pour les prairies ou paît le bétail, deux fils — jue ce soit du fil barbelé ou du fil uni — pouvant seuls rester ; tous les fils en plus doivent être enlevés. 11 signifie en outre que les réclamations pour pouvoir laisser des fils en place ne seront plus admises, assez de temps iyant été accordé pour ces réclamations." Les Belges n'ignorent point que le fil ainsi mlové est destiné à des usages militaires, 3'est-à-dire qu'il sera utilisé par les Allemands jour se défendre contre les attaques des Bél-;es et de leurs alliés, unis pour chasser renierai du territoire national qit'il ocoupe. Voi-à pourquoi ils ne céderont qu'à la force, de nême qu'ils ont opposé, aussi longtemps que Tossiible, une inertie voulue à la réquisition les métaux. ■ ■' H y a m an 1er juillet 1916. Début de l'offensive franco-britannique^ sur la Somme. Les Français s'emparent de Dompierrc, Becquincout't. Jiuson et de Fany et font 3500 prisonniers. Les Britanniques occupent Serre, Moob-tauban, La Boiselle et Mamentz et font 1500 prisormiers. Sur le front de Verdun les Français reprennent Thiaumont. 2 juillet 1916 : Sur la Somme les Français rccupent Curlu, Frise et le bois de Mercan-:ourt et Zes Britanniques Ftiçourt^ En Belgique, A Braxelîes P^ur l'honneur du siècle où nous sommes Pour la .vérité, le progrès, Pour le salut de tous les hommes, Peuples, la paix ! Faites la paix, la paix, la paix, Faites la paix ! Ces vers de caramel, qu'on pourrait croire avoir été écrits par feu Jef Casteleyn, sont signés Edmond Picard. Le vieux lutteur publie, en effet, une brochure en faveur — indirectement — de la paix, à la grande joie de la, Kommandantur et des Allemands de Berlin. C'est en somme une nouvelle édition de la préface au tome 110 des Pandec-tes, mais revue,- corrigée, augmentée, de façon à lui donner un caractère d'actualité. O11 parlera de cette brochure. On parlera bien davantage de son auteur, que les journaux dévoués aux intérêts allemands couvrent de fleurs. Comment en serait-il autrement ? O11 trouve dans ce papier des idées pareilles à celle-ci : ,,Devant la Science et le Droit, il faut imposer silence au Patriotisme" {quel âge a donc M. Picard?) Mais voici qui est mieux: M. Picard démontre que nous devons obéissance au droit .international, dit le journal de Moressée. ,,Ce n'est pas pour nous, dit-il. un droit étranger : c'est un droit commun à la Belgique et aux autres nations, faisant partie de notre législation propre, obligatoire pour tous les Belges, applicable à tous les Belges, belge par conséquent sur' notre territoire, de même qu'ailleurs il est anglais, français, allemand, etc. Pour éviter l'équivoque, l'auteur propose l'emploi du mot ,,supernational". Cette théorie de la soumission légale aux dispositions du Droit international est celle que nous avons toujours exposée et défendue, à nos risques et périls,' alors que dans les commencements de l'occupation nos concitoyens, pour la plupart, ne connaissaient du Droit international que très vaguement le nom1. "En ce moment-ci, nous ne comprenons pas encore comment les juristes, dont nous en avons ici plusieurs émanent», qui en savaient sur ce sujet plus long que nous, n'ont pas élevé leurs voix autorisées, qui eussent évité bien des outrages, des calomnies et eussent peut-être écarté bien des dissensions". Pour son honneur, ,,La Belgique" a fait connaître la première les dispositions du Droit international et des conférences de La Haye, qui autorisaient et commandaient la reprise du travail en Belgique. Je me représente, il est vrai, que notre époque doit être furieusement intéressante pour les juristes et ne doit pas laisser beaucoup de loisirs aux expérimentateurs du Droit." M. Picard s'occupe de la création éventuelle d'une armée ,,supernationale". Il résoud négativement le problème parce qu'il ne voit pas où l'on pourrait emmagasiner le matériel énorme dont elle aurait besoin. Picard-pacifiste préfère l'armée des .Idées. C'est évidemment moins coûteux, à "mettre •sur pied, mais d'une utilité moins grande, on €»i conviendra. Mais voici pourquoi les' feuilles bruxelloises exultent: ,,On parle, écrit Picard, de contraindre le vaincu, par un écraœment, à ne pas recommencer la guerre: la simple horreur de celle qui ensanglante actuellement le monde ne sera-t-elle pas plus efficace?" Il ajoute: ,,On ne crée la paix publique ou privée que par des conventions équitables dont l'âme est l'équité, le sage respect des droits de' chacun à l'égalité, à la vie, à l'accomplissement, s'il s'agit d'une nation, de sa destinée." «C'est l'adoption de la théorie des nationalités.L'alinéa suivant n'est pas moins caractéristique: ,,Une mentalité nouvelle se forme contre la guerre et les armées. Des polémiques ardentes viennent à la rescousse. La parole et la plume ravagent les vieilles idées. Une opinion mondiale se dessine, qui peut devenir irrésistible, .contraindre les gouvernants et submerger les résistances." Aussitôt, les amis de la Kommandantur parlent de Stockholm. Au fait, Edmond Picard y serait fort à sa place. Est-ce qu'il a oublié Visé et Dinant, Louvain et Andenne, Aerschot èt Termonde et tous les crimes, les pillages, les fusillades, les déportations, les impositions de guerre, les réquisitions? Le vieil homme n'a-t-il donc plus de mémoire? Pleureusement, d'autres, ont le culte de la patrie. Auprès de ceux-là, c^ui sont légion, la brochure de Picard n'aura aucune influence.* * * Un veilleur de nuit passant rue Otlet devant une maison dont il avait la garde surprit un individu en flagrant délit de vol. La porte de la maison étant ouverte, le veilleur y pénétra avec son ohien. Le malfaiteur grimpa jusqu'au grenier. L'agent de la Nationale et son chien lui firent la chasse sur les toits, et l'intelligent chien finit par dénicher le malfaiteur blotti dans le grenier d'une maison de la rue Ondule. C'était un nommé Louis K...,' de Koe- keïberg,'qui a été écroué. * * * A l'hôpital de Molenbeek, un nommé C..., âgé de 56 ans, atteint d'une maladie incurable, souffrit depuis de longues semaines. Il avait dû être isolé dans une chambre particulière. Il a mis fin à sa triste existence en se pendant à la clenche de la porte, à l'aide d'une courroie. Lorsque les gardiens^ pénétrèrent dans la chambre, la mort aivait fait son oeuvre La Camille du désespéré a été -prévenue^ A. Atavers On a vu, comme toutes les années, les campagnards en nombre visiter la ville les jours de Pentecôte et de ,,petite kermesse'5 — où nous sommes en ce moment — mais leur'aspeot? leur façon de faire différaient essentiellement de ce qu'ils étaient ffvant l'automne de 1914. On ne les a pas vus, cette fois, munis de leur liavresao, la pipe en bouche, s'attablant à midi dans un modeste ^estaminet" pour y consommer leurs provisions. Les fermières florissantes étalent des bijoux, les fermiers fument le cigare ; ils s'installent dans de grands cafés, se font verser du Pilsner, se Commandent un dîner de 6 ou 7 franos, s'achètent sans sourciller des chaussures de 62 francs... On s'aperçoit bien que l'accaparement leur a valu les années d'abondance * * * Des dispositions précises viennent d'être adoptées au sujet do l'assistance alimentaire accordée aux tuberculeux par la Ligue nationale belge contre» la tuberculose. L'assistance alimentaire gratuite est accordée aux personnes atteintes ou suspectes de tuberculose, dont les ressources sont inférieures à 12o francs par mois et par personne, et pour les autres membres de la famille è> 40 francs par mois et par personne. Cotte assistance alimentaire se réalise par l'admission des malades dans les réfectoires spéciaux créés soit par les organismes de la Ligue, soit par d'autres oeuvres, soit par des administrations publiques, ou — lorsqu'ils sont dans l'impossibilité de fréquenter un réfectoire — par la remise gratuite d'une rat-ion supplémentaire de vivres. Cette ration est momentanément fixée aux quantités suivantes: 1^ kilo de lard et 1_kilo de haricots par mois, 1 litre de lait par jour. Jusqu'à nouvel ordre, les personnes atteintes ou suspectes de tuberculose, dont les ressources dépassent les limites indiquées, pourront acquérir à prix réduit la même ration supplémentaire. Les dirigeants do la lutte contre le péril tuberculeux engagent vivement le public à répandre dans leUr entourage toutes les informations propres^ à -favoriser leur oeitvre de sauvegarde humanitaire. * * * Un Comité de prêts aux sinistres agricoles de la province d'Anvers vient «d'être constitué. Son but est de consentir des prêts ou de faire des ouvertures de crédit aux agriculteurs qui ont été victimes de la guerre. Le Comité les aidera notamment à reconstruire les maisons que les Boches ont détruites. Parmi les administrateurs: le comte de Baillet-Latour, gouverneur honoraire de la province, L. Caron, conseiller provincial, A, Minner, architecte, A. de Cock de Rameyo, administrateur délégué, de la Commission d'agriculture, A. de Bom, secrétaire. * * * Un employé • du gaz, âgé de 46 ans et domicilié à Capeilen, en débouchant à bicyclette, vers 8 heures du matin, de la rue Courte du Sable, a été renversé, rue Sainte-Elisabethf par une voiture du tramway et gravement blessé. On craint pour la vie du malheureux, qui est marié et père de sept enfants. * * * Le marché aux légumes et aux fruits, place Saint-Jean, été mis sens dessus dessous, deux jours de suite, en partie par les accapareurs qui se précipitaient au-devant des campagnards, en cherchant à se d'amer mutuellement le pion et en surenchérissant à qui mieux mieux, et en partie par les paysans qui, suivant leur habitude, demandaient des prix exorbitants. De divers côtés ont eu' lieu des scènes regrettables. Des paniers de fruits succulents ont été renversés et piétinés, d'autres volés. La police a été obligée de faire évacuer la place. Scèties identiques au marché du Vieux-Marché-aux-Lions. * * * On vient de constituer la société coopérative ,,Eigen Keuken" (,,Cuisinons nous-mêmes"), qui a pour objet, au moyen de cotisations mutuelles, d'emprunts et de subsides, de faire des achats de denrées alimentaires libres à l'usage domestique, et cela exclusivement au profit de ses Membres et de leurs ménages; elle tâchera aussi particulièrement de faire procurer régulièrement à ses membres des rations déterminées par le Comité provincial d'alimentation et autres. Les communes de Borgerhout et de Berchem sont comprises dans le cercle d'opérations de la 'Société. Voilà certainement une des créations les plus utiles qu'on puisse imaginer. A Kamar Le Comité provincial de secours et d.'alimentation de Namur a mis à la disposition du Mont-de-piété de Namur - un subside lui permettant de remettre gratuitement aux nécessiteux secourus les vêtements, chaussures, linge de corps, couvertures et draps de lit usagés engagés par eux avant le 1er janvier 1917. La" remise gratuite de ces gages se fera jusqu'il 30 juin courant; les intéressés devront être munis cîe leur carnet d'identification. A 'CSfilE&di ,,Die Hochschulnaclbrichten von Mùn-chen" écrivent, à propos du recteur peu magnifique de l'Université von Bissing, que Hoffmann (rien du Suisse pro boche mêlé au complot Grimm) est un vrai Flamand. Le ,,Luxembourg Libre" avait toujours cru que ce Hoffmann était originaire du Grand-Dtiché. C'est pourquoi il alla aux informations. Et il apprit que ,,ihr erster Rekteur der flâmische Philosopli und Pâ-dagoge Hoffmann", comme l'écrit von Sal-vesberg dans sa gazette munichoise, était né à Osweiler, près d'Echternach. Après avoir suivi les cours à Echternach <3t à Luxembourg, il se fit inscrire à une université allemande. Il obtint le diplôme qui lui ^permit de professer ; à-Francfort. Hoffmann A. Vil ~ ^ ensuite en Belgique où il acquit la nationalité belge. Ainsi donc, Hoffmann, le premier des professeurs gantois qui ait trahi, est Belge. Les Luxembourgeois nous le renvoient. Et voilà, qui mettra le gouvernement du Havrç^plus à l'aise pour juger — et condamner — ce traître. A es Pasrs WaOon Notre confrère ,,Les Nouvelles" rélève, à propos de musique, les procédés des flamingant et de leurs amis allemands. Une série de conférences-concerts sur la musique flamande doit, en effet, être donnée en Belgique occupé, en Allemagne et en Hollande, grâce à l'aktivité du dr. Wirth, l'embusqué de l'ex ,,Vlaamsche Post". La maison d'éditions Breitkopf et Haertel, de Leipzig, a profité de cette tournée flamingante pour publier une. brochure de propagande sur la musique flamande. Et c'est ici que perce l'ignorance boche et la mauvaise foi flamingante: parmi les musiciens flamands figurent les noms de Roland de Lattre, de Gossee, de Bréhy, de Dumont, etc...! Est-ce que le Geheimhofrat dr. Otto von Hase, directeur de la maison Breitkopf et Haertel, à Jjeipzig, est si ignorant qu'il croit Rolland de Lattre et Gossee nés en Flandre, alors que le. premier a vu le jour à Mons et le second à Ver g nies 2 AM Plusieurs jours de suite tle terribles orages oiit éclaté au-dessus de certaines régions de la province. La foudre a frappé beaucoup d'arbres et a notamment tué trois personnes se trouvant sur la plateforme du tramwa}' en marche entre Liège et Oreye. De nombreuses maisons ont été endommagées, des toits et des cheminées démolis, pendant que l'eau de pluie, transformant les chemins en do véritables ruisseaux, passait à travers les habitations et les fermes. Les betteraves ont été littéralement hachées par la grêle; des branches ont été arrachées des arbres fruitiers. Beaucoup de récoltes sont perdues ; les blés sont couchés et les champs de pommes de terre ravagés. A Gelinden et environs, à Asch, le long de la Meuse, les dégâts, sont principalement notables ; certains jardins légumiers sont totalement détruits, les salades saccagées par la grêle et les fèves et pois arrachés de leurs tuteurs. Les pertes sont grandes et d'autant plus douloureuses quo l'espoir de pouvoir bientôt manger à sa faim était grand, car on souffre de la faim dans certaines familles, le Comité de ravitaillement se contentant de répartir de la farine et les ressources de beaucoup de personnes étant trop médiocres pour qu'elles puissent acheter d'autres vivres. * * * M. Henri Briess, bourgmestre de Lummen, (connu en littérature sous le pseudonyme de Georges Virrès) se .trouve prisonnier au camp de Clèves avec son éditeur De "Wit, l'avoncat Paiilot, des magistrats, notaires, conseillers communaux, fonctionnaires wallons, etc. * , * . •* La Laiterie coopérative de Saint-Trond distribue régulièrement chaque semaine une bonne ration de beurre à tous les habitants. Le lait non écrémé, à 50 centimes le litre, est disponible en abondance. Une grande partie du parc est plantée de pommes do terre et de légu_ mes dont on attend ime bonne production. Les fruits d'une cinquantaine de vergers situés dans le voisinage de la ville ont été vendus publiquement, la semaine passée, à des prix très élevés, surtout les cerises. On attend fort peu de pommes d'automne. Les poires sont en abondance. La 6aison fruitière sera- dans tous les cas fort favorable au commerce et aux ouvriers. A m Erabanî Les bourgmestres du Brabant ont été invités à faire savoir immédiatement aux cultivateurs demeurant dans leur commune que dorénavant toutes les demandes d'augmentation de ' la ration do farine doivent être adressées par écrit à la Centrale provinciale des récoltes, à Bruxelles. Les visites personnelles des cultivateurs dans les bureaux sont inutiles, car dans la plupart des cas des enquêtes supplémentaires s'imposeront dorénavant. Les cultivateurs devront adresser leur demande avec leur carte d'information au bourgmestre de jour commune. Celui-ci sera obligé de rassembler ces demandes, de les contrôler et do les envoyer a Bruxelles pourvues de son avis et de celui du comité local. Les demandes fondées recevront une solution dans le plus bref délai. Es&sas Ses iFlÎÊiiïîdJjres Le ,,Telegraaf" reçoit de son correspondant des fiontières la nouvelle que le prince Rupprecht de Bavière vient de transférer son quartier général de Mons à un château dans les environs d'Ath. Ceci semble démontrer que nos ennemis- songent de plus en plus à abandonner leur front actuel. Nous avons déjà signalé le transfert de l'état-major de l'armée d'Ypres de Cour-trai à Gand. D'autre part l'évacuation des civils des environs de la Lys continue. Dans les villager autour de Bruxelles arrivent tous les jours des habitants de la zone du front de la Flandre occidentale. Aux frontières U11 grand nombre de cultivateurs habitant les communes frontières de-Bouchaute, Assenede et Sel^aete ont reçu ordre des autorités allemandes de quitter' leurs fermes et de s'établir plus à l'intérieur du pays. D'après ce qu'on assure cette mesure draconienne serait prise parce qu'il y a quelque temps un cultivateur de Wachtebeke est parvenu à faire passer la frontière par toute sa famille et, chose plus grave pour les Boches, il aurait emportértout son-avoir, même : ses - meubles^ remmes oeiges et nosianaaises. Nous avons publié il y a quelque temps l'admirable appel des femmes de la Belgique occupée aux femmes neutres. Aujourd'hui nous recevons la belle réponse ci-dessous, envoyée par quelques dames de la meilleure société hollandaise, infirmières dans des hôpitaux français et qui ont tenu à crier de là-bas toute leur sympathie à nos malheureuses compatriotes. Mesdames, Il n'y a qu'aujourd'hui que nous lisons dans le ,,Temps" le vibrant appel fait par les femmes de la Belgique occupée aux femmes des pays neutres. Nous en sommes vivement touchées et nous lie pouvons Résister au besoin de notre coeur d'exprimer à nos soeurs belges toute notre sympathie, notre compassion, notre révolte contre l'envahisseur qui, abusant d'une force brutale, n'a reculé devant aucun méfait pour réaliser ses rêves criminels de ,,maîtriser" le monde! Non, nous lie nous accoutumons pas au- spectacle de ces iniquités, nous ne nous décourageons pas des protestations, bien moins encore nous trouvons importunes les plaintes des opprimés ! Plus qu'aucune autre nation la Hollande est capable de se rendre compte des souffrances cruelles par où passe le pays voisin ami, la noble Belgique! Croyez, ô soeurs belges, que, si le sort a voulu que nous ne soyons pas jusqu'à ce jour vos alliés d'armes, nous n'en sommes pas moins vos alliés de coeur ©t d'âme. Lorsqu'aux premiers jours de cette horrible guerre des milliers des vôtres«ont été obligées de fuir devant l'ennemi féroce et de se réfugier en Hollande, nous avons frémi devant des souffrances pareille», «t en soignant vos femmes, vos soldats, en caressant vos bébés, les larmes nous sont montées aux yeux. Croyez que depuis ces jours épouvantables notre sympathie ne s'est pas lassée ! Au contraire, toute nouvelle iniquité a soulevé un- flot d'indignation chez les nôtres et, entre Belges et Hollandais qu'un sort cruel a jeté ensemble, des liens d'amitié se sont noués qui dureront bien au delà de cette guerre Quoique vos ennemis s'efforcent de vous faire croire, sachez que la grande, la meilleure partie des nôtres ne leur pardonnera jamais le crime commis envers vous. Nous nous inclinons devant le noble sentiment qui ne vous a pas fait hésiter une seule minute lorsqu'il s'agissait d'accepter toutes ces souffrances ou bien de sacrifier votre honneur ; nous vous rendons hommage et nous sommes persuadées qu'en souffrant comme vous le faites pour la plus sainte des causes votre cli^r pays sortira agrandi, ennobli de cette lutte héroïque et se sera attiré à jamais l'admiration du monde civilisé tout entier. Les soeurs hollandaises qui vous adressent ces paroles sont des femmes qui déjà ont senti le besoin de manifester leur sympathie pour cette plus noble des causes et se sont rendues en France pour y soigner les blessés de la guerre. Si elles sont peu nombreuses, croyez que des milliers là-bas dans notre Patrie sentent et pensent comme nous! D'ailleurs elles ne manqueront pas de vous l'exprimer dans des termes plus éloquents que les nôti'&e. ISf'en soyez pas moins convaincues, oh soeurs belges, si cruellement éprouvées, de la sincérité de nos sentiments et veuillez accepter nos voeux les plus ardents pour la gloire très prochaine de la Belgique libre. A. L. v. Bevervoorde y. Rappard. Jeanne Oltema. Josephine v. Nispen tôt Sevenaer. Anny de Vries. Mary Wessels. Marguerite Cuypers. — ■ ■ 1 - Lettre ouverte A Monsieur Van Haagien, curé-doyen de Groénlo. Monsieur le Doyen, Lorsqu'on me dit: ,,Lisez donc l',,Amstel-bade" 1) du 6 juin, un prêtre hollandais y parle de la Belgique... cela vous intéressera...", je m'empressai d'acheter le journal. Si Monsieur le Doyen de Groenlo se décidait à sortir de la tour d'ivoire de la neutralité, c'était sans aucun doute pour donner son avis sur l'une ou l'autre des questions de Morale que la guerre a posées : par exemple sur le crime de Caîn envers son frère Abel. Hélas! Monsieur le Doyen, ce qui vous empêche de dormir, ce n'est pas le sort de la Belgique, c'est la mentalité religieuse de la Reine Elisabeth! Vous sommez notre Souveraine de prouver son catholicisme par des faits! Ne savez-vous donc pas, Monsieur le Doyen, que depuis trois ans la Reine des Belges pratique à un degré héroïque, et sous toutes se6 formes, la vertu évangéli^ue par excellence : la charité ! Peut»être sériez-vous davantage convaincu par le port d<e quelque médaille bénite à Elevelaar. Beaucoup de soldats allemands en portaient a leur entrée en Belgique et y pressaient dévotement leurs, lèvres avant une

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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