L'étoile belge

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13 februari 1914
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s.n. 1914, 13 Februari. L'étoile belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/wm13n22295/
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Vendredi 13 fevrier 1914 65e année».—« N* 4L4i Baromètre du 13 février PRIX DE L'ABONNEMENT* POUR BRUXELLES : Un an : 19 fr.; 6 mois, fr. C.5«; 3 mois.'fr. 3.5» POUR LA PROVINCE : Un an : 1« fr.; 6 mois, fr. 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. Znprcvince il suffit de remettre le prix de l'abonnement au facteur Edition G L'ÉTOILE ÉTOILE BELGE Francs, Angleterre, Allemagne et | g a, i par trimestre tous pays de l'Union postale, | l payable d'avance Hollauue, 7 fr. — Grand-ûuciié, G fr. J mandat-poste 5 centimes le numéro ANNONCES r 45 <JmM la ligne ; minim.um-4TIgn63, fr. jjSO. Les annonces remises avant 2 heures à FOfiioe de PublicïtÊL1 3C, rue Neuve, paraissent le soir môme. a heures Tempêr. moy1* normale, 12 2°8 Maximum de la veille, I2°0 Minimum delà nujt> Baromèt.,le 12, Jy ^ A. à 8 h., 7dommo Quantité d'eau de 8 à 8 hr«, 4 Pr les 243a*» 2»m0 Observations (flï^ W \ ^mi<^ Température, Il ==5o(§ % M® '= || _12°8 Baromètre, • RjaZH II 757"»û2 I Humidité(100= \\zZ VA *• SJ ^ j hum. absol.) 68 Vent dominau \\^ \&. /// • JE S W Déclin, magn. Jjj 12°53'9 Ephêmérides "<$-^/jr PT février Soleil : . > Lune : lever, 7h. 6 lever, 21 h. 2 coucher, 16h. 54 coucher, 8 h. Prévisions de l'Observatoire : Vent S.-W. fort ; pluie Service des malles Ostende-Donvres Etat de la mer, le 13, à 4 heures : très agitée ÉTRAUGER Nouvelle alliance balkanique? L'a visite 'des présidents du conseil V- Grèce et de Serbie à Bucarest a natu-ellenient donné un nouvel aliment aux ruits d alliance balkanique. On ne parle lus d'une alliance qui comprendrait la iulgaciè, mais d'une alliance gréco-oumuno-serbe. Le correspondant de la l'ô/nische Zeitwng à Bucarest dément urinellement toutes les nouvelles rela-ives à cette alliance. La visite de 1\1. Venizelos et Pachitch à Bucarest i;t eu pour but, dit-il, que d'échanger es vues des hommes d'iïtat dirigeants If.s trois pays intéressés au maintien de i paix de Bucarest, mais il n'a jamais lé question d'une alliance avec la Rou- l. est ce que nous disions-ici même il a quelques jours. Nous constations u il y avait solidarité entre les trois .tais balkaniques en ce qui concerne le naipjtien île la paix balkanique', mais iûus ajoutions que celle solidarité n'al-.ui pas jusqu'à l'identité des intérêts. .'■M n exclut pas évidemment la possi-''Ide de la conclusion de certains cçoi'ds en prévision d'éventualités dé-ci minées. Par exemple, il est très vrai-Miililahle (pie la Roumanie serait prête intervenir à nouveau au cas où la Bul-rane se joindrait à la Turquie pour Maquer- la Grèce. La Roumanie y au-nil alors' un intérêt direct. Alais.de là à une alliance formelle lù-tre la Roumanie et la Grèce il y a de a marge. On avait invoqué, il est vrai, ' - liens fie famille qui vont peut-être se louer enlre les deux dynasties.'On sait ne le prince héritier de Grèce s'est ésa-liuent rendu à Bucaresl et on prétend n'est pas seulement pour y '■niettt'e une médaille au roi de Rou-niinie — but avoué de son voyage — P;|i> encore pour y faire la connaissance If l.iTille du prince hérilier de Rotima-i" avec laquelle il se fiancerait pro-liniijejjient. Même si ce mariage se réalise, cette éventualité ne peut, dès à présent, décider la Roumanie à assumer des obligations plus étroites que celles auxquelles elle s'est résolue dans son propre intérêt, Et, à supposer que la Roumanie fût disposée à conclure une alliance avec lu Grèce et même avec la Serbie, cette alliance n'aurait nullement le caractère qu'on lui a attribué. Ce ne serait pas une fédération balkanique destinée à accomplir les desseins de la Russie. Sans doute, la Roumanie n'est plus à la remorque de la triple alliance, mais elle n'est pas disposée non plus à se faire le satellite de la Russie, qui l'a jadis dépouillée de la Bessarabie pour la récompenser de l'aide précieuse que la Roumanie lui avait donnée à Plewna. La Grèce elle-même n'a pas envie de se faire l'instrument de la politique pan-slaviste. Elle est en compétition avec les Serbes et elle a, du côté de Constan.ti-nople el de l'A'sié-Minéure, des ambition.-. qui sont, en oppositon directe avec celles de la Russie. (le que désire la Roumanie, et ce que désirent avec elle la Grèce et la Serbie; c'est qu'il ne soit pas porté atteinte au traité de Bucarest. Pour la défense du nouvel état de choses, ces trois Etais feraient sans doute cause commune. Il ne faudrait même pas d'alliance formelle pour cela. Il est certain qu'on a envisagé, dans les entretiens qui viennent d'avoir lieu à Bucarest, l'éventualité d'une agression-de la Turquie ou même de la Turquie et de la Bulgarie contre, la Grèce. Il est probable aussi qu'on s'est mis d'accord sur ce qu'on ferait en ce cas. 11 s'agit donc d'une éventualité bien déterminée et non d'une alliance ferme entre les trois pays, d'une fédération telle qu'on ta comprend, qu'on la souhaite cl qu'on s'est efforcé de la réaliser à Saint-Pétersbourg. INT 0> £5 DÉPÊCHES Services spéciauN FRAWCE AU SENAT L'impôt sur le revenu 1.? sénat a continué jeudi la discussio .e l'impôt sur le revenu. I hùuron combat Te projet du gouve: leintïii. il insiste 'sur l'opposition fail m' les commerçants et les industriels !" projet d'impôt comportant la déclar; ion et supprimant les patentes. 11 conclut avons le droit de rechercher de not files ressources non seulement dans It mpôts directs, mais aussi dans les impôt jutu-eris. Et M. Tliouron conseille d'ami l'irer le régime fiscal actuel pour avoir 1 nppléinent de recettes nécessaire. Le me 'lent des réformes plus profondes viendr nsuite.- La France est prête à paye 'Oui'Yu ci il on ne la trouble pas dans se i.ibitudes. I. orateur expose encore que la réform '•-'"posée par le gouvernement jetterai me profonde perturbation dans'les but ets départementaux et communaux. : ennuie en exprimant la conviction que 1 enat voudra accomplir les réformes poi inles en évitant les exagérations qui poui aient. compromettre "les finances de 1 i;a/.ce, et peut-être l'avenir de la Rém ilicmë. ' Nouveaux académiciens Au premier tour de scrutin, M. Alfre •apus a été élu par 15 voix contre 13 à Al ■eon Bourgeois et deux bulletins blanc; / 'auteuil de M. Henri Poincaré, Académie française. M. Pierre de la Goice, historien, est éi iu deuxième tour de scrutin au fauteuil d i. lhureau-Dangin, par 16 voix contre >1. Camille Jullian, 4 au vicomte d'Avt lfl et 2 bulletins blancs. M. Henri Bergson, philosophe, est élu a auteiul de M. Emile Ollivier par 19 vol ordre 9 à M. Charles de Pomerols et 3 bu etins blancs. ,M. Raymond Poincaré assistait à 1 éance. • A propos de congrégations ministre de l'intérieur a informé jeu i la commission d'administration géné fuç Qii il allait saisir la chambre des de jiandes d'autorisation formées depuis plu ans par 351 congrégations religieu 1-6 gouvernement entend régler cette si nation sans délai, u S'il y a des congréga '"Os dont Je but est lespectable, il y a in ' êt_a ce q ue leur situation soit, régulari " Quant aux congrégations qui font œu politiefue, il importe de les disiper .r'' au Pin© vite en rejetant leurs deman l?s d'autorisation. » f a commission a.adopté intégralemient 1 " L,Jet du sénat propos«é par le gouverne Ufifit et le rapporteur a déposé jeudi ^oi nêrne ses conclusions sur le bureau de h hambre. Essai de parachute l'ne expérience de parachute a été affee 'i't* jeudi après-midi à l'aérodrome <1 uvisy par l'inventeur d'un appareil, M ean Ors. Emmené par l'aviateur Lemoin t une hauteur de 200 mètres l'invendu ' l élancé hors de l'aéroplane et (st des ■endu doucement à terre. La chute n dur »J secondes. de; l'ETOILE BELGE j ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES Les troubles du Sud de 1'Aîriqiie n | La chambre des communes discute un | amendement travailliste tendant à ajour-, 1 lier la sanction royale du projet d'indem-J i. nité en faveur du Sud de l'Afrique. M. Karnsav Mac Donald, chef du parti travailliste parlementaire, déclare que l" l'acte du gouvernement du Sud africain a été inconstitutionnel et que rien ne jus-" tifiait la proclamation de l'état de siège, s car les troubles du Sud de l'Afrique ne _b ' sont que des disputes ordinaires du syn-j dicalisme et devraient être traités par la e I méthode ordinaire. ! Piépondant à une question, M. Harcourt, a j ministre des colonies, rappelle que les colonies britanniques autonomes jouissent de s la liberté la plus complète. Elles font Les lois qu'il leur plaît. Tout ressortissant ® qui va s'installer dans ces colonies doit se t soumettre à c.es lois y compris le service - militaire obligatoire si la colonie a jugé ' bon de l'établir chez elle. e Le ministre des colonies commettrait une grave indiscrétion s'il donnait son opi-'• nion sur l'administration des colonies au-1 tonomes. 11 estime qu'on ne peut s'immis- - cer dans les affaires des colonies toutes les fois que leur conduite ne correspondrait, pas à la manière de voir anglaise en matière législative et administrative. D'ailleurs la situation au Transvaal diffère totalement de celle de l'Europe. L'n 1 million 200,000 blancs par exemple sont en • présence de plus de 5 millions de noirs. 11 y avait des a.ttentats à la dynamite, des 1 agitateurs armés menaçants qui ' privaient les habitants de lumière et de vi-i vres. Les principaux services publics e étaient ou allaient être désorganisés par 9 les grèves. J1 y avait le danger d'un sou- - lèvement des indigènes. L'amendement déposé par M. Mac Do-,i nakl au nom du pa.rti travailliste est re-s .poussé par 211- voix contre 80. L'Exposition de San Francisco x Répondant à la question de savoir si le i gouvernement participera à l'Exposition de San Francisco, M. Asquith dit que le gouvernement, bien qu'il ait de nouveau examiné la question, ne saurait modifier sa . décision antérieure, p A LA CHAMBRE DES LORDS 5 La chambre a voté jeudi par 243 voix - contre 55 l'amendement déposé la veille par lord Middleton et analogue ù, celui - que M. Long avait déposé mercredi aux - communes. Cet amendement demandait - la dissolution des chambres et de nouvelles - élections sur la question du home ru le. - Il avait été repoussé aux communes. Les suffragettes incendiaires î Une bibliothèque fondée par M. Carne- - gie, à Northfieid, banlieue de Birming-r* liam, a été détruite jeudi matin par un in-v cendie. On attribue cet exploit aux suffragettes.Attentat avorté On a essayé sans succès, à Birmingham, - de. faire sauter l'ancienne résidence de M. 3 Arthur Chamberlain, qui est séparée seu-. lement par une rue étroite des jardins de i» la- résidence de M. Joseph Chamberlain, r Le concierge a remarqué jeudi, dans la - matinée, un tuyau à gaz rempli de poudre p. et muni d'une mèche qui avait été allumée, mais qui s'était éteinte. Le concierge a éga lement trouvé sur les lieux une carte postale' que l'on croit avoir été déposée par les suffragettes et, qui était adressée au ministre de l'intérieur. Cette carte affirmait que le parti de l'action sufl'ragiste n'était pas mort. ALLEMAGNE Un discours du chancelier Voici la fin du discours prononcé mercredi soir, au banquet du'consedl de l'agriculture, pair le chancelier : . » Nous gommes en tous cas tous d'accord sur ce-point qu'avec un parti dont les efforts tendent à miner les fondements de l'empire et de notre monarchie, avec un parti dont l'orgueil s'est accru à la suite d'un grand succès électoral, il n'est pas possible de pactiser et que nous ne pouvons que le combattre. » Les paroles si résolues et si pleines de courage que vient de prononcer le comte Sehwerin sont le gage que dans cette bataille les agriculteurs allemands;se trouveront au premier rang. M. Sehwerin a raison. Si nous sommes découragés nous ne pouvons pas vaincre. Nous vivons à une époque d'inertie et, dans les questions de politique intérieure, en présence des conjonctures,auxquelles nous avons maintenant à faire face, nous aimons malheureusement à nous enfoncer davantage dans nos propres faiblesses. » Voilà que cette vieille tare de l'Allemagne, le particularisme, vient de nouveau de faire son apparition. Ces divisions doivent disparaître. Quand l'ennemi se dresse devant nous en un groupe menaçant, si nous nous livrons au particularisme et à ses divisions, nous ne faisons que mettre en conflit des forces dont l'union nous est nécessaire. Je serai certainement bien compris dans cette enceinte en posant cette question : Devons-nous, en présence des efforts faits pour dénaturer les institutions démocratiques que les fondateurs de l'empire ont créées avec des intentions nettement. déclarées, laisser les diverses branches de la nationalité croupir dans les tendances particularistes? Devons-nous chercher une aide et un secours dans ces mêmes tendances particularistes? » Souvenez-vous de ce qui, au cours de cette dernière dizaine d'années, nous a maintenus unis et a fait notre force en dépit même des oppositions politiques, de ce qui fait votre force encore aujourd'hui et de ce qui doit continuer de la faire encore dans l'avenir. C'est l'œuvre à laquelle la totalité des forces de la nation a pu s'employer librement et qui, se mettant au service de toutes les aspirations nationales et de toutes les tentatives d'expansion mondiale, nous pousse sans relâche à de nouvelles entreprises. Groupant en un faisceau tous les éléments de l'empire que guidé la conscience des intérêts de l'Etat, cet esprit du travail sera assez puissant pour contenir les forces oui, loin de chercher, à consolider et. à améliorer l'édifice dés institiMions d'Etat, s'efforcent, au milieu de ragitatîon fiévreuse de notre époque, de les désagré? ger et de les ruiner. » Le discours du chancelier a été, à plusieurs reprises, interrompu par de vifs applaudissements.Le kronprinz n'assiste pas au bal de la cour Au dernier moment, le kronprinz a déclaré qu'il' n'assisterait -pas jeudi soir au bal de la cour. Ce fait est vivement commenté.La princesse de Bade est gravement malade L'état de la princesse Guillaume de Bade-est extrêmement grave. On attend d'un moment à l'autre une issue fatale. ITALBE Mariage civil et mariage religieux Lés neuf bureaux de la chambre ont élu jeudi niatin les commissaires chargés d'examiner le projet de priorité du mariage civil sur le mariage religieux. Sept candidats ministériels, un membre âe l'opposition et un socialiste ont été élus. AUTRICHE-HONGRIE Le prince royal de Serbie à Vienne Le prince royal de Serbie est arrivé à Vienne jeudi matin venant de Saint-Pé-/t'érsbourg. Il a déjeuné à. la légation de Serbie et a visité la ville dans le courant de <la journée. RUSSIE Démission du président du conseil La situation de M. Kokovtzef était devenue récemment assez difficile en raison de l'opposition du conseil d'empire et des tiraillements au sein du ministère. D'autre part, l'état de santé du président était précaire. Toutefois son départ n'était pas prévu si tôt. M. Goremikine, dont il est question comme président du conseil, a déjà été président du conseil en 1906, au moment de la convocation de la première douma. Il fit ordonner par ukase la dissolution de cette assemblée et donna sa .démission. La démission de M. Kokovtzef n'ayant été communiquée que tard mercredi soir, les journaux se bornent à enregistrer la nouvelle sans commentaires. Cependant le Den écrit : La démission de M. Kokovtzef est. une victoire pour la réaction, un triomphe pour les forces secrètes qui inspirent en réalité la réaction. Cette démission souligne, Une fois de plus, que, comme par le passé, ce sont les éléments qui échappent au contrôle public qui jouent un rôle prépondérant dans notre. politique intérieure. Suivant le Ketch, c'est dans l'après-midi que M. Kokovtzef a reçu du tsar une lettre autographe conçue en termes gracieux et acceptant sa démission. D'autres journaux disent que le président du conseil reçut, en outre, l'ordre de Saint-André. Entre autres informations, dont la presse se fait l'écho, il convient de signaler le départ de M. Davidof, chef de la chancellerie particulière de crédit, lequel abandonnerait son poste pour prendre'la pirésidlenjce du conseil d'administration d'un établissement financier. Le général Soukhoirolinof, ministre de la guerre, démissionnerait et serait remplacé par le général Gilinsky, chef de l'état-major général. M. Casso, ministre de l'instruction publique, s'en irait également, mais son départ n'aurait aucun rapport avec la crise actuelle et serait dû au scandale auquel il est mêlé (le suicide d'un étudiant dont le père est membre du conseil de l'empire et dont la mère était devenue la maîtresse de M. Casso). Enfin, M. Goremikine prendrait la présidence du conseil sans portefeuille. Les journaux croient que l'ukase réglant ces différents points ne sera pas publié avant plusieurs jours. Pour la Gazette de Sainl-Pélersbourg, la démission de M. Kokovtzef provient de ce que Je président du conseil- ne put pas avoir à la douma et au conseil de l'empire la majorité nécessaire pour un travail utile. Ce journal considère aussi que le dernier emprunt a encore aggravé la situation.La Gazette.de la Bourse donne jeudi soir les explications suivantes, qui ne laissent pas d'avoir une apparence officielle; sur la retraite de M. Kokovtzef : Officiellement la ■ démission , de M. Kokovtzef est motivée par la considération que ces dernières années la \ ie industrielle de la Russie a pris un esstS si large qu'elle n'admet plus la réunion dans la même main des fonctions de ministre et de pré-% sident du conseil. C'est pourquoi le pou-' \ "ir suprême ayant, le souci des besoins de la vie industrielle de l'Etat reconnut nécessaire de séparer les deuv fonctions. En outre la décision fut prise de mettre à la tète du département des linam-es un homme plus jeune et plus énergique. C'est ainsi que M. Barck a été choisi." Le poste de président du conseil sera complètement indépendant et la nomination à ce poste du sous-secrétaire d'Etat, M. Goremikine, a été j ugée nécessaire pour unifier les hautes directions du pays. La Gazette ajoute : On a exprimé à M. Kokovtzef une reconnaissance particulière pour les travaux qu'il a accomplis comme ministre des finances. Vendredi, jour du rapport habituel hebdomadaire, M. Kokovtzef se rendra à Isarkoe-Selo sur une invitation spéciale. Suivant la V etcfàèrine Y r envi a la lettre, du Kar que reçut mercredi M. Kokovtzef constatait qu'étant donné l'état de santé plus délicat du président il serait difficile m celui-ci de continuer à réaliser un travail utile comme chef de la politique russe. M. Kokovtzef-avait l'intention de partir pour ses propriétés du Caucase, mais le désir lui a été exprimé de le voit rester pour le jour du jubilé de ses dix années de ministère, le 18 février. Les journaux considèrent que l'arrivée au potiYoir de M. Goremikine marque une évolution vers la droite. C'est à cette conclusion qu'arrivent les leaders de l'opposition. Suivant la. \ ctchennc Yvemia. il est probable que la nomination de M. Goremikine sera accueillie avec satisfaction par la droite du conseil de l'empire, dont le leader, M. Oournovo, est en étroite communauté d'Idées avec le nouveau président du conseil. M. Sasonof démissionnerait aussi Les journaux cî-oitun. ail dépa.: ,1c M. Sàsohiof, ministre des affaires étrangères, en raison de l'incompatibilité de sa ,po-liticme avec celle de M. Goremik-ine. Ils parlent pour le remplacer de M. Sehebeko, ambassadeur à Vienne, de M. de'IIartwig, ministre à Belgrade, ou de M. de Giers, ambassadeur à Constantinople. Cependant, jeudi soir, il semble possible que M. Sasonof reste au moins provisoirement à. la tête du ministère des affaires étrangères. SUEDE La réponse du roi aux étudiants Dans le discours qu'il a prononcé en réponse aux allocutions des présidents des associations d'étudiants, le roi, après avoir remercié les orateurs de leurs paroles enthousiastes, s'est exprimé ainsi : « C est mon droit constitutionnel et mon devoir de roi d'exprimer librement mon opinion sur ce que je crois utile et nécessaire à mon pays. La puissance militaire de notre pays n'est pas suffisante. C'est pour cela que la réglementation de la dé-lense nationale est devenue la question qui prime toutes les autres et doit réunir toutes les forces. » Je suis certain que mon peuple sera prêt à faire tous les sacrifices pour améliorer la sécurité du pays. Ce devoir rempli, nous pourrons envisager les nombreuses et importantes questions qui attendent leur solution pour le progrès du pays. » Je compte sur vous, étudiants, pour éclairer le pays à ce sujet. Secondez-moi dans cette tâche qui me tient à cœur et encouragez les autres à faire de même. Pensez Qu'il s'agit de notre patrie commune dont l'avenir est votre avenir, dont l'honneur est votre honneur. La Suède attend que nous fassions bonne garde. En avant donc vers notre but : une Suède libre. Vive la Suède ! » Manifestations Lorsque M. Staaff a quitté le parlement mercredi après-midi, plusieurs centaines de personnes, des jeunes gens pour la plupart, l'ont- accompagné jusque chez lui en poussant des vivats en son honneur. Les manifestants se sont rendus ensuite au domicile du leader socialiste Branting, puis ont pa/rcouru les rues en cortège en criant « Vive la République ! » La police a disperse la foule et a empêché une collision entre les manifestants et les étudiants. Ceux-ci ayant poussé des hourras en l'honneur du roi, leurs, adversaires répondirent par de nouveaux cris de « Vive la République ! » Le soir une foule considérable s'est rassemblée devant le palais pour présenter ses hommages aiu roi et à la reine. Les souverains, entourés des membres de la famille royale, se sont montrés au balcon et la foule leur a fait une ovation enthousiaste.TURQUIE Là santé du grand-vizir Le grand-vizir, qui depuis une dizaine de jours était indisposé, est maintenant rétabli. Il s'est rendu jeudi à la Porte. La situation financière Le correspondant du Temps à Constantinople a eu un entretien avec une haute personnalité du monde financier sur la. situation financière à ce jour. Les négociations avec la Deutsche Orien/t Bank qui avaient pôur but le placement de huit millions de bons du trésor n'ont pas eu de suite, le gouvernement y ayant renoncé sur l'avis du conseiller financier anglais, sir Crawford. Après le 14 février viennent à échéance les paiements de la 6° mensualité due aux fonctionnaires. Le gouvernement tient absolument à y faire face, car la situation devient intolérable. Sept millions de francs sont nécessaires. Le gouvernement s'est adressé à Paris pour obtenir une avance de 5 millions de francs à valoir sur l'em prunt. S'il ne reçoit pas de réponse favorable, la situation du gouvernement deviendra très pénible., La suspension des versements faits à l'administration de la dette deviendrait difficile à éviter. Actuellement les fonds déposés à la Banque ottomane et constituant la provision pour servir au remboursement des bons du Trésor et au paiement des coupons des différents emprunts atteignent 30 millions de francs, mais le gouvernement n'en dispose pas. Une provision analogue d un million de livres existe à l'administration de la dette et une troisième moins i npor-lante à la Deutsche Bank. Tous 'es revenus sont donc ' absorbés par les services de la dette. L'emprunt de Paris sera «Mie pure opération de liquidation et rien, ne restera à la disposition du gouvernement. Si l'emprunt de Paris n'est pas consenti très promptement, 1e gouvernement rl^vra suspendre ses versements à la dette et accepter les offres très onéreuses faites de divers côtés. Le conseil d'administration de la dette vient d'écarter comme inopportun le projet suivant élaboré par la commission des reformes financières : (In groupe avancerait, au gouvernement trois millions de livres turques garantis sur les revenus des forêts qui auraient été administrés et. perçus par l'administration de-la dette. Cette somme aurait été destinée à l'installation d'immigrants ' musulmans dans le vilayét d'Andrinople. DépêcKè de Constantinople : Selon des nouvelles officielles les négociations qui se poursuivent à Paris relativement à l'emprunt marchent maintenant d'une manière satisfaisante et il est possible qu'elles soient terminées d'ici un mois. Au conseil de la dette publique L'ambassadeur d'Allemagne a remis ô l'ambassadeur de Russie une note disant qu'au cas où la Russie obtiendrait un délégué au conseil d'administration de la dette publique, l'Allemagne,•exigerait que j son délégué préside à son tour le conseil. Les réformes en Arménie La Porte a demandé "officiellement aux ambassadeurs des grandes puissances de lui fournir, à. raison de deux noms par chaque petit Etat européen, une liste où elle choisira deux inspecteurs .généraux ipour les-réformes en Arménie. En leur com> muniquant son choix, la Porte demandera. aux ambassadeurs l'établissement d'un, accord turco-russe sur les réformes et "les pouvoirs des inspecteurs. MONTENEGRO Le discours du trône Dans le discours du trône, 'lé roi a dé-clané : Le feu sacré de l'union serbe nous a procuré là. victoire. Nos conquêtes sont importantes bien qu'elles aient été mutilées par le fait qu'on nous a arraché Scu-tari. Cette blessure dans les cœurs monténégrins. Ce n'est pas une puissance unique qui nous a ravi Scutari : ce sont beaucoup de' puissances devant lesquelles nous avons dû céder en faveur du maintien: de la paix européenne et pour assurer cette paix. L'armée doit être maintenue dans de bonnes conditions pour faire la guerre et, dans ce but, disposer de ca'drès perma-nenis.Le" maintien de nos acquisitions et la condition de nos futurs succès nationaux ne dépendront que d'une collaboration durable avec nos frères serbes et de notre fidélité traditionnelle à l'égard de la Russie, notre puissante protectrice. Le discours du trône mentionne le regret qu'a causé fi.u Monténégro l'incursion d'Albanais armés. Il exprime l'espoir q.ue l'Albanie saura se créer un système d'organisation sérieuise si elle désire sincèrement devenir un élément de paiix et d'ordre dans les Balkans. GRECE Les armements navals La Nea Emera affirme savoir de bonne source que le gouvernement hellénique est à la veille d'acquérir de puissantes unités navales destinées à rendre la Grèce très puissante dans la mer Egée. COLOMBIE Les élections pour la présidence Un câblogramme de Bogota'nous annonce que les élections pour la présidence de la République ont eu lieu, dimanche dernier, dans tout le pays et dans l'ordre le plus parfait. Tous les partis ont pris part aux élections. La liberté et le secret du vote ont été entourés de toutes les garanties nécessaires. Ces faits démontrent à l'évidence que la paix s'est établie à demeure en Colombie et que les mœurs politiques y ont fait de sérieux progrès. Lé résultat général des élections a été une victoire pour M. Concha qui l'emporte d'environ 2,000 voix sur M. Espuerra. L'armée et la police se sont abstenues de voter dans tout le pays. Les journaux conservateurs félicitent le gouvernement de la neutralité absolue observée par le pouvoir exécutif, bien que les candidats conservateurs aient attaqué violemment le gouvernement pendant la dernière période de ia législature. EQUATEUR Les gouvernementaux auraient repris Esmeraldas Une dépêche de Guayaquil annonce que les canonnières du gouvernement ont bombardé Esmeraldas, dans 1a. journée de mardi, puis les troupes ont attaqué - la ville. On croit que les troupes gouvernementales ont repris la ville. Plusieurs maisons ont été incendiées par les. obus. Les rebelles du colonel Concha ont refusé d'établir une zone neutre pour les non combattants et de permettre aux étrangers de se rendre à. bord des navires mouillés dans le port. Les détails manquent, mais on sait que'la ville a dû subir une violente canonnade et l'on craint pour la sécurité des étrangers et des non combattants. ANTILLES La révolution haïtienne D'après un câblogramme communiqué au Herald, les troupes du Nord, sous les ordres du sénateur Davilmar Théodore, se sont emparés de la ville et de Port-de-Pain. Le chef des troupes vaincues s'est réfugie au consula.t des Etats-Unis. L.a ville est menacée de pillage et d'incendié. Une protestaion de Théodore Le sénateur Davilmar Théodore, qui signe « Président de la République d'Haïti, a envoyé de Cap-Haïien le câblogramme suivant au New-York Herald : « Je déside faire savoir, par l'intermédiaire du Herald, que la population de< trois départements du Nord, du Nord Ouest et d'Artibonite a pris les arme* pour protester contre la prétendue élec tion à la présidence, par une chamibn constituée au mépris des lois, du généra Oreste Zaanor. » Cette soi-disant élection n'est pa* sanctionnée par l'opinion jyublique, et un* protestation sera adressée aux puissan ces. Le mouvement) révolutionnaire' se poursuit activement. » Vois- plus loirs nos Dernières Nouvelles de la nuit. mTwmîmirîi^iiiiTii i——mii—i ■ i ■■■ i ———11 il—irrii Les munts Manies Les pourparlers balkaniques causent de l'inquiétude en Autriche Le voya-ge de M. Venizelos à Belgrade après les etnretiens que le présdent di conseil des ministres «de Grèce a eus déjc avec M. Pachitch à Sofint-Pétersbourg et i Bucarest, éveille quelque méfiance i Vienne. La. Nouvelle Presse Libre écrit à ce su jQt ; Si on ne ressent aucun enthousiasme en Autriche-Hongrie, en Allemagne et ei Italie pour imposer par la force les déci sions (les puissances relativement à l'attri bution des îles de la mer Egée, cela pro vient de ce que, malgré tant d'assurances une certaine obscurité enveloppe ehcor< les desseins derniers de la politique grec que. Le journal ajoute : Nous voyons d'aborc M. Venizelos se rencontrer à Saint-Pëters bourg avec M. Pachitch dont la maladh était surtout de nature diplomatique ; non: constatons ensuite que les deux premier; ministres éprouvent le besoin d'avoir ur nouvel entretient à Bucarest au cours du quel des questions sont discutées et non ré solues puisqu'ils poursuivent leur voyage à Belgrade en commun. Cette amitié si abondamment manifes tée et des négociations diplomatiques s étonnamment, longues ont quelque chos< d'inquiétant. Le simple maintien du trait* de Bucarest ne réclame pas tant de ma. nifesta.tions. L'essentiel pour la situatior européenne est que les relations entr< l'Autriche-Hongrie et la Russie restent ei J'état, mais les nouvelles venant de Saint Pétarsbourg trahissent une certaine exci tation dans l'opinion publique et prouven que les fils tendus à travers les Balkan: partent de la Russie. Essai pacha remet ses pouvoirs Essad pacha a remis mercredi ses pou voirs à la commission de contrôle inter nationale. Procès-verbal de cette cérémo nie a été signé-mercredi soir au consula italien. Jeudi matin, Essad pacha a pass< en revue lés gendarmes. Environ 400 ha bitants de Dibra. et de Kroja sont arrivé; pour saluer avant leur départ Essad pache et la délégation chargée d'aller offrir ai prince de Wied la couronne d'Albanie. Aziz pacha Vrioni a été nommé gouver neur de Durazzo. Départ de la délégation albanaise pour Potsdam Jeudi matin, à 9 heures, Essad pacha e quatorze délégués albanais sont partis è bord du vapeur Adriatico pour se rendre à Potsdam offrir au prince de Wied 1e couronne d'Albanie. Une grande affluence de personnes attendait à Durazzo Essad pacha et la délé gation. Essad pacha a prononcé une allocution Avec l'arrivée du prince, a-t-il dit, commencera pour l'Albanie une ère de liberté et de progrès. » Il a terminé son allocution en criant : « Vive notre souverain el vive l'Albanie. » Ce cri a été répété par la foule. Une compagnie d'honneur, rangée sui lie môle, a rendu les honneurs à la délégation à son embarquement. Essad pacha arrivera à Rome vendredi à 9 h. 35 du matin. FRANGE NOTES PARISIENNES La Femme-Messie J'ai voujLu revoir, avant sa démolition prochaine, cette maison d/u quartier de Mé-nilmontant, qui rappelle tant de souvenirs curieux. C'était là que, en 1832, s'était formée la communauté saiint-simoniemie, avec le Père Enfantin comme pontife. On sait que ces doctrines d'une complète rénovation sociale qui, avec ce qui s'y mêle de mysticisme, paraissent aujourd'hui si singulières, avaient séduit nombre d'esprits, mais c'étaient les plus fervents •des disciples1 qui s'étaient réunis dans cette sorte de couvent laïque, où chacun devait une part de s à, journée au travail manuel. Des hommes qui avaient occupé une situation dans le monde balayaient les escaliers et épluchaient des légumes. Cette maison, où vécurent quelque temps les quarante qui composaient l'élite saint-stimonienne, a été séparée en nombre de logis, mais une partie du- jardin existe encore, ainsi que le pavillon qui servait de ahapelle au culte inventé par Enfantin, et où il officiait, avec uneécliarpe violette et un codLier symbolique sur la poitrine, tandis qu'on exécutait las hymnes écrits par Félicien David, qui était alors un des initiés.Il est vraiment dommage qu'eillle doive être remplacée par une petite maison neuve et banale. Cette ancienne demeure appartenait à l'histoire de Paris. Sous les arbres qui vont être abattus, combien se sont tenues de conversations curieuses, dans le bouillonnement d'idées qui faisait aspirer à un renouvellement moral de l'humanité ! Enfantin s'était peu à peu transformé en une manière de grand-prêtre. Il avait proclamé que si la femme était encore « à l'état d'esclavage », l'heure de son affranchisse- ' ment était proche. Cet affranchissement, c'est \la Femme-Messie qui l'apporterait. On attendait tous les jours la Femme-Mes-sie, mais elle ne. venait pas. Les saint-simoniens vivaient en célibataires. Il y avait cependant des cérémonies où les femmes, vêtues de blanc et de violet, voilées de bleu, étaient admises. A i l'unie de ces cérémonies, on crut bien avoir trouvé la Femme-Messie : une jeune fille. ; du moins, s'était annoncée comme te-lie. Il [ y avait, cependant, quelques sceptiques, estimant que cette révélation manquait de garanties. D'autres étaient plus enclins à! i la foi : déjà ils avalent disposé un fauteuil, ! sur. une estrade, pour, cette illuminée, ■ quand il se passa un incident imprévu,: Une vigoureuse commère pénétra soudain! dans la salle, se précipita, sans aucun - souci des rites, vers l'Elue et la* força à lai suivre, en la rudoyant. C'était la mère de la Femme-Messie, traitant gaillardement] cette solennité de comédie. j Enfantin fit sombrer le saint-simonisme dans le ridicule. Ceux qui l'avaient suivi par curiosité et par sympathie pour les théories d'une réédification de la société, l'abandonnèrent quand ils le vi rent attachél surtout à la fondation d'une étrange religion, et, sous l'égide de Bazar d, l'autre continuateur de Saint-Simon, n'ayant retenu que ses idées économiques, ils refo.r-< mèrent un autre groupe. Ce groupe lui-même, qu/L comptait parmi ses membres un certain nombre d'hommes auxquels une brillante carrière était résetrvée, ne* tarda- pas à se dissoudre. La maison qui va disparaître est certainement une de celles qui a vu agiter le? plus de conceptions bizarres. Avec son pittoresque, elle était restée assez évocatrice d'un, de ces mouvements qui furent si c.a^ ractéristiques après la révolution de 1830, • où on ne se préoccupait plus seulement de luttes politiques, où, avec un fond de gé-^ nériosité, on avait un appétit de toutes les émancipations, et où, fussent-ils utopi-i ; ques, tant de systèmes se présentaient! J pour faire, même mailgiré eux, le bonheunj , des hommes, Paul GiÎ*isty. 1 (Correspondance particulière de Z'Etoïle belge® Paris, 11 février* La jeunesse de Victor Hugo M. Louis Bartliou, ancien président du ' conseil, a fait hier soir, à 5 heures, un»'' , conférence sous les auspices de la Revue ' L hebdomadaire, à la sal'le du Foyer, 34, suer . Vanea.u. M. Louis Barthou est un fervent admi- ■ ; dateur de Victor Hugo. Il professe pour: • > le grand poète un culte particulier. Sa' bibliothèque s'est enrichie de précieux manuscrits et notamment d'un « Cahier de ■ vers français par Victor-Marie Hugo », da- ; té de 1815, dont M. Louis Barthou ne tira . pas un mince orgueil de bibliophile. ■ L'aiicien président du conseil avait choisi ; pouir siu.jet : « Victor Hugo à onze ans >>* - « Ce siècle avait deux ans »... et nous som- > mes-en 1914. . M. Barthou retrace l'enfance ' du poète qui, né à Besançon d'un père 1 chef de bataillon, suit sa famille à Mar-» seille, en Corse, à l'île d'Elbe, en Italie, jusqu'à ce que sa nlère vienne s'installer à Paris avec ses frères, tandis que le père reste en Espagne, où il devient le favori du roi Jose-pli. C'est sa mère qui l'élève, : tandis que M. de La Rivière pourvoit à soit ' instruction. : On habite, rue des Feuillantines, une maison qui possède un vaste jardin. Victor Hugo rêve sous les grands arbres efl écrit ses premiers poèmes. Nous sommes en 1813. Mais bientôt le général Hugol mande sa fiamiilie en Espagne. Le voyage frappe vivement l'imagination de l'enfant* De retour à Paris avec sa mère, Victor? Hugo reprend s'a vie calme et poursuit} , son instruction. Sa mère, royaliste eti voltaàrienne, lui permet les plus libres lectures : Voltaire, Rousseau, Diderot eti même Faublas. Elle meurt en 1821. Vie-* tor Hugo est déjà un poète en renom et il est fiancé à Adèle Foucher. Tout cela, M. Louis Barthou le dit avec une minutie précise dans les détails. Ca sont des anecdotes charmantes, des éipi- < sodés que son zèle et son admiration mettent en relief, et aussi des aperçus originaux, sans la moindre pointe de pédan-tisane. De l'esprit, au contraire, et une humeur enjouée. Victor Hugo était né de parents plébéiens (son père menuisier, à Nancy) ? mais il s'est fait un nom asse^z grand pour pouvoir se passer d'ancêtres. Il dessinait cependant, plus tard, ses armoiries que rien ne justifiait. N'a-t-il pas dit : « L'hoim* me est ce qu'il est et vaut ce qu'il vaut. » Et il ne pouvait mieux dire de Lui quand il' faisait cette antithèse : « Ego, Huigo. » Le conférencier insiste sur l'influence qu'eut sur l'enfant Mme Hugo, « cette mère admirable qui savait unir la tendresse qui caresse à l'autorité qui corrige », et sut ceille de M. de La Rivière, lequel, quotfi qu'on en ait dit, n'avait jaunais été prêtre. Il avait été attaché, dans un couvent, à1 l'ordre de l'Oratoire, puis avait quitté lai soutane et s'était marié quand éclata la' Révolution. Mais Victor Hugo, dans son besoin d'antithèses et pour satisfaire son-imagination qui voulait qu'il se fût libéré d'une éducation religieuse, en avait fait un ecclésiastique. « J'ai eu trois maîtres, a-t-il écrit : un jardin, un vieux prêtre et' ma mère. » C'est l'évocation, alors, du jardin de la rue des Feuillantines que Victor Hugo a immortalisé dans deux poèmes « dont les vers chantent dans vos mémoires », et non plus une critique légère, mais une louange vive de l'imagination du poète, « ce voyageur incomparable qui a laissé, avec Choses Vues, un cberf-d'œuvre de reportage admirable de force,et de vie. » Puis M. Barthou indique tout ae que Victor Hugo doit à l'Espagne et, pour parler de ce voyage du poète enfant, pour en' marquer l'impression vigoureuse qu'il ressentit, il emprunte lies vers qu'Edmond' Rostand composa à l'occasion du centenaire de l'auteur des Rayons et des Om-bres.Victor Hugo, avec sa mère, a quitté la rue dies Feuillantines pour la rue du Cher-chie-M.idii. L'enfant a grandi, pensé, aimé. Adèle Foucher, dont les parents étaient en relations avec Mme HugO>. avait été la camarade de jeux du poète. Dans le jardin, « on courait, on riait, on criait en-

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