L'étoile belge

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18 november 1918
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s.n. 1918, 18 November. L'étoile belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3b5w669z9v/
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Lundi IH jovcml>re 3918 | 0 centimes le Numéro I U centimes le rWumiéro 69meANEEeJ. Lundi 18 novembre 1918 VIVE g-l.o:erje: a. isros soud^ts î LE DÉNOUEMENT L'entrée du Roi à Gand mmwm m fhhhb cejuhes mêmes : tons nos abris ont été faits par nos solua s; \ous la \erre/. dans quelques jours, votre armée: En troisième heu, nous nous sommes préoccupés d'ui'gani erl'alimentation de la population b.-lge, tâche d»n3 laquelle nous eussions été impuissants sans le secours de ia grande nation am -ricanie. Je suis i eureux d'arriver ici en éclaireurdu gouvernement et de ni'a^socier à la joie de vos cœurs : demain vous reverre/ Max,.a plus haute incarnation de la magistrature communale, et, quelques /ours après, vous re verrez votre Ro., votre Reine, notre Roi, notre Reine, — il est permis à un républicain de les appeler ainsi! —le Roi qui a donné tant d'exemp.es de courage moral et p. ysique, le Roi sj m bole de la HeBique liure, artLan ue la démocratie d3 demain ! Je retourne ce soir; je dirai que je vous ai vus dans ie calme de la victoire, assurés comme nous tous de voir la Belgique marcher \ers les plus hautes oestinées ! » M. Vandervelue a été longuement acclamé. 11 s est renju e.i&uiteà la ai ai on du Peuple, ou. devant un auditoire do plusieurs milliersde personnes, il a néc.aré se retrouver comme un simple militant, prêt à reimre cescomptes bur ses actes depuis août I'.il4 et dese soumettre en soldat discipliné aux décisions du pam ouvrier. Il a fait l'éloge de l'armée belge, de son chef suprême et des arméeses; lia dit ses esj)oir3 dans le réJino déra ique qui. demain, régnera sur le monii îer; il a reven liqûé pour la Le; nuele universel, qui a été con pus sûr lesours ce Liège et dans ïes boues >.e i > ser. Apr s ie quatre ans do iu es que nous veil ns ops er. a-.-il ^n e.i terminant, noubuer a i repos... Pas de rep s. Lai pie eat à rei ne. i in, löare. ■ i uer, ia classe ouvrière à récompenser ; allons trav dl or ! Une ovation a salué cette péroraison. Après quelques mots d'hommage à la Belgique, très applaudis, de M. le sénateur socialiseVan Kol. la séance a été le\é« au milieu du plus fii'aiiaeiitliousiasnie. Enfin! Apr s quatre ann'cs, notre sol est purgé do l'envahisseur et, ncus respirons, de noev. au, l'air de la liberté, atmosphère même de notre pays. Le caucl emar qui pesait sur nos poitrines s'est dissipé et nous voici, après l'épreuve et graadis par elle, indépendants comme autrefois. Ce drame de quatre années fut terrille : quand le Destin, ce vieux dramaturge, se mélo de composer uue tragédie, il surpasse Shakespeare lui-même par l'audace et l'imprévu de ses conceptions. Entraînés malgré QOU8 dans ce draine par un géant ivre de sa force, à qui personne ne semblait être capable de résister, nous assistons aujourd'hui au crépuscule et 'à l'agonie dia Goliath qui avait juré de nous écraser. Quand la Belgique reçut l'insolent ultimatum du 2 août elle n'hésita point : elle avait promis à l'Europe de défmdre son territoire, elle tint sa parole. Elle ne prêta point l'oreille aux insidieux conseils de ces élèves de Machiavel qui ont toujours un sophisme pour justifier la déloyauté et la violation du serment. Elle savait quel orage elle allait attirer sur sa tète et ne put que répéter le mot du vaincu de Pavie : « Tout est perdu fors l'honneur I » Mais il arriva ce qui arrive souvent quand on a tout sacrifié à l'honneur : ce sacrifice donne alors au plus faible une force inattendue et une énergie invincible. Les Allemands purent s'en convaincre sous les Alors, exaspérée par la résistance inattendue que lui opposait ce petit peuple encore peu connu dans le monde et contre lequel U suffisait, comme l'avait dit un Germain vanqueur, de lancer les pompiers de Dusseldorf, l'armée allemande se vengea sur nos villes et sur nos campagnes d'un échec qui contrariait tous les plans de son étatmajor. Incendies, pillages, sacs de villes, exécutions sommaires et en masse, tout fut employé pour nous inspirer le regret d'être restés fid'des à l'honneur. La Terreur teutonne —- la Terreur grise — s'abattit sur A NOS ALLIES.' Dans la lutte inégale qu'elle a dû soutenir contre l'Allemagne, la Belgique a rencontré des sympathies universelles. L'odieux attentat dont elle était la victime et la manière barbare dont il était accompli, indignèrent la conscience du monde. Aussi trouva-t-elle, dès les premiers jours de la guerre, des défenseurs et des soutiens. A eux va notre reconnaissance. Tous, pendant ces années tragiques, nous ont donné le courage de supporter nos maux. Tous- ont lutté et combattu pour notre cause. L'Angleterre tout d'abord, puis la France et puis l'Amérique nous ont prêté une aide efficace, non seulement en nous couvrant de leurs boucliers, mais en nous sauvant de la faim et de ia misère. A toutes les puissances aidées, et à celles-ci surtout, la Belgique garde une gratitude qui ne s'éteindra jamais. Et, puisque nous assistons à un réveil de l'ancien idéalisme, ; saluons cette chevalerie inter-; nationale qui se lève sur le monde et contre laouelle les tentatives de la force brutale ne prévaudront plus ! Vivent tous nos alliés! Vive l'Angleterre ! Vive la France ! Vive l'Amérique ! notre pays; jamais régime plus odieux ne pesa sur une nation civilisée. La brutalité allemande, qui est à doublure d'hypocrisie, inventa, pour nous l'appliquer un régime aussi féroce que celui des des, otes à la Soulouque. 11 lui fallait de l'or, beaucoup d'or, tout l'or afin de prolonger la lutte qu'elle en ageait ccn.rela conscience humaine. 11 lui fallait imposer le silence aux bouches restées libres. Elle força nos coffres grâce à de fau: ses clefs juridiques ingénieusement forgées et nous contraignit au mutisme par la persuasion du sabre et du revolver. Après notre or elle réquisitionna — dans la conjugaison allemande réquisitionner est le passédéfini du verbe voler — tout ce dont elle croyait avoir besoin pour subvenir aux frais du culte qu'elle rendait à la Destruction et à la Mort. Et, pour couronner dignement cette belle œuvre, elle imagina— dans notre intérêt, cela va sans dire — de déporter en masse les jeunes g.uis capables de porter les armes, retournant ainià la vieille conception de l'esclavage antique qu'il appartenait à un peuple qui se proclame l'élu de Dieu de ressusciter parmi nous. Mais le colosse qui se vantait de maîtriser le monde devait s'écrouler sous le poids d) ses fautes et de ses défis. Les vérités bafouées se sont affirmées par des coups de tonnerre et la foudre a brisé Goliath aux pieds de David. ndons grâce au courage et à la ténacité pötrpre belge'qui a traversa virilement cette effroyable épreuve, à la vaillance de notre armée qui a prodigué son sang pour la plus juste des causes, au maie esprit du roi Albert qui, cont nuant dignement la lignée de nos souverains, a mérité l'hommage que lui rendent les Alliés, à l'inépuisable dévouement de la reine Elisabeth qui fut, pour nos soldats et pour tous ceux qui souffrirent de cette guerre, la plus secourable les sœurs de charité. Le drame est joué : notre pays a conquis un laurier auquel il n'aspirait pas mais qui brillera d'un vif éclat dans l'histoire. Il redevient ce qu'il était;la terre classique de la liberté et s'impose désormais à l'admiration du monde. Vive la Belgique! Vive la ReineI Vive le Roil Adolphe MAX Le bourgmestre Adolphe Max qui, après quatre années d'une dure captivité, rentre dans sa ville de Bruxelles, y reçoit, de la part de tous, l'hommage qu'il mérite. Notre premier magistrat, qui avait à peine recueilli l'héritage de nos grands bourgmestres, se révéla lors de notre dernière Exposition universelle, U entrait dans la carrière j ar la porte des Fêtes et des Réjouissances publiques. Sa bonne grâce, la vivacité de son esprit pi in d'à-propos où le vieil humour bruxellois s'alliait, d'une façon piquante, à l'élégance française firent vite de lui une des figures caractéristiques de notre Capitale. Mais quand le décor changea, quand la gue.re éteignit les lampions, Bruxelles trouva dans Adolphe Max le bourgmestre qu'il fallait pour exciter les courages et stimuler les résistances. Les Alleman Is connurent vite que ce magistrat communal représentait fidèlement sa Ville et se promirent del'exécuxer à la première occasion. Il ( tait pour eux une sorte de défi vivant : il leur opposait toutes les qualités qu'ils ne possèdent point : la bonne humeur, la finesse et une sorte d'entêtement souriant. ( ertes il n'est jamais facile d'être héroïque mais il y a plusieurs façons de l'être. Il en est une, la moins rare, qui est grandiloquente, qui aime les grands mots et les grands gestes. 11 faut la saluer quand on la ren ontre, mais il est permis d'attacher pius de prix à l'héroïsme souriant qui n'abuse pas de l'emphase. Ad( lphe Max eut cet héroïsme-là, le plus rare, et il l'eut avec une simplicité c armante. Il fit ce que peu de personnes aura.ent fait et le fît de telle manière qu'il eût l'air de croire que chacun l'eût fait à sa place. U cul à la fois de l'héroïsme, d.- la simplicité et du goût. Nous saluons avec joie le retour d'Adolphe Max qui sera, s'il le veut, bourgmestre inamovible de la ville de Bruxelles. Veiei le texte de l'allocution adressée au Roi, à l'iió d de Yille de Oanu par M. Edouard Anseule : Majesté, Pour vous et pour Gand, cette journée est inoubliable, i.and est délivré des Allemands; il revoit ses enfants et il sent que dans un très prochain avenir, il grandira avec le pays entier. Majesté, vous êtes accueillie d'un cœur sine re par notre grande v.lle dont cent mille voix vous crient : » Bienvenue, Bienvenue et sincèrement merci pour tout ce que vous avez fait pour la Belgique ». Si no. s sommes reconnaissants envers l'armée qui a, par sa lutte gigantesque, conservé le pays, qui a lait grandir notre pays et notre peuple dans Ja considération ce l'univers, l'armée de son coté, appréciera ce que la population civile a dû subir dans le territoire occupe, etpr.ncipalement dans les étapes, pour l'nonn. ur et la libei ié du sol pat.ial. L armée aura son livre d'or, il le faut. Nous voulons connaître parle menu tous les actes d'héroïsme qu'elle a accomplis pendant ces quatre années dont le début fut si sombre, mais qui se terminant si brillamment et si glorieusement. Ai ais il nous faut, en outre, deux autres livres d'or. Le livre d'or de la C. R. B., des œuvres d'alimentation officielles et priva es, des œuvres d'assistance aux prisonniers, aux orph Ens et à toutes les autres victimes d guen e. Le troisième, le livre d'or de la population civile,, avec les bourgmesties, ecnevins, conseillers, lonctioet em- ployés et les centaines de mille hommes etfemmes, (.aunes et messieurs de toutes conditions, de tout age et ue tout sexe, qui ont,jour et nut, à toute heurejt Sisia"Empue, orft ami héroïque de nos soldats et ont permis a'obtenir la victoire compl Honneur aux se ldats vaillants, honneur aux soldats tombés, mais honneur également aux lutteurs fusillés de ce côté du front. Honneur aux nombreux prisonniers politiques de toutes les classes, honneur aux milliers d'hommes réquisitionnés que l'usurpateur a réjetésdans l'antique esclavage; h onneur aux c n >a n s de milliers d'nommes et ue femmes qui demeurèrent ferm-- au milieu de la famine croissant?, et du froid mordant, qui n ; céder, nt point et qui ont fait preuve a'i.nj force de résistance et d'un amour envers leur pays qu'ils ne se connaissaient pas eux-mêmes. Les oiliciers parlent avec respect, avec éloge et tendresse de leurs soldats. C'est ainsi que parle aussi tout bourgeois intelligent au sujet de Taraude de la classe ouvrière durant ces années de misère. Majesté, ne l'oubliez pas. Et comment soutinrent-ils la situation? Por deux especes de communiqués. Ceux de l'armée et ceux do la C. R. B. Si nous avons tous poussé des cis de ioie lorsque l'i ser mt conservé, quand Bagdad fut pris, i quand on approcha de Be.giude, quand i Paris fut délivré, lorsque Kemmd fut reconquis et lorsque Ostende et Zeeo.ugge furent occupés, notre cœur tressai lait d'allégresse lorsqu : le quartier général de Bruxelles nous faisait savoir que les steamers de la C. R. B. étaient r< ntrés à Rolt M'd.im et que des ce laines d'ailèges route vers la Bel ique chargées de mais, de lard et de lait. Majesté, Sur le champ de bataille, vos officiers et vos soldats vous entourèrent et ils vainquirent avec vous. Dès ce momênf , la population de Gand se ran ;e autour de vous sur le terrain de la paix, sur celui du travail et de la démocratie. Et vous, notre Reine, nous avons appris de gran es choses accomplies par vous durant la pierre. Nous les avons apprises avec une grande satrsfaction, mais elles ne n.us ont point étonn is. Déjà, avant ces ann'c terribles, la Belie connaissait la bonté de votre ca ur, la ance de votre esprit et l'excelience de ves intentions. Les tubercul ux, les artisans affaiblis et les autres victimes d- s calamités sociales virent1 ups souffrances soulagées par votre aide chant;i Cette noble tache, vous l'avez continuée auprès de nos soldats. Ceux-ci vous ont, déjà témoigné leur reconnaissance par leurs regards, leurs sourires et leurs larmes. Je vous en remercie ici au nom de leurs m'"res, de leurs femmes et de leurs enfants, et des êtres qui leurs sont chers. Que ces témoignages de milliers de cœurs reconnaissants soient une ténédio pc ur vous, pour votre époux et pour vos descendants! Avec les centaines de mille cœurs qui sont aujourd'hui dans la joie à l'occasion de votre entrée glorieuse, nous répétons le cri! Vive la Belgique! Vive le Roi! Vivent ia Reine et la Famille Royale! Le Roi a répondu en ces termes : Cher Monsieur Anseele, . La Reine et moi* nous vous remercions ros cordiales paroles de dévouement etnous vous félicitons des sentiments de puriotisme qui vous animent.i tes a vos concitoyens que nous sommes «ccueil et nous en sommes et leur en resterons einement reconnaissants. Gantois, C'est avec une profonde émotion que je me retrouve au milieu de vous. Vous avez beaucoup souffert, je le sais ; beaucoup doit être fait pour vous, .^ous une tyrannie inhumaine de cinqüanteet unmois,vousavezdonnî le spectacle d'une énergie qui a fait revivre en vous les temps les plus glorieux de l'histoire de la Flandre. Avec une fierté intrépide, vous avez traversé ces jours d'épreuve; vous n'avez ni reconnu, ni accepté l'autorité qui vous était imposée par la force. Toujours et ihvariavanablement confiants dans le triomphe de notre droit, vous êtes restés inébranlablement fidèles à la cause sacrée de notre indép.nd;;n/e. » Plutôt mourir que de devenir alleman is ! » 'lelie fut la devise de la population flamande. Au nom du pays,-.au nom de l'armée, je vous remercie tous de votre courage et de votre patriotisme. La postérité, souvent oublieuse pourtant, se rappellera toujours l'énergique et no. le attitude delà Belgique occupée pendant la guerre mondiale. Sortis triomphants de la lutlo, nous voici red, venus les maîtres de nos destinées. Lno nouvelle aurore se lève. Trava lions a la reconstruction au pays, de la même la- ét^ipnr1Tn C0? qiienou ,savonslutlédurant quatre ans. de r lin i. L* main „danslamain, loyal m nt, d ms -ram ' union etl'a.n gation,sous ia gaive denoe libres institutions, sauvegarde d a droit et dos intérêts do notre peuple. Puisse votre fière cite retrouver bientôt son an ;iei ne prosp> rite et la pi ce brillante qui lui revient dans la Patrie délivrée. Le voyage de M. Vandervelde à Bruxelles M. Paul-Emile Janson fut le premier député qui partit, lun u, de briixelies, puur ie .ront. M. Emile Vamierve.ue lut le premier uépute qui, .jeudi, tit le voyage inverse. Arrive à l'hôtel de ville en compagnie du 'Sénateur socialise hollandais Van Kol, dans une auîo conduite par un sddat belge d'al'ure martiale — auquel on lit fête : le premier aoldat bel,e! — M. Vanderveldo eut a\ec les personnalitéspoliiiques demeurées à Bruxelles de nombreux entretiens don. il est inutile de dépeindre le caractère cordial et, l'ahectueuse allégresse. Apres avoir repri contact avec les dirigeants du parti ouvrier. M. Vanderveide fut reçu, l'aprè -mi li, en-eanceextraordinaire par le conseil communal, comme l'avait, été M. P.E. Janson. Assistaient à ceae reunion outre le collège et le conseil, le procureur général Terlinden, le sénateur Alex. Lraun, les députés \vomer>et I er rand, le conseiller à la cour de cassation Van Iseghem, te procureur du roi. M. llollevoetet M. Lépreux, de la banque nationale. ; Apre., que M. Lemonnier lui eut souhaité la j bienvenue, M. Vanuerveide prononça un patrio- 1 tique di-cours : «les heures quo.nou^ viv< ns sont inoubliables, ditil..) ai vu à Bruges notre armée encoie lrémissante des combats; j'ai vu le peuple de Gand tout à la joie de la liberté i e cmquise. J ai rencontré a Alost. mêlées a la population délivrée, les premières troupes allemandes, dans la confusion de leur mauvais c »up manqué, j ai eu entln a oieitiexpr inable do re rou\er n i tous ceux que avais y a 4 ans e;. qui ont donné a la p ario tant de pie ves de ieur dévouement. « t en ni pie vous soutiriez o!espériez ici, nous aviiKlà-bas, trois préoccupations : (1 : droite contre gauche; ensuite refaire l'armée e, réduite, après Anvers, à quelques milliers (le baïonnettes ; les canons étaient usés ju^qualame, nos soldats n'avaient plus de souliers. Le gouvernement a organiséaussitot de, usines de guerre qui se suffisaient a elles- En déchaînant la guerre actuelle, les puispan es centrales, l'Àutriche-Hongrie et l'Allemagne, escomptaient ia victoire de la force bru aie à l'extérieur el à l'intérieur. L'Allemagne voulait, être maîtresse du m mde. imposer se3 volontés aux autresnations, et, le prestige de l'empereur se trouvant ainsiencore accru, la volonté du roi devait être plus que jamais la loi suprême, suivant, la formule inscrite jadis par Gui iaume II lui-même sur les registres de nous ne savons pins queue vide. Les Polonais et les Alsaciens-Lorrains avaient déjà un avant-goût du régime qui les attendait apr. s la guerre si cede-ci s'était terminée à l'avantage de l'Allemagne. Je ne connais plus de partis, je ne connais plus que des Allemands, avait déclaré Guillaume II au début de la guerre. Ce qui n'empêche que les socialistes non domestiqué avaient été traités comme de3 malfaiteurs, et qu'en récompense de la façon irréprochable dont ils remplissaient leurs obligations militaires, les Polonais et les Alsaciens-Lorrains étaient plus que jamais considérés .-ommedes ennemis do l'empire, c'està-dire que de nouvelles persécutions étaient venues s'ajouter encore à celles dont iis étaient déjà auparavant victimes. Les progivs de la réaction à l'intérieur étaient parallèles à ceux des armées allemandes sur les champs do bataille, C'est seulement quand la victoire commença à devenir incertaine que l'administration allemande se relâcha un peu de sa rigueur, maniiestant a nouveau une recrudescence de brutalité clés que ie sort des armes se montrait plus favorable aux puissances een ra'es. Ce-t ainsi que, plus tard, on vit varier les interprétations de la formule de paix volée par le reichstag le 19 juillet1917 suivant le résuhat des opérations militaires, les auieurs mf mes de la formule invoquant ses termes fcimels et clairs lorsque ces operations étaient e l'avantage do ^Entente, et proclamant que ta formule devait être considérée comme nul.e et non aveuue par le fait de sa non acceptation par l'Intentelorsque celle-ci avait éprouvé des revers militaires. Le mrme état d'esprit régnait en AutricheHongrie. L'AutricheHongrie, en déclarant la guerre a la, Serbie, voulaitrestaurer son prestige extérieur fortement compromis, surtout en Orient, depuis la* guerre des Etats balkaniques contre la Turquie, ôt en même temps consolider sa situation intérieure, ébranlée par les lutteseirre nationa iiés. La victoire militaire que l'on espérait devait permettre au gouvernement d'intervenir avec une poigne de 1er dans les différends entre nationalités, au proiit bien entendu des Alleman s, dont la prédominance devait être assurée en Autriche comme celle des Magyars en Hongrie. On avait déjà pris l'avance; on avait instituél'état de siège en Autriche, ce qui avait permis de se passer de parlement, — le reichsrath ne fut pas convoqué une s^ule fois au cours de • trois premi res années de guerre — et d'instaurer i'ab olutismo. On avait, par décret, restauré les privilèges allemands, auxquels il avait fallu successivement renoncer, et anéanti ainsi les effets et les résultats ces longues luttes sou enues notamment par les Tciièques pour la îe.-onnaissance de leurs droits. Même les Polonais, à l'égard de qui on avait jusque la usé déménagements et dont on avait fait lo pivot de tome majorité gouvernementale, s'étaient vu soudain trahor en citoyens de seconde classe, et le ton ce ie presse allemande de Vienne laissait entendre que ee n'étaitqu'un commencement. L'ancienne hégémonie allemande devait être rétablie îiuégralement. Le droit des peuples de disposer d'ouxmemes étantconsidère comme une monstrueuse hérésie contraire au uroit sacré des empires germaniques d'opprimer les peuples e au droit de leurs gouvernements de uroit divin de maintenir leur propre peuple dans l'asservissement. Cela ne les empêchait pas de jouer, a l'occasion, la comédie du role de libérateurs. N'estce pas sous le prétexte d'affranchir les Flamands opprimés par le i Wallons que les Alloman :s, avec le concours d'une poignée de traîtres, décrétèrent la séparation adminis trative en Belgique? Et n'est-ce pas aussi sous le prétexte de réaliser le vœu ardent des Polonais, celui de la restauration de la Pologne que l'Allemagne et l'Autriche ont décide! en novembre 1916, de faire de la Polo >ne russe un nouveau royaume soi-disant indépendant* La Pologne demeurait morcelée; non seulement il n é.ait pas question d'y rattacher les provinces ee la Pologne jadis annexées à la Prusse et à i Autriche, mais la Prusse prétendait encore se faire concéder, sous pré exte de garantie indispensable de ses frontières orientales, quelques districts du nouveau rovaume de Pologne riches en minerais convoites par les Allemands; si l'Autriche adhéra plus tard a 1 idée de voir rattacher la Galice au nouveau royaume, c'est parce que, à la suite d'un accord avec l'Allemagne que cette demi, re ne tarda pas a répudier, el.e avait l'espoir devoir le nouveau royaume de Pologne passer sous le sceptre des Habsuourg. ht non seulement la nouvelle Pologne demeurait mutilée, sans acces a ia mer, mais il était entendu qu'elle devait demeurer sous la dépendance politique et é onomique de ses prétendus bienfaiteurs. On escomptait déjà sa coopération militairedans la guerre actuelle. « Nous devons veiller, eciivait Je lu janvierV.ill la KMniscne Zeitung, a ce eue les Polonais usent de la liberté et dos « r lits que nous leur avons promis d une façon conforme à noire intérêt. Ils savent aussi bien que nous que ce n'est pas par pure mimanrté que nous avons promis ue ressusciter l'Etat polonais, mais à la suite do considérations réalistes mûrement pesées, n Les Polonais ne se sont d'ailleurs pas laissé duper et si l'attitude de que.ques traîtres a pu un instant l'aire illusion aux Allemands qui les avaient enrôlés a leur service, l'attitude de la mafse du peuple polonais n'a pas tarde à les édiher sur les sentiments véritables de la nation p donai e: une haine croissante contre ne qui voulut river plus solidement que jamais la chaîne ee ses prop e^ Poon is et asservir poli iquement, mid airemen etéco loiniupuëment ie nou Veau royaume ue Pologne. .Le reveil du véritable sentiment polonais s est manifesté de plus on plus ouvenement après la revolution russe. Cette revolution russe, qui s'était accomp ie pour ainsi dire sans violence et qui apparaissait d'abord Comme un événement normal dans la vie poli. tiqre russe, a été en réalité un ran a*une importance colossale dont les conséquence< ont été et sont encore chaque jour prodigieuses, non seulement sur la politique russe, mais eii'orosur celle des autres mirions. On connaît ses résultats en Russie.résultat! jusqu'ici en général malheureux et même dosas; roux. La facilité avec laquelle a triomphé la révolution prouve que le régime tsinste était entièrement vermoulu et qu'il sufiisait du moindre effort pour le mettre bas. Il avait en réalité reçu un coup mortel en 1(J05, lors de la révolution qui suivit la guerre russo-japonaise. Le calme relatif qui régnait depuis lors ne trompait personne sur les sentiments véritables du peuple ru se et c'est parce qu'ils espéraient, comme Napoléon III en 1S70. qu'une guerre heureuse pourrait restaurer le prestige de l'autorité, que les conseillers du tsar ne ! pas en 1014 tout ce qu'ils auraient pu faire pour déjouer les plans belliqueux des puissances centrales. Mais le peuple russe; était ennemi de la guene; tous les partis dé* mocratiques réclamaient la Un de la guerre. Ils n'osaient pas agir ouvortementja réaction triomphante se montrant de plus en plus rigoureuse, m:iis ils avaient fon.lé des organisations secrète • qui s'étaient propagées rapidement et avaient recruté de nombreux adhérents.'Ces organisations avaient fait une actif vo propagande parmi les soldats et les mate» lots de la flotte en même temps que parmi le! paysans. Aux premiers on promettait la liber» té, des reformes démocratiques et des salaire! élevés; aux seconds, on promettait le partage des terres des grands seigneurs et des oom< munautés religieuses. A tous on faisait espérer la paix prochaine. Le succès de la révolution fut foudroyant* Le tsarisme s'écroula. Le tsar, d'abord exilé ibérie, fut exécuté plus tard par les bolchevistes, sans autre forme de procès. Mais les vainqueurs ne tardèrent pas â se déchirer entre eux. Les cadets furent bientôt supplantés par les travaillistes et ces derniers a leur tour fui ent traités comme des réactionnairos parles maximalisées.ou bolchevistes. Kerensici, chef du gouvernement travailliste, ne se montra pas assez énergique dans la répression de> menées bolchevistes. Cela tient a ce qu'il ne se sentait plus suffisamment dtaccord avee les masses ouvrières et paysannes depuis que. cédant aux nécessités gouvernementales et voulant remplir les obligations assumées par la Russie a l'égard de ses allies, il s'était montré résolu â continuer énergiquement la guei re. Et c'est ce qui explique la facilité aveo laquelle les bolchevistes, malgré un premier insuccès en juillet1917, renversèrent Je gouvernement travailliste, au début de novembre de la m.me année. Le parti bolcheviste voulut réaliser la dicta* ture du prolétariat. Ce lut, en fait, la dictature u une intime minorité d'intellectuels et' d ouvriers des villes appuyée sur le régime de terreur le plus abominab.e qu'on ait jamais vu. Voulant consacrer toute son énergie a la guerre intérieure, il lui fallait liquider la guerre extérieure. C'est pourquoi il si^ns cette lion.euse paix de lirest-Litovsk qui am« putait la Russie de la Pologne, de la Lithua* me, de la Courlande, de l'Esthonie, de la Li« vome et de la region do Uatoum dans le Caucase, privait ainsi la Russie de toutecommunication directe avec la Baltique et fasservissait économiquement a l'Allemagne. Ceuasservissement était d'autant plus assuré quo ce qui restait de l'ancienne Russie était morcelé en une quantité de nouveaux Etaisindépendan:s: limande, Oukraine, Crimée, Sibérie. luriiestan, pays caucasiques, pavs des cosaques du Don, qui s'étaient constitués en invoquant ie dioit des peuples de disposer d'euxmêmes. L Allemagne avait, favorisé ce mouvement, d'abord parce qu'il avait pour résultat d affaiblir la future Russie, puis parce quilluipermettait d'établir son hégémonie sur quelquesuns au moins des nouveaux Etats, ainsi sur la Finlande et l'Oukraiue, occupées par ses troupes. La soumission de la Russie devait entraînercelle de la Roumanie, laquelle s'était vu également impo.er un traité de paix extrêmementdur et en contradiction absolue avec les principes proclamés par la résolution du rejejistagduJ9Juillet 1917,•" ^^^""a A ce moment, les puissances germaniques triomphaient étoilescomp aientbien compléter leur victoire eu imposant aux puissances occidentales une paix qui consacrerait l'hé émonie de l'Allemagne sur le monde. Elîos avaient a vaincre, il est vrai, un nouvel ennemi, les Etats-unis, qui étaient entrés eu lice après la decision prise par l'Allemagne d'aggraver encore la guerre &auvage qu'elle faisait au moyen de ses sous-marins à la navigation commerciale des alliés et même des neutres. L etatmajor allemand parlait avec dédaiu du concours militaire des Etats-Unis. Les autorités navales promettaient d'ailleurs d'anéantir la flotte chargée d'assurer le ravitaillement des ailles en vivres et en munitions avant même que 1 Amérique eût eu le temps de recruter les années qu'il lui faudrait encore éduquer militairement et transporter en Europe. Les sousmarins allemands infligèrent en effet des pertes considérables aux flottes de transport des allies et des neutres, mais les contremesures prises par l'Angleterre et ses alliés réussirent a parer à ce danger et, peu à peu se nt sentir 1 influence des contingents amôncams. Les alliés finirent aussi par sa rendre iumtö (faction, ce qui impliquait l'unité decommandement. Le jour oil les Anglais se resign rent à subordonner leur action sur terre LC oeim deJ* nation qui a fourni déjà tant degranus capitaines, delà nation qui avait faitjusquela 1 effort midtaiie le plus considéraoie e qui ne plus dé.endait son propre sol lejour donc ou le général Foch fut accepté o n tant en chef do toutes lesoices des M.ie, sur terre marqua une dateJ ,eilr^toiiede cette1 guerre Les vrai, réussirent encore* aU Recette année, à donner l'illusion e irresistible e, entreprenant sucur le iront ouest quatre SandS operations qui leur assurèrent des a van a-es importants et dont une les amena même a une Eî?SïïÏÏe idaD'i8r8a1e,feParis ' Ma*s ceu effort ?,» JlDJVIans]fQuelonavaittendu toutes les forces ail mandes, ne donna pas le résultat escompte, et c est à ce moment que le SueraJissime voch entra en scene avec les uukants

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