L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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22 december 1914
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s.n. 1914, 22 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0k26970t9m/
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I«re année ï%". 60. S cents (ÎO Centimes) Mardi 22 Dêcemi»re L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: jV.Z. VOORBURCWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : J Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. fuur ici» unnunces, aoonnemiems ei vente au numéro, s'adresser à: l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775, Abonnement / En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 «, vv N'oublions jamais... Sir Gilbert Parker, membre de la Cham bre de6 Communes, vient de publier dans le ,, Daily Express", le grand journal_ populaire de Londres, un intéressant article ai sujet du voyage qu'il vient de faire en Hol lande. Sir Gilbert jouit d'une très grande autorité dans son pay6 et dan6 les milieu» parlementaires. Sa voix est de celles qu'écoute la foule et dont tient compte l€ gouvernement. Son article est un appel au peuple de la Grande-Bretagne. Il s'agit-, dit-il, de décharger la Hollande du lourd fardeau qu'elle a assumé en faisant accueil aux réfugiés de Belgique. Et c'est, d'après le parlementaire anglais, à l'Angleterre qu'incombe ce devoir. Il est évident qu'on ne dira jamais assez et qu'on n'appréciera jamais pleinement l'aide si simple, si cordiale, si spontanée, si humaine en un mot, que les Hollandais ont donnée aux malheureux Belges chassés de leur pays par l'ennemi ; dans cette guerre, où tant d'héroïsme silencieux côtoie de si près tant d'inutile cruauté et d'infamie, l'attitude des Hollandais à l'égard de leurs voisins du sud a quelque chose de particulièrement noble et émouvant. Et puisque noua sommes à» l'époque des voeux et des remerciements, peut-être est-il bon de proclamer dans ce journal combien tant de générosité unie à tant de simple boune grâce a su toucher le coeur des Belges et susciter parmi nous une reconnaissance qui ne s'éteindra point. Sir Gilbert Parker a visité Maestriclrt et Bergen-op-Zoom. Il a vu de loin le territoire belge, les maisons dévastées de Moulaud et, devant le poste-frontière, la sentinelle coiffée du casque à pointe. Il a gardé de cette vision sinistre une impression profondément douloureuse. Et il dit: „La Belgique une province allemande ! C'est bien plutôt une prison allemande, et les prisonniers n'y sont même pas nourris par leurs geôliers. La Hollande fait bravement ce qu'elle peut mais, si 'grande que soit sa bonne volonté, ses ressources et ses finances ont leurs limites. Elle voit- les épaves rejetées dans son territoire, mais panser toutes les blessures est au-dessus de ses forces. Nous, en Angleterre, nous devons agir prompte-ment; nous devons inviter, choisir et transporter, et non pas seulement recevoir, les exilés. Nous devons organiser sur une grande échelle le transport des réfugiés dans notre pays. C'est notre devoir, et ce devoir est aussi clair qu'il est impérieux, noble et sacré." On ne peut exprimer avec plus de force et de sincérité des idées plus humaines et plus généreuses; mais il ne faudrait pas t'oir dans l'appel de Sir Gilbert la plus légère expression de dénigrement à l'égard le ce qu'a fait la Hollande. Bien au contraire. Sir Gilbert affirme éloquemment jue la Hollande a fait pour les Belge» plus }ue le possible. Et nous savons tous combien cela est vrai. Mais à l'impossible nul l'est tenu, et la Hollande est déjà bien >onne de l'avoir tenté et de le réaliser îhaque jour. Le mot ,,impossible" n'est 3as un mot français, dit-on. Les sujets de 3. M. Wilhelmine l'ont aussi chassé du dictionnaire néerlandais. Il ne restera plus, bientôt, que dans le dictionnaire allemand ! * * * En même temps que paraissait l'article du ,,Daily Express" se tenait à Londres ine réunion de l'American Relief Commit-l-ee for Belgium. C'est- ce comité qui, grâce i> l'intervention du président Wilson et du iecrétaire d'Etat Bryan, est arrivé à appor-er en Belgique des vivres et c'est là une les oeuvres les plus remarquables de la soli-larité universelle qu'on ait jamais vues, j'oeuvre qu'elle a. accompli dans les mal-leureuses provinces affamées par la juerre abominable qui nous est faite >st digue du grand pays qui en a eu 'idée et qui en a assuré à force d'autorité, l'énergie, et de générosité la complète réa-isation. Les Etats-Unis, comme la Hollande, e sont assurés là un titre à la gratitude im-•rescriptible de la Belgique, et lorsque la Belgique sera redevenue elle-même, lorsque on Roi légitime aura réintégré sa capitale, Drsque le royaume se sera lavé de la souil-ure de l'invasion, — alors commencera >our tous les Belges non seulement le grand evoir de reconstruction, de réédification t de refonte qui permettra de rebâtir sur es ruines enoore chaudes le grand j^ays que a Belgique était hier, — mais aussi cet nitre devoir — impérieux aussi, mais qui ious fera tant d'honneur — de reconnaissance à l'égard de ceux qui l'ont aidée dans les moments de pire détresse ! La Belgique a ses alliés, ceux qui com->attent avec elle et comme elle, et ses alliants sanctifiées sur les champs de bataille ont scellées à jamais. Mais à côté des lliances, elle vient de contracter des amitiés louvelles, chez deux nations que la guerre 'a point touchées directement, l'une, sa 'oisine, et presque sa soeur, l'autre loin-aine, et formidable - qui n'a pu empêcher on ooeur géant de s'émouvoir devant tant e disgrâce imméritée. Et ces deux pays ont neutres. En aidant la Belgique, ils exposaient à la rancune £'un ennemi re doutable. Ils n en ont eu cure, lis ne se 6ont pas arrêtés à ces misérables contingences lorsqu'un magnifique élan les conduisait à remplir un devoir supérieur d'humanité. La Hollande a ouvert ses portes hospitalières aux malheureuses victimes de l'invasion. Les Etats-Unis ont nourri ceux qui restaient face à l'envahisseur et que la famine guettait. Et voilà ce qu'il faudra n'oublier jamais, jamais ! RENÉ HERBERT. i i ir> ■ in Pour la St. Nicolas et la Noël île nos soldats au front. Nous avons reçu de Son Excellence M. ! le baron Fallon, ministre de la Belgique à La Haye, la lettre suivante : Légation d e Belgique. La Haye, le 19 déc. 191 k-Monsieur le Directeur, J'ai V honneur de vous accuser réception de votre lettre du 17 de ce mois, ainsi que de la somme de quatre mille quatre cent cinquante huit francs et 50 centimes, produit â>e la souscription ouverte par ,,l'Echo Belge" pour la St. Nicolas et la Noël des soldats belges au front Je me suis empressé de faire parvenir cette somme au Roi, Notre Auguste Souve- j rarn, en faisant connaître à Sa Majesté la provenance et la destination de ce don généreux.Je ne doute pas que le Roi soit très touché de cette délicate attention qu'ont eu pour \ Lui-même et ses braves soldats les lecteurs de ,,l'Echo Belge", Je vous serai reconnaissant de vouloir bien remercier ces donateurs, et spécialement ceux qui ont prélevé sur le nécessaire de quoi adoucir aux vaillants défenseurs de leur pays les rigueurs de l'hiver et de la campagne.Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, ; les assurances de ma considération très distinguée. Le ministre de Belgique (s.) Baron Fallon. Pour la Noël des enfants pauvres. Nous allons être obligés de clôturer notre souscription ; la Noël approchant et les fonds doivent parvenir avant cette daté à destination. On comprendra donc, étant donné la difficulté des communications, en ce. moment, que nous ne pouvons tarder i davantage. Nous faisons donc un dernier et chaleureux appel à nos lecteuts, en faveur des petits malheureux dont notre consoeur Jane vous parla, ici-même, en termes si touchants.Total des 7 listes préc 270.13 fr. + 29..50 fl. M. Fernand Rigot 1.00 ,, Trait d'union entre les exilés et les pauvres petits Anversois ... 1.00 fr. M. A. Lobet l.OO fl. Leurs Preuves! La. ,,Norddeutsohe Allgemeine Zeitu-ng", journal officiel du gouvernement allemand, continue à publier des dépositions d'Allemands qui tendent, à démontrer que la Belgique avait partie liée avec ceux qui sont simplement venus à son secours. En voici un petit échantillon pris au hasard: ,,Tribunal de Reckïinghausen — 15 octobre. ,,Deux jours au moins, mais il se pourrait ,,que ce fût trois ou quatre jours avant le 1er ! ,,août, j'ai vu tout un régiment français, à ..mon estimation pas moins de 2000 "hommes, ,,débarquer en gare d'Anvers. Je les ai reconnus à leurs pantalons rouges et à leurs petits ,,képis français. Ces soldats portaient de ,.grands sacs blancs de 1.20 m. de hauteur sur ,,1 m. de largeur, qui contenaient sans doute ,,des uniformes. J'ai vu une partie de ces forcées se diriger vers le fort de Berohem. Dans ,,les derniers jours de juillet j'entendis mes ,,camarades de la fabrique où je travaillais ,,déclarer que les Belges marcheraient contre ,,les Allemands......" S'il y a parmi les Allemands qui vivaient à Anvers un seul homme d'honneur, nous attendrons que par une lettre publique il soit protesté contre cette vilenie. Si les journaux allemands se refusent à la publier, il y a en Hol-lande assez de journaux indépendants qui accueilleront ce cri d'une conscience qui se libère. Sans cela, la oause est jugée et ces messieurs peuvent continuer à mentir. Nous accueillerons leurs déclarations futures avec cette douce commisération qu'on éprouve pour ceux qui se trouvent dans un mauvais cas et essaient ! de s'en tirer par tous les moyens possibles. Mais franchement, des moyens do ce genro , dépassent ce qu'on pouvait raisonnablement j attendre t En Belgique. A Bruxelles. L'ordre signé par le gouverneur temporaire de Bruxelles, Von Bissing, frappant la Belgique d'une contribution de guerre nnnsuelle de 40 millions de francs — (nous avons publié le texte dans notre numéro du 19 courant) — a été, comme on pouvait s'y attendre, placardé dans toute la ville de Bruxelles. Mais il paraîtrait que l'auto- j rite allemande, sur les réclamations des ! autorités belges, aurait un instant hésité à donner suite à ce projet qui est la paralysie définitive de tout travail dans notre malheureux pays. Von Bissing avait même prévenu les afficheurs d'avoir à se tenir prêts à recouvrir les affiches de bandes blanches. On a vu dans notre numéro d'hier que les conseils provinciaux ont voté l'impôt annuel de 480 millions mais le fait seul de l'ordre donné aux ajïicheurs. prouve que le général de cavalerie qui préside momentanémènt aux destinées de notre pays, n'était pas sur du vôte que les représentants des neuf provinces devaient émettre. Voici, à titre documentaire, l'arrêté abrogeant la loi du 4 août 1914 sur la délégation des pouvoirs en cas d'invasion du territoire, et réglant l'exercice des pouvoirs qui appartiennent aux gouverneurs provinciaux et au Roi des Belges en vertu des lois sur l'administration des provinces et des communes. Art. 1er. La loi du 4 août 1914 relative à la délégation des pouvoirs en cas d'iovasion du territoire est abrogée. A r t. 2. Tous les pouvoirs appartenant aux gouverneurs provinciaux en vertu des lois sur l'administration des provinces et communes sont exercés par les Gouverneurs Militaires de l'Empire allemand. Les présidents du gouvernement civil ressortissant aux gouverneurs traitent, au nom de ceux-ci, les affaires courantes de l'administration provinciale et pourvoient aux affaires et à la présidence des dépurations permanentes ; Les pouvoirs appartenant au Roi des Belges sont exercés par moi, en ma qualité de Gouverneur Général Impérial. Art. 3. Les résolutions prises depuis l'entrée en i vigueur de la loi susmentionnée du 4 août 1914, par les députations permanentes, les conseils provinciaux et les conseils commu-! naux doivent, pour être valables, être approuvées, après coup, par les autorités désignées à l'arcticle 2, pour autant que ces décisions eussent dû être approuvées par les Gouverneurs provinciaux ou par le Roi. Bruxelles, le 3 décembre 1914. Le Gouverneur Général en Belgique, Baron von Bissing. La Société Générale prêtera donc la somme réclamée par les Allemands. Mais elle n'accepte, dit notre confrère ,,Les Nouvelles" de faire l'avance mensuelle des 40 millions qu'à condition que les Conseils provinciaux signent la créance, ainsi que les Contribuables. Ceux-ci exprimerontleur acceptation sur leurs feuilles spéciales de contributions. Il leur sera loisible de liquider leur dû de suite, ou de signer une déclaration par laquelle ils s'engagent à payer après la guerre. Il est vraisemblable que les contribuables adopteront cette dernière façon de procéder. . . Ce qui importe pour la Société Générale prêteuse, c'est qu'elle ait, p^r écrit, la garantie des Conseils provinciaux et celle des contribuables. Il est entendu que les neuf provinces sont solidaires, c'est à dire que si à un moment donné une ou plusieurs provinces venaient à être débarrassées de l'occupation allemande, les autres supporteraient l'engagement pour toutes les neuf. Le gouvernement belge ne s'est pas officiellement engagé, vis à-vis des provinces, à leur rembourser plus tard les versements ainsi effectués aux Allemands, et il ne pouvait le faire ; c'eût été reconnaître sa dépendance, sa déchéance, or il reste indépendant et libre. Mais, qu'on se rassure, les suites de la guerre seront te les que ce qui est pris à la Belgique et aux contribuables, leur sera rendu plus tard. C'est tout ce que nous pouvons dire pour le moment. Le gouverneur général a également avisé les conseils provinciaux de ce qu'il leur serait imposé, à côté de leur président ordinaire, un président allemand. A la suite d'un accord intervenu pour des raisons de délicatesse et de convenance touchant au respect des sentiments d'amour-propre et de patriotisme des membres des conseils provinciaux, le président allemand s'abstiendra d'assister aux séances, majs les procès-verbaux de celles-ci lui seront transmis. D'autre part, les séances des conseils provinciaux ne seront pas publiques. Dans une riunion privée préparatoire cej conseils provinciaux, seance à laquelle a s jetaient également les bourgmestres du pa}rs '1 fut convenu de s'incliner devant la f rce II n'eut pas été possible de prendre uue autre attitude, c'eût été inutile, car le gouvernement allemand eût suppléé à l'absence du concours de nos compatriotes, en désignant des fonctionnaires teutons qui auraient organisé le fonctionnement administratif nécessaire à la récupération des 480 millions, d'une façon moins supportable.... Mieux valait—quelle que douloureuse que soit cette mission — que nos administrateurs s'en chargeassent. Ils s'en acquitteront, la mort dans l'âme et nul n'en doutera, mais uniquement pour épargner à leurs administrée l'intervention directe des Allemands, dont le s\'stème administratif cadre mal avec nos procédés et nos mœurs ... Toutefois, nos conseils provinciaux ont décidé qu'à l'ouverture de leur séance de samedi dernier, leur président respectif lirait une protestation expliquant le rôle douloureux qu'ils ont cru devoir accepter dans un haut sentiment patriotique. Dès le moment où l'on n'avait pas décidé de „faire le vide" en . Belgique, les pouvoirs publics étaient bien obligés de fonctionner et d'éviter le plus possible la coopération allemande à l'administration du paj'S. En somme, les conseillers provinciaux ont cherché à atténuer les maux qui pèsent sur leurs compatriotes. Les provinces belges sont, en effet, tenues de payer ces 40 millions solidairement, dit à son tour ,,L'Indépendance", et 80 millions sont exigibles pour le 15 janvier — alors que Bruxelles et Anvers seules ont déjà payé 100 millions! C'est la ruine consommée par les envahisseurs qui, sans tenir compte d'aucune préoccupation morale, continuent leur système. La Force prime le Droit: la mémoire de Bismaick doit être satisfaite! Nous regrettons, quant à nous, que la présence de travailleurs, en Belgique, sous le régime allemand, permette encore de lever des taxes — et que la population n'ait pu échapper à l'oppression. Toutes les semaines la malheureuse ville de Bruxelles doit payer aux Allemands deux millions et demi de francs! A ce propos, il y eut la semaine dernière une chaude alerte à l'Hôtel de Ville. Les automobiles allemandes étaient lâ, leurs occupants tendaient leurs portefeuilles, protégés par une compagnie, fusils chargés, et il n'y avait plus de fonds — la Banque Nationale avait fermé ses portes. Privée par l'envahisseur de son privilège d'émettre des billets, la Banque Nationale avait cessé ses opérations. Après bien des palabres, il fut admis par les Allemands que la Société / Générale, représentant le consortium des banques belges, pourra émettre des billets de banque et avancer aux provinces les sommes dont elles ont besoin notamment pour payer les contributions de guerre imposées par les Allemands.Les Allemands continuent à réquisitionner ce qui reste de chevaux, d'avoine, de blé. Ils prennent aux cultivateurs trois bêtes sur quatre. Dans le canton d'Eghezée, ils ont enlevé 2,000 bêtes, et dans le misérable canton de Philippeville 1,500. Presque tout le butin est dirigé vers l'Allemagne. Les Allemands ont aussi enlevé les réserves de billes, de rails, les stocks de charbons, tout ce qui était emmagasiné pour l'entretien de nos voies et de notre matériel de chemin de fer, Les ordres suivants ont été donnés aux conseils provinciaux : lo. les sessions devront être ouvertes partout et clôturées au nom de l'empereur d'AÎle-magne.2o. l'ordre du jour ne comporte qu'un seul objet: le vote de la contribution de guerre; So. les votes seront valables quel que soit le nombre des membres présents ; 4o. les gouverneurs belges do province ne sont pas obligés d'assister aux séances; 5o. les séances seront secrètes, le public n'y sera pzfe admis. La circulation des trains est rétablie dans la plus> grande partie du pays, sous le contrôle naturellement de l'administration allemande. Celle-ci a fait éditer un petit indicateur des chemins de fer qui se vend au prix de dix centimes. A Anvers. Il parait que les autorités allemandes ont trouvé, chez des notables anversois de fortes quantités de vivres et autres provisions. Comme l'accumulation avait été défendue, ces gens seront condamnés, mais comme il s'agit de personnes dont l'arrestation ferait sensation, on garde la chose aussi secrète que possible. Mais nous savons tant de choses.... * * * L'autre jour, la „Militaire» Kapelle" donnait un concert sur la place, devant la gare centrale. Pour finir elle joua, naturellement, le „Heil dir im Siegerkrauz", que les Allemands ont adopté comme air national. Des huées et des coups de sifflets partirent de la foule qui se trouvait réunie autour des musiciens. L'ordre fut donné aux soldats de charger. Cela suffit à disperser le peuple, sans autre incident. Mais le len- | demain deux mitrailleuses furent installées 1 devant la gare et une proclamation annonçait • qu'on les mettrait immédiatement en action, si de nouvelles manifestations se produisaient. La musique, évidemment, adoucit les mœurs.... * « * Sur la plate-forme d'un tramway. Un officier allemand grand, maigre, fume un cigare, tranquillement. Bientôt son cigare s'éteint. L'officier avise un bon „sinjor" qui lui fait face et qui vient d'allumer un de ces longs Mexique, noir de feuilles et ae cenares blanches. 1j Allemand lui demande du feu. Le ,,sinjoor" tend son cigare sans mot dire. Lorsque l'autre a fini de rallumer, il remet à l'anversois le cigare, en remerciant avec hauteur. Et le sinjoor de jeter immédiatement son Mexique sur le pavé, sans mot dire. L'officier rougit, furieux, mais ne broncha pas. Anecdote absolument authentique. A Louvain. Tous les Louvanistes auront été émus à la nouvelle de la mort du professeur Van Gehuchtén, une des gloires médicales de notre temps. Il avait publié des livres définitifs, tels que ,,1'Anatomie du Système nerveux de l'homme" et le ,,Nevraxe", qui resteront comme les types les plus parfaits d'une étude approfondie sur des sujets particulièrement complexes.Après sa fuite de Louvain, dans l'incendie et la fusillade, ayant vu sa maison brûlée, ses précieuses collections anéanties, les notes rassemblées depuis vingt ans, si précieuses, jetées aux quatre vents, le professeur Van Gehuchten s'était rendu en Angleterre. A l'Université de Cambridge, des locaux avaient été mis à sa disposition et le savant avait repris progressivement ses travaux. Mais l'appendicite s'est brusquement déclarée et il succomba, ainsi que nous l'avons annoncé, quelques jours après l'opération. Ses funérailles, dans l'église catholique de Cambridge, ont pris un caractère particulièrement émouvant. Aucune pompe académique n'en pouvait troubler la douloureuse simplicité ; mais l'immense chapelle gothique voyait entre ses colonnes grises se presser tous ceux qu'un impitoyable exil groupait dans une plus grande et plus réconfortante famille. Le vice-chancelier; le maire de la ville; Monseigneur Barnes ; de nombreux professeurs et membres de l'université de Cambridge; les professeurs Denys, Bruylants, Moeller, Van Hoonacker, Havet, Carnoy, Dupriez, Van den Ven, Noël, Doutrepont, Rauwez, Coppens, Delmarçel, Leplae, Sibenaler, Van Hecket et Mr Breithof de l'université de Louvain ; le professeur de la Vallée-Poussin de l'université de Gand ; les professeurs Corin Dejace, Colson, et Nolf de l'université de Liège, assistaient aux offices. Monseigneur Scott avait désiré chanter lui-même la messe de Requiem et les absoutes. Au cimetière de la ville, dans l'humide et sévère campagne anglaise, un dernier hommage fut rendu à celui dont la terre allait garder la dépouille. Les professeurs Denys, au nom de l'université de Louvain ; Bruylants, au nom de l'Académie royale de médecine; et ï)ejace, au nom du Comité des professeurs belges résidant à Cambridge; les docteurs Houtsaeger, au nom des anciens élèves du défunt, et Sanaud, au nom de la Société médicale flamande, ont apporté d'éloquents et divers témoignages. Le fils du professeur Van Gehuchten combat sur l'Yser en ce moment. A Charleroi. Avis. Par ordre de l'autorité allemande il est prescrit : 1. Aux marchands de vin; 2. A tous les habitants de Charleroi et de l'arrondissement de Charleroi, de dresser la liste de tous les vins qu'ils ont en cave, en indiquant le nombre de fûts, des bouteilles et des différents crûs.' Ces vins ne peuvent plus jusqu'à nouvel ordre être enlevés des caves des propriétaires. Ils doivent être réservés en vue de la consommation éventuelle de l'armée de campagne et seront réquisitionnés contre paiement, d'abord chez les négociants, puis chez les habitants. ^ Celui qui no donnera pas une déclaration exacte avant la date précitée aura son vin confisqué.Charleroi, le 18 novembre 1914. Der Kreishauptmann VON DIEST, Oberst. Au Pays Wallon. Les villages situés entre Ath et Jurbise sont absolument intacts. • « » Yvoir et Lustin n'ont aucunement souffert, j * * * D'autre part, à Dampicourt, Harnonccurt ' et Lamorteau, la situation est normale et elle n'a jamais été troublée depuis le début ! de la guerre. Quelques détails complémentaires concernant Hastière: à Hastière-par-delà, les dégâts sont fort importants: à Hastière- ; Lavaux quelques maisons ont été incendiées au quartier de Tahaut. « • • Onhaye a souffert; énormément du bombardement. Plusieurs pâtés de maisons sont en ruines. * * * Le village de Tihange est intact. Le petit château de Bonne-Espérance aussi. Cette localité ne se trouvait pas sur lé passage des troupes allemandes. • * * Les ponts jetés sur la Meuse entre Huy et Liège par les pontonniers allemands semblent, ainsi que nous l'avions prévu, destinés à être rapidement, démolis par le fleuve lui-même. Il suffirait : d'une crue un peu forte pour qye les bateaux partent à la dérive. Réquisition a donc été faite de toutes les autres allèges vides se trouvant actuellement entre Namur ! et Liège. A Ittre. Aucun incident, si ce n'est la réquisition de tous les chevaux et do tout le bétail 1 jv u Limoour§. Dans le Limbourg, les bourgmestres ne peuveut plus payer la solde aux femmes des Belges qui sont sous les drapeaux. ♦ # * La maison Communale de Neerpelt est le siège de la „Kreisver\valtung". On en a fait surtout un entrepôt bourré, au point que les planchers craquent. Ce qu'on emmagasine principalément ce sont des cigares * * * La fabrique de poudre de Caulille est en pleine activité. On a fait venir des machines d'Allemagne. Les Belges qui se refusaient a y travailler, y ont été contraints „par la force des baïonnettes". A l'Yser. Un correspondant de r„Algemeen Han-delsblad" qui suit les opérations de guerre dans le Nord de la France annonce que les Allemands bombardent Oostkerke, Rarns-kapelle et Kooskerken et que les alliés ripostent avec succès. Pour les prisonniers lie guerre. Nos lecteurs connaissent certainement déjà • le fonctionnement de l'Agenoe des prisonniers de guerre à Genève, et savent, peut-être par expérience, les services inappréciables qu'elle rend chaque jour. Oi\ elle peut être amenée à en rendre de plus grands encore. Disons, tout d'abord, que cette initiative de la Croix Rouge internationale a rencontré, non seulement les plus chaudes sympathies, mais des encouragements et des aiœs qui vont se multipliant de plus en plus. L'administration des postes suisse annonçait, ces jours-ci, lue jusqu'au 14 courant inclus, pour les envois d'argent aux prisonniers français en Allemagne, une somme totale de 27,956 francs ivait été Versée. Plus encore que les secours monétaires, les nouvelles de renseignements aux familles sont une source bénie d'apaisement et de consolations pour d'innombrables coeurs angoissés. Jamais les chiffres n'auront été 6i éloquents. Songez que le 2 octobre, par exemple, il arrivait 2,600 lettres de demandes d'indication; lo lendemain, 3,500; le surlendemain plus de 5,000.L 'autre jour encore, il y avait là, sur les tables improvisées avec des planches de sapin, un courrier de 6,000 lettres non encore lécachetées... les bonnes volontés, les dévouements privés, qui s'empressent au travail pour cette oeuvre, à Genève, sont débordés. On plonge les mains dans ces paniers, où sont mélangées pêle-mêle des lettres de France, l'Allemagne, d'Autriche, toutes réunies dans ['égalité de la détresse et de l'angoisse, et il semble vraiment qu'on remue tout le tas de la douleur humaine. Et toujours, toujours, s'échappe de ces plis la même litanie monotone : ,,Je n'ai pas de nouvelles depuis... etc." Nous avons copié quelques extraits, au hasard : Mon fils, lieutenant au... régiment, a été grièvement blessé à... Retrouvez-le, je vous prie! Veuillez transmettre cette lettre à mon mari, capitaine à X., dont je n'ai pas de nouvelles depuis deux mois... Une pauvre mère envoie une carte de son "ils. contenant ces mots : Si je suis mort, voici un papier pour l'envoyer i ma mère. . Et elle ajoute: ,,Est-ce bien sûr qu'il soit mort??" Envoyées par un soldat belge, voici des caries de blessés allemands qui agonisent à l'hôpital, de' Z... Quelques-uns ont pu signer; Pantres, un ou deux, n'ont pas pu achever. Voici enoore, sur un grand papier ministre, adressée à M. le Président de la Confédération suisse, une supplique à transmettre à l'empereur d'Allemagne: J'ai l'honneur, Sire, de vous demander des louvelles de mon fils. S'il est dans votre em-Dire, traitez-le, je vous en supplie, comme votre propre enfant. Ce qui sera dépensé pour lui sera remboursé exactement. Une comtesse demande, de Bretagne, des louvelles de son mari, colonel ; de ses six fils it de ses quatre gendres. La princesse impériale d'Allemagne recommande la lettre d'une lame de la -noblesse, dont le mari est capitaine d'état-major. Et voici une lettre pour le lue Ernest de Saxe, peut-être de sa mère, qu'on •envoie à l'expéditeur avec la mention: desti-. xatavre décédé. C'est ainsi que les voilà tous, les grands de re monde et les plus humbles, frères dans l'angoisse et dans le deuil, tous égaux devant le guichet de l'Agence de la Croix Rouge, paysans )U ministres ; et voici une demande du chancelier de l'Empire, M. de Bethmann-Hollweg, et jne du président du Conseil des ministres français, M. Viviani..., Paiement au personnel des chemins de fer de l'Etat belge, réfugié en Hollande. Avis. Jeudi 24 décembre, à 10.30 h., auront lieu à Groningen les paiements suivants : Pour ceux résidant dans les provinces de Groningen et Drente. lo les traitements et salaires aux fonctionnaires, employés, ôômmissionnés et ouvrière pour le mois de novembre et mois précédents. 2o les pensions aux ouvriers pour les mêmes mois. 3o les traitements et salaires aux épouses (des militaires) résidant en Hollande et dont le mari était attaché à un service du département des chemins de fer, postes et télégraphes (sauf la marine). Pour décembre aucune décision. Au nom du comité : Le secrétaire Le président DANOKAERS. J. VAN VLAS£ELAERs

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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