L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 december 1918
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s.n. 1918, 08 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jq0sq8rm11/
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gerae Armée N°. ISO© et I5Q7 & cent Dimanche © et Sasraeli S» «Sécesi-slare 1©3© L'ECHO BELGE L'Union fail la Force. «ïouma! auotidfesi du matin paraissant en Hollande „ r _ i.. Belge est noire nom rie Famille. Toutes les lettres doivent ! Rédacteur esj CîaeS : Gustave Jaspaers. Abonnemenîs : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Po^r les jl?:ît*ec3ia cfiti i* £ £2 éac.4 ï Qni : (M- VOOKBURGWÀL 234-240, j militaires au front et les militaires internés en Hollande ii. 0.7S par mois paycbSe AiVSSTËRDAiVl. Téléphonés: 3797 et ÏTTf». j Kcmâté de K^.dacÊîon: Charles Bernard,René Chambry. par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. .. . „ „ ' , , . t i I ■w"' I [jiiortsiioEs m llpi. Beaucoup de nos lecteurs, désireux de rentrer chez eux — et combien un tel désir est légitime! —, se plaignent des obstacles que l'autorité militaire belge oppose à leurs projets. D'autres, devant l'insistance que l'on met en haut lieu à déconseiller le retour en ce moment sous le prétexte qu'en Belgique la vie n'est pas organisée, se font une idée bien noire de la situation morale et économique du pays. Tout ceci n'est pas sans provoque de la nervosité, du mécontentement, de la désillusion, bref un état d'esprit qui, pour être compréhensible, n'en est .pas moins fâcheux et qu'en somme rien ne justifie. La Belgique n'est pas un moulin et n'entre pas qui veut. Mais les Belges? Légalement rien ne permet de les empêcher de rentrer chez eux, de retourner dans leurs foyers, de reprendre çn quelque sorte le plein exercice de leurs droits de citoyens. Mais voilà un raisonnement du temps de paix. Or, la paix n'est pas encore conclue, l'armistice a suspendu les hostilités mais il n'a pas mis fin à l'état de guerre. La sûreté du pays, l'intérêt général et en tout premier lieu l'intérêt de conservation doivent passer devant l'intérêt ou les convenances particulières. La preuve qu'il ne * s'agit point ici d'uç. danger imaginaire ce sont les attentats, restés mystérieux jusqu'ici, • sur des sentinelles belges à la frontière hollandaise. Avons-nous affaire à des fraudeurs? Il ne faut pas oublier que le pays e3t inondé de marks que l'on continue à accepter en payement au taux de un franc vingt cinq centimes. La Bourse est fermée, les transactions étant devenues impossibles par suite du manque de francs belges. Il ne faut pas insister davantage sur ce sujet délicat pour faire comprendre qu'il est de toute nécessité d'empêcher les agioteurs criminels qui se livrent au trafic des marks de continuer d'inonder le pays d'assignats allemands. Voilà une raison. Il en est d'autres. Les communications à l'intérieur du pays sent précaires. Les vivres sont rares et, encore maintenant, d'une cherté excessive. Même l'on avait constaté un certain renchérissement, ces derniers jours, sur le beurre et la viande notamment, que l'on . attribuait au retour des premières familles de réfugiés. ; Est-il vrai, aussi, que l'aspect des villes est si triste, si désolé ? Ici nous datons prendre ! garde de laisser s'accréditer une opinion fausse et déprimante. Nous avens passé trois j jours à Anvers. Par exemple nous n'aurons garde de vous narrer par le menu un voyage d'ailleurs long et difficile depuis Bergen-op-Zcoin jusqu'à Capellen. Nous ne sommes point en goût de ,,reportage" et le récit, venant après tant d'autres, manquerait d'intérêt. Mais ce que nous avons vu à Anvers, les impressions que nous y avons recueillies, tout contredit les racontars purement gratuits Sur ce morne abattement dont la ville offrirait, dit-on, le spectacle. Cette grande et belle cité n'a pas changé. Elle s'offre à nous avec une façon de cordialité heureuse, et l'on se sent fier de fouler le3 larges dalles de ses trottoirs, de se mirer en quelque sorte dans les larges façades de ses maisons sans prendre garde, au premier abord, que ces façades n'ont plus été peintes depuis trois ou quatre ans. Peu de charroi, sauf du train militaire; canons, mitrailleuses, cuisines de campagne, de nombreux automobiles aussi rendent aux rues une animation qu'accroît le flot des promeneurs, parmi lesquels circulent de nombreux uniformes kha-ki. Place Saint-Jean joue une musique militaire. Les cuivres entonnent une ,,Brabançonne'* appuyée de sonneries martiales. La foule, très dense, se découvre. On est devenu cocardier en Belgique et cela se comprend ! Les tramways, bondés, emportent des grappes de soldats qui s'agrippent aux marche pieds et aux tampons. On leur •. fait. fête. Ils racontent leurs souffrances, ' ours traits d'héroïsme, simplement, sans anfaronnade, avec un petit signe de la tête comme pour dire: ,,Oui, nous étions là." ils étaient là, en effet, sur l'Yser, à Hout-hulfit, à Passchendaele, sur ie canal d'Ec-cloo où ç'a été très chaud. Maintenant c'est fini. Ils auront encore la satisfaction d'aller en Allemagne mais, de nouveau, une fois la première ivresse de la victoire dissipée, ils sont repris de l'envie de rentrer chez eux, de travailler. Les civils aussi ont souffert, eux aussi ont été héroïques. Partout, n'importe où l'on va, ce sont les mêmes histoires de bons tours ( joués aux boches, taudis qu'avec fierté l'on fait faire au visiteur le tour des ,,cuivres", les bronzes qui ont été enfouis dans les jardins, murés dans les cheminées, cachés sous les planchers. Et les pommes de terre qu'on fraudait, et le beurre qu'on cachait dans des sachets imperméables cousus dans les jupes des femmes, dans la coiffe des chapeaux des hommes, et les oeufs et le lard • ( et tout le reste ! Parfois ces courses à la campagne, chez les paysans impitoyables * et rapaces, S3 terminaient par un séjour de quelques 24 heures à la prison de la î*ue des Béguines. Les précieuses denrées étaient confisquées et il fallait au surplus payer leur valeur en marks sous forme d'amende. Les bourses se vidaient, l'embompoint dis- . paraissait- mais le moral n'en était que meilleur. Il est toujours excellent, il 1 l'est même plus que jamais, mais, chez t une certaine catégorie, faudra-t-il un ef- É fort, une sollicitation pressante du dehoiv. aussi, pour faire renaître le goût, ce que £ nous pourrions appeler l'appétit du travail, j \ Et c'est de travail, d'activité intense dans i j tous les domaines qu'a besoin ce pays où tant de ruines s'accumulent mais qui sou- j * rit à travers ses ruines, et qui reprend le f visiteur, enfin revenu après quatre années ' r d'exil, dans des bras maternels, avec une 1 ardeur pleine de cajoleries et de caresses, j ® Sue ne ferions-nous pas pour liii 1 M j Et la premier© chose que nous puissio faire pour lui c'est de pratiquer encore i peu cette vertu de patience que nous avo : apprise au cours de la guerre. Sans dou la guerre est finie, mais même alors que paix sera signée l'état de paix ne succède pas tout de suite au terrible orage d'où 110 sortons. Le pays ne se remettra à vivre q petit à petit, comme un convalescent qui relève d'une grave maladie. C'est à aocélér sa guérison que nous devons tendre tous n efforts, d'abord en n'y apportant auci trouble, ensuite en y appliquant avec tout nos facultés de travail l'expérience et ce taines vues nouvelles formées à l'étrange Gharles Bernard. On patriote beige. M. André Brassinne. Une des personnalités les plus connues c monde bruxellois et qui, pendant la guerre, rendu à ses concitoyens <ies services inappr diables. Le moment nous paraît venu do rend hommage à son activité débordante, à se inépuisable bienveillance, à son dévouemei aux intérêts des Belges aux prises avec I'cj nemi. Amené par les circonstances à servir ( trait d'union entre les Belges et la Komma: dantur, M. Brassinne a compris tout le par qu'il pourrait tirer de cette situation d'inte médiaire et, bien que ce contact lui répugna il n'hésita pas à le subir pour servir la eau de toutes les victimes de la tyrannie teutoni et atténuer dans la mesure de ses moyens leu souffrances. Brassinne s'est dépensé sans compter depu les débuts de l'occupation jusqu'à ce jour, 1 faisant auprès de l'autorité allemande l'avoeî souvent heureux de causes qui paraissaiei compromises, Il avait dû renoncer à se3 affa res pour se consacrer presque exclusivement •cette tâche absorbante. Sa dernière intervention date du jour 0 dans les bureaux de la Kommandantur 1< officiers allemands achevaient leur déménagi ment. Le général von Falkenhausen conse vait pour plusieurs centaines do milliers c francs de cautionnements déposés par de non breux compatriotes; il possédait dans ses co fres-forts des bijoux enlevés à des condamné; pauvres et riches. Il gardait aussi des papier d'humbles choses appartenant à ces condamne à mort et que leurs familles auront l'immens bonheur de retrouver. - Brassinne a obtenu que ces sommes, ce bijoux et ces documents lui fussent confiés 0 il s'est chargé de les restituer aux intéressée Il y avait là dans des enveloppes des chose émouvantes et tragiques: une lettre, la 'derme re lettre adressée à ses parents à sa famille pa nn des quarante-et-un martyrs du Tir national Pierre Denis, la veille de son exécution. Et, a< compagnant cette lettre douloureuse, emprein te de résignation chrétienne, une mèche d cheveux précieusement enclose dans un papier Il y avait aussi une bague, un merveilleux ru bis, enlevé au doigt do Mlle Gabrielle Petit lorsque l'héroïque jeune fille fut abattue sou les balles des exécuteurs, sur le gazon du Ti National. Passant dans les appartements ministériel déjà déserts. M. Brassinne y a vu des argente ries à l'abandon. U y en avait pour des somme: considérables. Par ses soins, cette argenteri précieuse, aux armes du Royaume, a été ras semblée et mise dans des coffres-forts dont 1 a remis les clefs au Parquet. Jusqu'au dernier jour de l'occupation, Bras sinne aura donc été utile à ses compatriotes e à la chose publique. Quand on fera le compta de6 services rendus, si on le fait en détail, ï. faudra pas mai de registres pour établir le sien. Et le jour cù tous ceux qu'il préserva de la mort ou des travaux forcés, tous ceux poui l'intérêt desquels il s'exposa aux plus grands risques, iront le remercier en groupe, cela fera un fameux cortège 1 (Le XXme Siècle). Pour les orphelins ds la guerre Nous avons reçu de la "part de M. H. Loir, trésorier du ,,Liefdewerlc" à Hulst 1J/.6 fl. '+ 22.00 frs. de la part du Comité Belge à Hulst, produit d'une collecte faite à l'occasion de la fête patronale de S. M. le Roii Albert 21.33 fl. + S 1,00 frs. de la part du comité pour la publication des télégrammes de Guerre à Hulst 7.02 fl. Pour les évacués. M. le baron FaUon, ministre de Belgique ï La Haye, a bien voulu vous accuser réception de Venvoi de 100 fl. que nous lui dvons *ait au profiit des évacués belges. M. Attizi, ministre de France, nous a ?gaiement accusé réception de l'envoi de 177,66 fi. pour les évacués français. Ces sommes constituent le deuxième ver-iement des souscriptions que nos lecteurs ivaient bien voulu nous faire parvenir pour £-s évacués belges et français. Avis mx Âtanas. Vu la rapatriement prochain nous ivons décidé de créer des abonne-Tienis hi-mensueis. Les abonnés, ant civils çuo militaires, dont l'abon-ioment expire le 15 décembre et qui lésirent continuer leur abonnement usqu'au 3! décembre sont priés de lien vouloir nous faire parvenir avant o 15 décembre (e montant de fl 0.75 iou? les civils et fi 0.37% pour les niliîBÏres on un inîniai ou îîmibres-toste. L'abonnement non renouvelé lera suspendu le 18 décembre. E • En Belgique. te . . . la m L'oppression aîletnande en Belgique l le tableau sis ie É belge sous E i'sapaîÉ [U (Extraits d'une noie venue du. 3S territoire occupé). r" Ladévastation. I • La dévastation de la Belgique est connue ; ce qui l'est moins, c'est l'oppression dont on y est victime depuis trois ans et demi. L'antiquité disait: Plurima leges, passima respublica. On ne peut pas reprocher au régime d'occupation allemande la trop grande diversité de ses lois; elles se résument toutes dans trois mots : ordre, défense, punition, qui ont remplacé la constitution, les lois organiques, les codes. Mais personne n'admettra pourtant II qu'en évitant la multiplicité des lois, l'occupant ait réalisé la république idéale. Les ordres sont de livrer tout ce qu'on possè-de: banquiers, industriels, particuliers, tout 11 co que ceux-ci possèdent y passe. La contribution de guerre vide tous les 1_ mois la caisse des banques ; des procédés de fi-lous et d'escrocs sont employés par la direction > des finances de l'Empire pour en rendre le far-ti deau plus lourd à la population et l'avantage r- plus considérable pour l'Allemagne. t, Les établissements industriels ont été dé-se pouillés de leurs machines ; on démolit mainte-lo nant leurs installations fixes. ;s On pénètre au domicile des particuliers; à ceux qui ne livrent pas volontairement lés is I objets réquisitionnés, on les enlève de force; ie les ménages se vident comme les usines. Une ré-t quisition n'est pas terminée, que des rumeurs Lt alarmistes circulent; après le vin, l'étain, le i_ nickel, le cuivre, les matelas ; après les matelas, à que sera-ce? On vit dans une inquiétude complète; chaque jour la ruine devient plus pro- ! ù fonde, le dénuement plus complet; rien de plus ! jg déprimant que cette ambiance d'insécurité. ■ j. llien de plus révoltant que ces violations in- , cessantes du home, si cher à tous les Belges. ! e Voilà pour les prestations positives exigées des Belges. • Que pourrait-on signaler qui ne soit pas dé-! fendu ? La Terreur administrative e e t m i 1 i t a i r e. Tous les ordres, exigeant des prestations s portant atteinte à la propriété privée, à la li-k berté individuelle, malgré la convention de La : Haye, toutes les défenses interdisant des actes i 3 qui constituent l'exercice des droits imprescrip- ; tibles de chacun, sont sanctionnés par ce que r la terminologie allemande appelle dc-j ,,punitions", sans doute pour en mieux faire ressor-tir le caractère arbitraire, car une ,,peine"1 dans tous les pays civilisés ne peut être pronon-3 cée qu'en vertu de la loi et par le magistrat compétent. Au sommet de l'échelle des punitions, il y a la mort. 3 iSaaira-t-on jamais assez exactement le nom-. bre de Belges qui ont été condamnés à mort par les Allemands pendant l'occupation? Au début, j/ pour impressionner l'opinion publique, on étalait sur les murs des affiches rouges annon-} çant les condamnations à mort et suivies de j 1 invévitable formule: Le jugement a été exécuté. Cette publication était faite dans le but 1 d'émouvoir la population et de lui inspirer do la crainte; mais on n'a pas tardé à s'apercevoir qu'au lieu d'effrayer le peuple, ces oondamna-; tions ne faisaient qu'exaspérer 6a colère et l'exciter à la résistance. On a tout supprimée Tout se passe dans l'ombre; on est arrêté, mis au secret, juge, condamné, fusillé. Les voisins même ne s'en doutent pas. On ne peut s'empêcher de songer à la comparaison homérique de ia colombe, enlevée par l'éper-vier, si rapidement et si silencieusement, que les occupants des nids voisins ne s'en aperçoivent pas. Dans un rapport officiel publié ici pour montrer la mansuétude des Conseils do guerre, on a déclaré que cent condamnations à mort „ seulement" avaient été prononcées en 1916 dans le territoire général. Combien y en a-t-il eu en 1917? Seuls la butte du tir national à Bruxelles, les murs des prisons d'Anvers, de Hasselt, de Liège, etc., pourraient répondre avec sincérité à la terri- j fiante question et dire combien d'adolescents, I combien de femmes, combien de jeunes filles sont tombées sous les balles, presque toujours pour avoir favorisé le départ dés Belges pour , ' la Hollande. Après la mort viennent les condamnations i 1 aux travaux forcés. Le même silence et le même mystère planent j sur elles. On apprend un jour qu'un ami dispa- ' ru est dans une prison allemande. C'est tout. • 5 Heureux quand cinq ou six mois plus tard on 1 n'apprend pas sa mort. lies prisons belges sont encombrées de con- ' damnés ,,punis" par les tribunaux militaires. ! ' Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés i ( en Allemagne est tel que l'occupant a amena- 1 * gé les locaux militaires de Vilvorde et de Diest ( pour les recevoir. Cinq ou six pour mille, 6oit 25 ou 30,000 Belges, sont peut-être détenus en ce moment pour motifs politiques: la prison a perdu son carac- ' tère flétrissant. ^ L'emprisonnement par les Allemands est de- ( venu un certificat de civisme et les petits 1 enfants eux-mêmes s'enorgueillissent quand dis peuvent déclarer que leur papa ou leur maman T est en prison! ( Une dénonciation anonyme, faite souvent ■ par un policier secret allemand qui touche une j prime par capture, une similitude de nom, un j indice plus faible encore, fait arrêter des familles entières. f Un exemple récent suffira à montrer com- c ment s'opèrent les arrestations. Le mardi 29 ( janvier, à 10 heures du soir, la police allemande pénètre dans la demeure du nommé Coopmans, 137, rue Jourdan, à Bruxelles. Outre le père 1 et la mère, la famille se compose de quatre enfants do 14, 10., 7 et 1 ans. Les enfants sont éveillés dans leur lit par des soldats armés, baïonnette au canon, et emmenés avec les parents. On les garde jusqu'à t minuit à la gendarmerie, puis on les transfère c à la ,,Kommandantur" ; les enfants, même le ! n petit d'un an, y furent gardés jusqu'au ven- { f dredi 1 février au soir, soit trois jours et I p | trois nuits. Alors seulement, on consentit à d autoriser la famille à les faire sortir de prison, p Ce qu'on reproche à cette famille? On la soup- <r çonne d'avoir distribué quelques numéros de la ri Libre Belgique. s, Se figure-t-on ce qu'un pareil régime a de é déprimant? Le tribunal de Sang au XVIe siècle. Je ponseil des Dix à .Venise, la Terreur j le en 1793 n'ont pas fait peser sur les populatio: un joug plus horrible. Il n'est personne qui, < se levant, puisse avoir la certitude de couch le soir dans son lit. Et encore, s'il était permis de discuter J accusations, de faire comparaître des témoii de recourir aux conseils d'un défenseur. La procédure est secrète; elle n'est.pas co tradictoire, les accusés ne sont point confro tés avec les accusateurs et les avocats qui dévouent à la défense do leurs compatriot devant les tribunaux militaires ne sont p admis à s'entretenir avec leurs clients ; n'ont communication du dossier fabriqué p. . les Allemands qu'une heure avant l'audienc Les débats ont lieu en allemand, devant d juges inconnus, des officiers sans connaissanc juridiques et sans formation judiciaire, q ne comprennent pas un mot de la langue d accuses. C'est dans ces conditions que se joue: la vie et la liberté de tant de Belges. Pour les amendes, la procédure est enco: plus sommaire. Avez-vous un incident, une explication av un représentant quelconque de l'autorité ail j mande,, vous recevrez o/:elques jours plus tai j i'avis que vous êtes o^Hiamné à tant de mari ' d'amende à payer dans les trois jours. Essaye de discuter et refusez de payer: quelque br canteur louche, accompagné d'un agent de 1 police secrète, pénètre chez vous, évalue voti ; mobilier, et applique sur les objets ayant plus de valeur un papier portant le me ,,saisi" ; une heure après on vient enlever tout et vous n'en avez plus de nouvelles. Cette apparence de justice sommaire e: encore insuffisante? Les j,I n d é s i r a b 1 e s". Aux détentions qui sont la conséquence d ces déclarations il taut joindre les déports tions en Allemagne par voie administratif' des indésirables. L'indésirable, c'est le Belge à qui les A1H< mands n'ont pas un fait à reprocher et qi n'a d'autre tort que de leur porter ombrag ou de pouvoir devenir un obstacle à leurs .de: seins dans l'avenir. C'est celui qui néaccept pas leurs avances, qui refuse son concours leurs projets, qui discute avec eux. C'est 1 magistrat qui applique la loi, c'est le font tionnaire qui reste fidèle à son serment, I professeur d'Université qui répudie le sépa ratisme „aktiviste", le financier qui refus d'entrer dans une combinaison louche, l'in dustriel qui ferme son usine pour né pas tra vailler pour l'occupant. Arrêté le matin à so: domicile, il est expédié en Allemagne par l train de 10 heures du soir. Il y en a dan toutes les villes, dans tous les centres indus triels. . Combien sont-ils, en tout? Et combien par mi eux ne sont-ils pas déportés par la rancun d'Allemands avec lesquels ils ont traité avan la guerre, de concurrents qu'ils ont évincés un petit commis allemand aocepté avant 1; guerre dans une maison de commerce, uni servante allemande qui quitte un service font un rapport mensonger sur leur patron oi sur leurs maîtres; sans explications, ceux-c sont envoyés en Allemagne. Une commune témoigne-t-elle trop peu d< complaisance à l'égard d'un commissaire civi ou d'un ,,kreischef" prévaricateur, yla sanc tion ne tarde pas; sous prétexte que l'un oi l'autre fermier ne livre pas une quantité d( beurre suffisante, le ,,kreisohef" prive pou] des mois tous les habitants de la commune di ravitaillement des céréales ; plus de sucre plus de sirop, plus de miel artificiel, plus d( chicorée. Les innocents, les enfants, les vieil lards pâtissent de la punition collective. L< ,,kreischef" seul pourrait dire la destinatior des denrées non distribuées et cependant mises à sa disposition. La désorganisation sociale. La désorganisation sociale eot aggravée par l'action permanente d'une presse \endue, à !;; disposition de l'autorité allemande, qui énerve les courages, amollit les caractères par ses théories humanitaires et pacifistes, attaque les institutions belges et les patriotes belges pour reporter les sympathies vers l'autorité occupante. Si les Allemands étaient moins maladroits dans leur politique, cette presse pourrait provoquer ici les plus sérieux embarras.Cette désorganisation sociale, savamment :onduit£, suffirait pour abattre tout autre peuple quo le belge. Poursuivant son plan, ivec une persévérance machiavélique, l'autorité allemande y ajoute encore la désorganisation administrative, politique, judiciaire. Non seulement le sentiment national est >oursuivi et traqué chez tous les Belges, qui ie craignent pas de le manifester, mais l'os-aturq même du pays est l'objet du tentatives le démolition des Allemands, aidés par les ,aktivistes". L'administration centrale de l'Etat a été iupprimée; les fonctionnaires compétents et sstimés qui la composaient ont été révoqués >t remplacés par des gens sans aveu, tous soi-lisant „aktivistes' flamands, fruits secs l'université, repris de justibe et besogneux ittirés par l'appât du traitement. Le Ministère des finances, dont l'occupant -vait jusqu'à présent respecté l'organisation, st en partie démissionnaire : les administra-ions des contributions et de l'enregistrement, directement atteintes par la séparation admi-LÎstrative, viennent de se retirer. La Cour de cassation, les Tribunaux de première instance et les Tribunaux de commer-e de Bruxelles ont décidé de cesser de siéger usqu'à nouvel ordre, en présence de la mesu-e prise à l'égard de la Cour d'appel de Bruxelles, frappée pour avoir appliqué la loi. Et, comble de dérision, les , ,aktivistes" lamands mettent sans succès, à l'encan en uelque sorte, les places de conseillers à la !our d'appel de Bruxelles. Le barreau a déserté le Palais de Justice? Il n'est pas un pays civilisé au monde où on constate une pareille anarchie. Quelques types do fonctionnaires allemands. Tout cela c'est l'oejivre de quelques fonc-ionnaires allemands d'occasion, qui so sont mbusqués dans l'administration civilo alle-îande en Belgique pour éviter d'aller au ront ; fils de famille dont les parents ont ayé pour obtenir qu'ils soient maintenus loin e la ligne de feu, des Allemands écartés do armée par des préjugés de race et de reli-ion, des hobereaux sur le déclin tout fiers de îtrouver une occasion de faire sentir leur ipériorité et de parader en uniforme en ïhango d'un plantureux traitement. Sans préparait ion à la mission difficile qui ur est confiée, ijs n'y cherchent que leur intérêt personnel et n'ont d'autre souci qu de flatter leurs supérieurs pour le profit qu'il en retirent. Dans leur inexpérience, ils se sont laissé prendre aux vantardises des ,,aktivistes" et g prisonniers de leur première erreur, ils entas sent mensonges sur mensonges pour mainte vir leur situation et usent de la presse^oon "r surée qui dépend d'eux pour répandre leur rapports erronés. Le type de ces fonctionnaires arrivistes incompétents et intéressés, est le comte Har rach, le sculpteur allemand d'orgine autri ll_ hienne, devenu le grand maître des „akti ri" vistes". ^ Alors quo les vrais fonctionnaires comme le " von Sandt, les von Trimbord, se sont retiré *s éooeurés, il persiste dans là besogne qu'il ac ® complit. Il s'abaisse aux compromissions avei des gens qu'il n'eut pas salué avant la guern • et dont il fait maintenant ses amis et 6es col laborateurs. Il ne voit dans le mouvemen' Lf flamingant que ce qui flatte les pangerma 11 nistes allemands et pour conquérir la faveu] de ces derniers, il n'hésite par à jeter dan: 1 le (pays un désordre que dix années ne par viendront pas à effacer. 0 Un autre type de fonctionnaire allemand er Belgique, c'est celui de ces commerçants qu c se sont abattus sur le pays et qui s'acoqui-^ nent avec la lie de la population pour y ex-d ploiter le peuple par le moyen des Centrales :s allemandes'; les scandales qui seront dévoilés après la paix feront rougir de honte les ver-tueux Teutons. a Tous ces gens, tenus quelque peu en bride par le précédent gouverneur général, ont o trouvé dans von Falkenhausen l'homme qu'il leur fallait. D'une incompétence et d'une in-l0 capacité qui a frappé les rares personnes qui ont pu l'approcher,^ le gouverneur général est ' entièrement dominé par ces. fonctionnaires d'occasion qui l'entourent et le flattent. C'est autour de lui une lutte à qui captera sa faveur et tous les moyens sont bons pour e arriver au succès. i- l^n_ réalité, l'administration allemande en e Belgique est livrée à la plus complète anarchie, aucune direction ne la maintient dans la voie du bon sens, c'est une curée de tous • les appétits, dont la Belgique occupée est la q victime tant au point de vue moral qu'au point de vue matériel. a ! la famille repli belge i Paris 0 France et Belgique. PARIS, 7 décembre. (Iiavas.) Les sou- - verains belges ont été, vendredi matin, les 1 hôtes de M. Pichon, ministre des affaires ^ étrangères, qui donnait un déjeuner en - Isur honneur; ils se sont ensuite rendus à l'hôtel de ville où ils ont été reçus par M. Autran, préfet de la Seine, et- par les pré- ? sidents du conseil municipal de Paris et t du conseil général de la Seine, assistés de§ : membres des deux assemblées. M. Adrien ^ Mithouard, président du conseil municipal , Paris, a le premier exalté l'héroïsme des t souverains belges et de la Belgique: i ,,Depuis çlus de quatre a: a-t-il dit, la population parisienne refondit dans son | coeur cet élan de gratitude cl d'amour qui l'emporte aujourd'hui vers Votre Majesté. ! Lorsque, au mois d'août 1914, la toute puis-, santo Allemagne se précipita sur l'Occident aucun Etat no semblait de taille à supporter sans fléchir le choc de l'empire monstrueux. C'est alors que la petite Belgique, ! seule en face de ces hordes innombrables, choisit sans hésiter le parti de l'honneur et, , repoussant par la voix indignée de son souverain les propositions infâmes, fit siffler dans l'air la fronde de David. Décision sublime qui fait apparaître aussitôt le caractère sacré du combat'-magnifique, partage qui va ranger la majorité des naticn9 dans la cause du bon droit et de la justice héroïque, détermination qui sanctifie d'un seul coup la mort de ces millions de braves tombés pour que la terre de Belgique et la terre de France restent libres, tombés pour con-■ server aux nations le droit de suivre la morale des honnêtes gens." Il s'est ensuite adressé à, la Reine Elisabeth en ces termes: ,,Lorsque Votre Majesté i pénètre dans la maison communale des" Parisiens tcus les coeurs sont tournés vers elle, ; tous les foyers de la capitale se font en cot , instant honneur de l'accueillir et la mère I do familla est debout sur le seuil qui la 1 bénit au nom de ses enfants." Dans sa réponse Albert 1er a rappelé sa première^ réception en 1910 à l'hôtel de ville, puis il s'est déclaré heureux de pouvoir apporter le salut des villes belges délivrées et offrir les voeux de la Belgique formés pour la grandeur, le bonheur et la prospérité de la ville de Paris. Ce fut ensuite le préfet de la Seine, M. Autran, qui, en termes heureux, salua les souverains. Il conclut ainsi: ,,Sire, Madame, l'histoire magnifiera votre mémoire glorieuse ; nous apprendrons à nos enfants à chérir les noms im- j mortels du Roi Albert et de la Reine Elisa- ! j beth, nous leur léguerons pieusement le sou- I venir des sacrifices infinis que la Belgique s. ! faits au respect de la foi jurée, des maux effroyables qu'elle a soufferts, martyre volontaire pour maintenir le droit et l'honneur."Le dîner en l'ncnnour de la famille royale. PARIS, 6 déoembre. Au dîner en l'honneur du couple royal belge et du prince héritier 200 personnes prirent part. Parmi les convives se trouvaient les présidents du Sénat et do la Chambre, M.M. Dubost et Deechanel, les membres du corps diplomatique, M. Clemenceau, des ministres, des maréchaux, des anciens présidents du conseil, des hauts commissaires. La Reine Elisabeth était assise à droits du président, Mme Poincaré à gauche du Roi et le prince Léo-pold à gauche de Mme Poincaré. Le Roi et !a Reine des Belges sont reçus à l'hôtel de ville. PARIS, 6 décembre. Le Roi et la Reine des Belges assistèrent à un déjeuner organisé au ministère des affaires étrangères. Ensuite ils se rendirent, sous les acclamations de la | foule, à l'hôtel de ville, où une réception fut 3 organisée en leur honneur. Le président du 3 conseil municipal interpréta les sentiments de la ville de Paris. Le préfet du departe-> ment de la Seine. M. Autrand, fit ressor-^ tir comment la population accueillit le couple royal par de joyeux cris et par le son des cloches. 5 Le Roi remercia la ville de Paris, là où, pendant quatre ans, le coeur de la France , battit plus que jamais. Il conclut en exprimant, au nom de la Belgique, ses meilleurs voeux pour la prospérité de la ville. Un lunoh eut lieu ensuite, au cours du-| quel des toasts cordiaux furent échangés. Le Roi Albert chez fl/ï. Clemenceau. PARIS, 6 décembre. (Reuter). Ce matin, à 10i heures, lo Roi Albert a rendu une visite à M. Clemenceau, avec qui il eut un long entretien. A son arrivée et à son dé- . part le Roi fut salué par une foule enthou- ■ siaste. La Reine Elisabeth à l'hôpital Gochin. , PARIS, 6 décembre. (Reuter). La Reiùc Elisabeth, accompagnée de Mme Poincaré, a rendu une visite à l'hôpital Cochin et à l'église et à l'hôpital qui furent bombard.és le Vendredi-Saint. Elle serra la main aux blessés et leur adressa des paroles encourageantes. On offrit un bouquet à la Reine. Le départ. PARIS, 6 décembre. (Reuter.) Le couple royal et le duo de Brabant sont partis. Ils furent conduits à la station' par M. et Mme Poincaré. Ils furent applaudis par une grande foule. La presse française et la visite du couple royal. PARIS, 6 décembre. Dans leurs commen^ taires sur les toasts échangés par le Roi Albert et Poincaré les journaux insistent sur la nécessité d'une alliance franco-anglo-belge.Comment se fait-il qu'il n'en fallut quo d'un cheveu que la France et la Belgique aient échappé à une catastrophe? demande l',,Echo de Paris". Parce que les puissances centrales, il y a cent ans, ont érigé contre la Franco au Congrès de Vienne la barrière néerlandc-belge. Parce que la Belgique, enlevée en' 1830 à l'état de vassale des puissances centrales, est pieds et poings liée par des traités sous le prétexte de l'institution de sa neutralité. Parce qu'elles ont réussi — grâce aux aspirations intolérables des Pays-Bas à la souverainté intégral© des bouches de ■l'Escaut — à ouvrir toutes les routes d'offensive et à fermer pour nous tous les travaux de défense. Tout un siècle de diplomatie doit être revisé en faveur de la Belgique désormais libre et indépendante. L',,Echo de Paris" poursuit: Ceci est un des grands avantages que la guerre nous procure. Nous devons l'utiliser dans le cadre d'une ligue militaire, économique et politique en créant pour de bon la communication entre Paris, Londres et Bruxelles. Voilà un travail du plus haut intérêt, que nos hommes d'Etat devront effectuer au congrès de la paix. L'Armistice, La marche des Américains. f C ommunïqué officiel). \ LONDRES, 6 décembre. (Reuter). La I 3me armée avança sur toute la longueur du ; front et atteignit la ligne Udelhoven-Boch-weiler-Lautoch - Driesch-Tcdenroth- Nard-Woresbach.La !igr.e occupée par 1er- Brstanniqueo en Allemagne. LONDRES, 6 décembre. (Router.) Les troupes britanniques avaient atteint hier la ligne Blankenheim jusqu'au sud d'Oreven-breich.les Britanniques à Cologne! BERLIN, 6 décembre. Le ,,Vossische Zei-t ung" annonce: L'-avant-garde des troupes anglaises, composée du 4me régiment des dragons, est arrivée ce midi à Cologne. La population fit preuve d'une attitude caîme : et digne. Le gros des troupes britanniques i suivra dans l'après-midi. COLOGNE, 6 décembre. (Reuter.) Depuis ce matin, 11 heures, des lanciers britanniques, • accompagnés de tanks, ont fait leur entrée en ville. Décisions du conseil des ministres. PARIS, 6 décembre. (Havas). Les ministres se sont réunis vendredi matin à l'Eiv-sée, sous la présidence de M. Poincaré. Le conseil a décidé la création d'un sous-secrétariat d'Etat, chargé des mesures de démobilisation. M. Descamps, député d'Ille-et-Vilaine, y a été appelé. M. Clemenceau, président du conseil, a fait adopter deux dé- -crets concernant, l'administration civile do i l'Alsace et de la Lorraine; l'un y susuend l'interdiction des relations commerciales avec l'Alsace et la Lorraine, l'autre y assure une organisation des tribunaux et services judiciaires pendant la période d'armistice. Le rétablissement du général Mangin. SAINT-AVOLD, 6 décembre. (Havas). Le général Mangin, complètement rétabli des suites de l'accident qui, si malencon-treusement^ l'empêcha de participer, le 19 novembre, à l'entrée solennelle des troupes i! y ê un m S décembre 1917: Les Italiens résistent brillamment à l'attaque ennemie sur le plateau d'Asiago. Les aviateurs britanniques exécutent un raid sur VAllemagne. 9 décembre 1917: En Palestins les troupes du général Allenby occupant Hebron. Les Etats-Unis déclarent la guerre à V Aùtriche-H ongrie. Um révolution, à Lisbonne..

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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